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How Many Scorpions Do You Need To Make $100,000 Annually? 3643

Starting a business in the specialized field of scorpion venom extraction can seem appealing because of the high prices that medical and research industries pay for this potent substance. However, making a lucrative income from milking scorpions is more complex than it might initially seem. I personally believe that understanding the numbers and logistics is essential before entering this unique venture. Understanding Venom Value Firstly, it’s important to acknowledge the market value of scorpion venom, which is among the most expensive liquids by volume. Depending on the species and the quality of the extraction, the venom can fetch anywhere from $8,000 to $12,000 per gram. The high cost is due to the venom’s use in medical research, including cancer treatment studies and antivenom production, making it highly sought after in specific scientific communities. Practical Yields and Species Considerations Not all scorpions are created equal when it comes to the value of their venom. Species like the Deathstalker (Leiurus quinquestriatus) are particularly coveted due to their potent venom, which is rich in compounds useful for medical research. However, even with a valuable species, the amount of venom each scorpion produces is minimal — typically around 0.5 to 2 milligrams per milking session, and you can safely milk them about twice a month. The Math Behind the Venom Let’s break down the numbers. To set a realistic income goal, suppose you aim to make $100,000 annually from venom sales. Assuming you can sell the venom at an average price of $10,000 per gram, you would need to produce 10 grams of venom each year. Since 1 gram equals 1,000 milligrams, you would need a total of 10,000 milligrams of venom annually. Each scorpion might give you 1 milligram per milking, and if milked twice a month, that’s 24 milligrams per scorpion per year. To meet your income goal, you would therefore need about 417 scorpions. This figure highlights the scale of what might initially seem like a small operation. Considerations and Challenges Beyond just the numbers, there are significant challenges and considerations in setting up and running a scorpion venom extraction business: Setup and Ongoing Costs: Initial costs can be quite high, as specialized equipment and facilities are needed to house and safely milk scorpions. Legal and Ethical Issues: There are often stringent regulations governing the use of animals for commercial purposes, including licensing and welfare considerations. Market Demand and Stability: The market for scorpion venom is niche and can be volatile. Establishing reliable connections within the industry is essential for success. Personal Thoughts I personally think that while the potential for high income is alluring, the scorpion venom extraction business requires a deep commitment and a robust understanding of both the science and the market. It’s not merely about having a large number of scorpions; it’s about creating a sustainable and ethical operation that can consistently produce high-quality venom in a market that is inherently limited and highly specialized. Feel free to reach out if you’re interested in starting this business!
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Anas Bedraoui

Anas Bedraoui

Anas Bedraoui is a PhD candidate at FMS, UM6P, Morocco. He is a member of the Early Career Advisory Group at eLife, Cambridge, UK. Anas is interested in writing about science, research, and psychology. He loves the BLUWR community.


