Pensez le Futur.

Kdoumou519

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Mais où va le monde?

Il est vrai que l'herbe est toujours plus verte ailleurs, comme on dit. Mais force est de constater que le Royaume chérifien, avec la gouvernance éclairée de SM Mohamed VI, est en train de prendre son envol, ou tout du moins de poser les jalons du décollage sportif, économique et technologique marocain. En effet, aujourd'hui l'économie des réseaux (satellitaires, télécoms, sociaux) est en train de prendre le pas sur celle de blocs géographiques ou idéologiques monolithiques et solidaires à toute épreuve. Les BRICS sont bien sûr en train d'essayer de faire le contrepoids politico-financier par rapport au monde né de l'après-guerre froide, où les institutions de Bretton Woods, le FMI et la Banque Mondiale, ont commencé à être décriées par un certain Sud Global aux contours indécis et vaporeux, et notamment par des pays émergents, montant en puissance à tous les niveaux, mais pourtant boudés par les grandes instances de régulation mondiale, avec à leur tête le G7. Tantôt le monde a été régionalisé, puis bipolarisé, puis globalisé, puis multipolarisé, mais à pied d'oeuvre, on constate que c'est la real politik qui prime aujourd'hui dans la conduite des affaires internationales, c'est-à-dire que toutes les nations du monde envisagent leur coopérations et leurs alliances sous l'angle de l'intérêt pécuniaire avant toute autre considération d'ordre éthique, environnemental ou social. Les places financières anglo-saxonnes qui dominaient le siècle précédent, sont toujours là, renforcées par la présence des micro-Etats (Suisse, Lichenchstein, Luxemboug, Irlande, Dubai...) spécialisés dans l'octroi de services technologiques, fiscaux et financiers, défiant toute concurrence. On parle de dédollarisation, mais 45% des échanges mondiaux sont toujours libellés en dollar américain, alors que seulement 3% des échanges se font en yens. En tout cas, le monde de l'après-guerre froide a été sans nul doute celui de la tertiarisation des économies développées, qui avaient prédit pour la plupart la fin de l'ère des énergies fossiles, du pétrole, du charbon et du gaz naturel. Les Etats-Unis ont tenté le gaz de schiste, et les deux pays fers de lances de l'économie européenne, une sortie réussie du nucléaire: Tous ont échoué dans leur tentative de verdiser leur économie. Quant aux altermondialistes du GIEC qui ont préconisé la décroissance, et des changements climatiques plus que préoccupants, ils ne s'étaient pas trompés. La banquise est inexorablement en train de fondre, et le monde entier commence aujourd'hui à constater de visu, et à ressentir dans sa chair, les effets de dérèglements climatiques dévastateurs du point de vue des rendements agricoles, tout en créant au passage, de nouvelles tensions inflationnistes sur les chaînes d'approvisionnement mondiales. Les maîtres du monde que sont les fonds souverains, les banques dites systémiques, et les grands fonds d'investissement des grandes puissances financières et pétrolières, continuent de spéculer avec des sommes immenses, tout en cherchant à faire fructifier des capitaux, qui souvent dépassent le PIB d'États pourtant dits avancés dans les domaines économique et financier. Où va donc le monde? Court-il à sa perte, ou continuera-t-il de faire les beaux jours de puissances militaires nucléaires confortablement installées, et qui défendent sans états d'âmes leurs intérêts pécuniaires aux quatre coins de la planète (dans l'eau, sur les territoires terrestres et dans les airs et l'espace), et également dans un ordre cosmique où les géants de la technologie, nous promettent un nouveau mythe lunaire. Ce qui est certain, c'est que la loi du plus fort est toujours "la meilleure". L'OTAN et le magistère moral des Nations-Unies sont mis à mal, tout comme une Europe fédérale, mais non politiquement fédérée, qui commence à montrer du doigt les mauvais élèves de la classe (appelés péjorativement PIGS). L'euro tient le coup, mais l'Europe est loin d'avoir réalisé toutes ses promesses en matière de parfaite intégration politique. La réindustrialisation de l'Europe est alors remise au goût du jour, des partis extrémistes goûtent de plus en plus au pouvoir suprême un peu partout dans une Europe qui adore surfer sur la thématique anxiogène d'une immigration "subie et dangereuse", avec une crise des valeurs humanistes qui fait plus que montrer le bout de son nez. Les minorités de toutes sortes continuent de revendiquer plus de droits humains et sociaux, tant les disparités inter-étatiques, éducatives, sociales, sociétales et spatiales sont parfois énormes. A défaut de pouvoir tous marcher sur la lune, le monde marche aujourd'hui sur la tête en Ukraine, en Israël, en Chine (crise du Covid), et dans nombre d'organes de gouvernance supranationaux et autre refondation du monde en aparté par des faiseurs d'opinions plus ou moins habiles et crédibles. Dès lors que ce constat est fait, il est du rôle de l'establisment intellectuel de prendre le relais du politique quand celui-ci fait preuve d'impéritie, pour aider la société civile à remplir pleinement son pouvoir de pression dans l'optique de créer un monde meilleur, moins avide, plus sage, plus équitable et donc plus apaisé sur plusieurs générations.