Pensez le Futur.

Lauren P. ( A Poem About Me) 2982

Hi! My name is Lauren And this poem is about me I was born in little Harlingen, Tx Of Armando and Julie ~~~~~~~~ I’m born of the Earth, I live a simple life, What more can I ask, Then the chance to brightly shine? ~~~~~~~~ I believe we are people of gold, And I’m a Christian at heart, I live to do my best, And to do my part~ ~~~~~~~~ I fall short, I’m a sleepy bum, I hear random voices, But I still want to run~ ~~~~~~~~ Run with the big, The legends, the free, Those who made a name And foundation for you and me ~~~~~~~~ I am as little as a grain on the golden beach, Where you can hear God’s voice roar as the sea, I live to change the world, But for now, I am just me
M.D. Alex (Lauren)

M.D. Alex (Lauren)

Hi! Im Lauren/Alex and I’m 27 y/o writer from the RGV. I write poetry, short stories, and novellas


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Le Maroc et la Renaissance du Cannabis : Histoire, Régulation et Enjeux Économiques Actuels 22

Le Maroc a amorcé une phase majeure dans la structuration de son industrie du cannabis, avec l’autorisation de commercialisation de 67 produits dérivés: 26 cosmétiques et 41 compléments alimentaires, répondant aux normes et dûment enregistrés auprès de l’Agence Marocaine du Médicament et des Produits de Santé. L'étape est préalable à leur mise sur le marché national ou leur exportation. L’Agence Nationale de Régulation des Activités liées au Cannabis, par sa vigilance, quant à elle, reflète la volonté du pays de préserver sa crédibilité auprès des investisseurs et partenaires étrangers dans un marché mondial en expansion. Alors que bon nombre de citoyens, pensent que le kif avait été interdit parce que nocif pour la santé, un rappel historique permet de comprendre ce qui s’est réellement passé et pourquoi cette plante miraculeuse s’est retrouvée comme par magie dans le viseur de la lutte antidrogues. Le chanvre a connu multiples usages pendant des millénaires. Fibre textile robuste, il servait à confectionner les voiles et cordages des bateaux. Sans cela, l’humain n’aurait pu naviguer longtemps et loin. Les premiers papiers imprimés et les vêtements dans plus d'une région, étaient aussi à base de chanvre. Sa culture nécessitait peu de travail, peu d’eau, faisant d’elle une concurrente redoutable du coton. L’interdiction du cannabis doit être relue à l’aune de la révolution industrielle et de l’essor du coton à partir du XIXe siècle. Les machines à filer et tisser, conçues pour le coton, firent de celui-ci la fibre dominante, favorisant son essor massif. De plus, les empires coloniaux britannique et américain exploitaient de vastes plantations avec une main-d’œuvre servile, d’abord par l’esclavage puis par des travailleurs faiblement rémunérés. Ces puissants intérêts mirent le chanvre en difficulté. Le virage décisif remonte aux années 30 aux États-Unis, quand les industries du coton, du papier et l’industrie chimique émergente, notamment avec les fibres synthétiques, s’allient pour éliminer le chanvre. Un certain Harry Anslinger, alors chef du Bureau Fédéral Américain des Narcotiques, sans doute de connivence avec les intérêts des grands groupes industriels, mène une campagne combinant à dessein chanvre industriel et cannabis récréatif. En 1937, le Marihuana Tax Act interdit la culture du chanvre. Propagande et intérêts économiques aidant, cette politique s’exporte à travers le monde. Par une Convention unique sur les stupéfiants, en 1961, l’ONU classe le cannabis parmi les drogues à contrôle strict, marginalisant ainsi durablement le chanvre. Le coton devient alors la fibre dominante au profit des réseaux industriels. Au Maroc, le kif, forme traditionnelle de cannabis souvent mélangée au tabac et consommée dans le sebsi, est au cœur d’une histoire riche et complexe, marquée par des dynamiques sociales, politiques et économiques. Depuis des siècles, le kif est cultivé principalement au nord autour de Chefchaouen, Ketama ou Issaguen. Loin