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L'Indice de Développement Humain, un indicateur pas si pertinent qu'on ne le pense!!!! 1271

Détails sur sa méthodologie de calcul afin de comprendre pourquoi c'est un indicateur bidon, trop simpliste, éloigné de la réalité et facilement traficable (Spoiler: Le Maroc peut grimper de la 123eme position à la 85eme en 2 clicks 3 mouvements). Tout d'abord l'Indice de Développement Humain (IDH) comme son nom l'indique est un indicateur censé mesurer et comparer le développement humain entre les différentes nations. Il est mesuré par 3 critères majeurs: ◆Le système de santé ◆Le système éducatif ◆Le niveau de vie Sauf que les métriques utilisées pour calculer l' IDH ne permettent pas d'avoir une vision globale sur tous les aspects du développement humain. Pire encore, ces métriques sont influencées par des phénomènes qui divergent du but initial. I- Santé La qualité du système de santé est calculée à partir de l'espérance de vie à la naissance or cette même espérance est dépendante de facteurs n'ayant pas de relation directe avec la santé comme le climat, la génétique, la nutrition, la géopolitique, la sécurité, le rythme de vie… La formule de calcul du Life Expectancy Index (LEI): (LE-20) / (85-20) Le Maroc a une espérance de vie de 74ans donc on a une LEI égale à 0.831 ce qui fait dire qu'on a un système de santé de niveau très élevée (>0.8) II- Education La qualité du système éducatif est calculé à partir de 2 métriques: ◆Durée moyenne de scolarisation pour les +25ans ◆Durée attendue de scolarisation pour les enfants en âge scolaire Sauf que ces métriques mesurent le volume d'étude en année et non pas la qualité de l'éducation. Sans oublier que chaque pays a son propre programme scolaire, ses propres priorités. Un Marocain lambda et un Français lambda, à niveau scolaire équivalent, n'ont pas les mêmes compétences. Le Marocain en général est plus fort en Maths. La formule de calcul du : Mean Years of Schooling Index(MYSI)= MYS/15 Expected Years of Schooling Index (EYSI)= EYS/18 Education Index(EI) = (MYSI+EYSI)/2 Le Maroc a un MYS de 5.9 ans et un EYS de 14.2ans==> On se retrouve donc avec un Education Index de 0.591 (moyen) le Maroc pourrait renforcer son programme de lutte contre l'analphabétisme déjà présente dans les mosquées tout comme il pourrait pousser vers plus de programmes de formation pour les ouvriers dans les usines, les fonctionnaires et les salariés du privés. En comptabilisant l'ensemble de ces 2 initiatives, le Maroc pourra passer easy en étant ultra-conservateur, en l'espace de 2 années, d'une durée moyenne d'éducation pour les +25ans de 5.9ans à 6.5ans. Ceci sans même prendre en considération le renouvellement de cette population qui se produit chaque année. Le Maroc pourrait aussi instaurer que chaque marocains a le devoir de passer par le préscolaire(3ans), le primaire(6ans), le secondaire: Collège+Lycée(6ans), le Bachelor(4ans) et le Master(2ans) ce qui fera passer la durée attendue de scolarisation de 14.2ans à 21ans. En prenant en considération ces 2 changements dans les métriques du critère d'éducation nous nous retrouvons alors avec un Education Index de 0.8 (très élevé) au lieu de 0.591 (moyen). III- Economie Le niveau de vie est mesuré selon Global National Income per capita en prenant en considération la parité de pouvoir d'achat sauf que cette parité est largement biaisée par plusieurs éléments. Les besoins et les habitudes de consommation diffèrent de pays en pays. Par exemple le panier de la ménagère en Algérie est faible en potassium ( Les bananes sont hors de prix là-bas) sans oublier que les subventions font gonfler le GNI (PPP) alors qu'on sait tous que les subventions se font avec l'argent du contribuable et sont destructeur pour l'économie. Sans rentrer trop dans le détail voici une comparaison entre GDP per capita(nominal) et le GNI per capita(PPP) des pays de l'Afrique du Nord pour l'année 2021 GDP: Maroc $3620 Algérie $3700 Tunisie $3870 GNI: Maroc $7303 Algérie $10800 Tunisie $10252 On voit clairement une différence artificielle qui se crée d'où la non pertinence du GNI. Le Income Index (II) est calculé par la formule suivante: (ln(GNIpc)-ln(100)) / (ln(75000)-ln(100)) Vu que le Maroc a un GNI de $7303 on se retrouve avec un II de 0.648 (moyen) En omettant les biais créé par la métrique du GNI per capita(PPP) et notre faiblesse dans notre outil de mesure statistique (HCP) et en prenant seulement en considération la réévaluation de notre PIB de 8,2% (changement de base). On se retrouver avec un II de 0.660 (moyen) IV- Synthèse L'ensemble du HDI (IDH) est calculé avec la moyenne géométrique suivante: ∛(Life Expectancy Index × Education Index × Income Index) L'application de la formule avec les données initiales du Maroc nous donne un HDI de 0.683 et nous classe en 123eme position. En étant très très conservateur dans nos changements: ◆Durée moyenne de scolarisation 5.9 à 6.5 ◆Durée attendue de scolarisation de 14.2 à21 ◆Changement de base du PIB On se retrouve alors avec un HDI de 0.760 ce qui nous placerai en 85eme position mondiale au lieu de la 123eme. On aura alors prouvé comment l'IDH est un indicateur trop simpliste, facilement corruptible et ne reflète en aucun la réalité. Pour être honnête je ne comprends pas pourquoi le Maroc ne s'est pas encore penché sur la méthodologie de l'IDH pour améliorer cet indicateur aussi inutile soit-il.
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Saad M

