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Journal de voyage #5: Indonésie 1887

Le vol de Brisbane à Denpasar en Indonésie a été une formalité comparé au trajet précédent. Ce n’est pas sans nous déplaire. Nous passons juste une Nuit dans la région de Kuta sur l’île de Bali puis prenons un ferry pour la petite île de Nusa Penida où nous planifions de rester une semaine. Nos lectures ne nous ont pas induit en erreur, c’est effectivement une petite île très agréable, même si un peu plus cher que Bali. En marchant le long d’une route nous passons devant une toute petite boutique indiquant des activités touristiques comme plongée masque et tuba, visite de sites, location de scooter. Une très belle rencontre s’en suit. C’est en fait un petit entrepreneur local qui propose ses services. Nous réservons notre scooter familiale pour le lendemain, une visite de l’est de l’île et une excursion en bateau avec plongée masque et tuba. Cette dernière est un des moments les plus mémorables du voyage. Nager dans l’océan, proche d’une falaise, dans des houles d’un mètre de haut et pour couronner le tout, une dizaine de raies manta dansant sous nos yeux. Comme je l’ai mentionné à la fin de l’article précédent, c’est la saison des pluies ici. Cependant, aucune de nos activités n’a été gâchée par la météo. Il a plu de temps en temps, des pluies fines, des torrents par moments mais nous trouvions toujours un moment pour aller nous promener sur une plage, une falaise, faire un tour en scooter. Nous avons notamment visité Cristal Bay qui semblait être une des plages a ne pas manquer. Selon moi elle n’en vaut pas la peine. La plage est sale et en arrière beaucoup de boutiques et de warungs (petits restaurants/boutiques pas chers) gâchant le paysage. Si l’on n’observe que l’océan et les rocher par contre c’est effectivement magnifique. Ce n’est pas le seul endroit où, pour en profiter et apprécier le paysage, il faut faire abstraction d’un certain nombre de déchets ou constructions dédiées aux touristes à la course aux belles photos surfaites et artificielles (balançoires, nids et coeurs en bois, bancs sculptés etc.). C’est dommage… Tous les endroits ne sont heureusement pas affectés. Un matin, nous discutons de nos plan quelques minutes avec la personne a la réception. Il nous indique un coin un peu moins touristique mais qui vaut un léger détour sur notre chemin: Tembeling Beach. Nous visitons Broken Beach, selon nos plans en premier. Pour ce deuxième arrêt, la portion finale du trajet se transforme en terre avec des pentes très raides. On fait du scooter tout terrain! Nous finissons a pied, en descendant des escaliers pendant un peu moins de 15min. Quel spectacle! une plage cachée entre les falaises avec certains rochers arrivant proche de l’eau formant une piscine d’eau douce au bout d’une rivière. Cette piscine est semi naturelle car on voit quelques tuyaux dirigeants l’eau de la rivière précisément vers elle et quelques consolidation de rochers. Cet endroit est magnifique et nous n’y croisons pas plus de quelques personnes. Arrive ensuite la veille de Noel. Un de nos derniers jours sur Nusa Penida. Pour la première fois depuis longtemps nous décidons de ne rien faire du tout. Une fois de temps en temps ça ne fait pas de mal. Un peu de planification de voyage, des jeux, un film en famille, baignade dans la piscine et un restaurant en bord de falaise le soir avec un coucher de soleil fabuleux. Nous devions ensuite aller visiter l’île de Lombok. En discutant avec les locaux, toujours