Think Forward.

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .

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Le pavé dans la marre de Vinicius Jr.: bouger la coupe du monde d'Espagne

La récente déclaration de Vinicius Jr. meilleur joueur du Real Madrid, concernant l’octroi de la Coupe du Monde à l’Espagne n’en finit pas de soulever de vives réactions. Il a dit en substance que la Coupe du Monde 2030 devrait être jouée dans un autre pays si les choses ne s'améliorent pas et qu’il est souvent victime d'insultes raciales en Espagne. "… J'espère que l'Espagne apprendra à ne pas insulter les gens à cause de leur couleur de peau. Si les choses ne changent pas d'ici 2030, la Coupe du monde devrait bouger. "Si les joueurs ne se sentent pas à l'abri du racisme, il est difficile d'y jouer", a-t-il dit en substance à CNN tout de même. La puissance du média choisi, c’est bien imbriquée avec celle de la parole de l’un des joueurs les plus connu de la planète. Il met ainsi dans l’embarras l’Espagne tout entière, conscient du pouvoir de star du football dont il jouit et sachant pertinemment que les opinions des sportifs de haut niveau ont un impact et peuvent affecter les institutions et les pays. A t’il bien réfléchit aux suites possibles ou probables de ses propos avant de se lancer dans une telle aventure : les conséquences pour son club, qui travaille avec la FIFA pour faire du Santiago Bernabeu rénové le lieu de la finale de la Coupe du Monde. Cette déclaration a un gout d’alerte sur un ras le bol des sportifs noirs en Espagne et peut être de vengeance même. Venicius Jr. sait surement que ses propos ne seront pas bien accueillis par les fans du sport et du football espagnols en particulier, cependant il s'exprime ainsi, qu’en Espagne on peut être insulté de manière raciste en sport comme dans la vie de tous les jours…C'est un véritable problème de société. Vinicius Jr. A pris des précautions en nuançant ses propos il n’a pas dit explicitement et catégoriquement que l'Espagne était un pays raciste mais plutôt « un pays où l'on peut souffrir de racisme ». N’empêche. Tout le monde a compris qu’il voulait simplement dire que l’Espagne est un pays raciste où les joueurs de couleur ne se sentent pas forcément très bien ; sinon pourquoi a-t-il été jusqu’à demander à la FIFA de manière à peine atténuée de réfléchir avant d’octroyer la Coupe du monde de 2030 à l’Espagne. Faut-il rappeler ici que l’Espagne est en candidature tripartite avec le Maroc et le Portugal pour l’édition centenaire de cette coupe. De tels propos ne vont pas tarder à générer un clivage entre ceux qui vont se soulever et les rejeter de fond en comble et ceux qui vont se ranger derrière Vini…Gageons que ceux-là ne seront pas très nombreux. Chose est certaine cela ne restera pas sans conséquence…même pour le Réal qui va surement réfléchir à la manière de calmer le jeu mais sans doute juste avant de prendre une décision quant à l’avenir du joueur dans le club… Certains ont déjà pris les devants, balayent d’un revers de la main les propos du brésilien en rappelant qu’actuellement les joueurs les plus adulés en Espagne et particulièrement en Equipe Nationale Espagnole sont bien LAMINE YAMAL ET NICO WILLIAMS et ils ne sont pas blancs…N’est ce pas une façon de discréditer avec une petite pointe d’ironie Vinicius Jr. Par ses propos l’attaquant madrilène aura il contribué à faire taire à l’avenir les insultes et les commentaires désagréables et déplacés dans les tribunes des stades de football ? Seul l’avenir nous le dira. Chose certaine il a soulevé un véritable débat un peu partout dans une Espagne qui ne respire que par le football… Il aura amené certains à se poser des questions sérieuses quant à leur comportement en tolérant ou en participant à des actes de nature raciste en Espagne et au-delà. Comme une trainée de poudre les propos du joueur ont parcouru l’Espagne et le monde en l’espace de quelques heures démontrant ainsi la puissance de la voix des sportifs de haut niveau. On en parlera surement à la FIFA mais pas pour aller, pour autant, jusqu’à suivre le joueur dans son idée de ne pas donner la coupe du monde à l’Espagne si la situation ne change pas avant 2030. Espérons tout de même que cela change vraiment...
music.youtube.com/watch?v=-E1N_k...

Vinicius'Jr. paving stone: moving World Cup form Spain...

