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Entre Gaza et l'IA il n' y a que quelques mots... 1007

La deuxième semaine de février aura vu des échanges d'otages israéliens contre des palestiniens. Les Hamsaouis étaient encore armés jusqu’aux dents. Les bombardements n’y ont pas fait grand-chose. Ça s'est passé sur fond de confirmation du pdt Trump de faire une Rivera de Gaza sans les palestiniens. le bluff devient une constante dans le langage du Président. Il dit être certain à 99% que l’Egypte et la Jordanie allaient accepter de les recevoir brandissant l’arme fatale du Dollars. Quand il reçut le Roi de Jordanie au bureau ovale, le moment était douloureux frôlant l’humiliation. Il a fallu toute la classe et le doigté du souverain hachémite pour finalement s’en sortir, le visage crispé et rouge d’une colère et d’une tristesse à peine voilée. Il fallait tenir bon et il l’a fait. Trump semble ignorer l’histoire et la géographie ou du moins ne les prend en considération. Attendons le sommet arabe le 27 février au Caire et les réactions de pays jusqu’ici silencieux ou dans l’expectative. Entre temps Hamas supplie les pays arabes de les aider allant jusqu’à reconnaitre que le 7 octobre était une erreur. Trump est vite passé à autre chose. Après les 19 minutes et 55 secondes accordées au Roi de Jordanie, voilà qu’il s’entretient longuement au téléphone avec le sieur Poutine pendant près d'une heure trente. Les deux hommes semblent sur la même longueur d’onde. Ils disent vouloir la paix rapidement en Ukraine. Les lendemains du trublion Zelensky semble comptés. Pour le principe les européens disent que la paix ne peut pas se faire sans eux. Ils n’ont n’en pas la puissance, divisés qu’ils sont. En parallèle l’autorité palestinienne ou ce qu’il en reste a remercié Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour son intervention à fin que soit libéré à son profit, des fonds retenus par Israël. Ce qui se passe à Gaza a éclipsé le rendez-vous le plus important de ce début du mois : le fameux sommet parisien consacré à l’intelligence artificielle. La quasi-totalité des pays du monde était là. Certains représentés par leurs présidents comme l’Inde ou les Emirats. La Chine et les USA étaient représentés par leurs vice-présidents respectifs. C’est dire l’importance du sujet pour l’avenir de l’humanité entière. Certains veulent une équité, d’autres un équilibre et d’autres encore de la transparence et de l’éthique. Difficile à atteindre quand les grands de ce monde ne signent pas les résolutions finales et ne prennent aucun engagement contraignant leur domination et le développement technologique qui les sert en premier. 61 pays ont signé pour une IA ouverte, inclusive et éthique, pas les USA et le Royaume uni. En marge du sommet il y eu une réunion fort importante de l’instance dite Partenariat Mondiale de l’Intelligence Artificielle qui réunit à aujourd’hui une cinquantaine de pays. Il le fallait bien car nombreux sont les pays qui tapotent à la porte pour en faire partie dont le Maroc. La jeune instance a profité de l’occasion pour faire le point sur les axes de sa stratégie qu’elle cherche à mettre en conformité avec les recommandations de l’OCDE en matière d’IA. Si bon nombre de pays militent pour réduire au maximum les écarts entre les nations, il faut dire que c’est plutôt très mal parti pour les puristes et les naïfs. L’écart est déjà là avec les deux mastodontes que sont les USA et la Chine bien installé en tête. D’autres espèrent et font tout pour coller au peloton de tête notamment l’Inde et maintenant la France qui annonce vouloir investir 109 milliards de dollars en matière d’IA. Pour cela, elles s’allient aux Emirats arabes qui vont mettre 50 milliards et au Canada qui va injecter 20 milliards dans le projet. Le plus important et d’avoir ses propres centres de données. Les données étant le nerf de la guerre à ce niveau à côté bien évidemment des technologies. Le montant annoncé par la France reste tout de même bien loin du projet américain de 500 milliards. Nous sommes là sur une autre planète. Mais faut-il autant d’argent quand on apprend par ailleurs que DeepSeek développé par les chinois n’aurait couté que 6 millions USD. Ce que ne dit pas la Chine est qu'elle est partie de là où les américains étaient arrivés à coup d'investissements lourds en utilisant même des cartes INVIDIA mais de génération un peu ancienne tout de même. Pour se rendre compte des écarts existant, il faut savoir