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Le sport national(Marocain), où en sommes-nous des recommandations de la lettre royale (skhirat 2008) ? part 3 581

Le sport national et l'urgence de la création de l'Agence/Conseil national du sport au Maroc Le Maroc est l'un des pays pionniers dans l'établissement des fondements d'un conseil supérieur du sport. En effet, un dahir royal portant création du Conseil national de la jeunesse et du sport a été publié au Bulletin officiel en 1971 (Dahir n° 1.70.235 du 22 Rabii II 1391 (16 juin 1971)). Ce dahir royal établit un Conseil national de la jeunesse et du sport, dont émane un Comité supérieur du sport. Le dahir a défini la composition, la fonction et les missions du Conseil, et a établi un règlement régissant son fonctionnement et ses activités. Malheureusement, le dahir royal et le Conseil supérieur sont restés lettre morte. https://www.maghress.com/alittihad/127033 En 2008, le diagnostic de la situation de la pratique sportive a révélé la faiblesse de cette pratique au sein de la population (un Marocain sur six pratique le sport de manière régulière, un faible nombre de sportifs licenciés (moins de 1% des Marocains possèdent une licence sportive), et le déclin continu des résultats des sportifs marocains de haut niveau. (Ministère de la jeunesse et du sport :la stratégie nationale du sport. Novembre 2008.) Face à cette situation, le débat national sur le sport a été organisé pour la deuxième fois, après plus de quatre décennies depuis le premier débat en 1965. Ce débat a eu lieu à Skhirat en octobre 2008, avec la participation de tous les acteurs concernés par le sport au Maroc, que ce soit au niveau national, régional ou local, des secteurs public et privé. Ce débat a abouti à l'adoption de la "Stratégie nationale du sport à l'horizon 2020". Le débat national sur le sport a été l'occasion de réaliser un diagnostic de la situation du sport au Maroc, de formuler une vision dans ce domaine et de définir une feuille de route pour sa mise en œuvre. Sous la supervision directe de la Ministre de la Jeunesse et des Sports, une équipe de travail composée de représentants du Ministère de la Jeunesse et des Sports, du Ministère de l'Intérieur, du Comité national olympique marocain, d'institutions de tutelle, d'universitaires et d'experts dans le domaine du sport, a travaillé sur l'élaboration de la stratégie nationale du sport, en s'appuyant sur un diagnostic détaillé. Ce débat a été marqué par le message royal adressé aux participants, qui a mis en lumière les dysfonctionnements qui affectent le paysage sportif, au niveau de la gouvernance, des infrastructures, du financement et de la formation, et a défini les principes fondamentaux sur lesquels doit reposer la stratégie souhaitée. Plus de 11 ans après l'adoption de la stratégie nationale du sport, le Ministère de la Jeunesse et des Sports reconnaît que seule une faible proportion des mesures prévues dans le cadre de cette stratégie a été mise en œuvre, et que le sport de masse et le sport de compétition souffrent toujours des mêmes problèmes. Rappel des leviers de mise en œuvre de la stratégie nationale du sport et des évaluations du Conseil économique, social et environnemental Pour répondre à l'ensemble des ambitions énoncées dans la vision 2020, cinq leviers principaux ont été identifiés pour la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport : 1. Le premier levier concerne la promotion du sport et de la pratique sportive, et comprend six axes : • Développer la pratique du sport et de l'éducation physique dans le cadre des efforts nationaux pour réaliser l'intégration sociale. • Renforcer la diplomatie sportive marocaine. • Mettre en place un programme pour lutter contre les violences dans les stades. • Développer le patrimoine sportif national. • Assurer la coopération entre le Ministère de la Jeunesse et des Sports et le Ministère de l'Éducation nationale. • Impliquer les médias dans le soutien au développement du sport. Bilan du premier levier selon le Conseil économique, social et environnemental :  Évaluation quantitative : Selon le rapport du Ministère de la Jeunesse et des Sports de 2017, les objectifs fixés dans la stratégie n'ont pas été atteints, et aucun progrès notable n'a été réalisé sur les six axes mentionnés  Évaluation qualitative : En raison de l'absence d'un système d'information intégré et de données statistiques précises sur les actions et les réalisations de certaines fédérations sportives, l'évaluation numérique manque de précision et ne reflète pas fidèlement la réalité. 2. Le deuxième levier : Moderniser le système de gouvernance (comprend huit axes) • Redéfinir les rôles et les responsabilités dévolus aux organismes chargés du sport ; • Adapter la structure organisationnelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports à la stratégie adoptée, en renforçant ses compétences ; • Créer une cellule pour suivre la préparation des athlètes pour les Jeux Olympiques ; • Adapter et mettre à jour le cadre juridique actuel régissant le sport au Maroc, afin de suivre les développements dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la professionnalisation ; • Assurer l'accès équitable des femmes aux postes de responsabilité au sein des organismes chargés du sport ; • Former un comité de pilotage pour la stratégie nationale du sport au niveau national ; • Créer un observatoire national du sport ; • Renforcer l'interaction entre les organismes chargés du sport et encourager leur organisation en réseaux. Bilan du deuxième levier lié à la modernisation des mécanismes de gouvernance selon le Conseil économique, social et environnemental  Des efforts ont été déployés pour moderniser le cadre législatif et réglementaire du sport, mais sans les achever complètement.  Il est nécessaire de renforcer les efforts pour redéfinir les rôles et les responsabilités dans le secteur sportif.  Les instances de pilotage et de supervision attendues n'ont pas été créées, ce qui reflète des lacunes dans la mise en œuvre de certaines composantes essentielles de la modernisation de la gouvernance.
Abdellatif Chourafi

