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La grippe cétogène, une conséquence risquée d'un régime cétonique trop strict 1035

La grippe cétogène se traduit par un ensemble des symptômes dont certains évoquent un état grippal et qui sont susceptibles de se manifester dès les premiers jours de pratique de l'alimentation cétogène. la grippe cétogène n’est pas provoquée par un virus comme dans le cas de la grippe saisonnière. Certaines de ses manifestations se rapprochent toutefois de l’état grippal. Les symptômes surviennent lors du passage en cétose de l’organisme, symptômes évoquant ceux de la grippe : faiblesse, douleurs exacerbées, nausées etc. C’est transitoire, cela dure entre 5 et 10 jours, c’est plus ou moins marqué d’une personne à l’autre. C’est que le corps est en train de changer de carburant. La grippe cétogène correspond à un ensemble des symptômes transitoires qui apparaissent suite à l’adoption d’un régime très pauvre en glucides, avec des apports inférieurs à 50 g par jour : elle est ainsi également appelée « grippe low carb ».La grippe cétogène désigne un ensemble de troubles et de symptômes qui apparaissent lorsque l’on entre en cétose, dans le cadre notamment du régime cétogène. Ce régime, aussi appelé régime Kéto , régime low Carb ou encore kéto diet, qui a été élaboré à l’origine pour les personnes qui souffrent d’épilepsie, repose sur la réduction drastique des glucides dans l’alimentation et sur l’augmentation significative de la consommation d’aliments riches en graisses. Les grands principes du régime cétogènes reposent sur une répartition bien précise de l’alimentation : 70 à 80 % de lipides 15 à 20% de protéines 5 à 10% de glucides 1/ Qu’est ce que la cétose ? Le terme "cétose" désigne un état du corps qui utilise les graisses présentes dans l’organisme à la place du sucre , en guise d’énergie, ou de "carburant", dans le cerveau et dans les différents organes. Il est obtenu par l’accumulation de corps cétoniques.Ce phénomène peut se produire dans plusieurs cas : Lorsque l’on n'apporte plus de carburant du tout au corps, qui est donc obligé d’aller puiser dans des réserves pour assurer son fonctionnement. C’est ce qu’on appelle la cétose du jeûne Lorsque l’on suit le régime cétogène: on cherche justement avec ce régime drastique cette cétose, en réduisant au maximum les apports en glucides dans l’alimentation. Lorsque l’on se trouve dans une hypoglycémie importante : les personnes diabétiques, en particulier de type 1 peuvent souffrir de ce déséquilibre lorsque l'insuline est mal dosée par exemple. 2/ Quels sont les symptômes de la grippe cétogène ? Les symptômes de la céto-grippe sont variés et se présentent sous la forme : De troubles digestifs (nausées, ballonnement, constipation ou diarrhée) De maux de tête, de vertiges, de troubles de la concentration, de sensation d’esprit embrouillé D’une mauvaise haleine De crampes et douleurs musculaires D’une faiblesse générale, d’une sensation de fatigue D’éruptions cutanées Chaque personne qui s’engage dans un régime cétogène ne ressent pas forcément l’ensemble de ces symptômes, et leur intensité est variable selon chacun. Ils sont généralement plus intenses au cours de la première semaine et déclinent après 4 semaines. 3/ Combien de temps dure la grippe cétogène ? L’état de cétose est obtenu rapidement dans le cadre d'une diète cétogène, lorsque le corps est privé de glucides. "Dans les deux jours qui suivent l’arrêt de consommation de glucide, le corps a encore des réserves de glycogène. Jusqu’au 5ème jour, il va utiliser les muscles pour fabriquer du glucose. Mais au bout de 4 ou 5 jours, on entre en cétose généralement." 4/ Comment éviter la grippe cétogène ? Pour limiter les risques de grippe cétogène, si vous suivez le régime kéto, il est recommandé de : Bien s’hydrater Se supplémenter en minéraux et en vitamines pour éviter les carences Ne supprimer aucune famille d’aliment, pour conserver un certain équilibre alimentaire Réduire sa consommation d’aliments sucrés, mais ne pas les bannir totalement Ne pas suivre le régime cétogène sur une longue période Ne pas hésiter à se faire accompagner dans le cadre d’une recherche de perte de poids Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc (AMRM) POUR EN SAVOIR PLUS : I/Bibliographie,ii/ L'Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) I/Bibliographie -Le régime cétogène pourrait avoir de graves conséquences sur la santé, National geographic, Loren Cecil 1er juin 2023 https://www.nationalgeographic.fr/environnement/le-regime-cetogene-pourrait-avoir-de-graves-consequences-sur-la-sante- -Grippe