Pensez le Futur.

Ghaza: un génocide en direct - partie 2

La haine raciale dont fait montre Israël à l’encontre des Palestiniens en les déshumanisant et en les identifiant à des animaux dangereux ou répugnants, procède du registre du bestial et a précisément pur objectif de banaliser la colonisation et de la rendre plus acceptable aux yeux de l’opinion publique. L’identification d’êtres humains à des animaux ou à des objets fournit la base concrète de la négation d’existence d’un peuple. Par contre, le discours où Israël, se parant des atours de la morale et se posant en victime éternelle a pour effet de légitimer ses politiques et ses actions meurtrières, de justifier ses massacres planifiés et de lobotomiser les esprits : « légitime défense », « droit de se défendre », « droit d’assurer sa sécurité » contre les hordes de terroristes. Ce discours relayé en boucle par les médias de masse inféodés à la machine de propagande de guerre sioniste s’ancre dans les structures mentales et permet à Israël d’engranger un maximum de sympathie. Il lui permet de se donner le « juste » droit de commettre un génocide contre un peuple sans défense avec l’approbation de la communauté internationale. L’offensive du Hamas le 7 octobre 2023 est la résultante prévisible de décennies d’exaspération provoquée par une situation d’asphyxie dans laquelle vit une population de 2,2 millions d’habitants, maintenue en état de siège dans une enclave de 360 km2 et ce, depuis 17 années. Elle est aussi la conséquence des fréquentes provocations et des frappes aériennes des plus destructrices lancées par Israël qui, grace à un formidable arsenal de communication qui lui est acquis, tourne toujours la situation d’agression à son avantage en faisant croire à des attaques commises par Hamas et auxquelles il ne ferait que riposter. Ce samedi 7 octobre 2023 Hamas a effectivement attaqué Israël en causant la mort de 1 300 personnes civiles, et que nous condamnons fermement. Toutefois, vu la situation tragique dans laquelle est maintenue cette population, la résistance contre son occupation est, selon le droit international, tout à fait légitime. Depuis le 7 octobre 2023, sous prétexte de combattre le Hamas, Israël a transformé ce blocus en blocus total et soumis la population à un état de siège complet la privant de tout : nourriture, eau, électricité, matériel médical, médicaments, carburant et la mettant dans une situation pire qu’elle n’était déjà. Les drones armés et les tirs d’artillerie se poursuivent nuit et jour sans arrêt. Les bombes pleuvent dans un continuel déluge faisant des morts et des blessés par milliers. Même les hôpitaux sont délibérément visés et s’écroulent comme un château de sable sous les raids aériens en enfouissant sous leurs gravats des centaines de personnes. Des médecins, des infirmiers, des ambulanciers et des secouristes sont tués à tour de bras. Les corps inertes des enfants tapissent les rues. Les journalistes sont particulièrement la cible de tirs meurtriers, 114 d’entre eux ont été assassinés à ce jour. La troisième plus ancienne église de l’histoire de l’humanité, une église grecque-othodoxe, Saint-Porphyre a été lourdement endommagée par Tsahal par une frappe aérienne le 19 octobre alors que s’y trouvaient réfugiées des familles chrétiennes et musulmanes. Partout un spectacle de grande désolation dans ce cimetière à ciel ouvert devenu depuis une tombe à ciel ouvert. Une folie meurtrière que rien n’arrête. A cela, s’ajoute la contamination de nombreux quartiers par les eaux usées et l’impossibilité de préserver dans des conditions adéquates les corps des victimes qui s’empilent dans les morgues quand ils ne restent pas prisonniers sous les amas de pierres. Situation qui a entraîné une épidémie de maladies infectieuses et la famine chez cette population livrée à elle-même. Pourtant, en vertu de la Quatrième convention de Genève, une puissance coloniale a le devoir dans un contexte de guerre « d’assurer l’approvisionnement de la population en vivres et en médicaments ». Mais Israël ignore cette convention tout comme elle a méprisé les multiples conventions de Genève et résolutions de l’ONU. Depuis 1947, Israël a fait l’objet de plus de 50 résolutions et condamnations qu’il n’a jamais respectées. Jamais aucun autre Etat n’a joui d’une telle d’impunité. Une impunité absolue. Nous assistons impuissants depuis plus de trois mois en direct au génocide d’un peuple parce que c’est ainsi qu’il faut l’appeler. Un génocide des plus terribles de l’histoire moderne de par son intensité, soit quelques 355 personnes civiles par jour. Selon le ministère de la Santé de Ghaza, 23 968 personnes ont été tuées et 60 582, blessées (bilan du 14 janvier 2024). Mais forte de sa puissance et de l’appui de ses alliés, Israël œuvre en toute impunité à l’éradication du peuple de Palestine. Et en toute conscience. Ce génocide est « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». C’est la définition qu’en donne la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. Et c’est exactement ce qui est en train de se produire sous nos yeux dans la bande de Ghaza. Les multiples agressions contre les pays du Moyen-Orient et ailleurs dans le monde et en l’occurence, celle qui est en train de se perpétrer actuellement à Ghaza, jettent une lumière crue sur l’inefficacité du système du maintien de la paix et de la sécurité des populations en contexte de guerre de même que sur son impuissance face à la toute puissance des Etats membres de l’OTAN. Il est clair, qu’en l’absence de toute instance internatioale pourvue d’un pouvoir autonome, le droit international et notamment le droit international humanitaire ne seront jamais respectés et les populations civiles continueront d’être privées de leurs droits et de subir des massacres voire des génocides. La perpétuation d’une injustice fondamentale commise à l’encontre du peuple de Palestine et l’acharnement sanguinaire d’Israël à faire éterniser le conflit ne feront qu’enliser la situation dans cette région déjà fort sensible et qui évolue au gré d’un rapport de force favorable à Israël. Le Conseil de sécurité des Nations Unies, la Cour Pénale Internationale sont une parodie de protection, un aveu de leur impuissance. Nous attendons avec impatience les résultats de la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël pour génocide devant la CPI. Toutefois, si Israël est assuré du soutien indéfectible de ses alliés occidentaux et si les institutions internationales sont dépassées par la toute puissance de ceux-ci, la Palestine elle jouit d’un large mouvement de sympathie et d’un énorme soutien exprimés par les peuples du monde entier et qui au fil du temps, et tout particulièrement présentement avec le génocide qui est commis en direct, prennent de plus en plus conscience de l’injustice auquel face face le peuple de celle-ci depuis presque un siècle. Une nouvelle donne qui ne peut que permettre un espoir.

Ghaza: un génocide en direct - partie 3

En septembre 2005, Israël a de manière unilatérale opéré le retrait des forces militaires et de police civile ainsi que l’évacuation des 21 colonies juives peuplées de quelques 8 000 colons qui étaient établis dans la bande de Ghaza pendant 38 ans d’occupation suite à la conquête de ce territoire lors de la guerre de juin 1967. On aurait pu penser, avec ce retrait, voir une meilleure situation de vie des Ghazaouis. Mais c’était sans compter avec les politiques coloniales sionistes et la volonté des dirigeants israéliens, de droite comme de gauche, d’annihiler ce peuple et de briser chez lui tout élan de résistance contre l’occupation de sa terre. La situation s’est depuis considérablement dégradée dans la bande de Ghaza avec un durcissement de l’attitude des gouvernements successifs israéliens et a été marquée par de meurtrières interventions militaires depuis la fin de 2008 ce qui met à mal les principes posés par les soi-disant Accords de paix d’Oslo, dont ceux de l’autonomie et de l’unité territoriale. Les perspectives d’un règlement pacifique du conflit, si tant elles étaient sincères, sont foncièrement anéanties par la puissance coloniale dont les politiques, notamment celles relatives à la guerre d’usure et au nettoyage ethnique, disent tout de la visée de celle-ci de l’édification d’un Grand Israël épuré de tout sang non juif. Le blocus illégal, imposé par Israël à Ghaza depuis la prise du pouvoir pourtant transparente et légale par le Hamas en juin 2007 et honteusement appuyé par l’Egypte qui ferma son poste-frontière de Rafah, a mis à trop rude épreuve la vie sociale, culturelle et économique des Ghazaouis. Blocus qui en 2024 est toujours en vigueur soit 17 années plus tard. Comme le rappellent régulièrement Human Rights Watch et Amnesty International les conséquences de ces sanctions économiques sont désastreuses pour la population ghazaouie et met gravement en danger la vie des enfants qui représentent la moitié de celle-ci. En effet, ce blocus a entraîné un drame humanitaire pour la population de Ghaza à tous les niveaux et qui a été maintes fois denoncé par le Conseil de sécurité des Nations unies et plusieurs organisations non gourvenementales. Mais sans aucun effet. L’embargo terrestre, maritime et aérien imposé à la population de Ghaza comme mesure punitive collective est un crime de guerre selon le droit international. Mais l’impunité totale dont jouit Israël qui est soutenu de manière inconditionnelle par les puissants de ce monde dans son entreprise guerrière lui permet de commettre complaisamment ce crime. Les sanctions infligées à la population ghazaouie ont engendré une grave crise humanitaire avec plus de 80% de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté et 80% dépendant totalement de l’aide humanitaire. Depuis, le 7 octobre 2023, les conditions de survie ont gravement empiré dépassant tout entendement. En outre, les frais relatifs au blocus, comble de l’injustice, sont obligatoirement assumés par le territoire palestinien à qui cela a coûté 17 milliards de dollars soit six fois la valeur de son PIB entraînant une chute de celui-ci par personne de 27% (Rapport des Nations unies publié en novembre 2020). “Le blocus par Israël a coûté presque 17 milliards de dollars à Gaza, selon l’ONU” (dans l’Orient-Le-Jour, 25 novembre 2020). L’appellation de « prison à ciel ouvert » ne pouvait mieux décrire la situation d’encagement et d’emmurement dans laquelle survivent les Ghazaouis, enserrés qu’ils sont de l’extérieur par des barrières électrifiées et privés de tout, même des produits de base. Machiavélique, Israël calcule même la quantité de protéines qui doit entrer dans l’enclave. Depuis que la bande de Ghaza est soumise à une politique de bouclage, la population fait face à des attaques répétées. Les fréquents bombardements aériens effectués par l’aviation israélienne endommagent les installations sanitaires et détruisent les systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité. Ils ravagent les quartiers en démolissant génératrices, maisons, écoles, centres de santé, centres culturels, commerces, routes, mosquées, églises, etc. Et bien-sûr, tuent. Une situation dont les femmes paient un lourd tribu. Celles-ci voient leur accès aux services de santé réduit, notamment ceux maternels, néonatals et infantiles. Nombreuses sont celles qui connaissent des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Elles n’ont pas accès aux soins obstétriques d’urgence. Lors des bombardements les femmes enceintes sont obligées d’accoucher chez elles ou carrément dans la rue au milieu des décombres et sous les tirs d’obus avec des risques d’infection, de décès de l’enfant, de la mère ou des deux. Le conflit a sans conteste des effets néfastes sur la santé psychologique des femmes. Fréquentes sont les fausses couches, les mortinaissances et les naissances prématurés dues à l’éprouvant stress dans lequel celles-ci vivent. Par ailleurs, les malformations congénitales ne sont pas rares du fait de l’utilisation du phosphore blanc par l’armée israélienne et qui provoque des dommages considérables. L’usage du phosphore blanc en tant qu’arme incendiaire est pourtant interdit par l’ONU qui le classe comme crime de guerre. Par ailleurs, vu le blocus auquel elle est astreinte, la population de Ghaza vit dans un isolement total et est sujette par conséquent à de l’anxiété et à des dépressions. Les déplacements entre Ghaza et la Cisjordanie n’étant pas autorisés, les familles, de part et d’autre, ne peuvent pas se rendre visite et souffrent de cette mise à distance. Leur mise en cage a précisément pour objectif de nuire à leur état de santé psychologique dont l’intégrité mentale est rudement entamée. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’organisation Care attirent souvent l’attention sur la santé mentale des Ghazaouis et plus particulièrement sur celle des enfants, éprouvés qu’ils sont par des traumatismes relatifs à une peur constante des bombardements, à la perte des membres de leurs familles, à la pauvreté, à l’incertitude des lendemains et ce, dans un espace clos sans possibilité d’en sortir.

Ghaza: un génocide en direct - partie 1

NAIMA BENDRISS Depuis 75 ans que sa terre est occupée par l’Etat colonial militariste israélien, le peuple de Palestine vit une tragédie humaine à laquelle il fait face au quotidien, sans répit: Nakba, massacres, spoliation de terres, terreur, destruction des trois-quarts des villages existants, déracinement d’oliviers centenaires, emprisonnements administratifs même de mineurs, mépris du droit international, bafouement des droits humains les plus élémentaires, viols, détournement des ressources hydrauliques, brûlage des récoltes, confiscations et démolitions de maisons, déplacements forcés, tactiques d’humiliation et de violation de la dignité humaine, destruction du patrimoine culturel, refus du retour des réfugiés, volonté d’effacement de toute trace, dans l’espace et dans le temps, de la présence historique palestinienne, etc. La création illégitime de l’Etat d’Israël en 1948 a donné lieu à une intense et rapide modification de l’espace de signification palestinien au profit de la mise en place d’un espace israélien. Un aménagement du territoire avec l’objectif d’invisibiliser l’histoire de la Palestine et de matérialiser le mythe fondateur de l’Etat hébreu à travers le fameux slogan sioniste “Une terre sans peuple pour un peuple sans terre”, expression de la négation du peuple de Palestine. L’idée de l’implantation d’un foyer juif en 1897, donc déjà au XIXème siècle, dans une “terre déserte” ou “colonisable” légitime l’entreprise coloniale du sionisme au cours d’un siècle marqué qu’il était par le colonialisme européo-centriste et son postulat suprématiste: civiliser les barbares. Et cet aménagement, inscrit dans la logique même de la pratique sioniste, s’intensifiera, d’une part, en réduisant comme une peau de chagrin le territoire de la Palestine et d’autre part, en élargissant les frontières de l’occupant vers d’autres pays. Tous les gouvernements israéliens qui se sont suivis à la tête de l’entité sioniste depuis sa création, et quelle que soit leur formation politique, socialisante ou conservatrice, libérale ou totalitaire, laïque ou religieuse, ont tous sans exception oeuvré à la concrétisation de l’utopie sioniste. En usurpant les huit dixièmes du territoire palestinien, Israël a non seulement causé l’éclatement de la société palestinienne mais a entraîné la dispersion de son peuple. En outre, il prive les réfugiés d’un droit au retour à leur mère patrie bien que celui-ci soit un principe adopté dans la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies. Mais cette force coloniale a toujours et en toute impunité enfreint le droit international. Les Palestiniens qui sont demeurés dans la partie du territoire palestinien occupée par Israël ont été contraints de prendre, malgré eux, la citoyenneté israélienne. Mais une citoyenneté de seconde zone distincte de celle de la population dominante, catégorisée sur la base de la religion et l’appartenance ethnique et minorisée en fonction du statut de colonisé. Ceux chassés de leur terre se sont soit installés dans des camps de réfugiés situés à la périphérie des villes palestiniennes soit ont migré vers des pays arabes ou autres. Le reste la population palestinienne est cantonnée entre Ghaza et la Cijordanie et vit sous le joug d’une redoutable machine coloniale et d’un régime d’apartheid. Dans la bande de Ghaza, un pourcentage de 75% de personnes sont des réfugiés confinés dans des camps et dont les familles ont été expulsées de leurs villes ou villages en 1948 lors des agressions de la Haganah, de la Palmach, de Stern, de l’Irgoun et de Lehi, des groupes paramilitaires fascistes juifs qui ont semé la terreur parmi la population palestinienne avec la bénédiction de la Grande-Bretagne mandataire à l’époque de la Palestine et dont la mission était de protéger ce pays. Ces organisations armées du mouvement sioniste avaient précisément pour visée la fondation d’un grand Etat juif sur les deux rives du Jourdain et pour ce faire ont, entre 1920 et 1948, terrorisé le peuple de Palestine pour le forcer à fuir sa terre en perpétrant des dizaines de massacres de civils dont celui de Deir Yassin. Ces milices juives, cellules embryonnaires de Tsahal, fourniront à l’armée israélienne fondée le 26 mai 1948, des cadres et mettront sur pied des formations politiques d’extrême droite dont le Likoud dirigé actuellement par Benjamin Netanyahou. Depuis la création d’Israël et leur expulsion de chez eux, les Ghazaouis sont, de génération en génération, des réfugiés sur leur propre terre.

Le civisme, le respect de la loi et des règles doivent être au cœur de l'éducation et du système de l'enseignement.

