Elections sud-africaines: changement ou continuité...
C’est acté, l’ANC a beaucoup perdu lors des élections sud-africaines de 2024, contrairement à toutes celles d’avant où elle trônait sans rivalité notoire.
La rente mémorielle et le populisme au goût de luttes contre toutes sortes de chimères, les promesses, jamais tenues par ailleurs, n’ont plus suffit pour amadouer les masses et les faire voter pour ceux qui aujourd’hui sont plutôt tenus pour être responsables de ce que bon nombre de sudafricains ressentent comme une trahison.
Les résultats confirment aujourd’hui la débâcle du parti au pouvoir depuis Mandela.
L’ANC de Ramaphosa est toujours le premier parti du pays certes mais il est lourdement sanctionné avec seulement 40% des votes. C’est une perte sèche de 17 points par rapport aux élections de 2019.
Celles-ci annonçaient déjà la débâcle d’aujourd’hui.
Pour les africains du sud. Les résultats des élections de 2019 étaient déjà une sorte d’alarme…Mais cela n’a pas suffi pour le réveil attendu, pour une prise de conscience que quelque chose devait changer.
De ce fait les élections législatives sud-africaines de cette année resteront dans les annales politiques du pays, certains interprétant les résultats comme étant l’expression d’un ras le bol du système politique imposé depuis 1994 par l’ANC.
Les résultats aujourd’hui obtenus imposeraient une cohabitation et c’est plutôt inédit, l’ANC ayant gouverné sans partage depuis1994.
La question et de savoir avec qui elle va s’opérer cette coalition ?
Beaucoup pencheraient à penser qu’elle se fera avec Zuma ; multi récidiviste moult fois condamné, il a su aller reprendre en main et raviver les nostalgiques de la lutte à savoir le bras armé de l’ANC…Umkhonto we Sizwe…dit MK. Ce "nouveau parti" a réussi à glaner 14.9 % des voix, se plaçant à la troisième place.
S’il ralliait l’ANC cela donnerait en fait au même parti, avec ces deux mouvances, une majorité confortable d’un peu plus de 55%, soit un score assez proche de celui de l'ANC en 2019 qui était de quelques 57%.
Si cette coalition se faisait, alors l’Afrique du Sud n’aura pas changé et l’ANC aura cinq années soit pour réformer le pays et le remettre sur les rails, soit pour l’enliser davantage dans les problématiques économiques et sociales. Les séparatistes de la région du Cap qui estiment que le pays ne peut pas être sauvé auraient davantage possibilité de se faire entendre.
Les scandales de corruption du parti au pouvoir avec tout récemment celui de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula ont certes pesé mais pas au point d’apporter un changement radical.
Jacob Zuma président de 2009 à 2018, jugé coupable est aujourd’hui de retour par la fenêtre avec le soutien de la branche armée de l’ANC… C’est dire qu’une partie de la société n’est point sensible au scandale et vote par appartenance plutôt que pour le respect de la moralité, quand il s’agit d’exercice du pouvoir.
Cyril Ramaphosa, président sortant est plutôt certain, selon ses dires, d’obtenir la majorité car il voit mal l’ensemble des oppositions se mettre du même côté et refuser la majorité à l’ANC. C’est dire que rien ne va changer dans les faits.
La question est alors de savoir si cette nouvelle situation de coalition va trouver les bonnes réponses pour la question du chômage endémique par exemple ?
Le taux de participation de l’ordre de 60% sur les 27 millions de personnes appelées aux urnes est quasiment le plus bas depuis le début de l’expérience politique actuelle du pays arc en ciel. C’est un autre indice de désamour entre les 62 millions d’habitants et leur modèle politique qui ne les rassure plus pour leur avenir. La fuite du capital vers les pays limitrophes est un gros indice de ce désamour.
Les jours à venir risquent d’apporter leur lot de surprises mais seront-elles de tailles à surprendre vraiment ?
Voici les résultats définitifs de ces élections
• ANC 40.18,
• Alliance démocratique (DA) 21.82
• Umkhonto we Sizwe (MK) 14.59
• Combattants pour la liberté économique (EFF) 9.49
• Parti Inkhata de la liberté (IFP) 3.86
• Alliance patriotique (PA) 2.06
• Front de la liberté (VF) 1.36
• ActionSA 1.18
• Parti chrétien démocrate africain (ACDP) 0.60
• Mouvement démocratique uni (UDM) .049
Vous aurez remarqué que trois partis sur les 10 ayant obtenu des voix, ont le mot liberté dans leurs appellations et que trois se revendiquent démocrates…Ce ci en dit long sur les attentes de ce peuple sud-africain et sur ses rêves.
