Pensez le Futur.

HYBRID VIGOUR 5183

You may remember that quaint old adage, ‘Keep Politics Out of Sport’. It had its heyday among apologists for the South African government at the time of the sporting boycott of the apartheid era. There has probably never been a dumber slogan. It would be like Castor without Pollux or Laurel without Hardy. Politics has as much relevance on the playing field as in Parliament, in the dressing room as in the boardroom. I don’t doubt that the boycott of sports-mad South Africa contributed substantially to the end of racial separation. And thanks to the collision of the European Athletics Championships in Rome and the Europe wide elections - save in that isolated outpost of the once Roman Empire, Great Britain & Northern Ireland – you cannot have failed to notice that a preponderance of countries represented here in the Stadio Olimpico feature, well, a lot athletes of colour. Even ignoring, for example, that Britain’s crumbling National Health Service would fall apart completely, were it not for immigrant labour, from surgeons to janitors, what better antidote than this parade of multi-racial excellence to those people and parties who are lurching to the right if not the far-right, driven by anti-immigration policies? Other nations in Europe have long been used to British and French teams fielding athletes whose parents, one or both, hail from colonial outposts. But, gradually other European countries’ immigrants or their offspring began to make their presence felt if not in all walks of life, then certainly on the sports field. Countries from Sweden in the north to Portugal and Italy in the south, to Ireland in the west and Romania in the east have joined in as is apparent in Rome; and that includes conservative Switzerland where women only secured the vote in 1971. I am reminded of a fascinating hour or so I spent with Lee Evans in Athens 40 years ago. Evans was the first man to run under 44 seconds (43.86sec) when he won the Olympic 400 metres in Mexico 1968. A Fulbright scholar and a vocal proponent of racial equality, Evans and his fellow US medallists Larry James and Ron Freeman wore Black Panther berets on the victory rostrum in Mexico, emulating with less clamour the black-gloved salute of their 200 metres colleagues Tommie Smith and John Carlos. Aussie silver medallist Peter Norman sported a badge of the Olympic Project for Human Rights in sympathy. Following his relegation to third by Norman, Carlos incidentally made a comment, maybe tongue-in-cheek, but which still resonates today, ‘I didn’t know a white guy could run that fast!’ When Norman died in 2006, Smith and Carlos repaid the compliment; they flew to Melbourne to be pall-bearers at his funeral. But, back to Evans: we had been invited to an Olympic symposium in Athens in the mid-1980s, he for his celebrity and subsequent teaching and coaching career in Africa, me since I had managed to con my way into a job on a newspaper which still had a vestige of prestige around the world. I don’t know how we got on the subject, and I was very wary of saying the wrong thing, but Evans had no such constraints. He lectured me on ‘hybrid vigour’ or cross-pollination, a term better known in botany, and something that racists would call miscegenation, ie inter-marriage and procreation. Evans had no qualms, citing several leading athletes of mixed race from that period four decades back, including Daley Thompson, a product of a Nigerian father and Scottish mother, who had recently won his second Olympic decathlon title. Evans claimed that humans are nothing special, and although he didn’t use the term, he argued that we, like animals and plants are simply part of the same eco-system, responding to the same dynamics; whence his championing of hybrid vigour. The evidence of his thesis is manifest in the continuing rise of rainbow nations on the track and field of endeavour called Athletics.
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Pat Butcher has been one of the leading authorities on Track & Field Athletics for over 40 years.


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Un Triptyque Historique : Comment le Maroc, l'Espagne et le Portugal Forgent le Succès de la Coupe du Monde 2030 43

