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La grippe cétogène, une conséquence risquée d'un régime cétonique trop strict 1664

La grippe cétogène se traduit par un ensemble des symptômes dont certains évoquent un état grippal et qui sont susceptibles de se manifester dès les premiers jours de pratique de l'alimentation cétogène. la grippe cétogène n’est pas provoquée par un virus comme dans le cas de la grippe saisonnière. Certaines de ses manifestations se rapprochent toutefois de l’état grippal. Les symptômes surviennent lors du passage en cétose de l’organisme, symptômes évoquant ceux de la grippe : faiblesse, douleurs exacerbées, nausées etc. C’est transitoire, cela dure entre 5 et 10 jours, c’est plus ou moins marqué d’une personne à l’autre. C’est que le corps est en train de changer de carburant. La grippe cétogène correspond à un ensemble des symptômes transitoires qui apparaissent suite à l’adoption d’un régime très pauvre en glucides, avec des apports inférieurs à 50 g par jour : elle est ainsi également appelée « grippe low carb ».La grippe cétogène désigne un ensemble de troubles et de symptômes qui apparaissent lorsque l’on entre en cétose, dans le cadre notamment du régime cétogène. Ce régime, aussi appelé régime Kéto , régime low Carb ou encore kéto diet, qui a été élaboré à l’origine pour les personnes qui souffrent d’épilepsie, repose sur la réduction drastique des glucides dans l’alimentation et sur l’augmentation significative de la consommation d’aliments riches en graisses. Les grands principes du régime cétogènes reposent sur une répartition bien précise de l’alimentation : 70 à 80 % de lipides 15 à 20% de protéines 5 à 10% de glucides 1/ Qu’est ce que la cétose ? Le terme "cétose" désigne un état du corps qui utilise les graisses présentes dans l’organisme à la place du sucre , en guise d’énergie, ou de "carburant", dans le cerveau et dans les différents organes. Il est obtenu par l’accumulation de corps cétoniques.Ce phénomène peut se produire dans plusieurs cas : Lorsque l’on n'apporte plus de carburant du tout au corps, qui est donc obligé d’aller puiser dans des réserves pour assurer son fonctionnement. C’est ce qu’on appelle la cétose du jeûne Lorsque l’on suit le régime cétogène: on cherche justement avec ce régime drastique cette cétose, en réduisant au maximum les apports en glucides dans l’alimentation. Lorsque l’on se trouve dans une hypoglycémie importante : les personnes diabétiques, en particulier de type 1 peuvent souffrir de ce déséquilibre lorsque l'insuline est mal dosée par exemple. 2/ Quels sont les symptômes de la grippe cétogène ? Les symptômes de la céto-grippe sont variés et se présentent sous la forme : De troubles digestifs (nausées, ballonnement, constipation ou diarrhée) De maux de tête, de vertiges, de troubles de la concentration, de sensation d’esprit embrouillé D’une mauvaise haleine De crampes et douleurs musculaires D’une faiblesse générale, d’une sensation de fatigue D’éruptions cutanées Chaque personne qui s’engage dans un régime cétogène ne ressent pas forcément l’ensemble de ces symptômes, et leur intensité est variable selon chacun. Ils sont généralement plus intenses au cours de la première semaine et déclinent après 4 semaines. 3/ Combien de temps dure la grippe cétogène ? L’état de cétose est obtenu rapidement dans le cadre d'une diète cétogène, lorsque le corps est privé de glucides. "Dans les deux jours qui suivent l’arrêt de consommation de glucide, le corps a encore des réserves de glycogène. Jusqu’au 5ème jour, il va utiliser les muscles pour fabriquer du glucose. Mais au bout de 4 ou 5 jours, on entre en cétose généralement." 4/ Comment éviter la grippe cétogène ? Pour limiter les risques de grippe cétogène, si vous suivez le régime kéto, il est recommandé de : Bien s’hydrater Se supplémenter en minéraux et en vitamines pour éviter les carences Ne supprimer aucune famille d’aliment, pour conserver un certain équilibre alimentaire Réduire sa consommation d’aliments sucrés, mais ne pas les bannir totalement Ne pas suivre le régime cétogène sur une longue période Ne pas hésiter à se faire accompagner dans le cadre d’une recherche de perte de poids Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc (AMRM) POUR EN SAVOIR PLUS : I/Bibliographie,ii/ L'Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) I/Bibliographie -Le régime cétogène pourrait avoir de graves conséquences sur la santé, National geographic, Loren Cecil 1er juin 2023 https://www.nationalgeographic.fr/environnement/le-regime-cetogene-pourrait-avoir-de-graves-consequences-sur-la-sante- -Grippe cétogène :qu'est ce que c'est et comment y remédier ? Femme Actuelle, 27 décembre 2023, Aude Texeront Avec Nathalie Negro, Diététiciennehttps://www.femmeactuelle.fr/minceur/regimes-guide/grippe-cetogene-quest-ce-que-cest-et-comment-y-remedier-2132813 II/’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) Elle a été créée en 2017, en s'inspirant des modèles des pays plus développés, où des associations de malades atteints de maladies rares et des malades dépourvus d’association se sont unis depuis plusieurs années en « Alliance », telles la France avec l’Alliance des Maladies Rares ou la Suisse avec Proraris. L’Alliance se donne par ailleurs pour but de contribuer à la création par les malades eux-mêmes d’associations spécifiques comme elle l’a fait par exemple pour : l’association marocaine des malades d’angioœdèmes (AMMAO) ou l’association pour les personnes atteintes de rachitisme vitamino résistant hypophosphatémique (RVRH-XLH). L’Alliance au Maroc collabore déjà étroitement avec beaucoup d’autres associations œuvrant sur une pathologie particulière comme l’Association de solidarité avec les enfants de la lune Maroc, l’Association Marocaine de Mucoviscidose, l’association des amis des myasthéniques (AAMM), l’association marocaine du syndrome de Rett (AMSR), l’association SOS Pku … L’Alliance entretient aussi des relations d’amitié, de solidarité et de collaboration avec de nombreuses associations et organisations mondiales de malades à travers le monde comme : l’Alliance des maladies rares française, l’association française de Gougerot-Sjögren (AFGS) et le réseau international du Gougerot-Sjögren ou encore l’organisation world’s Hereditary Angioedema (HAEi)… l'ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC a organisé la "Journée des Maladies Rares", le 24 février 2024 à Casablanca. Elle l'a fait en partenariat avec les laboratoires Sanofi et L’Association Marocaine de Biologie Médicale (AMBM). Les principales associations de maladies rares au Maroc étaient présentes lors de cette manifestation
