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Comment pratiquer une agriculture qui consomme moins d’eau ? 2512

L’industrie agroalimentaire représente environ 70 % de la consommation d’eau douce. Dans un climat de plus en plus incertain et avec une population en croissance constante, l’augmentation prévue de la pénurie d’eau aura des effets mondiaux sur la production alimentaire. Voici quelques innovations agricoles qui visent à minimiser le gaspillage d’eau agricole. Des solutions agricoles pour réduire la consommation d’eau Partout dans le monde, scientifiques et chercheurs travaillent à développer des solutions intelligentes pour réduire la pénurie d’eau. L’Institut européen d’innovation et de technologie, par exemple, a lancé une initiative visant à trouver des solutions à la pénurie d’eau, en mettant particulièrement l’accent sur l’Europe du Sud. Voici quelques solutions pour réduire la consommation d’eau en agriculture : Systèmes d’irrigation de haute technologie La numérisation est de plus en plus intégrée aux systèmes agricoles. Certaines entreprises permettent aux agriculteurs de prendre des décisions fondées sur des données et de réduire leur consommation d'eau jusqu'à 30 % grâce à des capteurs d'humidité du sol. L'entreprise italienne Bluetentacles permet aux agriculteurs d'irriguer les champs uniquement lorsque cela est nécessaire, grâce aux données sur le climat et l'humidité du sol. Un système similaire a également été développé par la startup espagnole BioAgro, qui a créé une plateforme d'irrigation intelligente utilisant une technologie à faible coût basée sur les informations obtenues par des capteurs. Les capteurs calibrent l'humidité du sol et permettent l'irrigation automatique et l'application d'engrais uniquement lorsque les cultures en ont besoin. Ces plateformes pourraient également fournir aux agriculteurs des prévisions et des alertes sur les conditions susceptibles de menacer les cultures, afin qu’ils puissent agir en temps opportun. Systèmes d’irrigation goutte à goutte pour les régions les plus pauvres Dans les régions les plus pauvres, certaines des solutions les moins chères et les plus pratiques pour économiser l’eau sont les systèmes d’irrigation goutte à goutte, qui utilisent une irrigation fréquente en petites quantités ciblées. Ces systèmes consistent à creuser des tuyaux sous terre et à ouvrir de minuscules trous dans les tuyaux près des racines des plantes, garantissant ainsi une perte minimale d'eau par évaporation dans l'air. Les tuyaux sont ensuite ouverts fréquemment et à intervalles rapprochés pour fournir de l'eau aux plantes au niveau de la zone racinaire, là où elles en ont besoin. Selon certaines études, les systèmes d'irrigation goutte à goutte ont été utilisés avec succès dans les zones arides et les régions semi-arides pour la production maraîchère, les cultures fourragères et l'entretien des arbres. Stocker l'eau dans les régions sèches Dans les régions sèches, le stockage intelligent de l’eau est également très important. Cet objectif vise à garantir que chacun ait accès à une alimentation saine et de qualité afin de pouvoir mener une vie saine. Ceci est réalisé en capturant l’eau de pluie lorsqu’elle est disponible et en aidant les agriculteurs à la canaliser efficacement vers des réservoirs ou des réservoirs de stockage pour les utiliser lorsque le temps est plus sec. Recyclage des eaux usées Pour mieux gérer les eaux usées, les systèmes captifs italiens éliminent les polluants des eaux usées à l'aide de nanoparticules magnétiques dotées d'un noyau ferromagnétique et d'un revêtement externe. Le système peut éliminer sélectivement différents types de polluants des eaux usées, allant des hydrocarbures et des composés organiques aux métaux. Cela permet de recycler les eaux usées avec une réutilisation potentielle en agriculture. Aquaponie : combiner les techniques agricoles L’aquaponie offre une solution fascinante à la pénurie d’eau. Ce système résulte de la combinaison de l'aquaculture (la pratique de la pisciculture) et de l'hydroponie (la culture de plantes dans de l'eau sans sol). Dans certaines fermes intégrées, ces systèmes peuvent réduire la consommation d'eau de 90 % par rapport à l'agriculture traditionnelle. Agriculture régénérative (ou permaculture) : se concentrer sur le sol Pour s’adapter au changement climatique et réduire en même temps les émissions de gaz à effet de serre (GES), chercheurs, experts et agriculteurs explorent désormais « l’agriculture régénérative », une manière de cultiver des cultures visant à accroître la biodiversité, enrichir les sols, améliorer les bassins versants et améliorer la santé du bétail et de la faune. En se concentrant principalement sur la santé des sols plutôt que sur les graines semées, l’agriculture régénérative promeut un système dans lequel « la santé du sol, des plantes, des animaux et des humains est une et indivisible ». On pense également que cette vision plus circulaire et holistique de la production aide les cultures et les champs à devenir plus résilients dans des conditions stressantes, en particulier pendant les sécheresses. Tandis que les agriculteurs utilisent les dernières technologies pour éviter de gaspiller l’eau, nous pouvons également modifier nos habitudes alimentaires pour réduire une partie de notre empreinte hydrique. On pourrait par exemple réduire la consommation de viande (la production de viande est très consommatrice d’eau) et privilégier les aliments ayant une empreinte eau plus faible. Éviter le gaspillage alimentaire contribuera également à éviter le gaspillage d’eau – une bonne règle de base pourrait donc être d’acheter uniquement ce que nous pouvons raisonnablement consommer. En fin de compte, nos croyances et notre état d’esprit influenceront notre comportement – il est donc utile de se rappeler que chaque goutte d’eau compte.
Othmane Ibn Ghazala Othmane Ibn Ghazala

