Pensez le Futur.

Attention à vos yeux devant les écrans de portables ou d’ordinateurs ! 1425

Le travail et les activités de loisirs sur ordinateur (ou également sur portable, tablette…) sollicitent beaucoup les yeux et il est nécessaire de bien veiller à une bonne installation de son poste de travail ainsi qu’au rythme de travail à observer pour éviter la sécheresse oculaire et/ou les maux de tête qui peuvent aller jusqu'à une sécheresse persistante, une pathologie qu'on appelle le syndrome sec. Ce syndrome sec est d’ailleurs une pathologie beaucoup plus fréquente qu’on ne le croît, quand on sait que près de 10 % des adolescents en sont atteints (notamment à cause de la lecture trop intensive de vidéos sur les portables) et qu’elle concerne 20 % des plus de 70 ans. Cette sécheresse peut aussi un révélateur d’affections beaucoup plus graves comme la maladie de Gougerot-Sjögren. LE BON USAGE DES ECRANS L’écran d’un ordinateur doit être perpendiculaire à la fenêtre pour réduire les reflets et les différences de luminosité (et en privilégiant toujours un éclairage modéré dans un espace clos), espacé de 50 à 70 cm des yeux et situé plus bas que la ligne d'horizon de l’œil de sorte à toujours regarder vers le bas. De la sorte, les paupières recouvrent une partie de l’œil, réduisant ainsi l'exposition du globe oculaire à l'air ambiant. Enfin, évitez de lire ou d’écrire sur des fonds sombres et préférez les fonds clairs et une grosse taille de caractère. Le même type de précautions doit être pris si on utilise intensément son smartphone, surtout quand on regarde des vidéos, comme le font notamment beaucoup de jeunes enfants. Il est en effet important de préciser que le taux de clignement des yeux chute fortement lors de la lecture devant un écran : sa cadence tombe assez rapidement, et, sans même s'en rendre compte, de 3 à 4 fois par minute contre 15 en moyenne normalement, ce qui fragilise davantage la qualité du film lacrymal. Chaque clignement permet de redistribuer une nouvelle couche de larme à la surface des yeux et d'éliminer par le fait même la vieille couche. D'où l'importance de prendre le temps de cligner des yeux volontairement et de faire des pauses hors écran régulièrement d’au moins 5 minutes chaque heure ou de 15 minutes au bout de deux heures. LE SYNDROME SEC Ses manifestations, liées à une altération quantitative ou qualitative des larmes, sont très variables : sensation de corps étranger, de brûlures, rougeur oculaire, sensibilité à la lumière vive, trouble visuel intermittent ou même larmoiement excessif paradoxal. Dans certains cas, on constate une difficulté à mouvoir les paupières ou à ouvrir spontanément les yeux le matin au réveil. Ce déficit en larmes expose même à la survenue d’une kérato- conjonctivite lésant la cornée ou pire de la complication cornéenne la plus sévère, des ulcères cornéens susceptibles de se perforer. Quand un syndrome sec persiste ou s'aggrave et se traduit aussi par un assèchement d’autres secrétions (de la bouche, de la peau, des bronches), il faut consulter non seulement un ophtalmologue mais aussi souvent un autre spécialiste, notamment en médecine interne, pour connaître les causes exactes du problème qui peut être dû aussi à une pathologie beaucoup plus grave. Les causes du syndrome sec sont en effet multiples. Outre l’usage trop intensif des écrans, on citera d’abord par ordre d’importance l’atrophie des glandes du fait de l’âge puis les médicaments : plus de 400 spécialités pharmaceutiques sont concernées (dont l’atropine, la morphine, les antihistaminiques, certains antidépresseurs et neuroleptiques, les antiparkinsoniens, les diurétiques,...). Une modification ou un rééquilibrage du traitement du traitement suffit souvent pour réduire de façon supportable ou résoudre cette gêne. Il trouve ensuite son origine dans le tabac, la carence oestrogénique post ménopausique, un diabète décompensé, les états de stress ou de dépression ou encore dans des situations attendues telle la radiothérapie cervico-faciale. Ailleurs, il sera un des symptômes d’une maladie comme la sarcoïdose, l’amylose, une infection par les virus de l’hépatite C ou du SIDA… ou il révélera encore l’hémochromatose et le scorbut. Enfin, le Syndrome sec peut se situer souvent au cœur du Syndrome de Gougerot-Sjögren, de façon tellement emblématique d’ailleurs qu’on fait souvent improprement l’amalgame entre les deux. La maladie de Gougerot-Sjögren fait partie des pathologies auto-immunes (où les cellules chargées normalement de la défense de l’organisme se retournent contre lui). Il concerne essentiellement le sexe féminin dans une proportion de 9 femmes atteintes pour seulement un homme. Souvent, il se complique ou s’associe à de nombreux autres troubles auto-immuns : polyarthrite rhumatoïde, lupus, affections de la thyroïde, du foie, du sang... Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE RÔLE DES GLANDES LACRYMALES ET DES LARMES Les larmes sont produites à une cadence moyenne de 0,1 ml par heure, soit un peu moins d'un litre par an. Ce film lacrymal a un rôle essentiel pour la cornée en la protégeant et la nourrissant, la cornée n’étant pas vascularisée. Rappelons que la cornée est la paroi antérieure de l'œil (sur la partie visible de l'œil). Elle est résistante et transparente et entourée du blanc de l’œil. Ce film lacrymal est constitué de 3 couches : 1/ la couche superficielle huileuse (composée de phospholipides et produite par les glandes de Meibomius) : sa principale fonction est de lutter contre l'évaporation des larmes ; 2/ la couche intermédiaire, la plus épaisse, (composée de sécrétions aqueuses des glandes de Krause et Wolfring) : elle contient une série de substances antimicrobiennes (dont le lysozyme, la protéine majeure des larmes, la lactoferrine ainsi que des immunoglobulines) ; 3/ la partie interne, une fine couche muqueuse (qui dérive des cellules en gobelet de la conjonctive) : elle facilite la dispersion des larmes sur la surface oculaire. BIBLIOGRAPHIE - Le travail sur écran Que Choisir Santé décembre 2007-N° 12 – P 16 - Jun Hyung Moon, MD ; Mee Yon Lee, MD ; Nam Ju Moon, MD, PhD -Association Between Video Display Terminal Use and Dry Eye Disease in School Children Journal of Pediatric Ophthalmology and Strabismus March/April 2014 - Volume 51 · Issue 2 : 87-92 DOI : 10.3928/01913913-20140128-01 : https://www.healio.com/ophthalmology/journals/jpos/2014-3-51-2/%7B499cc9fa-879a-4820-ae6b-9e0ecab48efc%7D/association-between-video-display-terminal-use-and-dry-eye-disease-in-school-children ABSTRACT : Dry Eye Syndrome and Sjögren disease A great number of factors can increase the risk of dry eyes. When working at a computer or using a smartphone, we tend to blink our eyes less fully and less frequently, which leads to greater tear evaporation and increased risk of dry eye symptoms. The dryness of the eyes may be also due to an autoimmune disease, Sjogren's.
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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Le tourisme marocain en 2025 : une croissance spectaculaire, mais des défis persistants 195

Le tourisme marocain traverse une phase très favorable depuis 2024. Les recettes touristiques ont atteint près de 50 milliards de dirhams dès le premier trimestre de l'année en cours, confirmant une reprise robuste après la crise sanitaire mondiale. Cette embellie est le fruit d’une conjonction de facteurs que l’on peut analyser sous plusieurs angles. Certes, la levée progressive des restrictions sanitaires dans le monde a permis un retour massif des visiteurs internationaux, notamment européens, mais aussi de voyageurs venus d’autres régions du globe. Avec sa richesse culturelle unique, son histoire, ses médinas animées, ses paysages diversifiés allant des montagnes de l’Atlas jusqu’aux plages atlantiques et méditerranéennes, son soleil, ses couleurs et son artisanat inégalable, sa cuisine raffinée et la bonhomie des Marocains, leur sourire, leur capacité à rapidement sympathiser avec l'autre et leur tolérance, le Royaume a su séduire une clientèle en quête d’expériences authentiques et variées. Après deux années difficiles, cette forte reprise reflète bien l’intérêt renouvelé des touristes pour la destination. Selon le gouvernement, la montée en puissance du secteur touristique est liée à une stratégie, une politique soutenue d’investissement dans les infrastructures : hôtels de classe mondiale, amélioration des réseaux de transport, modernisation des aéroports, développement des lignes aériennes. Ces efforts ont certainement permis d’améliorer considérablement l’accessibilité du pays, ainsi que le confort et la sécurité des visiteurs, éléments désormais incontournables pour rester compétitif sur un marché international très concurrentiel. Le Royaume a aussi beaucoup investi dans sa visibilité à l’échelle mondiale à travers des campagnes de promotion "bien calibrées", une présence régulière dans les grands salons internationaux, et des partenariats stratégiques avec des acteurs clés du tourisme. Cette stratégie marketing "réfléchie" a permis d’attirer une clientèle diversifiée, amplifiant l’effet d’un « branding » national fort. Le développement de l’offre touristique joue un rôle crucial dans cette dynamique. En plus des traditionnelles escapades culturelles et balnéaires qui font la renommée du pays, le Maroc mise désormais