Pensez le Futur.

Informal Economy in Morocco: Wealth-Creating Liberalism and a Social Pillar 5011

The World Bank’s regional report, published in April 2025, presents the informal economy in Morocco as a major obstacle to economic development, highlighting that 83% of businesses operate outside the legal framework. According to this institution, this situation limits growth, productivity, and the formalization of the private sector. This viewpoint, which likely conflates informal economic activity with economic fraud, while supported by data on sluggish growth and structural challenges, deserves a more nuanced critique. It should shed light on the positive and dynamic aspects of the informal economy—as an expression of wealth-creating liberalism, a social safety valve, a job creator, and a factor of political stability. The narrative advanced by the World Bank on this matter should be approached with caution. Recognizing the economic significance of the informal sector would allow for a more intelligent reassessment of growth metrics, making them more realistic and grounded. For example, Morocco’s growth rate would likely be much higher than officially reported. Contrary to the portrayal of the informal economy as a burden, it plays a crucial role in job creation and income generation, especially for a large segment of the population. Estimates suggest the informal sector accounts for between 60% and 70% of total employment in Morocco and contributes 40% to 60% of GDP, with a strong concentration in micro-services and micro-commerce, which make up 91% of informal jobs. This dynamic reflects a form of spontaneous economic liberalism, where individual actors—often sole artisans or small traders—engage in entrepreneurial activities without waiting for state intervention or regulation. Thus, the informal economy is a concrete manifestation of economic liberalism in the Adam Smithian sense, where the “invisible hand” organizes exchanges and harmonizes individual and collective interests, thereby contributing to overall wealth. It enables millions of Moroccans to survive, escape unemployment, and participate in economic life, representing a grassroots wealth-creating liberalism rather than a flaw. The informal economy also functions as an essential social safety valve. In the absence of strong social protections such as unemployment insurance or social welfare—which are only beginning to be implemented—it provides a safety net for vulnerable populations, particularly in rural and poor urban areas. This social function contributes to political stability by preventing frustrations linked to unemployment and poverty from escalating into major social tensions. Has the Economic, Social and Environmental Council (CESE) not emphasized that the informal sector supplies goods and services tailored to the purchasing power of modest-income classes, thereby avoiding deeper economic exclusion? This social regulation through informality is a factor of cohesion and resilience in the face of economic crises—a fact made evident during the COVID-19 pandemic. The informal economy also offers a flexibility that the formal sector cannot always guarantee. Formal enterprises sourcing from informal suppliers benefit from lower production costs, greater flexibility in volumes and deadlines, and can thus improve their competitiveness, including in export markets. This interplay between formal and informal sectors creates an economic ecosystem where economic liberalism fully expresses itself through freedom of initiative and the pursuit of efficiency. The dominant criticism linking informality to low productivity and unfair competition overlooks that the informal sector often reflects a pragmatic, intelligent, and innovative adaptation to heavy institutional and regulatory constraints. This is human ingenuity driven by survival instincts. Simplifying procedures, reducing tax burdens, and improving the institutional environment can encourage formalization, but it must also be acknowledged that informality is a creative and liberal response to existing obstacles. Morocco’s informal economy should not be viewed as a developmental hindrance but as a living expression of wealth-creating economic liberalism, a job engine, and an essential social safety valve. It contributes to political stability by offering economic opportunities to marginalized populations and fostering social cohesion. Confronting this economy with restrictive measures—while it creates wealth—instead of adopting flexible policies that adapt to real needs and constraints, risks stifling initiative and fueling social unrest. Rather than seeking to eliminate it, public policies would benefit from recognizing its role and supporting its gradual integration into the formal fiscal economy, while preserving its capacity for innovation and adaptation. In doing so, the informal sector could become a true lever for inclusive and sustainable development in Morocco. The World Bank and others—whether government officials or representatives of the so-called formal economy—are largely mistaken in condemning this creative economic sector without appreciating its real contributions to the population. The Moroccan government, and likely those of similarly situated countries, should disregard ill-informed or detached opinions. Instead, they should support this economy with accompaniment and tolerance, guided by a vision of progressive inclusion and integration into the formal economic fabric.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté. 32

Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté. **Partie I** Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté. Discours prononcé le 28 juillet 2025. “Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons. Cher peuple, La célébration de la Glorieuse Fête du Trône constitue un rendez-vous annuel qui renouvelle les liens d’allégeance mutuelle qui nous unissent. Elle est aussi un moment privilégié pour exalter de nouveau les sentiments d’affection et de loyauté qui nous lient indéfectiblement, sans jamais cesser de gagner en intensité. L’occasion nous est également donnée de faire le point sur l’état de la Nation, en dressant le bilan des acquis que nous avons engrangés et en faisant la synthèse des projets et des défis qui nous attendent. Nous nous mettons ainsi en capacité d’aborder l’avenir avec confiance et optimisme. Depuis Notre Accession au Trône, Nous avons œuvré à la construction d’un Maroc avancé, uni et solidaire, aussi bien à travers la promotion du développement économique et humain global que par la ferme volonté de conforter la place de notre pays dans le concert des nations émergentes. Loin d’être le fruit du hasard, les réalisations accomplies par notre pays procèdent plutôt d’une vision à long terme et elles reflètent la pertinence des choix majeurs opérés en matière de développement. Elles ont également été favorisées par le climat de sécurité et de stabilité politique et institutionnelle dont jouit le Maroc. Partant de cette base solide, et en accord avec le Nouveau Modèle de Développement, Nous nous sommes attaché à consolider les attributs de cet essor socio-économique et à bâtir une économie compétitive, plus diversifiée et plus ouverte, dans un cadre macro-économique sain et stable. En dépit de la succession d’années de sécheresse et de l’exacerbation des crises internationales, l’économie nationale a maintenu un taux de croissance conséquent et régulier, au cours des dernières années. Par ailleurs, le Maroc connaît un renouveau industriel sans précédent : les exportations industrielles, notamment celles liées aux métiers mondiaux, ont plus que doublé depuis 2014. Grâce aux orientations stratégiques que le Maroc s’est tracées, les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, des énergies renouvelables, des industries agroalimentaires et du tourisme constituent désormais un levier essentiel de notre économie émergente, tant en termes d’investissements qu’en matière de création d’emplois. Terre d’investissement s’il en est, le Maroc émergent est singulier par la multiplicité et la diversité des partenaires dont il est un associé responsable et fiable. En effet, à la faveur des accords de libre-échange, l’économie nationale est liée à plus de trois milliards de consommateurs à travers le monde. Aujourd’hui, le Maroc dispose également d’infrastructures modernes, robustes et aux standards mondiaux. En consolidation de ces infrastructures, Nous avons récemment lancé les travaux d’extension de la Ligne Grande Vitesse reliant Kénitra à Marrakech, ainsi qu’une série de projets d’envergure dans les domaines de la sécurité hydrique et alimentaire de notre pays et de sa souveraineté énergétique. Cher peuple, Ainsi que tu le sais, aucun niveau de développement économique et infrastructurel ne saurait Me contenter s’il ne concourt pas effectivement à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, de quelque frange sociale et de quelque région qu’ils appartiennent. Partant de là, Nous avons toujours porté un intérêt particulier à la promotion du développement humain, notamment à travers la généralisation de la protection sociale et l’attribution de l’aide directe aux ménages qui y sont éligibles. Les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2024 ont mis en évidence un ensemble de transformations démographiques, sociales et spatiales dont il faudra tenir compte dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques. A titre d’exemple, le niveau de la pauvreté multidimensionnelle a nettement reculé à l’échelle nationale, passant de 11,9 % en 2014 à 6,8% en 2024. Par ailleurs, le Maroc a dépassé, cette année, le seuil de l’Indice de Développement Humain (IDH), pour se classer désormais dans la catégorie des pays à “développement humain élevé”. Mais il est regrettable de voir que certaines zones, surtout en milieu rural, endurent encore des formes de pauvreté et de précarité, du fait du manque d’infrastructures et d’équipements de base. Cette situation ne reflète en rien Notre vision de ce que devrait être le Maroc d’aujourd’hui. Elle ne donne pas non plus la pleine mesure des efforts que nous déployons pour renforcer le développement social et réaliser la justice spatiale. De fait, il n’y a de place, ni aujourd’hui, ni demain pour un Maroc avançant à deux vitesses.