Hier j'ai conduit de Rabat vers Marrakech et eu encore une fois l'occasion de constater le nombre de "criminels" qui parcourent en toute impunité nos routes et autoroutes. Entre les grosses cylindrées et les compacts cars qui roulent à des vitesses dignes de celles des poursuites américaines, qui n’existent en vrai que dans les films, œuvre de cascadeurs bien rodés, les camionneurs qui doublent n'importe comment et s'imposent par leurs volumes et leurs dimensions, les voitures avec des lumières mal réglées, ceux qui rentrent chez eux indemnes sont véritablement des miraculés. C'est dans un contexte alarmant que mon texte trouve toute sa place et sa justification. "Dénoncer les dangers permanents de la circulation au Maroc a été fait maintes fois...Et, tout récemment encore, au cours des débats du Conseil du Gouvernement, des voix nombreuses se sont élevées pour réclamer impérieusement- et d'urgence- des mesures nouvelles de nature à limiter le nombre des accidents. Il semble, en effet, que les sanctions prévues pèchent actuellement par un manque de célérité et aussi relative modération. Aucune loi, bien sûr, ne saurait remplacer la prudence et la maîtrise des conducteurs. Mais vient une heure où le nombre d'accidents est tel, où les blessés et les morts jalonnent tragiquement les routes, que "la crainte du gendarme" doit être accrue pour amener un commencement de sagesse." Ce vous venez de lire n'est pas de moi. Il est de de Monsieur Louis Gravier correspondant particulier de la Vigie du Maroc à Rabat. C'est le début d'un article, tenez-vous bien, publié à la une du journal le 6 janvier 1952. Il y a donc exactement 71 ans et quelques jours. Comme si le temps s'était figé. Vous changez la date, le nom du journal et peut être celui de l'auteur et vous êtes on ne peut plus dans l'actualité. Force est de constater que rien ne semble avoir évolué, malgré l'amélioration colossale des infrastructures et celle de la qualité des véhicules ; malgré moult réformes du code de la route et des lois. Si l'article responsabilisait déjà le comportement des conducteurs, aujourd'hui c'est de l'ensemble des citoyens qu’il faut peut-être parler. Tous les conducteurs et j’en fait partie, sont quelques peu chauffards, les conducteurs mais aussi les motocyclistes, les cyclistes et les piétons ont des comportements irresponsables. Conduire à Marrakech où je me trouve en ce moment est un véritable calvaire pour les non habitués. 71 ans après cet article, le code de la route n'est applicable que quand il y a un agent de l'autorité dans les parages et à l’annonce des radars. Mettez les signalisations et les équipements que vous voulez, rien n'y fait. Seule l'uniforme dissuade quelque peu les conducteurs, les piétons ne se sentent point concernés par un quelconque respect du code de la route ou encore des feux de signalisations. Vert comme rouge, ils passent ou force le passage. Quant à la majorité des cyclistes et motocyclistes, ils ne se sentent même pas concernés et narguent sans vergogne les agents de l'autorité. Bien évidement qu'il faut durcir les sanctions, être plus vigilant et dissuasif, mais cela suffirait il? On ne peut ni assigner un gendarme à chaque conducteur, ni encore moins scruter en permanence le comportement de chacun des piétons? D’ailleurs les caméras installées n’ont pas amené la dissuasion escomptée Il faut que le conducteur, le piéton se sentent surveillés certes, mais c'est dans la tête de chacun qu'il faut construire un mécanisme pour rappeler les règles, avertir de la faute, réprimander en cas d'incartade. Le citoyen doit intégrer que la loi et les règles, notamment celles de la circulation, sont là pour le défendre et le protéger lui d'abord, avant les autres. Il doit les respecter au lieu de les craindre. J'avais huit mois d'âge quand Louis Gravier écrivait les lignes plus haut évoquées. Depuis les problèmes de la circulation se sont aggravés de manière exponentielle. En nombre d'accidents et de morts sur les chaussées, nous battons de tristes records. C'est dire surtout que les campagnes successives n'y ont rien fait et que les problématiques n'ont certainement pas encore été ni parfaitement étudiés, ni judicieusement maîtrisées. Évidemment qu'il faut que la persuasion et la vigilance augmente. Bien sûr qu'il faut des règles plus sévères et une application stricte des lois, mais c'est au niveau psychologique et comportemental qu'il faut peut-être aller chercher des solutions efficaces et pérennes. Le respect de la loi, le vivre ensemble, le comportement dans les lieux publics, le civisme tout court, doivent être au cœur de l'éducation et du système de l'enseignement. Le respect du code de la route, le comportement au volant, l'attitude sur un deux roues, ou simplement les agissements en marchant, ne sont en fait que des déclinaisons du comportement global du citoyen. Nous devrions probablement aller plus loin dans l'approche et étudier notre capacité d'orientation dans l'espace, notre perception de l'autre, notre rapport au danger, nos habilités motrices à maîtriser un engin, notre appréciation de la vitesse et bien d'autres aspects de notre comportement. Ce ne sont pas des campagnes sporadiques combien mal inspirées des fois, et encore moins la fameuse signature institutionnelle des bandes d'annonces qui vont y changer quelque chose. Si rien n'évolue au plan stratégique et du concept, dans 70 ans, on aura perdu encore des dizaines de milliers de vie et certainement mutilé des centaines de milliers de nos frères et sœurs. Et le texte de Louis Gravier serait hélas encore d'actualité. Je me rappelle avoir commis une chronique similaire le vendredi 22 avril 2016, du temps où j'avais tous les vendredis un temps de parole à Radiomars... Que le temps passe vite.

Quand écire c'est dire vrai

L’Hiver du doyen De l’écrivain Saul Bellow, par Mustapha GUILIZ, écrivain L’Hiver du doyen de Saul Bellow (prix Nobel de littérature 1976) raconte un épisode de la vie d’un citoyen américain, doyen de l’université de Chicago, qui fait un voyage en Roumanie. Je me permets de revenir à cette lecture qui ne date pas d’hier à la lumière des événements politico-stratégiques qui se déroulent en ce moment. Je parle de l’invasion russe de l’Ukraine. C’est un roman de l’Ouest qui relate une histoire survenue à l’Est. Ce qui précède cette invasion, c’est une longue histoire de confrontations réelles sur le terrain et il en a résulté meurtres, tueries et massacres et, une autre guerre idéologique connue sous le nom de « guerre froide », qui utilisait à tour de bras toutes les formes d’altération de la vérité et toutes les gammes de la fausseté qui vont du mensonge jusqu’au délire. Des deux côtés, Est-Ouest, ces confrontations avaient fait des citoyens prêts à manger leurs balais si on leur avait parlé de la nécessité de le faire pour l’emporter sur l’ennemi. On diabolise l’autre ; et cette mystification donne la mesure de notre insoutenable imbécillité. Le lecteur-citoyen de cette litérature est porté immanquablement à se situer du côté du bon système contre le mauvais, l’autre, même froid, il devient un enfer. Le récit de Bellow relate l’histoire d’un homme qui accompagne sa femme dans son pays natal, la Roumanie. Ce pays de l’Est vit sous l’emprise d’un régime dictatorial. La belle-mère du doyen est hospitalisée ; elle agonise durant tout le séjour, tout l’espace du texte. Ex-militante haut placée dans la hiérarchie partisane, elle avait même occupé le poste de ministre de la santé, mais disgraciée parce qu’elle ne croyait plus aux idéaux du régime en place. Elle réussit pourtant à envoyer sa fille Minna dans un pays de l’Ouest, les U.S.A ; elle sera une éminente astrophysicienne et se marie avec le doyen, notre narrateur. En Roumanie, le couple qui doit rendre des visites à la maman hospitalisée doit militer pour arracher de telles faveurs auprès d’un colonel dont l’arbitraire échappe même à l’autorité de son ministre de tutelle. Il y a toujours anguille sous roche et l’on se doit de lanterner par prudence sous ce régime exceptionnel où tout le monde se méfie, et regarde avec intensité tout le monde. Le narrateur, qui prend constamment le pouls des situations, montre comment évoluent les personnages dans une ambiance qu’il refuse de qualifier par des mots de l’Ouest. Tout nous est rendu par une écriture méticuleuse, profondément factuelle et qui se signale par l’horreur des raccourcis. Partout, il règne une ambiance asphyxiante qui ne laisse pas de place à une confiance dans le genre humain. L’homme de ce régime, même un gardien, est soudoyé au moyen de paquets de cigarettes pour faciliter les visites familiales. Le récit contrapontique de ce voyage s’alimente de la correspondance que le doyen entretient avec Chicago, état de l’Ouest bien entendu. Le doyen est rattrapé par ses propres affaires. Là aussi, le récit reste fidèle au réel—pour ne pas dire objectif— que le narrateur mène avec une lucidité prudente. Il y a là l’unique condition pour rendre une image authentique de la manière dont fonctionne de part et d’autre la machine infernale qu’elle soit communisme ou libérale. Le doyen jouit d’une grande capacité de pénétration et d’analyse, « Je suis né pour observer », répète-t-il assez souvent. A Chicago, il nourrit des attachements problématiques. Il adore sa sœur, une veuve dont il parle en termes sensuels, en évoquant l’estuaire de son bras charnu, son haleine fraiche et fruitée. Il supporte mal son neveu, le fils de cette sœur, à qui il s’oppose dans un procès picaresque. Le doyen est impliqué dans le procès de meurtre d’un étudiant noir. Il a même mobilisé les moyens propres à l’université pour offrir des sommes d’argent à des témoins potentiels pour les soudoyer. Il y réussit. Mais il a encore à dos un autre cousin, avocat, à qui il s’oppose dans une autre affaire d’escroquerie en sa défaveur. Le doyen de la faculté de journalisme avait écrit des articles publiés dans Harper’s traitant des problèmes raciaux de la cité. Il décrit les conditions de sous-hommes auxquelles sont soumis les Noirs. Il y a donc là aussi une machine infernale qui broie ses propres victimes. Les deux systèmes, le communiste et le libéral, sont renvoyés dos à dos quant au registre du mal qu’ils ont l’art d’infliger à leurs propres citoyens. Le doyen gagne le procès et Valéria, sa belle-mère, meurt. Mais sur fond de rivalité, le doyen est piégé par un ami, un journaliste à qui il s’était livré dans une interview qui ne dit pas son nom en parlant sincèrement de tous les problèmes de sa vie, de sa condition de doyen et de professeur dans la ville de Chicago, de ses contributions journalistiques passées et à venir. Tout est avoué dans un article que son ami écrivit avec le fiel de l’envie et l’aigreur de la maladie qui le rongeait. Pour avoir tenu de tels propos, vrais mais désobligeants, le doyen fut contraint à la démission que le doucereux recteur accepta sans trouver à redire. Si aucune comparaison n’est faite, et le narrateur ne s’y risque pas, il y a une différence de texture massive. Et c’est là l’originalité d’un texte qui prend ses distances par rapport à toutes les mythologies qui avaient bercé notre enfance mentale, car il faut être enfant pour gober tout ce que disent les uns sur les autres, Est-Ouest. Plus, il les renvoie dos à dos dans une fiction qui montre plus qu’elle ne dit les vrais visages des régimes qui sont en réalité des systèmes qui se nourrissent du complot, de l’injustice qu’ils font subir à leurs citoyens et aux erreurs énormes qui empoisonnent l’air que les citoyens respirent. Quelle place pour la liberté humaine dans ce monde ? Le texte ne se prête pas à ce jeu infécond pour ne pas perdre de sa crédibilité. L’objectivité a un prix. Personne n’a les moyens propres pour s’échapper à cette geôle du monde qu’est le mensonge et la démagogie. Si la liberté manque, c’est qu’elle est le point focal d’un exercice diabolique qui fournit des certitudes inébranlables sur le mal que représente l’autre dans sa différence essentielle, réelle ou fantasmée. Sur le sujet de la liberté, nous sommes condamnés à l’hiver. L’hiver du doyen est le nôtre. Nous n’aurons jamais l’âge mature pour jouir du soleil de la vérité.

Même à l’ère du digital, l’agence de voyage reste un partenaire idéal pour les hôtels

À l'ère du digital, bien que de nombreux voyageurs réservent leurs séjours en ligne directement, les agences de voyage réceptives demeurent des partenaires de choix pour les hôtels. L'exploitation d'un hôtel nécessite une étude approfondie de la clientèle cible, des concurrents et des partenaires avec lesquels on peut collaborer pour optimiser le revenue management. Une agence de voyage réceptive ou un DMC (Destination Management Company) propose à ses clients (particuliers comme corporate) un accompagnement de A à Z, depuis la conception d'activités touristiques, la gestion du transport, la réservations des hébergements et salles de séminaires, l'inclusion de services de restauration, et même la mise à disposition de services plus spéciaux (location de matériel de traduction, de matériel audiovisuel, etc.) pendant leurs séjours, circuits ou événements. Il s'agit d'une source stable de clients pour le secteur de l'hôtellerie, car les agences de voyage ont tendance à aiguiller leurs clients vers les mêmes prestataires de confiance. Les agences de voyage permettent notamment d’augmenter les taux d'occupation, d’améliorer globalement la guest experience des clients grâce au conseil et à l’accompagnement offert aux clients et aux expériences locales qu’elles lui proposeront, elles permettent de fluidifier et d’optimiser les opérations hôtelières, notamment de check-in, et d’alléger la pression sur les équipes commerciales et marketing. En effet, elles gèrent souvent les aspects logistiques et administratifs des réservations, ce qui permet aux hôtels de se concentrer sur l'amélioration de l'expérience client et d'autres aspects opérationnels. Dépendamment du type (loisirs ou business), de sa structure capitalistique (appartenant à une chaîne internationale, à un groupe d’investissement hôtelier ou à actionnariat familial, de sa taille et de sa gamme, les avantages pour un hôtel à faire des agences de voyage des alliés de premier ordre peuvent varier. Voici quelques raisons pour lesquelles les hôtels peuvent trouver leur intérêt à collaborer avec des agences de voyage malgré le paysage numérique en évolution : Les agences de voyage bénéficient souvent d'une portée mondiale à travers leurs représentants commerciaux, leurs agences émettrices partenaires et leur présence dans les salons internationaux. Elles attirent ainsi un large public. Collaborer avec ces agences permet aux hôtels de toucher des clients potentiels qui pourraient ne pas avoir découvert leur établissement par d'autres moyens. A contrario, des partenariats avec des agences de voyage marocaines bien établies peuvent aider les hôtels à toucher un public local. Les agences peuvent promouvoir des forfaits spéciaux, des offres saisonnières et des événements spéciaux, contribuant ainsi à attirer des clients nationaux. Les agences investissent massivement dans le marketing en ligne, ce qui peut être coûteux et complexe pour un hôtel individuel. En travaillant avec des agences, les hôtels peuvent profiter de leurs campagnes marketing, de leur présence sur les réseaux sociaux et de leurs partenariats pour attirer davantage de clients. Elles offrent une distribution multicanale, permettant aux hôtels d'atteindre différents segments de marché via divers canaux en ligne. Cela peut inclure des sites web, des applications mobiles et surtout des partenariats avec d'autres plateformes de voyage telles que Travel Exchange, American Express, Perfect Stay, Voyage Privé, Ctrip, etc. qui déploient des stratégies digitales pointues pour permettre à de nouvelles catégories d’internautes de voyager plus en profitant notamment de ventes flash last minute. Les agences de voyage peuvent également aider les hôtels à optimiser leurs revenus en gérant les tarifs et les disponibilités de manière dynamique. Ceci est particulièrement important pour maximiser les profits et remplir les chambres disponibles, notamment en basse saison. Il est par ailleurs important de noter que les hôtels doivent trouver le bon équilibre dans leur stratégie de distribution, en évitant une dépendance excessive vis-à-vis de certaines plateformes en ligne. Elles peuvent parfois se spécialiser sur des marchés émetteurs non habituels pour la destination (par exemple en Afrique, en Europe de l’Est, en Asie ou en Amérique latine) offrant ainsi aux hôtels la possibilité de toucher une clientèle diversifiée, limitant les risques de continuité de l’activité liés aux conflits, aux catastrophes, etc. Enfin, les DMC (Destination Management Company), de par leur vision globale de la destination et leur collaborations avec de nombreux hôtels peuvent être de bons propagateurs de meilleures pratiques. Elles sont aussi une excellente source d’avis, de feed-back et de recommandations à exploiter pour l’amélioration de la satisfaction client. Les études menées dans le secteur du tourisme au lendemain du covid aboutissent souvent aux mêmes conclusions parmi lesquelles on peut retrouver l’importance de s’adresser d’abord à une clientèle locale, la nécessité de développer un tourisme inclusif ancré dans son environnement, l’urgence de la transition écologique mais aussi la nécessité de renforcer la coopération entre les différents acteurs de l’industrie afin de la rendre plus stable, plus pérenne et donc plus attractive à la fois pour les investisseurs et pour les talents.

L'Indice de Développement Humain, un indicateur pas si pertinent qu'on ne le pense!!!!

Détails sur sa méthodologie de calcul afin de comprendre pourquoi c'est un indicateur bidon, trop simpliste, éloigné de la réalité et facilement traficable (Spoiler: Le Maroc peut grimper de la 123eme position à la 85eme en 2 clicks 3 mouvements). Tout d'abord l'Indice de Développement Humain (IDH) comme son nom l'indique est un indicateur censé mesurer et comparer le développement humain entre les différentes nations. Il est mesuré par 3 critères majeurs: ◆Le système de santé ◆Le système éducatif ◆Le niveau de vie Sauf que les métriques utilisées pour calculer l' IDH ne permettent pas d'avoir une vision globale sur tous les aspects du développement humain. Pire encore, ces métriques sont influencées par des phénomènes qui divergent du but initial. I- Santé La qualité du système de santé est calculée à partir de l'espérance de vie à la naissance or cette même espérance est dépendante de facteurs n'ayant pas de relation directe avec la santé comme le climat, la génétique, la nutrition, la géopolitique, la sécurité, le rythme de vie… La formule de calcul du Life Expectancy Index (LEI): (LE-20) / (85-20) Le Maroc a une espérance de vie de 74ans donc on a une LEI égale à 0.831 ce qui fait dire qu'on a un système de santé de niveau très élevée (>0.8) II- Education La qualité du système éducatif est calculé à partir de 2 métriques: ◆Durée moyenne de scolarisation pour les +25ans ◆Durée attendue de scolarisation pour les enfants en âge scolaire Sauf que ces métriques mesurent le volume d'étude en année et non pas la qualité de l'éducation. Sans oublier que chaque pays a son propre programme scolaire, ses propres priorités. Un Marocain lambda et un Français lambda, à niveau scolaire équivalent, n'ont pas les mêmes compétences. Le Marocain en général est plus fort en Maths. La formule de calcul du : Mean Years of Schooling Index(MYSI)= MYS/15 Expected Years of Schooling Index (EYSI)= EYS/18 Education Index(EI) = (MYSI+EYSI)/2 Le Maroc a un MYS de 5.9 ans et un EYS de 14.2ans==> On se retrouve donc avec un Education Index de 0.591 (moyen) le Maroc pourrait renforcer son programme de lutte contre l'analphabétisme déjà présente dans les mosquées tout comme il pourrait pousser vers plus de programmes de formation pour les ouvriers dans les usines, les fonctionnaires et les salariés du privés. En comptabilisant l'ensemble de ces 2 initiatives, le Maroc pourra passer easy en étant ultra-conservateur, en l'espace de 2 années, d'une durée moyenne d'éducation pour les +25ans de 5.9ans à 6.5ans. Ceci sans même prendre en considération le renouvellement de cette population qui se produit chaque année. Le Maroc pourrait aussi instaurer que chaque marocains a le devoir de passer par le préscolaire(3ans), le primaire(6ans), le secondaire: Collège+Lycée(6ans), le Bachelor(4ans) et le Master(2ans) ce qui fera passer la durée attendue de scolarisation de 14.2ans à 21ans. En prenant en considération ces 2 changements dans les métriques du critère d'éducation nous nous retrouvons alors avec un Education Index de 0.8 (très élevé) au lieu de 0.591 (moyen). III- Economie Le niveau de vie est mesuré selon Global National Income per capita en prenant en considération la parité de pouvoir d'achat sauf que cette parité est largement biaisée par plusieurs éléments. Les besoins et les habitudes de consommation diffèrent de pays en pays. Par exemple le panier de la ménagère en Algérie est faible en potassium ( Les bananes sont hors de prix là-bas) sans oublier que les subventions font gonfler le GNI (PPP) alors qu'on sait tous que les subventions se font avec l'argent du contribuable et sont destructeur pour l'économie. Sans rentrer trop dans le détail voici une comparaison entre GDP per capita(nominal) et le GNI per capita(PPP) des pays de l'Afrique du Nord pour l'année 2021 GDP: Maroc $3620 Algérie $3700 Tunisie $3870 GNI: Maroc $7303 Algérie $10800 Tunisie $10252 On voit clairement une différence artificielle qui se crée d'où la non pertinence du GNI. Le Income Index (II) est calculé par la formule suivante: (ln(GNIpc)-ln(100)) / (ln(75000)-ln(100)) Vu que le Maroc a un GNI de $7303 on se retrouve avec un II de 0.648 (moyen) En omettant les biais créé par la métrique du GNI per capita(PPP) et notre faiblesse dans notre outil de mesure statistique (HCP) et en prenant seulement en considération la réévaluation de notre PIB de 8,2% (changement de base). On se retrouver avec un II de 0.660 (moyen) IV- Synthèse L'ensemble du HDI (IDH) est calculé avec la moyenne géométrique suivante: ∛(Life Expectancy Index × Education Index × Income Index) L'application de la formule avec les données initiales du Maroc nous donne un HDI de 0.683 et nous classe en 123eme position. En étant très très conservateur dans nos changements: ◆Durée moyenne de scolarisation 5.9 à 6.5 ◆Durée attendue de scolarisation de 14.2 à21 ◆Changement de base du PIB On se retrouve alors avec un HDI de 0.760 ce qui nous placerai en 85eme position mondiale au lieu de la 123eme. On aura alors prouvé comment l'IDH est un indicateur trop simpliste, facilement corruptible et ne reflète en aucun la réalité. Pour être honnête je ne comprends pas pourquoi le Maroc ne s'est pas encore penché sur la méthodologie de l'IDH pour améliorer cet indicateur aussi inutile soit-il.
twitter.com/CoolTheCucumber/stat...

