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The Polisario Front Confronted with Increasing Accusations: Moving Towards Being Designated as a Terrorist Organization 4978

For several years now, the Polisario Front, a separatist movement supported and armed, as everyone knows, by Algeria, which has provided it with an entire territory in the Tindouf area, has been at the center of a growing international controversy. In the United States, Japan, and Europe, voices are rising to have this group officially classified as a terrorist organization. This shift is based on tangible evidence of its links with actors qualified as terrorists, its involvement in violent actions, but also on a network of international alliances that go beyond the regional framework. While Algeria, Iran, and Hezbollah are often cited as the main supporters of the Polisario, as well as South Africa, Cuba has also played a historic and decisive role in the military and logistical training of separatist fighters. As early as 1977, under the impetus of Fidel Castro and at the request of Algeria, a tripartite military agreement was signed between Cuba, Algeria, and the Polisario, paving the way for intensive cooperation. This agreement allowed the sending of many separatist fighters to Cuba to receive specialized military training. Dedicated military schools were created on the island, where Polisario recruits were trained in guerrilla tactics, special operations, and military logistics. A Cuban delegation even went to Tindouf in 1988 to study Moroccan defenses and help develop strategies to breach the defense wall erected by the Kingdom. Cuba also provided naval logistical support, notably in the waters near the Canary Islands, where Cuban ships were involved in operations to facilitate Polisario infiltrations. Between 1975 and 1991, Cuba delivered to the Polisario a significant arsenal including assault rifles, mortars, rocket launchers, and ammunition, thus strengthening its military capabilities. Even after the 1991 ceasefire, Cuba maintained its support, continuing to train warriors especially in special operations. The last known class trained in Cuba dates back to 2003. More recently, six-month training courses have been given to groups of about forty separatists, focused on special forces tactics. Moreover, for a long period, damning testimonies report the kidnapping of children from the Tindouf camps, sometimes as young as 9 years old, to send them to Cuba on a "youth island" under high military surveillance. They undergo intensive military training mixed with strong political indoctrination. These children, isolated from their families, are trained to become soldiers in the service of the Polisario, under conditions denounced as inhumane by witnesses and former detainees. Some recent signals suggest a possible repositioning of Havana. Indeed, at the 2019 Non-Aligned Movement summit, Cuban President Miguel Díaz-Canel omitted any reference to the Polisario, marking a break with the tradition of support displayed by Fidel and Raúl Castro. This evolution could reflect a diplomatic realignment, notably after the resumption of diplomatic relations between Morocco and Cuba in 2017, relations broken for nearly 37 years due to Cuban support for the Polisario. However, to date, the aforementioned tripartite agreement has not yet been repealed. Cuba's role is part of a larger network of Polisario alliances. Algeria, the main political and military supporter, continues to arm and shelter the movement. Iran, through Hezbollah, provides military and logistical support, notably also training fighters and delivering sophisticated weapons. This is well documented. There are also hundreds of Polisario mercenaries captured in Syria, where they operated alongside Assad's army, reinforcing the image of a group involved in international terrorist conflicts. On the ground, the Polisario is also accused of violence against civilians in southern Morocco. The missiles launched against the city of Smara bear witness to this, in addition to the blockage of the strategic Guerguerat passage. The sequestration of Sahrawi populations in the Tindouf camps, where it refuses, with Algerian support, any official census, is another proof of the true nature of the movement. Faced with these elements, several American, European, and Asian political leaders advocate for the Polisario Front to be quickly listed as a terrorist organization. American Congressman Joe Wilson has proposed a bill to this effect, denouncing the use of the Polisario by Algeria and its accomplices to destabilize the Kingdom of Morocco, a long-standing strategic ally of the United States in the region. This eminent designation would deal a major blow to Algeria, which seems tireless in supporting the Polisario for nearly 50 years, while it simply costs the country development. It would further strengthen Morocco's position on the international stage, notably after the American recognition in 2020 of Moroccan sovereignty over its southern provinces, that of Spain, France, the recent one of the United Kingdom, and many other African and Latin American countries. The historical, military, and educational support of Cuba, combined with the role played by Algeria, Iran, and Hezbollah, places the Polisario in a network of actors with manifest destabilizing and terrorist activities. The rise in calls for its classification as a terrorist organization fits into a logic of regional and international security, requiring a coordinated response to restore stability in North Africa, the Sahel, and beyond. This page must be quickly turned for the good of the populations of the entire region
