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Les besoins en eau et en vitamines de la personne âgée en gériatrie - PARTIE 3 1419

Veiller à un bon état d’hydratation est fondamental chez les seniors. Les réserves en eau baissent corrélativement à la diminution de la masse musculaire (73% de l’eau totale est stockée dans les muscles) et les apports diminuent, le seuil de perception de la soif s’émoussant avec l’âge. Les pertes hydriques sont en outre plus importantes à cause de certains médicaments (diurétiques et neuroleptiques) ou de la plus forte résistance du tubule rénal à l’action de l’hormone antidiurétique. Les mécanismes de régulation étant moins bien assurés, la capacité de concentration des urines s’altère et la correction d’une hyperosmolarité s’accompagne d’une plus grande perte d’eau. Pour ces raisons, les besoins en eau de boisson sont plus élevés chez la PA que l’adulte jeune (1,7 l/j contre 1,5l/j), d’autant plus que les signes d’une déshydratation sont souvent tardifs et surtout non spécifiques. La comorbidité fréquente rend difficile l’interprétation des symptômes. Une déshydratation intracellulaire se manifestera par une somnolence brusque ou des troubles neuromusculaires ; ailleurs, une constipation ou une tachycardie signalera une déshydratation extracellulaire. Les carences vitaminiques sont lourdes de conséquences chez la PA, variant d’une simple anorexie ou déficit immunitaire à des troubles du comportement, voire à des états démentiels. La vitamine B12 a un rôle crucial sur les fonctions cognitives et le risque cardio-vasculaire en baissant le taux de l’homocystéine. D’origine génétique ou lors d’une carence en acide folique ou vitamine B 12, l’hyperhomocystinémie est un facteur de risque cérébrovasculaire. Or, le déficit en vitamine B 12 est fréquent chez la PA, non pas à cause d’un manque d’apport comme chez les végétariens, mais de l’hypochlorhydrie gastrique physiologique ou secondaire à l’abus d’antiacides : cette vitamine est en effet extraite de ses protéines porteuses grâce à l’acidité gastrique. Un autre mécanisme du déficit en vitamine B12, rencontré surtout après 40 ans, est auto-immun. Après son extraction, pour être absorbée, la vitamine doit être protégée de l’acidité par le facteur intrinsèque (FI) secrété par les cellules pariétales de l’estomac. Le couple vitamine B12-FI sera absorbé au niveau de l’intestin grêle. Au cours de l’anémie de Biermer, des auto-anticorps anti-FI le détruisent, laissant la vitamine sans protecteur. Douleurs musculo-squelettiques, vertiges et mêmes troubles du comportement pourront être liés aux carences en calcium ou en magnésium. Le calcium maintient la masse osseuse et lutte contre l’hyperparathyroidisme sénile. Or, l’absorption intestinale du calcium diminue avec l’âge et l’adaptation aux pertes urinaires s’altère, rendant les besoins en calcium supérieurs. L’absorption du calcium est toutefois améliorée par sa prise postprandiale à l’acmé de l’acidité gastrique ou par sa prise fractionnée. Un pH osseux acide fragilise aussi l’os : pour combattre ce risque, il faut favoriser les aliments alcalinisant (fruits et légumes). Chez la femme, la diminution des œstrogènes (intervenant dans la maturation de la vitamine D) à la ménopause est problématique : le manque de calcium et de vitamine D -complément indispensable pour l’absorption et la fixation osseuse du premierpeut être à l’origine d’une ostéoporose ou l’aggraver. La synthèse cutanée (principale source) de la vitamine D décroît avec l’âge et, en plus, les personnes âgées s’exposent moins au soleil. Les aliments sont pauvres en vitamine D même si les hydroxylations rénales et hépatiques semblent peu touchées chez la PA. La supplémentation en vitamine D s’impose : celle-ci a d’ailleurs des vertus immunomodulatrices et permet de lutter contre l’apparition de maladies auto-immunes, de certains cancers et peut-être même du diabète. Le magnésium, lui, intervient dans l’excitabilité du cœur et son déficit fréquent, souvent favorisé par les diurétiques. L’hypomagnésémie accroît les facteurs de risque athérogène et le spasme coronaire, contribue au développement des myocardiopathies et provoque des troubles du rythme, notamment en cas de traitement digitalique. Toutes les réactions d’oxydoréduction vitales au fonctionnement des cellules produisent des radicaux libres ou oxydants, facteurs de vieillissement et de fragilisation (athérosclérose, inflammations, détérioration du système immunitaire). Ce processus biochimique est accentué par les polluants, les rayons ultraviolets, les radiations ionisantes et même l’exercice physique trop intense. Notre organisme dispose d’une parade, les antioxydants, mais leur production naturelle décline avec l’âge. Il faut veiller alors à la consommation de fruits et légumes riches en antioxydants : vitamines A, C, E, bêtacarotène, sélénium, zinc. Le risque de dégénérescence maculaire liée à l’âge et en cas d’iris clair (DMLA) peut être diminué par la lutéine, un antioxydant disponible en grande quantité dans les choux, les épinards et le brocoli. Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne POUR EN SAVOIR PLUS : LES PERSONNES ÂGEES SONT SOUVENT ATTEINTES DE MALADIES CHRONIQUES, LA PLUPART DU TEMPS D'ORIGINE AUTO-IMMUNE, EN PARTICULIER POUR LES FEMMES Parmi les pathologies auto-immunes, on peut citer beaucoup de maladies connues, même si la plupart des gens ignorent leur origine auto-immune commune, comme la myasthénie, la maladie cœliaque (intolérance au gluten), la majorité des affections thyroïdiennes, les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin ou « MICI » (maladie de Crohn, rectocolite…) ou encore le psoriasis, le vitiligo (atteinte de la peau qui s’accompagne de dépigmentation) et l’alopécie (une attaque des follicules pileux à partir desquels poussent les cheveux) Et beaucoup de maladies rares peu connues du grand public comme le syndrome de Goodpasture, le pemphigus, l'anémie hémolytique auto-immune, le purpura thrombocytopénique auto-immun, la polymyosite et dermatomyosite, la sclérodermie, l'anémie de Biermer, la glomérulonéphrite… LES FEMMES PRINCIPALES CIBLES DES MALADIES AUTO-IMMUNES Ces affections n’épargnent pas l’homme ni malheureusement l’enfant mais c’est la femme qui porte très majoritairement ce fardeau dans plus de 75 % des cas. La proportion de femmes atteintes pour un seul homme est ainsi dans la maladie de Basedow (Hyperthyroïdie) de 7 femmes pour 1 homme, le lupus de 9f/1h, le Gougerot de 9f/1h, la polyarthrite de 2,5 f/1h, la sclérose en plaques de 2f/1h…
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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Gnosticism 237

Gnosticism (from the Greek γνῶσις, gnosis, meaning “knowledge” or “insight”) refers to a diverse set of spiritual movements that emerged in the early centuries of the Common Era, primarily within the Greco-Roman world. These traditions share a central conviction: that the human soul contains a divine spark exiled in a flawed or fallen material world, and that salvation comes not through faith alone, but through direct, experiential knowledge of spiritual truths. Gnostic cosmology, at its core, shows a clear dualism between spirit and matter, light and darkness, knowledge and ignorance. The cosmos is depicted as the creation not of the highest God—Ἀγαθός Θεός (Agathos Theos, the Good God)—but of a lesser, ignorant, or even malevolent power often termed the Demiurge (Greek Δημιουργός, Demiourgos, meaning “artisan” or “builder”). This Demiurge, sometimes identified with the god of the Old Testament in certain Gnostic sects, fashions the material world as a prison or illusion, veiling the true divine realm. In Gnostic thought, the true God resides beyond the material cosmos, in the fullness of divine being known as the Pleroma (Greek Πλήρωμα). From this realm of light emanate spiritual beings or Aeons (Greek Αἰῶνες, Aiones) in harmonious pairs, representing aspects of divine mind, love, and will. A disruption in this celestial order—often symbolized by the fall or error of an Aeon such as Sophia (Greek Σοφία, Sophia, meaning “Wisdom”)—leads to the creation of the material universe and the entrapment of divine sparks within human souls. Salvation in Gnosticism is not achieved through external rites or adherence to dogma, but through gnosis itself: a deep inner awakening, in which the soul remembers its true origin and destiny. This knowledge is both intellectual and mystical, a direct experience of the hidden God and the realization of one’s divine nature. Thus, the Gnostic path involves a journey of inner revelation, often guided by a redeemer figure who descends from the Pleroma—whether portrayed as the Logos (Λόγος), the true Christ, or another messenger of light. Gnosticism often emphasizes the rejection of the material world's illusions and corruptions, while seeking purity of spirit and alignment with the divine order. Yet, the diversity of Gnostic schools means that some embraced asceticism, avoiding bodily pleasures as snares of the Demiurge, while others saw no harm in engaging with the world’s forms, recognizing them as ultimately empty of true substance. Gnostic scriptures, many of which were lost or suppressed for centuries, survive today in collections such as the Nag Hammadi library discovered in 1945. Several texts like the Gospel of Thomas and the Apocryphon of John offer rich and symbolic teachings, blending different elements into a vision of spiritual liberation. Throughout history, Gnosticism has influenced mystical and esoteric traditions, from Manichaeism and Hermeticism to modern currents of Theosophy and some aspects of psychology. At its core, Gnosticism invites the seeker to look beyond appearances, to pierce the veil of the world’s illusions, and to remember the divine origin of the soul. In this way, it calls the human being not to blind belief, but to awakening—through gnosis—to an aspect of truth hidden at the heart of existence. being.