Pensez le Futur.

Vinicius'Jr. paving stone: moving World Cup form Spain... 3077

The recent statement by Vinicius Jr., Real Madrid's best player, concerning the awarding of the World Cup to Spain continues to provoke strong reactions. He basically said that the 2030 World Cup should be played in another country if things don't improve, and that he is often the victim of racial insults in Spain. ‘I hope that Spain will learn not to insult people because of their skin colour. If things don't change by 2030, the World Cup should move on. ‘If the players don't feel safe from racism, it's hard to play,’ he told CNN in essence. The power of the chosen media is well interwoven with that of the word of one of the best-known players on the planet. He has thus embarrassed the whole Spain, aware of the star power he enjoys and knowing full well that the opinions of top sportsmen and women have an impact and can affect institutions and countries. Has he thought carefully about the possible or probable consequences of his remarks before embarking on such an adventure: the consequences for his club, which is working with FIFA to make the renovated Santiago Bernabeu the venue for the World Cup Final? This statement sounds like a warning that black sportsmen in Spain are fed up, and perhaps even a sign of revenge. Venicius Jr. surely knows that his comments will not be well received by fans of sport and Spanish football in particular, but he is making it clear that in Spain you can be insulted in a racist way in sport as well as in everyday life... It's a real problem for society. Vinicius Jr. took the precaution of qualifying his remarks by not saying explicitly and categorically that Spain was a racist country, but rather ‘a country where you can suffer from racism’. Nevertheless. Everyone understood that he simply meant that Spain is a racist country where players of colour do not necessarily feel very comfortable; otherwise why did he go so far as to ask FIFA, in a barely attenuated manner, to think before awarding the 2030 World Cup to Spain? Spain is in a three-way bid with Morocco and Portugal to host the centenary edition of the World Cup. It won't be long before comments like these create a rift between those who will rise up and reject them out of hand and those who will rally behind Vini... Let's bet there won't be many of the latter. One thing is certain: this will not be without consequences... even for Real Madrid, who will no doubt be thinking about how to calm things down before taking a decision on the player's future with the club... Some people have already gone ahead and dismissed the Brazilian's comments, pointing out that the most adored players in Spain at the moment, and particularly in the Spanish national team, are LAMINE YAMAL AND NICO WILLIAMS, and they are not white... Isn't this a way of discrediting Vinicius Jr. with a touch of irony? Will the Madrid striker's comments have helped to silence insults and unpleasant and inappropriate comments in the stands of football stadiums in the future? Only time will tell. What is certain is that it has sparked a real debate throughout a Spain that breathes nothing but football... It will have made some people ask serious questions about their behavior in tolerating or participating in acts of a racist nature in Spain and beyond. The player's words spread like wildfire across Spain and the world in the space of a few hours, demonstrating the power of the voice of top sportsmen and women. FIFA will no doubt be hearing about this, but not to the extent of going along with the player's idea of not giving Spain the World Cup if the situation does not change before 2030. Let's hope that things really do change. Every one will then say Thanks Vini.
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Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Entre deux vérités 28

