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Sénégal- Le Conseil constitutionnel en train de valider la commande du régime, rejette la candidature de l’opposant Ousmane Sonko 1899

Le Conseil constitutionnel rejette la candidature de l’opposant Ousmane Sonko Consacrant la commande du régime en place, le Conseil constitutionnel, sous la présidence du magistrat Badio Camara, vient de rejeter, vendredi 05 janvier 2024, la candidature de l’opposant Ousmane Sonko à l’élection présidentielle du Sénégal, prévue le 25 février 2024. Daouda MBaye, Journaliste En décidant de rejeter la candidature de l’opposant Ousmane Sonko, de la coalition Président Sonko 2024, ce vendredi 05 février 2024, pour le motif de dossier incomplet, le Conseil constitutionnel (CC) jette un pavé dans la mare ! Rappelons que ce candidat, président du parti PASTEF (Parti des africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité dissout depuis juin 2023), actuellement en détention à la prison du Cap Manuel, est victime d’un acharnement qui dure depuis bientôt 4 ans. Son seul tort est de proposer des solutions, basées sur la lutte contre la corruption et la concussion, l’industrialisation du pays et un développement inclusif, qui pourraient sortir le Sénégal de son statut de PMA et de PPTE. Accusé de viols répétés, avec menaces de mort sur la masseuse Adji Sarr, il fut finalement condamné par contumace pour corruption de la jeunesse, un délit qui n’a pas été enrôlé au début du procès. Ousmane Sonko ne s’était pas présenté au tribunal parce que plus d’une fois, le pouvoir en place a joué la provocation, lui imposant un itinéraire, gazant son cortège, allant jusqu’à briser la vitre de sa voiture sur lui… pour le conduire de force au tribunal ou l’extirper de son véhicule pour le ramener chez lui. Un peuple, resté sourd aux appels des lanceurs d’alerte Dans un autre procès pour diffamation, intenté contre lui par Mame Mbaye Kane Niang, actuel ministre du Tourisme, sur les fonds alloués au PRODAC (Programme de développement des domaines agricoles communautaires), sur un montant de 49 milliards f CFA (29 + 20 milliards f CFA), les procédures ont été accélérées pour avoir une condamnation définitive qui exclurait cet opposant de la compétition. Notons que tout ce cirque se déroule, en dépit d’un rapport existant du Commissaire aux Comptes du Cabinet Alliance Audit & Conseils (voir visuel ci-dessous) et la parution en 2019 du livre du Coordonnateur de la Société civile, Brahim Seck, « Lettre au peuple : PRODAC, un festin de 36 milliards f CFA ». A valeur d’aujourd’hui, les résultats des DAC sont loin des objectifs de départ (30 000 emplois jeunes générés, regain de la production agroalimentaire…). D’ailleurs, au Sénégal, on parle maintenant de cœurs de DAC, dont certains restent chimériques et le Sénégal importe des légumes du Maroc, notamment l’oignon, du poisson et que les pénuries de riz, de gaz s’annoncent… La loi du plus fort Malheureusement, tour à tour, tous les pièges que le pouvoir finissant du président Macky Sall avait mis en place, se sont effondrés un à un. D’abord, la contumace a été anéantie, lorsqu’il a été appréhendé de force de chez lui, après un blocus de 55 jours de sa villa au quartier Cité Keur Gorgui à Dakar, pour vol de téléphone portable, après qu’un agent en civil le filmait sans son consentement… Après deux grèves de la faim, il a finalement été placé dans une geôle au Cap Manuel à Dakar. Ensuite, la condamnation à 6 mois de prison avec sursis et 200 millions f CFA de dommages et intérêts, après l’appel du plaignant qui pourtant s’était empressé, à la fin de la première manche, de se satisfaire de ce premier verdict, clamant un honneur sauf, ne le rendait pas inéligible- l’Article L29 du Code électoral est explicite : ne sont exclus que les condamnés pour le cas d’espèces à une peine supérieure à 6 mois !!! Il fallait se rabattre sur une administration aux ordres, notamment la DGE (Direction générale des élections) pour lui refuser ses fiches de parrainage, la CENA (Commission électorale nationale autonome dont la composition a été modifiée récemment après que l’ex-président Doudou Ndir ait fait injonction à la DGE pour la remise de ces fiches, la CDC (Caisse de dépôts et consignations) qui a refusé de lui remettre l’attestation de dépôt de la caution même si le quitus était entre les mains de son mandataire l’honorable député Ayib Daffé, et un Conseil constitutionnel, dont les membres sont nommés par le président de la république. L’équipe de la Coalition Sonko Président prit soin de faire constater ces refus respectifs par huissier. Aujourd’hui, le CC a refusé de compulser le dossier d’Ousmane Sonko qui avait opté pour le parrainage des parlementaires (au nombre de 13), pour le motif de dossier incomplet (il faut 9 pièces) … Me Ciré Clédor Ly, son mandataire, a évoqué une farce électorale en gestation, d’autant plus que la commission électorale, qui comprend, selon la loi, le mandataire, s’est tenue en son absence… De façon rédhibitoire, le président du CC lui a signifié que cette candidature est incomplète… Le pool d'avocats, qui défend l'opposant Ousmane Sonko, a d'ores et déjà introduit un rabat d'arrêt et annonce que son client est plus éligible que jamais.
Boursine Mbaye

