Sahara dit occidental : le désarmement du Polisario, dernière carte d’une Algérie contrainte
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Le désarmement du Polisario apparaît aujourd’hui comme *l’ultime option* à laquelle l’Algérie pourrait être confrontée face à l’évolution géopolitique et diplomatique récente**. Plusieurs facteurs convergent vers cette perspective, qui ne relève plus seulement d’une hypothèse, mais d’une nécessité stratégique et politique.
Depuis plusieurs années, la communauté internationale, notamment sous l’impulsion américaine, a clairement fait de la proposition marocaine d’autonomie la seule base crédible de règlement du conflit du Sahara dit occidental. Cette évolution a profondément modifié la donne, marginalisant le Polisario et fragilisant son soutien traditionnel, notamment algérien. L’Algérie, qui a longtemps soutenu militairement et politiquement le Polisario, se retrouve aujourd’hui dans une position délicate, sous pression internationale et face à la réalité sur le terrain.
Les déplacements des milices du Polisario hors du territoire algérien traduisent parfaitement l’impuissance voire la débâcle de l'Algerie, que les séparatistes utilisent sans gêne comme arrière-base logistique. Les incursions des séparatistes dans la zone tampon, partie intégrante du territoire marocain, un espace restreint et sous haute surveillance militaire marocaine, fragilisent considérablement le Polisario, qui en ressort à chaque fois perdant.
Dans un contexte régional déjà tendu, la récente attaque terroriste au Mali illustre l’aggravation des menaces sécuritaires dans la région. Plusieurs villes maliennes ont été prises par une véritable armée terroriste, coalition inédite regroupant toutes les factions extrémistes de la région, avec une participation significative d’environ 300 combattants venus avec leur armes du Polisario. Cette alliance renforce la complexité du paysage sécuritaire en Afrique de l’Ouest et du Nord, brouillant les lignes entre groupes armés et mouvements politiques, et accentuant la pression sur les États voisins, en particulier l’Algérie et ses frontières poreuses. Pour la première fois, les terroristes se sont approchés de la frontière sénégalaise, ce qui n’est pas anodin. Sommes nous à la veille de la naissance d'un autre état islamique?
Aux États-Unis, l’exigence bipartisane de qualifier le Polisario d’organisation terroriste vise implicitement l’Algérie, qui pourrait être désignée comme « État sponsor du terrorisme ».
Face à ces pressions, la junte militaire algérienne dispose de peu d’options. La plus probable est un rétropédalage calibré : accepter la proposition marocaine d’autonomie comme base de négociation. Elle est contrainte, malgré elle, de réduire son soutien militaire au Polisario, qui ne bénéficiera par ailleurs plus de celui de l’Iran et de ses proxys.
Dans ce contexte, le désarmement du Polisario ne serait pas seulement une option militaire, mais un impératif politique et sécuritaire. Le maintien des milices armées, nourries d’illusions et d’armements depuis des décennies, devient un fardeau pour l’Algérie, qui doit désormais envisager leur dissolution, l’arrêt de leur financement et la mise en quarantaine des éléments les plus belliqueux.
Cette démarche implicite s’inscrit dans la logique du règlement politique fondé sur l’autonomie proposée par le Maroc. Elle ouvrirait la voie au retour des Sahraouis séquestrés dans les camps vers leur patrie marocaine. La fin politique du Polisario rend anachronique son existence armée.
Le désarmement apparaît donc comme **la dernière carte que l’Algérie peut encore jouer pour sortir de l’impasse du conflit du Sahara occidental sans perdre la face ni s’exposer à des sanctions internationales**. Ce choix, s’il est imposé par les circonstances, pourrait marquer la fin d’une ère de confrontation armée et ouvrir la voie à une résolution pacifique, bien que douloureuse pour les séparatistes et pour les militaires algériens qui subiraient encore une défaite face au Maroc.
D'un autre côté, il est impératif que l’Algérie permette enfin un recensement précis des habitants des camps de Tindouf et la détermination claire de leurs origines respectives. Chacun sait que les originaires du Sahara marocain y sont minoritaires, de l’ordre d’un tiers des habitants. Ce recensement, réclamé à plusieurs reprises par les Nations unies et le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), est essentiel pour garantir la transparence et l’avenir de chacun. Le Maroc n’autoriserait sans doute pas des non-Marocains à s’installer sur son territoire.
Le refus persistant de l’Algérie d’autoriser ce recensement soulève de graves interrogations quant à ses motivations, notamment en raison des contradictions sur le nombre réel des habitants et l’origine des populations, qui ne sont pas uniquement des déplacés du Sahara dit occidental, mais aussi des Sahraouis d’Algérie, de Mauritanie, voire d’ailleurs. Cette opacité contribue à la militarisation des camps et à une situation contraire aux principes de la Convention de 1951 sur les réfugiés, puisque les populations y sont de fait séquestrées et armées, ce qui est incompatible avec le statut de réfugié.
Par ailleurs, un réfugié ne peut être armé. Le désarmement du Polisario est donc une nécessité stratégique et politique majeure pour l’Algérie, face aux pressions internationales accrues, notamment américaines, qui exigent non seulement le désarmement des milices, mais aussi le démantèlement des camps de Tindouf. Il faut souligner que le maintien de milices armées dans ces camps représente un véritable fardeau pour Alger et un obstacle à des relations pacifiques dans la région toute entière.
Le recensement des populations est donc une étape incontournable pour distinguer clairement les civils réfugiés des combattants armés, condition préalable au désarmement et à la dissolution des milices du Polisario. Sans cette clarification, la communauté internationale ne peut contrôler la situation, prévenir les fraudes et garantir la sécurité régionale.
En somme, l’Algérie doit cesser de fuir ses responsabilités en autorisant enfin un recensement sous supervision internationale, ce qui ouvrirait la voie à une gestion plus transparente et humaine du conflit, tout en facilitant le désarmement du Polisario, indispensable à une solution politique durable fondée sur l’autonomie proposée par le Maroc. Ce choix, bien que difficile, est aujourd’hui incontournable pour éviter l’isolement diplomatique, le risque de sanctions et la dégradation sécuritaire dans la région.
Toutefois, cette option reste délicate et lourde de conséquences pour Alger, qui doit avant tout convaincre sa population du changement de paradigme et trouver des solutions pour les séparatistes dont les mains sont entachées de sang.
Le désarmement du Polisario, loin d’être une simple opération militaire, sera un tournant majeur dans la dynamique régionale et un test décisif pour la diplomatie algérienne. Pour cela, il faudra beaucoup de courage et peut-être de nouveaux hommes.
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Morocco’s Heatwave Exposes Critical Failures in Train Air Conditioning Systems
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Morocco has just experienced an exceptional heatwave, like many other countries in the region, including those further north. While temperatures exceeded 45°C in several areas, train passengers expressed strong anger over the air conditioning failures on many trains operated by the National Office of Railways (ONCF), especially on conventional lines connecting the main cities of the Kingdom.
On social media, increasing testimonies of frustration described train cars as true “walking ovens.” For many, some journeys, particularly the heavily trafficked line between Casablanca and Rabat, have become nearly unbearable. Numerous travelers are outraged, going as far as to call this situation a clear sign of disrespect toward passengers.
This failure mainly affects classic trains, often over twenty years old, whose air conditioning systems are outdated and frequently out of order. In contrast, the high-speed Al Boraq line, which connects Casablanca to Tangier, is better equipped to handle these extreme conditions, offering a striking contrast between modernity and obsolescence.
The National Meteorological Directorate recorded historic peaks: 47.3°C in Marrakech, 46°C in Fès, and 45.5°C in Kénitra. Under these conditions, inside a non-air-conditioned carriage, temperatures far exceed the tolerable threshold, endangering not only passengers’ comfort but also their health, especially the most vulnerable such as the elderly and children.
In this context, it is often the controllers, powerless, who bear the brunt of passengers’ anger and verbal outbursts.
It is important to recall that international railway transport standards require functional air conditioning systems, especially during heatwaves. In several countries, prolonged absence of air conditioning can even lead to financial compensation for travelers. Unfortunately, this is not yet the case in Morocco, where no regulations provide for compensation, which is absurd: citizens do not receive a service commensurate with their expense, while the law should protect them, especially in a monopoly situation. And this is indeed the case.
Facing a flood of criticism, the ONCF acknowledges the technical difficulties related to old train sets and announces maintenance operations. However, these explanations fail to convince users, who denounce a lack of structural investment in renewing the railway fleet, despite regular fare increases.
