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KTB Darija... 1634

Qyas KtbDarija : Projet pour un Double Standard pour l'Ecriture de l'Arabe Marocain ou Darija a été publié par Tariq Daouda et Nassim Regragui. KtbDarija est un projet initié en 2008 visant à normaliser l'Arabe Marocain www.ktbdarija.com [email protected] 27 septembre 2012 1- Résumé Grâce à internet, la Darija, langue parlée par la quasi-totalité des marocains, est devenue en peu de temps l'une des langues les plus écrites par ceux-ci, paradoxe intéressant pour une langue jusqu'alors essentiellement orale. Ce vecteur visiblement essentiel de la culture marocaine s'arme de plus en plus comme moyen de communication et d'expression. Mais malheureusement, ses apparitions écrites en dehors de la toile restent encore timides, et pour cause : Il n'existe à ce jour aucune norme officielle écrite de la Darija. Le but de ce dossier est donc de proposer une norme d'écriture pour la Darija, qui soit un outil puissant de développement durable pour le Maroc. Un outil qui soit non seulement adapté à sa grammaire et sa phonologie mais qui permette également de combattre l'analphabétisme, d'augmenter l'efficacité du système scolaire marocain, qui réponde au impératifs d'informatisation et d'ouverture vers l'extérieur, tout en restant en accord avec l'histoire, le patrimoine culturel et les réalités sociales du Maroc. §§§§§§§§§§§§§ Voici la table des matières de cette étude extrêmement bien documentée. Si vous êtes intéressés et si vous voulez comprendre davantage l'approche et son extrême importance consultez le site ktbdarija.com. §§§§§§§§§§§§§§ 2- Table des matières 1 Introduction 5 2 Pourquoi une nouvelle façon d'écrire 9 2.1 Le cas de l'écriture Arabisante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 2.2 Le cas de l'écriture francisante ou francisée . . . . . . . . . . . . . . . 10 2.3 Le cas de l'écriture alphanumérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 3 La Démarche : Les Exigences Génératrices 13 4 Les alphabets 15 4.1 Les phonèmes issus du français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 5 Les Règles D'Écriture 21 5.1 Règles génératrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 5.2 Les règles gages de la pérennité du standard . . . . . . . . . . . . . . . . 21 5.3 Les Règles Pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 5.3.1 Règles générales du standard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 5.3.2 Règles spécifiques à l'écriture arabe . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 5.3.3 Règles spécifiques à l'écriture latine . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 5.3.4 Des variantes régionales : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 5.3.5 Réhabilitation du vocabulaire, et introduction de mots étrangers . 23 6 Claviers : 25 7 Conclusion : 27 8 Annexe 1 : Entretien réalisée le 23 Novembre 2010 par Giosella Licata dans le cadre de sa Maîtrise en Dialectologie Arabe à l'Université de Rome. 29 8.1 Quand est née ktbdarija.com? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 8.2 Pourquoi avez vous choisi comme titre du site ktbdarija? . . . . . . . . . 29 8.3 A qui votre site s'adresse t-il? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 8.4 Qui a eu l'idée de ce site et pourquoi? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 8.5 Quelle est la structure de votre site? Quelles sont ses sections? . . . . . . 30 8.6 Pourquoi vous avez choisi comme langue de communication l'arabe dialec- tal marocain? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
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Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Football féminin marocain : Quand l’espoir se heurte au plafond de verre 76

Pour la deuxième fois consécutive, la sélection féminine de football du Maroc s’est inclinée en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, pourtant les deux fois organisée au Maroc. La seconde défaite n’a pas l’air de passer, ravivant chez les supporters une profonde frustration et suscitant des débats animés dans tout le pays. Cette défaite, survenue cette fois face au Nigeria après un précédent revers contre l’Afrique du Sud, met en lumière des enjeux complexes, bien au-delà du terrain de jeu. L’entame de la finale a été plutôt fantastique. L’équipe nationale marocaine, développant un jeu chatoyant et efficace, se retrouve à mener deux buts à zéro à la mi-temps devant des Nigérianes plutôt perdues sur le terrain, tant les Marocaines étaient adroites et appliquées. Elles se feront hélas rattraper. L’engouement populaire suscité par le parcours des Lionnes de l’Atlas contraste brutalement avec l’amertume de la défaite en finale. Pour de nombreux observateurs, cet échec ne relève pas de la simple malchance. Plusieurs voix, expertes ou anonymes, avancent des explications diverses qui alimentent le débat. Le choix tactique de l’entraîneur est mis en cause. Nombreux sont ceux qui estiment que la seconde mi-temps contre le Nigeria a révélé un manque d’inspiration et de réactivité, donc de compétence, notamment à travers des changements tardifs, incapables de relancer dynamiquement l’équipe alors que la partie semblait échapper aux Marocaines. Ces décisions techniques, bien qu’elles ne soient pas seules responsables du résultat, ont déclenché une vague de critiques sur