Think Forward.

Les besoins nutritionnels de la personne âgée en gériatrie : un cocktail savant, mais fragile - PARTIE 2 1500

Les besoins énergétiques de la Personne âgée (PA) sont à peine restreints par rapport à ceux de l’adulte jeune : 2000 kcal/j pour l’homme et 1800 kcal/j pour la femme contre respectivement 2800 et 2200 à 30 ans. Leur répartition est également identique : 60% pour le métabolisme de base, 10% pour la thermogénèse et 30% pour l’activité physique. Par contre, pour une même activité physique, la dépense énergétique est plus forte en raison d’un mauvais rendement métabolique et, face à une baisse des apports, la PA ne diminue pas son métabolisme de base, mais puise la différence énergétique dans ses réserves musculaires. Pour éviter la fonte musculaire, l’apport nutritionnel conseillé en protéines doit être supérieur à celui de l’adulte jeune : 1 à 1,2 contre 0,8 à 1g/kg/j, soit 12 à 15 % des nutriments. L’hypercatabolisme accroît ces besoins. C’est grâce à l’arrivée dans le sang de grandes quantités d’acides aminés (hyperaminoacidémie) issus de la digestion des protéines alimentaires que la synthèse des protéines du muscle va être stimulée et leur dégradation atténuée. Ce pouvoir freinateur du repas sur la protéinolyse s’amenuise avec l’âge, la dégradation des protéines musculaires se poursuivant au cours du repas, notamment par perte d’adaptation à des apports protéiques faibles. Pour une meilleure optimisation de la protéinosynthèse, une concentration de la ration protéique (80%) sur un seul repas est alors recommandée. De plus, normalement, 50% des acides aminés digérés sont retenus par les tissus splanchniques (foie, intestin). Ce phénomène s’accentue avec le temps, limitant le flux et la disponibilité des protéines pour les tissus périphériques, notamment le muscle. Les sources protéiques animales doivent représenter 70 % de la ration journalière chez la PA. En dépit de certains préjugés, tous les lipides contenus dans les viandes ne sont pas athérogènes, certains à chaînes moyennes ou petites étant plutôt antiathérogènes. Les lipides sont importants pour leurs qualités gustatives et leur richesse en énergie (1 g de gras équivaut à 9 kcal contre 4 pour les autres macronutriments). En mars 2010, l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire et alimentaire) a d’ailleurs réévalué leur rôle en portant la ration lipidique maximum de 35 à 40%. Les lipides sont indispensables pour l’apport en vitamines liposolubles et en acides gras polyinsaturés essentiels (non fabriqués par l’organisme) mieux connus sous le nom d’oméga-3 et oméga-6. Leurs précurseurs respectifs, les acides alpha-linolénique (ALA) et linoléique, sont présents dans les matières grasses végétales. Ceux-ci sont transformés sous l’effet d’enzymes (désaturases) en dérivés docosahexaénoique (DHA) et eicosapentanéoique(EPA), eux-mêmes précurseurs des prostaglandines. Avec l’âge, l’activité de ces enzymes baisse et les acides gras moins essentiels (DHA et EPA) deviennent eux aussi essentiels, d’où la nécessité de les obtenir des poissons d’eaux froides (saumon, sardine, hareng) qui consomment du phytoplancton riche en ALA. Ces oméga sont à la fois des constituants des membranes cellulaires et indispensables au fonctionnement du système nerveux central. Les oméga-6 furent longtemps privilégiés jusqu’à ce que l’on se rende compte que les oméga-3 étaient bénéfiques car ils réduisent