Othmane Ibn Ghazala


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Un Triptyque Historique : Comment le Maroc, l'Espagne et le Portugal Forgent le Succès de la Coupe du Monde 2030 53

L'attribution de l'organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030 au trio inédit formé par le Maroc, le Portugal et l'Espagne marque l'ouverture d'un nouveau chapitre dans l'histoire des relations internationales et sportives. L'organisation conjointe de cet évènement consacre une dynamique sans pareil, engageant les trois nations dans une coopération triangulaire dont l'efficacité sera le marqueur décisif du succès de cet événement planétaire. Ce partenariat trilatéral transcende la simple collaboration logistique pour devenir un véritable levier de développement stratégique. La question n'est plus de savoir si les relations bilatérales sont prêtes, mais comment leur intégration en un cadre trilatéral renforcé garantira la réussite d'un méga-événement appelé à relier, pour la première fois, deux continents par le biais du sport. Les liens historiques et la proximité géographique confèrent aux relations entre ces trois partenaires un terreau propice à une intensification remarquable. L'annonce de leur candidature tripartite a, de fait, propulsé la nécessité d'une coordination harmonisée dans les domaines logistiques, économiques et sécuritaires au rang d'impératif stratégique I. Les Fondations Politiques et Économiques de la Coopération Renforcée L'alignement autour du projet 2030 n'est pas fortuit ; il s'ancre dans des considérations politiques et économiques profondes qui mutualisent les intérêts des trois pays. • L'Impératif de la Convergence ne souffre aucune ambivalence : l'Espagne et le Portugal, tout en s'inscrivant dans le cadre structurel de l'Union européenne, reconnaissent au Maroc le statut de partenaire stratégique incontournable, véritable porte d'entrée et pivot vers le continent africain. Cette dynamique n'est pas unilatérale ; le Royaume consolide, par cette même alliance, son ancrage eurafricain avec une netteté accrue. L'échéance du Mondial, loin d'être une simple contrainte calendaire, agit comme un puissant levier, forçant l'accélération — jugée souvent trop lente — des processus de convergence réglementaire, douanière et sécuritaire entre les trois capitales. Surtout, la volonté politique affichée au sommet — symbolisée par le suivi direct de Sa Majesté le Roi Mohammed VI des engagements marocains — s'érige en catalyseur décisif, garantissant l'établissement d'une ligne directrice unifiée et pérenne, même face aux contingences et aux fluctuations des majorités au sein des échiquiers politiques des États alliés. • La Mutualisation des Investissements et des Retombées : Sur le plan économique, le Mondial représente une opportunité sans précédent de dynamiser le commerce et l'investissement. Les accords trilatéraux influencent directement la planification des grands travaux : il ne s'agit plus de construire des infrastructures isolées, mais des réseaux intégrés (ports, liaisons aériennes, potentielles liaisons ferroviaires à grande vitesse) pensés pour l'interopérabilité. L'harmonisation des offres touristiques et des régimes fiscaux incitatifs pour les sponsors et les investisseurs est cruciale pour maximiser les retombées partagées. La réussite de la coordination dans les domaines logistiques, économiques et sécuritaires ne sera pas qu'un simple indicateur de performance ; elle sera le symbole d'une capacité collective à gérer un événement complexe à l'échelle transcontinentale. II. Gérer les Complexités : Les Défis du Codéveloppement Un événement de cette ampleur, opéré par trois États souverains, engendre naturellement des frictions et des défis de coordination qui nécessitent une gestion diplomatique et technique de premier ordre. • Le Défi de la Sécurité Globale et du Transport Intégré : Le premier obstacle est la création d'un espace sécuritaire unifié pour les millions de supporters en mouvement. Cela exige le partage d'informations en temps réel, la coordination des forces de l'ordre et l'harmonisation des protocoles d'urgence. Parallèlement, le système de transport doit être pensé comme un réseau unique. L'acheminement des équipes et des supporters entre l'Europe et l'Afrique doit être fluide, fiable et écologique, nécessitant des investissements ciblés dans les capacité d'accueil aéroportuaires et les dessertes maritimes. • Le Vecteur Culturel et Civilisationnel : Au-delà du sport, le Mondial est une plateforme diplomatique. Le défi secondaire, mais fondamental, est de dépasser la simple organisation technique pour présenter un modèle idéal de coexistence interculturelle. Le Maroc, l'Espagne et le Portugal doivent investir dans la promotion de leurs patrimoines croisés, consolidant les valeurs de paix et de respect mutuel. Cela implique la qualification des institutions nationales non seulement en logistique, mais aussi dans la gestion des publics et l'interaction médiatique mondiale, afin d'éviter les pièges d'une couverture fragmentée ou sensationnaliste. III. L'Influence Structurante des Accords Bilatéraux sur la Logistique L'influence des accords existants entre les trois pays est vitale pour le développement des infrastructures. L'étape actuelle est caractérisée par une forte attente des secteurs privés et des observateurs sportifs, qui guettent l'accélération concrète des chantiers. L'efficacité globale de l'opération, que l'on considère la phase pré-événementielle, l'exécution pendant le tournoi ou le legs post-réalisation, repose intégralement sur la solidité de l'engagement triangulaire. La transformation des infrastructures, des stades aux centres de formation et aux zones d'accueil, doit être menée dans un esprit d'alignement normatif. En conclusion, la Coupe du Monde 2030 n'est pas une simple somme de trois organisations nationales ; c'est un projet de co-développement stratégique. Les relations historiques et solides unissant le Royaume du Maroc, le Portugal et l'Espagne, amplifiées par une volonté politique constante et de haut niveau, constituent l'élément décisif pour transformer cette candidature en un succès retentissant, offrant au monde un précédent d'intégration réussie entre deux rives.