Abdellatif Chourafi

Abdellatif Chourafi Inspecteur coordonateur central à la retraite Ex : Chef de division de l’organisation des manifestations sportives scolaires Secrétaire général de la Fédération royale marocaine du sport scolaire Membre de la Commission nationale du sport de haut niveau


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Stray dogs and cats: a growing challenge for public health and urban peace in Morocco... 1323

The proliferation of stray dogs and cats in the streets raises major challenges for urban quality of life and even more so for public health. As their numbers increase exponentially, the consequences are multiple: noise nuisances, risk of accidents, spread of diseases, and a sense of insecurity for many citizens. A notable aspect of this issue is the significant difference between the social perception of cats and stray dogs. Cats, often perceived as less aggressive, are generally not considered harmful. They are abundantly fed in public spaces by individuals, sometimes due to so-called religious beliefs. According to some, Muslims should show compassion towards cats, which would explain a certain social tolerance towards them. They thus benefit from some benevolence and are extremely numerous, living and multiplying in public spaces without being disturbed; on the contrary, shelters are often provided to help female cats give birth peacefully. In contrast, stray dogs do not receive the same treatment. Many people suffer from cynophobia (fear of dogs), a quasi-cultural phenomenon. More often perceived as a threat, especially because of their ability to attack, they are generally criticized. This negative image has been reinforced following several serious incidents in recent years: violent attacks resulting in serious, even fatal injuries have marked public opinion and increased concerns. The massive presence of these stray animals has direct repercussions on public health. The absence of veterinary control and regular sanitary interventions promotes the spread of diseases transmissible to humans. Stray dogs and cats can carry highly contagious and serious diseases. This issue is even more worrying in dense urban areas where contact between animals and humans is frequent. Children, in particular, are especially vulnerable to bites or scratches, as well as to the infections that may result. The health risk is therefore extremely concerning, especially since many diseases can be transmitted to humans. 1. Rabies: a deadly viral disease mainly transmitted by the bite or scratch of an infected dog. It remains a major public health problem in several regions despite vaccination campaigns. Nearly 400 cases and 20 deaths are recorded each year. Four recent death cases have been widely reported. 2. Toxoplasmosis: an infection caused by the parasite Toxoplasma gondii, transmitted by contact with contaminated cat feces, notably via litter. Generally mild, it poses a serious risk for pregnant women, potentially causing fetal malformations. 3. Leptospirosis: a bacterial disease transmitted by the urine of infected dogs, which can cause serious infections in humans. Between 2005 and 2017, 372 cases were declared with a mortality rate of 17.7%. 52.2% of cases occurred in urban areas. 4. Leishmaniasis: a serious parasitic disease transmitted by stray dogs, which are reservoirs of this parasite. Nearly 2,000 cases per year. 5. External and internal parasites: fleas, ticks, intestinal worms, which can also infect other animals. 6. Cat scratch disease: caused by the bacterium Bartonella henselae. It causes fever, swollen lymph nodes, and fatigue, especially in children and immunocompromised people. 7. Ringworm: a contagious fungal infection through contact with the fur or environment of infected cats, causing distressing skin lesions. 8. Pasteurellosis: a bacterial infection transmitted by bite or scratch, caused by Pasteurella multocida, which can cause local pain and inflammation. 9. Echinococcosis: a parasitic disease related to intestinal worms developed in cats, which can severely affect the human liver and lungs. 10. Mange and other parasitic infections: transmitted by direct contact with affected stray cats. Strict sanitary management is therefore necessary, including vaccination, sterilization, and responsible handling of this animal population in urban areas. Beyond health risks, stray animals cause nuisances in streets and residential neighborhoods. Nocturnal barking disturbs residents' sleep, while droppings in public spaces degrade cleanliness and the image of cities. Facing this complex situation, several approaches can be considered. It is crucial to develop awareness campaigns to encourage citizens to adopt responsible behaviors, especially regarding food given to stray animals. Special emphasis should be placed on sterilization to control reproduction. Moreover, implementing integrated public policies combining capture, veterinary care, and relocation of stray animals appears essential. These measures must respect the cultural and religious sensitivities of the country, notably involving religious authorities in creating harmonious responses. A fundamental effort towards creating dedicated spaces—shelters and controlled feeding points—could channel animal presence and reduce conflicts with the population. Moroccan NGOs published an open letter addressed as a last resort to His Majesty the King on August 3rd, reacting to extermination campaigns led by some local authorities:* "We have exhausted all institutional channels without finding attentive ears among the authorities concerned," *they say, describing the methods used as "cruel,*" contradicting " *the values of compassion promoted by religion and the monarchy." The problem is exacerbated, according to some, by an ineffective public policy and a lack of resources dedicated to capture, sterilization, and care. The cycle of proliferation would continue, reinforcing a difficult-to-reverse spiral. The government denies these accusations and states that it applies the method **"Trap, Neuter, Vaccinate" **(catch, sterilize, vaccinate, and release animals identified by an ear tag in their original territory). It would have allocated 230 million dirhams to this. However, few tagged animals are seen in the streets. Clearly, this is not just an animal issue but a major public health and urban coexistence challenge that requires a pragmatic and balanced approach, respectful of traditions and sanitary and security needs.