Think Forward.

Ce texte, c’est ce qu’il me reste à lui dire 539

J’avais un ami. Je l’ai connu trop tôt. Ou peut-être juste à temps. J’étais jeune, bien trop jeune. L’âge où l’on croit encore que les gens sont immuables, solides et éternels. L’âge où l’on pense que ceux qu’on aime vont durer toujours. Lui, c’était un électron libre. Un curieux, un matheux, un voyageur. Un peu fou, non, beaucoup fou. Plus fou que moi. Et pourtant, j’étais déjà une tempête à moi toute seule. Il faisait partie de ces êtres rares, brûlants, qu’on ne rencontre qu’une seule fois dans une vie. Pas plus. Et peut-être que cette vie, il ne l’avait pas vraiment choisie. Mais sa folie, oui. Et cette folie là me traverse encore. Ce je-m’en-foutisme tranquille, cette excentricité douce, cette furieuse envie de ne rentrer dans aucune case, de marcher de travers quand tout le monde file droit. Comme une empreinte qu’il aurait laissée dans ma façon d’être, un éclat de lui encore vivant dans mes regards qui en disent long et dans mes sourires un peu tordus. Lui, il était entier. Il était unique. Il était impossible. Il était brut. Il était vrai. Rien ni personne ne pouvait le plier. Il brillait, dans cette lumière étrange, suspendue entre la joie et les ténèbres. En grandissant, il y a eu les nuits. Les longues nuits sans fin. À parler, à délirer, à imaginer des futurs fous. À inventer un monde nouveau, À détruire l’ancien à coups de théories bancales et de rires qui faisaient mal au ventre. On avait notre langage, nos éclats, Notre galaxie rien qu’à nous. Et puis, encore un peu plus tard On s’est lancés dans nos premières expéditions. Les premières colonnes vers la liberté. Les files d’attente devant les bars, où les portiers hésitaient parfois à nous laisser entrer, quand ils voyaient nos visages encore trop innocents, et nos yeux plus innocents encore. Mais souvent, on n’en avait rien à faire. On restait cloîtrés, lui et moi, enfermés dans le chaos de sa chambre À regarder le plafond À parler aux murs À refaire le monde. Un jour, avec cette audace qui le caractérisait, il a dit non. Non à ce que les autres attendaient de lui. Non à l’ingénierie, non à la médecine. Il a choisi d’être artiste. Pas un artiste du dimanche, mais un vrai, qui voulait faire de l’art sa vie. Même s’il créait sans vraiment créer, même s’il doutait à chaque coup de pinceau. Et puis, il m’a tendu un gros pinceau et de la peinture. Moi, je ne connaissais rien à l’art. Il m’a dit : « Peins. » Alors j’ai peint. Sur les murs de sa chambre, En grand, en large, en travers. Ses œuvres, il les appelait “abstraites”. Entre nous, il ne savait juste pas dessiner. Mais il le savait. Et c’est ça qui les rendait belles. Elles étaient vraies, injustifiables, libres. Comme lui. Il était bon photographe. Bon designer. Bon vivant. Il avait tout devant lui. Une autoroute de possibles. Et pourtant… Un jour, il m’a dit : « Je crois que je ne vais pas vivre longtemps. » Et moi, pleine de lumière, pleine d’optimisme naïf, J’ai répondu : « La vie est belle, tu sais. La vie est très belle. » Mais comment j’ai pas vu ? Comment j’ai pas compris son mal ? Son vide. Son désespoir. Quelques temps plus tard, Il est parti. Décidé. Silencieux. J’ai gardé ses messages très longtemps. Et puis j’ai décidé de les supprimer. De supprimer son contact. Mais son numéro, je le connais encore par cœur. Alors, je l’ai appelé. Même après. En espérant, au fond, Qu’un jour, il décrocherait. Qu’il me parlerait encore. Qu’il me donnerait une réponse. Mais ce qui me hante, ce n’est pas seulement son départ. C’est ce qu’il a pensé, juste avant. À qui a-t-il pensé ? À quoi a-t-il pensé ? A-t-il pensé à moi ? En bien, en mal ? Qu’est-ce que j’en sais ? A-t-il aperçu une dernière lueur, Une ultime étincelle dans ce chaos ? A-t-il douté ? Était ce de la joie ou de la haine qui l’a emporté ? J’ai des questions qui resteront éternellement sans réponse. Des questions sur cet amour flou entre nous. Cet amour étrange. Sur ce qui était vrai Et ce qui ne l’était pas. Et des fois, je me demande juste : Pourquoi il ne m’a pas appelé ? J’ai rêvé longtemps du son de sa voix. Je le voyais partout. Avant de lui pardonner. Avant de me pardonner. Avant de comprendre que je n’aurais pas pu le sauver. Que personne n’aurait pu. Qu’il est parti chercher la paix. Et que parfois, la paix est ailleurs. Et puis, même si aujourd’hui je ne crois qu’à moitié en la réincarnation, j’espère qu’un jour, quelque part, dans une autre vie, il croisera ce texte. Qu’il le lira, qu’il s’y reconnaîtra, ou que ce personnage merveilleux lui parlera, le touchera. Parce que j’ai envie de lui dire que, même dans la nuit la plus noire, même quand l’ombre s’installe au creux de l’âme, même quand les ténèbres semblent prendre le dessus, il faut continuer. Il faut se battre. Il faut survivre. Ou vivre. Mais surtout, il ne faut jamais oublier : La nuit a beau être longue… le soleil finit toujours par se lever.
Zinebloukili9