The question also arises whether the problem lies solely in the obsolescence of equipment, or if it also stems from a lack of maintenance team skills, or even negligence. Elsewhere, sometimes older trains still provide good ventilation and air conditioning service.
In 2025, traveling without air conditioning in a country where heatwaves have become the norm is no longer acceptable. An emergency plan must be implemented, especially as summer has just begun, with holidays and major travel ahead.
The ONCF regularly communicates about its future acquisitions of modern trains, but will any be in service this summer? In any case, the current rolling stock must be better maintained to improve passenger comfort. It is a basic right.
Beyond the obvious discomfort, this situation raises a deeper issue related to respect for passengers and the quality of public service. In a context where the government encourages the use of public transport to reduce the carbon footprint, trains should be a reliable and attractive alternative.
However, recurring failures tarnish the ONCF’s credibility, widening the gap between the Al Boraq line, Morocco’s technological showcase, and the conventional lines, perceived as outdated and uncomfortable despite visible efforts in seat comfort and station organization, especially at newer stations.
Faced with this crisis, it is imperative that the ONCF revise its strategy. While significant investments have been made in high-speed rail, it is urgent to give equal attention to conventional lines that serve thousands of Moroccans daily.
During heatwaves, the absence of air conditioning on trains is not a mere oversight but a crucial public health and dignity issue for travelers. A clear action plan, including a precise schedule for renovating train sets, better maintenance of existing systems, and a revision of passenger rights in case of failure, must be adopted without delay and made public.
Everyone knows that the ONCF aims to transform its services by 2030, but until then, millions of Moroccans will take the train and deserve dignity and respect.
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Chaleurs extrêmes : l'ONCF et ses passagers face au défi de la climatisation...
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Le Maroc vient de traverser une vague de chaleur exceptionnelle, à l’image de l’ensemble des pays de la région, y compris ceux situés plus au nord. Alors que les températures dépassaient les 45°C dans plusieurs régions, les usagers des trains ont exprimé une colère vive face aux défaillances des systèmes de climatisation à bord de nombreuses rames de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), notamment sur les lignes conventionnelles reliant les principales villes du Royaume.
Sur les réseaux sociaux, les témoignages d’exaspération se sont multipliés, décrivant des wagons devenus de véritables « fours ambulants ». Pour beaucoup, certains trajets, en particulier la ligne très fréquentée entre Casablanca et Rabat, sont devenus quasi insupportables. Nombreux sont les voyageurs ulcérés, allant jusqu’à qualifier cette situation de manque de respect manifeste envers les usagers.
Cette défaillance concerne principalement les trains classiques, souvent âgés de plus de vingt ans, dont les systèmes de climatisation sont obsolètes et fréquemment hors service. En revanche, la ligne à grande vitesse Al Boraq, qui relie Casablanca à Tanger, est mieux équipée pour affronter ces conditions extrêmes, offrant un contraste saisissant entre modernité et vétusté.
La Direction de la Météorologie Nationale a enregistré des pics historiques : 47,3°C à Marrakech, 46°C à Fès et 45,5°C à Kénitra. Dans ces conditions dans un wagon sans climatisation, la température dépasse largement le seuil du supportable, mettant en danger non seulement le confort, mais aussi la santé des passagers, notamment les plus vulnérables comme les personnes âgées et les enfants.
Dans ce contexte, ce sont souvent les contrôleurs, impuissants, qui subissent la colère et les débordements verbaux des voyageurs frustrés.
Il est important de rappeler que les normes internationales du transport ferroviaire exigent des systèmes de climatisation fonctionnels, surtout en période de fortes chaleurs. Dans plusieurs pays, l’absence prolongée de climatisation peut même entraîner des compensations financières pour les voyageurs. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas au Maroc, où aucun texte ne prévoit de dédommagement, ce qui constitue une aberration : le citoyen ne reçoit pas un service à la hauteur de sa dépense, alors que la loi devrait le protéger, surtout en situation de monopole. Et c'est le cas.
Face à la profusion de critiques, l’ONCF reconnaît les difficultés techniques liées aux rames anciennes et annonce des opérations de maintenance. Toutefois, ces explications peinent à convaincre les usagers, qui dénoncent un manque d’investissement structurel dans le renouvellement du parc ferroviaire, malgré une augmentation régulière des tarifs.
La question se pose également de savoir si le problème réside uniquement dans la vétusté des équipements, ou s’il s’agit aussi d’un déficit de compétence des équipes de maintenance, voire d’une forme de négligence. Ailleurs, des trains parfois plus anciens assurent encore un bon service en matière de ventilation et de climatisation.
Il n’est plus acceptable en 2025 de voyager sans climatisation dans un pays où les canicules sont devenues la norme. Un plan d’urgence doit être mis en place, d’autant plus que l’été ne fait que commencer, avec les vacances et les grands déplacements à venir.
L’ONCF communique régulièrement sur ses futures acquisitions de trains modernes, mais y en aura-t-il en circulation dès cet été ? Quoi qu’il en soit, le matériel roulant actuel doit être mieux entretenu pour améliorer le confort des passagers. C’est un droit élémentaire.
Au-delà de l’inconfort évident, cette situation soulève une problématique plus profonde liée au respect des usagers et à la qualité du service public. Dans un contexte où le gouvernement encourage le recours aux transports collectifs pour réduire l’empreinte carbone, le train devrait constituer une alternative fiable et attrayante.
Or, les défaillances récurrentes entachent la crédibilité de l’ONCF, creusant un fossé entre la ligne Al Boraq, vitrine technologique du Maroc, et les lignes classiques, perçues comme vétustes et inconfortables malgré les efforts visibles en termes de confort des sièges et d’organisation dans les gares, notamment les plus récentes.
Face à cette crise, il est impératif que l’ONCF revoie sa stratégie. Si d’importants investissements ont été réalisés pour la grande vitesse, il est urgent d’accorder une attention équivalente aux lignes classiques qui desservent quotidiennement des milliers de Marocains.
En période de canicule, l’absence de climatisation dans les trains ne relève pas d’une simple négligence, mais constitue un enjeu crucial de santé publique et de dignité pour les voyageurs. Un plan d’action clair, incluant un calendrier précis pour la rénovation des rames, une meilleure maintenance des systèmes existants, ainsi qu’une révision des droits des passagers en cas de défaillance, doit être adopté sans délai et rendu public.
Chacun sait que l’ONCF ambitionne de métamorphoser ses services d’ici 2030, mais d’ici là, des millions de Marocains emprunteront le train et ont droit à la dignité et au respect.
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Morocco: Voices of Rebellion, From Najat Aatabou to El Grande Toto...
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The recent edition of Mawazine Music Festival did not go unnoticed and will be remembered. There were, of course, tens of thousands of citizens from all over Morocco and beyond enjoying the various stages, with Boutchart’s record simply making them sing along, as well as that great diva singing in playback, provoking the anger of those who cried scam. But above all, there was El Grande Toto. This great star of Moroccan and global urban music, whom many dislike, or dislike intensely.
El Grande Toto packed the audience, but also sparked a large number of articles and reactions, mostly unfavorable, with only a few exceptions. The majority of these reactions were rather critical, some almost scathing.
*Let me say it straight away: I am not a fan of El Grande Toto nor of his type of music. At my age, it would be an insult to my musical tastes, as I can only be soothed in my Arabic version by Doukkali, Abdelhalim, Belkhayat, Samih, Farid, Oum Kaltoum, and Abdelwahab; in my French version by Brel, Reggiani, Piaf, Barbara; and in my English version by Dylan, Clapton, BB King, James Brown, and many others.*
That said, I cannot judge those who dislike him, nor those who love El Grande Toto’s musical genre—that is, all the youth who identify with this style, who resonate with his intonations and rejoice in absorbing his lyrics. It is their time and their music.
This reminds me that about thirty years ago, Najat Aatabou could only be heard by accident, passing by a cassette seller’s stall in a souk or secretly in one’s car. Her music seemed annoying and her lyrics vulgar. It took a long time before she was finally accepted, and later adored.
What brings me to this topic is that there is something in the artistic trajectories of Najat Aatabou and El Grande Toto that resembles a broken mirror: the shards oppose and scatter, yet, upon closer look, they reflect the same reality. That of a multiple, rebellious Morocco, torn between its traditions and its desires for modernity. A Morocco that thinks it is what it is only little or not really. What it has never truly been except in a falsely constructed imagination.
