Pensez le Futur.

Mother tongue in education: a development imperative... 2119

I would like to extend my warmest thanks to the many people who have responded to my previous articles on the issue of language in Morocco. Opinions continue to differ on the use of the Moroccan mother tongue in education. Some, without the slightest argument, oppose it with immeasurable fervour. False debate, say others. In fact, almost all teachers already use Darija to explain the content of their lessons, particularly in science subjects. So much the better. What is perplexing, however, is the logic of opposition that some people are striving to impose between Arabic and Darija. In fact, scientifically, what is required in teaching, particularly in the early years, what is recommended by all the international bodies concerned, what is concluded by almost all the scientific research on the subject, is a linguistic continuum, in the complementarity between the language used at home and the other languages, Arabic first and foremost in the case of Morocco, since politically we have made it the language of the country. Darija and Arabic complement each other perfectly. The advantage of learning in the mother tongue during the first years of schooling is precisely that it allows a transfer to other languages without fractures or breaks, ensuring normal mental structuring. The child is not shocked and develops psychologically, normally, in the continuity of its linguistic, genetic, historical, civilisational and social baggage. Logically, as has proved to be the case in countries that have long opted for the use of the mother tongue in education, the salutary effect of this approach is that learners assimilate knowledge easily and confidently, adopt social values without difficulty and integrate civic values more easily. The school is here a component of life, perfectly integrated into its environment. Unfortunately, doing things the way we've been doing them up to now is the exact opposite of this logic. Our way of doing things encourages a split personality, to put it mildly. As soon as a child starts school, he will adopt a behaviour for school, a behaviour for his family and later another behaviour for the street and everyday life. They will develop a language for each of these spheres. This is conducive to many mental abnormalities and is the main cause of school drop-out rates, which in Morocco are reaching rather worrying figures, not to mention the colossal budgets spent for little return. The result is unfortunate public spending and unbelievable amounts of money that have been squandered shamelessly for a long time without question. Children who have not properly assimilated the language of learning imposed on them are simply discouraged and will eject themselves from the school system. Later on, young people who have not succeeded at school will find themselves to be a sub-human and see themselves as such. Whatever professional knowledge they acquire later on, as long as they are unable to express it in classical Arabic or French, they are considered ignorant. The citizen they are about to become is excluded, for example, from official information, which is only provided in the two languages mentioned above, if not in Amazigh and Spanish. Little by little, they become disconnected from "official life", drop out of cultural life, stop reading, stop writing and soon fall back into primary illiteracy. This abnormal situation creates a divorce between these citizens, who are unfortunately very numerous, and the public sphere, for example. They are no longer able or willing to take part in social life, let alone political life. This rejection is normal because these citizens no longer feel concerned and see themselves as living on the margins, the language or languages used being foreign to them. In the logic of things, the most embittered will go so far as to develop a rejection and then a hatred of public affairs. They are the breeding ground for nihilism and, why not, fundamentalism. Children begin by rejecting and hating their school, and will then transfer this attitude to their entire environment, and in particular to institutions. The violence that is developing in our society can find a plausible explanation here. That, in a nutshell, is the problem of mother tongue denial. It's not just a technical or linguistic issue, but an existential one for a society. It is intimately linked to human development and hence to the country's development as a whole. Any reflection here must be conducted with intelligence, far from any partisan ideologies or immutable convictions. The mother tongue is by its very nature a structuring factor, and nothing can replace its effectiveness or its richness.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


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La Garonne 7

La Garonne Sur le Pont Saint Pierre je contemple la Garonne Majestueuse comme toujours Ses eaux coulent Et ronronnent lentement Comme par enchantement pour me dire bonjour Sur le Pont Saint Pierre L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques se dresse comme un crac Nostalgique d'un temps révolu de la médecine, de l'alchimie et pénicilline Sur le Pont Saint Pierre je marche en fredonnant une chance d'amour en attendant la tombée de la nuit pour voir s'enfuir le jour Dr Bouchareb Fouad Toulouse le 5 octobre 2022 et 31 Mai 2025 Tous les droits sont réservés