The recent statement by Vinicius Jr., Real Madrid's best player, concerning the awarding of the World Cup to Spain continues to provoke strong reactions. He basically said that the 2030 World Cup should be played in another country if things don't improve, and that he is often the victim of racial insults in Spain. ‘I hope that Spain will learn not to insult people because of their skin colour. If things don't change by 2030, the World Cup should move on. ‘If the players don't feel safe from racism, it's hard to play,’ he told CNN in essence. The power of the chosen media is well interwoven with that of the word of one of the best-known players on the planet. He has thus embarrassed the whole Spain, aware of the star power he enjoys and knowing full well that the opinions of top sportsmen and women have an impact and can affect institutions and countries. Has he thought carefully about the possible or probable consequences of his remarks before embarking on such an adventure: the consequences for his club, which is working with FIFA to make the renovated Santiago Bernabeu the venue for the World Cup Final? This statement sounds like a warning that black sportsmen in Spain are fed up, and perhaps even a sign of revenge. Venicius Jr. surely knows that his comments will not be well received by fans of sport and Spanish football in particular, but he is making it clear that in Spain you can be insulted in a racist way in sport as well as in everyday life... It's a real problem for society. Vinicius Jr. took the precaution of qualifying his remarks by not saying explicitly and categorically that Spain was a racist country, but rather ‘a country where you can suffer from racism’. Nevertheless. Everyone understood that he simply meant that Spain is a racist country where players of colour do not necessarily feel very comfortable; otherwise why did he go so far as to ask FIFA, in a barely attenuated manner, to think before awarding the 2030 World Cup to Spain? Spain is in a three-way bid with Morocco and Portugal to host the centenary edition of the World Cup. It won't be long before comments like these create a rift between those who will rise up and reject them out of hand and those who will rally behind Vini... Let's bet there won't be many of the latter. One thing is certain: this will not be without consequences... even for Real Madrid, who will no doubt be thinking about how to calm things down before taking a decision on the player's future with the club... Some people have already gone ahead and dismissed the Brazilian's comments, pointing out that the most adored players in Spain at the moment, and particularly in the Spanish national team, are LAMINE YAMAL AND NICO WILLIAMS, and they are not white... Isn't this a way of discrediting Vinicius Jr. with a touch of irony? Will the Madrid striker's comments have helped to silence insults and unpleasant and inappropriate comments in the stands of football stadiums in the future? Only time will tell. What is certain is that it has sparked a real debate throughout a Spain that breathes nothing but football... It will have made some people ask serious questions about their behavior in tolerating or participating in acts of a racist nature in Spain and beyond. The player's words spread like wildfire across Spain and the world in the space of a few hours, demonstrating the power of the voice of top sportsmen and women. FIFA will no doubt be hearing about this, but not to the extent of going along with the player's idea of not giving Spain the World Cup if the situation does not change before 2030. Let's hope that things really do change. Every one will then say Thanks Vini.
music.youtube.com/watch?v=-E1N_k...

Africa's inescapable awakening must be taken into account as a matter of urgency.