Najat Aatabou is the hoarse voice of the Zemours, the one who emerged in Khémisset, carried by the winds of the Middle Atlas and the whispers of a society still constrained by honor, the gaze of others, and the strictness of conventions. In the 1980s, while the Kingdom was taking its first steps toward social openness, Najat dared to sing what so many women whispered in silence: thwarted loves, betrayal, emancipation, wounded pride, desire—all in rather raw language.
Her “Hadi Kedba Bayna” (“It’s an obvious lie”) resonates like a cry, soft but firm, in popular weddings, shared taxis, and the cozy living rooms of the Moroccan diaspora in Europe. With her, chaâbi, the music of the people par excellence, becomes a vector of affirmation. Najat does not apologize for being a woman, an artist, Amazigh, a rebel. She disturbs, sometimes shocks, but she imposes herself. Her music was even used in a global advertisement.
Forty years later, it is another Moroccan who shakes the walls of certainties: El Grande Toto, child of Casablanca’s suburbs, dyed hair, tattooed face and arms, and sharp tongue, imposes himself as the bard of an uninhibited Moroccan youth. With him, words snap in darija, intertwine with French and English, flirt unabashedly with taboos: drugs, money, sex, and challenge social hypocrisies. Where Najat Aatabou denounced half-words, Toto displays, claims, provokes.
Certainly, the forms differ: Najat draws from the ancestral repertoire, her melodies reminiscent of village weddings and the ululations of yesteryear. Toto, on the other hand, drinks from the sources of global rap, trap, and social networks, where punchlines matter more than silences. But behind these differences, the same sap nourishes their works: the thirst to speak, whatever the cost, without feeling guilty about anything.
Najat Aatabou paid a high price for breaking taboos. We still remember the harsh criticisms, the heavy judging looks, the outraged fathers. But time proved her right: she is now respected, even adored, seen as one of the great voices of popular Morocco.
El Grande Toto, meanwhile, is still in the midst of the storm. It will take him a long time before he is finally tolerated and accepted. Repeated controversies, court summons, accusations of indecency… Yet, his success does not wane. The numbers speak: millions of streams on platforms, growing international influence, a Moroccan youth that recognizes itself in his anger and dreams. They sing their reality and find themselves in him, whether we like it or not.
Ultimately, from the 1980s to today, across centuries, Morocco has never stopped telling its story through its most unsettling artists. There were others before: Zahra Elfassia, Fatna Bent El Houcine, and many known or unknown Chikhates, female voices of the frustrations and hopes of a silenced generation.
El Grande Toto, the insolent spokesperson of an urban youth in search of recognition, space, freedom, embodies this spirit today. We must not forget there were others before him: Faddoul, Nass El Ghiwane, Ach Kayne, Rebel Moon, and Lbig, among others. There was also a tradition of rebellion and bold language in malhoun with qassidas that one would no longer dare to sing nowadays, even in the most intimate circles.
Between them all, decades and universes, but also this invisible thread that connects those who dare to say out loud what others still keep silent. Perhaps that is what it means to be an artist in Morocco: to shake the established order, to hold a mirror to society, and to accept to pay the price, even if it is too high...
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Maroc pluriel : de Najat à Toto, la parole libérée, une même soif de dire...
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L’édition récente de Mawazine n’est pas passée inaperçue et fera date. Il y a eu, bien évidemment, ces dizaines de milliers de citoyens venus du Maroc entier et d'ailleurs profiter des différentes scènes, avec le record de Boutchart qui les a tout simplement fait chanter, ainsi que cette grande diva chantant en playback, provoquant la colère de celles et ceux ayant crié à l’arnaque. Mais il y a eu surtout El Grande Toto. Cette grande star de la musique urbaine marocaine et mondiale que beaucoup n’aiment pas, ou pas du tout.
El Grande Toto a fait le plein en spectateurs, mais aussi en nombre d’articles et de réactions, pas du tout favorables, à quelques exceptions près. La majorité de ces réactions étaient plutôt critiques, certaines presque assassines.
*Je le dis tout de suite : je ne suis pas amateur d’El Grande Toto ni de son type de musique. À mon âge, ce serait une insulte à mes goûts musicaux, moi qui ne peux être bercé dans ma version arabe que par Doukkali, Abdelhalim, Belkhayat, Samih, Farid, Oum Kaltoum et Abdelwahab ; dans ma version française par Brel, Reggiani, Piaf, Barbara ; et dans ma version anglaise par Dylan, Clapton, BB King, James Brown, et j’en passe.*
Cela dit, je ne peux pas non plus me permettre de juger ceux qui n’aiment pas, ni celles et ceux qui aiment le genre musical d’El Grande Toto, c’est-à-dire toute cette jeunesse qui se retrouve dans ce style, qui vibre à ses intonations et jubile en absorbant ses paroles. C’est leur temps et leur musique.
Cela me rappelle qu’il y a une trentaine d’années, on ne pouvait écouter Najat Aatabou que par accident, en longeant l’échoppe d’un vendeur de cassettes dans un souk ou en cachette dans sa voiture. Sa musique paraissait agaçante et ses paroles vulgaires. Elle mit longtemps avant d’être finalement admise, puis plus tard adulée.
Ce qui m’amène à ce sujet, c’est qu’il y a dans les trajectoires artistiques de Najat Aatabou et d’El Grande Toto quelque chose qui ressemble à un miroir brisé : les éclats s’opposent, se dispersent, et pourtant, à y regarder de près, ils reflètent une même réalité. Celle d’un Maroc multiple, insoumis, tiraillé entre ses traditions et ses désirs de modernité. Un Maroc qui pense être ce qu'il n'est que peu ou pas vraiment. Ce qu'il n'a jamais été sinon dans un imaginaire faussement construit.
Najat Aatabou, c’est la voix éraillée des Zemours, celle qui a surgi à Khémisset, portée par les vents du Moyen Atlas et les murmures d’une société encore corsetée par l’honneur, le regard des autres et l’intransigeance des convenances. Dans les années 80, alors que le Royaume balbutiait ses premiers pas vers l’ouverture sociale, Najat osa chanter ce que tant de femmes murmurent en silence : les amours contrariés, la trahison, l’émancipation, la fierté blessée, le désir, et tout cela dans un langage plutôt cru.
Son « Hadi Kedba Bayna » : « C’est un mensonge évident » résonne comme un cri, doux mais ferme, dans les mariages populaires, les taxis collectifs et les salons feutrés de la diaspora marocaine en Europe. Avec elle, le chaâbi, musique du peuple par excellence, devient un vecteur d’affirmation. Najat ne s’excuse pas d’être femme, artiste, amazighe, rebelle. Elle dérange, elle choque parfois, mais elle s’impose. Sa musique est même reprise dans une publicité mondiale.
Quarante ans plus tard, c’est un autre Marocain qui fait trembler les murs des certitudes : El Grande Toto, enfant des faubourgs casablancais, cheveux teintés, visage et bras tatoués et verbe acéré, s’impose comme le chantre d’une jeunesse marocaine décomplexée. Avec lui, les mots claquent en darija, s’entrelacent au français et à l’anglais, flirtent sans retenue avec les interdits : drogue, argent, sexe, et bousculent les hypocrisies sociales. Là où Najat Aatabou dénonçait à demi-mot, Toto affiche, revendique, provoque.
Certes, les formes divergent : Najat puise dans le répertoire ancestral, ses mélodies rappellent les noces villageoises et les youyous d’antan. Toto, lui, s’abreuve aux sources du rap mondial, de la trap et des réseaux sociaux, où les punchlines valent plus que les silences. Mais derrière ces différences, une même sève irrigue leurs œuvres : la soif de dire, coûte que coûte, sans se sentir coupable de quoi que ce soit.
Najat Aatabou a payé le prix fort pour avoir brisé les tabous. On se souvient encore des critiques acerbes, des regards lourds de jugement, des pères de familles outrés. Mais le temps lui a donné raison : elle est aujourd’hui respectée, adulée même, perçue comme l’une des grandes voix du Maroc populaire.
El Grande Toto, lui, est encore en pleine tempête. Il lui faudra beaucoup de temps avant d’être enfin toléré et admis. Polémiques à répétition, convocations judiciaires, accusations d’indécence… Pourtant, son succès ne faiblit pas. Les chiffres parlent : des millions d’écoutes sur les plateformes, une influence internationale grandissante, une jeunesse marocaine qui se reconnaît dans ses colères et ses rêves. Ils chantent leur réalité et ils se retrouvent en lui, qu’on le veuille ou pas.