Dans tous les cas, ces élections auront un impact sur l'histoire du pays et des répercussions sur l'ensemble du continent. L'Afrique du Sud est actuellement la deuxième économie d'Afrique.
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C’est acté, l’ANC a beaucoup perdu lors des élections sud-africaines de 2024, contrairement à toutes celles d’avant où elle trônait sans rivalité notoire.
La rente mémorielle et le populisme au goût de luttes contre toutes sortes de chimères, les promesses, jamais tenues par ailleurs, n’ont plus suffit pour amadouer les masses et les faire voter pour ceux qui aujourd’hui sont plutôt tenus pour être responsables de ce que bon nombre de sudafricains ressentent comme une trahison.
Les résultats confirment aujourd’hui la débâcle du parti au pouvoir depuis Mandela.
L’ANC de Ramaphosa est toujours le premier parti du pays certes mais il est lourdement sanctionné avec seulement 40% des votes. C’est une perte sèche de 17 points par rapport aux élections de 2019.
Celles-ci annonçaient déjà la débâcle d’aujourd’hui.
Pour les africains du sud. Les résultats des élections de 2019 étaient déjà une sorte d’alarme…Mais cela n’a pas suffi pour le réveil attendu, pour une prise de conscience que quelque chose devait changer.
De ce fait les élections législatives sud-africaines de cette année resteront dans les annales politiques du pays, certains interprétant les résultats comme étant l’expression d’un ras le bol du système politique imposé depuis 1994 par l’ANC.
Les résultats aujourd’hui obtenus imposeraient une cohabitation et c’est plutôt inédit, l’ANC ayant gouverné sans partage depuis1994.
La question et de savoir avec qui elle va s’opérer cette coalition ?
Beaucoup pencheraient à penser qu’elle se fera avec Zuma ; multi récidiviste moult fois condamné, il a su aller reprendre en main et raviver les nostalgiques de la lutte à savoir le bras armé de l’ANC…Umkhonto we Sizwe…dit MK. Ce "nouveau parti" a réussi à glaner 14.9 % des voix, se plaçant à la troisième place.
S’il ralliait l’ANC cela donnerait en fait au même parti, avec ces deux mouvances, une majorité confortable d’un peu plus de 55%, soit un score assez proche de celui de l'ANC en 2019 qui était de quelques 57%.
Si cette coalition se faisait, alors l’Afrique du Sud n’aura pas changé et l’ANC aura cinq années soit pour réformer le pays et le remettre sur les rails, soit pour l’enliser davantage dans les problématiques économiques et sociales. Les séparatistes de la région du Cap qui estiment que le pays ne peut pas être sauvé auraient davantage possibilité de se faire entendre.
Les scandales de corruption du parti au pouvoir avec tout récemment celui de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula ont certes pesé mais pas au point d’apporter un changement radical.
Jacob Zuma président de 2009 à 2018, jugé coupable est aujourd’hui de retour par la fenêtre avec le soutien de la branche armée de l’ANC… C’est dire qu’une partie de la société n’est point sensible au scandale et vote par appartenance plutôt que pour le respect de la moralité, quand il s’agit d’exercice du pouvoir.
Cyril Ramaphosa, président sortant est plutôt certain, selon ses dires, d’obtenir la majorité car il voit mal l’ensemble des oppositions se mettre du même côté et refuser la majorité à l’ANC. C’est dire que rien ne va changer dans les faits.
La question est alors de savoir si cette nouvelle situation de coalition va trouver les bonnes réponses pour la question du chômage endémique par exemple ?
Le taux de participation de l’ordre de 60% sur les 27 millions de personnes appelées aux urnes est quasiment le plus bas depuis le début de l’expérience politique actuelle du pays arc en ciel. C’est un autre indice de désamour entre les 62 millions d’habitants et leur modèle politique qui ne les rassure plus pour leur avenir. La fuite du capital vers les pays limitrophes est un gros indice de ce désamour.
Les jours à venir risquent d’apporter leur lot de surprises mais seront-elles de tailles à surprendre vraiment ?
Voici les résultats définitifs de ces élections
• ANC 40.18,
• Alliance démocratique (DA) 21.82
• Umkhonto we Sizwe (MK) 14.59
• Combattants pour la liberté économique (EFF) 9.49
• Parti Inkhata de la liberté (IFP) 3.86
• Alliance patriotique (PA) 2.06
• Front de la liberté (VF) 1.36
• ActionSA 1.18
• Parti chrétien démocrate africain (ACDP) 0.60
• Mouvement démocratique uni (UDM) .049
Vous aurez remarqué que trois partis sur les 10 ayant obtenu des voix, ont le mot liberté dans leurs appellations et que trois se revendiquent démocrates…Ce ci en dit long sur les attentes de ce peuple sud-africain et sur ses rêves.
