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Entre Gaza et l'IA il n' y a que quelques mots... 2744

La deuxième semaine de février aura vu des échanges d'otages israéliens contre des palestiniens. Les Hamsaouis étaient encore armés jusqu’aux dents. Les bombardements n’y ont pas fait grand-chose. Ça s'est passé sur fond de confirmation du pdt Trump de faire une Rivera de Gaza sans les palestiniens. le bluff devient une constante dans le langage du Président. Il dit être certain à 99% que l’Egypte et la Jordanie allaient accepter de les recevoir brandissant l’arme fatale du Dollars. Quand il reçut le Roi de Jordanie au bureau ovale, le moment était douloureux frôlant l’humiliation. Il a fallu toute la classe et le doigté du souverain hachémite pour finalement s’en sortir, le visage crispé et rouge d’une colère et d’une tristesse à peine voilée. Il fallait tenir bon et il l’a fait. Trump semble ignorer l’histoire et la géographie ou du moins ne les prend en considération. Attendons le sommet arabe le 27 février au Caire et les réactions de pays jusqu’ici silencieux ou dans l’expectative. Entre temps Hamas supplie les pays arabes de les aider allant jusqu’à reconnaitre que le 7 octobre était une erreur. Trump est vite passé à autre chose. Après les 19 minutes et 55 secondes accordées au Roi de Jordanie, voilà qu’il s’entretient longuement au téléphone avec le sieur Poutine pendant près d'une heure trente. Les deux hommes semblent sur la même longueur d’onde. Ils disent vouloir la paix rapidement en Ukraine. Les lendemains du trublion Zelensky semble comptés. Pour le principe les européens disent que la paix ne peut pas se faire sans eux. Ils n’ont n’en pas la puissance, divisés qu’ils sont. En parallèle l’autorité palestinienne ou ce qu’il en reste a remercié Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour son intervention à fin que soit libéré à son profit, des fonds retenus par Israël. Ce qui se passe à Gaza a éclipsé le rendez-vous le plus important de ce début du mois : le fameux sommet parisien consacré à l’intelligence artificielle. La quasi-totalité des pays du monde était là. Certains représentés par leurs présidents comme l’Inde ou les Emirats. La Chine et les USA étaient représentés par leurs vice-présidents respectifs. C’est dire l’importance du sujet pour l’avenir de l’humanité entière. Certains veulent une équité, d’autres un équilibre et d’autres encore de la transparence et de l’éthique. Difficile à atteindre quand les grands de ce monde ne signent pas les résolutions finales et ne prennent aucun engagement contraignant leur domination et le développement technologique qui les sert en premier. 61 pays ont signé pour une IA ouverte, inclusive et éthique, pas les USA et le Royaume uni. En marge du sommet il y eu une réunion fort importante de l’instance dite Partenariat Mondiale de l’Intelligence Artificielle qui réunit à aujourd’hui une cinquantaine de pays. Il le fallait bien car nombreux sont les pays qui tapotent à la porte pour en faire partie dont le Maroc. La jeune instance a profité de l’occasion pour faire le point sur les axes de sa stratégie qu’elle cherche à mettre en conformité avec les recommandations de l’OCDE en matière d’IA. Si bon nombre de pays militent pour réduire au maximum les écarts entre les nations, il faut dire que c’est plutôt très mal parti pour les puristes et les naïfs. L’écart est déjà là avec les deux mastodontes que sont les USA et la Chine bien installé en tête. D’autres espèrent et font tout pour coller au peloton de tête notamment l’Inde et maintenant la France qui annonce vouloir investir 109 milliards de dollars en matière d’IA. Pour cela, elles s’allient aux Emirats arabes qui vont mettre 50 milliards et au Canada qui va injecter 20 milliards dans le projet. Le plus important et d’avoir ses propres centres de données. Les données étant le nerf de la guerre à ce niveau à côté bien évidemment des technologies. Le montant annoncé par la France reste tout de même bien loin du projet américain de 500 milliards. Nous sommes là sur une autre planète. Mais faut-il autant d’argent quand on apprend par ailleurs que DeepSeek développé par les chinois n’aurait couté que 6 millions USD. Ce que ne dit pas la Chine est qu'elle est partie de là où les américains étaient arrivés