Finalement, des années 80 à aujourd’hui, comme à travers les siècles, le Maroc n’a cessé de se raconter à travers ses artistes les plus dérangeants. Il y eut d'autres auparavant : Zahra Elfassia, Fatna Bent El Houcine, et tant de Chikhates connues ou pas, des voix féminines des frustrations et des espoirs d’une génération muselée.
El Grande Toto, le porte-voix insolent d’une jeunesse urbaine en quête de reconnaissance, d’espace, de liberté, incarne aujourd’hui cet esprit. Il ne faut pas oublier qu’il y eut d'autres avant lui : Faddoul, Nass El Ghiwane, Ach Kayne, Rebel Moon et Lbig, entre autres. Il y avait aussi une tradition de rébellion et de langage osé dans le malhoun avec des qassidas qu'on n'oserait plus chanter de nos jours, même dans les cercles les plus intimistes.
Entre eux tous, des décennies et des univers, mais aussi ce fil invisible qui relie ceux qui osent dire tout haut ce que d’autres taisent encore. Peut-être est-ce cela, être artiste au Maroc : bousculer l’ordre établi, tendre un miroir à la société, et accepter d’en payer le prix, même s'il est trop fort...
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The Smara Attack: A Reflection of Power Struggles in Algeria...
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The recent Polisario attack on Smara, in the Moroccan Sahara, takes place within a context of deep divisions within the Algerian military hierarchy, which directly influence the policy of the Algerian state. These internal tensions, marked by strategic rivalries, impact the Algiers-Polisario strategy vis-à-vis Morocco.
This offensive, targeting notably a MINURSO base and the small airport of Smara, reflects the will of certain sectors of the Algerian army, supporting the Polisario, to challenge the international community and counter American diplomatic pressure, particularly the bill in Congress aiming to designate the Polisario as a terrorist organization. This move also likely reflects a disagreement within the Algiers-Polisario alliance, exacerbated by the request of the Algerian Chief of Staff, Said Chengriha, to return the Iranian weapons supplied to the Polisario, signaling a probable change of course under international pressure.
The Polisario, dependent on Algerian authorities for its actions, illustrates through this attack the fractures within the Algerian military hierarchy. Several currents oppose each other: some advocate rapprochement with France, others maintain the historic relationship with Russia, while others seek to appease the United States. These divergences are amplified by regional geopolitical stakes, notably the war in Ukraine, and by Morocco’s rapprochement with Sahel countries, which exasperates certain members of the general staff.
Moreover, the concentration of military, political, economic, and diplomatic powers in the hands of General Chengriha fuels tensions with the civilian presidency. President Tebboune, although formally head of state, sees his authority challenged, as demonstrated by the private meeting with Emmanuel Macron held without prior consultation of the general staff, causing a cooling of relations at the top before the ‘president’ was reprimanded.
These internal conflicts directly influence the management of the Sahara dossier. The Polisario attack appears as an expression of power struggles: some officers favor an aggressive posture to preserve their influence, while others prioritize caution in the face of risks of diplomatic isolation and sanctions.
The increasing integration of the military into the civilian administration, reinforced by a recent presidential decree, illustrates the general staff’s desire to control all levers of power, accentuating the politicization of the army and internal tensions.
Finally, the fact that the attack did not achieve its major objectives seems deliberate, constituting a kind of “signature” with Iranian rockets. This gesture can also be seen as a sign of despair from a diplomatically isolated movement and an indicator of divisions at the military top, with some seeking to show that a change of power could open other regional options.
This operation, far from unanimous, weakens Algiers’ position and strengthens the arguments of figures like Joe Wilson and Jimmy Panetta.
Highlighting that major national decisions occur within a context of internal rivalries within the military institution, a pillar of power in Algeria, no one can believe that the decision to launch rockets against Morocco was made in a unanimous conclave.
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Smara: L'attaque surprise du Polisario dans un contexte de tensions internes algériennes...
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L’attaque récente du Polisario contre Smara, au Sahara marocain, s’inscrit dans un contexte de profondes divisions au sein de la hiérarchie militaire algérienne, qui influencent directement la politique de l’État algérien. Ces tensions internes, marquées par des rivalités stratégiques, se répercutent sur la stratégie algéro-polisarienne face au Maroc.
Cette offensive, ciblant notamment une base de la MINURSO et le petit aéroport de Smara, traduit une volonté de certains secteurs de l’armée algérienne, soutenant le Polisario, de défier la communauté internationale et de contrer la pression diplomatique américaine, notamment le projet de loi au Congrès visant à classer le Polisario comme organisation terroriste. Ce geste reflète aussi sans doute un désaccord au sein de l’alliance algéro-polisarienne, exacerbée par la demande du chef d’état-major algérien, Said Chengriha, de restituer les armes iraniennes fournies au Polisario, signe d’un changement probable de cap sous pression internationale.
Le Polisario, dépendant des autorités algériennes pour ses actions, illustre par cette attaque les fractures dans la hiérarchie militaire algérienne. Plusieurs courants s’opposent : certains prônent un rapprochement avec la France, d’autres maintiennent la relation historique avec la Russie, tandis que d’autres encore cherchent à ménager les États-Unis. Ces divergences sont amplifiées par les enjeux géopolitiques régionaux, notamment la guerre en Ukraine, et par le rapprochement du Maroc avec les pays du Sahel, qui exaspère certains membres de l’état-major.
Par ailleurs, la concentration des pouvoirs militaires, politiques, économiques et diplomatiques entre les mains du général Chengriha alimente les tensions avec la présidence civile. Le président Tebboune, bien que formellement chef de l’État, voit son autorité contestée, comme l’a montré la rencontre privée avec Emmanuel Macron, tenue sans consultation préalable de l’état-major, provoquant un refroidissement des relations au sommet avant que le ‘président’ ne soit recadré.
Ces conflits internes influencent directement la gestion du dossier du Sahara. L’attaque du Polisario apparaît comme une expression des luttes de pouvoir : certains officiers favorisent une posture agressive pour préserver leur influence, tandis que d’autres privilégient la prudence face aux risques d’isolement diplomatique et de sanctions.
L’intégration croissante des militaires dans l’administration civile, renforcée par un récent décret présidentiel, illustre la volonté de l’état-major de contrôler tous les leviers du pouvoir, accentuant la politisation de l’armée et les tensions internes.
Enfin, le fait que l’attaque n’ait pas atteint ses objectifs majeurs, semble délibéré, constituant une sorte de « signature » avec des roquettes iraniennes. Ce geste peut aussi être perçu comme un signe de désespoir d’un mouvement diplomatiquement isolé et un indicateur des divisions au sommet militaire, certains cherchant à montrer qu’un changement de pouvoir pourrait ouvrir d’autres options régionales.
Cette opération, loin d’être unanime, fragilise la position d’Alger et renforce les arguments de figures comme Joe Wilson et Jimmy Panetta.
Soulignant que les grandes décisions nationales s’inscrivent dans un contexte de rivalités internes au sein de l’institution militaire, pilier du pouvoir en Algérie, personne ne peut croire que la décision de lancer des roquettes contre le Maroc ait été prise dans un conclave unanime.
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Smara: L'attaque surprise du Polisario dans un contexte de tensions internes algériennes...
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Council of Europe Conference on Human Rights in Sport Held in Rabat, Morocco.
1254
The Council of Europe, in collaboration with the Ministry of Preschool Education and Sports, and with the support of the Swiss Embassy to the Kingdom, organized in Rabat on June 23 and 24 a conference dedicated to Human Rights in Sport. All relevant departments and administrations, the national sports movement, as well as researchers specializing in the field were invited.
The choice of date was no coincidence: we are just a few months away from the 2025 Africa Cup of Nations, and a few years from the FIFA World Cup co-hosted by Morocco, Spain, and Portugal. These major sporting events require the Kingdom to strengthen and update its legal and institutional framework regarding human rights in sport.
For the Council of Europe, sport is not only an essential physical and social activity but also a fundamental vector of human rights, embodying values such as respect, non-discrimination, solidarity, and justice. To protect and promote these rights, it relies on several key conventions: the Macolin Convention, the Anti-Doping Convention, and the Saint-Denis Convention. These legal instruments form the cornerstone of its commitment to ethical, safe, and inclusive sport.
Morocco has signed the Macolin Convention, which is awaiting ratification. It has also acceded to the provisions of the Anti-Doping Convention but remains an observer regarding the Saint-Denis Convention.
The conference therefore addressed these different legal frameworks, further explained them, and reviewed the Kingdom’s progress in these areas.