La vérité est une, mais les érudits l’appellent par différents noms. Dans mes textes précédents, j’évoque souvent cette idée, celle de l’unité avec Dieu. C’est une pensée qu’on retrouve dans le soufisme, à travers des figures comme Ibn Arabi. Mais cette idée d’unité n’est pas née avec l’islam. Des philosophes comme Plotin, bien avant, parlaient déjà d’un principe unique. Chez lui, "L’Un", c’est l’origine de tout ce qui existe. Tout en découle. Tout y retourne. Rien n’existe sans lui. En simplifiant beaucoup, ce concept signifie que Dieu, la création, les humains, la terre, les anges, l’enfer, le paradis… tout cela ne serait qu’une seule et même réalité, une manifestation de Dieu, une expression de Lui. Je l’ai parfois formulé ainsi : "En se connaissant soi-même, on rencontre Dieu." Ibn Arabi était parfois appelé "le plus grand maître" (Cheikh al-Akbar). D’autres, plus critiques, l’ont surnommé "Cheikh al-Akfar" le maître des impies". C’est dire à quel point sa pensée divise. Il affirme que tout est en Dieu. Qu’il n’y a rien en dehors de Lui. Il parle d’une réalité unique, divine, qui se manifeste sous mille formes, les nôtres, celles du monde, du visible comme de l’invisible. Il écrit en poésie : Mon coeur est devenu capable d'accueillir toute forme. Il est le pâturage pour gazelle et abbaye pour moine ! Il est un temple pour idoles et la Kaaba pour qui en fait le tour. Il est les tables de la Thora et aussi les feuilles du Coran ! La religion que je professe est celle de l'Amour. L'Amour est ma religion et ma foi. Mais certains prennent ces paroles au pied de la lettre, comme s’il disait "l’homme est Dieu". Et forcément, ça choque. Pourtant, je pense qu’il ne s’agit pas d’une confusion mais d’une tentative de dire que tout ce qui existe est enraciné en Dieu. Que notre perception, voilée, morcelée, nous donne l’illusion d’être séparés. Il dit d'ailleurs: "Dieu est le miroir dans lequel l’homme se contemple, et l’homme est le miroir dans lequel Dieu contemple Sa création." Ce n’est pas de l’arrogance. Ce n’est pas non plus de l’égarement. C’est une manière poétique, mystique, de parler d’un lien invisible, subtil, entre ce que nous croyons être et ce que Dieu reflète à travers nous. Mais en parallèle de cette vision, j’ai aussi grandi avec l’idée de la séparation. On m’a transmis une vision plus classique, plus sobre. Une vision dualiste. Dieu est au-dessus de tout. Il est distinct de sa création. Il n’a pas de forme, pas de besoin. Il est le Créateur, nous sommes les créatures. Il n’y a pas de confusion possible. Le Coran nous dit : "Il n’y a rien qui lui ressemble." (42:11) Dans cette vision, Dieu reste unique, parfait, au-delà de tout. Et l’humain, même dans sa beauté (ou pas), reste limité, séparé, humble face à Lui. Et moi, je me tiens entre ces deux mondes. Je les ressens tous les deux. L’un me parle de proximité, de mystère, d’amour. L’autre me parle de majesté, de transcendance, de distance. Ils semblent opposés, mais en moi, ils coexistent. Et pour ne pas me simplifier la tâche, il y a le Coran. Ce livre sacré que je prends moi pour la parole de Dieu. Mais aussi pour une parole dense, profonde, mystérieuse. Une parole qu’on ne peut jamais enfermer dans une seule explication. Quelqu’un a dit un jour que le Coran est comme un océan, plus on plonge, plus on découvre des couches, des sens, des profondeurs qu’on ne soupçonnait pas. Il se lit mille fois. Il se comprend mille fois autrement. Tout dépend de l’état du cœur de celui qui lit. Je crois que c’est voulu. Si la vérité était évidente à la première lecture, la quête serait terminée avant même d’avoir commencé. Au final, j’ai remarqué quelque chose, je crois en tout, et en même temps, je ne crois en rien. Je crois à plusieurs réalités, mais je ne sais pas si l’une d’elles est la vraie. Mon cerveau est en lui-même un paradoxe. Ce n’est pas un mal, ni une faiblesse. C’est juste une grande ouverture d’esprit, une façon d’accueillir le mystère sans vouloir tout enfermer dans une seule vérité. Ce qui compte au fond, c’est que je crois en Dieu. Que je marche avec Dieu, même si je ne comprends pas tout. C’est cette foi, cette relation intime, qui guide mes pas. Et croire en Dieu, c’est accepter qu’il y ait du mystère Alors je cherche. Avec l’intellect, parce que j’aime comprendre. Mais surtout avec le cœur, parce que lui seul sait parfois ce que la tête ne peut pas expliquer. Et quand je parle de cœur, j’évoque en ce sens le cœur de l’âme. Il ne s'agit pas là d’un organe physique, mais du centre de la perception mystique et de l’intuition profonde. Alors que les créatures fassent partie de Dieu, ou que Dieu soit totalement séparé de sa créature, Dieu reste Dieu. Plus grand que les mots. Plus vaste que les pensées. Plus profond que les écoles de pensée. Parfois, l’essentiel n’est pas de choisir un camp. Mais de rester humble. De marcher entre les mondes. De chercher la lumière, sans jamais prétendre l’avoir saisie. Et au fond, la lumière est partout. Même quand on ne comprend pas.