d’être seulement une plante illégale, il était historiquement toléré et perçu comme essentiel à la subsistance locale. Utilisé autant pour ses vertus sociales que médicinales, il s’inscrivait dans le quotidien des populations quasiment partout. Dès 1906, est crée une entreprise pour assurer le contrôle sur le kif. Sous le Protectorat, elle prend le nom de Régie du Kif et des Tabacs. Les motifs sont surtout fiscaux à partir de 1917. Les autorités espagnoles au nord appliquèrent des règles plus souples, par pragmatisme politique face aux tribus locales. A l’indépendance, le Maroc hérite d’un dilemme complexe: le kif est profondément enraciné dans la société mais fait face à des pressions internationales grandissantes. Sous Mohammed V puis Hassan II, le pays adopte des mesures progressives. Le monopole d’État est supprimé en 1957-1958, la culture devient illégale, même si dans certaines zones historiques du Rif une tolérance tacite a perduré. Les années 1970 marquent un durcissement sous la pression croissante des États-Unis et de l’Europe. La loi marocaine de 1974 sur les stupéfiants interdit strictement la culture, la consommation et la commercialisation du kif. Pourtant, malgré la répression accrue, la production clandestine explose, portée par une demande européenne vigoureuse. Le Rif s’affirme comme l’un des bassins mondiaux de résine de cannabis. Après des décennies de prohibition et de conflits socio-économiques liés au kif, et sous la pression de scientifiques et de la population au vu de l'évolution à travers le monde, le Maroc amorce un virage en 2021 avec une loi encadrant l’usage légal du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles. La consommation récréative reste interdite. L’État s’efforce d’intégrer progressivement les cultivateurs dans une filière légale et contrôlée, réduisant l’informalité et améliorant les conditions économiques des régions concernées. L’histoire du kif au Maroc est une trajectoire jalonnée de tolérance millénaire, de régulations coloniales, d’interdictions décidées sous pression internationale, avant d’ouvrir la voie à une récente reconversion vers un usage intelligent, légal et encadré. Aujourd’hui, quasiment partout, le chanvre retrouve une nouvelle reconnaissance. Moins gourmand en eau, respectueux des sols, produisant graines, huile et matériaux isolants naturels, il s’affirme comme un pilier de la transition écologique. La plante interdite pour protéger des intérêts économiques puissants, cherche désormais à reprendre sa place historique et naturelle. Cette renaissance est particulièrement visible au Maroc. La surface cultivée en chanvre légal a plus que triplé en 2025 avec 4 400 hectares semés, principalement de la variété locale «baladiya», signe tangible d’un essor après des décennies d’informalité. C'est un levier de revitalisation économique pour les régions du Rif, traditionnellement dépendantes d’une économie souterraine. La légalisation adoptée en 2021 vise à canaliser une production historique vers un cadre réglementé, tout en créant une industrie à forte valeur ajoutée. Au-delà de la culture agricole, c’est toute une chaîne de transformation, de conditionnement, de certification et d’exportation qui se met en place, générant des recettes fiscales et améliorant l’attractivité du Maroc pour les investisseurs internationaux. Il ne s’agit plus seulement de cultiver du cannabis, mais de développer une industrie structurée, respectueuse de normes strictes, capable de s’imposer sur un marché mondial dynamique. Cette mutation économique est perçue comme une chance de réconcilier un secteur longtemps illégal avec les mécanismes d’une économie puissante. Les défis restent cependant nombreux, depuis la régulation stricte jusqu’à la lutte contre les détournements illicites, en passant par l’organisation des coopératives et l’adaptation fiscale. Mais le cap est clair: transformer un héritage agricole ancien en moteur de croissance inclusive et d’intégration économique durable.

