Think Forward.

Said Chraibi, ou la musique dans sa splendeur 1497

Voici un texte que j’ai écrit exactement, le 4 mars 2016. Je le reprends ici tant sa relecture m’a bouleversé, nostalgique que je suis. Ce fut à l’occasion malheureuse de la disparition de l’un des plus grands de la musique marocaine et mondiale : Le virtuose Said Chraibi. Je le republie ici dans Bluwr en guise d’invitation à réécouter ou à découvrir cette musique sublime pour celles et ceux qui ne connaissent pas Said Chrabi et son art divin. Cela peut faire beaucoup de bien par un temps où les gouts musicaux sont pollués et les oreilles saturées de bruits de tous genres. C’est aussi une façon de lui rendre image, huit ans après sa disparition. J'écris ces mots en écoutant "Holm bi Fas" et vous invite à le faire en lisant ce petit texte Voici le texte tel que je l’avais écrit. ======================== Pris par l'émotion, je n'ai pas pu écrire un texte de moi-même. Said Chraibi ne se raconte pas. Il s'écoute. Il se déguste. Ses notes sont sublimes au point que l'idée qui m'a frôlé et qu'elles seront surement jouées au paradis. Je parle bien de ses notes car personne, autre que lui, n'arrive à sortir d'un Oud (Luth) ce que lui, lui faisait dire. Son Oud parlait et parlera toujours. Depuis ce matin, je l'écoute carrément en boucle. Écoutez le dans « Clandestino » par exemple ou dans « Choujoun » ou encore dans « Clé de Grenade ». Une façon de prier pour la paix de son âme. Depuis ce matin l'annonce de sa mort s'est répandue aux quatre coins du monde à la vitesse de l'éclair. Mon fils qui devait avoir quelques choses comme 5 heures du matin à Montréal m'envoies un e-mail pour m'annoncer la disparition de Si CHRAIBI. Il est choqué. Said est le papa de l'un de ses amis, Hamza un polytechnicien et guitariste d'une rare finesse aussi. Il me trouve aussi bouleversé que lui. La mort vient de nous prendre un virtuose, un irremplaçable. Un Maitre. Je suis à la fois sous le choc et fier des goûts musicaux de mes enfants. Un sentiment rare m’inonde, m'envahit. Alors j'écoute en boucle Said CHRAIBI. Merci YouTube. Pour le reste voilà ce qui est dit de lui dans Wikipédia : ================= Autodidacte, Il apprend le luth à l’âge de 13 ans. Il se voue exclusivement à la musique à partir de 1979. C'est en 1986 qu'il commence à susciter l’acclamation et l’intérêt international quand il obtient haut la main, le célèbre prix du Plectre d'or, lors, de la plus prestigieuse compétition musicale du Oud dans le monde arabe, organisée à Bagdad en Irak, et ce face à de sérieux prétendants, tel Naseer Shamma. Après avoir fait de grandes tournées au Maroc et dans plusieurs pays arabes, sa musique dépasse les frontières géographiques et spirituelles et ses apparitions dans des festivals ou spectacles est un véritable événement, comme fut le cas lors du festival international des musiques sacrées à Fès, en compagnie de l'orchestre Philharmonique de Madrid. Eu égard aux témoignages exprimés par de grandes figures de la musique arabe tels Mohamed Abdelwahab, Riad Sounbati, Mohamed el Mougy, il est classé parmi les meilleurs luthistes dans le monde arabe avec Mounir Bachir, Nasser Shamma et Rabih Abou-Khalil. Riche d'un répertoire de plus de 500 œuvres réparties entre différents styles, jazz, symphonique, oriental, maroco-andalou, gnawi, ahwachs, oud solo et taqassims, musiques de Films… Said Chraibi a aussi composé pour plusieurs voix marocaines dont Samira Ben Said, Abdelhadi Belkhayat et Naïma Samih, Karima Skalli, Fadwa El Malki… Il est désormais à l’avant-garde de la musique arabo-andalouse au Maroc. Sa virtuosité au Luth reste à ce jour, légendaire, et a joué un rôle important dans l'évolution de la lutherie marocaine et arabe, puis qu'il est l'inventeur du Oud Bass, du Oud Soprano et sopranino. Prix et distinctions • 1986 : prix du plectre d'or et prix du luth à Bagdad • 1992 : prix au festival de la musique gharnatie à Oujda • 1994 : prix du mérite de l'Opéra du Caire • 1998 : prix de la chanson Arabe • 2000 : titre du meilleur luthiste en Suède et de la meilleure musique de film pour Al Yacout • 2002 : le Zeryab des virtuoses parrainés par l'Unesco • 2005 : prix de la meilleure composition de la chanson marocaine et le meilleure Samaii en Syrie • 2006 : le premier prix Al Farabi lors de la journée internationale de la Musique Discographie • Le plectre d'or • Oud du Maroc • La clé de Grenade 1 • La clé de Grenade 2 • Holm fi Fès • Souleimane • Ifrane • Al Foroussia • Mawlid • Des Assyriens aux Ahwachs
youtu.be/E-8JUsYthPk?si=E21V6PWg...
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Theurgy 225

