Pensez le Futur.

[Short Stories #1] "Finding the Sun of My Sky: Bloom's Journey" [1/2] 2389

Within the intricate tapestry of our vast world, a hidden sanctuary emerges—Nighthaven, an expansive and mysterious forest veiled in an impenetrable cloak of darkness. The towering timbers, reaching skyward, appear to consume light itself, casting an everlasting twilight where neither the sun's rays nor the gentle flicker of flames dare to breach. In this realm of perpetual night, its inhabitants come into being shrouded in the absence of sight. Nighthaven, a world crafted in a myriad of black hues, denies the very existence of color. Its denizens, oblivious to the visual spectrum, are born strangers to the concept of sight. In their world of four senses—touch, taste, smell, and sound—they navigate through an awareness confined by the limitations of their senses. Deprived of the gift of vision, they form mental images based on the tactile, auditory, olfactory, and gustatory dimensions of their surroundings. Here, in this secluded enclave, the canvas of perception is painted not in the vibrant strokes of color but in the subtleties of their restricted senses, creating a narrative woven in the depths of eternal night. Yet amid the prevailing shadows of Nighthaven, life unfolded in a chiaroscuro of exceptions, and there emerged Bloom, a luminous anomaly in the tapestry of monotony. The solitary scion of his lineage, his eyes bore an otherworldly luminescence, a radiant emanation that divulged his extraordinary endowment. Unparalleled among his peers, Bloom possessed the rare faculty to apprehend light itself, unraveling the ineffable intricacies—the play of shadows, the nuanced contours of moonlit silhouettes, and the elusive ballet of starlight. However, Bloom's revelation confronted a formidable resistance within the hallowed precincts of his own kin. Initially steeped in skepticism, his progenitors summarily dismissed his extraordinary visions as mere phantoms birthed from the forge of imagination. They adamantly proclaimed the nonexistence of such phenomena, driven by a latent fear of consequences yet unknown. In dread of potential ramifications, they vehemently dissuaded Bloom from sharing his unique gift, their warnings laced with the ominous threat of retribution should he defy their authoritative directive. Consequently, Bloom found himself adrift in solitude, the solitary candle flickering in the profound darkness that enveloped him. In the velvety obscurity, however, a contrasting brilliance endured—an effulgent soul named Sky, a paragon of unwavering faith in Bloom's extraordinary faculty. Though akin to the sightless denizens of Nighthaven, Sky perceived the world not through ocular perception but through the luminosity residing within her heart. Persistently beseeching Bloom to articulate his visual marvels, she regarded his narratives not as mere tales but as resplendent tapestries woven from the uncharted hues of the unseen. Thus, Bloom spent the entirety of his childhood years regaling Sky with the enigmatic wonders that unfolded before his unique gaze, the duo carving out a sanctuary of shared illumination in the all-encompassing murk of their world. As the years passed, Bloom's abilities continued to evolve. His descriptions of the world gained depth and nuance, revealing the beauty that eluded the senses of his fellow inhabitants. Sky, in turn, became a conduit for this hidden world, translating Bloom's visions into a language of emotion and imagination that resonated with the hearts of those who listened. In the shroud of night, Bloom discerned a distant enchantment bathed in an unfamiliar radiance, a luminosity that eluded his grasp. He attempted to articulate this elusive spectacle, likening it to the gentle glow of moonlight yet marked by a luminosity distinct and enigmatic, as if the very essence of radiance had taken on an unfamiliar form.
Fatima Zahra  EL hajji (Tima EL)

Fatima Zahra EL hajji (Tima EL)

Choose peace, love yourself, keep smiling :) Life is only a short trip. Enjoy it.