sur des segments en croissance : tourisme d’aventure, randonnées dans le désert, sports extrêmes, écotourisme, parcs naturels, zones protégées, et événements culturels, festivals internationaux et expositions. Cette diversification est là pour attirer différents profils de touristes toute l’année et éviter la saisonnalité excessive. L'événement exceptionnel qu'a été la Coupe du Monde de 2022, à travers la prestation de l'équipe nationale marocaine et aussi celle de son public nombreux, dans le stade et dans les rues de Doha, ont eu un effet amplificateur sur la visibilité mondiale et l’image du Royaume. Cette compétition a positionné le pays sur la carte touristique internationale, attirant un afflux important de visiteurs et créant un coup de projecteur immédiat sur ses atouts. Conséquence directe, en 2024, le Maroc a dépassé en 2024 son objectif initial de 17,5 millions de touristes prévus pour 2026. Performance remarquable. Cependant, sans contester les chiffres annoncés, cette éclaircie ne doit pas masquer certains défis. À approfondir le regard sur les statistiques, la réalité est toute autre. Une part importante des touristes recensés, environ 50%, sont des Marocains Résidant à l’Étranger (MRE), qui visitent le pays principalement pour des raisons familiales, plus que pour un intérêt touristique lié aux stratégies gouvernementales. Il ne faut cependant pas passer sous silence le fait que ces mêmes MRE dénoncent avec ardeur des problèmes récurrents et en premier lieu le coût élevé du transport aérien avec la Royal Air Maroc, pourtant lourdement subventionnée par des deniers publics. La surcharge des prix dans les hôtels et la restauration, surtout l'été, est également dénoncée. Ces difficultés impactent la fidélisation des visiteurs internationaux aussi, l’indice de retour étant très bas. Le fait que les opérateurs, à tous les niveaux, pratiquent outrageusement des augmentations excessives en haute saison, n'est pas loin de ternir l'image du pays et de décourager les visiteurs. Séjourner au Maroc coûte abusivement cher pour des raisons obscures. En effet, rares sont les touristes qui reviennent plusieurs fois après une première visite. Ce ci questionne la qualité de l’expérience client et la compétitivité de la destination. Si l'on excepte les MRE et les visiteurs pour raisons professionnelles, le nombre d'étrangers visitant le Maroc par choix délibéré n'est donc pas si élevé que cela. La question se pose donc quant à l'efficacité des subventions très importantes accordées au secteur et surtout quant l'efficience des campagnes de promotion. Le Ministère du Tourisme et l’Office National du Tourisme attribuent le succès enregistré à leur politique proactive, mais la réalité montre que cette croissance repose en grande partie sur l’attachement au pays des MRE, un facteur moins contrôlable par les pouvoirs publics. La dynamique post-Coupe du Monde et le capital sympathie engendré pourront-ils se prolonger durablement ? Il est difficile de jauger avec précision quelle est la part de la conjoncture Coupe du Monde dans l'embellie et quel est l'impact véritable des politiques publiques, notamment des subventions et aides allouées au secteur. Cet impact ne peut être tout de même ignoré. Pour maintenir le cap et assurer une croissance pérenne du secteur, il est indispensable que le Maroc poursuive et approfondisse ses efforts : continuité des investissements et innovation dans l’offre touristique. Mais le grand chantier reste tout de même en urgence la maîtrise des coûts délirants pour les visiteurs. Le silence du gouvernement à ce sujet risque de faire très mal. Le soleil de cet été coûte trop cher. Il est temps pour l'ensemble de la filière de ne plus se comporter en prédateur, et que l'arnaque et l'extorsion soient à jamais bannies rapidement. L'autre chantier reste l'intégration d’une politique de développement durable pour préserver les ressources naturelles et culturelles dans le cadre plus global d'un développement inclusif de toutes les régions du pays. Il est impératif aussi d'inclure la conscientisation du citoyen et l'éducation, dans la vision. Les plages et les sites pollués ou délabrés, l'incivilité incommodante et les comportements gênants sont un autre défi à relever. Le tourisme se doit de rester l’un des moteurs majeurs de l’économie marocaine, générant emplois et richesses, tout en affirmant le rayonnement du pays sur la scène internationale. Attendons tout de même la fin de la campagne pour porter un jugement final, notamment sur la trajectoire des chiffres et l'efficacité des mesures annoncées dans la stratégie de développement du secteur et surtout pour tirer les leçons qui s'imposeront.