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Les BRICS, étendard du « Sud global » : entre puissance montante et fracture interne 27

Le XXIe siècle verra-t-il l’avènement d’un ordre multipolaire fondé sur les BRICS ? Rien n’est moins sûr. Leur poids économique est incontestable, leur volonté politique affichée. Mais sans vision commune, sans gouvernance institutionnelle renforcée, et sans capacité à arbitrer les intérêts nationaux, les BRICS pourraient bien rester ce qu’ils sont encore aujourd’hui : un miroir grossissant des tensions du monde, plus qu’un acteur structurant de son avenir Lorsqu’en 2001, Jim O’Neill, économiste chez Goldman Sachs, forge le sigle «BRIC» pour désigner quatre économies émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine), il ne soupçonne probablement pas que cette catégorie d’investissement deviendra, en deux décennies, une réalité géopolitique d’ampleur planétaire. En 2010, l’Afrique du Sud intègre le groupe, puis en 2024-2025, une vague d’adhésion sans précédent transforme l’acronyme en plateforme hétérogène mais stratégiquement ambitieuse. L’élargissement aux Émirats arabes unis, à l’Iran, à l’Indonésie, à l’Égypte et à l’Éthiopie cristallise une mutation profonde : les BRICS aspirent à devenir la voix politique du Sud global. Avec plus de la moitié de la population mondiale et 41 % du PIB en parité de pouvoir d’achat (PPA), ils revendiquent un rôle majeur dans la redéfinition des équilibres planétaires. Le sommet de Rio, en juillet 2025, en est l’illustration la plus aboutie. Mais derrière la puissance affichée se dissimule un paradoxe gênant : le groupe est à la fois la locomotive d’une multipolarité affirmée et le théâtre de rivalités profondes. Peut-on bâtir un contre-modèle global avec des fondations aussi dissonantes ? Un levier structurel du Sud global Les BRICS se veulent l’étendard d’un Sud historiquement marginalisé. Leur répertoire rhétorique s’appuie sur la contestation de l’ordre de Bretton Woods, la dénonciation des conditionnalités imposées par les institutions occidentales, et l’affirmation d’une souveraineté économique fondée sur la coopération Sud-Sud. La création de la Nouvelle Banque de Développement (NDB), dotée de 50 milliards de dollars, en est la concrétisation. Depuis 2016, plus de 120 projets ont été financés, dans une logique de développement désoccidentalisé. Le poids des BRICS dans les ressources stratégiques est également notable : 30 % de la production pétrolière mondiale, un quasi-monopole sur certains minerais critiques, et une emprise croissante sur les chaînes de valeur agricoles. Leur résilience face aux chocs économiques mondiaux s’est affirmée post-Covid, avec une croissance médiane supérieure à celle des économies avancées (3,4 % contre 2,8 % en 2025). Hétérogénéité structurelle et fractures politiques Mais l’unicité du message ne masque pas la pluralité des intérêts. Chine planificatrice, Inde démocratique, Russie autoritaire, Brésil fragmenté, Afrique du Sud en crise sociale : le groupe peine à forger un agenda politique cohérent. Les différends sino-indiens, la prudence diplomatique du Brésil ou les ambitions régionales de l’Iran illustrent les limites de l’unité de discours. Les absences remarquées de Xi Jinping et la visioconférence de Vladimir Poutine au sommet de Rio illustrent les contraintes judiciaires ou stratégiques pesant sur certains membres. La gestion de la crise à Gaza ou des frappes contre l’Iran a fait l’objet de positions communes prudentes, symptomatiques d’une diplomatie à géométrie variable. Un contre-modèle incertain La promesse d’une gouvernance alternative se heurte à la lenteur des convergences. Si les engagements de Rio sur l’IA, le climat ou la santé publique dénotent une volonté d’agenda positif, ils pâtissent d’une mise en œuvre encore balbutiante. De même, la volonté de dé-dollarisation reste plus incantatoire que réaliste, faute de mécanismes de compensation robustes. En revanche, la demande d’adhésion de plus de trente pays confirme une chose : les BRICS fascinent. Ils symbolisent une alternative, un espoir, une redistribution des cartes. Mais la fragmentation interne pourrait rapidement transformer ce catalyseur en coquille vide, à l’image du non-alignement jadis. Et le Maroc dans tout cela ? Dans cette dynamique mondiale en mutation, le Maroc pourrait tirer profit d’un rapprochement stratégique avec les BRICS, à condition d’y voir un levier de diversification et non une posture d’alignement exclusif. Cette perspective ne signifierait nullement une rupture avec les partenaires occidentaux, mais bien une extension logique de la politique d’ouverture entamée par Rabat depuis plusieurs années. L’intérêt d’une telle démarche serait double : accéder à un marché élargi représentant plus de la moitié de la population mondiale, et bénéficier de dispositifs de financement alternatifs, potentiellement moins contraignants que ceux proposés par les institutions occidentales. Le Maroc, en quête d’un positionnement accru sur l’échiquier international, pourrait ainsi renforcer son autonomie stratégique tout en affirmant son rôle dans un ordre multipolaire en construction. Certes, les critères initiaux d’entrée au sein des BRICS — forte dynamique économique, industrialisation accélérée — semblaient longtemps éloignés de la trajectoire marocaine. Mais l’élargissement récent du groupe à des pays connaissant des défis économiques similaires suggère une redéfinition des critères d’adhésion. L’enjeu n’est plus uniquement la performance, mais aussi la volonté politique de contribuer à une réforme du système international. Dans ce cadre, le Maroc dispose d’atouts réels : une diplomatie active, des partenariats Sud-Sud structurants, une stabilité institutionnelle relative, et une ambition affirmée de souveraineté économique. Il pourrait ainsi incarner une passerelle entre l’Afrique, le monde arabe et l’Occident, tout en s’inscrivant dans une architecture mondiale en recomposition.