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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Multidimensional Poverty: Decoding the Oxford Index and the Situation in Morocco 139

When poverty is mentioned, it is often thought of as insufficient income. However, poverty encompasses much broader and more complex dimensions such as access to education, health, decent housing, and other basic resources depending on societies and their cultures. It is on this or a very similar basis that the Multidimensional Poverty Index (MPI) was designed and unveiled in 2010 by the Oxford Poverty and Human Development Initiative (OPHI) at the University of Oxford. The index was adopted during the 20th anniversary of the United Nations Development Programme (UNDP). But what exactly is multidimensional poverty or the Oxford Index? *Multidimensional poverty is the simultaneous and synchronous deprivation experienced by individuals across different essential aspects of life. The Oxford Index, or MPI, aims to measure this aspect of poverty based on 10 indicators grouped into three main dimensions: health, in terms of nutrition and child mortality; education, concerning school attendance, years of schooling, and living conditions; namely access to drinking water, electricity, sanitation facilities, quality housing, and essential assets.* A household is considered poor according to the MPI if its members are deprived in at least 33% of these indicators. The index is calculated using a simple formula: **MPI = H × A** where **H** is the proportion of people who are poor and **A** is the average intensity of deprivation among these people. This approach provides a more nuanced diagnosis than a simple monetary measure of poverty. It allows identifying the exact origin and nature of the deprivations and thus more effectively guides public action. The introduction of the MPI in Morocco has profoundly renewed the understanding of poverty in the country. Ten years ago, this index stood at 11.9%. Thanks to significant mobilization and targeted policies, this rate has decreased to 6.8% according to the 2024 national census, representing a halving. Translated into numbers of affected people, the rate dropped from 4.5% to 2.5% of Morocco’s current 36 million population. Despite these notable advances, poverty remains marked by strong regional and social disparities. Deprivations mainly concern education and living conditions such as access to drinking water, decent housing, and medical care. Multidimensional poverty is more concentrated in rural areas, accounting for 72% of the poor, with an alarming rate among rural children estimated at nearly 69%. In his 26th Throne Speech, His Majesty the King acknowledged the progress made while expressing dissatisfaction and the determination to rapidly correct the situation. Indeed, Morocco is still behind many other countries that display lower multidimensional poverty rates and have recorded faster declines in the index; some countries have therefore succeeded better. For example, Croatia already had a rate below 0.5% in 2022. China, with 12.5% in 2002, and Turkey, with an index of 8.5% in 2007, have recorded faster decreases and are now among the best-ranked countries. Several countries in Asia and Latin America have also seen significant declines thanks to innovative strategies, ambitious social policies, and sustained international support. Morocco remains better ranked compared to many Sub-Saharan African countries. Mali had an MPI of 77.7% in 2012 and Burundi 80.8% in 2010. However, Morocco still maintains a significant gap with global leaders and even some developing countries in the Mediterranean and Asia. To enable the Kingdom to maintain and accelerate its progress, drastic and effective measures requiring genuine political courage and boldness are needed. Several avenues should be considered simultaneously, such as: - Optimizing investment in education by reducing school dropout, promoting equal access for girls and boys in rural areas, and improving teaching quality and attractiveness through teacher qualification and adapted curricula. - Seriously addressing the issue of the language of instruction. Moroccans speak a language that is not reflected in schools. Darija is the Moroccan language and should be valorized to create a continuum between everyday life and learning. All education specialists and dedicated international bodies insist on the use of the mother tongue for more efficient learning, at least in the early school years, as seen in all countries successful in education. - Redefining what illiteracy means in Morocco. Is it still appropriate to consider illiteracy as the inability to master languages that are not used in daily life? The working language and trades that sustain Moroccans and in which all exchange, communicate, and act are not taken into account. This question must be reconsidered in light of scientific evidence, without outdated or unproductive dogma or ideology. - Accelerating medical coverage and social protection through a faster and less restrictive generalization. - Encouraging health and education professionals to settle in remote and targeted areas through significant financial incentives and housing. - Expanding and strengthening basic infrastructure with particular focus on drinking water, electricity, sanitation, and social housing even in rural areas. The issue posed by scattered housing should no longer be a taboo. Some recurring problems simply cannot be solved in certain regions due to the type and location of housing. - Targeting public efforts territorially through fine planning and priority allocation of appropriate resources to the most vulnerable regions, taking into account the real needs of the populations concerned. - Developing and refining social safety nets and resilience mechanisms to better protect populations affected by climate change. By adopting an integrated, territorially targeted approach based on precise MPI data, Morocco can consolidate the gains already made and catch up with the best performers in the region and the world in the near future, given its stability, significant growth rate, diversified and increasingly efficient economy, and, of course, the ingenuity of its people.