Feuille de route pour la vie 9

Feuille de route pour la vie De quoi sera fait demain ? Peu importe puisqu’il y aura toujours des lendemains Avec leurs lots de surprises et d'imprévus Avec ou sans toi l'histoire sera écrite et précise Et sera bien lue La vie n'a rien de spéciale alors ne te fais pas de soucis Et dis toi bien que ton destin est écrit Et est entre les mains de Dieu La soif de continuer d'exister sans penser à demain, aux aléas et aux tracas de la vie Et le propre de tout un chacun Vis le présent pleinement avec enthousiasme L'envie de répandre la joie et le bonheur n'est pas un fantasme Vis au présent avec sourire philosophie Affrontes les aléas de la vie avec sérénité Ne manifestes ni tristesse ni regrets. C'est essentiel pour la postérité Aies la foi et assumes tes choix Vis au présent et sois à l'écoute des sans abris Compatis devant toutes ces misères et cruauté de la vie Et dis-toi bien que la vie t'a donné l'amour autour de toi Et que la chance a été toujours de ton côté Et que ru as été souvent bien loti Alors assumes pour une fois Et vis bien le reste de ta vie. Dr Fouad Bouchareb Le 20 Février 2024 Inspiré d'un texte de mon Maître Pr Hakam Tazi Moukha Tous les droits sont réservés

L'art d'être médecin 9

Etre médecin……dans ma génération ! La médecine était un art pratiqué sans tare par une horde rare de personnes dévouées aux œuvres louées et qui souvent restent clouées à l’hôpital pour être cette bouée d’oxygène et de vie. Notre médecine quoiqu’on dise et en toute franchise faisait honneur et nous comblait de bonheur C’était notre raison d’être sans elle on ne serait que des, piètres, personnes somme toute livrées au doute. Docteur Fouad Bouchareb

Pigeon voyageur 9

Pigeon voyageur J'ai vu un pigeon dans la vallée qui pleurait de chagrin et appelait en vain son amoureuse qui l'a quitté ce matin Il répétait à qui voulait bien l'entendre combien son coeur bien que tendre se sent à présent vidé d'amour après ce départ qui l'a laissé comme mort Il a perdu la joie de vivre et l'amour tour à tour Il trouve bien longue cette traversée du désert et personne n'est là pour lui tenir compagnie C'est èvident il s'ennuie d'elle et c'est bien clair et sombre dans la tristesse et la mélancolie, l'alcool et son alchimie Même avec le temps il lui est impossible d'oublier celle qu'il a pourtant aimé à la folie Épris, son coeur est bien meurtri et ne l'aide pas à surmonté tant de dépit Et même si son allure semble royale Son état d'âme est si pitoyable Dr Bouchareb Fouad Inspiré d'un morceau de musique andalouse Le 19 Octobre 2022 Tous les droits sont réservés

Les cinq témoins d'amour 9

De cet amour que j’ai pour toi j’ai cinq témoins : Mon corps frêle qui a perdu son embonpoint ! Mes larmes chaudes malgré tes bons soins !! Mes mains qui tremblent lorsque tu es loin !!! Mon pauvre cœur qui bat très fort dans son petit coin !!!! Et l’espoir de te rencontrer, un jour, quelque minutes…. au moins !!!!! ​Dr Fouad Bouchareb Rosny sous bois 4 Juin 2025 Tous les droits sont protégés

Sa Majesté le Roi Mohammed VI : Héritier d’une Tradition, Artisan d’une Modernité Souveraine 86