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Par son soutien au plan d’autonomie marocain, Jacob Zuma secoue Pretoria, le Polisario et au delà.. 60

La visite de Jacob Zuma au Royaume du Maroc a déclenché une riposte diplomatique désespérée du Front Polisario en Afrique du Sud, témoignant d’un véritable séisme politique déterminant autour du conflit du Sahara marocain. Le Polisario et son parrain ne se sentent pas bien depuis et montrent une fébrilité révélatrice d’une perte de repères en Afrique même, dans des régions jusqu'ici acquises aux « thèses des séparatistes ». Mais qui est donc ce monsieur dont la parole a provoqué tant de remous et de désarroi ? Jacob Zuma est un homme d'État sud-africain. C'est un ancien combattant de la lutte anti-apartheid, emprisonné pendant dix ans dans la fameuse prison de Robben Island. Porté par le Congrès national africain (ANC), il a gravi les échelons politiques pour devenir vice-président de la République d'Afrique du Sud de 1999 à 2005 et président de 2009 à 2018, succédant à Thabo Mbeki à la tête de l'État. Zuma a également été président de l'ANC de 2007 à 2017. Malgré ses affaires judiciaires et sa sortie de la présidence, il conserve un poids politique extrêmement sérieux, notamment à travers le uMkhonto we Sizwe (MK) part qu'il dirige désormais et qui est devenu la troisième force politique du pays aux élections de mai 2024. Ce n'est donc pas n'importe quel Sud-Africain qui vient de prendre la parole sur un sujet aussi important pour le continent et le monde. Le 15 juillet 2025 à Rabat, en son nom et en celui du parti MK, Jacob Zuma a pris une position sans ambiguïté en faveur du Maroc, rompant avec la ligne assez récente tout de même de Pretoria. **Il a qualifié la proposition marocaine d’autonomie de « solution pragmatique et équilibrée », garantissant la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, tout en offrant une gouvernance locale significative aux populations locales.** Cette prise de position, soutenue officiellement par le parti MK, constitue un revirement spectaculaire en Afrique du Sud et dans les parages. En effet, jusqu’à présent, l’Afrique du Sud soutenait la fantoche république arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario, dans une logique de solidarité panafricaine contre la colonisation, en cohérence surtout avec le positionnement idéologique obtus de l’Algérie. Une idéologie désuète collée artificiellement au cas des provinces du sud marocain, une fois récupérées par le Maroc. La colonisation espagnole de cette partie intégrante de l'Empire chérifien a duré environ 91 ans, de 1884 à 1975. L’Espagne avait proclamé un protectorat sur la région du Sahara marocain, alors appelée **Sahara espagnol**, le 26 décembre 1884, et gouverna ce territoire jusqu’en 1975, date à laquelle elle se retire suite à l’accord de Madrid passé avec le Royaume du Maroc. Depuis la disparition de Nelson Mandela, la République d'Afrique du Sud s’était rapidement rangée du côté de l’Algérie et de son rêve invraisemblable d’un État indépendant entre la Mauritanie et le Maroc. L'orientation inexpliquée du pays arc-en-ciel fait abstraction du soutien historique du Maroc à la lutte sud-africaine contre l’apartheid. En réaction donc aux déclarations récentes de l'ancien président sud-africain à Rabat, où il a exprimé un soutien explicite au plan d'autonomie marocain pour le Sahara, le Front Polisario a rapidement envoyé son *ministre des Affaires étrangères* à Pretoria. La démarche s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu, marqué