Saad M

Interest in Economics, Geopolitics, History and Sports.


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Rabat : conférence sur les droits humains dans le sport 48

Le Conseil de l'Europe, en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Préscolaire et des Sports, et avec l’appui de l’ambassade de Suisse auprès du Royaume, a organisé à Rabat les 23 et 24 juin derniers une conférence consacrée aux Droits Humains dans le Sport. Ont été conviés l'ensemble des départements et administrations concernés, le mouvement sportif national, ainsi que des chercheurs spécialisés dans le domaine. Ce choix de date n’est pas fortuit : nous sommes à quelques mois de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, et quelques années de la Coupe du Monde de football que co-organiseront le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Ces événements sportifs majeurs imposent au Royaume de renforcer et de mettre à jour son cadre juridique et institutionnel en matière de droits humains dans le sport. Pour le Conseil de l’Europe, le sport n’est pas seulement une activité physique et sociale essentielle, c'est aussi un vecteur fondamental des droits humains, incarnant des valeurs telles que le respect, la non-discrimination, la solidarité et la justice. Pour protéger et promouvoir ces droits, il s’appuie sur plusieurs conventions clés: la Convention de Macolin, celle sur le dopage et celle de Saint-Denis. Ces instruments juridiques constituent la pierre angulaire de son engagement pour un sport éthique, sûr et inclusif. Le Maroc a signé la Convention de Macolin. Elle est en attente de ratification. Il a également adhéré aux dispositions de la Convention sur le dopage, mais demeure observateur pour ce qui est de la Convention de Saint-Denis. La conférence a permis donc d’aborder ces différents cadres juridiques, de les expliciter davantage mais également de faire le point sur les avancées du Royaume dans ces domaines. Après la partie officielle et les interventions des départements du Ministère de l'Education Nationale du Préscolaire et des Sports, du Ministère de la Justice, du Ministère Public, celle du représentant de la Fédération Royale Marocaine de football, de l'ambassadeur de Suisse à Rabat et celle de la Cheffe du Bureau du Conseil de l'Europe à Rabat, plusieurs experts se sont succédé pour expliciter davantage la thématique: Pr. Younes Lazrak Hassouni pour ce qui est du cadre juridique marocain relatif aux droits humains dans le sport. Dr Fatima Abouali, présidente de l’Agence Marocaine Antidopage a parlé de l’engagement de l'AMAD pour le respect des droits humains. La Convention sur le dopage de 1989, complétée en 2002, cherche à préserver la santé et l’équité sportive en éradiquant le dopage, considéré comme une violation de l’éthique sportive et une menace pour la santé des sportifs. Elle soutient le droit fondamental à un sport sain, équitable, garantissant la dignité des pratiquants. M. Younes El Mechrafi, Directeur Général de la Marocaine des Jeux et des Sports, a traité de la lutte contre le développement des paris illégaux au vu de la Convention Macolin, adoptée en 2014 et visant à renforcer la coordination nationale et la coopération internationale pour prévenir et combattre la manipulation des compétitions sportives, qu’elle soit liée à des activités criminelles ou aux paris sportifs. Elle protège l’intégrité du sport, garantissant un environnement équitable pour athlètes et spectateurs, un aspect essentiel des droits humains dans le sport. Les interventions marocaines ont été suivies