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Le top de Achraf Hakimi et le flop de Kylian Mbappé... 2228

Il devait être le galactique ultime celui du deuxième quartier du 21ème siècle, le nouvel élu du Bernabeu et de son public exigent et connaisseur. Longtemps considéré être le joyau du football français, tout laissait penser et même croire qu’il allait marquer l’histoire du Real Madrid, peut être mieux que Zidane l'autre français passé par là. Oui mais le football a sa propre logique, hermétique pour les pauvres humais que nous sommes et on vient de s’en apercevoir, impénétrable même pour Florentino Perez président mythique au palmarès fabuleux. A peine arrivé, Kylian Mbappé déçoit. On lui trouvera mille et une excuses à ses débuts. Il est de plus en plus compliqué de lui en dénicher. Son adaptation est laborieuse, son jeu est stérile. Il semble perdu sur le terrain. Ses coéquipiers n’arrivent pas à jouer avec lui. Eux qui pourtant une saison auparavant marchaient quasiment sur leurs adversaires, trouvent maintenant de la difficulté à se retrouver sur l’aire de jeu inchangée, d’un coup devenue étrangère. L’efficacité de l'effectif avec le seule Mbappé en plus, n’est plus la même. Le vestiaire madrilène semble s’interroger en catimini et de plus en plus sérieusement et ouvertement. Vient alors la claque, la double claque d’Arsenal. L’équipe est amorphe, le rythme est perdu, les buts rentrent de partout, l’efficacité légendaire du Réal est devenue une chimère. A-t-on misé sur le bon homme ? Annoncé depuis des années, le feuilleton Mbappé est enfin conclu en fanfare en 2024. Les supporters attendaient un nouveau Cristiano Ronaldo, ils découvrent un joueur en manque d’inspiration, ne s’intégrant pas au schéma collectif, incapable de faire la différence, faisant déjouer ses camarades. Il inscrira quelques buts, mais sans éclat ni leadership. Le poids du maillot merengue semble trop lourd à porter pour le naguère prodige de Bondy. C’est le désamour et la désolation. Les madrilènes sont mis à genou en Champions-League. Et ça passe mal. On parle alors de caprice du président qui avait fait une fixation sur le joueur jusqu’à l’obtenir mais pour quel rendement s’interroge-t-on. Perez et son joueur son sur la sellette. Ce sera encore plus grave si le Real n’obtient rien cette saison. Le risque en est grand. Même Ancelotti ne semble pas croire en son équipe. A la fin du match contre Arsenal, sa mimique et ses traits l’on trahit. Il veut partir et probablement plus vite qu’on ne le pense. La crise du Real et là et bien là et comme toujours dans pareil cas c’est l’entraineur qui saute en premier. Maillon faible de la chaine. Mbappé au Real est quelconque. Il a tendance à décrocher, son manque d’automatismes et son langage corporel en disent long sur ce qu’il est devenu : moins tranchant, moins impliqué, presque en retrait. Vinícius et Bellingham, tirés vers le bas sont éclaboussés. Ils sont devenus anodins, les autres coéquipiers quelconque. Les échanges violents et la bagarre à peine évitée dans le couloir menant aux vestiaires entre Mbappé et Vinicius en dit long sur l'ambiance et les frustrations. Mbappé a-t-il été le porte poisse de cette équipe ? Pendant ce temps à Paris, son copain Hakimi, de son prénom Achraf, celui que le Real a laissé partir, est devenu le véritable patron du PSG. Et le PSG sans