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Même à l’ère du digital, l’agence de voyage reste un partenaire idéal pour les hôtels 1331

À l'ère du digital, bien que de nombreux voyageurs réservent leurs séjours en ligne directement, les agences de voyage réceptives demeurent des partenaires de choix pour les hôtels. L'exploitation d'un hôtel nécessite une étude approfondie de la clientèle cible, des concurrents et des partenaires avec lesquels on peut collaborer pour optimiser le revenue management. Une agence de voyage réceptive ou un DMC (Destination Management Company) propose à ses clients (particuliers comme corporate) un accompagnement de A à Z, depuis la conception d'activités touristiques, la gestion du transport, la réservations des hébergements et salles de séminaires, l'inclusion de services de restauration, et même la mise à disposition de services plus spéciaux (location de matériel de traduction, de matériel audiovisuel, etc.) pendant leurs séjours, circuits ou événements. Il s'agit d'une source stable de clients pour le secteur de l'hôtellerie, car les agences de voyage ont tendance à aiguiller leurs clients vers les mêmes prestataires de confiance. Les agences de voyage permettent notamment d’augmenter les taux d'occupation, d’améliorer globalement la guest experience des clients grâce au conseil et à l’accompagnement offert aux clients et aux expériences locales qu’elles lui proposeront, elles permettent de fluidifier et d’optimiser les opérations hôtelières, notamment de check-in, et d’alléger la pression sur les équipes commerciales et marketing. En effet, elles gèrent souvent les aspects logistiques et administratifs des réservations, ce qui permet aux hôtels de se concentrer sur l'amélioration de l'expérience client et d'autres aspects opérationnels. Dépendamment du type (loisirs ou business), de sa structure capitalistique (appartenant à une chaîne internationale, à un groupe d’investissement hôtelier ou à actionnariat familial, de sa taille et de sa gamme, les avantages pour un hôtel à faire des agences de voyage des alliés de premier ordre peuvent varier. Voici quelques raisons pour lesquelles les hôtels peuvent trouver leur intérêt à collaborer avec des agences de voyage malgré le paysage numérique en évolution : Les agences de voyage bénéficient souvent d'une portée mondiale à travers leurs représentants commerciaux, leurs agences émettrices partenaires et leur présence dans les salons internationaux. Elles attirent ainsi un large public. Collaborer avec ces agences permet aux hôtels de toucher des clients potentiels qui pourraient ne pas avoir découvert leur établissement par d'autres moyens. A contrario, des partenariats avec des agences de voyage marocaines bien établies peuvent aider les hôtels à toucher un public local. Les agences peuvent promouvoir des forfaits spéciaux, des offres saisonnières et des événements spéciaux, contribuant ainsi à attirer des clients nationaux. Les agences investissent massivement dans le marketing en ligne, ce qui peut être coûteux et complexe pour un hôtel individuel. En travaillant avec des agences, les hôtels peuvent profiter de leurs campagnes marketing, de leur présence sur les réseaux sociaux et de leurs partenariats pour attirer davantage de clients. Elles offrent une distribution multicanale, permettant aux hôtels d'atteindre différents segments de marché via divers canaux en ligne. Cela peut inclure des sites web, des applications mobiles et surtout des partenariats avec d'autres plateformes de voyage telles que Travel Exchange, American Express, Perfect Stay, Voyage Privé, Ctrip, etc. qui déploient des stratégies digitales pointues pour permettre à de nouvelles catégories d’internautes de voyager plus en profitant notamment de ventes flash last minute. Les agences de voyage peuvent également aider les hôtels à optimiser leurs revenus en gérant les tarifs et les disponibilités de manière dynamique. Ceci est particulièrement important pour maximiser les profits et remplir les chambres disponibles, notamment en basse saison. Il est par ailleurs important de noter que les hôtels doivent trouver le bon équilibre dans leur stratégie de distribution, en évitant une dépendance excessive vis-à-vis de certaines plateformes en ligne. Elles peuvent parfois se spécialiser sur des marchés émetteurs non habituels pour la destination (par exemple en Afrique, en Europe de l’Est, en Asie ou en Amérique latine) offrant ainsi aux hôtels la possibilité de toucher une clientèle diversifiée, limitant les risques de continuité de l’activité liés aux conflits, aux catastrophes, etc. Enfin, les DMC (Destination Management Company), de par leur vision globale de la destination et leur collaborations avec de nombreux hôtels peuvent être de bons propagateurs de meilleures pratiques. Elles sont aussi une excellente source d’avis, de feed-back et de recommandations à exploiter pour l’amélioration de la satisfaction client. Les études menées dans le secteur du tourisme au lendemain du covid aboutissent souvent aux mêmes conclusions parmi lesquelles on peut retrouver l’importance de s’adresser d’abord à une clientèle locale, la nécessité de développer un tourisme inclusif ancré dans son environnement, l’urgence de la transition écologique mais aussi la nécessité de renforcer la coopération entre les différents acteurs de l’industrie afin de la rendre plus stable, plus pérenne et donc plus attractive à la fois pour les investisseurs et pour les talents.
Othmane Ibn Ghazala