Le professionnalisme dans le domaine sportif ?

Le professionnalisme dans le domaine sportif ? Chaque fois que le professionnalisme est évoqué par les intéressés au domaine du sport, à travers les différentes plates forme de débat, notamment journalistes et experts de sport, il est constaté que ces derniers limitent souvent l’origine de l’entrave à la réussite du professionnalisme en matière de sport, à la mentalité qui tarde à murir chez les hommes du sport. Ainsi, on se trouve souvent face à une réponse standard, devenue systématique : « le professionnalisme est une question de mentalité » !!! Est-ce vrai que le décollage de notre sport est lié à la nécessité de changement de mentalité ? Effectivement, une mentalité correcte ne peut qu’impliquer la facilité de réussite du professionnalisme. Toutefois, nul ne peut nier que le changement de mentalités n’est pas une affaire de mois ou même de quelques années. La mentalité est une question de culture et d’habitudes liées au comportement de générations. Si on devrait attendre le changement des mentalités pour réaliser les objectifs requis par l’humanité dans la plupart des domaines de la vie, il n’ y aurait ni les règles de « Hammurabi », ni celles des livres sacrés, ou de celles du droit positif moderne Ceci dit, l’attente de changement de mentalités prendra nécessairement beaucoup de temps. Il y aura même risque de ne jamais y parvenir, puisqu’il va y avoir toujours un décalage considérable entre la cadence relative à l’évolution de l’environnement du monde du sport et de celle relative à l’évolution de la mentalité des individus. Alors, où réside donc le problème ? La réponse est d’essayer de donner d’abord, une définition exacte au professionnalisme et par la suite, permettre aux personnes concernées, de bien connaitre les règles du dit professionnalisme, pour pouvoir les utiliser convenablement - Le professionnalisme : Quelle définition ? On entend par professionnalisme, le fait d’ «évoluer dans un environnement régi par un ensemble de règles juridiques et normatives dont le non-respect est sanctionné conformément aux textes de lois et aux normes de pratique». Ce sont des règles d’ordres différents, mais qui sont connues par leur complémentarité. On peut citer des règles qui déterminent l’accès au métier du sport, des règles qui régissent les relations contractuelles entre les différents intervenants dans ce métier, ainsi que règles de régulation de l’activité sportive : L’exercice du sport dans un cadre professionnel aura donc besoin de toutes ces règles. - Les règles régissant l’accès au métier du sport : Il s’agit de règles instaurant les conditions de gestion et de l’exercice dans le domaine du sport. Ces règles concernent les pratiquants du sport (joueurs, athlètes), les dirigeants des clubs de sport (associations ou sociétés), les gestionnaires des dits clubs, les arbitres, les entraineurs et leurs auxiliaires, le corps médical, les agents intermédiaires, les publicitaires (médias et autres opérateurs économiques), le consommateur du spectacle sportif, sans toutefois négliger les propriétaires et/ou les gestionnaires des infrastructures dédiées à la pratique du sport. -Les règles régissant les relations contractuelles entre les différents intervenants dans le métier du sport : les différents intervenants ci-dessus cités, entretiennent entre eux des relations dont l’objectif est purement pécuniaire (dans le monde du sport d’aujourd’hui on ne peut contester une réalité qui s’impose à tous : l’enjeu financier est primordial pour les différents intervenants, il est même vital pour garantir la continuité de la pratique du sport). Ceci dit, ces relations –comme dans le monde des affaires- doivent être définies et qualifiées juridiquement d’une manière correcte. Cette opération de définition et de qualification juridique permettra d’une part, de déterminer le statut juridique de chaque intervenant (employeur -salarié-prestataire de service) et d’autre part, de mettre en relief les obligations des différentes parties dans un rapport contractuel relevant du domaine du sport, leur droits, leur responsabilité, les règles de fixation d’indemnisation pour préjudices subis lors ou à l’occasion de l’exercice des activités sportives, la couverture par l’assurance, les règles de la preuve des dommages, ainsi que les juridictions compétentes pour trancher les litiges du domaine du sport. - Les règles déterminant l’organe de régulation de l’activité en question ainsi que son champ d’intervention : L’organisation de la pratique du sport de compétition, est une affaire d’intérêt général et de service public. D’ailleurs, la loi 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, dispose dans son préambule que « ….l’éducation physique et la pratique des activités sportives sont d’intérêt général et leur développement relève d’une mission de service public… ». En conséquence, les pouvoirs publics sont tenus de veiller à ce que la pratique du sport de compétition soit effectuée conformément aux règles de droit en vigueur. Toutefois, il est des principes fondamentaux sur lesquels repose le domaine du sport à l’instar de tout autre domaine d’activité, à savoir : la liberté d’exercer le sport et l’autonomie de la volonté (des différents intervenants) pour contracter. Le respect de ces principes nécessite de la part des pouvoirs publics d’agir avec sagesse puisqu’il s’agit d’un secteur d’activité qui mérite un organe de régulation et de gestion, et non pas d’administration. La mise en exergue des différentes règles constituant la notion du professionnalisme, permettra de faire connaitre aux concernés par le sport, leur champ d’intervention, leurs obligations, et leurs droits. Un travail complémentaire de sensibilisation quant à l’application desdites règles et à l’exigence de leur respect par les différents intervenants, pourra contribuer à mieux connaitre le professionnalisme et par conséquent le réussir. Arrêtons donc de continuer à alimenter un discours erroné sur le professionnalisme. Un faux discours qui résume malheureusement le professionnalisme dans des faits éphémères : un beau but dans les filets de l’équipe adverse, un geste élégant effectué par un joueur, un arbitre qui sort un match avec moins d’erreurs, ou encore un champ de jeu bien entretenu : Le professionnalisme dépasse de loin cette vision restreinte.

LE CANCER DE L’ENFANT; Qu’en est-il au Maroc ?

Le cancer de l'enfant est une maladie grave, menaçant la vie. Il est rare, représentant 1 à 3% des cancers humains, soit une incidence de 400.000 dans le monde. Sa présentation est souvent spectaculaire, son évolution très rapide, fatale sans traitement. Ses exigences sont nombreuses. Elle a, d'une part, un coût financier élevé : analyses médicales, médicaments, déplacements, séjours dans la ville du traitement, et d'autre part, une implication sociale et psychoaffective élevée : absentéisme professionnel des parents, scolarité interrompue, séparation de l’enfant et parfois de la mère d’avec le reste de la famille. Souvent la fratrie et le père se sentent négligés puis résignés. Enfin, le cancer exige une compréhension de la maladie par la famille pour une meilleure coopération avec les soignants. Cependant, à côté de ces exigences, il faut rappeler que les progrès réalisés dans le traitement du cancer de l'enfant sont énormes. Dans les années 1970, le but du traitement était un malade vivant, quel que soit le prix à payer en toxicité ; actuellement le but est un survivant sain, ceci en assurant une désescalade thérapeutique sans diminuer les acquis. La Chirurgie est conservatrice chaque fois que cela est possible, la radiothérapie connaît moins d’indications, et quand elle est nécessaire, elle est adaptée à l’enfant. La chimiothérapie est l’arme maîtresse, elle tend à être plus courte et moins toxique. La réanimation, le traitement de la douleur et la transfusion, enregistrent des progrès notables. Une conception nouvelle des unités d’oncologie est apparue : unités ouvertes, hygiène plus simple, admission des familles, animation, école à l’hôpital, soutien psychologique, hôpital de jour, hospitalisation à domicile, associations parentales, maisons des parents. Les résultats actuels se traduisent par 80 % de survie dans les pays développés. Cependant, dans les pays en développement, le taux de guérison reste faible, en raison du retard du diagnostic, du faible accès aux soins, de l'insuffisance des moyens humains et matériels et de l'abandon du traitement. Qu’en est-il au Maroc ? A l'Hôpital d'Enfants de Rabat, à la fin des années 1970, beaucoup d'enfants mourraient de leucémies et autres cancers. Un enfant chez qui on diagnostiquait un cancer était condamné à brève échéance, sauf si sa tumeur était localisée, ou si les conditions de sa famille permettaient un transfert sanitaire à l'Etranger avec ses couts financier, social et psychoaffectif très élevés. Au début des années 1980, deux petites unités d’hémato-oncologie pédiatrique ont vu le jour à Hôpital du 20 Août de Casablanca et à l’Hôpital d’Enfants de Rabat. Ces deux unités ont initié deux associations, Agir et l’Avenir, pour les accompagner matériellement et moralement. Puis ces deux unités et ces deux associations ont grandi et ont été suivies de plusieurs autres unités et associations. Par ailleurs, de nombreux événements favorables ont permis le développement de l’oncologie pédiatrique au Maroc : - L’Institut National d’Oncologie a ouvert ses portes à Rabat en 1987, facilitant la Radiothérapie aux enfants de l’unité de Rabat qui en avaient besoin. - La Maison de l’Avenir, fonctionnelle depuis 1995, a permis de diminuer les abandons de traitement et d’améliorer les conditions de vie pour les familles qui habitent loin de Rabat. - La constitution de la Société Marocaine d’Oncologie Pédiatrique en 1996 qui regroupe les médecins travaillant exclusivement ou partiellement avec les enfants atteints de cancer, permet une coordination des activités nationales et internationales. - Le partenariat avec l’Hôpital St Jude de Memphis, Tennessee, en 2000, a été une formidable opportunité de formation des médecins et des infirmiers. - La constitution du Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique (GFAOP) s’est faite en 2000, sous la présidence de Feu le Pr. Jean Lemerle, avec pour objectif de soigner les enfants africains en Afrique et par des médecins africains. - La Fondation Lalla Salma, en novembre 2005, a donné une formidable bouffée d’oxygène à tous les intervenants dans le cancer, qu’ils soient soignants, patients ou familles. - L’Union Internationale Contre le Cancer (UICC) en 2006 a lancé un appel à projets et deux projets marocains ont été acceptés, la douleur et le diagnostic précoce, permettant ainsi d’améliorer les taux de guérisons dans de bonnes conditions. - Le Centre d’Hémato-oncologie Pédiatrique (CHOP) a ouvert ses portes à Rabat en 2010, avec pour objectifs d’améliorer l’accueil, les traitements, la recherche, la formation et la qualité de vie des malades, des parents et des soignants. - En 2017, l’objectif formation, s’est consolidé par le Diplôme Universitaire de Cancérologie pédiatrique, ouvert aux pédiatres maghrébins et subsahariens, avec le soutien du GFAOP. Actuellement en 2023, il existe six unités dans le Royaume, deux à Casablanca, une à Rabat, Fès, Marrakech et Oujda. Toutes traitent les malades selon des protocoles nationaux ou internationaux. Chaque unité est soutenue par une ou plusieurs associations, dont certaines ont une possibilité d’hébergement des familles. Sur les 1200 enfants et adolescents atteins de cancer chaque année, environ 900 arrivent dans les six unités marocaines et 60% parmi eux guérissent. Cette bonne évolution de l’Oncologie pédiatrique marocaine a permis la sélection du Maroc par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme site pilote pour l’Initiative Globale pour le Cancer de l’Enfant, dont l’objectif est d’obtenir au moins 60% de survie en 2030 pour tous les enfants atteints de cancer. Le livre « Pour la vie des enfants atteints de cancer » que j’ai publié en mars 2022 est une autobiographie divisée en deux parties. La première raconte mon histoire personnelle : enfance à Fès, études de médecine dans les années 1960 et 70 à Rabat, ainsi que mon combat personnel contre une maladie grave. La deuxième partie raconte mon engagement contre les cancers de l’enfant dès le début des années 1980 : motivations, structuration de l’unité de soins à l’Hôpital d’Enfants de Rabat, fondation de l’Association l’Avenir et construction de la Maison de l’Avenir, partenariats et développement de l’oncologie pédiatrique au Maroc, et ce, à travers le combat d'enfants, de parents et de soignants contre la maladie.

Madame Est Servie

Tes beaux yeux en amande, l origine de sa tentation Ton caractère de bonne poire, la meilleure des motivations Chacune de tes faiblesses était pour lui une brèche Chacune de ses caresses s imprimait sur ta peau de pêche "J’ai beaucoup de blé , je t’offrirai le paradis" En vrai , il est en jachère, ne possède pas un radis Tes amis te conseillaient de veiller au grain , prendre des precaution Ton discernement a rendu l âme, il en avait déjà fait la moisson Noyée dans une marinade de mensonges. enrobés de mots doux Tu a rencontré ton prince charmant , une merveille, un bijou Puis ton bonheur a cramé, sans la moindre sommation Ta recette était factice, une pure illusion Les jeux sont faits, trop tard pour prendre la fuite Tu es déjà dans les choux , les carottes sont cuites Piètre cuisinier, il trainait des casseroles Spécialité du chef: violence et alcool Désormais proie d un ogre, enchainée, détenue A chacun de ses repas , c est toi qui es au MENU: ENTREE: Froide comme lui, dénué d humanité Une grande salade, il aime tellement en raconter César en l’occurrence , surement par pure vanité Tes larmes pour vinaigrette. fraicheur et salinité PLAT PRINCIPAL: Ta delicate chaire, plus ou moins cuite Bleue ou saignante selon son degrés de cuite C’est à coup de poings qu’ il aime attendrir la viande Il est ton dieu sur terre, tu lui dois sacrifice et offrandes Arrosée d’une sauce piquante, bien acidulée Qui brule autant que ses mots quand ils coulent dans tes plaies En accompagnement , ton fondant cœur d artichaut Roulé dans la farine puis frit dans un bain d insultes chaud DESSERT Pour commencer un gros melon , Monsieur en raffole Ca lui en fait deux, avec celui sur ses épaules Des pommes bien mures, ou tu es tant de fois sous ses coups tombée Des raisins, une grappe, comme la tienne qu’il refuse de lâcher La banane, il l'a, une fois qu'il est rassasié Lui vient de manger mais c est toi qui as dégusté Il t'as vidé de ta substance, pressée comme un citron. Il se délecte du goût de ton âme, toi tu paies l'addition. Tu ne rêves que d'en finir, de pouvoir briser tes chaînes. Tu ne seras jamais dans ton assiette tant que tu seras dans la sienne.

Mais que Fait encore Gamal Abdel Nacer à Conakry...