Bien avant les grandes transformations des années 1920, le Maroc a connu d’importantes tentatives de modernisation sous le règne de Hassan Ier (1873-1894). Sultan visionnaire, Hassan Ier a entrepris de réformer l’administration, de renforcer l’armée et de développer les infrastructures, notamment les routes et les communications. Ses efforts se sont heurtés à un contexte interne conservateur, marqué par la résistance des fouqahas et des élites attachées aux structures traditionnelles. Il a dû faire face également aux pressions croissantes des puissances européennes cherchant à s’implanter au Maroc. Ce double obstacle a limité la portée des réformes, mais a néanmoins posé les bases d’une modernisation progressive. Avant lui, Sidi Mohammed ben Abdallah, sultan éclairé du XVIIIe siècle, avait déjà joué un rôle majeur dans l’ouverture du Maroc sur le monde. Il est notamment à l’origine de la fondation et du développement du port d’Essaouira (alors Mogador) en 1765, conçu comme un hub commercial stratégique pour contrôler le commerce extérieur. Grâce à sa position géographique et ses infrastructures, Essaouira est rapidement devenue un carrefour incontournable des échanges entre l’Afrique subsaharienne, l’Europe et la Méditerranée, renforçant ainsi les liens économiques et diplomatiques du royaume. D’autres souverains ont poursuivi cette dynamique. Moulay Abdelaziz (1894-1908) a continué certaines réformes militaires et administratives malgré une période d’instabilité croissante. Sous le protectorat français, Moulay Youssef (1912-1927) a dû composer avec la domination coloniale tout en tentant de préserver une certaine souveraineté marocaine. Monté sur le trône en 1927 à seulement 19 ans, Mohammed V est devenu le symbole de la résistance marocaine face au protectorat français. Refusant la domination coloniale, il a soutenu le mouvement nationaliste, notamment lors de son discours historique de Tanger en 1947, où il a revendiqué l’unité et l’indépendance du Maroc. Exilé de 1953 à 1955, son retour triomphal a marqué le début de la fin du protectorat. En 1956, il a proclamé l’indépendance et posé les fondations d’un Maroc souverain. Il a ensuite engagé la construction d’un État moderne en réformant les institutions, en unifiant le territoire, en développant l’éducation et en amorçant la modernisation économique, en créant les Forces Armées Royales et les autres corps sécuritaires tout en affirmant l’identité culturelle nationale. Fils de Mohammed V, Hassan II (1961-1999) a consolidé l’État marocain en instaurant une monarchie constitutionnelle et en développant des infrastructures essentielles. Il a su allier tradition et modernité, renforçant la souveraineté nationale tout en ouvrant le pays aux investissements étrangers et aux échanges internationaux. Sous son règne, le Maroc a connu des avancées majeures dans les domaines économique, social et culturel, posant les bases d’une modernisation durable et préparant le terrain pour les transformations actuelles. Hassan II va rester dans l’histoire pour avoir progressivement recouvert l’intégrité territoriale du Royaume dans un contexte interne et international difficile, voire hostile. Sous Mohammed VI, le Maroc connaît une transformation profonde, comparable en ampleur à celle des années 1920, mais dans un contexte souverain et globalisé. Son règne, marqué par une vision claire et une volonté affirmée, conjugue respect des traditions et ouverture vers la modernité. Le pays investit massivement dans les infrastructures de transport : routes, trains à grande vitesse, aéroports et dans les équipements publics et privés à travers tout le territoire. L’intégration avec les économies occidentales s’est renforcée, faisant du Maroc une destination privilégiée pour les investissements directs étrangers, attirant chaque année des milliards de dollars. Des projets phares, notamment en préparation de la Coupe du Monde 2030, stimulent le développement d’infrastructures sportives, touristiques et culturelles, affirmant le rayonnement international du pays. Parallèlement, une modernisation sociale et économique est engagée, avec des initiatives pour améliorer l’éducation, la santé, l’innovation et le développement durable, inscrivant le Maroc dans une dynamique globale et moderne. Le Maroc a simplement triplé son PIB en moins de vingt années. Le tout s’inscrivant dans la Continuité et le renouveau. C’est en fait un Maroc en perpétuelle réinvention Le parallèle entre les grandes transformations des années 1920 et l’ère Mohammed VI révèle un Maroc capable de se réinventer constamment. Alors que la métamorphose des années 1920 était dictée par un contexte colonial, celle d’aujourd’hui est le fruit d’une ambition souveraine, tournée vers un développement équilibré, inclusif et durable. Elle incarne la volonté d'un souverain avec une vision multilatérale. Aucun domaine n'est laissé de côté ou oublié. Les grands projets d’hier et d’aujourd’hui témoignent d’un énergie de transformation encore plus forte et plus déterminée, avec des finalités différentes : passer d’un Maroc sous tutelle, un Maroc dépendant, subissant impuissant les conjonctures, à un acteur majeur sur la scène internationale, capable d’attirer et de coopérer avec le monde et de bâtir son avenir avec confiance. Aujourd’hui, le Maroc s’inscrit dans une longue tradition de métamorphoses historiques. Chaque époque a façonné un pays dynamique, tentant une modernité et des ambitions des fois réussies des fois avortées. Il est tout de même resté fidèle à son histoire millénaire et à son héritage culturel. Aujourd’hui il se redresse, se modernise et s’affirme comme un pays émergeant sur lequel on peut conter . Le Royaume de Mohammed VI est ainsi prêt à relever les défis du XXIe siècle avec audace et détermination et cette fois ci il s'arme d'institutions de visions et de stratégies claires et puissantes. La volonté royale oriente ainsi le pays vers un développement véritable profitant à tous, un positionnement géostratégique incontournable, une percée économique durable et un système politique fiable, des avancées véritablement souveraines et irréversibles.