Following the official opening and presentations by the departments of the Ministry of National Education, Preschool and Sports, the Ministry of Justice, the Public Prosecutor’s Office, the representative of the Royal Moroccan Football Federation, Swiss ambassador and the Head of the Council of Europe Office in Rabat, several experts took the floor to elaborate on the theme:
Prof. Younes Lazrak Hassouni presented the Moroccan national legal framework concerning human rights in sport.
Dr. Fatima Abouali, President of the Moroccan Anti-Doping Agency (AMAD), spoke about AMAD’s commitment to respecting human rights. The Anti-Doping Convention (1989, amended in 2002) seeks to preserve health and sporting fairness by eradicating doping, which is considered a violation of sports ethics and a threat to athletes’ health. It supports the fundamental right to healthy and fair sport, guaranteeing the dignity of participants.
Mr. Younes El Mechrafi, General Director of Moroccan Games and Sports, addressed the fight against illegal betting in light of the Macolin Convention, highlighting recent developments, particularly in combating illegal betting. The Macolin Convention (2014) aims to strengthen national coordination and international cooperation to prevent and combat the manipulation of sports competitions, whether related to criminal activities or sports betting. It protects the integrity of sport, ensuring a fair environment for athletes and spectators—an essential aspect of human rights in sport.
The Moroccan presentations were followed by those of Council of Europe experts:
Ms. Elena Caser, from the Sports Division, outlined the Council’s priority areas for preserving sports integrity.
Mr. Nicolas Sayde detailed the implementation of the Macolin Convention to combat competition manipulation, using concrete examples.
Ms. Marie Françoise Glatz, Secretary of the Saint-Denis Convention, presented the principles and standards of this convention, emphasizing its integrated and multi-institutional approach to the secure management of sporting events.
Mr. Paulo Gomes, Head of the Convention Unit, stressed the added value of this convention for Morocco, especially regarding a strengthened legal framework and the security of upcoming major sporting events.
The objective was clear: to convince Morocco to fully adhere to the Saint-Denis Convention. To date, this convention is the only binding international instrument that establishes an integrated approach to ensure the safety, security, and quality of services at sporting events. It promotes close cooperation between public authorities, private actors, and supporters to create welcoming, safe sporting events that respect human rights, particularly in combating violence, racism, and discrimination.
This last convention sparked extensive debate, especially among representatives of the Ministry of Justice, the Public Prosecutor’s Office, and the General Directorate of National Security, as Morocco is currently preparing its legal arsenal for hosting the Africa Cup of Nations and the World Cup, in accordance with the requirements of various specifications.
Beyond international conventions, Morocco is one of the few countries in the world to have enshrined sport and physical activity in its Constitution. It establishes these as a right for citizens and an obligation for the State. Physical activity constitutes the primary pillar of any comprehensive health system, both physical and mental. Sport plays a crucial role through its recreational, social, political, and geopolitical dimensions. It is also an important economic sector, contributing significantly to GDP, directly or indirectly.
The Kingdom has a solid normative framework: Law No. 30-09 on physical education and sports, Law No. 84-12 on the organization of sports activities, Law No. 09-09 against violence in stadiums, and Law No. 97-12 on anti-doping, which regulates controls and sanctions. These laws are complemented by Decree No. 2-10-628 of 2011 relating to Law 30-09.
This fairly comprehensive system aims to make sport a space of respect, fairness, and solidarity, in line with the universal values of human rights.
The proper organization of sporting events, the fight against doping, and the fight against violence form a fundamental triptych guaranteeing integrity, health, safety, and respect for fundamental rights in sport.
This integrated vision places sport at the heart of public policies promoting human rights, making it a powerful lever for a fairer, more inclusive, and more united society.
Holding this conference in Rabat confirms the Kingdom’s determination to comply with the highest international standards in this field and demonstrates its openness to cooperation with its partners, notably the European Union and its dedicated bodies.
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Rabat : conférence sur les droits humains dans le sport
189
Le Conseil de l'Europe, en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Préscolaire et des Sports, et avec l’appui de l’ambassade de Suisse auprès du Royaume, a organisé à Rabat les 23 et 24 juin derniers une conférence consacrée aux Droits Humains dans le Sport. Ont été conviés l'ensemble des départements et administrations concernés, le mouvement sportif national, ainsi que des chercheurs spécialisés dans le domaine.
Ce choix de date n’est pas fortuit : nous sommes à quelques mois de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, et quelques années de la Coupe du Monde de football que co-organiseront le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Ces événements sportifs majeurs imposent au Royaume de renforcer et de mettre à jour son cadre juridique et institutionnel en matière de droits humains dans le sport.
Pour le Conseil de l’Europe, le sport n’est pas seulement une activité physique et sociale essentielle, c'est aussi un vecteur fondamental des droits humains, incarnant des valeurs telles que le respect, la non-discrimination, la solidarité et la justice. Pour protéger et promouvoir ces droits, il s’appuie sur plusieurs conventions clés: la Convention de Macolin, celle sur le dopage et celle de Saint-Denis. Ces instruments juridiques constituent la pierre angulaire de son engagement pour un sport éthique, sûr et inclusif.
Le Maroc a signé la Convention de Macolin. Elle est en attente de ratification. Il a également adhéré aux dispositions de la Convention sur le dopage, mais demeure observateur pour ce qui est de la Convention de Saint-Denis.
La conférence a permis donc d’aborder ces différents cadres juridiques, de les expliciter davantage mais également de faire le point sur les avancées du Royaume dans ces domaines.
Après la partie officielle et les interventions des départements du Ministère de l'Education Nationale du Préscolaire et des Sports, du Ministère de la Justice, du Ministère Public, celle du représentant de la Fédération Royale Marocaine de football, de l'ambassadeur de Suisse à Rabat et celle de la Cheffe du Bureau du Conseil de l'Europe à Rabat, plusieurs experts se sont succédé pour expliciter davantage la thématique:
Pr. Younes Lazrak Hassouni pour ce qui est du cadre juridique marocain relatif aux droits humains dans le sport.
Dr Fatima Abouali, présidente de l’Agence Marocaine Antidopage a parlé de l’engagement de l'AMAD pour le respect des droits humains. La Convention sur le dopage de 1989, complétée en 2002, cherche à préserver la santé et l’équité sportive en éradiquant le dopage, considéré comme une violation de l’éthique sportive et une menace pour la santé des sportifs. Elle soutient le droit fondamental à un sport sain, équitable, garantissant la dignité des pratiquants.
M. Younes El Mechrafi, Directeur Général de la Marocaine des Jeux et des Sports, a traité de la lutte contre le développement des paris illégaux au vu de la Convention Macolin, adoptée en 2014 et visant à renforcer la coordination nationale et la coopération internationale pour prévenir et combattre la manipulation des compétitions sportives, qu’elle soit liée à des activités criminelles ou aux paris sportifs. Elle protège l’intégrité du sport, garantissant un environnement équitable pour athlètes et spectateurs, un aspect essentiel des droits humains dans le sport.
Les interventions marocaines ont été suivies par celles des experts du Conseil de l’Europe :
Mme Elena Caser, de la Division Sports, a exposé les axes prioritaires du Conseil pour la préservation de l’intégrité du sport.
M. Nicolas Sayde a détaillé la mise en œuvre de la Convention de Macolin pour lutter contre la manipulation des compétitions sportives, recourant à des exemples concrets.
Mme Marie Françoise Glatz, secrétaire de la Convention de Saint-Denis, a présenté les principes et normes de cette convention, soulignant son approche intégrée et pluri-institutionnelle pour la gestion sécurisée des manifestations sportives.
M. Paulo Gomes, chef de l’Unité de la Convention, a insisté sur la valeur ajoutée de cette convention pour le Maroc, notamment en termes de cadre juridique renforcé et de sécurisation des grands événements sportifs à venir.
L'Objectif était clair : convaincre le Maroc à adhérer pleinement à la Convention de Saint-Denis. Cette convention est à ce jour le seul instrument international contraignant qui établit une approche intégrée pour assurer la sécurité, la sûreté et la qualité des services lors des manifestations sportives. Elle favorise une coopération étroite entre acteurs publics, privés et supporters pour créer des événements sportifs accueillants, sûrs et respectueux des droits humains, notamment en matière de lutte contre la violence, contre le racisme et la discrimination.