Mbappé est mieux et passe en demi-finale pourtant contre une équipe anglaise également. Ironie du sort. C’est à Paris que le contre-exemple brille donc de mille feux. Achraf Hakimi, souvent relégué au second plan médiatique durant les années Mbappé au PSG, s’est imposé cette saison comme le véritable leader du club parisien. Défensivement solide, offensivement décisif, le latéral marocain enchaîne les prestations de haut niveau. Buteur, passeur, organisateur depuis son couloir droit, Hakimi porte un Paris Saint-Germain en reconstruction, et Achraf lui distille amour, affection, solidarité, abnégation et efficacité. Ses statistiques parlent pour lui : un nombre record d’interceptions, des buts cruciaux en Champions League. Sa régularité force le respect. Le brassard de capitaine est mérité. Plus encore, c’est son impact mental et tactique qui frappe : Hakimi n’est plus seulement un latéral moderne, il est devenu le pilier du projet parisien. Est-ce la revanche d’un homme sans doute sous-estimé quand il se trouvait dans le même couloir que Mbappé. Débarqué au PSG avec la réputation d’un "produit de l’école Real Madrid" après une escapade en Allemagne, Hakimi semble aujourd’hui rappeler à la Maison Blanche l’erreur stratégique de l’avoir laissé partir. Le club madrilène a voulu l’éclat médiatique de Mbappé, mais il lui manque la solidité, la loyauté de Achraf Hakimi peut être. L’ironie du football moderne tient parfois en un nom mal prononcé au bon moment. Alors que Kylian Mbappé avait été érigé en sauveur du Real Madrid après des années de suspense, c’est finalement Achraf Hakimi, resté à Paris, qui s’impose aujourd’hui comme l’un des hommes forts du football européen. Deux trajectoires opposées, deux lectures d’un même été 2024, et peut-être une erreur d’analyse qu’il est difficile de corriger. Mbappé a choisi le prestige de Madrid. Sans doute pensait-il pouvoir soulever le trophée européen plus facilement avec le club qui l’a le plus remporté dans l’histoire. Il était sans doute lacé des nombreuses tentatives avortées du PSG. Hakimi lui, a choisi la continuité, la stabilité et un projet de jeu qui l’intègre pleinement. Aujourd’hui, les chiffres et les performances tendent à donner raison au Marocain. Son influence dépasse le terrain : il est devenu un leader technique et mental, respecté par le vestiaire et écouté par son entraîneur, adulé par les supporters. Et si c’était Hakimi qui soulevait le trophée en 2025 et avec le PSG abandonné avec mépris par Mbappé ? Pour cela Hakimi se doit d’être percutant devant un autre club anglais celui-là même qui humilié, Mbappé, Ancelotti, Prez et les madrilènes avec. Si à Paris on jubile, à Madrid, en revanche, le doute commence à s’installer. A-t-on payé trop cher pour un joueur dont le jeu ne repose que sur sa fulgurance individuelle ? Et surtout, comment faire cohabiter plusieurs stars du même calibre sans entamer la cohésion d’un groupe naguère homogène et solide? Il serait pourtant prématuré d'enterrer Mbappé et son aventure espagnole, son talent brut reste incontestable, même si ce début d'expérience madrilène soulève une question importante : et si l’avenir du football ne se jouait plus sur les paillettes, mais sur l’intelligence de jeu, la polyvalence et la discipline collective ? Si tel était le cas, Achraf Hakimi en est déjà l’un des symboles les plus aboutis.
