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Le Monde et le Maroc : déconstruire un regard biaisé sur une monarchie adulée... 721

Le journal Le Monde, fondé sur recommandation du Général De Gaulle dans le contexte de la seconde guerre mondiale en 1944, est-il besoin de le rappeler, est réputé internationalement pour son journalisme d’investigation et sa capacité d’analyse, affiche pourtant une approche souvent biaisée lorsqu’il s’attarde sur le Royaume du Maroc. L’article paru le 24 août 2025, intitulé « Au Maroc, une atmosphère de fin de règne pour Mohammed VI », illustre de manière symptomatique cette tendance, à laquelle il importe de répondre en rappelant aussi la relation conflictuelle entretenue par le quotidien avec le Royaume quasiment depuis toujours. L'impression est que c'est probablement le fait que le Maroc soit un Royaume qui gêne ou dérange le journal. La relation à la monarchie, notamment de la gauche française, n'est point étrangère à ce positionnement idéologique. Depuis longtemps, la couverture éditoriale de Le Monde à l’égard du Maroc évite la neutralité. Dès l’époque de Hassan II, le journal adoptait fréquemment un ton critique, parfois injustement sévère, proposant une grille de lecture européenne qui a souvent réduit la complexité politique marocaine à une caricature. Entre interprétations déconnectées du terrain et insinuations infondées, le traitement réservé au pays s’est souvent limité à une vision manichéenne, marginalisant les nuances concrètes de ses évolutions et l'histoire séculaire du pays. Faut-il encore rappeler que le Royaume, état nation, existe bien avant la construction appelée aujourd'hui France. Il a donc ses propres codes et sa propre évolution et vision des choses. La posture du journal, héritière d’une lecture postcoloniale marquée par un socialisme primaire et figé sur l’image d’un pouvoir autoritaire immuable et d’une société en ébullition prêt à basculer. Les journalistes se voient revivre par procuration les années avant 1789. Les amalgames et les interprétations romancées sont la règle. Pour en revenir à l'article, le Roi du Maroc, Serait-il un souverain mal compris ? Le Royaume, quant à lui, demeure-t-il si peu connu des journalistes du "Le Monde" ? Le peuple séculaire du Maroc serait-il une simple copie de celui de la France du moyen âge? ou est-ce simplement une posture idéologique qui aveugle le journal. L’évocation d’une « atmosphère de fin de règne » dans l’article récent trahit une profonde méconnaissance doublée d’une hypothèse douteuse. En réalité, aucun signe tangible de déclin n’émerge, bien au contraire. Le peuple marocain affiche un attachement notable à sa monarchie, perçue comme un pilier essentiel pour la stabilité, le développement et la cohésion nationale. Une simple observation des réseaux sociaux aurait évité aux auteurs de s’égarer ainsi, et pour cause, depuis 1999, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, le Maroc a accompli d’importantes réformes. Des avancées qui avaient demandé deux siècles à la France. Comment peut-on oublier de parler des grandes réalisations du pays en un laps de temps si court : - Une croissance économique soutenue dans plusieurs secteurs stratégiques, génératrice d’emplois et de perspectives durables. - La modernisation du code de la famille (Moudawana), symbole d’avancées sociales majeures, notamment en faveur des droits des femmes. - L’adoption d’une politique de justice transitionnelle ayant favorisé réconciliation et apaisement des blessures historiques. - La mise en place d’une couverture médicale obligatoire, élargissant l’accès aux soins pour tous. - Une diplomatie affirmée, reconnue sur le continent africain et à l’échelle internationale, démontrant une stratégie réfléchie et tournée vers l’avenir. - Le Royaume s'apprête à recevoir la Coupe du Monde de Football signe d'une grande confiance de la communauté internationale. Ces succès, pourtant flagrants, sont délaissés par les auteurs, car ils contredisent une narration sensationnaliste de