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Maladie de Raynaud : 3 à 5 % de la population mondiale en est atteinte 1380

Le phénomène de Raynaud correspond à un arrêt temporaire et réversible de la circulation sanguine à l’exposition au froid, au niveau des extrémités essentiellement les doigts plus rarement les orteils, le nez ou les oreilles. Durant les crises, ceux-ci deviennent blancs et insensibles. On distingue, la maladie de Raynaud ou la forme primitive sans cause et la forme secondaire à une autre maladie appelée phénomène ou syndrome de Raynaud. On estime que de 3 % à 5 % de la population est atteinte de la maladie ou du syndrome de Raynaud. 1/ quels sont les symptômes de la maladie de Raynaud ? Les extrémités deviennent soudainement blanches, car le sang n’y circule plus, ensuite deviennent bleues par manque d’approvisionnement en oxygène, puis rouges quand la circulation remarche avant de reprendre leur couleur normale. Une crise peut durer de quelques minutes à quelques heures. 3/ Quelles sont les causes ? La maladie de Raynaud est sans cause connue. C’est la plus fréquente, ses symptômes sont en général légers et surviennent le plus souvent entre l’âge de 15 et 25 ans et la maladie se résorbe d’elle-même après quelques années dans environ les deux tiers des cas. Le syndrome de Raynaud est causé par des maladies qui atteignent les vaisseaux sanguins, notamment la sclérodermie, une maladie auto-immune qui se traduit par un épaississement et un durcissement de la peau et de certains organes. Cette forme peut être à l’origine de douloureux ulcères des doigts ou même de mort des tissus : gangrène. 4/ Y –a-t-il un traitement et une prise en charge au Maroc ? Des médicaments qui dilatent les vaisseaux sont nécessaires en cas de syndrome de Raynaud. En cas d’ulcères ou de gangrènes, on utilise des prostaglandines en injection intraveineuse. Pour prévenir de nouveaux ulcères digitaux, notamment en cas de sclérodermie, on utilise le Bosentan, un antagoniste de l’endothéline. Un médicament qu’on utilise par ailleurs dans l’hypertension artérielle pulmonaire. Tous ces médicaments sont disponibles au Maroc 5/ Quels conseils aux personnes qui souffrent de cette maladie ? Il faut se protéger du froid, arrêter de fumer et faire attention à certains médicaments qui aggravent la maladie. Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à CASABLANCA Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM) POUR EN SAVOIR PLUS : I/ 10 CONSEILS POUR APPRENDRE A GERER LA PATHOLOGIE, II/ QUELQUES CONSEILS ALIMENTAIRES, III/ MALADIE DE RAYNAUD : DECOUVERTE DE DEUX GENES IMPLIQUEE , IV/ LA SCLERODERMIE I/ 10 CONSEILS POUR GERER LA PATHOLOGIE l’une des deux seules mesures pour le prévenir est d’éviter les expositions des extrémités au froid. «Gardezvos mains et vos pieds au chaud est l'un des piliers de la prise en charge de la maladie de Raynaud ». • Gardez vos mains et vos pieds au chaud et au sec. La maladie affecte directement les extrémités, là où les vaisseaux sanguins sont les plus fins • Gardez également le reste de votre corps couvert. Le trouble peut se déclencher lorsqu'une partie du corps devient froide • Évitez de manipuler des objets froids • Réduisez votre niveau de stress en faisant du yoga ou en prenant soin de vous. Le froid n’est pas votre seul déclencheur. Le syndrome de Raynaud peut également être déclenché par l'anxiété, l'excitation