Pensez le Futur.

Repenser la Jeunesse au Maroc : Donner Pouvoir et Confiance à la Prochaine Génération 1683

Au Maroc, le concept de jeunesse est parfois sujet à une certaine ambiguïté. Dans de nombreux contextes, même une personne dans la quarantaine peut être considérée comme un "enfant" et être adressée comme tel dans le milieu professionnel avec le qualificatif « weldi ». Cette perception de la jeunesse, à la fois au travail et dans le sport, soulève des questions cruciales sur la manière dont les jeunes sont perçus et traités dans la société marocaine. Une Redéfinition Nécessaire : Il est temps de reconsidérer ce que signifie être jeune au Maroc. La jeunesse ne devrait pas être définie par l'âge, mais plutôt par l'attitude, les compétences et le potentiel. En considérant les jeunes comme des membres actifs et précieux de la société, nous pouvons commencer à débloquer leur potentiel et à favoriser un développement économique, social et culturel plus dynamique. La Question de l'Emploi : Dans de nombreux milieux professionnels au Maroc, les jeunes sont souvent relégués à des postes subalternes, avec peu d'opportunités de progression ou de leadership. Leur manque d'expérience est souvent mis en avant pour justifier ce traitement. Cependant, en leur donnant plus de pouvoir et de confiance, en leur offrant des formations et des opportunités d'avancement, nous pouvons créer une force de travail plus diversifiée et innovante. Les jeunes ont souvent une perspective fraîche et des idées novatrices qui peuvent contribuer à la croissance et à la compétitivité des entreprises marocaines. Le Cas du Sport : Dans le domaine sportif, un sportif de 23-24 ans est souvent désigné comme un espoir, alors que dans d'autres pays, un espoir est généralement un sportif de moins de 18 ans. A 23 ans, en Europe, un footballeur est déjà arrivé à maturité et vaut des millions d’Euros. Au Maroc, un joueur aspire à jouer à un âge plus avancé et arrivé à maturité qu’à l’approche de la trentaine. Son centre de formation se fait durant la compétition professionnelle alors que dans d’autres cieux, les joueurs sont prêts pour le haut niveau dès leurs 17-18 ans. Plusieurs causes à cela : la qualité de la formation des joueurs, la faiblesse psychologique ou physique du joueur, la peur de l’entraineur de faire jouer des jeunes et de se faire licensier, la pression du public de faire jouer des joueurs plus expérimentés et de recruter des grands noms, une absence de politique de club et de ligne directrice, l’absence de centre de formation dans le dit-club, … Investir dans l'Éducation et la Formation : Pour donner aux jeunes plus de pouvoir et de confiance, il est essentiel d'investir dans leur éducation et leur formation. Cela signifie non seulement fournir un accès équitable à l'éducation de qualité, mais aussi offrir des opportunités de formation professionnelle et de développement des compétences tout au long de leur vie. En outillant les jeunes avec les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir dans un monde en évolution rapide, nous les préparons à prendre des décisions éclairées et à contribuer de manière significative à la société. L'Art de la Transmission : Cultiver les Savoirs Traditionnels chez les Jeunes Dans la société marocaine, la transmission des savoirs traditionnels des anciens aux jeunes revêt une importance capitale. De génération en génération, des techniques ancestrales, des métiers manuels et des recettes culinaires uniques sont transmis, enrichissant ainsi le patrimoine culturel et artisanal du pays. Il est essentiel d'encourager cette transmission dès le plus jeune âge, car elle permet aux jeunes de se connecter avec leur héritage culturel tout en acquérant des compétences pratiques essentielles. En apprenant des métiers manuels et en maîtrisant certaines techniques artisanales, les jeunes développent non seulement des compétences utiles pour leur avenir professionnel, mais aussi un sentiment de fierté et d'identité culturelle. En outre, cette transmission permet aux jeunes de devenir plus indépendants dès leur plus jeune âge, en leur donnant les outils nécessaires pour affronter les défis de la vie quotidienne. Il est essentiel que les jeunes ne soient pas surprotégés, mais plutôt exposés à la réalité de la vie dès leur plus jeune âge. En leur enseignant les bons codes de conduite, en les encourageant à sortir de leur zone de confort et en leur permettant de voir la vérité telle qu'elle est, nous les préparons à devenir des citoyens responsables et engagés. Le Numérique : Un Pont Entre les Générations Parallèlement à la transmission des savoirs traditionnels, le lien entre la jeunesse et le digital joue un rôle de plus en plus important dans la société marocaine moderne. Les jeunes d'aujourd'hui maîtrisent souvent le numérique dès un âge précoce, ce qui leur confère un avantage significatif dans un monde de plus en plus connecté. Leur expertise dans ce domaine peut être une ressource précieuse pour les générations plus âgées, leur permettant d'apprendre de nouvelles compétences et de s'adapter aux évolutions technologiques rapides. De plus, le digital est devenu un outil indispensable pour de nombreux secteurs d'activité, notamment le commerce, la communication et l'éducation. Les jeunes marocains, en maîtrisant les compétences numériques, peuvent contribuer de manière significative à la croissance économique et au développement social du pays. Conclusion : Plusieurs belles initiatives existent au Maroc notamment via la relance de plusieurs maisons de jeunes et de quartiers par le ministère de la culture, les diverses actions menées par la Fédération Royale Marocaine de football au profit des jeunes joueurs et joueuses, l’engagement de plusieurs associations pour le développement par le sport tel que Tibu, We Can, et des initiatives internationales via l’AFD, l’UNESCO, …. Si ces initiatives sont louables, elles ne sont pas suffisantes. Repenser le concept de jeunesse au Maroc est essentiel pour construire un avenir plus prometteur et inclusif. En donnant plus de pouvoir et de confiance aux jeunes dans tous les domaines, nous favorisons non seulement leur développement personnel et professionnel, mais nous dynamisons également la société dans son ensemble. Enfin, la transmission des savoirs traditionnels et la maîtrise du digital sont deux aspects essentiels du développement de la jeunesse marocaine. En combinant ces deux éléments, nous pouvons créer une génération de jeunes compétents, conscients de leur héritage culturel et prêts à relever les défis du monde moderne. Toutefois, il est crucial de trouver un équilibre entre l'utilisation productive du digital et la préservation des valeurs traditionnelles, afin de garantir un avenir prometteur pour la jeunesse du Maroc. En guise de conclusion, il est temps de reconnaître que la jeunesse est une ressource précieuse à cultiver et à soutenir, et non pas simplement une étape transitoire de la vie. En investissant dans les jeunes d'aujourd'hui, nous investissons dans le futur du Maroc.
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Redalaraichi