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La faille sacrée 8

Si je suis ici, vivante et tangible sur cette Terre, c’est bien parce que je suis une créature, un être humain. C’est ainsi que j’ai été façonnée, avec toute la complexité, la fragilité et la grandeur que cela implique. Comprendre ce qu’est l’être humain c’est en réalité tenter de me comprendre moi-même au plus profond. Car en chacun de nous résonne cette même nature humaine, un mélange de chair, d’âme et de conscience. Selon les traditions religieuses, Dieu aurait créé l’homme à son image lui insufflant une essence divine. Dans le Coran, la sourate Sâd (38), versets 71-72, relate : « Je vais créer d’argile un être humain. Quand Je l’aurai bien formé et lui aurai insufflé de mon esprit, jetez-vous devant lui prosternés. » La Bible, dans le livre de la Genèse (1:26-27), évoque aussi cette création : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » Et pourtant, paradoxalement, cette créature porteuse de lumière est aussi capable d’ombres terribles. Sans détailler les horreurs que l’homme peut commettre, nous savons qu’il est capable du pire. Comment un être doté de conscience, d’un souffle divin même peut-il devenir l’ombre de ce qu’il est ? Je me tourne alors vers un verset qui me passionne. Tiré du Coran, sourate Al-Baqara (30). Avant même de créer Adam, Dieu annonce son projet aux anges, qui s’étonnent : « Vas-Tu mettre sur terre celui qui sèmera le désordre et répandra le sang alors que nous, nous te sanctifions et te glorifions ». Les anges, créatures de lumière et d’obéissance, ne saisissent pas cette contradiction. Et pourtant, Dieu créa l’homme. Pourquoi Dieu choisit-Il de créer un être à la fois si parfait dans son origine et si imparfait dans ses actes ? Est-ce un acte de confiance divine en sa capacité à évoluer, à apprendre, à réparer ? Ce paradoxe, certains y voient une faille. Si Dieu est parfait, pourquoi le mal existe-t-il ? Le philosophe Épicure, déjà au IIIe siècle av. J.-C., posait la question : « Dieu veut-il empêcher le mal, mais ne le peut pas ? Alors il est impuissant. Dieu le peut-il, mais ne le veut pas ? Alors il est méchant. Dieu le peut-il et le veut-il ? Alors d’où vient le mal ? » Mais des voix spirituelles comme celle de Rûmî nous offrent une autre lecture. Pour lui, Dieu est un artiste. Le mal tout comme le bien participe à son œuvre. « Le mal aussi vient de lui… Ce don du mal est en soi une preuve de sa perfection… Les peintures laides comme les belles témoignent de sa maîtrise. » Rûmî affirme que dans la création, il n’y a ni mal ni bien absolu. Tout participe à la révélation divine. Dieu seul en tant qu’unité transcende les opposés. Il est la coïncidence des contraires. « Les opposés qui semblent en lutte sont en réalité unis et agissent en harmonie. »(Mathnawi) Un autre maître spirituel, Frithjof Schuon, explique que même le mal manifeste l’infinitude du possible. Il appelle cela « la possibilité de l’impossible ». Dans cette vision, Dieu n’est pas absent du mal mais il l’encadre. Il en fait un révélateur, un contraste qui fait ressortir la lumière. Une parole mystique dit : « J’étais un trésor caché, et j’ai désiré être connu. J’ai donc créé la création afin d’être connu. » Cela signifie que Dieu, invisible et mystérieux a voulu se révéler. L’univers, les êtres, la vie ne sont pas là pour lui, mais pour que nous puissions le découvrir, le reconnaître. À travers tout ce qui existe, Dieu se donne à voir, non pour sa propre gloire, mais pour que nous puissions grandir en connaissance de lui. Chaque être, conscient ou non est une manifestation de Dieu. « Tous les hommes, jour et nuit, manifestent Dieu, certains en sont conscients d’autres non. » (Fîhi mâ fîhi) Et pourtant, nombreux sont ceux qui diront le mal vient de Satan. Le Coran décrit cet instant-clé. Dieu crée Adam d’argile, ordonne aux anges de se prosterner. Tous obéissent, sauf Iblis. Il refuse, méprise cette création : « Je suis meilleur que lui, tu m’as créé de feu, et tu l’as créé d’argile. » (Sourate Sâd) Ce refus n’est pas qu’un acte de désobéissance. C’est un rejet de la nature humaine. Un déni de sa valeur. Satan devenu l’adversaire et se jure de prouver que l’homme ne mérite pas cet honneur. Il le tente, le détourne espérant le faire chuter. Mais peut-être faut-il aller plus loin. Et si l’adversaire n’était pas toujours extérieur ? Ibn Arabi l’exprimait ainsi : « Celui qui se connaît lui-même connaît son Seigneur. » L’homme est un miroir du divin, voilé par son ego, son nafs, cette part basse de l’âme qui l’éloigne de sa propre lumière. Rûmî, encore lui, disait que le vrai combat se joue à l’intérieur. Iblis, aveuglé par l’orgueil, n’a vu que l’argile. Il a méprisé le souffle divin. Il n’a pas cru en cette lumière capable de transcender l’instinct. Et peut-être que le véritable piège, c’est ça : accuser Satan… alors que bien souvent, c’est notre propre cœur qui nous égare. Il y a en nous une force capable d’un amour immense, mais aussi d’un déni glacial. Une lumière mais aussi une ombre. Il faut parfois craindre sa propre âme plus que n’importe quel démon. Et si je me pose toutes ces questions, sans toujours trouver de réponse, c’est parce qu’au fil de ma vie bien que courte, j’ai vu des choses. J’ai croisé une humanité lumineuse, rayonnante, aimante, mais aussi sa face sombre, violence, cruauté, indifférence. Parfois, j’ai vu les deux dans un même regard, un même geste. Je ne prétends pas toujours comprendre, ni avoir toutes les réponses. Parfois c’est dans l’acceptation du mystère que naît la paix. Mais je me demande, qu’est-ce qu’être humain au fond ? Peut-être que c’est justement cette tension entre lumière et obscurité. Cette imperfection, ce déséquilibre constant et ces forces contraires qui cohabitent en nous. Ce paradoxe vivant. Le combat du bien contre le mal, n’est-ce pas avant tout un combat intérieur ? Un théâtre invisible où se rejouent sans cesse les mêmes choix ? L’homme est à la fois son propre ennemi et sa propre raison d’espérer. C’est dans cette lutte intime cette confrontation avec soi-même, que réside peut-être la vraie nature humaine. Alors, je m’adresse à l’univers À cette force mystérieuse qui a tout façonné Je lui murmure combien l’être humain m’apparaît à la fois parfait et imparfait un paradoxe vibrant, une faille sacrée Je lui confie mon émerveillement ma confusion Et peu à peu je comprends un peu mieux ce que veut dire ce souffle divin qui anime toute chose.