le risque de formation de caillot sanguin, l’inflammation et même la quantité de certains lipides nocifs pour le système cardio-vasculaire. Quant au régime hypocholestérémiant, il n’est plus justifié après 75 ans pour lutter contre le risque cardio-vasculaire. Plusieurs études ont montré qu’au-delà de 80 ans, la corrélation cholestérol/mortalité est plutôt inversée : des taux bas augmentent le risque de cancer, de dépression et de mort non cardio-vasculaire. Les glucides jouent un rôle d’énergie rapidement disponible, quoique de courte durée, pour l’activité physique et cérébrale (dont le principal carburant est le glucose) ainsi que pour l’anabolisme des protéines. Les aliments contenant les glucides (légumes et fruits) apportent aussi les fibres nécessaires pour combattre la constipation fréquente chez la PA par diminution des mouvements du tube digestif et des secrétions digestives. La constipation est source d’inconfort, de vomissements ou même d’une ulcération colique stercorale et d’une occlusion intestinale sur fécalome. Les glucides complexes à chaque repas préviennent aussi la fatigue et les insomnies. Mais avec l’âge, la tolérance au glucose s’altère : la glycémie à jeun augmente d’environ 0,1g/l par décennie à partir de 30 ans et l’hyperglycémie après une charge orale est plus marquée. Elle provient surtout d’une moindre sécrétion d’insuline par réduction de la sensibilité du pancréas au glucose et de la sensibilité des muscles squelettiques à l’insuline par anomalie de transmission du signal (translocation amoindrie des transporteurs de glucose). Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) Ancien interne de l' hôpital gériatrique Charles Foix -AP-HP, GROUPE DES HÔPITAUX PITIE-SALPETRIERE. Diplômé en gériatrie de l'Hôpital Pitié Salpétrière POUR EN SAVOIR PLUS : La nature des attaques dans les maladies auto-immunes La nature des atteintes varie énormément selon l’affection. Le système immunitaire peut attaquer par exemple une seule substance spécifique comme la couche protectrice (myéline) des cellules nerveuses dans le cerveau, la moelle épinière et le nerf optique dans la sclérose en plaques ou plusieurs éléments comme les cellules et les tissus de la peau, des articulations, du cœur et des reins dans le lupus. Il existe deux catégories de pathologies auto-immunes : - celles qui sont limitées à un seul organe et appelées maladies auto-immunes « spécifiques d’organe » (comme la maladie de Basedow qui touche la thyroïde ou le diabète de type I qui touche le pancréas) ; - celles au cours desquelles plusieurs organes sont touchés successivement ou simultanément, dites alors maladies auto-immunes « systémiques ». comme : le lupus (atteintes préférentielles des articulations, de la peau, des reins, du système cardiovasculaire, des globules rouges mais aussi pratiquement de n’importe quel organe) ; la polyarthrite rhumatoïde (atteinte principalement articulaire, plus rarement pulmonaire et cutanée), le syndrome de Gougerot-Sjögren (atteintes des glandes salivaires et lacrymales, occasionnant un syndrome sec, et plus rarement des articulations, de la peau et des poumons) ; la spondylarthrite ankylosante (atteintes articulaires surtout de la colonne vertébrale mais aussi parfois pulmonaires et neurologiques).
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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THE ADVENTURES OF TOM SAWYER - PREFACE 2092