ou le stress émotionnel • Buvez une boisson chaude. Rien ne réchauffe votre organisme plus vite qu’une bonne tasse de thé chaud (ou de cacao !) • Restez hydraté. En général, vous devez rester hydraté car l'eau aide votre sang à maintenir sa température et à le faire circuler • Faites couler de l’eau tiède sur vos mains et vos pieds • Ne fumez pas. Fumer restreint naturellement vos vaisseaux sanguins au fil du temps • Rester actif. Les personnes malades peuvent toujours bénéficier de l'exercice, car cela permet à leur sang de circuler plus rapidement et plus efficacement ; • Évitez les changements rapides de température II/ QUELQUES CONSEILS ALIMENTAIRES Aucun régime alimentaire n’a encore fait ses preuves pour soulager les symptômes de Raynaud. De bonnes habitudes alimentaires ont toutefois leur importance et peuvent faciliter le quotidien de certaines personnes. Adopter une alimentation implique de consommer une variété d’aliments pour ingérer tous les nutriments dont notre corps a besoin. Il est donc conseillé de : • Consommer des fruits et de légumes chaque jour • Choisir des céréales complètes, comme le quinoa, l’avoine et le riz brun • consommer des sources de protéines maigres comme le poulet, la dinde, le poisson, les légumineuses, les œufs et les produits laitiers à faible teneur en matières grasses • Intégrez des produits laitiers • Préférez des graisses saines, comme celles présentes dans les avocats, les noix, les graines, l’huile d’olive et les poissons gras III/ MALADIE DE RAYNAUD : DECOUVERTE DE DEUX GENES IMPLIQUEE Des scientifiques ont identifié les deux premiers gènes impliqués dans ce trouble. C’est le résultat d’une récente étude parue dans la revue Nature Communications. Pour cela, les chercheurs de la Queen Mary University de Londres et de l’hôpital de la Charité de Berlin ont analysé les dossiers médicaux électroniques de plus de 5000 patients atteints de ce mal. Ce travail a pu mettre en avant deux gènes : le ADRA2A, un récepteur de l'adrénaline classique du stress provoquant la contraction des petits vaisseaux sanguins ; ce récepteur agirait de manière combinée avec un deuxième gène, le facteur de transcription IRX1, capable lui de réguler la capacité des vaisseaux sanguins à se dilater. Cette découverte pourrait permettre la mise au point de nouveaux traitements IV/ LA SCLERODERMIE La sclérodermie est une maladie auto-immune où le trouble de Raynaud est souvent présent. Elle a quatre principales anomalies : dérèglement du système immunitaire associé à la présence d’auto-anticorps très spécifiques, inflammation, atteinte microvasculaire et fibrose. Elle se caractérise par une surproduction de collagène et une atteinte des vaisseaux sanguins. Ce déséquilibre provoque un durcissement de la peau et une altération des organes touchés. Cette pathologie touche cinq à six fois plus de femmes que d’hommes. Elle survient le plus souvent autour de la quarantaine, mais peut apparaître chez des enfants et des personnes de tout âge. La peau, le système digestif, le cœur, les poumons et les reins sont les organes le plus souvent atteints par des complications potentiellement graves de la sclérodermie iV/ BIBLIOGRAPHIE -Phénomène de Raynaud, Ameli https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/phenomene-raynaud#:~:text=Le%20ph%C3%A9nom%C3%A8ne%20de%20Raynaud%20est,suffisent%20%C3%A0%20soulager%20ces%20sympt%C3%B4mes.