Discours du trône de Sa Majesté le Roi: l'Algérie saisira t'elle sa dernière chance pour sauver la face... 108

Le discours de Sa Majesté le Roi, prononcé le 28 juillet 2025 à l’occasion de la fête du Trône, revêt une signification particulière dans un contexte diplomatique certes nouveau mais se construisant depuis longtemps déjà. Les circonstances rapprochées sont marquées par la tournée de Massad Boulos, père de l’un des gendres de Donald Trump et envoyé spécial du président dans la région. Elles sont aussi accentuées par les propos devant le Congrès américain de l’ambassadeur nouvellement désigné à Rabat et très proche du président. Richard Duke Buchan III n'y est pas passé par quatre chemins. Le Sahara est marocain. Il connaît bien la région pour avoir été ambassadeur en Espagne. Cette situation en dit long sur la dynamique actuelle du conflit autour du Sahara marocain et sur la posture en désarroi de l’Algérie face à cet enjeu. Dans son discours largement suivi et repris par les Marocains, la parole de Sa Majesté étant rare et très attendue, le Roi du Maroc met l’accent sur la « main tendue » répétée par Rabat. Il insiste sur la fraternité entre les peuples marocain et algérien, tout en soulignant la constance de sa position. L’objectif est de peser moralement et diplomatiquement, en donnant une image de responsabilité et d’ouverture, tout en dénonçant implicitement l’obstruction algérienne. Cette rhétorique offre en réalité une porte de sortie à une Algérie isolée sur la scène internationale. S'adressant au peuple algérien, Sa Majesté le prend à témoin en fait. En valorisant explicitement les soutiens grandissants à sa proposition, notamment ceux récents du Royaume-Uni et du Portugal, Sa Majesté envoie un message à double lecture : - *Le Maroc bénéficie d’un appui croissant pour sa proposition d’autonomie, ce qui légitime sa position largement soutenue par l’Occident, le monde arabe, ainsi que par la majorité des pays africains et d’autres régions ;* - *Dans le même temps, l’Algérie se trouve de plus en plus isolée diplomatiquement, comme le confirme le silence gêné autour de la question du Sahara dans les communiqués officiels, notamment après la visite de l’envoyé spécial américain.* Le discours fait fi de la nouvelle donne et passe directement à une proposition constructive de dialogue dans un cadre fraternel. De l'autre côté, l’absence de mention du Sahara occidental dans les déclarations officielles algériennes, suite à la rencontre de Boulos avec le président Teboune, est particulièrement lourde de sens. S'ajoute à cela la récente déclaration du président libanais, faite devant Teboune et son entourage rapproché dans le haut lieu du pouvoir algérien. Il remercia les Royaumes d'Arabie Saoudite et du Maroc pour leur implication dans la résolution de la crise politique dans son pays, et pas un mot sur le Sahara. Le timbre de voix de Joseph Aoun fait mal au tympan de la garde alignée. Les visages sont crispés. Cela reflète une volonté ou une impossibilité politique de l’Algérie à aborder publiquement ce sujet sous la pression internationale, sinon en présence de pays marginaux. Il y a également un embarras ou une divergence entre la réalité politique régionale et la communication diplomatique d’Alger. Le fait que l’envoyé spécial américain poursuive sa tournée, avec pour mission claire, selon Trump, « d’en finir avec ce conflit artificiel », témoigne de la détermination internationale à favoriser une résolution privilégiant la proposition marocaine. En tous