Pensez le Futur.

La Tortue Qui M’A Pris de Vitesse 968

-Alors Speedy, ca roule ?? -Speedy !!! T’es tout content de m avoir trouvé ce surnom. -Ben quoi c’est cool non ? -Mouais, surtout quand tu le dis avec un petit sourire taquin. Tu crois que je pige pas l anglais….. -Wow calme toi frérot , c’est pas méchant tu le sais bien -Je sais bien, mais c est juste votre habitude à vous les humains de toujours vouloir classer, juger, comparer. Si tu m appelles Speedy, c est parce que comme tes semblables tu penses que je suis l animal le plus lent... -Désolé mais c’est pourtant bien le cas non ? -Admettons, mais en considérant que je suis lent par rapport aux autres, est ce que tu t es déjà demandé si j ai besoin d être plus rapide par rapport à mes besoins ,à mon mode de vie ?? Tu crois que je fais la fameuse course avec le lièvre tous les jours ou quoi ?? -T énerves pas mec on décorne c’est tout -Je sais khouya -Khouya ???? -Oui, je parle arabe aussi....laisses moi finir quand meme. Si je ne vais pas plus vite, c est que je n en éprouve pas le besoin. Ma maison est sur mon dos comme vous dites. Je suis partout chez moi. Alors au lieu d être tout le temps pressé d arriver quelque part comme vous l êtes, je prend tout mon temps et profite pleinement du voyage. Home is wherever I am..."Dans le voyage c est pas la destination qui compte, c est le chemin parcouru" je sais plus qui disait ça....Capice ?? -Capice ??? Ok ok mon pote, j ai rien dit....tu sais des fois quand on discute j ai l impression que t as au moins 100 ans !!! -Pareil, à part que moi j ai tjrs l impression que t as 2 ou 3 ans tout au plus -T exagère Spee...ooups -T énerves pas l’ami...allez viens on va se mater le dernier Tortue Ninja, j ai un cousin qui joue dedans....et puis tu peux continuer a m appeler Speedy, ma copine aime bien.…
Fouad bakal

Fouad bakal

Mon Maroc me passionne et mes concitoyens me fascinent. j observe, je commente et j analyse. Activité préférée: soulever des questions , en poser certaines et en laisser d autres en suspens … bienvenus dans ma tete.


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Économie informelle au Maroc : un libéralisme créateur de richesse et un pilier social 72