Quelle ne fut ma surprise quand on m’a annoncé que pour mon séjour de seulement 3 nuitées à Conakry, j’allais habiter l’Hôtel de L’Université qui s’appelle en fait Université Gamal Abdel Nacer. Il faut revenir à l’histoire à la fois récente et lointaine de la Guinée Conakry pour comprendre ce que fait ou plutôt faisait Gamal Abdel Nacer dans ces contrées. L’Université a maintenant quelques 60 années d’existence. Elle ne compte pas moins de 35.000 étudiants et quelques 620 enseignants. Les étudiants y représentent près d’une vingtaine de pays. C’est une université qui se veut innovante et compétitive au service du développement socio–économique et de l’équilibre environnemental en Guinée, dans la région et dans le monde. Construite avec le soutien de l'Union Soviétique en 1962, elle a été connue jusqu'en 1984 sous le nom d'Institut Polytechnique de Conakry. L’université est ensuite nommée en l'honneur du président égyptien Gamal Abdel Nasser. Elle a servi pendant longtemps à fournir au pays ses élites. Ici Gamal est honoré, ailleurs il a été nommé Tigre en papier ou encore tigre de Falouga, tellement il a bombé le torse et enchainé les défaites et les catastrophes que son pays n’a de cesse de payer à aujourd’hui. Un excès de vision « philosophique » sans doute mal inspirée, des slogans vides de sens, basés sur une idéologie sans ancrage, ni social et encore moins culturelle ou historique, sinon le rêve. L’Officier qui se disait libre avait, a avec une bande de copains, renversé la Monarchie toute jeune en tant que Royaume. Auparavant l’Egypte avait des Sultans. Fouad II renversé par Gamal et ses amis des casernes, accède au trône en juillet 1952, âgé de seulement 7 mois et 10 jours, après l'abdication de son père Farouk. Farouk a pensé qu’en abdiquant, laissant le trône à son bébé avec un régent qui semblait être accepté, il allait calmer l’ardeur des officiers et sauver ainsi sa jeune monarchie. Cela ne marcha pas. Farouk finit par quitter le pays dans les honneurs évitant ainsi un bain de sang et l'affrontement entre les militaires et les forces pro monarchistes. Les officiers libres nommeront alors en juin 1953 Mohammed Naguib président de la République Arabe d’Egypte. Une République Arabe en Afrique, héritière de la plus grande civilisation que le continent africain et le monde avait enfantée. Gamal est nommé premier ministre en Avril 1954 mais pas pour longtemps…Quelques mois après, soit le 14 novembre 1954, le pauvre Naguib est gentiment remercié et Gamal lui succède tout naturellement. Naguib né au Soudan ira alors écrire des livres…A l’époque faut-il le rappeler, le Soudan faisait partie de l’Egypte mais en souveraineté partagée avec le Royaume Uni. Le Soudan sera déclaré État indépendant en janvier 1956. Les officiers libres d’Egypte en fait, portaient un projet d’indépendance nationale, estimant que l’Egypte n’était pas libre en fait et que les Anglais avaient toujours un ascendant sur la monarchie. Il y avait aussi là, et surtout un air de revanche des gens des terroirs, qu’étaient les jeunes officiers de l’armée, sur une bourgeoisie voire une noblesse cairote, qui s’exprimait beaucoup en français d’ailleurs, d’origine turque ou très proches. Les officiers naïvement promettaient et sans doute rêvaient d’un développement économique rapide au profit de tous…Une vision un peu spéciale du communisme et d’un socialisme qui se chercha longtemps sans jamais aboutir, basée sur la doctrine du Baasiste Michel Aflak, un syrien qui allie habilement le socialisme et le panarabisme. Michel Aflak est adepte de la laïcité et de la liberté vis-à-vis des intérêts occidentaux. Le Baas opposait subtilement le socialisme au marxisme, une façon de contenter les populations profondément croyantes, majoritairement musulmanes et pas que et pour qui le marxisme était synonyme d’athéisme. On est ici au Moyen Orient berceau et cœur de toutes les religions monothéiques… Le Baas trouva en Gamal le tribun idéal. Ses discours enflammant, rencontreront un immense écho en Egypte et dans le monde arabe : l’armée apparaissait alors comme la sauveuse d’une nation élargie. La Nation Arabe… Les discours de Nacer mobilisaient, embrasaient, les foules chez lui et au-delà. Sa Radio du Caire alors captée en onde courte partout dans le monde dit arabe, allait jouer un rôle capital dans une propagande qui rendra leur fierté aux populations non encore sorties du joug de la colonisation dans la région. Mohamed Abdelwahab y rajoutera une belle couche avec la chanson Douae Echark (Appel d'Orient) sur les paroles du grand poète que fut Mahmoud Hassan Ismail. C'est sans doute l'une des plus belles musiques du virtuose égyptien. Oum Kaltoum y mettra du sien en 1964 avec Ala Bab Masr (Aux portes de l'Egypte) ; des paroles de Kamal Echanaoui et une composition encore une fois de Mohamed Abdelwahab. Elle chantera également entre autres Ya Gamal ya Mital Alwatania (Gamal Exemple du nationalisme ou du patriotisme...). Mais celui qui chanta le plus à l'occasion des fêtes du 23 juillet fut le jeune d'alors, Abdel Halim Hafez avec notamment sa célébrissime chanson Ihna Chaab (Nous le peuple) En fait nous sommes là face à un système extrêmement bien huilé au service d'une cause qui se voulait panarabiste au service d'un régime militaire qui se voulait exportable dans l'ensemble des pays avec pour dénominateur commun la langue arabe. La révolution se voulait égyptienne mais devait s'étendre au monde arabe tout entier. Elle va réussir à renverser les régimes un peu partout, en Iraq en Lybie, en Syrie...Elle va s'installer en Algérie et échouer à faire plier Hassan II par exemple...On lui imposa la guerre des sables mais sa solidité et son sens politique va les étonner... Si vous avez quelques minutes écoutez Doouae Achark, le lien est ici en bas.
youtu.be/DmqqUE9HVNI?si=hCdWS91s...

Sénégal- Le Conseil constitutionnel en train de valider la commande du régime, rejette la candidature de l’opposant Ousmane Sonko

Le Conseil constitutionnel rejette la candidature de l’opposant Ousmane Sonko Consacrant la commande du régime en place, le Conseil constitutionnel, sous la présidence du magistrat Badio Camara, vient de rejeter, vendredi 05 janvier 2024, la candidature de l’opposant Ousmane Sonko à l’élection présidentielle du Sénégal, prévue le 25 février 2024. Daouda MBaye, Journaliste En décidant de rejeter la candidature de l’opposant Ousmane Sonko, de la coalition Président Sonko 2024, ce vendredi 05 février 2024, pour le motif de dossier incomplet, le Conseil constitutionnel (CC) jette un pavé dans la mare ! Rappelons que ce candidat, président du parti PASTEF (Parti des africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité dissout depuis juin 2023), actuellement en détention à la prison du Cap Manuel, est victime d’un acharnement qui dure depuis bientôt 4 ans. Son seul tort est de proposer des solutions, basées sur la lutte contre la corruption et la concussion, l’industrialisation du pays et un développement inclusif, qui pourraient sortir le Sénégal de son statut de PMA et de PPTE. Accusé de viols répétés, avec menaces de mort sur la masseuse Adji Sarr, il fut finalement condamné par contumace pour corruption de la jeunesse, un délit qui n’a pas été enrôlé au début du procès. Ousmane Sonko ne s’était pas présenté au tribunal parce que plus d’une fois, le pouvoir en place a joué la provocation, lui imposant un itinéraire, gazant son cortège, allant jusqu’à briser la vitre de sa voiture sur lui… pour le conduire de force au tribunal ou l’extirper de son véhicule pour le ramener chez lui. Un peuple, resté sourd aux appels des lanceurs d’alerte Dans un autre procès pour diffamation, intenté contre lui par Mame Mbaye Kane Niang, actuel ministre du Tourisme, sur les fonds alloués au PRODAC (Programme de développement des domaines agricoles communautaires), sur un montant de 49 milliards f CFA (29 + 20 milliards f CFA), les procédures ont été accélérées pour avoir une condamnation définitive qui exclurait cet opposant de la compétition. Notons que tout ce cirque se déroule, en dépit d’un rapport existant du Commissaire aux Comptes du Cabinet Alliance Audit & Conseils (voir visuel ci-dessous) et la parution en 2019 du livre du Coordonnateur de la Société civile, Brahim Seck, « Lettre au peuple : PRODAC, un festin de 36 milliards f CFA ». A valeur d’aujourd’hui, les résultats des DAC sont loin des objectifs de départ (30 000 emplois jeunes générés, regain de la production agroalimentaire…). D’ailleurs, au Sénégal, on parle maintenant de cœurs de DAC, dont certains restent chimériques et le Sénégal importe des légumes du Maroc, notamment l’oignon, du poisson et que les pénuries de riz, de gaz s’annoncent… La loi du plus fort Malheureusement, tour à tour, tous les pièges que le pouvoir finissant du président Macky Sall avait mis en place, se sont effondrés un à un. D’abord, la contumace a été anéantie, lorsqu’il a été appréhendé de force de chez lui, après un blocus de 55 jours de sa villa au quartier Cité Keur Gorgui à Dakar, pour vol de téléphone portable, après qu’un agent en civil le filmait sans son consentement… Après deux grèves de la faim, il a finalement été placé dans une geôle au Cap Manuel à Dakar. Ensuite, la condamnation à 6 mois de prison avec sursis et 200 millions f CFA de dommages et intérêts, après l’appel du plaignant qui pourtant s’était empressé, à la fin de la première manche, de se satisfaire de ce premier verdict, clamant un honneur sauf, ne le rendait pas inéligible- l’Article L29 du Code électoral est explicite : ne sont exclus que les condamnés pour le cas d’espèces à une peine supérieure à 6 mois !!! Il fallait se rabattre sur une administration aux ordres, notamment la DGE (Direction générale des élections) pour lui refuser ses fiches de parrainage, la CENA (Commission électorale nationale autonome dont la composition a été modifiée récemment après que l’ex-président Doudou Ndir ait fait injonction à la DGE pour la remise de ces fiches, la CDC (Caisse de dépôts et consignations) qui a refusé de lui remettre l’attestation de dépôt de la caution même si le quitus était entre les mains de son mandataire l’honorable député Ayib Daffé, et un Conseil constitutionnel, dont les membres sont nommés par le président de la république. L’équipe de la Coalition Sonko Président prit soin de faire constater ces refus respectifs par huissier. Aujourd’hui, le CC a refusé de compulser le dossier d’Ousmane Sonko qui avait opté pour le parrainage des parlementaires (au nombre de 13), pour le motif de dossier incomplet (il faut 9 pièces) … Me Ciré Clédor Ly, son mandataire, a évoqué une farce électorale en gestation, d’autant plus que la commission électorale, qui comprend, selon la loi, le mandataire, s’est tenue en son absence… De façon rédhibitoire, le président du CC lui a signifié que cette candidature est incomplète… Le pool d'avocats, qui défend l'opposant Ousmane Sonko, a d'ores et déjà introduit un rabat d'arrêt et annonce que son client est plus éligible que jamais.

Orthodontie précoce

L'orthopédie dento-faciale est une spécialité qui permet de corriger les malpositions dentaires afin de retrouver une denture fonctionnelle et esthétique. L'omnipraticien est souvent la première personne à recevoir le jeune enfant en consultation dans son cabinet et peut jouer un rôle clé dans la prévention voire dans le traitement de certaines malocclusions. Prévention et interception sont les deux fondements du traitement précoce. Le traitement précoce regroupe différentes techniques permettant de limiter l’installation d’une dysmorphose, en accompagnant la croissance de l’enfant. La période de croissance doit être exploitée le plus judicieusement possible. L'os maxillaire et la mandibule sont les structures osseuses intervenantes dans notre problématique et auxquelles nous allons nous intéresser. Le maxillaire est un os d'origine membraneuse. Sa croissance se produit dans les trois dimensions de l'espace. Les maxillaires droit et gauche sont reliés entre eux par la suture intermaxillaire, qui est active jusqu’à l’âge de 14 ans chez les filles et 16 ans chez les garçons. Son expansion dans le sens transversal est étroitement liée à la fonction linguale, qui favorise l'élargissement du maxillaire en stimulant la suture intermaxillaire lors des mouvements fonctionnels. Elle est également liée à la fonction ventilatoire, qui contribue à la croissance appropriée des fosses nasales et des sinus. La mandibule est un os impair et médian qui constitue le squelette de l’étage inférieur. Sa croissance est un phénomène complexe qui se produit en 3 dimensions Elle est mixte (enchondrale et membraneuse). Elle dépend de la génétique, mais elle est également soumise à la dynamique crânienne, aux systèmes neuromusculaires et alvéolo-dentaires et aux différentes fonctions. La croissance n’est pas un phénomène régulier, elle passe par des phases d'accélération et de ralentissement de la naissance jusqu'à l'âge adulte. Les malocclusions rencontrées chez l'enfant : Dans le sens sagittal Deux types de malocclusions sont rencontrées : La mésiocclusion de l'arcade mandibulaire qui peut évoluer vers une classe III , et la distocclusion de l'arcade mandibulaire qui peut évoluer vers une classe II Dans le sens vertical, il y'a deux principales malocclusions l'infraclusion ( antérieure ou latérale ) et la supraclusion. Dans le sens transversal Les anomalies les plus fréquentes sont : L'endoalvéolie maxillaire L’endognathie maxillaire et La latérodéviation fonctionnelle Pour ce qui est d'interception c’est un acte thérapeutique simple, court dans le temps, réalisé avec ou sans appareillages, en denture temporaire ou en denture mixte. L’interception permet : D’obtenir un environnement favorable, qui permettra à la croissance de s'exprimer sans contraintes. De diminuer le degré de difficulté du cas et d'éviter son aggravation . D’améliorer les fonctions orales, de favoriser la mise en place des dents permanentes et de retrouver précocement un bon équilibre facial. La prise en charge des anomalies dans le sens transversal peut être effectuée par meulage des prématurités occlusales ou par appareillages La prise en charge par appareillages s'effectue principalement au maxillaire. - Quant à la prise en charge des anomalies dans le sens vertical : La béance antérieure c'est la malocclusion la plus associée aux troubles fonctionnels. Son traitement consiste à éliminer son étiologie fonctionnelle. Dans la majorité des cas la béance se fermera spontanément après l'arrêt de la succion digitale et de la déglutition atypique, mais parfois certains appareils fonctionnels sont nécessaires pour permettre sa fermeture. Parmi les appareillages utilisés pour traiter la béance : L’enveloppe linguale nocturne : un appareil amovible, permettant le repositionnement de la langue dans sa position physiologique. Le froggy mouth : un dispositif amovible qui se porte 15 minutes par jour, Il empêche la création d'un joint d'étanchéité labial, indispensable lors de la déglutition atypique. Il faut savoir qu’une importante supraclusion incisive peut complètement verrouiller la mandibule et bloquer toute possibilité de mouvement de propulsion. Parmi les appareillages utilisés pour éviter ce problème: La plaque palatine de Hawley avec plan de surélévation rétro-incisif, qui va permettre aux molaires temporaires d'égresser et par la suite de lever la supraclusion. - Dans le sens antéro-postérieur, on distingue 2 types d'anomalies à traiter . La distoclusion mandibulaire et la mésiocclusion mandibulaire Parmi les appareillages utilisés pour corriger la distoclusion mandibulaire : Les activateurs de classe II qui ont une action squelettique par la stimulation de la croissance mandibulaire et le freinage de la croissance maxillaire. Le propulseur à butée impose une propulsion mandibulaire par un guidage strictement mécanique et permet des mouvements mandibulaires dans toutes les directions, excepté la rétrusion. La classe III est une indication majeure d'interception orthodontique en denture temporaire. Le port de la gouttière fonctionnelle pour classe III contribue au repositionnement lingual et favorise l'établissement de la clé incisive. Il existe différents types d'éducateurs fonctionnels choisis selon l’âge de l'enfant. L'EF classe III : est spécialement dédié au traitement des pathologies de classe III de 4 à 8 ans. Les mini-plaques à ancrage osseux sont de nouveaux moyens d'ancrage qui prennent appui directement sur l’os. Elles sont utilisées dans le traitement orthopédique des dysmorphoses de classe III, afin de maximiser les effets orthopédiques et minimiser les effets dento-alvéolaires. Elles peuvent être utilisées avec des élastiques de traction intermaxillaire ou avec un masque de Delaire. En fin La coopération entre plusieurs spécialités constitue un vrai bénéfice dans la prise en charge des enfants. L'orthophoniste a un rôle dans la rééducation active des fonctions oro-faciales. Un examen chez l’ORL est indispensable dans le cadre d'une ventilation buccale, ainsi qu'un bilan pour en détecter les étiologies. Le kiné et L'ostéopathe ont un rôle important dans la rééducation fonctionnelle musculaire et articulaire de la région maxillo-faciale et cervicale ainsi que le contrôle de l'équilibre postural du patient.

L'aube viendra

Je suis dans la période la plus sombre,mais l'aube viendra. Nul ne peut atteindre l'aube,sans passer par le chemin de la nuit. Comme le soleil L'aube de nos espérances doit briller jusqu'au crépuscule de nos réalisations. Si tu es las et que la route te paraît longue, Si tu t'apercois que tu t'es trompé de chemin, Ne te laisse pas couler en fil du jour et du temps. Recommence. Si la vie te semble trop absurde, Si tu es déçu par trop de choses et trop de gens, Ne cherche pas à comprendre pourquoi, Recommence. Si tu as essayé d'aimer et d'être utile, Si tu as connu ta pauvreté et tes limites,Ne laisse pas là une tâche à moitié faîtes, Recommence. Si les autres te regardent avec reproche, S'ils sont déçus par bien irrités, Ne te révolte pas,ne leur demande rien, Recommence. Car l'aube rebourgeonne en oubliant l'hiver. Car le rameau fleurit sans demander pourquoi. Car l'oiseau fait son nid sans songer à l'automne. Car la vie est espoir et recommencement.

Mustapha Guiliz: La porte entrouverte...

« A travers l’écriture de ce livre j’aspire à une justice qui soit plus humaine et qui tend à assurer l’égalité entre les citoyens mais aussi le droit de s’épanouir » Cette phrase pleine de sens et de questionnement est de Si Mustapha Guiliz. Elle est tirée de l’article que le journal "L’économiste" a consacré le 3 janvier 2024 à la présentation du livre « les hommes de la nuit » paru aux éditions Orion dont le président fondateur n’est autre que Si Abdelhak Najib. L’article est suivi d’une interview édifiante de Si Mustapha Guiliz, signataire du livre. C'est un auteur que les lecteurs et membres de Bluwr ont eu le privilège de rencontrer et surtout d’apprécier à travers son article « L’éducation par les valeurs » paru donc dans Bluwr voilà moins d’un mois. Si Mustapha GUILIZ est un enseignant et un écrivain à qui on doit déjà "Le Monde d’Brahim" et "Au pays des sources". Contrairement au titre du livre, qui pourrait laisser penser que l’auteur serait un personnage terne, limite aigri, si Mustapha est un être agréable, au sourire juvénile plaisant, épanoui, indulgent et tendre. A son contact vous mesurez le recul qu’il prend par rapport aux sujets dont il traite. Ce détachement oh combien intelligent mais pas du tout indifférent, lui permet d’aller dans la profondeur des choses avec l’objectivité qui se doit et s'impose. Pour avoir un beau matin de novembre dernier eu une discussion de près d’une heure avec Si Mustapha, j’ai pu justement mesurer ce détachement et cette profondeur d’analyse philosophique. "Les Hommes de mon livre sont des Hommes avec un grand H qui se sont accommodés de la vie dans l’obscurité" dit il. En fait pour Si Mustapha tous les hommes méritent un nom avec un grand H et pas que les personnages de sa fiction inspirée. Dans un monde d’injustice, il rêve de justice. Dans un monde de souffrance de la femme, il rêve de conditions idéales pour elles toutes. Dans un monde d’abus de pouvoir, il rêve de modération et de pondération de pouvoir. Dans un univers de désespoir, il rêve d’épanouissement. Serait-il un idéaliste venu d’une autre planète, celle où il vogue pour faire vivre et côtoyer ses personnages ? Lui seul sait. En tous cas cette phrase « A travers l’écriture de ce livre j’aspire à une justice qui soit plus humaine et qui tend à assurer l’égalité entre les citoyens mais aussi le droit de s’épanouir » colle parfaitement au personnage qu’il est. Nous avons besoin de tant de gens comme lui pour nous révéler notre réalité mais aussi pour entrouvrir la porte de l’espoir et pour nous pousser à la défoncer. J’écris ses lignes pour signifier toutes mes félicitations à Si Mustapha qui par son livre commence à la perfection cette nouvelle année au service de la communauté et pour lui exprimer toute ma fierté à le connaitre et à publier des articles à ses côtés dans Bluwr ; avec l’espoir de le lire bientôt à nouveau sur la plateforme.