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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Algeria Faces Strategic Imperative to Disarm Polisario Amid Geopolitical Shifts 242

*The disarmament of the Polisario now appears as the *ultimate option* Algeria might face in light of recent geopolitical and diplomatic developments. Several factors converge toward this perspective, which is no longer merely hypothetical but a strategic and political necessity. For several years, the international community, notably driven by the United States, has clearly positioned Morocco’s autonomy proposal as the only credible basis for resolving the so-called Western Sahara conflict. This shift has fundamentally changed the dynamics, marginalizing the Polisario and weakening its traditional support, especially from Algeria. Algeria, which has long provided military and political backing to the Polisario, now finds itself in a delicate position, under international pressure and confronted with realities on the ground. The movement of Polisario militias out of Algerian territory perfectly reflects Algeria’s impotence, even debacle, as separatists openly use it as a logistical rear base. Separatist incursions into the buffer zone—part of Moroccan territory, a restricted area under tight Moroccan military surveillance—significantly weaken the Polisario, which emerges defeated each time. **In an already tense regional context, the recent terrorist attack in Mali illustrates the worsening security threats. Several Malian cities have been seized by a genuine terrorist army, an unprecedented coalition of all extremist factions in the region, including about 300 fighters armed and coming from the Polisario. This alliance complicates the security landscape in West and North Africa, blurring lines between armed groups and political movements, increasing pressure on neighboring states, particularly Algeria with its porous borders. For the first time, terrorists approached the Senegalese border, a significant development. Are we on the verge of the birth of another Islamic state?** In the United States, bipartisan calls to designate the Polisario as a terrorist organization implicitly target Algeria, which could be labeled a “state sponsor of terrorism.” Facing these pressures, the Algerian military junta has few options. The most likely is a calibrated backtrack: accepting Morocco’s autonomy proposal as a negotiation basis. Reluctantly, it is forced to reduce its military support for the Polisario, which will also lose backing from Iran and its proxies. In this context, disarming the Polisario is not only a military option but a political and security imperative. Maintaining armed militias, fed illusions and weapons for decades, has become a burden for Algeria, which must now consider their dissolution, halt their funding, and isolate the most belligerent elements. This implicit approach aligns with the political settlement logic based on Morocco’s autonomy proposal. It would pave the way for the return of Sahrawis held in camps to their Moroccan homeland. The political end of the Polisario renders its armed existence obsolete. Disarmament thus appears as Algeria’s last card to exit the Western Sahara conflict deadlock without losing face or risking international sanctions. This choice, imposed by circumstances, could mark the end of an armed confrontation era and open the path to a painful but peaceful resolution for separatists and Algerian military leaders, who would suffer yet another defeat against Morocco. On the other hand, Algeria must finally allow a precise census of the Tindouf camp inhabitants and clearly determine their origins. It is known that Sahrawis from Moroccan Sahara are a minority, about one-third of the population. This census, repeatedly requested by the United Nations and the UNHCR, is essential to ensure transparency and the future of all. Morocco would likely not allow non-Moroccans to settle on its territory. Algeria’s persistent refusal to permit this census raises serious questions about its motives, given contradictions over the real number and origins of the camp populations, who are not only displaced from Western Sahara but also include Sahrawis from Algeria, Mauritania, and elsewhere. This opacity contributes to militarization and a situation contrary to the 1951 Refugee Convention principles, as populations are effectively detained and armed, incompatible with refugee status. Moreover, a refugee cannot be armed. Disarming the Polisario is thus a major strategic and political necessity for Algeria, facing increased international, especially American, pressure demanding not only militia disarmament but also dismantling of the Tindouf camps. Maintaining armed militias in these camps is a real burden for Algiers and an obstacle to peaceful regional relations. Population census is therefore an essential step to clearly distinguish civilian refugees from armed fighters, a prerequisite for disarmament and militia dissolution. Without this clarification, the international community cannot control the situation, prevent fraud, or guarantee regional security. In sum, Algeria must stop evading its responsibilities by finally allowing an internationally supervised census, which would open the way to more transparent and humane conflict management while facilitating Polisario disarmament, indispensable for a lasting political solution based on Morocco’s autonomy proposal. This difficult but unavoidable choice is crucial to avoid diplomatic isolation, sanctions risk, and regional security deterioration. However, this option remains delicate and fraught with consequences for Algiers, which must first convince its population of the paradigm shift and find solutions for separatists whose hands are stained with blood. Disarming the Polisario, far from a mere military operation, will be a major turning point in regional dynamics and a decisive test for Algerian diplomacy. This will require great courage and perhaps new leadership.*