de bon conseils jusque là, nous avons changé les plans. Sans visiter Bali, nous manquerions selon eux une chance de découvrir tout un pan de la culture. Lombok offrant principalement les mêmes activités que Nusa Penida, sur une plus grande surface. C’est à dire: plages, falaises, randonnées et sorties de plongée. Nous traversons donc vers Bali avec le même ferry qu’à l’aller. Nous réservons une guest house pour 6 jours à Ubud. Une superbe maisons chez l’habitant en retrait de la route principale. Le taxi ne peut pas nous y amener, nous finissons a pied dans une ruelle, puis le long d’une petite rizière sur un chemin pavé avant d’arriver dans une maison constituée de plusieurs bâtiments. Les chambres sont assez isolées et les salles de bains sont ornées de moulures. Les petits déjeuners offerts sont plus que copieux, a tel point que nous n’avons presque rien mangé les midis tout le long de notre séjour. Une journée nous suffit pour découvrir les zones d’intérêts de la ville à pied: temples, boutiques, marchés etc. Les autres jours nous louons des scooters pour aller visiter les environs. Des rizières, la forêt de macaques à longue queue de Sangeh, des chutes d’eaux et des temples. Les premiers jours, la ville fourmille de touristes qui s’agitent à l’approche du nouvel an. Une fois le nouvel an passé les embouteillages diminuent. Le scooter familiale restera une de mes activités préférées peu importe les conditions (embouteillages, pluies). La prochaine étape de notre voyage est à nouveau une guest house à Munduk, plus dans les terres à côté du mont Batukaru. C’est justement pour lui que nous venons, nous planifions une journée de randonnée pour l’aller-retour au sommet. Il y a plusieurs points de départ. Sur internet nous trouvons une randonnée d’environ 5h30 qui fait justement le trajet jusqu’au sommet. Nous n’avons pas été déçus! Une des randonnées les plus difficiles de ma vie. un peu plus de 3km aller et 1100m de dénivelé positif. Le reste de la famille s’est arrêté à un peu plus de la moitié mais mon orgueil me pousse à aller jusqu’au bout. Je laisse le pique nique et l’eau, prenant simplement mon poncho en cas de grosse pluie. Je finis par les rejoindre un peut avant leur arrivée. La vue d’en haut étant assez jolie mais partiellement couverte. Les photos ne sont pas exceptionnelles mais ce n’était pas la raison de mon ascension. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu l’occasion d’être poussé à mes limites pour un effort physique. Et ça fait du bien! Nous finissons par quelques jours au sud de Tanah Lot. Le temple est très beau mais, tout comme le reste des activités touristiques gâché par des artefacts pour touristes superficiels. Nous avons trouvé un hôtel à dix minutes de marche de l’océan, dans la région de Canggu. C’est un gros changement de cadre tout de même. Des salles de sport et restaurants surfaits, visant toujours un certain type de tourisme, qui ne nous correspond pas du tout. Je ne voudrais pas finir sur cette note négative par contre. Notre séjour à Nusa Penida et Bali a été une expérience extrêmement enrichissante. Nous avons fait de très belles rencontres avec des locaux. Des échanges toujours très agréables. Les paysages sont également époustouflants, a condition de sortir un peu des destinations touristiques en vogue. Il n’y aura pas de prochaine destination avant au moins quelques mois puisque nous sommes maintenant rentrés chez nous. C’est la fin de notre aventure en famille mais loin d’être la fin de nos voyages!
Antoine