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Afrique, la part du sport dans l'économie 1240

Il est difficile d’évaluer la véritable part du sport dans le PIB sur l’ensemble du continent africain, comme il est clair que cette part varie beaucoup d’un pays à un autre. Au Maroc par exemple cette part est estimée à 1%. L’étude des parts de marché dans le business du sport montre aussi que l’Afrique ne ramasse que des miettes. L’Afrique est à peine présente dans les statistiques mondiales. Le continent subit la mondialisation mais n’en profite que très peu. L’Afrique ne joue que le rôle de la réserve de talents ; une sorte de pépinière. La faiblesse du poids de l’Afrique dans l’économie mondiale se trouve ici criarde. Le continent ne profite que peu de la manne financière du sport, exactement comme elle ne profite que peu de la valeur juste des richesses qu’elle offre « généreusement » à l’économie mondiale. La nature même de l’activité sportive génère cette situation anachronique. Le sport en Amérique ou en Europe et de plus en plus en Asie également, vit en partie grâce aux talents que seule l’Afrique peut fournir au plan génétique et phénotypique. De très nombreux sports et notamment les plus populaires et les plus porteurs économiquement, requièrent des qualités particulières et un potentiel humain qui cadrent parfaitement avec le type de jeunes dont l’Afrique regorge. C’est quasiment le seul continent à offrir cette particularité. Il y a aussi l’économie informelle qui s’est installée comme un palliatif salvateur pour les jeunes puisque leur permet de bénéficier d’équipements sportifs bon marché. Même contrefait ou de seconde main, ces équipements notamment individuels permettent tout de même une certaine pratique à un certain niveau. Cette activité informelle, si encouragée et guidée, peut constituer les bases d’une économie sportive locale et passer dans le formel. Aziz Daouda