Boursine Mbaye

Sénégalais, âgé de 61 ans, Daouda MBaye est Journaliste, spécialisé dans la Presse écrite, notamment sur les questions économiques et financières. Il a derrière lui une expérience de plus de 20 ans dans ce métier pour lequel il a été tour à tour Chef de rubriques puis Rédacteur en chef de plusieurs supports marocains ou internationaux.


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Afrique, la part du sport dans l'économie 1557

Il est difficile d’évaluer la véritable part du sport dans le PIB sur l’ensemble du continent africain, comme il est clair que cette part varie beaucoup d’un pays à un autre. Au Maroc par exemple cette part est estimée à 1%. L’étude des parts de marché dans le business du sport montre aussi que l’Afrique ne ramasse que des miettes. L’Afrique est à peine présente dans les statistiques mondiales. Le continent subit la mondialisation mais n’en profite que très peu. L’Afrique ne joue que le rôle de la réserve de talents ; une sorte de pépinière. La faiblesse du poids de l’Afrique dans l’économie mondiale se trouve ici criarde. Le continent ne profite que peu de la manne financière du sport, exactement comme elle ne profite que peu de la valeur juste des richesses qu’elle offre « généreusement » à l’économie mondiale. La nature même de l’activité sportive génère cette situation anachronique. Le sport en Amérique ou en Europe et de plus en plus en Asie également, vit en partie grâce aux talents que seule l’Afrique peut fournir au plan génétique et phénotypique. De très nombreux sports et notamment les plus populaires et les plus porteurs économiquement, requièrent des qualités particulières et un potentiel humain qui cadrent parfaitement avec le type de jeunes dont l’Afrique regorge. C’est quasiment le seul continent à offrir cette particularité. Il y a aussi l’économie informelle qui s’est installée comme un palliatif salvateur pour les jeunes puisque leur permet de bénéficier d’équipements sportifs bon marché. Même contrefait ou de seconde main, ces équipements notamment individuels permettent tout de même une certaine pratique à un certain niveau. Cette activité informelle, si encouragée et guidée, peut constituer les bases d’une économie sportive locale et passer dans le formel. Aziz Daouda