Entretien avec un Diable…..Autour d’un Scrabble

_ Vous me faites rire, vous êtes capables du pire pourtant c’est moi le MAUDIT (20 pts) _ L’homme n’est certainement pas un SAINT (10 pts) mais personne n atteint ton niveau de perfidie _ J’ai été crée ainsi, je suis vrai, fidèle à ma nature, pas comme vous un TRICHEUR (64pts) _ Le mal existe aussi en nous et nous le combattons chaque instant, ce n est pas un chemin facile, ce qui fait notre VALEUR (18pts) _ Votre ardeur au combat est fluctuante, vous n arrêtez de pécher. N’oublie pas qu’on me nomme le MALIN (8pts), je ne cesse de vous piéger _ Nous fautons parce que nous faiblissons, Dieu nous a fait ainsi. Il nous a aussi dit: je vous pardonne vos fautes tant que vous les EXPIEZ (52 pts) _ Comment expier les horreurs que vous commettez ?? Hitler et ses semblables vous privent de crédibilité. Vous osez meme appeler armée la plus morale celle de mes élèves SIONISTEs (58 pts) !!! _ Tes potes et leurs sous-fifres sont une minorité. Mon ESPOIR (42 pts) réside dans la résilience des peuple et les protestations des millions de manifestants pacifistes _ Vous faites les pieux et feignez la repentance. En vrai, vous vous entretuez, mentez , trahissez et vous VOLEZ (22 pts) _ Les faibles parmi nous font ces choix mais la loi de la majorité JUSTE (16 pts) les punit. Cela doit t’etre dur à avaler _ De quelle justice tu me parles. Vous l‘ avez tellement de fois piétinée. votre histoire est tachée de sans. Vous agissez en barbares, c est dans votre nature de GUERRIER (27 pts) _ Notre violence prend parfois le dessus c est une réalité. Mais lorsqu’elle oeuvre pour la paix, l’HUMANITE (167 pts) possède d’infatigables ouvriers _ De bien jolis mots cependant votre monde se noie progressivement dans le DESESPOIR (36 pts) _ Une crise, comme tant d’autres, passagère. De tout temps, des prophètes, des Gandhi ou des Mère Teresa, scintillant tel un BIJOU (14 pts) ont su nous guider dans le noir _ L’esclavagisme, le KKK, le racisme, les anti-sémites, les suprématismes ou la théorie ARYENNE (31 pts) , on en parle ou ça te derange ?? _ Des bandes d’illuminés qui ne voient pas plus loin que leur nez. Des milliards de métisses de par le monde sont la preuve vivante que les rencontres entre peuples donnent un beau MELANGE (31 pts) _ En théorie tout va bien mais reviens sur Terre. Les messages de haine sont la règle. Je vois plus d’insultes sur le WEB (14 pts) que de mots doux _ Quelques frustrés, lâches, se cachant derriere leurs écrans. La moitié est dans un profond COMA (30 pts), et le reste sont de pauvres fous _ Tu vois le verre a moitié plein, alors qu’il est criblé de trous et fuit de partout. tu traites les autres de fous mais le vrai FADA (13 pts) c’est toi _ Quand Dieu a décidé qu’ il allait nous créer, les anges ont paniqué. “Je sais ce que vous ignorez”: les a-t-il défié. Ils étaient persuadés qu’on ne respecterait aucune de ses lois. Pourtant Adam fut; Dieu en l homme a FOI (6 pts) C’etait mon dernier tour je n ai plus de lettres _ Il m’en reste trois, le Q, L et le K. Je n ai pas su ou les mettre _ Partie terminée, score 386 à 293. tu as perdu le L est pour LOOSER, K pour KO _ Et le Q ?? _ Eh bien c’est la ou tu l as eu……

L

Marfan, libérer les mots… La thérapie par l’écriture pour les malades porteurs du syndrome de Marfan est possible et souhaitable. Tout est dans les mots. La maladie, souvent porteuse d'incertitude et de défis peut trouver un allié surprenant dans la simplicité des mots écrits. L'acte d'écrire se révèle être bien plus qu'une simple expression, c'est une porte vers la guérison émotionnelle et un pilier de résilience, particulièrement pour ceux qui font face aux défis, du syndrome de Marfan que je connais… La puissance des mots est incommensurable lorsque la maladie jette son ombre sur un corps, sur un esprit, sur une âme sur une personne. Les mots peuvent devenir des compagnons fidèles. L’écriture offre un espace où les émotions peuvent être dévoilées sans crainte de jugement, permettant ainsi une exploration intérieure et une compréhension de soi. Les mots deviennent des outils pour décrire la douleur, l’espoir et la persévérance. Le syndrome de Marfan une trajectoire particulière. Pour ceux qui vivent avec le syndrome de Marfan, chaque jour peut apporter son lot de défis physiques et émotionnels. L’écriture devient une voix vers l'acceptation et la gestion de ces défis uniques. En mettant des mots sur les expériences spécifiques liés au Marfan, on transforme la souffrance en récit faisant ainsi face à la maladie avec résolution. Explorer l'inconnu. L'écriture peut-être une boussole dans le territoire incertain souvent expliqué de la maladie. En documentant les pensées et les sentiments, on trace une carte personnelle de l'expérience médicale, cela offre non seulement une compréhension plus profonde de soi, mais aussi une ressource précieuse pour les professionnels de la santé facilitant une communication ouverte et efficace. Créativité comme guérison au-delà de la catharsis émotionnel, l'écriture offre un terrain fertile pour la créativité. Les malades de Marfan peuvent trouver dans l'acte d'écriture une échappatoire vers des mondes imaginaires ou une expression artistique créant ainsi une connexion avec une part de soi souvent laissé en suspens par les défis médicaux pressants. Communautés à travers les mots. Pour les personnes touchées par le syndrome de Marfan, écrire devient un moyen de se connecter, de partager des conseils pratiques et de s'inspirer mutuellement. La thérapie d'écriture s'érige comme une alliée précieuse pour les malades en général, offrant un moyen de navigation émotionnelle et de connexion humaine pour se confronter au syndrome de Marfan et l’affronter. L'écriture devient un compagnon fidèle dans le voyage vers la compréhension de soi et la construction d'une communauté résiliente. L’écriture crée également des ponts entre les individus. Les récits partagés de lutte et de triomphe nourrissent une communauté solidaire de frères et sœurs Fatimezohra

Dopage, un problème de santé publique...

Je viens de passer une journée mémorable à Khouribga, le 30 décembre de l’année écoulée à l’invitation de l’Agence Marocaine Antidopage que préside la vaillante Fatima Abouali. C’était à l’occasion de l’une des étapes de la Caravane Nationale « Sport sans dopage », visant la sensibilisation des jeunes quant aux dangers des substances dopantes sur la santé; caravane placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi , que Dieu l'assiste. A chacune de ces invitations, car ce n'est pas la première puisque j'avais participé à l'étape de Laayoune et d'Errachidia, l'occasion m'est donnée pour m'adresser aux autorités et personnalités présentes mais surtout aux dirigeants sportifs et aux jeunes. AMAD est l’autorité marocaine compétente en matière de lutte contre le dopage. Elle est assez récente puisque n’a été créée que suite aux directives royales contenues dans la lettre historique aux assises du sport en 2008. Elle compte aujourd'hui 3 ans d'âge. Cela ne veut point dire que les sportifs marocains n’étaient pas contrôlés avant la création de l’AMAD. C’était alors les fédérations internationales, puis une agence régionale qui contrôlait les sportifs dans toute la région d’Afrique du Nord. Sa Majesté disait en substance en 2008, dans cette lettre : « …Cela vaut également pour le dopage, qui constitue un phénomène étranger à nos traditions et à notre culture et qui est répréhensible par la loi et l'éthique sportive. C'est pourquoi Nous engageons les autorités compétentes à sévir vigoureusement contre cette pratique et à faire preuve d'intransigeance dans la répression de l'utilisation et de la commercialisation des substances dopantes, et ce, conformément à la législation nationale et à nos engagements internationaux en la matière. » C’est à cela que travaille sans répit l’AMAD. Outre de veiller sur les sportifs de haut niveau soumis de par la règlementation internationale à des protocoles strictes de contrôles réguliers, en compétition et surtout et beaucoup en dehors des compétitions, L’agence s’attaque aussi à un phénomène dont nous tardons probablement à prendre conscience, celui du recours par les amateurs adeptes de la culture du corps à des produits apparemment innocents et inoffensifs mais qui peuvent constituer un danger véritable pour la santé notamment des jeunes, souvent inconscients, insoucieux ou mal informés et formés. Le recours à des produits tels que certains compléments alimentaires, d’origine des fois douteuses, constitue un danger de santé publique et c’est pour en informer les populations que l’AMAD a initié la caravane qui sillonne le territoire national pour justement mettre beaucoup d’informations à la portée des jeunes. Prendre des produits d’une certaine nature peut s’avérer extrêmement dangereux avec des répercussions des fois irréversibles pouvant aller à des myopathies graves, des troubles de pression artérielle, des troubles graves de la sexualité et tant d’autres problèmes de santé. C’est dire qu’il ne s’agit pas d’effets secondaires auxquels on pourrait s’accommoder. Le professeur Moulay Ahmed Belimam, secrétaire général de l’AMAD, n’arrête pas de le répéter et d’alerter sur ces dangers d’un autre genre, des dangers des temps modernes. Certains compléments alimentaires comptent dans leurs compositions des stéroïdes anabolisants et autres molécules non autorisées et non admises dans la pratique sportive pour leur nocivité et parce que détournée de leur usage thérapeutique normal. Il s’agit en fait de contourner l’inefficacité des produits de fabrication de base de ses compléments alimentaires en y ajoutant des molécules et composants dont les effets sont connus, par exemple sur le volume musculaire notamment par leurs effets la rétention d’eau. Le volume musculaire, outre la question de l’apparence laisse donner une impression de force, hélas oh combien illusoire. les personnes prenant ces produits, apparemment forts, ne sont même pas aussi forts que la moyenne des personnes non entrainées. Les recherches ont aussi montré le caractère addictif de ces produits ; le consommateur se retrouve ainsi pris dans un engrenage qu’il ne va plus maitriser. Qu'une discipline sportive isolée soit contaminée par le phénomène de dopage, on peut toujours objecter qu'il s'agit d'un fléau que l’on peut possiblement circonscrire. On peut alors prendre des mesures appropriées et corriger l'anomalie. La gravité découle ici du fait que de nombreuses disciplines sportives et pratiques physiques pour ne pas dire toutes sont contaminées. Des jeunes dont l’objet de la pratique n’est pas la compétition ou encore des jeunes qui pratiquent sans la moindre volonté de faire partie du mouvement sportif national sont aujourd’hui victimes insoucieuses de pratiques nocives pour leur santé et illicites vis à vis de la loi. Cela devient préoccupant. Il y a là un problème de santé publique et de mise en œuvre de la loi. S’imposent ainsi des mesures de contrôle des produits suspects, de leur traçabilité et de la nature de leurs composants tout aussi bien que s’impose de débusquer les circuits d’approvisionnement et de la commercialisation frauduleuses. Et il y a urgence. Reste aussi à persévérer dans la voie de la lutte contre les pratiques de dopage car c'est aussi de la triche ; c’est interdit et encadré par les règlements sportifs mais également par la loi. Les consommateurs/utilisateurs de produits et pratiques interdites doivent en être dissuadés. Ceux qui en font la promotion, ceux qui en font commerce, sportifs, dirigeants doivent savoir que c'est à la fois dangereux et illicite. Tous doivent comprendre que c’est une triche inadmissible et qu’il y a au Maroc une loi qui prévoit des punitions sévères pour cette triche-là spécifiquement. Celui ou celle qui se dope, finit toujours par se faire attraper car toute substance introduite dans le corps est détectable. Tous ce que vous mettez dans votre corps à peine consommé laisse des traces ; des traces détectables en laboratoire. La loi aujourd’hui ne punit plus que le sportif en cas de dopage mais également toute personne en relation avec le cas confondu. En 2022, l’AMAD a effectué un total de 919 tests, dont 704 effectués par l’AMAD en qualité d’autorité de contrôle et 215 prélèvements, comme autorité de prélèvement réalisés pour le compte et à la demande d’autres organismes.
blogger.com/blog/posts/924802102...

Mes vœux pour la nouvelle année

As a wishes for the New Year 2024, I would like to thank the initiators of Bluwr for this wonderful initiative. I thank those who had the idea, those who developed it, they are the same I think, and obviously those who brought a little touch of intelligence, beauty, singularity. I would also like to say my thanks to the first authors who were kind enough to venture into it with valuable articles, without asking any questions, from the first hours after the launch on November 13, 2023... To those who have not written articles but who have wandered through the Bluwr sections, I also say thank you. To all, very happy new year 2024. ========================================================= En guise de vœux pour la nouvelle année 2024, je voudrais et je tiens à remercier les initiateurs de Bluwr pour cette merveilleuse initiative. Je remercie ceux qui ont eu l'idée, ceux qui l'ont développée, c'est les mêmes je pense, et bien évidemment celles et ceux qui y ont apporté une petite touche d'intelligence, de beauté, de singularité. Je voudrais aussi dire mes remerciements aux premiers auteurs qui ont eu l'amabilité de s'y aventurer avec des articles de valeurs, sans se poser de questions, dès les premières heures après le lancement le 13 novembre 2023... A celles et ceux qui n'ont pas écrit d'articles mais qui se sont promenés à travers les rubriques de Bluwr , je dis aussi merci. A toutes et tous très heureuses année 2024. ========================================================= كمتمنيات للعام الجديد 2024 أود أن أشكر القائمين على Bluwr هذه المبادرة الرائعة. أشكر أولئك الذين كانت لهم الفكرة، والذين طوروها، والذين ساهموا فيها بلمسة من الذكاء والجمال والتفرد أود أيضًا أن أتقدم بالشكر للمؤلفين الأوائل الذين غامروا بمقالات قيمة، دون طرح أي أسئلة و دلك منذ الساعات الأولى بعد الإطلاق في 13 نوفمبر 2023 ولأولئك الذين لم يكتبوا مقالات ولكنهم تجولوا في أقسام Bluwr و قرؤا مقالاتها و استحسنوها أقول أيضًا شكرًا لكم ارجوا العلي القدير أن تكون السنة الجديدة سنة يمن و تيسير و سعادة للجميع

Être un peu enveloppé ne nuit pas forcément à la santé !

La graisse a parfois du bon en ayant une activité de protection contre des maladies sans que son rôle n’ait été défini encore complètement. Des études ont démontré que les cellules graisseuses sous la peau (les adipocytes) aident à nous défendre des infections par la production de substances anti-microbiennes en présence de virus ou bactérie. Un rôle trop souvent sous-estimé ! LA MOBILISATION DU SYSTEME IMMUNITAIRE CONTRE LES INFECTIONS La défense de l’organisme contre les infections est un processus complexe, impliquant une grande variété de cellules. Ainsi, lorsque la barrière de la peau est lésée, la responsabilité de cette protection en revient en particulier aux cellules sanguines (comme les neutrophiles ou les monocytes). Mais avant que ces cellules immunitaires arrivent jusqu’au site d’infection, l’organisme a besoin d’une réponse encore plus immédiate pour contrecarrer la multiplication de pathogènes (bactéries, virus…) qui nous attaquent. LES CELLULES GRAISSEUSES A LA RESCOUSSE ! Des chercheurs de l’Université de Californie en particulier se sont intéressés, il y a déjà quelques années, plus précisément au staphylocoque doré, une bactérie commune, cause majeure d’infection de la peau et des tissus mous, dont l’émergence de formes résistantes aux antibiotiques est un problème de santé publique à travers le monde. Ce staphylocoque doré est responsable d'intoxications alimentaires, d'infections localisées suppurées et, dans certains cas extrêmes, d'infections potentiellement mortelles. On avait observé antérieurement sa présence dans la couche des cellules graisseuses et on se demandait si cette couche pouvait avoir un rôle actif dans la protection contre l’infection Deux groupes de souris ont alors été exposés au staphylocoque doré : des rongeurs ne fabricant pas de cellules graisseuses et des spécimens dont les cellules adipeuses n’expriment pas suffisamment de substances antimicrobiennes. Dans les deux cas, les animaux ont souffert d’infections plus fréquentes et plus sévères que des souris normales, ce qui témoigne du rôle de protection immunitaire de ces cellules. A travers ces expériences chez la souris et l’être humain, on a mis en évidence le rôle clé des cellules graisseuses, les adipocytes, dans la production de matières antimicrobiennes spécifiques, à savoir de peptides antimicrobiens et plus particulièrement de la cathélicidine. Rappelons que l’ensemble de ces peptides antimicrobiennes (lysosyme, psoriasine, Béta-Défensine et Cathélicicidine) est émis également par les cellules de la peau (Kératinocytes). UNE MEILLEURE COMPREHENSION DE L’OBESITE ET DES INFLAMMATIONS Par ailleurs, d’autres études chez l’homme ont montré un autre phénomène : les niveaux de cathélicidine dans le sang sont plus élevés chez les sujets obèses. La production défectueuse de ces substances antimicrobiennes par les adipocytes peut survenir à cause de l’obésité et trop de cathélicidine peut alors provoquer chez les obèses une réponse inflammatoire excessive et inadaptée C’est donc une EPEE A DOUBLE TRANCHANT : un peu de cathélicidine nous protège, trop, et de mauvaise qualité, nous nuit quand elle est provoquée par une inflammation. Les résultats de ces études sur le tissu graisseux nous aident en tout cas à mieux comprendre l’obésité et aussi les processus inflammatoires dans les maladies auto-immunes, notamment celles touchant la peau comme le lupus, le psoriasis ou même encore dans la rosacée. Cette dernière, la rosacée, mieux connue sous le nom de couperose, est une affection cutanée incurable, et au départ bénigne, qui provoque principalement une rougeur surtout sur le visage. Elle peut provenir notamment d’un dérèglement du système immunitaire concernant la peau. EN GUISE DE CONCLUSION ! mesdames, n'écoutez pas toujours les conseils des GOUROUS "experts en nutrition" qui vous exhortent, partout sur internet, à perdre vos quelques kilos en trop, en se gardant bien de vous indiquer que ce n'est pas forcément un gage de meilleure santé ou de longévité accrue ! FAT ISN'T ALL BAD ! Historically viewed as inert sites for energy storage, adipose tissues are now appreciated as important regulators of many aspects of whole-body physiology, including immune responses. To investigate the role of adipocytes, a study used a model of infection in which mice received a subcutaneous injection of Staphylococcus aureus. Researchers noted that a rapid expansion of the adipocyte population occurred following inoculation. Further experiments showed the protective quality of the expanding adipocytes was due to their production of the antimicrobial peptide, cathelicidin. This work strongly suggests that the increase in adipocytes that occurs in response to infection has a role in limiting the spread of infection. In several different mouse models with impaired adipogenesis, the immune response was decreased and a more severe infection occurred. Dr Moussayer Khadija, Spécialiste en médecine interne et en gériatrie en libéral, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), vice-présidente du Groupe d'Etude de l'Auto-Immunité Marocain (GEAIM) POUR EN SAVOIR PLUS : Ling-juan Zhang, Christian F. Guerrero-Juarez, Tissa Hata, Sagar P. Bapat, Raul Ramos, Maksim V. Plikus, Richard L. Gallo - Dermal adipocytes protect against invasive Staphylococcus aureus skin infection - Science 2 January 2015 : Vol. 347 no.6217 pp. 67-71 - DOI : 10.1126/science.1260 http://science.sciencemag.org/content/347/6217/67 Johanna Barthelemy, Gemma Bogard and Isabelle Wolowczuk, Beyond energy balance regulation: The underestimated role of adipose tissues in host defense against pathogens, Front. Immunol., 02 March 2023, Sec. Microbial Immunology, Volume 14 - 2023 https://doi.org/10.3389/fimmu.2023.1083191 Gallo RL, Granstein RD, Kang S, Mannis M, Steinhoff M, Tan J, Thiboutot D., Rosacea comorbidities and future research: The 2017 update by the National Rosacea Society Expert Committee. J Am Acad Dermatol. 2018;78(1):167-170. doi: 10.1016/j.jaad.2017.06.150