cétogène :qu'est ce que c'est et comment y remédier ? Femme Actuelle, 27 décembre 2023, Aude Texeront Avec Nathalie Negro, Diététiciennehttps://www.femmeactuelle.fr/minceur/regimes-guide/grippe-cetogene-quest-ce-que-cest-et-comment-y-remedier-2132813 II/’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) Elle a été créée en 2017, en s'inspirant des modèles des pays plus développés, où des associations de malades atteints de maladies rares et des malades dépourvus d’association se sont unis depuis plusieurs années en « Alliance », telles la France avec l’Alliance des Maladies Rares ou la Suisse avec Proraris. L’Alliance se donne par ailleurs pour but de contribuer à la création par les malades eux-mêmes d’associations spécifiques comme elle l’a fait par exemple pour : l’association marocaine des malades d’angioœdèmes (AMMAO) ou l’association pour les personnes atteintes de rachitisme vitamino résistant hypophosphatémique (RVRH-XLH). L’Alliance au Maroc collabore déjà étroitement avec beaucoup d’autres associations œuvrant sur une pathologie particulière comme l’Association de solidarité avec les enfants de la lune Maroc, l’Association Marocaine de Mucoviscidose, l’association des amis des myasthéniques (AAMM), l’association marocaine du syndrome de Rett (AMSR), l’association SOS Pku … L’Alliance entretient aussi des relations d’amitié, de solidarité et de collaboration avec de nombreuses associations et organisations mondiales de malades à travers le monde comme : l’Alliance des maladies rares française, l’association française de Gougerot-Sjögren (AFGS) et le réseau international du Gougerot-Sjögren ou encore l’organisation world’s Hereditary Angioedema (HAEi)… l'ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC a organisé la "Journée des Maladies Rares", le 24 février 2024 à Casablanca. Elle l'a fait en partenariat avec les laboratoires Sanofi et L’Association Marocaine de Biologie Médicale (AMBM). Les principales associations de maladies rares au Maroc étaient présentes lors de cette manifestation
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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Maroc - Pays du Sahel: la formule gagnante... 113

Depuis la proposition marocaine d'autonomie pour le Sahara occidental dans le cadre de l'intégrité territoriale du Maroc, en 2007, le Front Polisario subit des reculs importants tant sur le plan diplomatique qu'interne, dans ses camps sur le territoire algérien. Ces dernières semaines, la situation dans les camps de Tindouf s'est fortement dégradée, révélant un désordre croissant et une perte progressive de contrôle des populations. Les séquestrés sont de plus en plus souvent en confrontation directe avec les forces de l’ordre algériennes encerclant les camps, dont la mission est de limiter les déplacements, de crainte d’un retour massif vers le Maroc. N’a-t-on pas vu des vidéos où des manifestantes crient, la voix métallique, « laissez-nous retourner au Maroc » ? Ces démonstrations ne sont pas inédites dans les camps, mais cette fois-ci, il est clairement et fortement scandé « Vive le Roi ». La population est désabusée et n’a plus peur d’affronter Brahim Ghali et consorts. Dans cette ambiance au bord de l'anarchie, la violence et les affrontements armés dans les camps se multiplient, le véritable pouvoir étant de plus en plus entre les mains de bandes rivales, impliquées dans le trafic de drogue et de carburants, l’orpaillage sauvage et l’écoulement des aides reçues. Pas plus tard que le week-end passé, des tirs nourris ont eu lieu dans le camp dit de Laâyoune (à ne pas confondre avec la belle ville de Laâyoune au Maroc) entre factions rivales. Impuissant, le Polisario n’est pas intervenu. Au même moment, trois combattants du Polisario ont déserté, rejoignant les Forces Armées Royales marocaines près d’Oum Dreyga ; une fuite qui en annonce d'autres. Le Polisario est de plus en plus incapable d’imposer son autorité, en plus d'être décrié de l’intérieur même de ses propres structures. La crise interne au Polisario suscite une inquiétude palpable à Alger, qui, plus que jamais, craint le chaos latent dans les camps, une véritable menace à l’ordre public et à l’équilibre régional. Jadis instrument d’influence algérienne, le mouvement, qui a toujours été une charge sécuritaire, devient maintenant un fardeau politique. Plusieurs scénarios sont même évoqués, allant du désarmement à la dissolution des milices armées, mais cela ne sera pas possible sans des tensions internes majeures en Algérie. Une probable guerre des généraux. La situation d’instabilité accélérée est aggravée