Othmane Ibn Ghazala


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Narcissisme à l'extrême 33

Qu'il est beau l'homme au chapeau! Un pur sagittaire Hors pair Digne et téméraire Mystérieux Énigmatique Curieux Rêveur doux et rebelle à la fois Pour sa famille c'est une idole Pour ses confrères il est gentil et drôle Pour ses amis c'est un centre d'attractivité Ses journées inondent d'activités Il défie toutes les lois Regard revolver Imposant respect et égards Sociable et plutôt serviable Un sourire en coin ne laissant jamais indifférent ceux qui le côtoient l'admirent ceux qui le combattent finissent par déguerpir Sa beauté est perceptible de loin Quoique fanée à certains coins Il dissimule sous son chapeau clair bien des secrets, des énigmes, des rêves et des envies Son charisme est réel Un don du ciel Son élégance n’a rien à envier à ses concurrents Une force bien cachée, Une étoile qui chante au cœur d'une nuit égarée, une chanson d'amour du passé qui défie à l'infini et c'est mieux ainsi les autres étoiles ébahies et épatées dans un ciel serein et qui répètent des refrains en attendant la levée du jour et l'apparition du soleil et la chaleur des ses rayons tour à tour Sa bonté est légendaire Son amitié est exemplaire Sa réputation dépassent les frontières et rivalisent ses congénères Dr Fouad Bouchareb Tous les droits sont réservés Agadir le 17 juillet 2025

Entre deux vérités 48

La vérité est une, mais les érudits l’appellent par différents noms. Dans mes textes précédents, j’évoque souvent cette idée, celle de l’unité avec Dieu. C’est une pensée qu’on retrouve dans le soufisme, à travers des figures comme Ibn Arabi. Mais cette idée d’unité n’est pas née avec l’islam. Des philosophes comme Plotin, bien avant, parlaient déjà d’un principe unique. Chez lui, "L’Un", c’est l’origine de tout ce qui existe. Tout en découle. Tout y retourne. Rien n’existe sans lui. En simplifiant beaucoup, ce concept signifie que Dieu, la création, les humains, la terre, les anges, l’enfer, le paradis… tout cela ne serait qu’une seule et même réalité, une manifestation de Dieu, une expression de Lui. Je l’ai parfois formulé ainsi : "En se connaissant soi-même, on rencontre Dieu." Ibn Arabi était parfois appelé "le plus grand maître" (Cheikh al-Akbar). D’autres, plus critiques, l’ont surnommé "Cheikh al-Akfar" le maître des impies". C’est dire à quel point sa pensée divise. Il affirme que tout est en Dieu. Qu’il n’y a rien en dehors de Lui. Il parle d’une réalité unique, divine, qui se manifeste sous mille formes, les nôtres, celles du monde, du visible comme de l’invisible. Il écrit en poésie : Mon coeur est devenu capable d'accueillir toute forme. Il est le pâturage pour gazelle et abbaye pour moine ! Il est un temple pour idoles et la Kaaba pour qui en fait le tour. Il est les tables de la Thora et aussi les feuilles du Coran ! La religion que je professe est celle de l'Amour. L'Amour est ma religion et ma foi. Mais certains prennent ces paroles au pied de la lettre, comme s’il disait "l’homme est Dieu". Et forcément, ça choque. Pourtant, je pense qu’il ne s’agit pas d’une confusion mais d’une tentative de dire que tout ce qui existe est enraciné en Dieu. Que notre perception, voilée, morcelée, nous donne l’illusion d’être séparés. Il dit d'ailleurs: "Dieu est le miroir dans lequel l’homme se contemple, et l’homme est le miroir dans lequel Dieu contemple Sa création." Ce n’est pas de l’arrogance. Ce n’est pas non plus de l’égarement. C’est une manière poétique, mystique, de parler d’un lien invisible, subtil, entre ce que nous croyons être et ce que Dieu reflète à travers nous. Mais en parallèle de cette vision, j’ai aussi grandi avec l’idée de la séparation. On m’a transmis une vision plus classique, plus sobre. Une vision dualiste. Dieu est au-dessus de tout. Il est distinct de sa création. Il n’a pas de forme, pas de besoin. Il est le Créateur, nous sommes les créatures. Il n’y a pas de confusion possible. Le Coran nous dit : "Il n’y a rien qui lui ressemble." (42:11) Dans cette vision, Dieu reste unique, parfait, au-delà de tout. Et l’humain, même dans sa beauté (ou pas), reste limité, séparé, humble face à Lui. Et moi, je me tiens entre ces deux mondes. Je les ressens tous les deux. L’un me parle de proximité, de mystère, d’amour. L’autre me parle de majesté, de transcendance, de distance. Ils semblent opposés, mais en moi, ils coexistent. Et pour ne pas me simplifier la tâche, il y a le Coran. Ce livre sacré que je prends moi pour la parole de Dieu. Mais aussi pour une parole dense, profonde, mystérieuse. Une parole qu’on ne peut jamais enfermer dans une seule explication. Quelqu’un a dit un jour que le Coran est comme un océan, plus on plonge, plus on découvre des couches, des sens, des profondeurs qu’on ne soupçonnait pas. Il se lit mille fois. Il se comprend mille fois autrement. Tout dépend de l’état du cœur de celui qui lit. Je crois que c’est voulu. Si la vérité était évidente à la première lecture, la quête serait terminée avant même d’avoir commencé. Au final, j’ai remarqué quelque chose, je crois en tout, et en même temps, je ne crois en rien. Je crois à plusieurs réalités, mais je ne sais pas si l’une d’elles est la vraie. Mon cerveau est en lui-même un paradoxe. Ce n’est pas un mal, ni une faiblesse. C’est juste une grande ouverture d’esprit, une façon d’accueillir le mystère sans vouloir tout enfermer dans une seule vérité. Ce qui compte au fond, c’est que je crois en Dieu. Que je marche avec Dieu, même si je ne comprends pas tout. C’est cette foi, cette relation intime, qui guide mes pas. Et croire en Dieu, c’est accepter qu’il y ait du mystère Alors je cherche. Avec l’intellect, parce que j’aime comprendre. Mais surtout avec le cœur, parce que lui seul sait parfois ce que la tête ne peut pas expliquer. Et quand je parle de cœur, j’évoque en ce sens le cœur de l’âme. Il ne s'agit pas là d’un organe physique, mais du centre de la perception mystique et de l’intuition profonde. Alors que les créatures fassent partie de Dieu, ou que Dieu soit totalement séparé de sa créature, Dieu reste Dieu. Plus grand que les mots. Plus vaste que les pensées. Plus profond que les écoles de pensée. Parfois, l’essentiel n’est pas de choisir un camp. Mais de rester humble. De marcher entre les mondes. De chercher la lumière, sans jamais prétendre l’avoir saisie. Et au fond, la lumière est partout. Même quand on ne comprend pas.