Noblesse d'une profession pas comme les autres

Quand on me demande ce que vous faites dans la vie ? Moi:Je réponds Je soigne les malades,oh!lui:gagnez -vous beaucoup d'argent ? Moi:Je me penche un peu la tête,Je lève les yeux et je souris,en même temps à l 'intérieur....savez-vous ce que c'est d'être et ce que fait une infirmière ?savez-vous ce que c'est de changer ou de laver un malade ? Au cas,où vous sauriez-vous vous ce que c'est de pouvoir canaliser un patient ?Qu'est-ce qu 'un Cathéter ?Au cas où,sauriez-vous le risque que je cours en faisant mon travail jour après jour ?savez-vous qu'a la fin de ma journée de travail,mes pieds sont si fatigués et douloureux qu'ils me brûlent?savez-vous que je suis aussi un être humain et que même si je ne le montre pas ouvertement,je ressens aussi des douleurs ?savez-vous que parfois nous travaillons 16heures en continu ou plus et que lorsque vous êtes dormi ,nous travaillons aussi ?Et pour nous ,ils n 'ont pas d 'importance les jours fériés,Décembre,Nouvel an,Famille,Anniversaire. Savez-vous que ma famille attend mon retour,en pensant que je viendrai sain et sauf ?savez-vous qu'on en demande chaque jour à Dieu afin qu 'on ne fasse pas d'erreur? Être infirmière n'est pas facile,être infirmière n'est pas une profession mais une vocation qui n'est pas donnée à tous. Être infirmière est de rencontrer la maladie,la mort et la souffrance au quotidien,c'est demander à Dieu de nous donner la sagesse,des mains et un esprit qui font le bien. Être infirmière c'est un métier que très peu de gens comprennent...... Mais aussi infirmière est une vocation qui remplit nôtre âme de satisfaction. Mon plus grand respect et une profonde admiration pour tous mes collègues infirmières.....

Le lupus, une des premières causes de mortalité des femmes jeunes au Maroc et dans le monde

Le lupus est l’une des maladies auto-immunes les plus sévères qui soient. Il frappe les femmes dans neuf cas sur 10 et constitue l’une des premières causes de mortalité chez les jeunes femmes au Maroc comme dans le reste du monde, et en particulier parmi les populations les plus pauvres. On estime qu’environ 20.000 marocaines en sont atteintes. Une enquête mondiale en 2020 a montré qu’il affecte profondément la mobilité et la capacité à mener des activités normales. UNE MALADIE AUX MULTIPLES SIGNES Le lupus est une affection chronique aux manifestations très diverses d’où parfois son surnom de « maladie aux 1000 visages » : poussées de fièvre, perte de poids, fatigue, sentiment de mal-être, douleurs articulaires / musculaires, lésions cutanées, troubles de la vision, état dépressif, symptômes psychiatriques … sans oublier des rougeurs en « ailes de papillon » au visage qui en sont la marque évidente dans un diagnostic. UNE EVOLUTION IMPREVISIBLE La sévérité du lupus est variable selon les patients et chez un même individu selon les périodes. Il peut rester inactif ou peu actif pendant de longues périodes puis connaître des poussées attaquant de nombreuses parties du corps (articulations, peau, reins, cœur) et susceptibles de conduire à une hémorragie cérébrale ou pulmonaire, une insuffisance rénale…en particulier lors d’une grossesse. Cette imprévisibilité complique son diagnostic, souvent tardif au bout parfois de nombreuses années. Un examen clinique spécialisé, accompagné d’un bilan biologique recherchant en particulier les auto-anticorps, permettrait pourtant de le confirmer précocement. DE NOMBREUSES JEUNES FEMMES EN MEURENT Une analyse des certificats médicaux de décès, sur 15 ans aux Etats-Unis, a montré en 2018 que le lupus se classe au 10ème rang des causes du décès chez les 15-24 ans. Il est même répertorié au 5ème rang des 15-24 ans dans les populations les plus pauvres, les femmes noires et d’origine hispanique. On peut affirmer que ce dernier ratio s’applique aussi au Maroc. Cette pathologie constitue donc un problème majeur de santé publique dans notre pays. La situation est pire en Afrique noire, la région du monde la plus touchée par cette affection. UNE MALADIE QU’ON CONTROLE POURTANT MIEUX La prise en charge du lupus a connu de grands progrès ces dernières décennies : le taux de survie à 5 ans pour le lupus était en France inférieur à 50 % en 1955 et supérieur à 90 % maintenant. Ce sont habituellement les spécialistes en médecine interne qui traitent ce trouble comme de beaucoup des maladies auto-immunes. En l’absence de traitement curatif, la prise en charge repose sur des thérapies visant à prévenir les complications et à traiter les symptômes, principalement par l’emploi de l’hydroxychloroquine (plaquénil) et aussi, suivant les attaques, de cortisone, d’immunosuppresseurs et de traitements innovants, les biothérapies (qui n’ont qu’un seul défaut : leur coût élevé). Il existe aussi d’autres formes de ce mal qui restent heureusement bénignes en général : « cutanée » en se limitant à la peau, médicamenteuse et réversible à l’arrêt de la molécule en cause…. UN IMPACT CONSIDERABLE SUR LA FONCTION PHYSIQUE ET LA QUALITE DE VIE Dans une enquête mondiale menée auprès des malades dans plus de 70 pays en 2020 par la Fédération mondiale du lupus (WLF), près de 7 participants sur 10 ont répondu que le lupus entrave leur mobilité physique. La majorité des répondants au sondage ont ainsi indiqué qu’ils ne pouvaient pas accomplir sans difficultés leurs activités quotidiennes, y compris monter et descendre des escaliers (67%) et faire des tâches ménagères (69%) comme passer l’aspirateur. Une personne sur 10 a besoin d’une canne ou d’un autre appareil pour ses déplacements. Toutes les personnes atteintes de lupus semblent enfin éprouver des difficultés à se lever de leur lit. LA NECESSITE D’UNE MEILLEURE SENSIBILISATION AU LUPUS ET AUX MALADIES AUTO-IMMUNES CHEZ LES FEMMES On ne peut que regretter le manque de sensibilisation des femmes au lupus et, plus généralement, aux maladies auto-immunes dont elles sont pourtant la cible principale. Dans ces pathologies, le système immunitaire, qui protège normalement contre les microbes ou les substances étrangères à l'organisme, se dérègle et se retourne contre les propres cellules de l'organisme. Ces maladies touchent 10 % de la population mondiale et à plus de 75 % les femmes. Une femme sur 6 en est atteinte au cours de sa vie de ces troubles très variés (comme la maladie de Basedow – hyperthyroïdie-, la Sclérose en plaques, le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, le Gougerot-Sjögren …) ! WHAT TO KNOW ABOUT LUPUS Lupus is an autoimmune disease that can cause pain and inflammation in all parts of the body. While men can develop the disease, it is much more common in women. In fact, 90% of all diagnosed cases occur in females. But it can be hard to diagnose, as symptoms can vary widely from person to person. Lupus can be hard to diagnose because it has many symptoms that are often mistaken for symptoms of other diseases. There is no cure for lupus but treatments can help you feel better and improve your symptoms. Types of medicines commonly used to treat lupus include : Nonsteroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs) ; Corticosteroids ; Antimalarial drugs with two common antimalarial medicines : hydroxychloroquine (Plaquenil) and chloroquine phosphate ; BLyS-specific inhibitors and Immunosuppressive agents/chemotherapy. Lupus is An unrecognized leading cause of death in young females according to a population based study using nationwide death certificates. During 2000 to 2015, there were 28,411 female deaths with LUPUS (SLE) recorded as the underlying or contributing causes of death. Lupus ranked among the top 20 leading-causes-of-death in females between 5 and 64 years of age. It ranked 10th in the 15–24 years. Among black and Hispanic females, It ranked 5th in the 15–24 years. We underscore its impact as an important public health issue ! Dr Moussayer khadija, spécialiste en médecine interne et gériatrie, présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) BIBLIOGRAPHIE 1/ Une enquête mondiale révèle que le lupus a un impact considérable sur la fonction physique et la qualité de vie – Fédération mondiale du lupus – 7 mai 2020 https://worldlupusday.org/2020/05/07/global-survey-finds-lupus-greatly-impacts-physical-function-and-quality-of-life/ 2/ Eric Y. Yen, Ram R. Singh, The Relative Burden of Lupus Mortality Lupus- An Unrecognized Leading Cause of Death in Young Women : Population-based Study Using Nationwide Death Certificates, 2000-2015. Arthritis & Rheumatology 18 avril 2018 https://doi.org/10.1002/art.40512 3/ Zahir Amoura, Brigitte Bader-Meunier, Dr Alexandre Belot, Eric Hachulla, and al, Le lupus, 100 questions pour mieux gérer la maladie, édition Katana, 4/01/2024 https://www.katanasante.com/100-questions/le-lupus/

La Pédagogie Sociale à travers le Prisme du Sport : Une Approche Salutaire pour l'Éducation de la Jeunesse au Maroc"

La pédagogie du sport est un point de départ essentiel pour tous ceux qui s'intéressent au sport, à l'éducation et aux jeunes, et pour quiconque souhaite inspirer les enfants et les jeunes à s'engager dans le sport et à l'apprécier toute leur vie. Dans la pédagogie du sport, on aborde l'apprentissage par la pratique. Elle se réfère à la fois aux modes d'apprentissage des enfants et des jeunes et aux connaissances et compétences pédagogiques dont les enseignants et les entraîneurs ont besoin pour les aider à apprendre efficacement. On peut considérer la pédagogie du sport comme l'analyse de la rencontre entre le sport et l'éducation. L'étude de la pédagogie du sport nécessite la prise en compte de trois dimensions complexes qui interagissent pour former chaque rencontre pédagogique. La connaissance dans le contexte - ce qui est considéré comme une connaissance essentielle ou précieuse à enseigner, à entraîner ou à apprendre dépend de facteurs contextuels historiques, sociaux et politiques qui définissent la pratique ; 1-Les apprenants et l'apprentissage: au cœur de la pédagogie du sport se trouve l'expertise dans les théories complexes de l'apprentissage, et une compréhension profonde de la diversité et de ses nombreux impacts sur les façons dont les jeunes apprenants peuvent apprendre ; 2-Les enseignants/enseignement et les entraîneurs/entraînement: - les enseignants et les entraîneurs efficaces sont des apprenants tout au long de la vie qui peuvent exploiter le pouvoir du sport pour des enfants et des jeunes diversifiés. 3-Connaître et comprendre le concept tridimensionnel de la pédagogie du sport est la première étape pour s'assurer que les droits d'un grand nombre d'enfants et de jeunes à des expériences d'apprentissage efficaces dans et par le sport ne sont pas bafoués. Le régime de pratique décrit ci-dessus et les exemples présentés dans le cadre de cette partie, en particulier en ce qui concerne le sport, concernent une série de questions qui s'entrecroisent au point de vue du "sport en tant qu'activité sociale", et moyen de répondre aux problèmes sociaux". Dans cette section, nous ferons quelques remarques sur la pédagogie sportive sociale, l'inclusion des jeunes - en relation avec la rationalité gouvernementale - et le sport comme moyen de répondre aux problèmes sociaux. La pédagogie du sport se distingue comme un champ particulier de pratique (et de recherche) en matière d'aide sociale. Les interventions de la pédagogie du sport peuvent porter sur les mesures préventives qui ciblent les jeunes déviants ou délinquants, les jeunes marginalisés et socialement exclus, ou les jeunes qui commettent des actes violents et criminels, créant ainsi des problèmes sociaux. Ces interventions visent à promouvoir le changement social par l'apprentissage et la socialisation de compétences personnelles et sociales nécessaires à l'inclusion. Par conséquent, la pédagogie sportive sociale peut être considérée comme une forme de travail social visant à favoriser l'intégration et la cohésion sociale en fournissant aux individus déviants ou exclus des services d'éducation et de formation, et en les aidant à s'intégrer dans la société. >Les Enjeux de la Jeunesse et les Défis de l'Inclusion : Une Exploration Académique: Le comportement des jeunes est évidemment la cible des interventions sociales et pédagogiques. On note trois types de caractéristiques problématiques attribuées aux, représentations des jeunes : 1-Les jeunes sont perçus comme violents et destructeurs, ils sont considérés comme manquant de confiance en eux.et ils sont supposés ne pas avoir les ressources et les compétences nécessaires pour participer de manière substantielle à la société. 2- De diverses manières et par le biais de différenciations, les jeunes qui ont un comportement normal sont distingués des jeunes qui sont déviants et qui posent des problèmes, àl'école, dans d'autres institutions et dans les activités de loisirs 3-Les caractéristiques attribuées aux jeunes à problèmes sont souvent territorialisées en zones d'exclusion ou de risque, impliquant des gangs ou d'autres réseaux sociaux informels et délinquants. Cela peut être considéré en relation avec la façon dont la vie urbaine est, et a été, ségréguée en fonction de critères sociaux, économiques et culturels. Ces types deségrégations placent les jeunes dans des situations d'exposition et de vulnérabilité en ce qui concerne les inégalités sociales, notamment en termes d'éducation et de pratique de sport Par conséquent, les interventions socio-pédagogiques peuvent cibler la communauté locale avec l'ambition de promouvoir l'inclusion où les citoyens sont considérés comme des participants actifs dans la communauté et responsables de la résolution des problèmes.  Les jeunes peuvent s'adapter aux ségrégations structurelles et développent des stratégies et des activités pour faire face aux conditions auxquelles ils sont soumis. 《Au Maroc PARMI LES 5,9 MILLIONS DE JEUNES ÂGÉS DE 15 À 24 ANS. 23,9% SEULEMENT Participent à la vie active!!! "Source le Haut -Commissariat au Plan (HCP)) 12/08/2022"》 Une caractéristique importante des problèmes associés aux jeunes est leur temps libre incontrôlé. En raison du manque de sagesse naturel chez les jeunes, on pense que leur liberté et leur temps libre ont besoin d'être réglementés.En conséquence, la prévention doit être considérée comme un moyen d'améliorer la qualité de vie des jeunes. Les activités sportives sont utilisées pour promouvoir les bons comportements et éliminer les mauvaises conduites ou les modes de vie passifs, afin de prévenir les problèmes sociaux. Les interventions qui imposent un contrôle et ciblent la mauvaise conduite des jeunes ont varié, allant de la restriction de la liberté des jeunes par le biais des maisons de détention et des institutions pénitentiaires, à l'octroi de la liberté par le biais de programmes pédagogiques basés sur la participation volontaire. Qui promeuvent un certain type de conduite et façonnent une subjectivité souhaitable. Il convient de mentionner, en ce qui concerne les interventions socio-pédagogiques, que les associations bénévoles « association de quartier » peuvent jouer un rôle dans l'éducation des jeunes.

Halte à « l’overdose » médicamenteuse chez les personnes âgées !