à coup d'investissements lourds en utilisant même des cartes INVIDIA mais de génération un peu ancienne tout de même. Pour se rendre compte des écarts existant, il faut savoir qu’en termes de Data centers il en existe 5381 aux USA contre 521 en Allemagne, 449 en Chine, 315 en France et seulement 219 au Japon à titre d’exemple. Les USA ont ainsi plus de 50% de la capacité mondiale de stockage des données contre 16% pour la Chine. L’Afrique est recensée dans le reste du monde, une quantité véritablement négligeable. Disposer de centres de données et de calcul est d'abord une affaire de volonté et de financement et aussi de capacité à produire de l’Energie et à disposer de quantité importante d’eau. Et oui, quand vous cliquez pour ouvrir un message WhatsApp ou quand vous en envoyer un ; quand vous faites une rechercher sur google, Brave ou autres ; quand vous regardez une vidéo sur YouTube ou un film sur Netflix, vous consommez de l’Energie pour faire tourner la machinerie qui va vous répondre mais aussi de l’eau car c’est l’eau qui la refroidit. La technologie et très énergivore et consomme beaucoup d’eau. Certains disent même que c’est la consommation excessive d’eau de la Silicon Valley qui expliquerait les récents incendies gigantesques de Californie. Si Le Maroc cherche à intégrer le PMIA, C’est qu’il ressent l’importance de ne pas être qu’un simple consommateur d’IA. Il veut avoir sa petite part et surtout se positionner pour ne pas être distancé. Le pays compte déjà des centres de calculs de taille respectable lui permettant d’ambitionner une efficacité dans la recherche scientifique et le traitement des besoins de ses citoyens. Ce n’est pas suffisant. L’IA est aujourd’hui partout dans notre quotidien et elle le sera davantage et de plus en plus. Le Maroc ambitionne de poursuivre sa transformation numérique et cherche une petite part en matière d’innovation technologique. C’est dire que nous aurons besoin de produire davantage d’Energie et pour se faire il faudrait peut-être tenir compte des limites des énergies renouvelables et leur cout et réfléchir sérieusement au nucléaire. C'est ce qui est prévu dans le projet américain. Nous ne devons pas être de simples consommateurs d'IA sinon nous allons importer les biais des autres et là nous serions simplement perdus.
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Aziz Daouda Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Un Triptyque Historique : Comment le Maroc, l'Espagne et le Portugal Forgent le Succès de la Coupe du Monde 2030 48

L'attribution de l'organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030 au trio inédit formé par le Maroc, le Portugal et l'Espagne marque l'ouverture d'un nouveau chapitre dans l'histoire des relations internationales et sportives. L'organisation conjointe de cet évènement consacre une dynamique sans pareil, engageant les trois nations dans une coopération triangulaire dont l'efficacité sera le marqueur décisif du succès de cet événement planétaire. Ce partenariat trilatéral transcende la simple collaboration logistique pour devenir un véritable levier de développement stratégique. La question n'est plus de savoir si les relations bilatérales sont prêtes, mais comment leur intégration en un cadre trilatéral renforcé garantira la réussite d'un méga-événement appelé à relier, pour la première fois, deux continents par le biais du sport. Les liens historiques et la proximité géographique confèrent aux relations entre ces trois partenaires un terreau propice à une intensification remarquable. L'annonce de leur candidature tripartite a, de fait, propulsé la nécessité d'une coordination harmonisée dans les domaines logistiques, économiques et sécuritaires au rang d'impératif stratégique I. Les Fondations Politiques et Économiques de la Coopération Renforcée L'alignement autour du projet 2030 n'est pas fortuit ; il s'ancre dans des considérations politiques et économiques profondes qui mutualisent les intérêts des trois pays. • L'Impératif de la Convergence ne souffre aucune ambivalence : l'Espagne et le Portugal, tout en s'inscrivant dans le cadre structurel de l'Union européenne, reconnaissent au Maroc le statut de partenaire stratégique incontournable, véritable porte d'entrée et pivot vers le continent africain. Cette dynamique