Pensez le Futur.

Sports performance, Africa has only one choice... 5808

The extraordinary experience of Nezha Bidouane, Hicham El Guerrouj, Khalid Skah, Brahim Boutayeb, Nawal El Moutawakel, Salah Hissou, Hasna Benhassi, Zahra Ouaziz, Said Aouita, Jawad Gharib, Ali Ezzine and so many others has made Morocco a super power of world athletics. At that time, Morocco was among the notable countries in world athletics with dazzling results and a continuity of almost a quarter of a century. Morocco was even fifth in the world in 1999, during the world championships in Seville. Very high-level performances, charismatic athletes, Moroccan coaches trained properly in Morocco, an inspired federal policy, unconditional support from the State, generous royal concern have made this Morocco great for athletics. At the world level, for the training of high-level athletes, there are two successful and time-honoured experiences, two ways of training and producing performance and a third which is gaining a good place, which is even becoming the more productive, the one invented and implemented in Morocco. This Moroccan method has been emulated. It was adopted by the IAAF at the time, by the African Confederation and also by more than one country. Roughly speaking, you have the American system with large, very rich universities having all the means to train very high-level athletes. American universities are developing scientific research in sports performance, investing in large laboratories in exercise physiology, psychology and other cognitive sciences, sports sociology and all other areas of physical activity for well-being and the production of sports performance. They invest in sporting performance to improve and consolidate their respective image, in a major inter-university competition. They are therefore the most productive in the world, benefiting from developed knowledge, an unrivaled level of supervision and an inspiring historical record. They are a super power and provide the USA with all-round sporting power. So the USA has always been one step ahead of the rest of the world. Alongside the American system there is the European system with large clubs supported by very rich local authorities and very generous sponsors. This system therefore produces the second largest sporting power in the world and this is seen at the various world championships and the Olympic Games every four years. In Africa we have neither of these systems, nor could we have one in the near future. So, in Morocco, we invented our own path which is to design and set up a national institution which brings together very talented young people selected from a good prospecting and talent detection system. The selected ones are then placed in an environment of high competence, optimized performance, under the leadership of 100% Moroccan executives. Having an exclusively national framework is of great importance on a cultural, sociological and emotional level. We must never forget that sporting performance is a cultural expression. Everyone's motivation is the same: to represent the country with dignity. This is what allowed us for more than 20 years to be among the ten greatest nations in the world, to have dozens of titles and world records. I think this is the path for African countries. In Kenya too, almost all athletes come from a similar system initiated by certain equipment manufacturers and by the IAAF in the past. Ethiopia has adopted the same path. This is also the path that the CAA is currently developing by multiplying the African Athletics Development Centers -AADC-. These are executive training and training units for young athletes. Unfortunately the system is threatened by lack of resources, World Athletics having chosen not to follow the CAA in this voice. Such a system can only work on the basis of an intelligently thought out and effectively carried out detection system. Why don't we see new generations of great Moroccan athletes, would be the question that more than one would ask me? Sports performance, if it depends on the will of leaders and a favorable environment, it depends above all and above all on the men who work in the system, on their commitment and their genius. Structures and funding are not sufficient to generate high performance. We are here in a cultural domain of permanent creativity, based on a vision which combines will with cultural aspects but without neglecting the consideration of scientific advances at the highest level. The foresight of decision-makers, the level of confidence in management, the continuity of the system are all factors which will impact the process of producing sporting performance. As soon as one of these factors is disturbed, the machine jams. We must therefore conclude that to produce sporting performance, the continent has only one choice: that of training centers. This is what football does brilliantly in certain African countries including Morocco. Aziz Daouda
Aziz Daouda Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Afrique, la part du sport dans l'économie 1943

Il est difficile d’évaluer la véritable part du sport dans le PIB sur l’ensemble du continent africain, comme il est clair que cette part varie beaucoup d’un pays à un autre. Au Maroc par exemple cette part est estimée à 1%. L’étude des parts de marché dans le business du sport montre aussi que l’Afrique ne ramasse que des miettes. L’Afrique est à peine présente dans les statistiques mondiales. Le continent subit la mondialisation mais n’en profite que très peu. L’Afrique ne joue que le rôle de la réserve de talents ; une sorte de pépinière. La faiblesse du poids de l’Afrique dans l’économie mondiale se trouve ici criarde. Le continent ne profite que peu de la manne financière du sport, exactement comme elle ne profite que peu de la valeur juste des richesses qu’elle offre « généreusement » à l’économie mondiale. La nature même de l’activité sportive génère cette situation anachronique. Le sport en Amérique ou en Europe et de plus en plus en Asie également, vit en partie grâce aux talents que seule l’Afrique peut fournir au plan génétique et phénotypique. De très nombreux sports et notamment les plus populaires et les plus porteurs économiquement, requièrent des qualités particulières et un potentiel humain qui cadrent parfaitement avec le type de jeunes dont l’Afrique regorge. C’est quasiment le seul continent à offrir cette particularité. Il y a aussi l’économie informelle qui s’est installée comme un palliatif salvateur pour les jeunes puisque leur permet de bénéficier d’équipements sportifs bon marché. Même contrefait ou de seconde main, ces équipements notamment individuels permettent tout de même une certaine pratique à un certain niveau. Cette activité informelle, si encouragée et guidée, peut constituer les bases d’une économie sportive locale et passer dans le formel. Aziz Daouda