déclin monarchique qui séduit certains horizons français, pourtant, sous cape, nostalgiques de la Monarchie qu'ils ont tuée. L’article mêle sans précaution rumeurs, clichés dépassés et hypothèses sans fondement, peignant le pouvoir comme figé, vieillissant et oppressif. L'auteur ignore sciemment la réalité multiple d’un pays à la croisée de traditions séculaires et d’une modernisation soutenue. La présentation d’un règne « crépusculaire » relève d’un regard condescendant, réminiscent des stéréotypes dominants qui assignent souvent le monde arabe et africain à des récits d’instabilité et de déclin. Contrairement au tableau sombre que dépeint Le Monde, le Maroc contemporain sous Mohammed VI poursuit une trajectoire dynamique, faite de progrès concrets et d’enjeux réels, en phase avec les attentes populaires. Le rejet ne s’exprime pas à travers un éloignement de la monarchie, mais par une exigence de réformes réfléchies, graduelles, respectueuses des traditions et des institutions. Dans ce cadre, parler de « fin de règne » relève d’une lecture erronée qui dénature la fonction et le rôle réels de la monarchie aujourd’hui. Il est essentiel ici de revendiquer un journalisme rigoureux, fondé sur la recherche documentaire et le pluralisme, qui s’affranchisse enfin des réflexes postcoloniaux et d’un regard condescendant. Le Maroc ne saurait être réduit à un objet d’étude exotique ni à un terrain d’application pour des scénarios importés. Plus qu’un vestige, la monarchie incarne un levier central d’une nation en mouvement, portée par un leadership lucide et engagé. Le passé éditorial du Le Monde semble toujours peser sur son analyse des événements actuels au Maroc. En affirmant péremptoirement une « atmosphère de fin de règne », l’article déconnecte son diagnostic des réalités sociales, économiques et politiques qui façonnent le Royaume. Les avancées réalisées témoignent d’une volonté sincère d’articuler traditions et modernité, stabilité et aspirations populaires, dans un environnement régional difficile que le pays a su appréhender avec discernement. En occultant ces éléments, privilégiant des ragots infondés et des stéréotypes achevés, le texte favorise un récit alarmiste qui dessert tant la vérité que le dialogue constructif, alimentant des préjugés hérités d’une vision postcoloniale obsolète. Ainsi, loin d’un déclin annoncé, le Maroc trace un chemin fondé sur un leadership consciencieux, enraciné dans une histoire millénaire, et attentif aux défis actuels, tourné vers un destin porteur d’espoir. Il est temps que Le Monde renouvelle son regard avec honnêteté et respect, en dépassant les clichés et en intégrant la diversité de la voix marocaine. L’arrogance d’un regard extérieur ne doit jamais primer sur la réalité vécue. Les lecteurs de ce journal comme les autres, quand il s'agit du Maroc, méritent une information équilibrée, non partisane et ouverte, qui reflète la richesse et la profondeur d’une société et d'un Royaume en pleine transformation, fidèle à ses institutions et à son souverain.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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La gouvernance du sport en Afrique 1447

A chaque fois que la question du sport en Afrique est soulevée, son développement, ses réalisations, ses déboires, son ascension et le plus souvent à l’occasion de ses débâcles, la question de sa gouvernance est simultanément posée, avec ce qui s’en suit comme débats et problématique liée au concept de bonne gouvernance ; en opposition tacite à ce qui serait une mauvaise gouvernance. Ce concept de bonne gouvernance est en fait évoqué dès lors que la question à traiter est complexe et ou insuffisamment comprise. Le concept de bonne gouvernance est évoqué à chaque fois qu’il est difficile d’expliquer un résultat jugé décevant, à chaque fois que l’on cherche en fait à cacher l’incompréhension d’une situation et peut être même à dissimuler une probable incompétence à traiter d’une problématique donnée. En fait au lieu d’aller creuser et déterrer