par une répression accrue, notamment de la part de l’armée algérienne, qui a ouvert le feu sur des civils des camps lors de manifestations, provoquant morts et blessés. Ce climat de violence et d’oppression alimente la colère des populations séquestrées, qui constatent, médusées, l’inaction de ceux supposés les défendre. Elles dénoncent ouvertement la passivité complice du Polisario face à ces agressions. Elles comprennent maintenant que ces soi-disant leaders ne sont en fait que des marionnettes inopérantes. Conjuguée aux conditions de vie extrêmement difficiles, avec un accès restreint à l’eau, à l’éducation et aux soins médicaux, la situation est de plus en plus intenable pour les séquestrés, sous le joug de criminels et de trafiquants de tout genre. Au Maroc, notamment dans les provinces du sud, cette situation dramatique inquiète de plus en plus. Sur les réseaux sociaux et dans la presse, d'innombrables voix dénoncent avec virulence cette situation. Elles alertent sur les souffrances gravissimes des femmes et des enfants dans les camps. De nombreuses ONG et observateurs internationaux appellent par ailleurs à une intervention urgente pour rétablir la sécurité et protéger les civils. La crise sécuritaire majeure et les contestations populaires soutenues et quasi quotidiennes dans les camps de Tindouf surviennent à un moment difficile pour le pays hôte. Il vit mal la réaction à ses provocations de la part des pays du Sahel ; une réaction concertée et musclée qui semble le surprendre. Le régime algérien ne sait plus où donner de la tête entre les problèmes internes d’approvisionnement des populations en denrées de base et la grogne qu’ils provoquent ; la crise à Tindouf, l’affaiblissement exponentiel du Polisario et son isolement évident dans la région. Les pays du Sahel ont d’un commun accord fait leur choix : ils renforcent leur rapprochement tous azimuts avec le Maroc. Le drone malien abattu début avril 2025 par l’armée algérienne va lui coûter très cher en termes de positionnement géopolitique. Comme quoi une « action hostile préméditée » non réfléchie peut engendrer des conséquences graves, voire une crise durable. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont collectivement rappelé leurs diplomates, provoquant une escalade diplomatique sans précédent avec l’Algérie, qui a répliqué en fermant son espace aérien aux avions et en rappelant ses ambassadeurs. L’escalade avec Alger, qui semble s’installer durablement, a bien ouvert les yeux à ces pays. Ils avaient déjà sur la table la proposition d’ancrage à un projet marocain structurant, permettant leur ouverture sur l’Atlantique. Le 28 avril 2025, Sa Majesté le Roi Mohammed VI recevait à Rabat les ministres des Affaires étrangères des trois pays en question en même temps, un tournant géostratégique important. L’initiative « Afrique Atlantique » est entérinée comme une facilitation de l’accès à l’océan, un fondement solide pour le développement économique et l’intégration commerciale des pays concernés. La dimension économique du projet est forte et celle politique puissante. Le Maroc est perçu comme un partenaire stratégique sérieux, engagé et notamment respectueux du principe de non-ingérence, ce qui contraste avec les tensions et le climat d’hostilité qui règnent entre l’Algérie et les régimes sahéliens nouveaux. Les trois pays ont réaffirmé leur adhésion totale à la vision marocaine ; leurs premiers diplomates respectifs ont souligné que cette alliance est un levier de croissance et de stabilité dans une région marquée par des crises sécuritaires et diplomatiques. L’évolution récente s’inscrit donc dans le contexte régional où le Maroc consolide sa position face à l’affaiblissement du Polisario et à la crise interne dans les camps de Tindouf, tandis que l’Algérie voit son influence reculer devant la montée en puissance des voisins sahéliens qui se tournent vers Rabat pour des solutions économiques et sécuritaires. Ce réalignement régional est un facteur supplémentaire qui fragilise la position algérienne tant dans le dossier du Sahara que dans la gestion du Polisario. La crise algérienne avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, combinée au rapprochement stratégique de ces pays avec le Maroc sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, illustre donc un basculement géopolitique majeur au Sahel. Le nouveau contexte renforce la dynamique marocaine d’intégrité territoriale, tout en isolant davantage le Polisario et son sponsor : l’Algérie est très talentueuse quand il s'agit d'improviser ou de construire des crises avec son voisinage et au-delà.