L'attribution de l'organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030 au trio inédit formé par le Maroc, le Portugal et l'Espagne marque l'ouverture d'un nouveau chapitre dans l'histoire des relations internationales et sportives. L'organisation conjointe de cet évènement consacre une dynamique sans pareil, engageant les trois nations dans une coopération triangulaire dont l'efficacité sera le marqueur décisif du succès de cet événement planétaire. Ce partenariat trilatéral transcende la simple collaboration logistique pour devenir un véritable levier de développement stratégique. La question n'est plus de savoir si les relations bilatérales sont prêtes, mais comment leur intégration en un cadre trilatéral renforcé garantira la réussite d'un méga-événement appelé à relier, pour la première fois, deux continents par le biais du sport. Les liens historiques et la proximité géographique confèrent aux relations entre ces trois partenaires un terreau propice à une intensification remarquable. L'annonce de leur candidature tripartite a, de fait, propulsé la nécessité d'une coordination harmonisée dans les domaines logistiques, économiques et sécuritaires au rang d'impératif stratégique I. Les Fondations Politiques et Économiques de la Coopération Renforcée L'alignement autour du projet 2030 n'est pas fortuit ; il s'ancre dans des considérations politiques et économiques profondes qui mutualisent les intérêts des trois pays. • L'Impératif de la Convergence ne souffre aucune ambivalence : l'Espagne et le Portugal, tout en s'inscrivant dans le cadre structurel de l'Union européenne, reconnaissent au Maroc le statut de partenaire stratégique incontournable, véritable porte d'entrée et pivot vers le continent africain. Cette dynamique n'est pas unilatérale ; le Royaume consolide, par cette même alliance, son ancrage eurafricain avec une netteté accrue. L'échéance du Mondial, loin d'être une simple contrainte calendaire, agit comme un puissant levier, forçant l'accélération — jugée souvent trop lente — des processus de convergence réglementaire, douanière et sécuritaire entre les trois capitales. Surtout, la volonté politique affichée au sommet — symbolisée par le suivi direct de Sa Majesté le Roi Mohammed VI des engagements marocains — s'érige en catalyseur décisif, garantissant l'établissement d'une ligne directrice unifiée et pérenne, même face aux contingences et aux fluctuations des majorités au sein des échiquiers politiques des États alliés. • La Mutualisation des Investissements et des Retombées : Sur le plan économique, le Mondial représente une opportunité sans précédent de dynamiser le commerce et l'investissement. Les accords trilatéraux influencent directement la planification des grands travaux : il ne s'agit plus de construire des infrastructures isolées, mais des réseaux intégrés (ports, liaisons aériennes, potentielles liaisons ferroviaires à grande vitesse) pensés pour l'interopérabilité. L'harmonisation des offres touristiques et des régimes fiscaux incitatifs pour les sponsors et les investisseurs est cruciale pour maximiser les retombées partagées. La réussite de la coordination dans les domaines logistiques, économiques et sécuritaires ne sera pas qu'un simple indicateur de performance ; elle sera le symbole d'une capacité collective à gérer un événement complexe à l'échelle transcontinentale. II. Gérer les Complexités : Les Défis du Codéveloppement Un événement de cette ampleur, opéré par trois États souverains, engendre naturellement des frictions et des défis de coordination qui nécessitent une gestion diplomatique et technique de premier ordre. • Le Défi de la Sécurité Globale et du Transport Intégré : Le premier obstacle est la création d'un espace sécuritaire unifié pour les millions de supporters en mouvement. Cela exige le partage d'informations en temps réel, la coordination des forces de l'ordre et l'harmonisation des protocoles d'urgence. Parallèlement, le système de transport doit être pensé comme un réseau unique. L'acheminement des équipes et des supporters entre l'Europe et l'Afrique doit être fluide, fiable et écologique, nécessitant des investissements ciblés dans les capacité d'accueil aéroportuaires et les dessertes maritimes. • Le Vecteur Culturel et Civilisationnel : Au-delà du sport, le Mondial est une plateforme diplomatique. Le défi secondaire, mais fondamental, est de dépasser la simple organisation technique pour présenter un modèle idéal de coexistence interculturelle. Le Maroc, l'Espagne et le Portugal doivent investir dans la promotion de leurs patrimoines croisés, consolidant les valeurs de paix et de respect mutuel. Cela implique la qualification des institutions nationales non seulement en logistique, mais aussi dans la gestion des publics et l'interaction médiatique mondiale, afin d'éviter les pièges d'une couverture fragmentée ou sensationnaliste. III. L'Influence Structurante des Accords Bilatéraux sur la Logistique L'influence des accords existants entre les trois pays est vitale pour le développement des infrastructures. L'étape actuelle est caractérisée par une forte attente des secteurs privés et des observateurs sportifs, qui guettent l'accélération concrète des chantiers. L'efficacité globale de l'opération, que l'on considère la phase pré-événementielle, l'exécution pendant le tournoi ou le legs post-réalisation, repose intégralement sur la solidité de l'engagement triangulaire. La transformation des infrastructures, des stades aux centres de formation et aux zones d'accueil, doit être menée dans un esprit d'alignement normatif. En conclusion, la Coupe du Monde 2030 n'est pas une simple somme de trois organisations nationales ; c'est un projet de co-développement stratégique. Les relations historiques et solides unissant le Royaume du Maroc, le Portugal et l'Espagne, amplifiées par une volonté politique constante et de haut niveau, constituent l'élément décisif pour transformer cette candidature en un succès retentissant, offrant au monde un précédent d'intégration réussie entre deux rives.