Des prescriptions de médicaments trop souvent inadéquates et potentiellement dangereuses pour les personnes âgées ! Plus on vieillit, plus on risque de souffrir de maladies chroniques, notamment auto-immunes, nécessitant des traitements au long cours. Il est alors important de bénéficier d’un usage optimum des médicaments. Ce qui est loin d’être le cas si l’on se réfère à de nombreuses études internationales, en Europe comme en Amérique, qui montrent que : plus de 25 % des prescriptions médicales des personnes de plus de 65 ans sont potentiellement inappropriées (contenant au moins un médicament inadéquat), 40 % des prescriptions des plus de 75 ans sont inappropriées, et que la majorité de ces derniers sont soumis à une polymédication (plus de 5 médicaments) parfois délétère. Pire encore, l’enquête EPI-PHARE publiée en 2023 en France a dévoilé que la prévalence de ces prescriptions préjudiciables était de 33% supérieure chez les résidents en EHPAD par rapport aux personnes âgées vivant à domicile ! QU’EST-CE QU’UN MEDICAMENT POTENTIELLEMENT INAPPROPRIE ? Se définit comme médicament potentiellement inapproprié (MPI) celui pour lequel les risques sont supérieurs aux bénéfices. Ce phénomène a plusieurs raisons : la tendance du malade à attendre une solution thérapeutique à tout trouble et à être mécontent de sortir du médecin sans ordonnance ; la fragmentation des soins sans bonne coordination, quand le patient reçoit des médicaments de différents médecins ; le désir des médecins de bien guérir tous les troubles par la prescription la plus complète, trop même car créatrice d'autres déséquilibres… Résultat de tout cela : un tiers des hospitalisations des séniors dans les pays développés est lié directement ou indirectement à un mauvais usage thérapeutique ! Ce constat global est également valable au Maroc. UNE MOINDRE TOLÉRANCE AUX MÉDICAMENTS AVEC L’ÂGE Avec le vieillissement, des changements se produisent dans le corps rendant la personne âgée (PA) plus sujette aux effets secondaires des médicaments. La quantité totale d’eau de l’organisme diminue alors que la quantité de tissu adipeux augmente. Ainsi, les médicaments solubles dans l’eau deviennent plus concentrés et ceux solubles dans la graisse s’accumulent davantage dans cette dernière. De plus, les reins sont moins capables d’excréter les médicaments dans l’urine et le foie est moins capable de décomposer de nombreux médicaments. De ce fait, les médicaments restent en plus grande quantité et plus longtemps dans l’organisme que chez un adulte de 30/40 ans et leur passage est plus agressif dans le cerveau. Ainsi, le paracétamol, un antalgique utilisé contre la douleur et/ou la fièvre, s’élimine deux fois plus lentement, le diazepam (valium), un tranquillisant, quatre fois plus lentement : il faut 80 heures - 3 jours ! - pour éliminer la moitié de la dose donnée de ce dernier. Avec une prise quotidienne, une thérapeutique peut alors s’accumuler jusqu’à l’intoxication. DES EFFETS SECONDAIRES AUX CONSEQUENCES PARFOIS DESASTREUSES ! Fatigue excessive, diminution de l’appétit, perte de poids, vertiges, malaise... Les signes d’un accident médicamenteux sont assez banals en général. Plusieurs catégories de médicaments sont plus susceptibles d'entraîner des effets indésirables, en particulier certains antalgiques, anticoagulants, antihypertenseurs, antiparkinsoniens, diurétiques, hypoglycémiants et psychotropes. La sur-médication (plus de 5 médicaments) est souvent nocive car on ne maîtrise pas bien les interactions entre les différentes molécules. Mal employés, certains médicaments sont responsables de véritables pathologies comme la dépression, la dénutrition (par baisse de l'appétit et du goût), les chutes, l’état de somnolence, la confusion aigüe ou encore les neuropathies. Un usage inconsidéré d’antihypertenseurs peut aussi provoquer des baisses trop importantes de la tension, source alors d’étourdissements, de vertige et des chutes, aux conséquences lourdes : la fracture du col du fémur est ainsi souvent à l’origine de la perte d'autonomie et même de la mort. L’ABSENCE D’UN MEDECIN « REFERENT » AU MAROC DOMMAGEABLE A LA COHERENCE THERAPEUTIQUE La situation au Maroc est complexe. Jusqu’à présent, beaucoup de personnes ne bénéficiaient pas des traitements nécessaires faute de moyens financiers. La généralisation de l’assurance maladie a beaucoup amélioré l’accès aux soins. Pour ceux qui ont déjà des assurances, la problématique est souvent identique à celle décrite dans les pays les plus développés, sinon parfois pire ! Les séniors pratiquent encore trop un nomadisme médical, les amenant à se faire soigner à la fois ou successivement par plusieurs médecins en fonction de leurs pathologies. D’où une tendance à la sur-médication, alors que, comme en Europe, ils devraient avoir un seul médecin référent, le médecin de « famille », qui les prend en charge globalement en coordonnant l’ensemble des soins et en décidant des thérapeutiques. Cela peut être le médecin généraliste, le spécialiste d’une pathologie, le gériatre ou le spécialiste en médecine interne. Ce dernier est d’ailleurs reconnu comme le plus apte à prendre en charge les situations les plus complexes et polypathologiques, de par sa compétence transversale et donc globale. La règle d’or en gériatrie est de se concentrer sur la ou les 2 ou 3 pathologies principales mais de ne pas chercher à tout prix à médicamenter les autres écarts à la normalité. Le dernier point à souligner est enfin la bonne observance des traitements par les malades car c’est souvent leur défaillance qui pose problèmes : donc, respectez les prescriptions médicales, les recommandations des notices d’emploi et ne vous livrez pas à l’automédication ! Dr Moussayer Khadija الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie POUR EN SAVOIR PLUS ; – Halte à l’overdose pour les personnes âgées ! Que Choisir Santé 28/01/2015 https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-medicaments-halte-a-l-overdose-pour-les-personnes-agees-n14033/ – 30% des hospitalisations chez les personnes âgées liées à une médication inappropriée, Communiqué Université catholique de Louvain (UCL) 30 septembre 2016 https://cdn.uclouvain.be/public/Exports%20reddot/ac-arec/documents/30-09-2016_cp_A_Spinewine_medication_inappropriee_pers_agees.pdf - Catégories de médicaments qui méritent une vigilance chez le patient âgé – Manuel MSD https://www.msdmanuals.com/fr/professional/g%C3%A9riatrie/traitement-m%C3%A9dicamenteux-chez-les-personnes-%C3%A2g%C3%A9es/cat%C3%A9gories-de-m%C3%A9dicaments-qui-m%C3%A9ritent-une-vigilance-chez-le-patient-%C3%A2g% C3%A9 - Solène Drusch , Mahmoud Zureik , Marie Herr Potentially inappropriate medications and polypharmacy in the older population : A nationwide cross-sectional study in France in 2019 , Elsevier Therapies September–October 2023, Pages https://doi.org/10.1016/j.therap.2023.02.001

Les paradoxes génétiques dans l’évolution de l’espèce humaine

Quand des avantages hérités de nos ancêtres se transforment actuellement en handicaps ! Il fut un temps où on concevait la nature et l’homme dans un équilibre stable et harmonieux. La nature restait fixe et les hommes devaient se multiplier et bâtir des civilisations conquérantes. L’idéologie du progrès triomphait avec l’ère des lumières au XVIIIème siècle en s’inscrivant dans le schéma d’une évolution dédiée à la suprématie de l’homme sur la nature, grâce à ses découvertes scientifiques et ses inventions technologiques. Ce n’est que récemment que l’humanité s’aperçoit brutalement que les modifications qu’elle a opéré dans son environnement et son biotope lui font courir de nouvelles menaces existentielles tel le réchauffement climatique ou la survenue de nouvelles épidémies émergentes (covid-19). Plus grave peut- être, notre patrimoine génétique et notre système immunitaire eux-mêmes paraissent connaître des difficultés à s’adapter à la « modernisation » trop rapide de leur écosystème, comme l’illustrent les exemples ci-après. UN PATRIMOINE GENETIQUE INADAPTE FACE AUX NOUVELLES HABITUDES ALIMENTAIRES Dès 1962, les chercheurs ont émis l’hypothèse générale que des variants génotypiques bénéfiques pendant des milliers d’années seraient devenus « contre-productifs » du fait du progrès. Un génotype « d’épargne » assurant l’utilisation optimale de la nourriture, n’a plus sa pertinence auprès d’individus à régime alimentaire abondant, d’où l’augmentation de la fréquence du diabète non insulinodépendant ou de l’obésité et une véritable épidémie mondiale de ces pathologies qui frappent durement maintenant des pays «intermédiaires». De même, la pauvreté en sel de la ration alimentaire, pendant une très longue période de son histoire, a provoqué une sélection positive des gènes impliqués dans sa rétention et donc dans la capacité à retenir l'eau. Notre consommation actuelle de sel trop forte n’est plus adaptée à notre constitution, d’où le développement de l’hypertension. Les conclusions d’études sur la prévalence élevée de l’hypertension chez les individus d’origine afro-américaine aux Etats-Unis illustrent l’histoire de l’évolution de notre espèce : les esclaves les plus aptes à survivre aux traversées de l’Atlantique étaient ceux qui détenaient dans leurs gènes la meilleure capacité à assurer la réabsorption du sel. Leurs descendants ont hérité à leur désavantage de cette supériorité ! UNE INTODUCTION COLONIALE DU GLUTEN DANS LA NOURRITURE PERTURBATRICE DANS LE SUD MAROCAIN La maladie cœliaque (MC) ou intolérance au gluten paraît courante dans les populations du sud marocain : c’est une pathologie auto-immune en relation avec l’ingestion de gluten contenues notamment dans le blé. A leur contact, l’organisme des personnes prédisposées produit des auto-anticorps qui endommagent la muqueuse intestinale (une maladie auto-immune est une pathologie provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire qui se retourne contre notre organisme au lieu de le protéger). L’intolérance au gluten connait une forte prévalence de près de 1 % de la population dans le monde. Comme le risque de décès pour une personne souffrant de MC est augmenté de 39 % par rapport à la population générale et que le seul remède – la suppression du gluten – n’a été connu que depuis les années 1950, il aurait été possible de penser que le processus évolutif provoquerait une forte diminution ou une disparition des individus atteints. Or, il n’en a rien été. L’exemple du sud marocain en illustre cette contradiction : une étude ponctuelle sur des enfants sahraouis avait révélé, à la fin des années 1990, une prévalence de 5,6 %, soit le plus haut taux au monde. Plusieurs facteurs pour l’expliquer : une fréquence élevée de gènes qui prédisposent à cette maladie dans leur système HLA /Human leukocyte Antigen, c-à-d la carte d’identité biologique de chacun et une forte consanguinité. Des chercheurs se sont penchés sur la partie du génome connue pour être associée à cette affection chez des sahraouis . Trois régions présentaient des signes de sélection positive, c'est-à-dire que le risque de développer la maladie a été favorisé . Un gène présent dans ces zones était aussi associé à une réponse immunitaire plus forte. Les Sahraouis possèdent donc une meilleure capacité de réponse aux infections. Cette configuration - un risque et un atout dans le génotype - a représenté un avantage de survie supérieur à l’inconvénient d’une éventuelle intolérance au gluten. Ce dernier danger était au demeurant inexistant du fait que ces populations ne consommaient pas de gluten avant la colonisation. UN SYSTEME IMMUNITAIRE DESORIENTE PAR L'EXCES D'HYGIENE Les maladies auto-immunes connaissent depuis une trentaine d’années une augmentation de leur fréquence. Leurs survenues s’expliquent par l’accumulation de facteurs s’associant comme dans un puzzle. Les premiers sont génétiques ; les seconds sexuels, impliquant le rôle du chromosome X et des hormones féminines, d’où la nette prédominance des femmes à contracter ce type de pathologies ; et les troisièmes environnementaux, impliquant notamment les virus, les rayons UV, le tabac, des agents toxiques, l’alimentation… L’excès d’hygiène est actuellement aussi mis en avant parmi les causes de cette recrudescence. Un univers trop « aseptisé » empêcherait le système immunitaire des enfants d’apprendre à reconnaître ses ennemis. Les cellules immunitaires, par manque de maturité, sont désorientées et s’attaquent par erreur à notre propre corps. Cet hygiénisme est notamment pointé du doigt dans la progression du diabète de type 1 qui augmente dans le monde avec un taux annuel de plus de 3 %. Dans ce trouble, notre propre système immunitaire s’en prend aux cellules productrices dans le pancréas de l'insuline, utile à la régulation du glucose dans notre corps. Des études sonts venue conforter cette thèse en montrant que les bébés nés par voie basse et exposés aux premières bactéries au travers du rectum de la mère ont un risque moindre de contracter des allergies que les bébés nés par césarienne. En CONCLUSION, les chemins empruntés par l’espèce humaine dans son évolution sont compliqués et parfois sources de nouveaux risques. Sans verser dans le catastrophisme, il convient d’être vigilant à tout changement de notre environnement. Cela s’applique aussi aux produits chimiques divers qui sont chaque jour plus nombreux à accompagner notre vie quotidienne ; mais dont certains sont fortement suspectés ou déjà incriminés actuellement d’être responsables aussi du développement de nombreuses maladies, auto-immunes notamment. Dr MOUSSAYER KHADIJA, Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral Présidente de l’Alliance des Maladies Rares au MAROC (AMRM) et de l’Association Marocaine des Maladies Auto-Immunes et Systémiques (AMMAIS), Vice-présidente de l’Association Marocaine des Intolérants et Allergiques au Gluten (AMIAG)

Enseignement au Maroc : un passé glorieux, un présent pitoyable

Nous sommes en pleine refonte du système scolaire à ce qu’il parait. Je n’ai pas souvenir qu’une refonte se soit faite et bien menée dans un climat délétère de tension, de grève, d’offense à l’autorité de l’Etat, puisque finalement c’est de cela qu’il s’agit en ce moment. Les grèves à n’en plus finir, maintenues et perpétuées par des entités sans existence juridique ni légalité institutionnelle voilà qui pousse à une réflexion profonde nécessaire et urgente quant à l’avenir du climat social prédominant ou qui va prédominer à l’avenir. Une mutation importante s’opère devant nous en ce qui concerne la représentativité des travailleurs et salariés de tout bord. Mais là n’est pas le sujet. Les grèves à répétition depuis trois mois et les propos parfois cohérents, parfois non de « professeurs grévistes » écoutés çà et là dans différents médias, les annonces à répétition du gouvernement, à chaque fois non suivi d’effet, laissent comprendre la profondeur du malaise et du mal être des uns et des autres, mais pas des raisons derrière cette situation. Oui les enseignants ne sont pas contents, oui le gouvernement répète à qui veut l’entendre qu’il comprend la colère des grévistes, qu’il est prêt à apporter des solutions et il en apporte et pourtant le malaise est persistant. La question donc est de comprendre pourquoi le dialogue n’aboutie pas, pourquoi les revendications ne sont pas entendues et les solutions ou concessions du gouvernement ne sont pas acceptées. S’agit-il de crise de posture ou de crise institutionnelle ? Bien malin celui qui peut aujourd’hui trancher. En tous cas et en attendant de voir enfin les enfants sur les bacs et les enseignants craie à la main, je me suis permis de sortir et me rappeler des livres scolaires d’il y a longtemps. Ceux d’arabe du valeureux feu Ahmed Boukmakh, manuels nous ayant initié à la langue arabe, ses finesses et sa richesse. Qui se rappelle du livre d'histoire des cours moyens et de certificat d'études, les deux dernières années du cycle primaire qui permettait aux détenteurs du graal d’accéder à la fonction publique au grade de rédacteur, de policier, d’infirmier, de postier et de tant d’autres fonctions et métiers. Et oui avec 5 années de scolarité seulement, le citoyen était capable d’écrire et de s’exprimer correctement en arabe et en français…Aujourd’hui ce n’est plus le cas hélas…Les différentes « réformes » successives mal inspirées et l’instabilité des programmes ont enlisé dans la médiocrité un enseignement naguère excellent. Lisez un peu d'une page prise au hasard dans un de ces manuels pour voir ce qu'était le niveau de savoir alors atteint par l’élève et à quel niveau d'expression linguistique il était promu. Ces manuels ont pour certains aujourd’hui près de 70 ans. Montrez ce genre de livres à ceux en charge de la réforme et aux enseignants grévistes, afin qu'ils se rendent compte du gap qui nous sépare de la belle époque de notre enseignement. Entre nous et cette époque-là, une grande distance et un grand écart de niveau. Comment en sommes-nous arrivés à dilapider de tels acquis. Si vous avez des enfants de ce niveau scolaire, comparez les anciens manuels avec ceux dont ils se servent aujourd'hui. Si la réforme en gestation aujourd'hui n'est pas en mesure de nous assurer ce niveau et plus, alors on aura raté un autre tournant de l'histoire et une autre occasion de nous mettre sur les rails, basculant notre pays et son avenir dans l'inconnu, menaçant son progrès et son histoire. Alors le Doyen Charles André Julien et sa fameuse lettre adressée le 1er novembre 1960, à M. Bennani directeur du protocole royal de l'époque, afin d’informer feu Sa Majesté Mohamed V sur les dérives et danger qui guettaient l’enseignement dans notre pays, suite aux premières décisions prises pour soi-disant le réformer… La lettre est ici publiée séparément dans Bluwr pour ceux qui voudraient comprendre combien elle était prémonitoire.

lettre de Charles André Julien à Mr. Bennani, Directeur du Protocole de Mohammed V