La Mauritanie face aux défis sécuritaires, diplomatiques et à la recomposition géopolitique au Sahel... 68

Après quatre années d’intervention, le groupe paramilitaire russe Wagner a officiellement annoncé son retrait du Mali en juin 2025. Il était actif dans la région depuis 2021. Ce départ intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques jihadistes fragilisant la stabilité malienne et régionale. Le départ de Wagner ne signifie pas un désengagement russe, puisque ses missions sont reprises par une nouvelle organisation paramilitaire, l’Africa Corps, directement contrôlée par le ministère russe de la Défense. Ce groupe, né après la tentative de coup d’État ratée de ses anciens dirigeants Wagner en 2023, poursuit la stratégie russe d’influence en Afrique, notamment dans ce qui est déclaré être la formation des forces maliennes pour faire face à la montée des menaces terroristes. Cette transition illustre la complexité du contexte sécuritaire au Sahel, où l’échec relatif de Wagner à stabiliser le Mali et à contenir les groupes armés Touaregs et jihadistes oblige Moscou à réadapter ses méthodes tout en conservant son influence stratégique. Cette nouvelle donne induit un véritable questionnement quand à la capacité véritable de contenir le terrorisme dans la région et notamment à la frontière du Mali avec la Mauritanie. Parallèlement, le Front Polisario, mouvement séparatiste, est de plus en plus associé à des activités terroristes. En Espagne, une militante affiliée au Polisario a été arrêtée pour préparation d’actes terroristes contre le Maroc, avec des preuves d’incitation au jihadisme et d’acquisition de matériel explosif. Cette radicalisation s’inscrit dans une dynamique où le Polisario coopère de plus en plus étroitement avec des groupes islamistes, bénéficiant notamment du soutien de l’Iran et ses proxys dont le Hezbollah. Des liens anciens documentés, existent bien entre le Polisario et des groupes terroristes du Sahel, comme l’État islamique dans le Grand Sahara, dont les fondateurs étaient d’anciens combattants du Polisario. Cette connivence se manifeste par un soutien logistique, des transferts d’armes et une militarisation accrue, y compris l’usage de drones kamikazes fournis par l'Iran. Ces faits renforcent la perception du Polisario non seulement comme un acteur séparatiste uniquement mais aussi comme un vecteur d’instabilité et de terrorisme dans la région. En parallèle, sont enregistrés de nombreuses percées diplomatiques du Maroc et une montée des pressions internationales pour entériner la marocanité des provinces occidentales du Sahara. le Maroc a engrangé en 2024 plusieurs victoires majeures dans la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur ses provinces du sud. Plus de 116 pays, dont des puissances comme la France, soutiennent désormais le plan d’autonomie marocain comme unique solution viable au conflit Cette position, récemment, a été partagée par le Royaume uni dans les pas des USA. Des pays influents sur le continent africain comme la Côte d'Ivoire ou tout récemment le Ghana, ont fait de même. La position toute fraiche du parti de Zuma en Afrique du Sud conforte l'évolution. L'avancée diplomatique marocaine s’appuie sur une gestion habile des relations internationales et sur un engagement actif dans la sécurité régionale, notamment au Sahel. L'habilité du Royaume Chérifien est manifeste quand celui ci évite d'embarrasser son voisin du sud la Mauritanie qui reconnait depuis fort longtemps l'entité fantoche dite RASD. Ici il faut aussi