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C’est acté, l’ANC a beaucoup perdu lors des élections sud-africaines de 2024, contrairement à toutes celles d’avant où elle trônait sans rivalité notoire.
La rente mémorielle et le populisme au goût de luttes contre toutes sortes de chimères, les promesses, jamais tenues par ailleurs, n’ont plus suffit pour amadouer les masses et les faire voter pour ceux qui aujourd’hui sont plutôt tenus pour être responsables de ce que bon nombre de sudafricains ressentent comme une trahison.
Les résultats confirment aujourd’hui la débâcle du parti au pouvoir depuis Mandela.
l’ANC de Ramaphosa est toujours le premier parti du pays certes mais il est lourdement sanctionné avec seulement 40% des votes. C’est une perte sèche de 17 points par rapport aux élections de 2019.
Celles-ci annonçaient déjà la débâcle d’aujourd’hui.
Pour les africains du sud. Les résultats des élections de 2019 étaient déjà une sorte d’alarme…Mais cela n’a pas suffi pour le réveil attendu, pour une prise de conscience que quelque chose devait changer.
De ce fait les élections législatives sud-africaines de cette année resteront dans les annales politiques du pays, certains interprétant les résultats comme étant l’expression d’un ras le bol du système politique imposé depuis 1994 par l’ANC.
Les résultats aujourd’hui obtenus imposeraient une cohabitation et c’est plutôt inédit, l’ANC ayant gouverné sans partage depuis1994.
La question et de savoir avec qui elle va s’opérer cette coalition ?
Beaucoup pencheraient à penser qu’elle se fera avec Zuma ; multi récidiviste moult fois condamné, il a su aller reprendre en main et raviver les nostalgiques de la lutte à savoir le bras armé de l’ANC…Umkhonto we Sizwe…dit MK. Ce "nouveau parti" a réussi à glaner 14.9 % des voix, se plaçant à la troisième place.
S’il ralliait l’ANC cela donnerait en fait au même parti, avec ces deux mouvances, une majorité confortable d’un peu plus de 55%, soit un score assez proche de celui de l'ANC en 2019 qui était de quelques 57%.
Si cette coalition se faisait, alors l’Afrique du Sud n’aura pas changé et l’ANC aura cinq années soit pour réformer le pays et le remettre sur les rails, soit pour l’enliser davantage dans les problématiques économiques et sociales. Les séparatistes de la région du Cap qui estiment que le pays ne peut pas être sauvé auraient davantage possibilité de se faire entendre.
Les scandales de corruption du parti au pouvoir avec tout récemment celui de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula ont certes pesé mais pas au point d’apporter un changement radical.
Jacob Zuma président de 2009 à 2018, jugé coupable est aujourd’hui de retour par la fenêtre avec le soutien de la branche armée de l’ANC… C’est dire qu’une partie de la société n’est point sensible au scandale et vote par appartenance plutôt que pour le respect de la moralité, quand il s’agit d’exercice du pouvoir.
Cyril Ramaphosa, président sortant est plutôt certain, selon ses dires, d’obtenir la majorité car il voit mal l’ensemble des oppositions se mettre du même côté et refuser la majorité à l’ANC. C’est dire que rien ne va changer dans les faits.
La question est alors de savoir si cette nouvelle situation de coalition va trouver les bonnes réponses pour la question du chômage endémique par exemple ?
Le taux de participation de l’ordre de 60% sur les 27 millions de personnes appelées aux urnes est quasiment le plus bas depuis le début de l’expérience politique actuelle du pays arc en ciel. C’est un autre indice de désamour entre les 62 millions d’habitants et leur modèle politique qui ne les rassure plus pour leur avenir. La fuite du capital vers les pays limitrophes est un gros indice de ce désamour.
Les jours à venir risquent d’apporter leur lot de surprises mais seront-elles de tailles à surprendre vraiment ?
Voici les résultats définitifs de ces élections
• ANC 40.18,
• Alliance démocratique (DA) 21.82
• Umkhonto we Sizwe (MK) 14.59
• Combattants pour la liberté économique (EFF) 9.49
• Parti Inkhata de la liberté (IFP) 3.86
• Alliance patriotique (PA) 2.06
• Front de la liberté (VF) 1.36
• ActionSA 1.18
• Parti chrétien démocrate africain (ACDP) 0.60
• Mouvement démocratique uni (UDM) .049
Vous aurez remarqué que trois partis sur les 10 ayant obtenu des voix, ont le mot liberté dans leurs appellations et que trois se revendiquent démocrates…Ce ci en dit long sur les attentes de ce peuple sud-africain et sur ses rêves.