La gouvernance du sport en Afrique 1170

A chaque fois que la question du sport en Afrique est soulevée, son développement, ses réalisations, ses déboires, son ascension et le plus souvent à l’occasion de ses débâcles, la question de sa gouvernance est simultanément posée, avec ce qui s’en suit comme débats et problématique liée au concept de bonne gouvernance ; en opposition tacite à ce qui serait une mauvaise gouvernance. Ce concept de bonne gouvernance est en fait évoqué dès lors que la question à traiter est complexe et ou insuffisamment comprise. Le concept de bonne gouvernance est évoqué à chaque fois qu’il est difficile d’expliquer un résultat jugé décevant, à chaque fois que l’on cherche en fait à cacher l’incompréhension d’une situation et peut être même à dissimuler une probable incompétence à traiter d’une problématique donnée. En fait au lieu d’aller creuser et déterrer les raisons profondes, les explications plausibles, les atouts et les faiblesses du sport africain pour d’abord le comprendre et ensuite raisonner avec des données tangibles, on va se contenter au mieux de faire du benchmark, et de façon très simpliste dire que le sport africain souffre d’une seule et unique flétrissure : la mauvaise gouvernance. La question est bien plus complexe à partir même du fait que le concept sport est généralement lui-même mal défini et que le cœur des métiers du sport se trouve peu ou pas défini, peu ou pas compris et pris en compte ; il s’agit bien évidement de la performance sportive, ses déterminants et ses facteurs favorisants ou bloquants. L’Afrique, ses particularités géographiques, historiques et démographiques, ses spécificités sociologiques et politiques multiples, sont rarement prises en compte quand on évoque la question sportive. Le continent est vu comme un tout linéaire sans relief. Pour expliquer un résultat sportif, le lien est rarement fait avec un bon nombre de facteurs sou jacents voir déterminants. L’Afrique, compte tenu de la déformation de sa représentation géographique imagée, la montrant beaucoup plus petite qu’elle ne l’est en fait dans la réalité, à l’échelle du globe, est regardée exactement comme le continent européen surement beaucoup plus petit mais surdimensionné. Peu sont ceux qui évoquent les dimensions géographiques réelles de l’Afrique et ce qu'elle induit, ses diversités démographiques et ethnographiques, sa grande richesse culturelle due justement à cette diversité. Son histoire récente ayant lourdement impacté son évolution politique, la géographie des pays qui la composent, souvent incohérente ; son fonctionnement économique conséquence d’un passé colonial récent, ne sont jamais mis à l’avant et sont rarement évoqués comme des facteurs limitant ou favorisant l’évolution du sport en Afrique. Or c’est l’ensemble des ces facteurs et d’autres encore qui impactent les activités sportives africaines. D’ailleurs on ne devrait pas parler de Sport africain mais plutôt de Sport en Afrique, tellement les problématiques sont diverses d’une région à l’autre. C’est ainsi qu’il y a lieu tout d’abord, pour cerner aussi précisément que possible la question sportive en Afrique, de revenir à certains fondamentaux, de définir correctement les concepts pour ensuite pouvoir évoquer les pistes d’éventuelles meilleures politiques, meilleures gestions et peut être meilleures gouvernances. C’est sans doute l’unique voie pour entrevoir des plans de développement plus efficients. Cette approche est nécessaire et incontournable pour pouvoir échafauder et concevoir de véritables stratégies de développement, qui de surcroit, devraient s’imbriquer obligatoirement dans des stratégies globales de développement de l’humain. Aziz Daouda

Conversations et monologues 1348

Un soir, l'idée a commencé à germer... Cela faisait déjà des années que j'avais cette idée qui revenait régulièrement. Pourquoi pas un livre... ou du moins un recueil de textes?! C'est vrai, aprrès tout, pourquoi pas? Loin de moi la vie trépidante à la Indiana Jones ou à son homonyme féminine Bridget, ma vie a quand-même eu son lot de déconvenues aussi bien que d'instants de grâce qui méritent d'être partagés. Si j'écris, c'est pour que les jeunes (et les moins jeunes) demoiselles se disent "pourquoi pas?"... Inspirer une personne, la tirer vers le haut, faire en sorte qu'elle en veuille plus, plus que ce que la société veut bien lui donner comme rôle, comme place, plus que ce que son entourage veut bien lui donner comme importance... Rebattre les cartes de sa vie pour atteindre les sommets. Non, ces textes ne sont pas un énième papier de motivation à l'américaine, un enième bouquin de coaching sur comment mieux aimer ma vie, ou comment devenir quelqu'un... Non, ces textes sont des parcelles de vie racontées de manière vraie, parfois avec des mots crus. Mais ce partage peut réveiller les consciences, et créer le déclic... Donc oui, finalement, pourquoi pas un livre...