rappeler la volonté des USA de classer le Front Polisario comme organisation terroriste, mesure soutenue par des analyses documentant ses liens avec le Hezbollah, le PKK, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran , Cuba, le Venezuela et autres états qui n'aiment pas trop les américains. Cette classification vise à montrer ce qu'est véritablement le Polisario. Dans ce contexte la Mauritanie se retrouve dans la tourmente. Les choses sont allés trop vite. Le confort dans lequel elle se plaisait jusqu’ici, n’est plus. La conjonction de ces évolutions contraint donc les autorités du pays à repenser leur positionnement politique. Confrontée à la fragilité récurrente que lui cause le Polisario, freinant son développement, menaçant sa stabilité, et constatant l’incapacité de l’Algérie à dépasser l’héritage de Boumedienne pour assurer une sécurité effective, la Mauritanie se trouve inéluctablement poussée vers un rapprochement avec le Maroc. Ce dernier est perçu comme le seul acteur capable de garantir une sécurité durable dans la région, notamment face à la montée des menaces terroristes et aux enjeux géopolitiques actuels. Certaines publications en Mauritanie même, posent déjà la question de manière on ne peut plus directe. C’est dire que le décideur mauritanien est bien dans cette logique de changement de paradigme. Les mouvements de l’armée mauritanienne ces derniers temps vont dans le même sens, d’autant plus que certains cadres du Polisario n’hésitent plus à proférer des menaces contre la Mauritanie qu’ils qualifient de traitre. Cette tension rajoute donc de la difficulté en matière de capacité de sécurisation des frontières du jeune pays qu’est la Mauritanie dont les moyens restent tout de même très limités au regard de l’étendue de ses frontières notamment avec le Mali et l'Algérie. Dans cet environnement, l’Algérie, soutien acharné, aveuglé, du Polisario, semble aujourd’hui davantage enfermée dans des discours sans capacité réelle d’action, ce qui atrophie sa position régionale. La Mauritanie semble l'avoir intégré depuis un bout de temps déjà sans peut être le manifester ouvertement. En revanche, le Maroc, fort de ses succès diplomatiques et de son engagement prouvé dans la lutte contre le terrorisme, apparaît comme un partenaire incontournable pour la Mauritanie dans sa quête de stabilité et de prospérité. Il ne serait donc pas étonnant de voir la Mauritanie dans un futur plus que proche, retirer sa reconnaissance de l’entité fantoche dite RASD ou tout au moins sortir de ce qu’elle appelait jusqu’ici une neutralité positive. Dans les faits la Mauritanie a déjà pris quelques distances avec les séparatistes ce qui n’est pas pour plaire à l’Algérie, en perte de vitesse. Le retrait de Wagner du Mali, la radicalisation du Polisario qui ne sait plus où donner de la tête, les succès diplomatiques marocains et la probable désignation très proche du Polisario comme organisation terroriste par les USA redessinent clairement la carte géopolitique du Sahel et du Maghreb. La Mauritanie est probablement en train de s’y préparer et semble même prendre les devants. Dans ce contexte mouvant, elle est poussée à un réalignement stratégique naturel vers le Maroc, seul acteur capable de lui offrir une alternative de sécurité crédible face aux menaces terroristes et aux défis de développement. Ce repositionnement marque une étape majeure dans la recomposition des alliances régionales, avec des implications profondes pour la stabilité future du Sahel et la reconfiguration de l'Afrique du Nord.