Cette dernière convention a suscité de nombreux débats, notamment parmi les représentants du Ministère de la Justice, du Ministère Public et de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale, d’autant plus que le Maroc prépare actuellement son arsenal juridique pour l’accueil de la CAN et de la Coupe du Monde, conformément aux exigences des différents cahiers des charges.
Au-delà des conventions internationales, le Maroc est l’un des rares pays au monde à avoir inscrit le sport et l’activité physique dans sa Constitution. Il en fait un droit pour le citoyen et une obligation pour l'Etat. L’activité physique constitue le premier pilier de tout système de santé global, tant physique que mental. Le sport, quant à lui, joue un rôle crucial par ses dimensions ludiques, sociales, politiques et géopolitiques. C’est également un secteur économique important, contribuant significativement au PIB, directement ou indirectement.
Le Royaume dispose d’un cadre normatif solide: La loi n° 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, la loi n° 84-12 relative à l’organisation des activités sportives, la loi n° 09-09 contre la violence dans les stades et la loi n° 97-12 pour la lutte antidopage, encadrant contrôles et sanctions. Ces lois sont complétées par le décret n° 2-10-628 de 2011 relatif à la loi 30-09.
Ce dispositif assez complet entend faire du sport un espace de respect, d’équité et de solidarité, en phase avec les valeurs universelles des droits humains.
La bonne organisation des manifestations sportives, la lutte contre le dopage et la lutte contre la violence forment un triptyque fondamental garantissant l’intégrité, la santé, la sécurité et le respect des droits fondamentaux dans le sport.
Cette vision intégrée place le sport au cœur des politiques publiques de promotion des droits humains, en en faisant un levier puissant pour une société plus juste, inclusive et solidaire.
La tenue de cette conférence à Rabat confirme la volonté du Royaume de se conformer aux normes internationales les plus exigeantes dans ce domaine, et témoigne de son ouverture à la coopération avec ses partenaires, notamment l’Union Européenne et ses instances dédiées.
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Mauritania’s Ambiguous Stance on the Western Sahara Conflict
1292
The Mauritanian Minister of Culture, Arts, Communication, and Relations with Parliament, Government Spokesperson El Houssein Ould Meddou, recently spoke on France 24 regarding Mauritania’s position on the so-called Western Sahara conflict. Clearly uncomfortable, to the point of appearing surprised by the journalist’s question, he seemed to stammer while affirming that Mauritania adopts a policy of neutrality, introducing a new concept: that of “positive and active neutrality” in this matter.
Very clumsily, he reduced the issue to a matter between Morocco and what he called “the Sahara,” without specifying who exactly he meant. He got further bogged down when he claimed that his country does not limit itself to a passive stance but is sincerely committed to contributing to a fair political solution, serving regional stability and the interests of all parties involved. Again, no clarification was given on who these parties are, and whether his own country is included or not. This borders on contradiction with his earlier statements.
According to the Minister, this neutrality is expressed notably by Mauritania’s willingness to play a central role in facilitating dialogue between the conflict’s actors, fostering a climate of trust and overcoming political deadlock. However, he seemed not to have carefully read the Security Council resolutions since 2007.
The Minister showed more irritation when the journalist asked about the closure of Lebriga, the border post between Mauritania and Algeria. He appeared unaware of this closure, which is surprising given that the decision sparked major controversy and strong reactions from separatists against his own country and government. After some hesitation, he awkwardly stated that the recent Mauritanian decision to close the Lebriga crossing on the Algerian border was a measure taken for internal security reasons, aimed at controlling crossings and protecting national sovereignty. His attempt to recover only entrenched him further. For him, this decision has no political significance and targets no particular party but responds to a state approach to securing borders. Quite astonishing.
The Mauritanian Minister thus explicitly reduced the so-called Western Sahara conflict to a simple matter between Morocco and what he called “the Sahara.” Did he realize at that moment the sensitive political repercussions he was causing? Indeed, this position was perceived as indirect support for the Algerian version of the conflict. Algeria quickly reacted by officially inviting the minister and bestowing many honors on him. This instant Algerian response can only be interpreted as a reward for the minister’s risky stance.
He thus placed himself in a situation where he contradicted himself. The “positive neutrality” he mentioned becomes clear: it is actually alignment with the Algerian position.
This situation embarrassed the Mauritanian government and presidency, which did not officially endorse the minister’s remarks. Several government members expressed discomfort with this statement, emphasizing that it does not reflect Mauritania’s official position.
Moreover, within Mauritanian civil society, critical voices emerged, denouncing the apparent ignorance of the minister on sensitive issues, notably the border with Algeria. During the interview, the journalist noted that the minister seemed poorly informed on this subject, which heightened the discomfort around his statements.
On the Moroccan side, the reaction to the Mauritanian government spokesperson’s remarks was very measured, even officially nonexistent. Morocco, as usual, chose not to publicly respond to this declaration, probably considering that the Mauritanian minister is only a marginal actor, not part of Mauritania’s true leadership circle. This silence can be interpreted as a strategy to avoid giving importance to these remarks, so as not to fuel unnecessary controversy or unduly embarrass Mauritania’s real leaders.
It should be noted that this interview took place before recent Polisario strikes near Smara, close to MINURSO positions, which officially complained. The mercenaries operated by passing through Mauritanian territory, where they were neutralized by the Royal Armed Forces.
The clumsy declaration of the so-called spokesperson created implicit diplomatic tension, revealing internal divisions in Mauritania and illustrating the regional complexities surrounding the so-called Western Sahara conflict, where every stance is scrutinized and can have significant diplomatic consequences, without hindering the inevitable and confirmed historical evolution: the progress and consolidation of the solution proposed by Morocco, reinforced by the recognition of the Moroccan sovereignty over the territories in question by nearly all key countries, among others.
By his posture, the minister thus disregarded recent developments, notably the bipartisan introduction in the U.S. Congress of the “Polisario Front Terrorist Designation Act,” which a political leader in his position could not have ignored.
He simply sidelined his own country, which is directly impacted.
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Neutralité ambiguë de la Mauritanie sur le conflit du Sahara occidental
249
Le Ministre mauritanien de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du Gouvernement, El Houssein Ould Meddou, s'est récemment exprimé sur France 24 au sujet de la position de la Mauritanie concernant le conflit dit du Sahara occidental. Visiblement mal à l’aise, au point de donner l’impression d’être surpris par la question du journaliste, il semblait balbutier en affirmant que la Mauritanie adopte une politique de neutralité, tout en avançant un concept nouveau : celui de « neutralité positive et active » dans ce dossier.
Très maladroitement, il résuma la question à une affaire entre le Maroc et ce qu’il appela « le Sahara », sans préciser de qui il s’agit véritablement. Il s’enlisa davantage lorsqu’il affirma que son pays ne se limite pas à une posture passive, mais est engagé dans une volonté sincère de contribuer à une solution politique équitable, au service de la stabilité régionale et des intérêts de toutes les parties impliquées. Là encore, aucune précision sur ce que, selon lui, sont ces parties impliquées. Inclut-il son propre pays ou non ? On n’est pas loin de la contradiction avec ses premières affirmations.
Selon le Ministre, cette neutralité se traduit notamment par la disposition de la Mauritanie à jouer un rôle central dans la facilitation du dialogue entre les acteurs du conflit, en favorisant un climat de confiance et en dépassant le blocage politique. Il semblait cependant ne pas avoir lu attentivement les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007.
Le ministre a montré davantage d’agacement lorsque le journaliste l’a interrogé sur la fermeture de Lebriga, poste-frontière entre la Mauritanie et l’Algérie. Il donna l’impression de ne pas être au courant de cette fermeture, ce qui est étonnant, alors que cette décision avait suscité une grande controverse et des réactions virulentes des séparatistes à l’égard de son propre pays et de son gouvernement. Après quelques hésitations, il enchaîna avec beaucoup d’amateurisme en affirmant que, concernant la sécurité, la décision récente de la Mauritanie de fermer le passage de Lebriga, à la frontière avec l’Algérie, est une mesure prise pour des raisons de sécurité intérieure, visant à contrôler les passages et à protéger la souveraineté nationale. Son effort pour se rattraper l’enlisa davantage. Pour lui, cette décision n’a aucune portée politique et ne cible aucune partie en particulier, mais répond à une démarche étatique visant à sécuriser les frontières. Étonnant.