La gouvernance du sport en Afrique 1790

A chaque fois que la question du sport en Afrique est soulevée, son développement, ses réalisations, ses déboires, son ascension et le plus souvent à l’occasion de ses débâcles, la question de sa gouvernance est simultanément posée, avec ce qui s’en suit comme débats et problématique liée au concept de bonne gouvernance ; en opposition tacite à ce qui serait une mauvaise gouvernance. Ce concept de bonne gouvernance est en fait évoqué dès lors que la question à traiter est complexe et ou insuffisamment comprise. Le concept de bonne gouvernance est évoqué à chaque fois qu’il est difficile d’expliquer un résultat jugé décevant, à chaque fois que l’on cherche en fait à cacher l’incompréhension d’une situation et peut être même à dissimuler une probable incompétence à traiter d’une problématique donnée. En fait au lieu d’aller creuser et déterrer les raisons profondes, les explications plausibles, les atouts et les faiblesses du sport africain pour d’abord le comprendre et ensuite raisonner avec des données tangibles, on va se contenter au mieux de faire du benchmark, et de façon très simpliste dire que le sport africain souffre d’une seule et unique flétrissure : la mauvaise gouvernance. La question est bien plus complexe à partir même du fait que le concept sport est généralement lui-même mal défini et que le cœur des métiers du sport se trouve peu ou pas défini, peu ou pas compris et pris en compte ; il s’agit bien évidement de la performance sportive, ses déterminants et ses facteurs favorisants ou bloquants. L’Afrique, ses particularités géographiques, historiques et démographiques, ses spécificités sociologiques et politiques multiples, sont rarement prises en compte quand on évoque la question sportive. Le continent est vu comme un tout linéaire sans relief. Pour expliquer un résultat sportif, le lien est rarement fait avec un bon nombre de facteurs sou jacents voir déterminants. L’Afrique, compte tenu de la déformation de sa représentation géographique imagée, la montrant beaucoup plus petite qu’elle ne l’est en fait dans la réalité, à l’échelle du globe, est regardée exactement comme le continent européen surement beaucoup plus petit mais surdimensionné. Peu sont ceux qui évoquent les dimensions géographiques réelles de l’Afrique et ce qu'elle induit, ses diversités démographiques et ethnographiques, sa grande richesse culturelle due justement à cette diversité. Son histoire récente ayant lourdement impacté son évolution politique, la géographie des pays qui la composent, souvent incohérente ; son fonctionnement économique conséquence d’un passé colonial récent, ne sont jamais mis à l’avant et sont rarement évoqués comme des facteurs limitant ou favorisant l’évolution du sport en Afrique. Or c’est l’ensemble des ces facteurs et d’autres encore qui impactent les activités sportives africaines. D’ailleurs on ne devrait pas parler de Sport africain mais plutôt de Sport en Afrique, tellement les problématiques sont diverses d’une région à l’autre. C’est ainsi qu’il y a lieu tout d’abord, pour cerner aussi précisément que possible la question sportive en Afrique, de revenir à certains fondamentaux, de définir correctement les concepts pour ensuite pouvoir évoquer les pistes d’éventuelles meilleures politiques, meilleures gestions et peut être meilleures gouvernances. C’est sans doute l’unique voie pour entrevoir des plans de développement plus efficients. Cette approche est nécessaire et incontournable pour pouvoir échafauder et concevoir de véritables stratégies de développement, qui de surcroit, devraient s’imbriquer obligatoirement dans des stratégies globales de développement de l’humain. Aziz Daouda

Conversations et monologues 2091

Un soir, l'idée a commencé à germer... Cela faisait déjà des années que j'avais cette idée qui revenait régulièrement. Pourquoi pas un livre... ou du moins un recueil de textes?! C'est vrai, aprrès tout, pourquoi pas? Loin de moi la vie trépidante à la Indiana Jones ou à son homonyme féminine Bridget, ma vie a quand-même eu son lot de déconvenues aussi bien que d'instants de grâce qui méritent d'être partagés. Si j'écris, c'est pour que les jeunes (et les moins jeunes) demoiselles se disent "pourquoi pas?"... Inspirer une personne, la tirer vers le haut, faire en sorte qu'elle en veuille plus, plus que ce que la société veut bien lui donner comme rôle, comme place, plus que ce que son entourage veut bien lui donner comme importance... Rebattre les cartes de sa vie pour atteindre les sommets. Non, ces textes ne sont pas un énième papier de motivation à l'américaine, un enième bouquin de coaching sur comment mieux aimer ma vie, ou comment devenir quelqu'un... Non, ces textes sont des parcelles de vie racontées de manière vraie, parfois avec des mots crus. Mais ce partage peut réveiller les consciences, et créer le déclic... Donc oui, finalement, pourquoi pas un livre...