Is the world truly aware of the great changes taking place before our eyes? Probably yes. But then what does he do to anticipate them, accompany them, prepare and above all to make them assets of development, peace, harmony and coexistence. What do we do to combine them in efforts to understand each other, in common strategies, while geopolitics is impacted and is evolving, a little freewheeling anyway? The answer is unequivocal: not much. Instead, some are trying to save time, some pushing the dust under the carpet and or are just resisting. For what reason and until’ when? It is clear that the "dominant powers" do not want to see things evolve differently, no desire to see contexts move other than in the consolidation of their historical, economic and political gains. For « The up’ until when », the answer is even more complex. Depending on whether one is located north or south, the perspective is different. The youth of the south, is now more and more qualified, better and better trained, more and more ambitious. It no longer understands things with the defeatist and resigned logic of their elders. The populations of the south, especially those of ’Afrique, are no longer sensitive to the hollow discourse of revolutionary ideologies, formerly served as a poultice to coax them, or even silence them, while waiting for better days. Napoleon is attributed in 1816 : « So Let China sleep, because when China S’awaken, the whole world will tremble ». We know since that China is very much awake... and in what way. Alain Peyrefitte predicted it well, in turn. Funny story, no one has ever said such a thing with regard to Africa.. And yet,’Africa is well out of its sleep... So wait for to get rid of a little. China, is not much’ in front of’Africa, if not the resurrected legacy of Confucius skillfully combined with a communist pragmatism that nobody’ had imagined. Africa is much larger, with a larger and constantly growing population. Its young people are lively and enthusiastic. It's the world's largest island, compared with all the other continents. The so-called ‘dark continent’ has many assets, but it probably also has a few disadvantages that could block or slow down the momentum. We can list them in no particular order: the subservience of certain leaders, a number of failing political regimes, toxic borders inherited from colonialism, endemic corruption encouraged and supported by multinationals and certain Western regimes and their services, and a deeply rooted fatalism. But Africa is also determinedly dynamic. Travel to the east, west, north or south of the continent and you will see that Africa is in turmoil. Young people are talking, acting, working, innovating; they are doing politics differently and they want to change things. Their aspirations are growing, if not limitless. Of course, there are still some fools who swear by immigration, but that will soon fade. Growth prospects and the rates already achieved in some countries will change the situation. Overall, the 54 African countries have understood what is at stake and are increasingly aware of the possibility of imposing themselves and their point of view for the benefit of their young people. Remember the altercation between the President of the DRC and President Macron, or the historic speech by King Mohammed VI on the occasion of Morocco's return to African Unity. (you can find the link to the speech below) The ambitious ZLEKAF is undoubtedly the most daring response, as are the Nigeria-Morocco gas pipeline, the fertilizer manufacturing platforms, the tunnel project between Morocco and Spain, and the Giga factories that are being set up there, to name but a few. Two factors determine these trends: geography and demography. Both are in Africa's favor. In this changing context, there are two ways to act: either integrate the continent into a process of recognition, esteem, respect for dignity and co-development; or risk the most bitter confrontations and clashes. France has been aware of this during recent time... and this is only the beginning. The one and a half billion inhabitants, i.e. more than a quarter of the members of the United Nations, must be taken into account as a matter of urgency. So shouldn't Africa be integrated into global governance as soon as possible? Should we not heed Africa's solemn appeal to be given seats on the Security Council as soon as possible in place of the three non-permanent members? Should we not start paying a fair price for what the West is pumping into Africa? These are all questions that urgently need to be answered sensibly and pragmatically, because the normal course of history is as Ibn Khaldun already observed... Either evolution is controlled and channeled to the benefit of all, or change is going to come with pain... to the benefit of the most numerous, whom neither weapons, borders nor migratory blockade policies will be able to curb or stop. Africa is in the process of cleaning itself up, but not for long before its great awakening. An inevitable resurrection.
youtu.be/17gPwhdXIc8?si=Ysd6BekN...

le réveil de l'Afrique est inéluctable...