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C’est acté, l’ANC a beaucoup perdu lors des élections sud-africaines de 2024, contrairement à toutes celles d’avant où elle trônait sans rivalité notoire.
La rente mémorielle et le populisme au goût de luttes contre toutes sortes de chimères, les promesses, jamais tenues par ailleurs, n’ont plus suffit pour amadouer les masses et les faire voter pour ceux qui aujourd’hui sont plutôt tenus pour être responsables de ce que bon nombre de sudafricains ressentent comme une trahison.
Les résultats confirment aujourd’hui la débâcle du parti au pouvoir depuis Mandela.
l’ANC de Ramaphosa est toujours le premier parti du pays certes mais il est lourdement sanctionné avec seulement 40% des votes. C’est une perte sèche de 17 points par rapport aux élections de 2019.
Celles-ci annonçaient déjà la débâcle d’aujourd’hui.
Pour les africains du sud. Les résultats des élections de 2019 étaient déjà une sorte d’alarme…Mais cela n’a pas suffit pour le réveil attendu, pour une prise de conscience que quelque chose devait changer.
De ce fait les élections législatives sud-africaines de cette année resteront dans les annales politiques du pays, certains interprétant les résultats comme étant l’expression d’un ras le bol du système politique imposé depuis 1994 par l’ANC.
Les résultats aujourd’hui obtenus imposeraient une cohabitation et c’est plutôt inédit, l’ANC ayant gouverné sans partage depuis1994.
La question et de savoir avec qui elle va s’opérer cette coalition ?
Beaucoup pencheraient à penser qu’elle se fera avec Zuma ; multi récidiviste moult fois condamné, il a su aller reprendre en main et raviver les nostalgiques de la lutte à savoir le bras armé de l’ANC…Umkhonto we Sizwe…dit MK. Ce "nouveau parti" a réussi à glaner 14.9 % des voix, se plaçant à la troisième place.
S’il ralliait l’ANC cela donnerait en fait au même parti, avec ces deux mouvances, une majorité confortable d’un peu plus de 55%, soit un score assez proche de celui de l'ANC en 2019 qui était de quelques 57%.
Si cette coalition se faisait, alors l’Afrique du Sud n’aura pas changé et l’ANC aura cinq années soit pour réformer le pays et le remettre sur les rails, soit pour l’enliser davantage dans les problématiques économiques et sociales. Les séparatistes de la région du Cap qui estiment que le pays ne peut pas être sauvé auraient davantage possibilité de se faire entendre.
Les scandales de corruption du parti au pouvoir avec tout récemment celui de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula ont certes pesé mais pas au point d’apporter un changement radical.
Jacob Zuma président de 2009 à 2018, jugé coupable est aujourd’hui de retour par la fenêtre avec le soutien de la branche armée de l’ANC… C’est dire qu’une partie de la société n’est point sensible au scandale et vote par appartenance plutôt que pour le respect de la moralité, quand il s’agit d’exercice du pouvoir.
Cyril Ramaphosa, président sortant est plutôt certain, selon ses dires, d’obtenir la majorité car il voit mal l’ensemble des oppositions se mettre du même côté et refuser la majorité à l’ANC. C’est dire que rien ne va changer dans les faits.
La question est alors de savoir si cette nouvelle situation de coalition va trouver les bonnes réponses pour la question du chômage endémique par exemple ?
Le taux de participation de l’ordre de 60% sur les 27 millions de personnes appelées aux urnes est quasiment le plus bas depuis le début de l’expérience politique actuelle du pays arc en ciel. C’est un autre indice de désamour entre les 62 millions d’habitants et leur modèle politique qui ne les rassure plus pour leur avenir. La fuite du capital vers les pays limitrophes est un gros indice de ce désamour.
Les jours à venir risquent d’apporter leur lot de surprises mais seront-elles de tailles à surprendre vraiment ?
Voici les résultats définitifs de ces élections
• ANC 40.18,
• Alliance démocratique (DA) 21.82
• Umkhonto we Sizwe (MK) 14.59
• Combattants pour la liberté économique (EFF) 9.49
• Parti Inkhata de la liberté (IFP) 3.86
• Alliance patriotique (PA) 2.06
• Front de la liberté (VF) 1.36
• ActionSA 1.18
• Parti chrétien démocrate africain (ACDP) 0.60
• Mouvement démocratique uni (UDM) .049
Vous aurez remarqué que trois partis sur les 10 ayant obtenu des voix, ont le mot liberté dans leurs appellations et que trois se revendiquent démocrates…Ce ci en dit long sur les attentes de ce peuple sud-africain et sur ses rêves.