cas, on peut le comprendre à la lecture de la lettre de Trump à Sa Majesté à l'occasion de la fête du Trône. Sommes-nous proches d’un scénario similaire à celui du règlement du conflit entre le Rwanda et la RDC ? L’appel renouvelé de SM le Roi peut être vu comme un dernier recours, une offre finale d’apaisement : une opportunité pour l’Algérie de sortir de sa posture bornée sans perdre la face, en s’appuyant sur une proposition crédible et acceptée internationalement. Le Maroc a su montrer à la fois sa patience et sa fermeté. La suite dépend désormais du choix algérien. Malheureusement, au lieu d'une réponse officielle, les autorités d’Alger ont communiqué indirectement par l’intermédiaire de médias dont l’obscénité de certains propos laisse perplexe. Ils vont jusqu'à dire que le Roi du Maroc avait fini par jeter l’éponge devant l’intransigeance de l'Algérie. La bouée de sauvetage tendue par le Roi, à un régime languissant, est perçue comme une éponge par celui-là même qui en a besoin. Dommage. L’Algérie est désormais face à ses contradictions, confrontée à une contrainte complexe. Poursuivre le soutien au Polisario signifie l’enlisement et un isolement risqué, tant au plan régional qu’international, avec une menace d’affaiblissement politique encore plus forte en interne. Le pays est en proie à une crise économique sans précédent, limitant, par manque de devises, des importations pourtant vitales à l’économie et au peuple. Les coupures récurrentes d’électricité et surtout d’eau dans plusieurs régions n’arrangent rien. L'état de délabrement des villes laisse perplexe. Les entretiens rassurants de Teboune n’altèrent pas la soif d’une population aigrie. Saisir l’appel marocain permettrait à Alger de se repositionner politiquement sans perdre la face ; refuser explicitement le dialogue est de plus en plus coûteux et diplomatiquement insoutenable. L’Algérie risque de sombrer dans une crise qui ne profite ni à sa crédibilité internationale, ni à la stabilité régionale, et encore moins à sa stabilité domestique. L’intervention de l’envoyé spécial américain dans la région, la discrétion sur le dossier du Sahara dans les communiqués algériens, et le discours du Roi du Maroc convergent vers une même réalité : le statu quo ne peut plus durer. L’appel royal généreux et empreint de sagesse est effectivement une dernière chance offerte à l’Algérie pour sortir de l’impasse, éviter l’embarras politique international et préserver une certaine dignité à ses dirigeants. En optant pour le dialogue, Alger sauverait également la face en interne, vis-à-vis d’un peuple qui, depuis cinq décennies, a été nourri à la haine du Royaume et sacrifié pour une cause qui ne lui a apporté que misère et désappointement. Que ressent le peuple quand il voit des mercenaires occuper une partie de son territoire et se pavaner à ses frais, se faisant passer pour les leaders d’une « république » de pacotille. Le contexte international, avec des acteurs majeurs clairement engagés pour une résolution pragmatique, réduit les marges de manœuvre algériennes. L’Algérie saura-t-elle profiter de cette opportunité pour réorienter sa politique, ou choisira-t-elle la poursuite d’une stratégie coûteuse et potentiellement délétère ? Dans ce cas, il n’y aura qu’un seul perdant : l’Algérie. La dynamique régionale et internationale s’accélère chaque jour un peu plus en faveur de la proposition marocaine. C’est dans ce sens, et uniquement dans ce sens, qu’il faut entendre le discours du Trône du Roi du Maroc, et pas autrement.