Le ministre mauritanien a donc expressément réduit le conflit dit du Sahara occidental à une simple affaire entre le Maroc et ce qu’il appela « le Sahara ». Mesurait-il à ce moment-là les répercussions politiques sensibles qu’il provoquait ? En effet, cette position a été perçue comme un soutien indirect à la version algérienne du conflit. L’Algérie a réagi rapidement en invitant officiellement le ministre et en lui accordant de nombreux honneurs. Cette réplique instantanée algérienne ne peut être interprétée que comme une récompense pour la prise de position hasardeuse du ministre.
Il se met ainsi dans une situation où il se contredit lui-même. La « neutralité positive » dont il a parlé devient limpide : c’est en fait un alignement sur la position algérienne.
Cette situation a mis mal à l’aise le gouvernement mauritanien et la présidence, qui n’ont pas officiellement soutenu les propos du ministre. Plusieurs membres du gouvernement ont exprimé leur gêne face à cette déclaration, soulignant qu’elle ne reflète pas la position officielle de la Mauritanie.
Par ailleurs, dans la société civile mauritanienne, des voix critiques se sont élevées, dénonçant notamment l’ignorance apparente du ministre sur des questions sensibles, notamment celle des frontières avec l’Algérie. Lors de l’interview, le journaliste a d’ailleurs remarqué que le ministre semblait mal informé sur ce sujet, ce qui a accentué le malaise autour de ses propos.
Du côté marocain, la réaction aux propos du porte-parole du gouvernement mauritanien a été très mesurée, voire inexistante officiellement. Le Maroc, comme à son habitude, a choisi de ne pas s’exprimer publiquement en réponse à cette déclaration, probablement considérant que le ministre mauritanien n’est qu’un acteur marginal, ne faisant pas partie de la véritable sphère dirigeante de la Mauritanie. Ce silence peut être interprété comme une stratégie visant à ne pas accorder d’importance à ces propos, afin de ne pas alimenter une polémique inutile et de ne pas gêner outre mesure les véritables dirigeants mauritaniens.
Il faut préciser que cet entretien a eu lieu avant les récentes frappes du Polisario à proximité de Smara, à quelques encablures des positions de la Minurso, qui s’en est plainte officiellement. Les mercenaires ont opéré en passant par le territoire mauritanien, où ils ont été neutralisés par les Forces armées royales.
La déclaration maladroite du prétendu porte-parole a créé une tension diplomatique implicite, révélant des divergences internes en Mauritanie et illustrant les complexités régionales autour du conflit dit du Sahara occidental, où chaque prise de position est scrutée et peut avoir des conséquences diplomatiques importantes, sans toutefois gêner l’évolution historique inéluctable et confirmée : celle de l’avancée et de la consolidation de la solution proposée par le Maroc, confortée par la reconnaissance de la marocanité des territoires en question par la quasi-totalité des pays qui comptent, et bien d’autres encore.
Le ministre, par sa posture, a donc fait fi des derniers développements, notamment de l’introduction bipartisane au Congrès américain du « Polisario Front Terrorist Designation Act », qu’un dirigeant politique dans sa position ne pouvait pas ignorer.
Il a simplement mis hors jeu son pays, pourtant directement impacté depuis près d'un demi siècle.
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Bipartisan U.S. Bill Seeks to Designate Polisario Front as Foreign Terrorist Organization
1632
A promis is a promise.
As he had already announced a few weeks ago, Joe Wilson, a Republican senator representing South Carolina, has just introduced a bipartisan bill in the United States House of Representatives aimed at designating the Polisario Front as a foreign terrorist organization. This bill is bipartisan because it is also signed and proposed by California Democratic Senator Jimmy Panetta.
The project, titled "Polisario Front Terrorist Designation Act," aims to list the Polisario on the U.S. list of terrorist organizations. Being on this blacklist automatically triggers severe sanctions, such as the prohibition of any material or financial support, freezing of assets under U.S. jurisdiction, and entry bans to the United States for members of the organization. By extension, the vote on this bill will also have a direct and significant impact on the host country of the Polisario and its potential supporters.
The content of the bill is simple and clear. The Polisario is described as a Marxist militia supported by Iran, Hezbollah, and Russia. It is asserted that this militia destabilizes the Western Sahara region and threatens the security of the Kingdom of Morocco, a steadfast historical ally of the United States.
The bill also highlights alleged links between the Polisario and extremist groups in the Sahel, while mentioning serious accusations of human rights violations committed by the militia.
Senators could have enriched the text by recalling the origins of the movement, notably the support from Cuba and the generosity of Gaddafi towards it for decades. This will likely be discussed during debates.
In the current geopolitical context, the Polisario is perceived as an Iranian proxy hostile to regional stability, particularly due to its involvement in smuggling networks and terrorist activities in the region, facts that are well documented. The text thus seeks to officially recognize the Polisario as a terrorist entity, which would allow, besides international sanctions, to strengthen security cooperation against this separatist movement.
The initiative has a very strong chance of succeeding after, of course, satisfying all necessary steps and procedures.
The bill was introduced on June 24, 2025, and is currently under review by the Foreign Affairs and Judiciary Committees of the House of Representatives.
The U.S. legislative process involves several steps: committee review and approval, House vote, Senate passage, and then the President's signature.
The exact duration of the process varies, but committee review usually takes several weeks or months, followed by votes in plenary sessions. The bill seems to enjoy strong support, as it is sponsored by both a Democrat and a Republican, eliminating partisan division at this level. It could be adopted in the coming months, although nothing guarantees a rapid or certain progression, as political and geopolitical debates could influence the timeline.
Adopting this law would mark a historic shift in U.S. policy on Western Sahara, with significant diplomatic and security implications. The United States, having already officially recognized the Moroccan sovereignty over the concerned provinces, would thus strengthen its position and lead to increased support for Morocco. The resolution of the artificial conflict, which has lasted half a century over the southern provinces of the Kingdom, has never been closer.
The Republican majority controls both the House and the Senate, with 218 seats out of 435 in the House and 53 out of 100 in the Senate, which would facilitate the bill's passage. Moreover, Republicans are very disciplined and strongly support this initiative, notably due to their loyalty to Donald Trump and the expressed support of Secretary of State Marco Rubio, who aligns with Moroccan positions. The bill introduced by Senators Joe Wilson and Jimmy Panetta therefore has a strong chance of quickly succeeding. The text benefits from bipartisan support, increasing its chances of adoption without major obstacles.
The geopolitical context, reinforced by recent reports from American think tanks Heritage Foundation and Hudson Institute demonstrating the terrorist nature of the Polisario and its links with Iran and other hostile actors, politically legitimizes this proposal. The bipartisan bill aiming to designate the Polisario as a terrorist organization thus finds its full justification given the proven links with actors hostile to American and Moroccan interests, as well as its destabilizing activities in the region.
Once the law is adopted by both chambers, the President has ten days to sign it, which can accelerate its enactment if the executive is favorable, which seems very likely.
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Le Congrès américain s’apprête à qualifier le Front Polisario d’organisation terroriste
281
Chose promise, chose due.
Comme il l’avait déjà annoncé il y a quelques semaines, Joe Wilson, sénateur républicain représentant la Caroline du Sud, vient de déposer une proposition de loi bipartisane à la Chambre des représentants des États-Unis visant à qualifier le Front Polisario d’organisation terroriste étrangère. Cette proposition est bipartisane car elle est également signée et proposée par le sénateur démocrate californien Jimmy Panetta.
Ce projet, intitulé « Polisario Front Terrorist Designation Act », vise à inscrire le Polisario sur la liste américaine des organisations terroristes. L’inscription sur cette liste noire entraîne automatiquement des sanctions sévères, telles que l’interdiction de tout soutien matériel ou financier, le gel des avoirs sous juridiction américaine, ainsi que l’interdiction d’entrée aux États-Unis pour les membres de l’organisation. Par ricochet, le vote de ce projet aura également un impact direct et significatif sur le pays hôte du Polisario et sur ses soutiens éventuels.
Le contenu du projet de loi est simple et clair. Le Polisario y est décrit comme une milice marxiste soutenue par l’Iran, le Hezbollah et la Russie. Il est affirmé que cette milice déstabilise la région du Sahara occidental et menace la sécurité du Royaume du Maroc, allié historique indéfectible des États-Unis.
Le projet met également en avant des liens présumés entre le Polisario et des groupes extrémistes dans le Sahel, tout en mentionnant des accusations graves de violations des droits humains commises par la milice.
Les sénateurs auraient pu enrichir le texte en rappelant la genèse du mouvement, notamment le soutien de Cuba et la générosité de Kadhafi à son égard pendant des décennies. Cela sera probablement évoqué lors des débats.
