Pensez le Futur.

Que faire? 1868

Une question me taraude l'esprit depuis quelques temps? Faut-il vraiment continuer à être sur les réseaux sociaux pour faire valoir les avancées certaines de notre pays mais aussi pour faire des observations ou poser des questions sur ce qui retarde son développement? Car: - ce gouvernement et ses ministres font peu de cas de ce que pense l'opinion publique et les réseaux sociaux de leur action ou inaction; - en gros, vous dites et écrivez ce que vous voulez nous, nous restons sourds à vos doléances et agissons comme bon nous semble; -c'est nous qui savons ce qui est bon pour vous et vous pouvez donc dire où écrire ce que vous voulez; - les observations et recommandations souvent pertinentes des institutions prévues par la constitution HCR et CESE etc..ne sont que peu ou pas tout suivis. Des responsables de ces institutions constitutionnelles sont parfois attaqués pour entraves à l'action du gouvernement; -pire, les manifestations de rue , les sit ins, les grèves vous pouvez en faire comme vous voulez; vos cris de détresse on n'en a cure. Par exemple, l'émigration y compris maintenant celle de cadres, d'ingénieurs et de médecins qui porte préjudice au pays et son avenir pour le gouvernement est un " phénomène mondial.." Que ça et rien sur les causes socio économiques de ce phénomène; -la réforme du code pénal, du code civil ou l'intégration des fonctionnaires gérés par le CNOPS à la CNSS est faite sans concertation avec les concernés alors même que ceux-ci ont des droits acquis à sauvegarder; -qu'un parti de l'opposition, le PPS pour ne pas le nommer dénonce dans un communiqué votre politique et vous renvoie à des promesses électorales non tenues et vous trainez son secrétaire général dans la boue avec des insinuations personnelles immondes alors qu'il s'agit de répondre aux observations de son parti sur votre gestion des affaires du pays; -en gros vous agissez pour notre bien et les dispositions prévues dans la constitution pour la concertation vous n'en avez cure. Question. La concertation et l'adhésion des populations aux politiques étant l'un des fondamentaux à toute gestion des affaires publiques comment ce gouvernement peut-il faire l'impasse sur cette évidence et prétendre diriger le pays?
Bouliq Bouliq

Bouliq


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Un Triptyque Historique : Comment le Maroc, l'Espagne et le Portugal Forgent le Succès de la Coupe du Monde 2030 49