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C’est acté, l’ANC a beaucoup perdu lors des élections de 2024, contrairement à toutes celles d’avant où elle trônait sans rivalité notoire.
La rente mémorielle et le populisme au goût de luttes contre toutes sortes de chimères, les promesses, jamais tenues par ailleurs, n’ont plus suffit pour amadouer les masses et les faire voter pour ceux qui aujourd’hui sont plutôt tenus pour être responsables de ce que bon nombre de sudafricains ressentent comme une trahison.
Les résultats confirment aujourd’hui la débâcle du parti au pouvoir depuis Mandela.
l’ANC de Ramaphosa est toujours le premier parti du pays certes mais il est lourdement sanctionné avec seulement 40% des votes. C’est une perte sèche de 17 points par rapport aux élections de 2019.
Celles-ci annonçaient déjà la débâcle d’aujourd’hui.
Pour les africains du sud. Les résultats des élections de 2019 étaient déjà une sorte d’alarme…Mais cela n’a pas suffit pour le réveil attendu, pour une prise de conscience que quelque chose devait changer.
De ce fait les élections législatives sud-africaines de cette année resteront dans les annales politiques du pays, certains interprétant les résultats comme étant l’expression d’un ras le bol du système politique imposé depuis 1994 par l’ANC.
Les résultats aujourd’hui obtenus imposeraient une cohabitation et c’est plutôt inédit, l’ANC ayant gouverné sans partage depuis1994.
La question et de savoir avec qui elle va s’opérer cette coalition ?
Beaucoup pencheraient à penser qu’elle se fera avec Zuma ; multi récidiviste moult fois condamné, il a su aller reprendre en main et raviver les nostalgiques de la lutte à savoir le bras armé de l’ANC…Umkhonto we Sizwe…dit MK. Ce "nouveau parti" a réussi à glaner 14.9 % des voix, se plaçant à la troisième place.
S’il ralliait l’ANC cela donnerait en fait au même parti, avec ces deux mouvances, une majorité confortable d’un peu plus de 55%, soit un score assez proche de celui de l'ANC en 2019 qui était de quelques 57%.
Si cette coalition se faisait, alors l’Afrique du Sud n’aura pas changé et l’ANC aura cinq années soit pour réformer le pays et le remettre sur les rails, soit pour l’enliser davantage dans les problématiques économiques et sociales. Les séparatistes de la région du Cap qui estiment que le pays ne peut pas être sauvé auraient davantage possibilité de se faire entendre.
Les scandales de corruption du parti au pouvoir avec tout récemment celui de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula ont certes pesé mais pas au point d’apporter un changement radical.
Jacob Zuma président de 2009 à 2018, jugé coupable est aujourd’hui de retour par la fenêtre avec le soutien de la branche armée de l’ANC… C’est dire qu’une partie de la société n’est point sensible au scandale et vote par appartenance plutôt que pour le respect de la moralité, quand il s’agit d’exercice du pouvoir.
Cyril Ramaphosa, président sortant est plutôt certain, selon ses dires, d’obtenir la majorité car il voit mal l’ensemble des oppositions se mettre du même côté et refuser la majorité à l’ANC. C’est dire que rien ne va changer dans les faits.
La question est alors de savoir si cette nouvelle situation de coalition va trouver les bonnes réponses pour la question du chômage endémique par exemple ?
Le taux de participation de l’ordre de 60% sur les 27 millions de personnes appelées aux urnes est quasiment le plus bas depuis le début de l’expérience politique actuelle du pays arc en ciel. C’est un autre indice de désamour entre les 62 millions d’habitants et leur modèle politique qui ne les rassure plus pour leur avenir. La fuite du capital vers les pays limitrophes est un gros indice de ce désamour.
Les jours à venir risquent d’apporter leur lot de surprises mais seront-elles de tailles à surprendre vraiment ?
Voici les résultats définitifs de ces élections
• ANC 40.18,
• Alliance démocratique (DA) 21.82
• Umkhonto we Sizwe (MK) 14.59
• Combattants pour la liberté économique (EFF) 9.49
• Parti Inkhata de la liberté (IFP) 3.86
• Alliance patriotique (PA) 2.06
• Front de la liberté (VF) 1.36
• ActionSA 1.18
• Parti chrétien démocrate africain (ACDP) 0.60
• Mouvement démocratique uni (UDM) .049
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