Vers une nouvelle ère : la CAA défend l’équité et la représentativité dans World Athletics 112

Lors de son dernier congrès tenu le 14 juillet 2025 à Abeokuta, au Nigeria, la Confédération Africaine d'Athlétisme (CAA) a adopté une résolution qui pourrait bouleverser l'organisation de la gouvernance mondiale de l’athlétisme. À l’heure où le débat sur la modernité et la représentativité dans les institutions sportives internationales s’intensifie, la CAA propose des réformes majeures pour l’organisation World Athletics (WA). Au cœur de la réforme : pour une gouvernance plus équitable. Face aux récents développements du sport mondial et à la nécessité de garantir transparence et efficacité, la CAA estime qu’il est temps de réviser les Statuts de World Athletics, l’instance dirigeante de l’athlétisme mondial. L’objectif principal étant de renforcer la représentativité continentale au sein du Conseil de WA. Cette réforme passe obligatoirement par les Points clés de la résolution à savoir une représentativité équitable par continent. La CAA suggère l’instauration d’un quota fixe de représentants pour chaque continent au sein du Conseil. Une telle mesure offrirait à chaque région une voix effective, limitant la surreprésentation des continents déjà bien installés dans les organes décisionnels internationaux. Elle propose également que l’élection des membres du conseil de World Athletics se fasse par les associations continentales, plutôt que de faire élire les membres du Conseil en assemblée générale mondiale. Pour la CAA il faut que chaque association continentale élise directement ses propres représentants. Dans la réforme proposée donc par la CAA l’exception pour la présidence. Le poste de Président de World Athletics resterait soumis à l’élection traditionnelle par l’Assemblée Générale de WA, préservant ainsi une forme d’unité institutionnelle. Le texte va plus loin en proposant que, pour toutes les commissions et groupes de travail de World Athletics, la désignation des membres puisse relèver également de la compétence des associations continentales, selon un quota fixé à l’avance par les règlements de WA. Cette orientation vise à garantir une diversité réelle dans les cercles techniques et stratégiques de l’athlétisme mondial. Il s’agit là d’un nouvel élan pour la démocratie sportive internationale. La démarche de la CAA s’inscrit dans un mouvement mondial réclamant davantage de démocratie, de transparence et d’équilibre dans la gouvernance des grandes fédérations sportives. Plusieurs observateurs estiment qu’une telle réforme, si elle était soutenue par les autres associations continentales, pourrait servir de modèle pour d'autres sports et contribuer à un monde sportif international équilibré, représentatif et inclusif. Cependant la proposition fera face à de multiples défis pour sa mise en œuvre. Malgré ses ambitions, cette résolution devra franchir plusieurs obstacles. Bien évidemment il s’agit d’obtenir un consensus auprès des autres associations continentales. Il faudra aussi négocier avec le Conseil de World Athletics, susceptible de redouter une perte d’influence pour certains continents. Il s’agit ensuite d’adopter les textes réglementaires dans un calendrier compatible avec l’évolution institutionnelle souhaitée. Portée par l’esprit d’Abeokuta, la proposition de la CAA pourrait bien inaugurer une nouvelle ère pour l’athlétisme. Elle réaffirme la légitimité des continents émergents et pose la question fondamentale de l’équité dans le sport international. L’avenir dira si cette ambition de réforme trouvera un écho mondial et débouchera sur une transformation en profondeur de la gouvernance de World Athletics.