Aziz Daouda Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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FIFA World Cup 2026: risk of a tournament reserved for the wealthiest? An unprecedented inflation... 90

The 2026 World Cup, jointly organized by the **États-Unis, le Canada et le Mexique**, promises to be an extraordinary event: an expanded format with 48 teams, 104 matches, state-of-the-art facilities, and what is expected to be the most massive media coverage in sports history. However, as initial details about ticketing and logistical costs emerge, growing concern is palpable among fans: **the North American World Cup could become the most expensive World Cup ever organized**, to the point of calling into question the very accessibility of the event. At the heart of this concern is the American model of *dynamic pricing*, a system where prices are never fixed. They fluctuate according to demand, the volume of online requests, the status of the match, and even algorithmic parameters beyond the consumer’s control. For example, a hotel room normally priced around 200 USD might not be offered for less than 500 or even 600 USD, probably more for late bookers. This mechanism, common in American professional sports, could turn World Cup ticket purchases into a frenzied and even unfair race. Some final tickets are already priced between $5,000 and $20,000, a completely unprecedented level. Group stage tickets could see daily price swings, making financial planning nearly impossible for foreign fans. American supporters, already used to high prices in the NBA, NFL, or MLB, seem better equipped to navigate this system. Conversely, for Moroccan, Brazilian, Senegalese, Egyptian, or Indonesian fans, this model represents an almost insurmountable barrier. Adding to this cloudy scenario is the question of the official resale platform: **FIFA Official Ticket Resale Platform**. Ideally, it prevents black-market sales and secures transactions. But in a market dominated by speculative logic, it could become a playground for actors seeking to maximize profits, especially since FIFA takes a commission. FIFA has not yet communicated safeguards it plans to implement. Without strict regulation, resale could amplify price volatility, particularly for highly sought-after matches: final rounds, games involving teams with strong diasporas, as well as the opening match and final. One of the most puzzling aspects of this World Cup is the early sale of tickets without specific match assignments. In the USA, out of the **6 millions de billets prévus**, nearly **2 millions ont déjà trouvé preneur**, while buyers do not yet know which matches they paid for. This reflects several dynamics: - Total confidence from the American public in the event's organization; - The high purchasing power of an audience willing to invest heavily in sports experiences; - A structural asymmetry between American supporters and international fans, the latter compelled to wait for match assignments to plan trips and budgets. This situation fuels fears that stadiums will be largely filled with local spectators, to the detriment of fans supporting their teams from abroad. The USA ranks among the world’s most expensive hotel markets, and the selected cities are no exception: **New York, Los Angeles, Miami, Seattle, Dallas ou encore San Francisco** regularly top lists of the priciest destinations. A genuine inflation is expected across the hotel sector. During major sporting events, room prices can double or triple. For a month-long World Cup, projections are even more alarming: some operators are already talking about "prices never seen before." Fans should expect: - Massive hikes in hotel prices; - Predictable saturation of alternative accommodations; - Very high internal transport costs, since distances between host cities often require air travel. All these factors raise a central question: who will the 2026 World Cup really serve? The 250 million registered football players worldwide may feel somewhat frustrated. Their sport is slipping away. The North American model, dominated by commercial logic and speculative mechanisms, seems incompatible with football’s tradition as a popular sport. We might witness the emergence of a two-speed World Cup: - A premium World Cup, largely attended by North American audiences and wealthier supporters; - A remote World Cup for millions of international fans who must content themselves with televised broadcasts due to insufficient means to attend. For supporters from countries where median income is far lower than in the United States, be they African, Latin American, Asian, or even European nations, the experience could become inaccessible. FIFA clearly faces a strategic dilemma. Sooner or later, it will have to address this issue. Certainly, the choice of the United States guarantees top-level infrastructure, record revenues, a colossal advertising market, and a logistics organization of rare reliability. But this financial logic could directly contradict football’s social and symbolic mission: to bring people together, unite, and include. If the 2026 World Cup turns into an elitist event, it risks leaving a lasting negative impression in public opinion. Modern football, already criticized for its commercial drift, could face increased pushback from fans—the very fans who keep the sport alive—especially as FIFA’s revenues rise from $7.5 billion to $13 billion. The World Cup is thus under tension. In 2026, it will likely be spectacular both sportingly and organizationally. But it could also mark a turning point in World Cup history: when the event stops being a popular and accessible gathering and turns into a premium product for a privileged audience. Between ticket inflation, skyrocketing hotel prices, logistical distances, and the American economic model, the real risk exists that this edition will go down as the most exclusive, most expensive, and least accessible. FIFA, the organizers, and host cities will have to find ways to mitigate this dynamic to preserve football’s very essence: a universal sport that belongs to everyone. Could the proximity between Gianni Infantino and Donald Trump, even their friendship, help in any way?