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Partie II Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, roi du Maroc à l'occasion du 26ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté. Discours prononcé le 28 juillet 2025. Cher peuple, Voici venu le temps d’amorcer un véritable sursaut dans la mise à niveau globale des espaces territoriaux et dans le rattrapage des disparités sociales et spatiales. Nous appelons donc à passer des canevas classiques du développement social à une approche en termes de développement territorial intégré. Notre objectif est que, sans distinction ni exclusion, et dans quelque région que ce soit, les fruits du progrès et du développement profitent à tous les citoyens. A cet effet, Nous avons orienté le gouvernement pour l’élaboration d’une nouvelle génération de programmes de développement territorial fondés sur la valorisation des spécificités locales, la consolidation de la régionalisation avancée et le principe de complémentarité et de solidarité entre les entités territoriales. Ces programmes doivent pouvoir compter sur la mutualisation des efforts de tous les acteurs et sur leur articulation autour de priorités clairement définies et de projets générateurs d’impacts réels, couvrant notamment : Premièrement : la promotion de l’emploi, à travers la valorisation des potentialités économiques régionales et l’instauration d’un climat favorable à l’entrepreneuriat et à l’investissement local. Deuxièmement : le renforcement des services sociaux de base, plus particulièrement l’éducation et l’enseignement ainsi que les soins de santé, de manière à préserver la dignité des citoyens et à instaurer la justice spatiale. Troisièmement : l’adoption d’un modèle de gestion proactive et durable des ressources en eau, au regard de l’aggravation du stress hydrique et du changement climatique. Quatrièmement : le lancement des projets de mise à niveau territoriale intégrée, en totale résonance avec les mégaprojets en chantier à l’échelle du pays. Cher peuple, A près d’un an de la tenue des prochaines législatives, prévue à l’échéance constitutionnelle et légale ordinaire, Nous insistons sur la nécessité de préparer le Code général des élections à la Chambre des représentants afin qu’il soit adopté et porté à la connaissance générale avant la fin de l’année en cours. A cet égard, Nous avons donné Nos Hautes Directives à Notre ministre de l’intérieur pour que le prochain scrutin législatif fasse l’objet d’une préparation judicieuse et, qu’à cet effet, des consultations politiques soient ouvertes avec les différents acteurs. Cher peuple, Notre souci de conforter la place du Maroc en tant que pays émergent va de pair avec Notre engagement réitéré à demeurer ouverts sur notre environnement régional et plus particulièrement sur notre voisinage immédiat avec le peuple algérien frère. En Ma qualité de Roi du Maroc, Ma position est claire et constante : le peuple algérien est un peuple frère que des attaches humaines et historiques séculaires lient au peuple marocain, particulièrement par la langue, la religion, la géographie et le destin commun. Pour toutes ces considérations, J’ai constamment tendu la main en direction de nos Frères en Algérie. J’ai également exprimé la disposition du Maroc à un dialogue franc et responsable ; un dialogue fraternel et sincère portant sur les différentes questions en souffrance entre les deux pays. Notre attachement inébranlable à la politique de la main tendue en direction de Nos Frères en Algérie procède de l’intime conviction que Nous portons en Nous, quant à l’unité de nos peuples et à notre capacité commune à dépasser cette situation regrettable. Nous réaffirmons également notre attachement à l’Union du Maghreb dont Nous sommes persuadés qu’elle ne pourra se faire sans l’implication conjointe du Maroc et de l’Algérie, aux côtés des autres Etats frères. D’autre part, Nous sommes fiers du soutien international croissant à la Proposition d’Autonomie, considérée comme la seule et unique solution au conflit autour du Sahara marocain. A cet égard, Nous exprimons Nos remerciements et Notre considération au Royaume-Uni ami et la République Portugaise pour leurs positions constructives venues appuyer la Proposition d’Autonomie, dans le cadre de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et renforcer celles de nombreux pays dans le monde. Ces positions favorables au bon droit et à la légitimité nous inspirent honneur et fierté. Elles nous poussent davantage à la recherche d’une solution consensuelle qui sauve la face à toutes les parties, où il n’y aura ni vainqueur ni vaincu. Cher peuple, La commémoration de la Glorieuse Fête du Trône est l’occasion pour Nous de rendre un hommage particulier à Nos Forces Armées Royales, à la Gendarmerie Royale, à l’Administration territoriale, à la Sûreté nationale, aux Forces Auxiliaires et à la Protection civile, toutes composantes confondues, pour leur dévouement et leur mobilisation constante, sous Notre commandement, à défendre l’unité nationale et à préserver la sécurité et la stabilité du pays. A cet égard, Nous nous remémorons avec une vive émotion le souvenir des valeureux martyrs de la Nation, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et Notre Illustre Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde. Pour conclure, il n’y a rien de mieux que ce verset du Saint-Coran : «Qu’ils adorent le Seigneur unique de cette Maison qui les a nourris contre la faim et les a rassurés contre la peur ». Véridique est la parole de Dieu. Wassalamou alaikoum wa rahmatoullah wa barakatouh”.