Le monde est-il véritablement conscient des grands changements s’opérant sous nos yeux ?Probablement que oui.Mais alors que fait-il pour les anticiper, les accompagner, s’y préparer et surtout pour en faire des atouts de développement, de paix, de concorde et de coexistence.Que faisons-nous pour les conjuguer en efforts de compréhension de l'autre, en stratégies communes, alors que la géopolitique en est impactée et est en pleine évolution, un peu en roue libre tout de même.La réponse est sans équivoque : pas grand-chose. On cherche plutôt à gagner du temps, on pousse la poussière sous le tapis et ou on résiste.Pour quelle raison et jusqu’à quand ?Force est de constater simplement que les ‘puissances’ dominantes n’ont aucunement envie de voir les choses évoluer différemment, aucunement la volonté de voir les contextes se mouvoir autrement que dans le sens de la consolidation de leurs acquis historiques, économiques et politiques.Pour ‘le jusqu’à quand’, la réponse est encore plus complexe. Selon que l’on se situe au nord ou au sud, la perspective est différente.Les jeunesses du sud, de plus en plus qualifiées, de mieux en mieux formées, de plus en plus ambitieuses n’entendent plus les choses avec la logique défaitiste et résignée de leurs aînés.Les populations du sud, notamment celles d’Afrique, ne sont plus sensibles au discours creux des idéologies révolutionnaires naguère servi comme un cataplasme pour les amadouer, voire les faire taire, en attendant des jours meilleurs… La jeunesse a compris et s’est réveillée…On attribue à Napoléon en 1816 « Laissez donc la Chine dormir, car lorsque la Chine s’éveillera, le monde entier tremblera » on sait depuis que la Chine s’est bien réveillée…et de quelle manière. Alain Peyrefitte l’avait bien prédit à son tour.Drôlerie de l’histoire, personne n’a jamais dit chose pareille en ce qui concerne l’Afrique… Et pourtant l’Afrique est bien en train de sortir de son sommeil…attendez donc qu’elle se débarbouille un peu.La Chine ce n’est pas grand-chose devant l’Afrique, sinon le leg ressuscité de Confucius habilement conjugué avec un pragmatisme communiste que personne n’avait imaginé.L’Afrique est beaucoup plus vaste, avec une population plus nombreuse et en continue croissance. L’Afrique c’est une jeunesse vive et enthousiaste. L’Afrique c’est beaucoup de richesses, c’est la plus grande île sur terre avec des façades, face à tous les continents.Le continent dit noire, c’est de très nombreux atouts certes mais probablement aussi quelques inconvénients à même de bloquer ou ralentir l’élan. On peut les aligner pêle-mêle : la soumission de certains dirigeants, quelques régimes politiques défaillants, des frontières toxiques héritages du colonialisme, la corruption endémique encouragée et soutenue par les multinationales et quelques régimes occidentaux et leurs services, un fatalisme profondément ancré.Mais l’Afrique est aussi d’un dynamisme déterminé. Allez voir son Est, son Ouest, son Nord ou son Sud, partout L’Afrique est en ébullition. Les jeunes parlent, agissent, travaillent, innovent ; font de la politique autrement et veulent changer les choses. Leurs aspirations sont croissantes voire sans limites. Bien sûr qu’il y a encore des écervelés qui ne jurent que par l’immigration mais cela va s’estomper sous peu. Les perspectives de croissance et les taux déjà atteints dans certains pays vont changer la donne…Globalement les 54 pays d’Afrique ont compris la mouvance et sont de plus en plus conscients de la possibilité de s’imposer et d’imposer un point de vue au profit de leurs jeunesses. Rappelons-nous l’altercation du président de RDC avec le président Macron ou encore le Discours historique du Roi Mohammed VI à l’occasion du retour du Maroc au sein de l’Unité Africaine. (Vous avez le lien du discours ici bas)L’ambitieuse ZLEKAF est sans doute la réponse la plus osée, comme par ailleurs le gazoduc Nigéria - Maroc, les plateformes de fabrication d’engrais, le projet de tunnel entre le Maroc et l’Espagne, les Giga factory qui s’y installent etc… sont des exemples on ne peut plus éloquents.Deux données fondamentales déterminent toutes les évolutions : la géographie et la démographie. Les deux sont en faveur de l’Afrique.Dans ce contexte mouvant, reste alors deux façons d’agir pas plus: soit intégrer le continent dans un processus de reconnaissance, d’estime, de respect de la dignité et de co-développement ; soit risquer des confrontations et des affronts des plus acerbes. La France en sait quelque chose depuis quelque temps…et ce n'est qu'un début.Le milliard et demi d’habitants du continent, c’est-à-dire plus du quart des membres des Nations unies sont à prendre en compte urgemment.Ainsi ne faut-il pas au plus vite intégrer l’Afrique dans la gouvernance mondiale ?Ne faut-il pas entendre l’appel solennel de l’Afrique de disposer de sièges au Conseil de Sécurité au plus vite en lieu et place des trois strapontins de membres non permanents ?Ne faut-il pas au plus vite commencer à payer aux justes prix ce que les occidentaux pompent en Afrique ?Autant de questions auxquelles il y a urgence à répondre de manière sensée et pragmatique car le cours normal de l’histoire est ainsi que le constatait déjà Ibn Khaldoun…Soit que l’évolution est maîtrisée et canalisée au profit de tous, soit que le changement va intervenir dans la douleur…au profit des plus nombreux que ni les armes, ni les frontières, ni les politiques de blocus migratoire ne pourront ni juguler, ni arrêter. L’Afrique est en train de se débarbouiller, par pour longtemps avant son grand réveil. Une résurrection inéluctable. 
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Jamal Berraoui has gone... to his resting place and the earth trembled.