Charles André Paris 1 Novembre 1960 Cher ami, Depuis hier 31 Octobre, j’ai cessé d’être officiellement doyen de la Faculté des Lettres de Rabat. Je puis désormais m’exprimer en toute liberté. J’ai été appelé par Sa Majesté à contribuer à resserrer les liens culturels entre l’Occident et l’Orient. Je l’ai fait de mon mieux. J’ai créé de toutes pièces une Faculté qui a acquis un solide renom,et qui eut pu devenir le centre culturel le plus important de l’Afrique musulmane et un centre d’attraction pour les Africains francophones. J’ai toujours été partisan de l’arabisation,mais de l’arabisation par le haut. Je crains que celle que l’on pratique dans la conjoncture présente ne fasse du Maroc en peu d’années un pays intellectuellement sous développé. Si les responsables ne s’en rendaient pas compte, on n’assisterait pas à ce fait paradoxal que pas un fonctionnaire, sans parler des hauts dignitaires et même des Oulémas, n’envoie ses enfants dans des écoles marocaines. On prône la culture arabe, mais on se bat aux portes de la Mission pour obtenir des places dans des établissements français. Le résultat apparaîtra d’ici peu d’années,il y aura au Maroc deux classes sociales : celle des privilégiés qui auront bénéficié d’une culture occidentale donnée avec éclat et grâce ä laquelle ils occuperont les postes de commande et celle de la masse cantonnée dans les études d’arabe médiocrement organisées dans les conditions actuelles et qui les cantonneront dans les cadres subalternes. Avec de la patience et de la méthode on eut pu aboutir à un tout autre résultat, qui permettrait de donner à tous les enfants des chances égales d’avenir. Le Ministère de l’Education Nationale ne parait pas répondre aux services qu’on attend de lui. On ne saurait dire que l’ordre et la compétence y triomphent, cependant que les éléments marocains les plus valables et soucieux de l’avenir de leur pays sont attaqués dans l’Istiqlal. Les dossiers importants sont parfois partagés entre trois services sans que le cabinet laisse jouer au Secrétariat général son rôle normal de coordination. Le Ministre ne semble pas désirer les contacts. A part la visite de courtoisie que j’ai pu faire après ma nomination,je n’ai jamais eu l’occasion de m’entretenir avec lui. Le Directeur de l’Enseignement supérieur, dont dépend la Faculté, ne répond généralement pas aux lettres. Les mesures les plus importantes sont improvisées, et il m’est arrivé de les apprendre par leur publication au journal officiel sans que j’aie té consulté.C’est ainsi qu’à la mi-octobre 1960,on a décidé en quelques heures de créer une propédeutique et des certificats de licence marocaine de langue française, sans que les programmes aient été au préalable étudiés et que les incidences de ces initiatives aient été mesurées.J’ai appris ces décisions en prenant connaissance de textes polycopiés déposés sur le bureau de ma secrétaire.Il est impossible de faire un travail efficace avec une technique si contraire ä la bonne administration.S’il est un domaine en effet où l’improvisation a des conséquences redoutables pour l’avenir, c’est Enseignement.On ne semble pas s’en douter. Sa Majesté m’a appelé à Rabat pour promouvoir la culture marocaine, et non pour être complice de sa ruine.Je me suis donc retiré,laissant à d’autres les responsabilités d’une politique universitaire qui me parait imprudente et vouée à l’échec.Je répète que le Maroc est totalement libre de choisir la politique culturelle qui lui semble la meilleure,mais c’est à des Marocains qu’il doit en confier l’application.C’est pour cela que j’ai sollicité du Ministre mon remplacement par un doyen marocain.Un autre point me parait grave quoique d’un autre ordre,c’est celui de la situation faite aux fonctionnaires français qui sont en place, telle que j’ai pu l’apprécier par ma propre expérience.Que le Maroc les remplace par des nationaux, cela est tout à fait normal, mais qu’il ne leur témoigne pas des égards auxquels ils ont droit, cela me parait difficile à admettre. Depuis trois ans, j’ai consacré la majeure partie de mon temps au Maroc sans autre rémunération que le remboursement partiel de mes frais. Je l’ai fait volontiers, mais que l’on m’ait placé à plusieurs reprises devant le fait accompli alors que j’avais la responsabilité de la marche de la Faculté, cela ne saurait être admis par un homme conscient de sa dignité. Faire toutes les besognes officielles, et être tenu à l’écart des décisions fondamentales, c’est pour un doyen une position morale qu’il lui est impossible de supporter. Quand par exemple, le Recteur organise un banquet en l’honneur de son collègue de l’Université de Paris,le Professeur Debré,et qu’il y invite mon adjoint M. Ben Bachir sans m’y convier moi-même, bien qu’il sache ma présence à Rabat,il pratique une ségrégation regrettable qui m’oblige à me souvenir que le soir de la Celle Saint-Cloud,j’étais l’hôte de Sa Majesté au premier dîner en l’honneur du Maroc indépendant.Je puis mesurer par ce seul fait les changements qui se sont produits depuis cinq ans. A la cérémonie émouvante qui a marqué mon départ, et à laquelle assistaient de nombreux marocains et français,j’ai été salué par un professeur,fonctionnaire du rectorat, et par le vice-doyen de la faculté.Le ministre n’était pas présent, et pas d’avantage le directeur de l’enseignement supérieur.Ce sont les Marocains qui ont éprouvé le plus de gène.Si j’ai reçu une lettre très aimable du recteur,le ministre n’a pas cru devoir me témoigner la reconnaissance du Maroc, soit en m’écrivant, soit en me recevant.Par contre,l’ambassadeur de France et le conseiller de la Mission culturelle dont je ne dépendais en aucune mesure et qui ont toujours strictement respecté l’autonomie de la Faculté, m’ont réservé à plusieurs reprises le meilleur accueil. Je me serais abstenu de signaler l’attitude à mon égard du Ministre de l’Education Nationale si elle n’avait entraîné des conséquences sur lesquelles je vous serais obligé de bien vouloir attirer l’attention de Sa Majesté.Depuis le 10 mai dernier,date à laquelle j’ai donné ma démission,j’ai écrit à plusieurs reprises au Ministre pour l’informer de la situation.II n’a pas jugé utile de m’accorder un entretien. Avant de retourner au Maroc,je l’ai informé que je serais à Rabat, pour un dernier séjour,à partir du 13 Octobre et que je me tiendrais à sa disposition. J’avais l’intention de le prier de solliciter pour moi une audience de sa Majesté. Fonctionnaire chérifien,je devais en tant que français donner l’exemple du respect de la voie hiérarchique qui s’impose à tous. M’adresser directement au Palais, sans passer par l’intermédiaire de mon ministre eut manqué aux règles les plus impératives de l’Administration.Mon Ministre ne me convoquait pas, j’ai été mis dans l’impossibilité à mon grand regret de présenter à Sa Majesté mes remerciements pour la confiance qu’elle m’a toujours témoignée. Croyez mon ami à mes souvenirs les meilleurs. Charles André Julien,professeur à la Sorbonne

La Dignité

La dignité n est pas une question d' orgueil,il s'agit d'un bien précieux que nous ne pouvons pas mettre dans les poches d'autrui ou perdre à la légère. La dignité est synonymes d' estime de soi,de respect envers soi-même et de santé. C'est également la force qui nous tire du soi quand nos ailes sont brisées,dans un espoir d'arriver à un point lointain ou rien ne ferait de mal,où nous nous autoriserons à regarder le monde avec la tête haute.

L'immortalité par l'architecture

L’architecture est le moyen par lequel les sociétés restent immortelles. Ainsi, le patrimoine architectural est l’héritage de nos ancêtres. C’est l’ensemble des connaissances et des trésors des générations passées qui ont conduit à notre façon d’être aujourd’hui. De nature, l’humain pense au futur, il cherche a inventer, innover et recréer. Et ce, a partir d’une base d’information qu’il a hérité des générations passées. Face a une ruine, nous passons par plusieurs états d’âme. Nous contemplons, et nous imaginons la ruine dans le passé. Le bâtiment dans son état initial, les techniques et les matériaux utilisés dans sa construction, les activités qui l’animaient et combien de vies a-t-il vécu avant de finir en ruine. Ensuite, nous imaginons cette ruine dans le futur avec une nouvelle existence et son potentiel. C’est là que les questions fusent: Reconvertir? Restaurer? Conserver? Laisser faire le temps? L’histoire raconte la succession des dynasties. Les vestiges racontent leurs modes de vie et leurs manières de diviser et occuper l’espace. Les deux, sont victimes d’oublis car les générations précédentes n’ont pas donné d’importance à ces bâtiments et n’ont pas tenu à les conserver. La nature des matériaux utilisés à l’époque, rendaient la démolition plus simple. Que ce soit pour la nature ou pour la succession de dynasties dont chacune n’a pas voulu préserver le patrimoine de la dynastie déchue. Un autre détail qui pousse a la réflexion est leurs positionnements stratégiques et l’organisation qui s’est installée autours plus tard dans l’histoire. Le patrimoine est aussi une histoire, un impact et un trésor. Une histoire de par ce qu’il raconte. Un patrimoine est souvent quelque chose d’ancien. Des vestiges d’une ancienne civilisation qui nous font voyager dans le passé et nous racontent la vie d’avant. Leurs techniques de construction, les matériaux disponibles a l’époque et leurs manières de diviser et vivre l’espace. Une pièce de monnaie dont les gravures nous informent du souverain de l’époque, de l’élément important de la civilisation de sa date et quel moment de l’histoire appartient la civilisation qui utilisait cette pièce. Un impact, quand les faits qui datent du temps de ce patrimoine résonnent encore à nos jours. Comme est le cas du Torii de « Nagasaki » au japon, qui a survécu aux deux guerres mondiales ainsi qu’au tsunami et tremblement de terre de 2011. D’un effet sur la société comme est le cas des églises baroques. Et enfin, un patrimoine est un trésor de par tout ce qu’il contient, les deux cas discutés juste avant ce qui en fait une trésor immatériel et parfois littéralement un trésor d’une valeur matériel inestimable. De tout cela, nait une sensation d’appartenance et de source. D’avoir un lien avec un lieu ou une communauté. « faire partie » serait le terme exacte. Nous nous « cherchons » et essayons de trouver un endroit ou l’on se sent « chez nous ». Un patrimoine est dans un sens une représentation de ce sentiment. C’est pour cela que nous avons la réaction de le protéger quand il est cible d’une menace externe. C’est après tout notre héritage. Une ruine dans l’histoire était avant tout une réserve de matériaux de construction. «largement considérées comme des ‘‘sites naturels’’ utilisables selon des critères purement techniques. Une ruine, c’est d’abord une masse de maçonnerie dans laquelle on peut tailler, sur laquelle on peut construire» . La notion de patrimoine ne va inclure les ruines que vers le XVIIIè siècle. «lorsque s’affirme pour l’homme lucide du XVIIIe siècle qu’il ne peut plus concevoir une bienveillance universelle» L’homme s’est rendu compte que cet effet de contemplation, d’éblouissement le dépassait et tout ce qu’il pouvait créer. Car la ruine est une œuvre architecturale qui regorge de ressources. «intérêt pour les ruines archéologiques et le gout des fragments architecturaux vont bien au-delà de l’importance historique et artistique que les restes d’un bâtiment donné peuvent avoir; comme les traces éphémères de l’activité humaine sur terre, les ruines sont en fait parmi les icône les plus évocatrices du passé » John Ashurst. une ruine est un livre ouvert sur l’histoire, la technique le matériaux, le savoir de l’époque, la vie de l’époque ,les croyances de l’époque et la situation politique. Des temples découvert aujourd’hui nous raconte la religion qui était pratiqué, il y a des milliers d’années. Des forteresses en plein désert nous raconte les batailles qui y ont eu lieu. Elle continue de d’écrire son histoire à travers sa transformation toujours en cours. Une ruine est ainsi vivante comme le considèrerai Dekkers. La ruine est pittoresque et esthétiquement inégalable. C’est une œuvre d’art vivante. Sa mutation dans le temps nourrit sa valeur. « la plus grande gloire d’un bâtiment n’est pas dans ses pierres, ni dans son or, sa gloire est dans son âge » Ruskin. La ruine et tout bâtiment à caractère patrimonial peut avoir une seconde vie et permettre à son environnement de s’en enrichir. Et ce, avec ou sans toucher au bâtiment d’origine. Dans l’histoire, ses bâtiments servaient de ressources en matériaux de constructions. Apres la décision de les protéger, il a fallut trouver des manière de profiter de ses bâtiments sans pour autant les endommager ou toucher à leur valeur. Les exemples présentés ici viennent de partout dans le monde et représentent différents aspect de la nouvelle vie d’un bâtiment. L’innovation dans l’architecture est sans aucun doute extrêmement importante, mais la préservation et la restauration des anciens bâtiments sont tout aussi importantes car ces vieux monuments sont le reflet de notre histoire, ils nous aident à comprendre et à respecter les personnes qui ont vécu à différentes époques avec des habitudes et des traditions différentes. De même, l’existence de vieux monuments nous aidera à observer les changements dans les sociétés pour mieux comprendre les raisons qui ont conduit au développement des villes et des sociétés et même des traditions jusqu’à l’état actuel. Les vieux bâtiments sont le visage des villes ; ils reflètent les changements qui se sont produits dans une ville au fil du temps, ils reflètent les conflits, les guerres et la prospérité de la société, ils reflètent même la condition économique de la ville au fil du temps. Il faut donc aussi trouver un équilibre entre la nécessité de préserver et conserver, et en même temps de construire et créer. Afin de garantir une activité profitable à la région qui soit aussi stable durant toutes les périodes.

Performance sportive, l'Afrique n'a qu'un choix...

L’expérience extraordinaire Nezha Bidouane, Hicham El Guerrouj, Khalid Skah, Brahim Boutayeb, Nawal El Moutawakel, Salah Hissou, Hasna Benhassi, Zahra Ouaziz, Said Aouita, Jawad Gharib, Ali Ezzine et tant d’autres a fait du Maroc une super puissance de l’athlétisme mondial. Le Maroc était à ce moment-là parmi les pays marquant de l’athlétisme mondial avec des résultats fulgurants et une continuité de près d’un quart de siècle. Le Maroc fut même cinquième au monde en 1999, lors des championnats du monde de Séville. Des performances de très haut niveau, des athlètes charismatiques, des entraineurs marocains formés convenablement au Maroc, une politique fédérale inspirée, un soutien inconditionnel de l’Etat, une sollicitude royale généreuse ont fait ce Maroc formidable de l’athlétisme. Au niveau mondial, pour la formation des sportifs de haut niveau, il y a deux expériences réussies et consacrées, deux façons de former et de produire de la performance et une troisième qui est en train de se faire une bonne place, qui devient même la plus productive, celle inventée et mise en place au Maroc. Cette méthode marocaine a fait des émules. Elle a été adoptée par l’IAAF de l’époque, par la Confédération Africaine et également par plus d’un pays. Grosso modo, vous avez le système américain avec de grandes universités très riches ayant tous les moyens de former des sportifs de très haut niveau. Les universités américaines développent la recherche scientifique en matière de performance sportive, investissent dans de grands laboratoires en physiologie de l’effort, en psychologie et autres sciences cognitives, en sociologie du sport et tout autre domaine de l’activité physique pour le bien être et pour la production de la performance sportive. Elles investissent dans la performance sportive pour améliorer et consolider leur image respective, dans une grande compétition inter-universités. Ainsi elles sont les plus productives mondialement, bénéficiant de la connaissance développée, d’un niveau d’encadrement inégalé et d’un cumul historique inspirant. Elles font figure de super puissance et font bénéficier les USA d’une puissance sportive tout azimut. Ainsi les USA ont toujours eu un tour d’avance sur le reste du monde. A côté du système américain il y a le système européen avec de grands clubs soutenus par des collectivités locales très riches et des sponsors très généreux. Ce système produit donc la seconde puissance sportive mondiale et cela se voit aux différents championnats du monde et aux jeux olympiques chaque quatre années. En Afrique nous n’avons ni l’un ni l’autre de ces systèmes, ni ne pourrions avoir un dans un avenir proche. Alors, au Maroc, nous avons inventé notre propre voie qui est celle de concevoir et de mettre en place une institution nationale qui regroupe des jeunes très talentueux sélectionnés à partir d’un bon système de prospection et de détection des talents. Les sélectionnés sont ensuite placés dans un environnement de haute compétence, de rendement optimisé, sous la houlette de cadres à 100% marocains. Avoir un encadrement exclusivement national est d’une grande importance au plan culturelle, sociologique et affectif. Il ne faut jamais oublier que la performance sportive est une expression culturelle. La motivation de tous étant la même : représenter dignement le pays. C’est ce qui nous a permis pendant plus de 20 ans de figurer parmi les dix plus grandes nations du monde, d’avoir des dizaines de titres et de records mondiaux. Je pense que c’est la voie pour les pays d’Afrique. Au Kenya aussi, la quasi-totalité des athlètes est issue d’un système similaire initié par certains équipementiers et par l’IAAF dans le passé. l4ethiope a adopté la même voie. C’est d’ailleurs la voie que développe actuellement la CAA en multipliant les African Athletics Developement Centers -AADC- . Il s'agit d'unités de formation des cadres et d’entrainement pour les jeunes athlètes. Hélas le système est menacé par manque de moyens, World Athletics ayant choisi de ne pas suivre la CAA dans cette voix. Un tel système ne peut marcher que sur la base d'un système de détection intelligemment pensé et efficacement menée. Pourquoi ne voyons-nous pas de nouvelles générations de grands athlètes marocains, serait la question que me poserait plus d’un ? La performance sportive, si elle dépend de la volonté des dirigeants et d’un environnement favorable, elle dépend surtout et avant tout des hommes qui travaillent dans le système, de leur engagement et de leur génie. Les structures et les financements ne sont pas suffisantes pour générer de la haute performance. Nous sommes ici dans un domaine culturel de créativité permanente, basée sur une vision qui combine la volonté aux aspects culturels mais sans négliger les prises en compte des avancés scientifiques au plus haut niveau. La clairvoyance des décideurs, le niveau confiance dans l’encadrement, la continuité du système sont autant de facteurs qui vont impacter le processus de production de la performance sportive. Dès lors que l’un des ces facteurs venait à être perturbé alors la machine coince. Force donc est de conclure que pour produire de la performance sportive, le continent n'a qu'un seul et unique choix: celui de centres de formation. C'est ce que fait le football avec brio dans certains pays d'Afrique dont le Maroc. Aziz Daouda

LES ANGES DU COEUR

les anges du cœur… Je viens de sortir d’une situation de santé que je ne souhaite à personne. Nombreux sont les Marfan qui y arrivent hélas. En un clin d’œil ou plus progressivement, un jour, on se retrouve à consulter pour son cœur et ses déboires physiologiques. J’ai eu à subir une chirurgie qui m’a mise en contact avec la compétence des chirurgiens du cœur, alors allongées dans mon lit un soir de convalescence, j’ai eu une larme ; une larme qui a coulé ; une larme de joie. J’étais sauvée et heureuse de l’être. J’ai à ce moment-là eu ces mots que je tiens ici à partager avec les Marfan et les autres. Merci de me lire sans me juger. Je ne suis ni écrivaine ni n’en revendique la prétention. Je cherche seulement à faire connaitre l’anomalie Marfan et à parler au nom de toute personne comme moi atteinte. Toutes ces personnes qui luttent pour la vie. J’ai eu dans cette solitude de chambre d’hôpital la lueur d’un passage angélique. J’ai vu le chirurgien qui m’a opéré et sont staff comme des anges survoler ma tête. Les chirurgiens cardiologues, véritables anges parmi nous, ne se contentent pas de veiller sur nous depuis les cieux mais descendent au cœur même de nos battements cardiaques. Leurs mains habiles ne sont pas seulement celles qui touchent le divin, mais celles qui guident le fil de la vie à travers nos artères. Réparant nos cœurs abimés avec précision et délicatesse tels des horlogers, ces anges terrestres vêtus de blouses immaculées affrontent courageusement les défis du corps humain, navigant à travers des océans sanguins avec une grâce et une assurance exceptionnelle. Ils réparent nos cœurs avec une dévotion sans pareille écoutant le murmure de chaque valve défaillante et lui répondent avec une symphonie de compétences médicales. Chaque battement de leur cœur résonne avec un engagement inébranlable envers la vie dans nos cœurs. Ils ne portent pas de couronne scintillante mais leur aura brille d'une lumière bienveillante qui éclaire le chemin de la guérison. Ces anges pas comme les autres incarnent l'alliance entre la science et la compassion, transformant des salles d'opération en sanctuaire de guérison. Il en est ainsi dans le monde des anges. Les chirurgiens cardiologues se tiennent aux avant-postes prêts à étendre leurs ailes chirurgicales pour rétablir l'harmonie là où le déséquilibre menaçait. Ils ne portent peut-être pas de robes blanches volantes mais ils offrent des vies prolongées, des espoirs renouvelés et des sourires réparés. Ces anges pas comme les autres incarnent la quintessence de l'altruisme médical. Ils sont les gardiens de la santé cardiaque et méritent une reconnaissance éternelle. Fatima Zohra

L'amitié

Il ya des personnes magiques,Ce sont elles qui nous aident à voler,à briller,à enlever le poids de nos épaules. Ce sont les personnes avec qui nous partageons la complicité et la permanence sur terre,ce sont celles qui dans les pires moments vous ramènent vous secouent et vous poussent sur le bon chemin. Et elles n’ont pas besoin de dire qu’elles sont près de vous parce qu’elles sont là et qu’on les sent au fond de nous.