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Orthodontie précoce 2227

L'orthopédie dento-faciale est une spécialité qui permet de corriger les malpositions dentaires afin de retrouver une denture fonctionnelle et esthétique. L'omnipraticien est souvent la première personne à recevoir le jeune enfant en consultation dans son cabinet et peut jouer un rôle clé dans la prévention voire dans le traitement de certaines malocclusions. Prévention et interception sont les deux fondements du traitement précoce. Le traitement précoce regroupe différentes techniques permettant de limiter l’installation d’une dysmorphose, en accompagnant la croissance de l’enfant. La période de croissance doit être exploitée le plus judicieusement possible. L'os maxillaire et la mandibule sont les structures osseuses intervenantes dans notre problématique et auxquelles nous allons nous intéresser. Le maxillaire est un os d'origine membraneuse. Sa croissance se produit dans les trois dimensions de l'espace. Les maxillaires droit et gauche sont reliés entre eux par la suture intermaxillaire, qui est active jusqu’à l’âge de 14 ans chez les filles et 16 ans chez les garçons. Son expansion dans le sens transversal est étroitement liée à la fonction linguale, qui favorise l'élargissement du maxillaire en stimulant la suture intermaxillaire lors des mouvements fonctionnels. Elle est également liée à la fonction ventilatoire, qui contribue à la croissance appropriée des fosses nasales et des sinus. La mandibule est un os impair et médian qui constitue le squelette de l’étage inférieur. Sa croissance est un phénomène complexe qui se produit en 3 dimensions Elle est mixte (enchondrale et membraneuse). Elle dépend de la génétique, mais elle est également soumise à la dynamique crânienne, aux systèmes neuromusculaires et alvéolo-dentaires et aux différentes fonctions. La croissance n’est pas un phénomène régulier, elle passe par des phases d'accélération et de ralentissement de la naissance jusqu'à l'âge adulte. Les malocclusions rencontrées chez l'enfant : Dans le sens sagittal Deux types de malocclusions sont rencontrées : La mésiocclusion de l'arcade mandibulaire qui peut évoluer vers une classe III , et la distocclusion de l'arcade mandibulaire qui peut évoluer vers une classe II Dans le sens vertical, il y'a deux principales malocclusions l'infraclusion ( antérieure ou latérale ) et la supraclusion. Dans le sens transversal Les anomalies les plus fréquentes sont : L'endoalvéolie maxillaire L’endognathie maxillaire et La latérodéviation fonctionnelle Pour ce qui est d'interception c’est un acte thérapeutique simple, court dans le temps, réalisé avec ou sans appareillages, en denture temporaire ou en denture mixte. L’interception permet : D’obtenir un environnement favorable, qui permettra à la croissance de s'exprimer sans contraintes. De diminuer le degré de difficulté du cas et d'éviter son aggravation . D’améliorer les fonctions orales, de favoriser la mise en place des dents permanentes et de retrouver précocement un bon équilibre facial. La prise en charge des anomalies dans le sens transversal peut être effectuée par meulage des prématurités occlusales ou par appareillages La prise en charge par appareillages s'effectue principalement au maxillaire. - Quant à la prise en charge des anomalies dans le sens vertical : La béance antérieure c'est la malocclusion la plus associée aux troubles fonctionnels. Son traitement consiste à éliminer son étiologie fonctionnelle. Dans la majorité des cas la béance se fermera spontanément après l'arrêt de la succion digitale et de la déglutition atypique, mais parfois certains appareils fonctionnels sont nécessaires pour permettre sa fermeture. Parmi les appareillages utilisés pour traiter la béance : L’enveloppe linguale nocturne : un appareil amovible, permettant le repositionnement de la langue dans sa position physiologique. Le froggy mouth : un dispositif amovible qui se porte 15 minutes par jour, Il empêche la création d'un joint d'étanchéité labial, indispensable lors de la déglutition atypique. Il faut savoir qu’une importante supraclusion incisive peut complètement verrouiller la mandibule et bloquer toute possibilité de mouvement de propulsion. Parmi les appareillages utilisés pour éviter ce problème: La plaque palatine de Hawley avec plan de surélévation rétro-incisif, qui va permettre aux molaires temporaires d'égresser et par la suite de lever la supraclusion. - Dans le sens antéro-postérieur, on distingue 2 types d'anomalies à traiter . La distoclusion mandibulaire et la mésiocclusion mandibulaire Parmi les appareillages utilisés pour corriger la distoclusion mandibulaire : Les activateurs de classe II qui ont une action squelettique par la stimulation de la croissance mandibulaire et le freinage de la croissance maxillaire. Le propulseur à butée impose une propulsion mandibulaire par un guidage strictement mécanique et permet des mouvements mandibulaires dans toutes les directions, excepté la rétrusion. La classe III est une indication majeure d'interception orthodontique en denture temporaire. Le port de la gouttière fonctionnelle pour classe III contribue au repositionnement lingual et favorise l'établissement de la clé incisive. Il existe différents types d'éducateurs fonctionnels choisis selon l’âge de l'enfant. L'EF classe III : est spécialement dédié au traitement des pathologies de classe III de 4 à 8 ans. Les mini-plaques à ancrage osseux sont de nouveaux moyens d'ancrage qui prennent appui directement sur l’os. Elles sont utilisées dans le traitement orthopédique des dysmorphoses de classe III, afin de maximiser les effets orthopédiques et minimiser les effets dento-alvéolaires. Elles peuvent être utilisées avec des élastiques de traction intermaxillaire ou avec un masque de Delaire. En fin La coopération entre plusieurs spécialités constitue un vrai bénéfice dans la prise en charge des enfants. L'orthophoniste a un rôle dans la rééducation active des fonctions oro-faciales. Un examen chez l’ORL est indispensable dans le cadre d'une ventilation buccale, ainsi qu'un bilan pour en détecter les étiologies. Le kiné et L'ostéopathe ont un rôle important dans la rééducation fonctionnelle musculaire et articulaire de la région maxillo-faciale et cervicale ainsi que le contrôle de l'équilibre postural du patient.
Salma Daouda Salma Daouda