L'attribution de l'organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030 au trio inédit formé par le Maroc, le Portugal et l'Espagne marque l'ouverture d'un nouveau chapitre dans l'histoire des relations internationales et sportives. L'organisation conjointe de cet évènement consacre une dynamique sans pareil, engageant les trois nations dans une coopération triangulaire dont l'efficacité sera le marqueur décisif du succès de cet événement planétaire. Ce partenariat trilatéral transcende la simple collaboration logistique pour devenir un véritable levier de développement stratégique. La question n'est plus de savoir si les relations bilatérales sont prêtes, mais comment leur intégration en un cadre trilatéral renforcé garantira la réussite d'un méga-événement appelé à relier, pour la première fois, deux continents par le biais du sport. Les liens historiques et la proximité géographique confèrent aux relations entre ces trois partenaires un terreau propice à une intensification remarquable. L'annonce de leur candidature tripartite a, de fait, propulsé la nécessité d'une coordination harmonisée dans les domaines logistiques, économiques et sécuritaires au rang d'impératif stratégique I. Les Fondations Politiques et Économiques de la Coopération Renforcée L'alignement autour du projet 2030 n'est pas fortuit ; il s'ancre dans des considérations politiques et économiques profondes qui mutualisent les intérêts des trois pays. •⁠ ⁠L'Impératif de la Convergence ne souffre aucune ambivalence : l'Espagne et le Portugal, tout en s'inscrivant dans le cadre structurel de l'Union européenne, reconnaissent au Maroc le statut de partenaire stratégique incontournable, véritable porte d'entrée et pivot vers le continent africain. Cette dynamique n'est pas unilatérale ; le Royaume consolide, par cette même alliance, son ancrage eurafricain avec une netteté accrue. L'échéance du Mondial, loin d'être une simple contrainte calendaire, agit comme un puissant levier, forçant l'accélération — jugée souvent trop lente — des processus de convergence réglementaire, douanière et sécuritaire entre les trois capitales. Surtout, la volonté politique affichée au sommet — symbolisée par le suivi direct de Sa Majesté le Roi Mohammed VI des engagements marocains — s'érige en catalyseur décisif, garantissant l'établissement d'une ligne directrice unifiée et pérenne, même face aux contingences et aux fluctuations des majorités au sein des échiquiers politiques des États alliés. •⁠ ⁠La Mutualisation des Investissements et des Retombées : Sur le plan économique, le Mondial représente une opportunité sans précédent de dynamiser le commerce et l'investissement. Les accords trilatéraux influencent directement la planification des grands travaux : il ne s'agit plus de construire des infrastructures isolées, mais des réseaux intégrés (ports, liaisons aériennes, potentielles liaisons ferroviaires à grande vitesse) pensés pour l'interopérabilité. L'harmonisation des offres touristiques et des régimes fiscaux incitatifs pour les sponsors et les investisseurs est cruciale pour maximiser les retombées partagées. La réussite de la coordination dans les domaines logistiques, économiques et sécuritaires ne sera pas qu'un simple indicateur de performance ; elle sera le symbole d'une capacité collective à gérer un événement complexe à l'échelle transcontinentale. II. Gérer les Complexités : Les Défis du Codéveloppement Un événement de cette ampleur, opéré par trois États souverains, engendre naturellement des frictions et des défis de coordination qui nécessitent une gestion diplomatique et technique de premier ordre. •⁠ ⁠Le Défi de la Sécurité Globale et du Transport Intégré : Le premier obstacle est la création d'un espace sécuritaire unifié pour les millions de supporters en mouvement. Cela exige le partage d'informations en temps réel, la coordination des forces de l'ordre et l'harmonisation des protocoles d'urgence. Parallèlement, le système de transport doit être pensé comme un réseau unique. L'acheminement des équipes et des supporters entre l'Europe et l'Afrique doit être fluide, fiable et écologique, nécessitant des investissements ciblés dans les capacité d'accueil aéroportuaires et les dessertes maritimes. •⁠ ⁠Le Vecteur Culturel et Civilisationnel : Au-delà du sport, le Mondial est une plateforme diplomatique. Le défi secondaire, mais fondamental, est de dépasser la simple organisation technique pour présenter un modèle idéal de coexistence interculturelle. Le Maroc, l'Espagne et le Portugal doivent investir dans la promotion de leurs patrimoines croisés, consolidant les valeurs de paix et de respect mutuel. Cela implique la qualification des institutions nationales non seulement en logistique, mais aussi dans la gestion des publics et l'interaction médiatique mondiale, afin d'éviter les pièges d'une couverture fragmentée ou sensationnaliste. III. L'Influence Structurante des Accords Bilatéraux sur la Logistique L'influence des accords existants entre les trois pays est vitale pour le développement des infrastructures. L'étape actuelle est caractérisée par une forte attente des secteurs privés et des observateurs sportifs, qui guettent l'accélération concrète des chantiers. L'efficacité globale de l'opération, que l'on considère la phase pré-événementielle, l'exécution pendant le tournoi ou le legs post-réalisation, repose intégralement sur la solidité de l'engagement triangulaire. La transformation des infrastructures, des stades aux centres de formation et aux zones d'accueil, doit être menée dans un esprit d'alignement normatif. En conclusion, la Coupe du Monde 2030 n'est pas une simple somme de trois organisations nationales ; c'est un projet de co-développement stratégique. Les relations historiques et solides unissant le Royaume du Maroc, le Portugal et l'Espagne, amplifiées par une volonté politique constante et de haut niveau, constituent l'élément décisif pour transformer cette candidature en un succès retentissant, offrant au monde un précédent d'intégration réussie entre deux rives.