Dans le contexte géopolitique actuel, le Polisario est perçu comme un proxy iranien hostile à la stabilité régionale, notamment par son implication dans des réseaux de contrebande et d’activités terroristes dans la région, des faits parfaitement documentés. Le texte cherche donc à reconnaître officiellement le Polisario comme une entité terroriste, ce qui permettrait, outre les sanctions internationales, de renforcer la coopération sécuritaire contre ce mouvement séparatiste.
L’initiative a de très fortes chances d’aboutir après avoir bien évidemment satisfait à toutes les étapes et procédures nécessaires.
Le projet de loi a été déposé le 24 juin 2025 et est actuellement en cours d’examen par les comités des Affaires étrangères et de la Justice de la Chambre des représentants.
Le processus législatif américain comporte plusieurs étapes : examen et approbation en commission, vote à la Chambre des représentants, passage au Sénat, puis signature par le président des États-Unis.
La durée exacte du processus est variable, mais on attend généralement que l’examen en commission prenne plusieurs semaines, voire quelques mois, suivi des votes en session plénière. Le texte semble toutefois bénéficier d’un fort soutien, puisqu’il porte la signature d’un démocrate et d’un républicain, ce qui élimine tout clivage partisan à ce niveau. Il pourrait être adopté dans les mois à venir, même si rien ne garantit une évolution rapide ou certaine, car des débats politiques et géopolitiques pourraient influencer le calendrier.
L’adoption de cette loi marquerait une inflexion historique dans la politique américaine sur le Sahara occidental, avec des implications diplomatiques et sécuritaires importantes. Les États-Unis, ayant déjà officiellement reconnu la marocanité des provinces concernées, renforceraient ainsi leur position et entraîneraient dans leur sillage un soutien accru au Maroc. La résolution du conflit artificiel, qui dure depuis un demi-siècle, autour des provinces du sud du Royaume n’a jamais été aussi proche.
La majorité républicaine contrôle à la fois la Chambre des représentants et le Sénat, avec 218 sièges sur 435 à la Chambre et 53 sur 100 au Sénat, ce qui faciliterait le passage de la loi. D’autant plus que les républicains sont très disciplinés et soutiennent fortement cette initiative, notamment en raison de leur loyauté envers Donald Trump et du soutien affiché du secrétaire d’État Marco Rubio, proche des positions marocaines. La proposition de loi déposée par les sénateurs Joe Wilson et Jimmy Panetta a donc de fortes chances d’aboutir rapidement. Le texte bénéficie d’un soutien bipartisan, ce qui augmente ses chances d’adoption sans obstacle majeur.
Le contexte géopolitique, renforcé par les rapports récents des Think Tanks américains Heritage Foundation et Hudson Institute démontrant le caractère terroriste du Polisario et ses liens avec l’Iran et d’autres acteurs hostiles, légitime politiquement cette proposition. Le projet de loi bipartisan visant à qualifier le Polisario d’organisation terroriste trouve ainsi toute sa raison d’être au vu des liens avérés avec des acteurs hostiles aux intérêts américains et marocains, ainsi que de ses activités déstabilisatrices dans la région.
Une fois la loi adoptée par les deux chambres, le président dispose de dix jours pour la signer, ce qui peut accélérer sa promulgation si l’exécutif y est favorable, ce qui ne semble pas faire de doute.
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Human Rights Council: International Support for Morocco’s Sovereignty over Its Southern Provinces, a Setback for the Separatists...
2291
At the opening of the 59th regular session of the United Nations Human Rights Council, held in Geneva at the Palais des Nations from June 16 to July 9, 2025, the Moroccan ambassador Omar Zniber delivered a solemn statement on behalf of about forty countries, reaffirming their full and complete support for Morocco’s sovereignty over its Southern provinces. The ambassador boldly emphasized that Morocco has maintained for years a “constructive, voluntary, and profound” cooperation with the Office of the High Commissioner for Human Rights (OHCHR), tirelessly working to promote and respect human rights throughout its entire territory, including, of course, in the said provinces. Zniber did not hesitate to underline, on behalf of the group, that the UN Security Council has consistently praised in its resolutions the key role of the national and regional human rights commissions in Dakhla and Laâyoune, as well as the Kingdom’s transparent and efficient collaboration with the OHCHR’s special mechanisms and procedures.
Furthermore, the ambassador highlighted the recent opening of multiple consulates general in Laâyoune and Dakhla, describing this dynamic as an “essential lever” to stimulate economic cooperation, investment, and local development for the benefit of the populations, thereby contributing to regional and continental development. He did not mince words in recalling that the so-called Western Sahara issue falls exclusively under the Security Council’s remit, which unequivocally recognizes the relevance and credibility of the Moroccan autonomy plan presented in 2007; a plan that the Security Council acknowledges as a serious and pragmatic solution to the artificial dispute, a legacy of bygone times. On behalf of the same group, the ambassador expressed unconditional support for UN efforts aimed at reviving the political process within the framework of the Geneva roundtables and in accordance with Security Council resolutions, notably resolution 2756 of October 31, 2024. This resolution, it should be recalled, advocates a realistic, pragmatic, and durable political solution based on compromise.
Finally, Ambassador Zniber stressed that resolving this dispute will “undeniably respond to the legitimate aspirations of the peoples of the region in terms of integration and development,” a vision that Morocco strives to realize through sincere and continuous efforts.
This timely intervention comes as the World Human Rights Council and the United Nations Security Council have recently addressed the so-called Western Sahara issue in a context marked by the nervousness and incoherence of separatists and their sponsor.
The Security Council had extended the mandate of MINURSO until October 31, 2025, emphasizing the importance of continuing negotiations under UN auspices.
Resolution 2756 was adopted, it must be noted, by 12 votes in favor, 2 abstentions, and no votes against. The Security Council insists on a “realistic, pragmatic, durable, and mutually acceptable” political solution based on compromise. The text supports the action of the Secretary-General and his personal envoy to facilitate negotiations. It also encourages cooperation with the OHCHR to improve the human rights situation, while completely disregarding and rejecting the amendments proposed by Algeria aimed at expanding MINURSO’s mandate to “record human rights violations.”
All recent Security Council resolutions and reports tend to recognize the Moroccan autonomy initiative as a serious and credible solution and strongly emphasize the necessity of including Algeria in the roundtables, highlighting and confirming its essential role in the dispute, which it strives to perpetuate by any means. This orientation is seen as favorable to Morocco, which enjoys growing international support, notably with the opening of numerous consulates in the two major cities of the concerned provinces and, of course, with the backing of three permanent Security Council members and more than 116 other countries.
Paradoxically, so-called Sahrawi human rights defenders dared the perilous exercise of testifying before the UN Special Committee on Decolonization (C-24), alleging serious violations committed by Moroccan forces, violations of which they seem to be the only ones aware. They denounced abuses described as war crimes and crimes against humanity, nothing less. In ridiculous language excesses that the audience paid no attention to, they spoke of systemic repression, harassment, and marginalization of Sahrawi activists. Undoubtedly, they had in mind what happens in the Tindouf camps. Despite the audience’s indifference, which never took them seriously, these pseudo-defenders called for the urgent establishment of a UN mechanism to monitor and protect human rights in the region.
Short of arguments and constructive proposals, Algeria makes them repeat talking points that only they seem to believe, and even then, barely.
The Polisario Front, in its delirium, goes as far as to consider Morocco’s candidacy for the presidency of the UN Human Rights Council as an affront, speaking of illegality and Moroccan occupation of Western Sahara.
These tribulations will obviously remain without follow-up or effect, except to deceive the Algerian people into swallowing numerous bitter pills and enormous budgets wasted on a cause from which they do not benefit; colossal sums sunk into a lost cause since 1976. The Polisario and the so-called petitioners also aimed to soothe the wounded hearts of the Tindouf detainees, making them believe they live in a better world than on the other side of the border.
The World Human Rights Council and the UN Security Council have actually adopted very clear texts that, while recognizing the need for a political solution, lean in favor of the Moroccan position, notably by recognizing its autonomy initiative and maintaining a negotiation framework including Algeria. These decisions and resolutions have all remained insensitive to the pleas of the separatists, ironically supported by Algeria, of course, and by countries all flagged by the World Human Rights Council for serious violations committed against their own nationals, which is not the case for the Kingdom, including, of course, in its Southern provinces, hence the ease with which Moroccan diplomats intervene before these bodies, it must be recalled.
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Human Rights Council: International Support for Morocco’s Sovereignty over Its Southern Provinces, a Setback for the Separatists...
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