La gouvernance du sport en Afrique 1464

A chaque fois que la question du sport en Afrique est soulevée, son développement, ses réalisations, ses déboires, son ascension et le plus souvent à l’occasion de ses débâcles, la question de sa gouvernance est simultanément posée, avec ce qui s’en suit comme débats et problématique liée au concept de bonne gouvernance ; en opposition tacite à ce qui serait une mauvaise gouvernance. Ce concept de bonne gouvernance est en fait évoqué dès lors que la question à traiter est complexe et ou insuffisamment comprise. Le concept de bonne gouvernance est évoqué à chaque fois qu’il est difficile d’expliquer un résultat jugé décevant, à chaque fois que l’on cherche en fait à cacher l’incompréhension d’une situation et peut être même à dissimuler une probable incompétence à traiter d’une problématique donnée. En fait au lieu d’aller creuser et déterrer les raisons profondes, les explications plausibles, les atouts et les faiblesses du sport africain pour d’abord le comprendre et ensuite raisonner avec des données tangibles, on va se contenter au mieux de faire du benchmark, et de façon très simpliste dire que le sport africain souffre d’une seule et unique flétrissure : la mauvaise gouvernance. La question est bien plus complexe à partir même du fait que le concept sport est généralement lui-même mal défini et que le cœur des métiers du sport se trouve peu ou pas défini, peu ou pas compris et pris en compte ; il s’agit bien évidement de la performance sportive, ses déterminants et ses facteurs favorisants ou bloquants. L’Afrique, ses particularités géographiques, historiques et démographiques, ses spécificités sociologiques et politiques multiples, sont rarement prises en compte quand on évoque la question sportive. Le continent est vu comme un tout linéaire sans relief. Pour expliquer un résultat sportif, le lien est rarement fait avec un bon nombre de facteurs sou jacents voir déterminants. L’Afrique, compte tenu de la déformation de sa représentation géographique imagée, la montrant beaucoup plus petite qu’elle ne l’est en fait dans la réalité, à l’échelle du globe, est regardée exactement comme le continent européen surement beaucoup plus petit mais surdimensionné. Peu sont ceux qui évoquent les dimensions géographiques réelles de l’Afrique et ce qu'elle induit, ses diversités démographiques et ethnographiques, sa grande richesse culturelle due justement à cette diversité. Son histoire récente ayant lourdement impacté son évolution politique, la géographie des pays qui la composent, souvent incohérente ; son fonctionnement économique conséquence d’un passé colonial récent, ne sont jamais mis à l’avant et sont rarement évoqués comme des facteurs limitant ou favorisant l’évolution du sport en Afrique. Or c’est l’ensemble des ces facteurs et d’autres encore qui impactent les activités sportives africaines. D’ailleurs on ne devrait pas parler de Sport africain mais plutôt de Sport en Afrique, tellement les problématiques sont diverses d’une région à l’autre. C’est ainsi qu’il y a lieu tout d’abord, pour cerner aussi précisément que possible la question sportive en Afrique, de revenir à certains fondamentaux, de définir correctement les concepts pour ensuite pouvoir évoquer les pistes d’éventuelles meilleures politiques, meilleures gestions et peut être meilleures gouvernances. C’est sans doute l’unique voie pour entrevoir des plans de développement plus efficients. Cette approche est nécessaire et incontournable pour pouvoir échafauder et concevoir de véritables stratégies de développement, qui de surcroit, devraient s’imbriquer obligatoirement dans des stratégies globales de développement de l’humain. Aziz Daouda

Conversations et monologues 1688

Un soir, l'idée a commencé à germer... Cela faisait déjà des années que j'avais cette idée qui revenait régulièrement. Pourquoi pas un livre... ou du moins un recueil de textes?! C'est vrai, aprrès tout, pourquoi pas? Loin de moi la vie trépidante à la Indiana Jones ou à son homonyme féminine Bridget, ma vie a quand-même eu son lot de déconvenues aussi bien que d'instants de grâce qui méritent d'être partagés. Si j'écris, c'est pour que les jeunes (et les moins jeunes) demoiselles se disent "pourquoi pas?"... Inspirer une personne, la tirer vers le haut, faire en sorte qu'elle en veuille plus, plus que ce que la société veut bien lui donner comme rôle, comme place, plus que ce que son entourage veut bien lui donner comme importance... Rebattre les cartes de sa vie pour atteindre les sommets. Non, ces textes ne sont pas un énième papier de motivation à l'américaine, un enième bouquin de coaching sur comment mieux aimer ma vie, ou comment devenir quelqu'un... Non, ces textes sont des parcelles de vie racontées de manière vraie, parfois avec des mots crus. Mais ce partage peut réveiller les consciences, et créer le déclic... Donc oui, finalement, pourquoi pas un livre...