qu’en termes de Data centers il en existe 5381 aux USA contre 521 en Allemagne, 449 en Chine, 315 en France et seulement 219 au Japon à titre d’exemple. Les USA ont ainsi plus de 50% de la capacité mondiale de stockage des données contre 16% pour la Chine. L’Afrique est recensée dans le reste du monde, une quantité véritablement négligeable. Disposer de centres de données et de calcul est d'abord une affaire de volonté et de financement et aussi de capacité à produire de l’Energie et à disposer de quantité importante d’eau. Et oui, quand vous cliquez pour ouvrir un message WhatsApp ou quand vous en envoyer un ; quand vous faites une rechercher sur google, Brave ou autres ; quand vous regardez une vidéo sur YouTube ou un film sur Netflix, vous consommez de l’Energie pour faire tourner la machinerie qui va vous répondre mais aussi de l’eau car c’est l’eau qui la refroidit. La technologie et très énergivore et consomme beaucoup d’eau. Certains disent même que c’est la consommation excessive d’eau de la Silicon Valley qui expliquerait les récents incendies gigantesques de Californie. Si Le Maroc cherche à intégrer le PMIA, C’est qu’il ressent l’importance de ne pas être qu’un simple consommateur d’IA. Il veut avoir sa petite part et surtout se positionner pour ne pas être distancé. Le pays compte déjà des centres de calculs de taille respectable lui permettant d’ambitionner une efficacité dans la recherche scientifique et le traitement des besoins de ses citoyens. Ce n’est pas suffisant. L’IA est aujourd’hui partout dans notre quotidien et elle le sera davantage et de plus en plus. Le Maroc ambitionne de poursuivre sa transformation numérique et cherche une petite part en matière d’innovation technologique. C’est dire que nous aurons besoin de produire davantage d’Energie et pour se faire il faudrait peut-être tenir compte des limites des énergies renouvelables et leur cout et réfléchir sérieusement au nucléaire. C'est ce qui est prévu dans le projet américain. Nous ne devons pas être de simples consommateurs d'IA sinon nous allons importer les biais des autres et là nous serions simplement perdus.
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Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Que faire? 17

Une question me taraude l'esprit depuis quelques temps? Faut-il vraiment continuer à être sur les réseaux sociaux pour faire valoir les avancées certaines de notre pays mais aussi pour faire des observations ou poser des questions sur ce qui retarde son développement? Car: - ce gouvernement et ses ministres font peu de cas de ce que pense l'opinion publique et les réseaux sociaux de leur action ou inaction; - en gros, vous dites et écrivez ce que vous voulez nous, nous restons sourds à vos doléances et agissons comme bon nous semble; -c'est nous qui savons ce qui est bon pour vous et vous pouvez donc dire où écrire ce que vous voulez; - les observations et recommandations souvent pertinentes des institutions prévues par la constitution HCR et CESE etc..ne sont que peu ou pas tout suivis. Des responsables de ces institutions constitutionnelles sont parfois attaqués pour entraves à l'action du gouvernement; -pire, les manifestations de rue , les sit ins, les grèves vous pouvez en faire comme vous voulez; vos cris de détresse on n'en a cure. Par exemple, l'émigration y compris maintenant celle de cadres, d'ingénieurs et de médecins qui porte préjudice au pays et son avenir pour le gouvernement est un " phénomène mondial.." Que ça et rien sur les causes socio économiques de ce phénomène; -la réforme du code pénal, du code civil ou l'intégration des fonctionnaires gérés par le CNOPS à la CNSS est faite sans concertation avec les concernés alors même que ceux-ci ont des droits acquis à sauvegarder; -qu'un parti de l'opposition, le PPS pour ne pas le nommer dénonce dans un communiqué votre politique et vous renvoie à des promesses électorales non tenues et vous trainez son secrétaire général dans la boue avec des insinuations personnelles immondes alors qu'il s'agit de répondre aux observations de son parti sur votre gestion des affaires du pays; -en gros vous agissez pour notre bien et les dispositions prévues dans la constitution pour la concertation vous n'en avez cure. Question. La concertation et l'adhésion des populations aux politiques étant l'un des fondamentaux à toute gestion des affaires publiques comment ce gouvernement peut-il faire l'impasse sur cette évidence et prétendre diriger le pays?