Stade Moulay Abdallah prouesse architecturale et défi d’un stade moderne face aux réalités sociales 88

L’inauguration du stade du Complexe sportif Moulay Abdallah de Rabat, entièrement rénové, a marqué un moment fort d’émotion et de fierté nationale. Cadres, ingénieurs, ouvriers, artisans et techniciens ayant contribué à ce vaste chantier ont réservé un accueil chaleureux et empreint de reconnaissance à Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan. Par leurs applaudissements et leurs regards enthousiastes, ils célébraient à la fois l’aboutissement d’un projet d’envergure et leur attachement profond à une monarchie séculaire. Conçu et réalisé exclusivement par des compétences marocaines, le nouveau stade illustre une véritable prouesse en matière de modernisme, de technologie et de rapidité d’exécution, puisque sa reconstruction n’a nécessité que quelques mois. Avec son architecture audacieuse et ses équipements de pointe, l’enceinte a tout pour devenir bien plus qu’un simple lieu de football. La question de la rentabilisation d’infrastructures sportives d’une telle ampleur reste pourtant au cœur du débat. Certains redoutent qu’elles se transforment en « éléphants blancs », rappelant les critiques formulées à l’époque contre l’autoroute Rabat–Casablanca ou, plus récemment, le TGV Tanger–Casablanca. Des projets qui, après avoir été décriés, sont aujourd’hui plébiscités par la majorité de leurs anciens détracteurs. À l’international, de nombreux exemples démontrent qu’un stade peut être un moteur économique et culturel lorsqu’il est pensé comme une plateforme multifonctionnelle. Aux États-Unis, le MetLife Stadium (New Jersey) ou encore le Levi’s Stadium (Californie) accueillent aussi bien des matchs de NFL que des concerts, salons et événements d’entreprise. Le Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta, inauguré en 2017, est devenu une référence mondiale grâce à sa modularité et à son gigantesque écran circulaire. En Europe, le Tottenham Hotspur Stadium de Londres a intégré la NFL à son calendrier, en plus des concerts et manifestations diverses. Le Parc Olympique Lyonnais a été pensé comme un véritable village comprenant hôtels, commerces et espaces polyvalents. À Madrid, le Santiago Bernabéu rénové illustre la transformation d’un stade en hub économique et culturel, accueillant spectacles immersifs, expositions et événements d’envergure. Pour qu’un stade vive au quotidien, il doit s’ouvrir à des usages multiples : concerts et festivals, expositions et salons, événements d’entreprise, sports diversifiés, mais aussi tourisme grâce aux visites guidées ou aux musées. Le Complexe sportif Moulay Abdallah possède toutes les caractéristiques pour s’inscrire dans cette logique. Au-delà des grandes compétitions footballistiques prévues après 2030, cette enceinte pourrait devenir un centre névralgique de la capitale, accueillant spectacles, événements culturels et activités touristiques. Sa gestion devra être innovante, ouverte à la diversité des usages et inspirée des meilleures pratiques internationales. Ce défi n’est pas seulement celui d’un stade, mais celui de l’avenir des infrastructures sportives marocaines : les transformer en lieux de vie, génératrices de richesse et de culture, au service de la société. Le Complexe Sportif Prince Moulay Abdallah, joyau d’architecture et de savoir-faire national, a désormais entre ses murs toutes les clés pour prouver que les grands projets marocains ne sont pas des rêves coûteux, mais des leviers de modernité et de développement. Mais il y a plus urgent, et sans doute plus inquiétant. Le lendemain de l’inauguration historique, l’équipe nationale marocaine recevait au complexe son homologue du Niger. Et déjà, les premiers problèmes sont apparus. À l’issue du match, la pelouse a été envahie par une horde de spectateurs mal inspirés. L’incident, largement commenté sur les réseaux sociaux, a suscité l’indignation des citoyens. Beaucoup dénoncent ce comportement jugé irresponsable et exigent des sanctions exemplaires contre les fauteurs de trouble. Cet épisode soulève une question de fond : la conception des nouveaux stades, qui laisse un accès plus direct entre tribunes et pelouse, n’est-elle pas un pari risqué dans un contexte où la ferveur du public peut rapidement tourner à la violence ? Au Maroc, où chaque match mobilise déjà un dispositif policier conséquent, l’absence de barrières infranchissables pourrait s’avérer une erreur architecturale aux conséquences lourdes. Car si les supporters de l’équipe nationale sont généralement considérés comme dociles, qu’en sera-t-il lorsque ces enceintes accueilleront les grands clubs du Royaume, connus pour l’extrême passion souvent débordante de leurs publics ? À cela s’ajoutent des incivilités relevées et décriées en ligne : des spectateurs se ruant sur le buffet avant la mi-temps, d’autres se bousculant aux sorties mal organisées, sans compter les gradins laissés dans un état déplorable, jonchés de détritus. De quoi gâcher la fête par ceux-là mêmes qui devaient l’honorer. Ainsi, le défi à relever est double : il concerne à la fois l’excellence architecturale et technologique de l’infrastructure, mais aussi la gestion humaine et sociale qui doit l’accompagner pour que cet écrin devienne un véritable lieu de rassemblement convivial et sécurisé. La réussite du Complexe sportif Moulay Abdallah ne se mesurera pas uniquement à la qualité de ses gradins ou de sa pelouse, mais aussi à sa capacité à incarner une passion responsable, un exemple de civisme et un catalyseur d’unité nationale autour des valeurs du sport. En ce sens, ce stade ne peut être qu’un tremplin vers une nouvelle ère pour le sport marocain, une ère où modernité rime avec responsabilité, où infrastructure rime avec inclusion, et où la fête sportive toujours rester un moment de joie partagée et d’honneur collectif. **La réussite architecturale du stade Moulay Abdallah est indéniable. Mais son avenir se jouera moins dans la beauté de ses lignes que dans la discipline de ses publics et la rigueur de sa gestion. Un stade peut être un joyau national ; il ne doit jamais devenir un miroir de nos dérives collectives.** .