Si Jamal Berraoui, you are no longer with us in this world, and country that you loved so much and for which you fought all your life. You fought for justice, progress, fairness, dignity and so many other values to which you gave your own meaning. Sometimes a philosopher, sometimes a philanthropist, you navigated between common sense and loyalty to an ideology that seized you at a young age but which you managed to tame in your own way. Your loyalty to your party did not blind you, and your selflessness gave you freedom of tone and time. You managed to tame time. Sometimes a writer, sometimes a columnist, sometimes a journalist, but never silent. Disappointment, discouragement and nihilism never got the better of you. Life was hard for you, but you loved it with tenderness. You were a renowned journalist and an outstanding political analyst. Your significant contributions to Moroccan journalism and your incisive analyses of the country's political, economic, social and sporting issues made you an influential voice on behalf of the silent majority. Your critical and informed perspective on current events has been passed on to everyone in an ‘Ach Waqe3’ that you have shaped in your own way. In this way, you brought politics back to its rightful place, within everyone's reach. In your own darija, you gave many people a taste for debate, a willingness to think and a desire to participate in politics. On your own, you did more than all the parties put together, more than all the media, more than all of us. Your weekly appearances on the Décryptage programme, every Sunday morning in the studios, from your hospital bed or simply from your home by telephone, were key moments, sublime moments of intelligence and humanism. I'll confide in you, my dear: even though I won't be seeing you again because God has decided it's best, How proud I was each time you quoted my name, one of my words or one of my positions! Sidi Jamal, how many journalists have you educated and trained? How many citizens have you made happy with your words? In your own safiote way, you have contributed to the evolution of the Moroccan media landscape. Your public appearances have always been closely followed, tackling complex subjects with simplicity, clarity and rigor. The large audience that Moroccans have reserved for you speaks volumes is telling more about the great respect they have for you among your peers. They saw themselves in you. You have always defended press freedom and your desire to see independent and rigorous journalism develop. You made a major contribution to ‘tamaghrabiyt’ in your own way, subtly referring to your hometown, your neighborhood in Casablanca, your neighbors, music, history, , the Raja, everything that links us to our rich culture, our largely ignored or despoiled history, our roots, our continent and the world. Rest in peace, my friend, after so many years of winning battles, of self-sacrifice and courage. You have finally beaten the disease. Your doctors, your family, your friends, your readers and listeners know it very well. It wasn't the disease that finally got you, it was you who decided to put an end to the disease and to your mission. I know you let out a long sigh and a charming little smile as you left us, because it's in your nature to always smile. In the end you decided to rest. We miss you already, Sidi Jamal. Si Abdelaziz Erromani will never again have to ask at the start of a show ‘Qi Bqat Shiha Si Jamal? No more of the ‘ana matafeqch m3a si Hadad’ that punctuated your contributions to Décryptage from time to time. Mission accomplished! You were a real treasure. And what a coincidence, even the earth shook that day... (On this sad occasion, let's listen to the song linked below, which I'm sure will please Si Jamal)
youtu.be/fbH7VJz2F2o?si=9MErGVWO...

Jamal Berraoui s'en est allé...se reposer et la terre trembla