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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Entre deux vérités 23

La vérité est une, mais les érudits l’appellent par différents noms. Dans mes textes précédents, j’évoque souvent cette idée, celle de l’unité avec Dieu. C’est une pensée qu’on retrouve dans le soufisme, à travers des figures comme Ibn Arabi. Mais cette idée d’unité n’est pas née avec l’islam. Des philosophes comme Plotin, bien avant, parlaient déjà d’un principe unique. Chez lui, "L’Un", c’est l’origine de tout ce qui existe. Tout en découle. Tout y retourne. Rien n’existe sans lui. En simplifiant beaucoup, ce concept signifie que Dieu, la création, les humains, la terre, les anges, l’enfer, le paradis… tout cela ne serait qu’une seule et même réalité, une manifestation de Dieu, une expression de Lui. Je l’ai parfois formulé ainsi : "En se connaissant soi-même, on rencontre Dieu." Ibn Arabi était parfois appelé "le plus grand maître" (Cheikh al-Akbar). D’autres, plus critiques, l’ont surnommé "Cheikh al-Akfar" le maître des impies". C’est dire à quel point sa pensée divise. Il affirme que tout est en Dieu. Qu’il n’y a rien en dehors de Lui. Il parle d’une réalité unique, divine, qui se manifeste sous mille formes, les nôtres, celles du monde, du visible comme de l’invisible. Il écrit en poésie : Mon coeur est devenu capable d'accueillir toute forme. Il est le pâturage pour gazelle et abbaye pour moine ! Il est un temple pour idoles et la Kaaba pour qui en fait le tour. Il est les tables de la Thora et aussi les feuilles du Coran ! La religion que je professe est celle de l'Amour. L'Amour est ma religion et ma foi. Mais certains prennent ces paroles au pied de la lettre, comme s’il disait "l’homme est Dieu". Et forcément, ça choque. Pourtant, je pense qu’il ne s’agit pas d’une confusion mais d’une tentative de dire que tout ce qui existe est enraciné en Dieu. Que notre perception, voilée, morcelée, nous donne l’illusion d’être séparés. Il dit d'ailleurs: "Dieu est le miroir dans lequel l’homme se contemple, et l’homme est le miroir dans lequel Dieu contemple Sa création." Ce n’est pas de l’arrogance. Ce n’est pas non plus de l’égarement. C’est une manière poétique, mystique, de parler d’un lien invisible, subtil, entre ce que nous croyons être et ce que Dieu reflète à travers nous. Mais en parallèle de cette vision, j’ai aussi grandi avec l’idée de la séparation. On m’a transmis une vision plus classique, plus sobre. Une vision dualiste. Dieu est au-dessus de tout. Il est distinct de sa création. Il n’a pas de forme, pas de besoin. Il est le Créateur, nous sommes les créatures. Il n’y a pas de confusion possible. Le Coran nous dit : "Il n’y a rien qui lui ressemble." (42:11) Dans cette vision, Dieu reste unique, parfait, au-delà de tout. Et l’humain, même dans sa beauté (ou pas), reste limité, séparé, humble face à Lui. Et moi, je me tiens entre ces deux mondes. Je les ressens tous les deux. L’un me parle de proximité, de mystère, d’amour. L’autre me parle de majesté, de transcendance, de distance. Ils semblent opposés, mais en moi, ils coexistent. Et pour ne pas me simplifier la tâche, il y a le Coran. Ce livre sacré que je prends moi pour la parole de Dieu. Mais aussi pour une parole dense, profonde, mystérieuse. Une parole qu’on ne peut jamais enfermer dans une seule explication. Quelqu’un a dit un jour que le Coran est comme un océan, plus on plonge, plus on découvre des couches, des sens, des profondeurs qu’on ne soupçonnait pas. Il se lit mille fois. Il se comprend mille fois autrement. Tout dépend de l’état du cœur de celui qui lit. Je crois que c’est voulu. Si la vérité était évidente à la première lecture, la quête serait terminée avant même d’avoir commencé. Au final, j’ai remarqué quelque chose, je crois en tout, et en même temps, je ne crois en rien. Je crois à plusieurs réalités, mais je ne sais pas si l’une d’elles est la vraie. Mon cerveau est en lui-même un paradoxe. Ce n’est pas un mal, ni une faiblesse. C’est juste une grande ouverture d’esprit, une façon d’accueillir le mystère sans vouloir tout enfermer dans une seule vérité. Ce qui compte au fond, c’est que je crois en Dieu. Que je marche avec Dieu, même si je ne comprends pas tout. C’est cette foi, cette relation intime, qui guide mes pas. Et croire en Dieu, c’est accepter qu’il y ait du mystère Alors je cherche. Avec l’intellect, parce que j’aime comprendre. Mais surtout avec le cœur, parce que lui seul sait parfois ce que la tête ne peut pas expliquer. Et quand je parle de cœur, j’évoque en ce sens le cœur de l’âme. Il ne s'agit pas là d’un organe physique, mais du centre de la perception mystique et de l’intuition profonde. Alors que les créatures fassent partie de Dieu, ou que Dieu soit totalement séparé de sa créature, Dieu reste Dieu. Plus grand que les mots. Plus vaste que les pensées. Plus profond que les écoles de pensée. Parfois, l’essentiel n’est pas de choisir un camp. Mais de rester humble. De marcher entre les mondes. De chercher la lumière, sans jamais prétendre l’avoir saisie. Et au fond, la lumière est partout. Même quand on ne comprend pas.