Theurgy (Greek: θεουργία, theourgía, “divine work”) is the sacred art of invoking and communing with the divine through ritual acts, moral purification, and contemplative discipline. Emerging from the spiritual philosophy of late Neoplatonism, especially as formulated by Iamblichus (c. 250–325 CE), theurgy is distinguished from other forms of magic by its noble ideal - the soul’s ascension and union (ἕνωσις, henosis) with the divine source. Unlike goetia, which seeks to manipulate material outcomes, theurgy is fundamentally initiatory and redemptive. It engages the practitioner in a disciplined ascent through the metaphysical hierarchy of existence, beginning in the sensory world and leading toward the transcendent unity of the One. This ascent is made possible through divine grace and ritual participation in the cosmic order. The theurgist operates within a universe conceived as a great chain of being (σειρά, seira), extending from the indescribable source through the divine intellect (νοῦς, nous), the soul (ψυχή, psyche), and the celestial intelligences, down to the elements of the material world. Through sacred rites, one may ascend these levels of reality by re-establishing communion between the soul and its divine archetype. At the heart of theurgical practice lies the invocation of spiritual intelligences—gods, archangels, planetary powers, and cosmic intermediaries—through symbolic actions, sacred statements, and hieratical rituals. These acts are not merely symbolic or theatrical, but sacramental: they are performed to align human activity with the divine will and to reflect the eternal order of the cosmos within the temporal world. Iamblichus stressed that such union with the gods could not be attained through philosophical reasoning alone. Rather, one must engage in ritual action using sacred symbols, divine names, and purificatory rites to render the soul receptive to the divine presence. The practice of theurgy was closely tied to philosophical ethics and interior purification. The theurgist was expected to live a disciplined life, cultivating virtue, moderation, and piety. This internal preparation was as crucial as the external rite, for the soul must be made capable of bearing divine illumination. Through repeated engagement with divine acts, the practitioner refines the spiritual vehicle and becomes gradually elevated to recognize the higher realities without distortion. Historically, theurgy developed as a synthesis of Platonic metaphysics, Chaldean oracles, Egyptian temple rituals, and mystery initiations. While rooted in the classical world, its influence extended into the Middle Ages and Renaissance. Figures such as Marsilio Ficino and Giordano Bruno drew heavily on theurgical principles in their Hermetic and Neoplatonic revivals. In modern esotericism, especially within orders such as the Hermetic Order of the Golden Dawn, theurgical ideas persist under the structure of ritual magic, planetary invocations, and Qabalistic ascent. The ultimate goal of the theurgist is apotheosis—not in the sense of personal glorification, but in the restoration of the soul to its divine pattern, beyond all individuation. As Iamblichus declares in his treatise On the Mysteries: “Theurgy unites us to the gods, not through thought, but through divine acts.” In this sense, theurgy is not merely a practice, but a sacred path—a divine remembrance enacted through the body, soul, and spirit, leading the practitioner not toward mastery of the world, but toward reintegration with the divine fullness (πλήρωμα, pleroma) from which all emanates.