A Dieu Si Jamal Berraoui tu n’es plus parmi nous dans ce monde que tu as tant aimé, dans ce pays que tu chérissais à la folie et pour lequel toute une vie durant, tu as milité.Tu as bataillé pour la justice, pour le progrès, pour l’équité, pour la dignité et tant d’autres valeurs auxquelles tu donnais un sens qui t’était propre.Tantôt philosophe, tantôt philanthrope tu naviguais entre le bon sens et la fidélité à une idéologie qui t’a happé jeune mais que tu as su dompter à ta manière. Ta fidélité à ton parti ne t’a pas aveuglé, ton désintéressement t’a assuré une liberté de ton et de temps.Tu avais réussi à dompter le temps.Tantôt écrivain, tantôt chroniqueur, tantôt journaliste mais jamais silencieux. Jamais la déception ou encore le découragement et le nihilisme ne t’ont eu.La vie a été dure avec toi mais tu l’as aimé avec tendresse. Tu as été un journaliste réputé et un analyste politique hors pair. Tes contributions significatives au journalisme marocain et tes analyses pointues sur les questions politiques, économiques, sociales et sportives du pays ont fait de toi la voix influente de la majorité silencieuse.Ta perspective critique et informée sur les événements d'actualité, tu as su la transmettre à tout un chacun dans un « Ach Waqe3 » que tu as façonné à ta manière. Tu as ainsi ramené la politique à sa juste valeur, à la portée de tous. Dans une darija propre, tu as su redonner à beaucoup le goût du débat, la volonté de réfléchir et le désir de la participation à la chose politique.A toi seul tu as fait plus que tous les partis réunis, plus que tous les médias, plus que nous tous.Tes participations à Décryptage chaque dimanche matin dans les studios, à partir de ton lit d’hôpital ou simplement de chez toi par téléphone étaient des moments clés, des moments sublimes d’intelligence et d’humanisme.Je te fais une confidence mon cher alors que je ne vais plus te revoir parce que Dieu en a décidé ainsi : Quelle ne fut ma fierté à chaque fois que tu as cité en référence mon nom, un de mes propos ou une de mes positions.Sidi Jamal Berraoui combien de journalistes tu as éduqué, formé ; combien de citoyens tu as rendu heureux par tes propos ?Tu as contribué à ta manière de 'safiote' à l'évolution du paysage médiatique marocain. Tes interventions publiques ont toujours été suivies avec attention, abordant des sujets complexes avec simplicité, clarté et rigueur. La large audience que les marocains t’ont réservée en dit long sur leur grand respect à ton égard, parmi tes pairs. Ils se retrouvaient en toi.Tu as toujours défendu la liberté de la presse et ton désir de voir un journalisme indépendant et rigoureux se développer.Tu as fortement contribué à « tamaghrabiyt » à ta manière en te référant subtilement à ta ville natale, à ton quartier à Casablanca, à tes voisins, à des musiques, à une histoire, un adage, au Raja, à tous ce qui nous rattache à notre richissime culture, à notre histoire largement méconnue ou spoliée, à nos racines, à notre continent, au monde.Repose-toi mon ami après tant d’années de batailles remportées, d’abnégation et de courage.Tu as finalement vaincu la maladie. Oui tu as réussi à vaincre la maladie : tes médecins, ta petite famille, tes amis, tes lecteurs et tes auditeurs le savent très bien. Ce n’est pas la maladie qui a fini par t’avoir, c’est plutôt toi qui a décidé de mettre fin à la maladie et à ta mission.Je sais que tu as poussé un long soupir et affiché un petit sourire charmant au moment de nous quitter, car c’est dans ta nature de toujours sourire.Tu as enfin décidé de te reposer.Tu nous manques déjà Sidi Jamal.Si Abdelaziz Erromani n’aura plus à demander en début d’émission « Qi Bqat Shiha Si Jamal ? » Jamais plus de "ana matafeqch m" a si Hadad" qui ponctuaient de temps à autre tes interventions dans Décryptage.Mission accomplie. Tu as été une denrée rarissime.Et puis quelle coïncidence même la terre aura tremblée ce jour là... (En cette triste occasion écoutons la chanson en lien ici-bas, cela fera plaisir à Si Jamal, j’en suis certain)
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25 years of His Majesty Mohammed VI's reign, as far as sport is concerned...