n'est pas unilatérale ; le Royaume consolide, par cette même alliance, son ancrage eurafricain avec une netteté accrue. L'échéance du Mondial, loin d'être une simple contrainte calendaire, agit comme un puissant levier, forçant l'accélération — jugée souvent trop lente — des processus de convergence réglementaire, douanière et sécuritaire entre les trois capitales. Surtout, la volonté politique affichée au sommet — symbolisée par le suivi direct de Sa Majesté le Roi Mohammed VI des engagements marocains — s'érige en catalyseur décisif, garantissant l'établissement d'une ligne directrice unifiée et pérenne, même face aux contingences et aux fluctuations des majorités au sein des échiquiers politiques des États alliés. • La Mutualisation des Investissements et des Retombées : Sur le plan économique, le Mondial représente une opportunité sans précédent de dynamiser le commerce et l'investissement. Les accords trilatéraux influencent directement la planification des grands travaux : il ne s'agit plus de construire des infrastructures isolées, mais des réseaux intégrés (ports, liaisons aériennes, potentielles liaisons ferroviaires à grande vitesse) pensés pour l'interopérabilité. L'harmonisation des offres touristiques et des régimes fiscaux incitatifs pour les sponsors et les investisseurs est cruciale pour maximiser les retombées partagées. La réussite de la coordination dans les domaines logistiques, économiques et sécuritaires ne sera pas qu'un simple indicateur de performance ; elle sera le symbole d'une capacité collective à gérer un événement complexe à l'échelle transcontinentale. II. Gérer les Complexités : Les Défis du Codéveloppement Un événement de cette ampleur, opéré par trois États souverains, engendre naturellement des frictions et des défis de coordination qui nécessitent une gestion diplomatique et technique de premier ordre. • Le Défi de la Sécurité Globale et du Transport Intégré : Le premier obstacle est la création d'un espace sécuritaire unifié pour les millions de supporters en mouvement. Cela exige le partage d'informations en temps réel, la coordination des forces de l'ordre et l'harmonisation des protocoles d'urgence. Parallèlement, le système de transport doit être pensé comme un réseau unique. L'acheminement des équipes et des supporters entre l'Europe et l'Afrique doit être fluide, fiable et écologique, nécessitant des investissements ciblés dans les capacité d'accueil aéroportuaires et les dessertes maritimes. • Le Vecteur Culturel et Civilisationnel : Au-delà du sport, le Mondial est une plateforme diplomatique. Le défi secondaire, mais fondamental, est de dépasser la simple organisation technique pour présenter un modèle idéal de coexistence interculturelle. Le Maroc, l'Espagne et le Portugal doivent investir dans la promotion de leurs patrimoines croisés, consolidant les valeurs de paix et de respect mutuel. Cela implique la qualification des institutions nationales non seulement en logistique, mais aussi dans la gestion des publics et l'interaction médiatique mondiale, afin d'éviter les pièges d'une couverture fragmentée ou sensationnaliste. III. L'Influence Structurante des Accords Bilatéraux sur la Logistique L'influence des accords existants entre les trois pays est vitale pour le développement des infrastructures. L'étape actuelle est caractérisée par une forte attente des secteurs privés et des observateurs sportifs, qui guettent l'accélération concrète des chantiers. L'efficacité globale de l'opération, que l'on considère la phase pré-événementielle, l'exécution pendant le tournoi ou le legs post-réalisation, repose intégralement sur la solidité de l'engagement triangulaire. La transformation des infrastructures, des stades aux centres de formation et aux zones d'accueil, doit être menée dans un esprit d'alignement normatif. En conclusion, la Coupe du Monde 2030 n'est pas une simple somme de trois organisations nationales ; c'est un projet de co-développement stratégique. Les relations historiques et solides unissant le Royaume du Maroc, le Portugal et l'Espagne, amplifiées par une volonté politique constante et de haut niveau, constituent l'élément décisif pour transformer cette candidature en un succès retentissant, offrant au monde un précédent d'intégration réussie entre deux rives.