la gestion du banc et l’adaptabilité aux aléas du match. Pêle-mêle, on évoque la moyenne d’âge des joueuses, sans doute trop élevée: 31 ans. À cet âge, à moins d’être dotée de qualités physiques, techniques et mentales exceptionnelles, il est difficile de tenir 90 minutes, surtout après avoir enduré 120 minutes et les tirs au but quelques jours auparavant. On évoque également la dimension sentimentale dans le choix de certaines joueuses, convoquées pour faire plaisir à d’autres. On parle aussi du déploiement de certaines joueuses qui n’auraient pas été placées à leurs postes habituels. Bref, de nombreux points de vue convergent majoritairement vers la responsabilité de l'encadrement technique. À cela s’ajoute la question de la condition physique. Plusieurs analystes et supporters pointent du doigt une préparation physique insuffisante, se traduisant par une baisse d’intensité et de lucidité dans les moments clés de la rencontre. Face à des adversaires réputées pour leur puissance athlétique et leur capacité à maintenir un haut niveau d’exigence pendant 90 minutes, ce déficit s’est révélé fatal. En vérité, la préparation physique est un processus long qui ne peut pas véritablement se travailler en équipe nationale, par manque de temps. Cela se fait principalement dans les clubs, qui disposent des joueuses toute la saison. En sélection le préparateur physique ne fait que de l'entretien et encore. Cependant, l’analyse ne s’arrête pas au simple aspect sportif. Tout au long du tournoi, le sentiment d’avoir été lésé par l’arbitrage a été manifeste. Certains allant jusqu’à parler de « vol » ou d’injustice systémique à l’encontre du Maroc. Le fameux penalty litigieux, sifflé puis finalement annulé pour des raisons obscures, conforte ce sentiment. Voulait on un X titre pour le Nigéria à tout prix? Les réseaux sociaux, véritable caisse de résonance des émotions populaires, se sont immédiatement embrasés après la finale. Les critiques se sont multipliées à l’égard de la fédération et de son président. Certains internautes l’accusent de ne pas avoir su imposer l’autorité du Maroc dans son propre stade, d’autres pointent une gestion éloignée des attentes des supporters, bercés d’espoirs par les progrès récents du football féminin national. On assiste depuis à une polarisation des débats. D’un côté, une frange du public qui, légitimement déçue, réclame des comptes, appelle à des changements radicaux dans la gestion de l’effectif. Elle rappelle que c’est le même entraîneur qui a conduit l’équipe à gagner en aller et qui a perdu au Maroc la qualification aux Jeux Olympiques contre la Zambie. De l’autre, des défenseurs de la direction actuelle soulignent le chemin parcouru, insistent sur la nécessité de stabilité et mettent en garde contre les jugements à l’emporte-pièce, évoquant le palmarès éloquent du coach espagnol. Ils rappellent en excuse que le Nigeria a 10 titres africains et un quart de finale de Coupe du monde à son actif et que par le passé on ne pesait pas lourd devant. Si la Fédération Royale Marocaine de Football a réussi à placer le football féminin sur la carte continentale, alors qu'il n'existait pas voilà peu de temps, le passage du rêve à la consécration reste semé d’embûches. Désormais, il apparaît urgent de tirer les enseignements, tant sur le plan technique que structurel, d’autant plus que sous peu, le tournoi aura de nouveau lieu au Maroc et qu’il sera, selon la nouvelle formule, qualificatif pour la Coupe du Monde prévue au Brésil en 2027. Va-t-on garder le même staff malgré tout et un effectif avec une moyenne d’âge ne permettant pas de tenir les sept rencontres d’une CAN et d’aller loin en Coupe du Monde ? Quoique prématuré, il serait peut-être judicieux d’évaluer rapidement la stratégie d'un football féminin entièrement supportée par la fédération à hauteur de 1,2 million par équipe, ce qui est très conséquent comparé ce montant à d’autres équipes dans d’autres sports. Les clubs font-ils le travail convenablement afin de ne pas dilapider l’argent pour un rendement quasi nul au niveau des équipes nationales? La priorité devrait porter sur l’amélioration de la détection et de la préparation physique, l’élargissement du vivier de joueuses professionnelles et l’élévation du niveau d’exigence en Botola. Parallèlement, un effort de communication et de dialogue avec les supporters semble indispensable pour restaurer un climat de confiance, apaiser les tensions et favoriser une mobilisation collective autour des prochaines échéances. La lecture du message de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, à l'équipe, doit être double. Oui, effectivement, l’équipe et son staff sont à féliciter pour le parcours, mais le message Royal est également un avertissement quant aux attentes pour la suite. Et dans la suite, il y a les autres compétitions footballistiques que le pays s’apprête à accueillir. Le football féminin marocain vit un moment charnière. Entre le mérite des parcours réalisés et la nécessité de franchir un nouveau palier, le défi reste immense. Mais l’histoire du sport est faite autant de revers que de résilience. L’essentiel réside peut-être dans la capacité des porteurs de ce projet à transformer cette frustration actuelle en un moteur pour l’avenir, afin que l’espoir soulevé par ces finales, bien que douloureuses, se transforme enfin en victoire accomplie.