par celles des experts du Conseil de l’Europe : Mme Elena Caser, de la Division Sports, a exposé les axes prioritaires du Conseil pour la préservation de l’intégrité du sport. M. Nicolas Sayde a détaillé la mise en œuvre de la Convention de Macolin pour lutter contre la manipulation des compétitions sportives, recourant à des exemples concrets. Mme Marie Françoise Glatz, secrétaire de la Convention de Saint-Denis, a présenté les principes et normes de cette convention, soulignant son approche intégrée et pluri-institutionnelle pour la gestion sécurisée des manifestations sportives. M. Paulo Gomes, chef de l’Unité de la Convention, a insisté sur la valeur ajoutée de cette convention pour le Maroc, notamment en termes de cadre juridique renforcé et de sécurisation des grands événements sportifs à venir. L'Objectif était clair : convaincre le Maroc à adhérer pleinement à la Convention de Saint-Denis. Cette convention est à ce jour le seul instrument international contraignant qui établit une approche intégrée pour assurer la sécurité, la sûreté et la qualité des services lors des manifestations sportives. Elle favorise une coopération étroite entre acteurs publics, privés et supporters pour créer des événements sportifs accueillants, sûrs et respectueux des droits humains, notamment en matière de lutte contre la violence, contre le racisme et la discrimination. Cette dernière convention a suscité de nombreux débats, notamment parmi les représentants du Ministère de la Justice, du Ministère Public et de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale, d’autant plus que le Maroc prépare actuellement son arsenal juridique pour l’accueil de la CAN et de la Coupe du Monde, conformément aux exigences des différents cahiers des charges. Au-delà des conventions internationales, le Maroc est l’un des rares pays au monde à avoir inscrit le sport et l’activité physique dans sa Constitution. Il en fait un droit pour le citoyen et une obligation pour l'Etat. L’activité physique constitue le premier pilier de tout système de santé global, tant physique que mental. Le sport, quant à lui, joue un rôle crucial par ses dimensions ludiques, sociales, politiques et géopolitiques. C’est également un secteur économique important, contribuant significativement au PIB, directement ou indirectement. Le Royaume dispose d’un cadre normatif solide: La loi n° 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, la loi n° 84-12 relative à l’organisation des activités sportives, la loi n° 09-09 contre la violence dans les stades et la loi n° 97-12 pour la lutte antidopage, encadrant contrôles et sanctions. Ces lois sont complétées par le décret n° 2-10-628 de 2011 relatif à la loi 30-09. Ce dispositif assez complet entend faire du sport un espace de respect, d’équité et de solidarité, en phase avec les valeurs universelles des droits humains. La bonne organisation des manifestations sportives, la lutte contre le dopage et la lutte contre la violence forment un triptyque fondamental garantissant l’intégrité, la santé, la sécurité et le respect des droits fondamentaux dans le sport. Cette vision intégrée place le sport au cœur des politiques publiques de promotion des droits humains, en en faisant un levier puissant pour une société plus juste, inclusive et solidaire. La tenue de cette conférence à Rabat confirme la volonté du Royaume de se conformer aux normes internationales les plus exigeantes dans ce domaine, et témoigne de son ouverture à la coopération avec ses partenaires, notamment l’Union Européenne et ses instances dédiées.