par un virage majeur dans la politique sud-africaine concernant le conflit du Sahara, territoire anciennement espagnol. Jusqu'ici, point de divergences ; l'ensemble des forces politiques du pays étaient parfaitement alignées sur la position officielle du gouvernement. Pris de panique, le Front Polisario a dépêché à Pretoria une délégation conduite par le dit **ministre des Affaires étrangères**, Mohamed Yeslem Beissat, qui connaît bien le terrain pour y avoir représenté des années durant l’entité fantoche. Officiellement invitée par l'ANC, dirigé par Cyril Ramaphosa, la délégation participe à un « sommet des mouvements de libération » prévu du 25 au 28 juillet à Pretoria. Ce dit « sommet », sur le thème « Défendre les acquis de la libération, promouvoir un développement socio-économique intégré, renforcer la solidarité pour une Afrique meilleure », rassemblera aussi d’autres défenseurs de causes similaires, comme le Palestinien Jebril Rajoub, allié des positions algériennes et du Polisario. La réunion est en fait organisée par ** l’ambassade sud-africaine à Alger, ** dans le seul but de soutenir les positions du mouvement séparatiste et d'en venir à la rescousse. Il faut noter que l’ANC a vite condamné le soutien de Jacob Zuma à la marocanité du Sahara occidental pour une question de principe, pas plus. Zuma, s'étant séparé de l'organisation mère, est accusé de trahison et de dissidence impardonnable. Cela ne veut pas dire que toutes les composantes de l'ANC soient encore sur la même ligne que celle défendue par Ramaphosa. Depuis quelque temps déjà, nombreux sont les dirigeants de l'ANC qui se sont rendu compte de la grosse perte de leur pays en s'alignant sur une position algérienne qui ne mène à rien. Face à ce changement majeur émanant d’une figure politique influente, le Polisario et son parrain attitré ont engagé des consultations intenses afin de coordonner la réponse face aux nouvelles dynamiques diplomatiques aujourd'hui amplifiées par le soutien de Zuma à la position du Maroc. Ce séisme diplomatique intervient dans un contexte inédit où plusieurs pays africains ont progressivement retiré leur reconnaissance à la RASD en faveur du plan marocain. Ce basculement pourrait isoler davantage le Polisario et son parrain sur la scène continentale. Lors de sa visite, Jacob Zuma n’a pas manqué de rappeler le rôle historique du Maroc dans la lutte contre l’apartheid, comme pour regretter le revirement inattendu de son pays après l'ère Mandela. Il a en outre plaidé pour une alliance stratégique fondée sur le respect de l’intégrité territoriale des États africains, s’éloignant ainsi du soutien aux revendications séparatistes. Une position pragmatique que partagent de nombreux responsables sud-africains. Un retour à la raison et un rapprochement avec le Royaume ne peuvent que profiter aux deux puissances économiques africaines et, partant, à l'ensemble du continent. Le Maroc et l'Afrique du Sud, seuls pays à avoir une économie véritablement industrielle et diversifiée, ont beaucoup à faire ensemble pour leur profit et celui de l'ensemble du continent. Le temps des idéologies importées en guise de paravent *démocratique et populaire* à des dictatures militaires, est révolu et ne fait plus recette. Ainsi, la visite du *ministre du Polisario* à Pretoria apparaît comme une tentative désespérée pour limiter les conséquences d’un revirement qui pourrait transformer profondément les équilibres politiques en Afrique australe et accélérer le renforcement de la position marocaine, tant au niveau continental qu’international.