Salma Daouda

Médecin dentiste


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La gouvernance du sport en Afrique 1795

A chaque fois que la question du sport en Afrique est soulevée, son développement, ses réalisations, ses déboires, son ascension et le plus souvent à l’occasion de ses débâcles, la question de sa gouvernance est simultanément posée, avec ce qui s’en suit comme débats et problématique liée au concept de bonne gouvernance ; en opposition tacite à ce qui serait une mauvaise gouvernance. Ce concept de bonne gouvernance est en fait évoqué dès lors que la question à traiter est complexe et ou insuffisamment comprise. Le concept de bonne gouvernance est évoqué à chaque fois qu’il est difficile d’expliquer un résultat jugé décevant, à chaque fois que l’on cherche en fait à cacher l’incompréhension d’une situation et peut être même à dissimuler une probable incompétence à traiter d’une problématique donnée. En fait au lieu d’aller creuser et déterrer les raisons profondes, les explications plausibles, les atouts et les faiblesses du sport africain pour d’abord le comprendre et ensuite raisonner avec des données tangibles, on va se contenter au mieux de faire du benchmark, et de façon très simpliste dire que le sport africain souffre d’une seule et unique flétrissure : la mauvaise gouvernance. La question est bien plus complexe à partir même du fait que le concept sport est généralement lui-même mal défini et que le cœur des métiers du sport se trouve peu ou pas défini, peu ou pas compris et pris en compte ; il s’agit bien évidement de la performance sportive, ses déterminants et ses facteurs favorisants ou bloquants. L’Afrique, ses particularités géographiques, historiques et démographiques, ses spécificités sociologiques et politiques multiples, sont rarement prises en compte quand on évoque la question sportive. Le continent est vu comme un tout linéaire sans relief. Pour expliquer un résultat sportif, le lien est rarement fait avec un bon nombre de facteurs sou jacents voir déterminants. L’Afrique, compte tenu de la déformation de sa représentation géographique imagée, la montrant beaucoup plus petite qu’elle ne l’est en fait dans la réalité, à l’échelle du globe, est regardée exactement comme le continent européen surement beaucoup plus petit mais surdimensionné. Peu sont ceux qui évoquent les dimensions géographiques réelles de l’Afrique et ce qu'elle induit, ses diversités démographiques et ethnographiques, sa grande richesse culturelle due justement à cette diversité. Son histoire récente ayant lourdement impacté son évolution politique, la géographie des pays qui la composent, souvent incohérente ; son fonctionnement économique conséquence d’un passé colonial récent, ne sont jamais mis à l’avant et sont rarement évoqués comme des facteurs limitant ou favorisant l’évolution du sport en Afrique. Or c’est l’ensemble des ces facteurs et d’autres encore qui impactent les activités sportives africaines. D’ailleurs on ne devrait pas parler de Sport africain mais plutôt de Sport en Afrique, tellement les problématiques sont diverses d’une région à l’autre. C’est ainsi qu’il y a lieu tout d’abord, pour cerner aussi précisément que possible la question sportive en Afrique, de revenir à certains fondamentaux, de définir correctement les concepts pour ensuite pouvoir évoquer les pistes d’éventuelles meilleures politiques, meilleures gestions et peut être meilleures gouvernances. C’est sans doute l’unique voie pour entrevoir des plans de développement plus efficients. Cette approche est nécessaire et incontournable pour pouvoir échafauder et concevoir de véritables stratégies de développement, qui de surcroit, devraient s’imbriquer obligatoirement dans des stratégies globales de développement de l’humain. Aziz Daouda

Conversations et monologues 2101

Un soir, l'idée a commencé à germer... Cela faisait déjà des années que j'avais cette idée qui revenait régulièrement. Pourquoi pas un livre... ou du moins un recueil de textes?! C'est vrai, aprrès tout, pourquoi pas? Loin de moi la vie trépidante à la Indiana Jones ou à son homonyme féminine Bridget, ma vie a quand-même eu son lot de déconvenues aussi bien que d'instants de grâce qui méritent d'être partagés. Si j'écris, c'est pour que les jeunes (et les moins jeunes) demoiselles se disent "pourquoi pas?"... Inspirer une personne, la tirer vers le haut, faire en sorte qu'elle en veuille plus, plus que ce que la société veut bien lui donner comme rôle, comme place, plus que ce que son entourage veut bien lui donner comme importance... Rebattre les cartes de sa vie pour atteindre les sommets. Non, ces textes ne sont pas un énième papier de motivation à l'américaine, un enième bouquin de coaching sur comment mieux aimer ma vie, ou comment devenir quelqu'un... Non, ces textes sont des parcelles de vie racontées de manière vraie, parfois avec des mots crus. Mais ce partage peut réveiller les consciences, et créer le déclic... Donc oui, finalement, pourquoi pas un livre...