It should be remembered that the reign of His Majesty Mohammed VI, may God glorify him, began with the greatest feat ever achieved by Moroccan athletics: placing 5th in the world championships held at the time in Seville, Spain. The country brought home an excellent haul of medals. The athletes felt it was the best present they could have given His Majesty on the occasion of his enthronement. In return, Her Majesty responded in the most beautiful way, with a royal solicitude that will remain with each and every one of us forever. From the outset, His Majesty gave a number of signals to make everyone understand the importance of sport in sustainable socio-economic development, the fulfilment of Moroccan citizens and, of course, the consolidation of the country's brand image. Having probably noticed a certain slowness in the fulfilment and implementation of the Royal vision, in 2008, on 24 October to be precise, His Majesty sent a historic letter to the various stakeholders in sporting life, who were brought together for a national conference. After leaving no doubt as to the King's lack of satisfaction, this letter mapped out the path and indicated the axes for the hoped-for development. The letter even went so far as to spell out how this could be achieved according to the enlightened vision of the august sovereign. This letter is still relevant today, and no one involved in sport can afford the luxury of ignoring its contents. To show the way and point the way, His Majesty personally inaugurated the Mohammed VI Football Academy and the Mohammed VI National Centre for the Disabled, where sport was seen as a cornerstone in the integration of people with special needs. In 2011, following the Royal initiative to revise the country's Constitution, the Moroccan people voted overwhelmingly in favour of the project, which for the first time in the country's history included sport and physical activity as a right for Moroccan citizens. There are few constitutions in the world that enshrine sport so explicitly and so clearly. This is how His Majesty's vision is being put into practice today, and this explains the major investment in sport, the qualitative change in infrastructure and the level of results achieved in certain sporting activities. Unfortunately, other disciplines are still slow to seize the opportunities offered to them to reach the desired level, no doubt due to a lack of foresight or skill. The royal vision has also proved to be very clear and ambitious for the country in terms of Morocco's place in the concert of countries capable of organising major sporting events. The country has organised numerous African championships in various sports. The Kingdom will make this vision a reality by hosting the All-Africa Games for the first time in its history. These are the biggest sporting event on the continent. All 54 African countries took part. At the instigation of His Majesty, may God assist him, Morocco did not give up when it came to defending its right to host the Football World Cup. The country has presented its bid six times without ever losing heart. With each bid, the country assured the FIFA authorities that its determination was strong and legitimate, and whatever happened, the bid was a real guarantee for the country and the projects included in it were going to be carried out in any case. On each occasion, Morocco has kept its word. It has always seen the Football World Cup as a catalyst for development, not as a one-off event. We must also remember the occasion and circumstances of the last presentation of the Moroccan bid. The African Football Congress was held in Kigali, Rwanda. Morocco was represented there, of course, by the Royal Moroccan Football Federation, but also, at official level, by the Minister of National Education, Preschool and Sport, Chakib Benmoussa. He was officially present to receive the Prize for Excellence awarded by CAF to the Moroccan sovereign and President Kagame. The minister then read the message that His Majesty had kindly addressed to the audience. In this message, His Majesty announced to Moroccans, Africans and citizens of the world, the news of the bid to organise the Football World Cup. This time, the bid is being made jointly with Spain and Portugal. The formula announced by the Sovereign is historically new: to organise the competitions on the two shores of the Western Mediterranean: a strong civilisational signal to FIFA and to the world. The primacy given to His Majesty in making this important announcement speaks volumes about the esteem in which the Sovereign is held in the region. Indeed, His Majesty made the announcement not only on behalf of the three countries, but also on behalf of the entire continent. On this occasion, the Football World Cup will be celebrating its 100th anniversary. In his message on the occasion of the presentation in Kigali of the CAF Excellence Award for 2022, just before the announcement of the tripartite bid for the World Cup, the Sovereign had said, ‘I remain faithful to the conviction I expressed in my speech on the occasion of the 29ᵉ African Union Summit in 2017: “Africa's future lies with its youth” and only “a proactive policy geared towards youth will channel the energy for development”.’ This demonstrates the royal conviction that Africa's development can only be achieved within the framework of his vision of the continent, namely the need for understanding, respect, complementarity and win-win cooperation. Taking care of young people and opening up the necessary opportunities for them in this process is essential and unavoidable. Everyone knows the role that football plays in the development of young people, which is why His Majesty said later in his message: ‘...In my country, the Kingdom of Morocco, I have made a point of making football a lever for success and sustainable human development’. A way of inviting the countries of the continent to do the same. Today, we Moroccans are celebrating the 25th anniversary of the reign of His Majesty Mohammed VI, may God help him. But it should be noted that almost all the peoples of Africa are also celebrating with us, given the radiance of the royal personality on the continent and the fact that Morocco is seen as a definite ally for the development and well-being of its citizens. Our country is seen as an example and an ally, and we should all work to consolidate this special place, built up by the many visits and royal solicitude in different parts of Africa.
youtu.be/1qG_z0g2xo4?si=8gO8c_6i...