Zinebloukili9

Des mots, des émotions, du partage. J’écris pour le plaisir, tout simplement.


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[Science #4] Precision Nutrition: Tailoring Your Diet Beyond Hunger and Excess 51

Hunger and dietary excess may seem like opposite ends of the spectrum, yet both can undermine health. Too few calories disrupt essential physiological processes and energy metabolism, while chronic overeating—especially of nutrient-poor foods—can drive metabolic dysfunction, chronic inflammation, and raise the risk of long-term diseases. Ironically, consuming more nutrients than needed often fails to meet the body’s precise biochemical demands, accelerating cellular wear and potentially shortening lifespan. Emerging research suggests that certain calorie-dense foods, when consumed carelessly, may harm healthspan—the number of healthy years lived. Conversely, mindful nutrient intake—or even periods of moderate hunger—can sometimes benefit overall physiology more than habitual overeating. The key lies in recognizing that each individual’s nutritional needs are unique. This is the foundation of Precision Nutrition. **From "One-Size-Fits-All" to Tailored Nutrition** The term “precision” is often associated with medicine, where a treatment is matched to a patient’s genetic profile instead of relying on a standard prescription. That same philosophy is now transforming the way we think about food. Personalized nutrition moves beyond outdated dietary guidelines by using your genetic makeup, lifestyle, and preferences to determine which foods serve your body best. Your DNA might reveal, for example, that you absorb certain vitamins inefficiently, or that specific foods help stabilize your blood sugar more effectively. This approach empowers you to make dietary choices tailored to your biology—not to fleeting trends. **How Does It Work?** It starts with a DNA sample, analyzed for hundreds of tiny genetic variations known as polymorphisms. These influence traits like lactose intolerance, vitamin D absorption, caffeine metabolism, and sensitivity to salt or sugar. Using advanced algorithms, nutrition scientists translate this data into actionable diet strategies. For instance: - If your genes show low omega-3 absorption, your plan might emphasize fatty fish, flaxseed, or targeted supplements. - If you metabolize caffeine slowly, reducing coffee intake could help avoid sleep problems or anxiety. One striking example comes from the GC gene, which affects how well your body raises blood vitamin D levels after supplementation. People with certain GC variants may require more sunlight exposure or higher supplement doses to achieve optimal health. The power of personalized nutrition lies in decoding the relationship between your genes and every bite you take—turning food into a truly personal form of medicine. A comprehensive understanding of each individual’s unique nutritional needs—driven by genetic, metabolic, microbiome, and lifestyle factors—enables the development of personalized dietary interventions that have transformative potential far beyond individual health. Precision nutrition not only enhances quality of life and healthspan but also offers a pathway to optimize resource use and address global challenges such as hunger and malnutrition. Emerging perspectives highlight that precision nutrition, while often associated with high-income countries, is increasingly seen as a vital strategy to democratize health and tailor nutrition recommendations for entire populations, including those in low- and middle-income countries where malnutrition and food insecurity remain urgent issues. By leveraging advanced technologies and data-driven diagnostics, precision nutrition can target specific micronutrient deficiencies, metabolic conditions, and even genetic variations prevalent in different communities. This targeted approach moves beyond generic dietary guidelines, allowing for more effective, culturally relevant, and sustainable interventions that better meet the biochemical and physiological demands of diverse populations.