Think Forward.

Abdou Cherif est parti, emporté par sa voix vers les cieux. 1567

Je conduisais rentrant de Fès, quand la chaine de radio qui me tenait compagnie dans l’habitacle de ma voiture annonça la disparition subite, dramatique, incompréhensible, inattendue, rapide, foudroyante et triste de Abdou Cherif. J’adorais, j’adore et adorerais jusqu’à la fin de mes jours ce virtuose que je n’ai jamais eu la chance de rencontrer mais que la télévision et YouTube par la suite m’ont fait découvrir et aimé. Moi qui adore Abdelhalim Hafed ou Hafez et la belle chanson égyptienne trouve en lui une certaine continuité de la belle époque ; celle du gout musical sublime ; celle où les paroliers comme les compositeurs, les chefs d’orchestre et les interprètes se surpassaient pour offrir au public arabe et pas que, le meilleur de la musique. Inspirés tantôt des arts populaires profondément enracinés, tantôt d’airs musicaux d’ailleurs, allant même jusqu’à explorer le tango argentin, ils nous ont légué un patrimoine musical unique dont on ne mesure pas encore assez la richesse. A écouter Abdou Cherif interpréter Gabar ou habibaha, on est pris dans un tourbillon de magie par sa voix envoutante, forte, douce, expressive. Le son est limpide et la diction claire. Abdou sublime ce genre de chanson à vous faire oublier l’original… Et puis surprise un soir, à l’Olympia du Caire, il annonce douteusement avec douceur qu’il allait s’aventurer à chanter la Bohème. Charles Aznavour aurait tant aimé cet instant. Ce fut un triomphe. Et ce n’est point fini Abdou va tenter l’impossible et à l’impossible nul n’est tenu, il va un soir casablancais étonner, surprendre, en revisitant l’un des standards du Malhoum marocain: Ghita. Qui aurait pensé qu’un jour ce fidèle invétéré de Abdelhalim allait toquer à la porte de Lhaj Driss Benali Al malki et le faire se redresser dans sa tombe vielle de près de deux siècles. Je suis persuadé que là où il est, Driss Benali a du sourire de satisfaction. Jamais personne n’a interprété Ghita comme Abdou Cherif, même pas le grand maitre Driss Toulali. Voilà c’est cet homme qui nous quitte aujourd’hui à jamais nous laissant sa voix, son sourire, son élégance, sa sensibilité et son audace à ce mettre debout dans de grandes salles de spectacle et à faire voyager ses fans au delà du temps. En arrivant à la maison, je me suis mis dans un coin, pris mon téléphone et commencé à écouter en boucle des extraits de ses interprétations passant plus de temps sur quelques unes où il avait été au summum de son art comme par exemple Rahila, composée par un autre de la musique marocaine: Abdesalam Amer et interprété par une autre belle voix celle du crooner Mohamed ElHayani. Lui aussi parti tôt. Une façon de le défunt Abdou Cherif à distance et de prier pour la paix de son âme. J’ai hésité avant de vous faire la proposition d’une quelconque de ses interprétations: toutes sont aussi parfaites et belles les unes que les autres. Finalement je me suis dit pourquoi pas la Bohème. Vous en avez un lien ici bas. Nous sommes à Dieu et à lui nous retournons. Repose en paix Abdou.
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Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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The Electron Rebellion of Jan Val Ellam 147

Jan Val Ellam, a Brazilian author and spiritual thinker, proposes a unique cosmological vision that integrates scientific imagery with metaphysical philosophy. Central to his view is the notion of "A Rebelião dos Elétrons" (The Rebellion of the Electrons), in which electrons symbolize the primordial agents of a cosmic rupture. Far from being inert subatomic particles, these electrons are imbued with a form of micro-consciousness, representing fragments of the spirit that once participated in the original harmony of the universe. According to Ellam, this rebellion of the electrons mirrors the ancient Gnostic narrative of the fall—a departure from divine unity that resulted in the creation of the material world. Much like the Gnostic myth of Sophia’s descent or the formation of the Demiurge, Ellam’s metaphor describes a universe where the material plane emerges as the consequence of this separation. The electrons, in this framework, are similar to spiritual exiles, each carrying within itself the memory of the lost unity and the desire for reintegration with the Source. Ellam’s cosmology also connects with Kabbalistic principles, particularly the concept of Tzimtzum, or the self-contraction of the divine, which allows for the existence of the cosmos and the experience of exile. In this context, the rebellion of the electrons reflects not only the dispersion of divine light (or spiritual energy) but also the ongoing drama of creation, fragmentation, and the potential for spiritual return. Futhermore, Ellam introduces the idea that these electrons serve as the custodians of universal memory. In his works, including the "Mentalma", he suggests that matter itself—down to its most fundamental components—functions as a repository for the memories of cosmic history. The electrons, as bearers of this memory, encapsulate the entire evolutionary journey from the fall to the present moment. Thus, the very fabric of the material world becomes a kind of living archive, retaining the psychic imprints of the universe’s spiritual trajectory. This strongly resonates with the concept of the Akashic Records found in Hindu, Theosophical, and esoteric traditions. Through this synthesis of science and mysticism, Ellam presents a vision in which spiritual awakening involves not only a metaphysical ascent but also a reconciliation with the memory embedded in matter. By understanding and harmonizing with these “rebellious” electrons, human beings participate in the restoration of cosmic order, recovering the lost unity that lies at the heart of existence.