Law 30-09: A “Tree with Bitter Fruits” Hindering the Development of Moroccan Sports 96

While Morocco’s recent performances on the international stage—particularly in football—demonstrate its growing dynamism, the legal framework governing the sports sector seems unable to keep pace with this evolution. Conceived in the wake of the 2008 Royal Letter and enacted in 2010, Law No. 30-09, which was meant to modernize the national sports system, now reveals—fifteen years after its delayed implementation—serious limitations. Marked by internal inconsistencies, deficient enforcement, and pervasive state interference, the law ultimately undermines its original purpose: to professionalize Moroccan sport and align it with international standards. I. Excessive Requirements and Forgotten Sanctions Born from a clear political will to reform Moroccan sport and provide it with a modern legal framework, Law 30-09 has quickly become a rigid and impractical instrument. One of its most emblematic—and controversial—provisions is the obligation imposed on certain sports associations to establish sports corporations (Sociétés Anonymes). While the intent was to ensure sound governance, fiscal transparency, and executive accountability, practice has revealed the limits of this approach. •⁠ ⁠A disproportionate constraint. Most associations lack the financial and organizational capacity to comply with such structural obligations. •⁠ ⁠A flawed and inapplicable framework. The law establishes three non-cumulative conditions triggering the obligation to form a sports company. Only the first has been clarified by regulation, while the other two—relating to turnover and payroll—were never defined by governmental decree. As a result, the rule remains largely inoperative, especially since the penalties for non-compliance are systematically ignored. •⁠ ⁠An unfinished reform. Even among the few clubs that have complied, the parent association still holds the majority of the share capital. This structural lock prevents the opening of capital to private investors, thus maintaining dependency on the old associative model rather than promoting professionalization. II. The Persistent Shadow of the State: An Interference Contrary to Autonomy Principles By its very nature, sport is a sphere of autonomy, an ethos enshrined in the Moroccan Constitution and in the regulations of international organizations such as FIFA. Yet Law 30-09 establishes the supervising ministry as the true guardian of the sector, concentrating significant and often excessive powers: •⁠ ⁠An extensive right of scrutiny. The ministry approves statutes, grants accreditation, and confers authorization to national federations. •⁠ ⁠A pronounced power of interference. The administration may impose standard contracts and, more seriously, revoke authorization or dissolve a federation in the event of a “serious violation.” Such prerogatives contradict the spirit of the Constitution, which reserves this power to the judiciary. •⁠ ⁠Institutional omnipresence. A state representative must sit within the governing bodies of both the national federations and the Moroccan National Olympic Committee (CNOM), reinforcing state oversight at the expense of autonomy. This predominant executive control contradicts the principles of independence that underpin both national constitutional law and the global sports governance model. III. The Ambiguous Status of Athletes: The Law’s Major Omission Beyond institutional deficiencies, Law 30-09 exposes a serious legal vacuum regarding the status of athletes. The professional athlete’s contract is treated as an ordinary employment contract—an assimilation that raises significant difficulties. •⁠ ⁠The legislator had to create several exceptions to the Labour Code (five-year fixed-term contracts, exclusivity clauses, conditions for unilateral termination), resulting in an incoherent hybrid regime. •⁠ ⁠Although classified as “employees,” professional athletes do not enjoy the social protection and retirement benefits normally afforded to workers. •⁠ ⁠As for amateur athletes, their status remains completely unaddressed by the law. The provisions aimed at supporting athlete training and post-career reconversion are equally deficient. They are neither mandatory nor widely implemented, few training centers exist, and many athletes lack the educational background needed to benefit from such programs. IV. The Need for a Moroccan Sports Code Faced with these structural weaknesses, a piecemeal revision of the law is no longer adequate. The codification of sports law—through the adoption of a comprehensive Moroccan Sports Code—is now an imperative step toward supporting the country’s international ambition. Drawing inspiration from the French model, such a reform would serve several key purposes: 1.⁠ ⁠Clarifying and consolidating the dispersed legal texts, regulations, and case law to facilitate specialization among legal practitioners. 2.⁠ ⁠Correcting inconsistencies by redefining the jurisdictional competences of the State and creating a sui generis legal status for professional and amateur athletes. 3.⁠ ⁠Modernizing the legal framework by integrating fiscal and social regimes specific to sports entities and individuals. Despite its initial promise of modernization, Law 30-09 has become a “tree with bitter fruits.” Instead of fostering professionalism, it has constrained the sector and amplified its institutional fragility. Only a complete codification—reflecting Morocco’s socio-economic realities and the principles of good governance—can ensure a coherent, autonomous, and sustainable framework for the country’s sports development.