les raisons profondes, les explications plausibles, les atouts et les faiblesses du sport africain pour d’abord le comprendre et ensuite raisonner avec des données tangibles, on va se contenter au mieux de faire du benchmark, et de façon très simpliste dire que le sport africain souffre d’une seule et unique flétrissure : la mauvaise gouvernance. La question est bien plus complexe à partir même du fait que le concept sport est généralement lui-même mal défini et que le cœur des métiers du sport se trouve peu ou pas défini, peu ou pas compris et pris en compte ; il s’agit bien évidement de la performance sportive, ses déterminants et ses facteurs favorisants ou bloquants. L’Afrique, ses particularités géographiques, historiques et démographiques, ses spécificités sociologiques et politiques multiples, sont rarement prises en compte quand on évoque la question sportive. Le continent est vu comme un tout linéaire sans relief. Pour expliquer un résultat sportif, le lien est rarement fait avec un bon nombre de facteurs sou jacents voir déterminants. L’Afrique, compte tenu de la déformation de sa représentation géographique imagée, la montrant beaucoup plus petite qu’elle ne l’est en fait dans la réalité, à l’échelle du globe, est regardée exactement comme le continent européen surement beaucoup plus petit mais surdimensionné. Peu sont ceux qui évoquent les dimensions géographiques réelles de l’Afrique et ce qu'elle induit, ses diversités démographiques et ethnographiques, sa grande richesse culturelle due justement à cette diversité. Son histoire récente ayant lourdement impacté son évolution politique, la géographie des pays qui la composent, souvent incohérente ; son fonctionnement économique conséquence d’un passé colonial récent, ne sont jamais mis à l’avant et sont rarement évoqués comme des facteurs limitant ou favorisant l’évolution du sport en Afrique. Or c’est l’ensemble des ces facteurs et d’autres encore qui impactent les activités sportives africaines. D’ailleurs on ne devrait pas parler de Sport africain mais plutôt de Sport en Afrique, tellement les problématiques sont diverses d’une région à l’autre. C’est ainsi qu’il y a lieu tout d’abord, pour cerner aussi précisément que possible la question sportive en Afrique, de revenir à certains fondamentaux, de définir correctement les concepts pour ensuite pouvoir évoquer les pistes d’éventuelles meilleures politiques, meilleures gestions et peut être meilleures gouvernances. C’est sans doute l’unique voie pour entrevoir des plans de développement plus efficients. Cette approche est nécessaire et incontournable pour pouvoir échafauder et concevoir de véritables stratégies de développement, qui de surcroit, devraient s’imbriquer obligatoirement dans des stratégies globales de développement de l’humain. Aziz Daouda

Conversations et monologues 1671

Un soir, l'idée a commencé à germer... Cela faisait déjà des années que j'avais cette idée qui revenait régulièrement. Pourquoi pas un livre... ou du moins un recueil de textes?! C'est vrai, aprrès tout, pourquoi pas? Loin de moi la vie trépidante à la Indiana Jones ou à son homonyme féminine Bridget, ma vie a quand-même eu son lot de déconvenues aussi bien que d'instants de grâce qui méritent d'être partagés. Si j'écris, c'est pour que les jeunes (et les moins jeunes) demoiselles se disent "pourquoi pas?"... Inspirer une personne, la tirer vers le haut, faire en sorte qu'elle en veuille plus, plus que ce que la société veut bien lui donner comme rôle, comme place, plus que ce que son entourage veut bien lui donner comme importance... Rebattre les cartes de sa vie pour atteindre les sommets. Non, ces textes ne sont pas un énième papier de motivation à l'américaine, un enième bouquin de coaching sur comment mieux aimer ma vie, ou comment devenir quelqu'un... Non, ces textes sont des parcelles de vie racontées de manière vraie, parfois avec des mots crus. Mais ce partage peut réveiller les consciences, et créer le déclic... Donc oui, finalement, pourquoi pas un livre...