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Smara: L'attaque surprise du Polisario dans un contexte de tensions internes algériennes... 136

L’attaque récente du Polisario contre Smara, au Sahara marocain, s’inscrit dans un contexte de profondes divisions au sein de la hiérarchie militaire algérienne, qui influencent directement la politique de l’État algérien. Ces tensions internes, marquées par des rivalités stratégiques, se répercutent sur la stratégie algéro-polisarienne face au Maroc. Cette offensive, ciblant notamment une base de la MINURSO et le petit aéroport de Smara, traduit une volonté de certains secteurs de l’armée algérienne, soutenant le Polisario, de défier la communauté internationale et de contrer la pression diplomatique américaine, notamment le projet de loi au Congrès visant à classer le Polisario comme organisation terroriste. Ce geste reflète aussi sans doute un désaccord au sein de l’alliance algéro-polisarienne, exacerbée par la demande du chef d’état-major algérien, Said Chengriha, de restituer les armes iraniennes fournies au Polisario, signe d’un changement probable de cap sous pression internationale. Le Polisario, dépendant des autorités algériennes pour ses actions, illustre par cette attaque les fractures dans la hiérarchie militaire algérienne. Plusieurs courants s’opposent : certains prônent un rapprochement avec la France, d’autres maintiennent la relation historique avec la Russie, tandis que d’autres encore cherchent à ménager les États-Unis. Ces divergences sont amplifiées par les enjeux géopolitiques régionaux, notamment la guerre en Ukraine, et par le rapprochement du Maroc avec les pays du Sahel, qui exaspère certains membres de l’état-major. Par ailleurs, la concentration des pouvoirs militaires, politiques, économiques et diplomatiques entre les mains du général Chengriha alimente les tensions avec la présidence civile. Le président Tebboune, bien que formellement chef de l’État, voit son autorité contestée, comme l’a montré la rencontre privée avec Emmanuel Macron, tenue sans consultation préalable de l’état-major, provoquant un refroidissement des relations au sommet avant que le ‘président’ ne soit recadré. Ces conflits internes influencent directement la gestion du dossier du Sahara. L’attaque du Polisario apparaît comme une expression des luttes de pouvoir : certains officiers favorisent une posture agressive pour préserver leur influence, tandis que d’autres privilégient la prudence face aux risques d’isolement diplomatique et de sanctions. L’intégration croissante des militaires dans l’administration civile, renforcée par un récent décret présidentiel, illustre la volonté de l’état-major de contrôler tous les leviers du pouvoir, accentuant la politisation de l’armée et les tensions internes. Enfin, le fait que l’attaque n’ait pas atteint ses objectifs majeurs, semble délibéré, constituant une sorte de « signature » avec des roquettes iraniennes. Ce geste peut aussi être perçu comme un signe de désespoir d’un mouvement diplomatiquement isolé et un indicateur des divisions au sommet militaire, certains cherchant à montrer qu’un changement de pouvoir pourrait ouvrir d’autres options régionales. Cette opération, loin d’être unanime, fragilise la position d’Alger et renforce les arguments de figures comme Joe Wilson et Jimmy Panetta. Soulignant que les grandes décisions nationales s’inscrivent dans un contexte de rivalités internes au sein de l’institution militaire, pilier du pouvoir en Algérie, personne ne peut croire que la décision de lancer des roquettes contre le Maroc ait été prise dans un conclave unanime.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Morocco’s Heatwave Exposes Critical Failures in Train Air Conditioning Systems 138

Morocco has just experienced an exceptional heatwave, like many other countries in the region, including those further north. While temperatures exceeded 45°C in several areas, train passengers expressed strong anger over the air conditioning failures on many trains operated by the National Office of Railways (ONCF), especially on conventional lines connecting the main cities of the Kingdom. On social media, increasing testimonies of frustration described train cars as true “walking ovens.” For many, some journeys, particularly the heavily trafficked line between Casablanca and Rabat, have become nearly unbearable. Numerous travelers are outraged, going as far as to call this situation a clear sign of disrespect toward passengers. This failure mainly affects classic trains, often over twenty years old, whose air conditioning systems are outdated and frequently out of order. In contrast, the high-speed Al Boraq line, which connects Casablanca to Tangier, is better equipped to handle these extreme conditions, offering a striking contrast between modernity and obsolescence. The National Meteorological Directorate recorded historic peaks: 47.3°C in Marrakech, 46°C in Fès, and 45.5°C in Kénitra. Under these conditions, inside a non-air-conditioned carriage, temperatures far exceed the tolerable threshold, endangering not only passengers’ comfort but also their health, especially the most vulnerable such as the elderly and children. In this context, it is often the controllers, powerless, who bear the brunt of passengers’ anger and verbal outbursts. It is important to recall that international railway transport standards require functional air conditioning systems, especially during heatwaves. In several countries, prolonged absence of air conditioning can even lead to financial compensation for travelers. Unfortunately, this is not yet the case in Morocco, where no regulations provide for compensation, which is absurd: citizens do not receive a service commensurate with their expense, while the law should protect them, especially in a monopoly situation. And this is indeed the case. Facing a flood of criticism, the ONCF acknowledges the technical difficulties related to old train sets and announces maintenance operations. However, these explanations fail to convince users, who denounce a lack of structural investment in renewing the railway fleet, despite regular fare increases. The question also arises whether the problem lies solely in the obsolescence of equipment, or if it also stems from a lack of maintenance team skills, or even negligence. Elsewhere, sometimes older trains still provide good ventilation and air conditioning service. In 2025, traveling without air conditioning in a country where heatwaves have become the norm is no longer acceptable. An emergency plan must be implemented, especially as summer has just begun, with holidays and major travel ahead. The ONCF regularly communicates about its future acquisitions of modern trains, but will any be in service this summer? In any case, the current rolling stock must be better maintained to improve passenger comfort. It is a basic right. Beyond the obvious discomfort, this situation raises a deeper issue related to respect for passengers and the quality of public service. In a context where the government encourages the use of public transport to reduce the carbon footprint, trains should be a reliable and attractive alternative. However, recurring failures tarnish the ONCF’s credibility, widening the gap between the Al Boraq line, Morocco’s technological showcase, and the conventional lines, perceived as outdated and uncomfortable despite visible efforts in seat comfort and station organization, especially at newer stations. Faced with this crisis, it is imperative that the ONCF revise its strategy. While significant investments have been made in high-speed rail, it is urgent to give equal attention to conventional lines that serve thousands of Moroccans daily. During heatwaves, the absence of air conditioning on trains is not a mere oversight but a crucial public health and dignity issue for travelers. A clear action plan, including a precise schedule for renovating train sets, better maintenance of existing systems, and a revision of passenger rights in case of failure, must be adopted without delay and made public. Everyone knows that the ONCF aims to transform its services by 2030, but until then, millions of Moroccans will take the train and deserve dignity and respect.