Neutralité ambiguë de la Mauritanie sur le conflit du Sahara occidental 101

Le Ministre mauritanien de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du Gouvernement, El Houssein Ould Meddou, s'est récemment exprimé sur France 24 au sujet de la position de la Mauritanie concernant le conflit dit du Sahara occidental. Visiblement mal à l’aise, au point de donner l’impression d’être surpris par la question du journaliste, il semblait balbutier en affirmant que la Mauritanie adopte une politique de neutralité, tout en avançant un concept nouveau : celui de « neutralité positive et active » dans ce dossier. Très maladroitement, il résuma la question à une affaire entre le Maroc et ce qu’il appela « le Sahara », sans préciser de qui il s’agit véritablement. Il s’enlisa davantage lorsqu’il affirma que son pays ne se limite pas à une posture passive, mais est engagé dans une volonté sincère de contribuer à une solution politique équitable, au service de la stabilité régionale et des intérêts de toutes les parties impliquées. Là encore, aucune précision sur ce que, selon lui, sont ces parties impliquées. Inclut-il son propre pays ou non ? On n’est pas loin de la contradiction avec ses premières affirmations. Selon le Ministre, cette neutralité se traduit notamment par la disposition de la Mauritanie à jouer un rôle central dans la facilitation du dialogue entre les acteurs du conflit, en favorisant un climat de confiance et en dépassant le blocage politique. Il semblait cependant ne pas avoir lu attentivement les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007. Le ministre a montré davantage d’agacement lorsque le journaliste l’a interrogé sur la fermeture de Lebriga, poste-frontière entre la Mauritanie et l’Algérie. Il donna l’impression de ne pas être au courant de cette fermeture, ce qui est étonnant, alors que cette décision avait suscité une grande controverse et des réactions virulentes des séparatistes à l’égard de son propre pays et de son gouvernement. Après quelques hésitations, il enchaîna avec beaucoup d’amateurisme en affirmant que, concernant la sécurité, la décision récente de la Mauritanie de fermer le passage de Lebriga, à la frontière avec l’Algérie, est une mesure prise pour des raisons de sécurité intérieure, visant à contrôler les passages et à protéger la souveraineté nationale. Son effort pour se rattraper l’enlisa davantage. Pour lui, cette décision n’a aucune portée politique et ne cible aucune partie en particulier, mais répond à une démarche étatique visant à sécuriser les frontières. Étonnant. Le ministre mauritanien a donc expressément réduit le conflit dit du Sahara occidental à une simple affaire entre le Maroc et ce qu’il appela « le Sahara ». Mesurait-il à ce moment-là les répercussions politiques sensibles qu’il provoquait ? En effet, cette position a été perçue comme un soutien indirect à la version algérienne du conflit. L’Algérie a réagi rapidement en invitant officiellement le ministre et en lui accordant de nombreux honneurs. Cette réplique instantanée algérienne ne peut être interprétée que comme une récompense pour la prise de position hasardeuse du ministre. Il se met ainsi dans une situation où il se contredit lui-même. La « neutralité positive » dont il a parlé devient limpide : c’est en fait un alignement sur la position algérienne. Cette situation a mis mal à l’aise le gouvernement mauritanien et la présidence, qui n’ont pas officiellement soutenu les propos du ministre. Plusieurs membres du gouvernement ont exprimé leur gêne face à cette déclaration, soulignant qu’elle ne reflète pas la position officielle de la Mauritanie. Par ailleurs, dans la société civile mauritanienne, des voix critiques se sont élevées, dénonçant notamment l’ignorance apparente du ministre sur des questions sensibles, notamment celle des frontières avec l’Algérie. Lors de l’interview, le journaliste a d’ailleurs remarqué que le ministre semblait mal informé sur ce sujet, ce qui a accentué le malaise autour de ses propos. Du côté marocain, la réaction aux propos du porte-parole du gouvernement mauritanien a été très mesurée, voire inexistante officiellement. Le Maroc, comme à son habitude, a choisi de ne pas s’exprimer publiquement en réponse à cette déclaration, probablement considérant que le ministre mauritanien n’est qu’un acteur marginal, ne faisant pas partie de la véritable sphère dirigeante de la Mauritanie. Ce silence peut être interprété comme une stratégie visant à ne pas accorder d’importance à ces propos, afin de ne pas alimenter une polémique inutile et de ne pas gêner outre mesure les véritables dirigeants mauritaniens. Il faut préciser que cet entretien a eu lieu avant les récentes frappes du Polisario à proximité de Smara, à quelques encablures des positions de la Minurso, qui s’en est plainte officiellement. Les mercenaires ont opéré en passant par le territoire mauritanien, où ils ont été neutralisés par les Forces armées royales. La déclaration maladroite du prétendu porte-parole a créé une tension diplomatique implicite, révélant des divergences internes en Mauritanie et illustrant les complexités régionales autour du conflit dit du Sahara occidental, où chaque prise de position est scrutée et peut avoir des conséquences diplomatiques importantes, sans toutefois gêner l’évolution historique inéluctable et confirmée : celle de l’avancée et de la consolidation de la solution proposée par le Maroc, confortée par la reconnaissance de la marocanité des territoires en question par la quasi-totalité des pays qui comptent, et bien d’autres encore. Le ministre, par sa posture, a donc fait fi des derniers développements, notamment de l’introduction bipartisane au Congrès américain du « Polisario Front Terrorist Designation Act », qu’un dirigeant politique dans sa position ne pouvait pas ignorer. Il a simplement mis hors jeu son pays, pourtant directement impacté depuis près d'un demi siècle.