Le récent rapport régional de la Banque mondiale, publié en avril 2025, présente l'économie informelle au Maroc comme un frein majeur au développement économique, soulignant que 83 % des entreprises y évoluent hors du cadre légal. Selon cette institution cela limiterait la croissance, la productivité, et la formalisation du secteur privé. Ce point de vue, qui confond probablement économie informelle et fraude économique, bien qu'appuyé par des données sur la faible croissance et les obstacles structurels, mérite une critique nuancée qui met en lumière les aspects positifs et dynamiques de l'économie informelle, notamment en tant qu'expression d'un libéralisme créateur de richesse, une soupape sociale, un créateur d'emplois et un facteur de stabilité politique. Le discours développé par la Banque Mondiale à ce sujet devrait plutôt être accueilli avec circonspection. La prise en compte de cette manne économique au contraire permettrait de revisiter intelligemment les critères de calcul et d’appréciation de la croissance, la rendre plus intelligente et surtout plus liée à la réaliste des choses. Ainsi le Taux de croissance du Maroc par exemple serait probablement beaucoup plus élevé que ce qui est affiché. Contrairement à la vision qui la présente comme un poids, l’économie informelle au Maroc joue un rôle crucial dans la création d’emplois et la génération de revenus, surtout pour une large part de population. Le secteur informel représenterait entre 60 et 70 % de l’emploi total au Maroc et contribuerait à hauteur de 40 à 60 % du PIB, avec une forte concentration dans les micro-services et le micro-commerce, qui constituent 91 % des emplois informels. Cette dynamique illustre une forme de libéralisme économique spontané, où des acteurs individuels, souvent mono-artisans ou petits commerçants, s’engagent dans des activités entrepreneuriales sans attendre l’intervention ou la régulation étatique. Cette économie informelle est donc une manifestation concrète du libéralisme économique au sens d’Adam Smith, où la « main invisible » organise les échanges et harmonise les intérêts individuels et collectifs, contribuant ainsi à la richesse globale. Elle permet à des millions de Marocains de survivre, d’échapper au chômage et de participer à la vie économique, ce qui est une forme de libéralisme créateur de richesse à la base et non d’une tare. L’économie informelle agit aussi comme une soupape sociale essentielle. En l’absence d’amortisseurs sociaux solides comme l’assurance chômage ou la protection sociale qui est en train tout de même des se mettre en place, elle offre un filet de sécurité aux populations vulnérables, notamment dans les zones rurales et urbaines pauvres. Cette fonction sociale contribue à la stabilité politique en évitant que les frustrations liées au chômage et à la pauvreté ne débouchent sur des tensions sociales majeures. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) n’a-t-il pas souligné que l’informel permet une offre de biens et services adaptés au pouvoir d’achat des classes modestes, évitant ainsi une exclusion économique plus grave. Cette régulation sociale par l’économie informelle est un facteur de cohésion et de résilience face aux crises économiques. Cela a été évident pendant la période du Covid. L’économie informelle offre également une flexibilité que le secteur formel ne peut pas toujours garantir. Les entreprises formelles qui s’approvisionnent auprès de fournisseurs informels bénéficient de coûts de production réduits, d’une plus grande flexibilité dans les volumes et les délais, et peuvent ainsi améliorer leur compétitivité sur les marchés, y compris à l’export. Cette interaction entre formel et informel crée un écosystème économique où le libéralisme économique s’exprime pleinement par la liberté d’initiative et la recherche d’efficience. La critique dominante qui associe l’informalité à une faible productivité et à une concurrence déloyale oublie que le secteur informel est souvent le reflet d’une adaptation pragmatique, intelligente et novatrice à des contraintes institutionnelles et réglementaires lourdes. C’est là le génie humain boosté par l’instant de survie. La simplification des procédures, la réduction des charges fiscales et une meilleure qualité de l’environnement institutionnel peuvent favoriser la formalisation, mais il faut aussi reconnaître que l’informel est une réponse créative et libérale aux obstacles existants. L’économie informelle au Maroc ne doit pas être perçue du tout comme un frein au développement, mais aussi comme une expression vivante d’un libéralisme économique créateur de richesse, un moteur d’emploi et une soupape sociale essentielle. Elle contribue à la stabilité politique en offrant des opportunités économiques aux populations marginalisées et en assurant une certaine cohésion sociale. Chercher à affronter cette économie par des mesures contraignantes alors qu’elle est créatrice de richesse, au lieu de mettre en place une politique de flexibilité et d’adaptation aux besoins réels et aux véritables contraintes, c’est bloquer l’initiative et favoriser la fronde et l’instabilité sociale. Plutôt que de chercher à l’éliminer, les politiques publiques gagneraient à reconnaître son rôle, à accompagner sa transition vers la formalité tout en préservant sa capacité d’innovation et d’adaptation. Ce faisant, le secteur informel peut devenir un véritable levier de développement inclusif et durable au Maroc. La Banque mondiale et ceux qui à chaque occasion s'élèvent contre cette économie de créativité que ce soit des gouvernants ou des gens de l'économie dite formelle, se trompent largement en mettant cette économie au banc des accusés sans tenir compte des réalités de ce qu'elle apporte vraiment aux populations. Le gouvernement marocain et sans doute ceux des pays dans la même situation ne devrait aucunement tenir compte des avis mal inspirés voire des certitudes hors sol. Ils devraient au contraire soutenir cette économie avec de l'accompagnement et de la tolérance avec une vision d'insertion et d'intégration progressive dans le tissu économique fiscalisé...