Antoine

I am the CTO and co-founder of Bluwr. I love designing and writing scalable code and infrastructure.


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Stray dogs and cats: a growing challenge for public health and urban peace in Morocco... 878

The proliferation of stray dogs and cats in the streets raises major challenges for urban quality of life and even more so for public health. As their numbers increase exponentially, the consequences are multiple: noise nuisances, risk of accidents, spread of diseases, and a sense of insecurity for many citizens. A notable aspect of this issue is the significant difference between the social perception of cats and stray dogs. Cats, often perceived as less aggressive, are generally not considered harmful. They are abundantly fed in public spaces by individuals, sometimes due to so-called religious beliefs. According to some, Muslims should show compassion towards cats, which would explain a certain social tolerance towards them. They thus benefit from some benevolence and are extremely numerous, living and multiplying in public spaces without being disturbed; on the contrary, shelters are often provided to help female cats give birth peacefully. In contrast, stray dogs do not receive the same treatment. Many people suffer from cynophobia (fear of dogs), a quasi-cultural phenomenon. More often perceived as a threat, especially because of their ability to attack, they are generally criticized. This negative image has been reinforced following several serious incidents in recent years: violent attacks resulting in serious, even fatal injuries have marked public opinion and increased concerns. The massive presence of these stray animals has direct repercussions on public health. The absence of veterinary control and regular sanitary interventions promotes the spread of diseases transmissible to humans. Stray dogs and cats can carry highly contagious and serious diseases. This issue is even more worrying in dense urban areas where contact between animals and humans is frequent. Children, in particular, are especially vulnerable to bites or scratches, as well as to the infections that may result. The health risk is therefore extremely concerning, especially since many diseases can be transmitted to humans. 1. Rabies: a deadly viral disease mainly transmitted by the bite or scratch of an infected dog. It remains a major public health problem in several regions despite vaccination campaigns. Nearly 400 cases and 20 deaths are recorded each year. Four recent death cases have been widely reported. 2. Toxoplasmosis: an infection caused by the parasite Toxoplasma gondii, transmitted by contact with contaminated cat feces, notably via litter. Generally mild, it poses a serious risk for pregnant women, potentially causing fetal malformations. 3. Leptospirosis: a bacterial disease transmitted by the urine of infected dogs, which can cause serious infections in humans. Between 2005 and 2017, 372 cases were declared with a mortality rate of 17.7%. 52.2% of cases occurred in urban areas. 4. Leishmaniasis: a serious parasitic disease transmitted by stray dogs, which are reservoirs of this parasite. Nearly 2,000 cases per year. 5. External and internal parasites: fleas, ticks, intestinal worms, which can also infect other animals. 6. Cat scratch disease: caused by the bacterium Bartonella henselae. It causes fever, swollen lymph nodes, and fatigue, especially in children and immunocompromised people. 7. Ringworm: a contagious fungal infection through contact with the fur or environment of infected cats, causing distressing skin lesions. 8. Pasteurellosis: a bacterial infection transmitted by bite or scratch, caused by Pasteurella multocida, which can cause local pain and inflammation. 9. Echinococcosis: a parasitic disease related to intestinal worms developed in cats, which can severely affect the human liver and lungs. 10. Mange and other parasitic infections: transmitted by direct contact with affected stray cats. Strict sanitary management is therefore necessary, including vaccination, sterilization, and responsible handling of this animal population in urban areas. Beyond health risks, stray animals cause nuisances in streets and residential neighborhoods. Nocturnal barking disturbs residents' sleep, while droppings in public spaces degrade cleanliness and the image of cities. Facing this complex situation, several approaches can be considered. It is crucial to develop awareness campaigns to encourage citizens to adopt responsible behaviors, especially regarding food given to stray animals. Special emphasis should be placed on sterilization to control reproduction. Moreover, implementing integrated public policies combining capture, veterinary care, and relocation of stray animals appears essential. These measures must respect the cultural and religious sensitivities of the country, notably involving religious authorities in creating harmonious responses. A fundamental effort towards creating dedicated spaces—shelters and controlled feeding points—could channel animal presence and reduce conflicts with the population. Moroccan NGOs published an open letter addressed as a last resort to His Majesty the King on August 3rd, reacting to extermination campaigns led by some local authorities:* "We have exhausted all institutional channels without finding attentive ears among the authorities concerned," *they say, describing the methods used as "cruel,*" contradicting " *the values of compassion promoted by religion and the monarchy." The problem is exacerbated, according to some, by an ineffective public policy and a lack of resources dedicated to capture, sterilization, and care. The cycle of proliferation would continue, reinforcing a difficult-to-reverse spiral. The government denies these accusations and states that it applies the method **"Trap, Neuter, Vaccinate" **(catch, sterilize, vaccinate, and release animals identified by an ear tag in their original territory). It would have allocated 230 million dirhams to this. However, few tagged animals are seen in the streets. Clearly, this is not just an animal issue but a major public health and urban coexistence challenge that requires a pragmatic and balanced approach, respectful of traditions and sanitary and security needs.