Most of the adventures recorded in this book really occurred; one or two were experiences of my own, the rest those of boys who were schoolmates of mine. Huck Finn is drawn from life; Tom Sawyer also, but not from an individual—he is a combination of the characteristics of three boys whom I knew, and therefore belongs to the composite order of architecture. The odd superstitions touched upon were all prevalent among children and slaves in the West at the period of this story—that is to say, thirty or forty years ago. Although my book is intended mainly for the entertainment of boys and girls, I hope it will not be shunned by men and women on that account, for part of my plan has been to try to pleasantly remind adults of what they once were themselves, and of how they felt and thought and talked, and what queer enterprises they sometimes engaged in. THE AUTHOR. HARTFORD, 1876.

THE MEDITATIONS - Book I.[1/3] 2139

1. I learned from my grandfather, Verus, to use good manners, and to put restraint on anger. 2. In the famous memory of my father I had a pattern of modesty and manliness. 3. Of my mother I learned to be pious and generous; to keep myself not only from evil deeds, but even from evil thoughts; and to live with a simplicity which is far from customary among the rich. 4. I owe it to my great-grandfather that I did not attend public lectures and discussions, but had good and able teachers at home; and I owe him also the knowledge that for things of this nature a man should count no expense too great. 5. My tutor taught me not to favour either green or blue at the chariot races, nor, in the contests of gladiators, to be a supporter either of light or heavy armed. He taught me also to endure labour; not to need many things; to serve myself without troubling others; not to intermeddle in the affairs of others, and not easily to listen to slanders against them. 6. Of Diognetus I had the lesson not to busy myself about vain things; not to credit the great professions of such as pretend to work wonders, or of sorcerers about their charms, and their expelling of Demons and the like; not to keep quails (for fighting or divination), nor to run after such things; to suffer freedom of speech in others, and to apply myself heartily to philosophy. Him also I must thank for my hearing first Bacchius, then Tandasis and Marcianus; that I wrote dialogues in my youth, and took a liking to the philosopher’s pallet and skins, and to the other things which, by the Grecian discipline, belong to that profession. 7. To Rusticus I owe my first apprehensions that my nature needed reform and cure; and that I did not fall into the ambition of the common Sophists, either by composing speculative writings or by declaiming harangues of exhortation in public; further, that I never strove to be admired by ostentation of great patience in an ascetic life, or by display of activity and application; that I gave over the study of rhetoric, poetry, and the graces of language; and that I did not pace my house in my senatorial robes, or practise any similar affectation. I observed also the simplicity of style in his letters, particularly in that which he wrote to my mother from Sinuessa. I learned from him to be easily appeased, and to be readily reconciled with those who had displeased me or given cause of offence, so soon as they inclined to make their peace; to read with care; not to rest satisfied with a slight and superficial knowledge; nor quickly to assent to great talkers. I have him to thank that I met with the discourses of Epictetus, which he furnished me from his own library. 8. From Apollonius I learned true liberty, and tenacity of purpose; to regard nothing else, even in the smallest degree, but reason always; and always to remain unaltered in the agonies of pain, in the losses of children, or in long diseases. He afforded me a living example of how the same man can, upon occasion, be most yielding and most inflexible. He was patient in exposition; and, as might well be seen, esteemed his fine skill and ability in teaching others the principles of philosophy as the least of his endowments. It was from him that I learned how to receive from friends what are thought favours without seeming humbled by the giver or insensible to the gift. 9. Sextus was my pattern of a benign temper, and his family the model of a household governed by true paternal affection, and a steadfast purpose of living according to nature. Here I could learn to be grave without affectation, to observe sagaciously the several dispositions and inclinations of my friends, to tolerate the ignorant and those who follow current opinions without examination. His conversation showed how a man may accommodate himself to all men and to all companies; for though companionship with him was sweeter and more pleasing than any sort of flattery, yet he was at the same time highly respected and reverenced. No man was ever more happy than he in comprehending, finding out, and arranging in exact order the great maxims necessary for the conduct of life. His example taught me to suppress even the least appearance of anger or any other passion; but still, with all this perfect tranquillity, to possess the tenderest and most affectionate heart; to be apt to approve others yet without noise; to have much learning and little ostentation. 10. I learned from Alexander the Grammarian to avoid censuring others, to refrain from flouting them for a barbarism, solecism, or any false pronunciation. Rather was I dexterously to pronounce the words rightly in my answer, confining approval or objection to the matter itself, and avoiding discussion of the expression, or to use some other form of courteous suggestion. 11. Fronto made me sensible how much of envy, deceit and hypocrisy surrounds princes; and that generally those whom we account nobly born have somehow less natural affection. 12. I learned from Alexander the Platonist not often nor without great necessity to say, or write to any man in a letter, that I am not at leisure; nor thus, under pretext of urgent affairs, to make a practice of excusing myself from the duties which, according to our various ties, we owe to those with whom we live. 13. Of Catulus I learned not to condemn any friend’s expostulation even though it were unjust, but to try to recall him to his former disposition; to stint no praise in speaking of my masters, as is recounted of Domitius and Athenodorus; and to love my children with true affection. 14. Of Severus, my brother, I learned to love my kinsmen, to love truth, to love justice. Through him I came to know Thrasea, Helvidius, Cato, Dion, and Brutus. He gave me my first conception of a Commonwealth founded upon equitable laws and administered with equality of right; and of a Monarchy whose chief concern is the freedom of its subjects. Of him I learned likewise a constant and harmonious devotion to Philosophy; to be ready to do good, to be generous with all my heart. He taught me to be of good hope and trustful of the affection of my friends. I observed in him candour in declaring what he condemned in the conduct of others; and so frank and open was his behaviour, that his friends might easily see without the trouble of conjecture what he liked or disliked.