25 ans de règne de Sa Majesté Mohammed VI, en matière de sport...

Il faut d'abord rappeler que le règne de Sa Majesté Mohammed VI , Roi du Maroc, avait débuté avec le meilleur exploit jamais réalisé par l’athlétisme marocain : celui de se classer 5e aux championnats du monde alors organisés à Séville. Le pays avait alors ramené une excellente moisson de médailles. Les athlètes avaient considéré que c'était le meilleur cadeau qu'ils pouvaient offrir à Sa Majesté à l'occasion de son intronisation. En retour, Sa Majesté leur avait répondu de la plus belle des manières, avec une sollicitude royale que chacune et chacun a ancré à jamais dans sa mémoire. Dès le début, Sa Majesté avait donné de nombreux signaux pour faire comprendre à tous l'importance du sport dans le développement socio-économique durable, l'épanouissement du citoyen marocain et la consolidation de l'image de marque du pays. Probablement ayant constaté une certaine lenteur dans l’accomplissement et la mise en œuvre de la vision Royale, Sa Majesté, en 2008, plus exactement le 24 octobre, a adressé une lettre historique aux différents acteurs de la vie sportive, réunis dans des assises nationales. Après un constat qui ne laissait aucun doute quant à la non satisfaction du souverain, cette lettre a tracé la voie et indiqué les axes du développement espéré. La lettre va même jusqu’à expliciter la manière d’y arriver selon la vision de l’auguste souverain. Cette lettre est toujours d’actualité et pas un acteur de la vie sportive ne peut se permettre le luxe d’en ignorer le contenu. Pour montrer la voie et indiquer le cap, Sa Majesté va inaugurer en personne l’académie Mohammed VI de football et le Centre National Mohammed VI des Handicapés où le sport a été envisagé comme pierre angulaire dans l’intégration des personnes à besoins spécifiques. En 2011, à l’initiative Royale de révision de la Constitution du pays, le peuple marocain va voter massivement le projet qui pour la première fois de l’histoire du pays va inclure le sport et l’activité physique comme un droit pour le citoyen marocain. Rare sont les constitutions dans le monde qui consacrent le sport de cette façon si explicite et si claire. C’est ainsi que se concrétise aujourd’hui la vision de Sa Majesté et c’est ce qui explique les investissements importants en matière de sport, le changement qualitatif constaté dans les infrastructures et le niveau des résultats dans certaines activités sportives. D’autres disciplines hélas, trainent encore à saisir les opportunités qui s’offrent à elles pour se hisser au niveau voulu ; sans doute par manque de clairvoyance ou de compétence. La vision royale s’est également révélée très claire et ambitieuse pour le pays en ce qui concerne la place du Maroc dans le concert des pays capables d'organiser de grandes manifestations sportives. Le pays a ainsi organisé de nombreux championnats d’Afrique dans différents sports. Le Royaume concrétisera cette vision en accueillant pour la première fois de son histoire les Jeux Africains. Ceux-ci étant la plus grande manifestation sportive au niveau continental. Les 54 pays d’Afrique y étaient présents. Sous l’impulsion de Sa Majesté que Dieu l’assiste, le Maroc n’a point baissé les bras quand il s’est agi de défendre sa légitimité à organisation de la Coupe du monde de football. Le pays a présenté sa candidature à six reprises sans jamais se décourager. À chaque candidature, le pays avait assuré les instances de la FIFA que sa détermination était forte et légitime, et quoi qu'il advienne, le dossier présenté était un véritable gage pour le pays et les projets qui y figuraient allaient de toute façon être réalisés. À chaque fois, le Maroc avait tenu parole. Il a toujours considéré la Coupe du Monde de Football comme un accélérateur de développement et non comme un rendez-vous sans lendemain. Il faut aussi se remémorer l’occasion et les circonstances de la dernière présentation de la candidature marocaine. L’Afrique de football était en congrès à Kigali au Rwanda. Le Maroc y était représenté bien évidemment par la Fédération Royale Marocaine de Football, mais aussi, au niveau officiel, par le ministre de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et du Sport, Chakib Benmoussa. Il est officiellement présent pour recevoir le prix de l’Excellence décerné par la CAF au souverain marocain et au président Kagame. Le ministre lit alors le message que Sa Majesté avait bien voulu adresser à l’assistance. Dans ce message, Sa Majesté a annoncé aux Marocains, aux Africains et aux citoyens du monde, la nouvelle de la candidature à l’organisation de la Coupe du Monde de Football. Cette fois-ci, elle est menée conjointement avec l’Espagne et le Portugal. La formule annoncée par le souverain est historiquement nouvelle ; organiser les compétitions sur les deux rives de la Méditerranée occidentale : un signal civilisationnel fort à la FIFA et au monde. La primauté laissée à Sa Majesté pour faire cette importante annonce en dit long sur la considération dont jouit le souverain dans la région. En effet, Sa Majesté l'a faite au nom des trois pays, mais également au nom de l'ensemble du continent. À cette occasion, la Coupe du Monde de football fêtera ses 100 ans d’existence. Dans son message à l’occasion de la remise à Kigali du prix de l’Excellence de la CAF pour l’année 2022, juste avant l’annonce de la candidature tripartite pour la Coupe du Monde, le Souverain avait déclaré : « Je reste fidèle à la conviction que j’ai exprimée dans mon discours à l’occasion du 29ᵉ Sommet de l’Union Africaine, en 2017 : “l’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse” et seule “une politique volontariste orientée vers la jeunesse canalisera l’énergie pour le développement”. Cela démontre la conviction royale selon laquelle le développement de l’Afrique ne pourra se faire que dans le cadre de sa vision du continent, à savoir la nécessité de l’entente, du respect, de la complémentarité et de la coopération gagnant-gagnant. S’occuper de la jeunesse et lui ouvrir les opportunités nécessaires dans ce processus est essentiel et incontournable. Tout le monde sait la place qu’occupe le football dans le développement de cette jeunesse et c’est ce qui fait dire à Sa Majesté plus loin dans son message : « …Dans mon pays – le Royaume du Maroc, j’ai tenu à faire du football un levier de réussite et de développement humain durable ». Une façon d’inviter les pays du continent à faire de même. Aujourd’hui, nous, Marocains, fêtons les 25 années du règne de Sa Majesté Mohammed VI que Dieu l’assiste. Mais il faut savoir que la quasi-totalité des peuples d’Afrique fêtent également l’occasion avec nous, tant la personnalité royale est rayonnante sur le continent et le Maroc considéré comme un allié certain pour le développement et le bien-être des citoyens. Notre pays est perçu comme un exemple et un allié, et nous devrions tous travailler à consolider cette place particulière qui est la sienne, construite par les nombreuses visites et la sollicitude royale dans différentes régions d’Afrique.