Test souvenirs 25

Test souvenirs Rappelles toi de ce jardin De ses roses et ses jasmins Rappelles toi de notre balade autour du lac De nos rires sous la pluie et ses flaques Rappelles toi de nos vacances De nos musiques et nos danses Rappelles toi de nos victoires De nos défaites et nos déboires Rappelles toi de la Seine et de la Loire De nos promenades chaque soir Rappelles toi de nos rêves et nos cauchemars De nos douces nuits et de nos veillées si tard Rappelles toi de nos sorties nocturnes Et de nos escapades diurnes Rappelles toi de notre passé composé Et de notre train de vie surdosé Rappelles toi des vagues et de la plage Et de notre marche le long du rivage Rappelles toi du facteur et de mes écrits De mes rires et de mes cris Rappelles toi de la couleurs de mes yeux Du soleil radieux et du bleu des cieux Rappelles toi de nos études de médecine De l'anatomie et de la pénicilline Rappelles toi de nos blagues De nos tours joués et de nos gags Rappelles toi du printemps Des hirondelles et des passes-temps Rappelles toi de nos orages De nos colères et outrages Rappelles toi de l'école Des piquets et des colles Rappelles toi du lycée Des pantalons pattes d'éléphants et jupes plissées Qui faisaient carton Rappelles toi de la fac Des partiels et du track Rappelles toi de l'été et des petits jobs Des grandes chaleurs et quand je tu me snobe Rappelles toi de l'automne Et des airs qu'on fredonne Rappelles toi de la première cigarette De la fumée qu'on chassait de la maisonette Rappelles toi de la première idyle Chez la vieille Odile Rappelles toi de nos conneries Des bêtises et Âneries Rappelles toi de nos courses effrénées Des klaxons et des sirènes qu'on actionnait Rappelles toi quand on buvait du bourbon Et que devant les flics on soufflait dans le ballon Si tu te rappelles de tout ça Et que tu souris déjà C'est que tu as la mémoire claire Et que tu n'as pas Alzeihmer Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont réservés