Quoi de neuf dans la version 1.4 de Bluwr ? 99

Quoi de neuf dans la version 1.4 de Bluwr ? Bluwr continue d’évoluer pour améliorer votre expérience de lecture, de partage et d’organisation. Voici les nouveautés introduites dans la version 1.4 : ==**Quatre nouveautés majeures à découvrir**== __1- Séries : organisez vos articles en collections__ Vous publiez régulièrement sur un même sujet ? La nouvelle fonctionnalité *Séries* vous permet de regrouper vos articles dans des ensembles thématiques cohérents. Que ce soit un dossier documentaire, une fiction en épisodes ou un journal de bord, vous proposez désormais à vos lecteurs un parcours fluide et structuré. __2- Deux nouveaux thèmes de lecture__ Bluwr accueille deux nouvelles ambiances visuelles, en complément des thèmes existants *Mer Méditerranée* (le thème par défaut) et *Journal Vintage* (look vieux journal imprimé) : - **Confort** : conçu pour limiter l’exposition à la lumière bleue, il reste parfaitement lisible en extérieur, même en plein soleil. - **Mode Nuit** : idéal pour lire dans l’obscurité sans déranger les personnes proches. Vous pouvez à tout moment changer de thème dans les paramètres de votre profil. __3- Connexion persistante sur tous vos appareils__ Le bug de connexion a été résolu. Votre session reste désormais active, même en changeant de navigateur ou d’appareil. Cela signifie que vous pouvez utiliser Bluwr sur votre téléphone comme une véritable application, sans devoir vous reconnecter à chaque fois. __4- Améliorations générales et corrections__ Outre les nouveautés visibles, cette mise à jour apporte une série d’optimisations de l’interface et de l’ergonomie, pour une navigation plus fluide et intuitive. N’hésitez pas à explorer ces nouveautés dès aujourd’hui. L’équipe Bluwr continue d’affiner la plateforme, version après version.

Les QR Codes de Partage Bluwr 98

Qu’est-ce que les QR Codes de Partage Bluwr ? Les QR Codes de Partage Bluwr sont des codes d’accès rapide générés lorsque vous cliquez sur l’icône de partage d’un article ou sur l’icône d’information [i] d’un profil utilisateur sur Bluwr. Une fois scannés, ces codes vous dirigent instantanément vers l’article ou le profil concerné—éliminant tout obstacle et rendant le partage simple et immédiat. ==**Cinq utilisations pratiques des QR Codes de Partage Bluwr**== __1- Partage d’article sans effort__ Vous lisez quelque chose qui pourrait plaire à un ami ? Plutôt que de copier l’URL ou de chercher le lien dans une application de messagerie, faites-lui simplement scanner le QR code de l’article directement sur votre écran. Il accèdera instantanément au contenu, où qu’il soit—sans besoin d’email ou de messagerie. __2- Outil de personal branding__ Valorisez votre réseau : permettez à des clients potentiels, recruteurs ou partenaires de scanner le QR code de votre profil et de découvrir immédiatement vos compétences et votre expertise. Vous pouvez aussi afficher ce code sur une carte de visite, un panneau dans votre bureau, ou imprimer un QR code renvoyant vers un article qui met en avant votre expérience et vos services. __3- Valorisez vos présentations et posters__ Optimisez l’engagement lors de conférences ou de présentations en affichant un QR code qui mène à votre profil intervenant, à d'autres écrits ou à des ressources complémentaires. Les participants intéressés peuvent scanner pour accéder à une biographie détaillée, à des résumés ou à des ressources étendues en un seul scan. __4- Optimisez l’organisation de conférences et d’événements__ Réduisez les coûts d’impression et simplifiez l’accès à l’information en diffusant les programmes, biographies des intervenants et résumés de sessions sous forme de QR codes sur les livrets, posters ou badges. Par exemple, la présentation d’une session peut afficher le nom de l’intervenant, le sujet et un QR code pointant vers sa biographie et tous les détails du programme, pour rendre l’information complète accessible à chaque participant. __5- Distribution intelligente d’extraits de livres__ Éditeurs et auteurs indépendants peuvent héberger des extraits gratuits de leurs ouvrages sur Bluwr, tout en tirant profit de sa présence en ligne. Plutôt que d’imprimer de nombreux exemplaires papier, imprimez simplement des QR codes menant directement à ces extraits. Cette méthode réduit fortement les coûts et permet aux lecteurs de découvrir facilement plusieurs titres, tout en élargissant votre audience.

Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté. 131

Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté. **Partie I** Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté. Discours prononcé le 28 juillet 2025. “Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons. Cher peuple, La célébration de la Glorieuse Fête du Trône constitue un rendez-vous annuel qui renouvelle les liens d’allégeance mutuelle qui nous unissent. Elle est aussi un moment privilégié pour exalter de nouveau les sentiments d’affection et de loyauté qui nous lient indéfectiblement, sans jamais cesser de gagner en intensité. L’occasion nous est également donnée de faire le point sur l’état de la Nation, en dressant le bilan des acquis que nous avons engrangés et en faisant la synthèse des projets et des défis qui nous attendent. Nous nous mettons ainsi en capacité d’aborder l’avenir avec confiance et optimisme. Depuis Notre Accession au Trône, Nous avons œuvré à la construction d’un Maroc avancé, uni et solidaire, aussi bien à travers la promotion du développement économique et humain global que par la ferme volonté de conforter la place de notre pays dans le concert des nations émergentes. Loin d’être le fruit du hasard, les réalisations accomplies par notre pays procèdent plutôt d’une vision à long terme et elles reflètent la pertinence des choix majeurs opérés en matière de développement. Elles ont également été favorisées par le climat de sécurité et de stabilité politique et institutionnelle dont jouit le Maroc. Partant de cette base solide, et en accord avec le Nouveau Modèle de Développement, Nous nous sommes attaché à consolider les attributs de cet essor socio-économique et à bâtir une économie compétitive, plus diversifiée et plus ouverte, dans un cadre macro-économique sain et stable. En dépit de la succession d’années de sécheresse et de l’exacerbation des crises internationales, l’économie nationale a maintenu un taux de croissance conséquent et régulier, au cours des dernières années. Par ailleurs, le Maroc connaît un renouveau industriel sans précédent : les exportations industrielles, notamment celles liées aux métiers mondiaux, ont plus que doublé depuis 2014. Grâce aux orientations stratégiques que le Maroc s’est tracées, les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, des énergies renouvelables, des industries agroalimentaires et du tourisme constituent désormais un levier essentiel de notre économie émergente, tant en termes d’investissements qu’en matière de création d’emplois. Terre d’investissement s’il en est, le Maroc émergent est singulier par la multiplicité et la diversité des partenaires dont il est un associé responsable et fiable. En effet, à la faveur des accords de libre-échange, l’économie nationale est liée à plus de trois milliards de consommateurs à travers le monde. Aujourd’hui, le Maroc dispose également d’infrastructures modernes, robustes et aux standards mondiaux. En consolidation de ces infrastructures, Nous avons récemment lancé les travaux d’extension de la Ligne Grande Vitesse reliant Kénitra à Marrakech, ainsi qu’une série de projets d’envergure dans les domaines de la sécurité hydrique et alimentaire de notre pays et de sa souveraineté énergétique. Cher peuple, Ainsi que tu le sais, aucun niveau de développement économique et infrastructurel ne saurait Me contenter s’il ne concourt pas effectivement à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, de quelque frange sociale et de quelque région qu’ils appartiennent. Partant de là, Nous avons toujours porté un intérêt particulier à la promotion du développement humain, notamment à travers la généralisation de la protection sociale et l’attribution de l’aide directe aux ménages qui y sont éligibles. Les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2024 ont mis en évidence un ensemble de transformations démographiques, sociales et spatiales dont il faudra tenir compte dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques. A titre d’exemple, le niveau de la pauvreté multidimensionnelle a nettement reculé à l’échelle nationale, passant de 11,9 % en 2014 à 6,8% en 2024. Par ailleurs, le Maroc a dépassé, cette année, le seuil de l’Indice de Développement Humain (IDH), pour se classer désormais dans la catégorie des pays à “développement humain élevé”. Mais il est regrettable de voir que certaines zones, surtout en milieu rural, endurent encore des formes de pauvreté et de précarité, du fait du manque d’infrastructures et d’équipements de base. Cette situation ne reflète en rien Notre vision de ce que devrait être le Maroc d’aujourd’hui. Elle ne donne pas non plus la pleine mesure des efforts que nous déployons pour renforcer le développement social et réaliser la justice spatiale. De fait, il n’y a de place, ni aujourd’hui, ni demain pour un Maroc avançant à deux vitesses.