Pensez le Futur.

Coucher de soleil 116

Coucher de soleil Entre un arbre et ses branches A l'horizon pointe le soleil Qui avec élégance se couche Dans l'attente d'un monde de merveilles Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont réservés Agadir le 3 juillet 2024
Boucharfou

Boucharfou

Le Dr Fouad Bouchareb est un médecin marocain ayant exercé pendant 35 ans dans le domaine de la santé publique. Originaire de Meknès, il a travaillé dans plusieurs régions du Maroc, notamment Safi et Souss-Massa-Draa. Il est connu pour ses récits touchants sur ses expériences médicales, ses relations avec ses patients et les défis auxquels il a été confronté en tant que professionnel de la santé.


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C'est parceque je n'ai que toi 14

C'est parce que je n'ai que toi Que tu rends mes nuits blanches? C'est parce que de ton amour je suis prisonnier Que ton comportement ne cesse de m'irriter? C'est parce que je n'ai que toi Depuis le premier jour Je reste insomniaque pour toujours? Même si j'ai essayé de t'oublier Je n'ai fait que rendre mon cœur sans raison et céder au feu de la passion Il accepte avec résignation Ô toi ma vie Ô toi mon cœur Toi qui n'aime que les larmes de mes yeux Toi qui préfère voir mes nuits blanches perdurer dans les ténèbres des cieux Et dans le noir des rues pour une énième...virée Ô toi amour Que j'adore et dont je prends soin chaque jour Malgré ton indifférence Et ton insouciance Mes chaudes larmes Chantent ma passion toute la nuit je la clame et c'est bien moi C'est parce que je n'ai que toi Oui mon amour, oui prunelle de mes yeux Je veux te voir et c'est mon vœu Un vœu pieux Restes un peu Quelques heures Quelques secondes Dans ma vie Ô toi ma vie C'est parce que je n'ai que toi Que tu me laisses sans nouvelles Sans écrits Sans paroles? Alors qu'à notre âge Le temps passe rapidement Et nos rêves s'envoleront sûrement Ô toi amour de ma vie Viendra un jour où on n'aura plus cette aubaine Viens pendant qu'il est encore temps Ô mon amour Viens pour profiter de la vie Je ne peux vivre et toujours attendre Je ferai ce que je peux Jusqu'à ce que tu veux Et tu reviendra peut-être un jour Parce que je n'ai que toi Dr Bouchareb Fouad Inspiré de la chanson de Farid Al Atrache > Agadir le 27 juillet 2022

Vanité des vanités et tout est vanité 22

La nuit a beau être longue, le soleil finit toujours par se lever. Il était une fois, Salomon, roi des sages. Roi de la droiture, de la justice, et de la richesse. Un prophète parmi les prophètes, serviteur de Dieu, fils du prophète Daoud. Il occupe une place de choix dans l’histoire des trois religions monothéistes. Il avait des dons impressionnants, dont celui de dompter les animaux, de comprendre leur langage, et de leur parler. Il commandait sur les êtres humains, les esprits, et même le vent lui obéissait.Sa sagesse était telle que toute la nature semblait vibrer à l’unisson de sa voix. On dit d’ailleurs, que sa sagesse pesait plus lourd que l’or. L’histoire que je m’apprête à raconter a été associée à Salomon dans la culture hébraïque. Pourquoi ? Parce qu’elle est empreinte d’une telle sagesse qu’il semblait naturel qu’on la rattache à l’homme de la sagesse par excellence. Elle est devenue un mythe, un récit que l’on transmet plus pour sa leçon que pour son origine réelle. Dans l’histoire, le roi Salomon voulait donner une leçon d’humilité à son serviteur, Benaïa Ben Yehoyada. Il lui confia une mission, celle de trouver une bague qui une fois portée rendrait l’homme heureux triste, et l’homme triste heureux. Le roi était convaincu que Benaïa échouerait car à ses yeux une telle bague n’existait pas. Benaïa chercha la bague partout, sans jamais la trouver. Une fois découragé, il s’arrêta et demanda à un marchand s’il connaissait une bague qui pourrait rendre un homme heureux triste, et un homme triste heureux. Le marchand entra dans son échoppe et grava une inscription sur une bague en or puis la donna à Benaïa. À la grande surprise et déception du roi Salomon, Benaïa lui présenta la bague. On y lisait l'inscription suivante: "Gam Zeh Ya’avor" ce qui signifie en français "Cela aussi passera". Le roi en fut profondément bouleversé. Lui qui avait voulu donner une leçon d’humilité à son serviteur, se retrouva, sans l’avoir prévu, à en recevoir une. Il comprit alors que toute sa richesse, sa sagesse et son pouvoir n’étaient que temporaires. Il dit alors : « Ce que la sagesse peine à exprimer, la simplicité l’a révélé. Que cette bague ne me quitte jamais. » Depuis ce jour, il la porta discrètement sous son manteau, la touchant souvent quand le pouvoir ou la douleur menaçaient de l’emporter. Comme un rappel silencieux au cœur du tumulte. Et c’est là que réside le vrai génie de cette histoire. Salomon qui voulait offrir une leçon d’humilité à son serviteur, se retrouve lui-même bouleversé par une vérité simple gravée sur une bague. Une simple phrase, quelques lettres, et tout un monde intérieur qui s’ouvre. Cela aussi passera, trois mots minuscules, pour dire l’immensité du changement. Pour nous rappeler que tout est passage. Que rien ne dure, ni les douleurs les plus lourdes ni les bonheurs les plus intenses. Ces mots sont un appel. Un appel à vivre, pas à fuir. Pas à s’accrocher non plus. Juste à vivre. À être là, dans ce qui est. Dans le souffle, dans l’instant. Parce que tout ce qui naît, dit Ibn Arabi, est destiné à disparaître. Et que la paix ne se trouve pas dans ce qui change, mais dans la contemplation de ce qui est. Dans l’acceptation lucide de l’impermanence. C’est peut-être ça au fond le cœur de la sagesse. Ne pas confondre le provisoire avec l’absolu et ne pas chercher à retenir ce qui s’efface. Et moi, avec ça en tête, je n’ai plus envie de chercher à tout maîtriser. J’ai juste envie de faire de chaque jour le meilleur jusqu’à présent. Pas le plus parfait. Pas le plus productif. Juste… le plus vrai. Parce que ça aussi, un jour, passera.