Pensez le Futur.

Les violences dans les stades : un phénomène social très complexe 434

Les violences dans les stades et leurs abords ne relèvent pas uniquement de la passion sportive. Elles traduisent des tensions sociales profondes, des fragilités individuelles et possiblement des dysfonctionnements institutionnels. Comprendre ce phénomène requière implicitement une analyse de l’ensemble des facteurs personnels, sociaux et organisationnels qui favorisent ces débordements plus que fréquents. La majorité des jeunes impliqués dans ces violences, notamment lors des matchs de football, proviennent souvent de milieux précaires, marqués par des repères familiaux fragiles et un fort sentiment d’exclusion sociale, culturel et économique. Le besoin de reconnaissance pousse certains parmi eux à rejoindre des groupes radicaux de supporters, où la violence devient un moyen d’affirmer leur identité, de gagner en notoriété et en respect. Les affrontements avant, pendant et après les matchs sont autant d’occasions pour asseoir cette reconnaissance, affirmer une certaine popularité voire consacrer un leadership. L’identification et la sanction des fauteurs de troubles bien évidemment limitées, renforce le sentiment d’impunité et même de supériorité par rapport aux lois et aux forces de l'ordre. L’anonymat dans la foule et des contrôles qui ne peuvent que insuffisants facilitent les actes violents, souvent orchestrés par des leaders se mettant rapidement en retrait. L’instabilité familiale, les échecs scolaires, l’immaturité affective, l’impulsivité de l'adolescence et les difficultés à gérer les émotions, s’ajoutent aux carences éducatives et psychologiques, favorisant le passage à l’acte. Les fragilités cognitives, les troubles de l’attention ou un QI inférieur à la moyenne, ainsi que l’absence de programmes d’intégration efficaces, compliquent encore l’insertion sociale et scolaire, augmentant le risque de marginalisation. Les causes structurelles et institutionnelles jouent un rôle déterminant par ailleurs. Les clubs sportifs, souvent peu impliqués dans la gestion éducative et sociale de leurs supporters, se dédouanent de leur responsabilité, la reportant sur les services de sécurité. Cette gestion opaque et insuffisamment coordonnée entre acteurs, rend les matchs de plus en plus coûteux en termes de sécurité et d’image. Les jeunes livrés à eux-mêmes, sans perspectives, sont des cibles faciles pour des groupes criminels ou extrémistes qui exploitent la passion sportive pour diffuser des messages violents et de plus en plus politiques. Le manque d’infrastructures sportives et culturelles dans les quartiers défavorisés pousse ces jeunes à trouver dans les groupes de supporters un exutoire à leurs frustrations. Les réseaux sociaux amplifient la diffusion des tensions et des discours haineux, accentuant la violence. La dégradation de la santé publique, la chute de l’éducation, l’accroissement des inégalités sociales et le sentiment d’injustice nourrissent cette violence endémique. Au Maroc, par exemple, 1,7 million de jeunes entre 15 et 24 ans sont des NEET, et près de 280 000 élèves quittent chaque année le système éducatif sans qualification, favorisant marginalisation et adhésion à des groupes violents. Aujourd'hui ces groupes gravitent quasiment autour de toutes les équipes de football, indépendamment du niveau de compétition, des résultats et de la localisation géographique du club. Il ne s’agit pas seulement d’un constat. La violence autour du sport n'est pas une fatalité. L’éducation civique, abandonnée au profit de méthodes et de contenus scolaires prouvés inefficaces, doit être réintroduite avec un accent fort sur le respect de l'autre et des biens communs, la tolérance et le fair-play, dès le plus jeune âge, via des campagnes permanentes de sensibilisation dans les écoles et clubs sportifs. Le renforcement de l’autorité judiciaire, avec des sanctions rapides, exemplaires et systématiques, intégrant la responsabilité familiale pour les moins de 16 ans, est nécessaire. Le développement d’infrastructures de proximité, avec accès libre et activités encadrées gratuites, doit être poursuivi. Les collectivités locales sont dans le devoir de s’impliquer en recrutant du personnel éducatif pour encadrer les jeunes dans les quartiers et en proposant des programmes extrascolaires, ateliers éducatifs, activités sportives et écoles de la deuxième chance. Les clubs sportifs doivent assumer leur responsabilité par plus de transparence, l’adoption d’une charte éthique de gestion des spectateurs, la formation des encadrants, le dialogue avec les supporters et la gestion directe des matchs. Ils doivent ouvertement signifier leur condamnation et leur désolidarisation des groupes violents et ne plus s'en accommoder. Une meilleure collaboration entre écoles, familles, clubs et autorités est indispensable pour un encadrement global des jeunes. Des exemples européens, comme Eurofan en Belgique, la Convention européenne sur la violence dans les stades, ou les programmes éducatifs en Allemagne et au Royaume-Uni, montrent l’efficacité de la prévention, du dialogue, de la médiation et des technologies avancées (vidéosurveillance, reconnaissance faciale). Les violences dans les stades sont le reflet de fractures sociales, d’exclusion et d’un manque de repères. La solution réside dans une approche globale : prévention, éducation, intégration sociale, gestion professionnelle des clubs et coopération institutionnelle. Le sport doit redevenir un vecteur d’intégration, de respect et de cohésion sociale: une responsabilité notoirement collective.
Aziz Daouda

Aziz Daouda

Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .


6200

33.0

"Moyen-Orient : le basculement stratégique vers les monarchies du Golfe" 6

Le Moyen-Orient vit une transformation géopolitique majeure, marquée par un repositionnement stratégique entre Israël, les États-Unis et les puissances du Golfe. Ces dernières, longtemps en marge des alliances traditionnelles ou les subissant, s’affirment désormais comme des acteurs incontournables sur la scène politique, économique et militaire, redessinant des équilibres que l’on considérait historiques voire immuables. Depuis sa création en 1948, Israël a été le principal allié occidental au Moyen-Orient, notamment des États-Unis, pourtant opposés à leur création au départ, dans une région marquée par des conflits récurrents. Sa politique d’expansion et d’influence, soutenue par Washington, a longtemps cristallisé les tensions avec plusieurs pays arabes et groupes armés. Toutefois, cette posture belliqueuse semble aujourd’hui contestée, tant par ses voisins que par certains de ses alliés traditionnels. En tous cas elle est amplement désapprouvée voire condamnée par la société civile, partout. Cela ne saurait durer. L’évolution la plus notable dans la région est venue des monarchies du Golfe. Après des décennies d’hostilité, elles ont amorcé un rapprochement historique avec Israël, officialisé par les Accords d’Abraham en 2020, sous l’impulsion américaine. Ces accords, signés notamment par les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont ouvert la voie à une coopération renforcée, notamment contre l’influence iranienne, tout en favorisant des échanges économiques et technologiques sans précédent. Les monarchies n’ayant pas signé ces accords, non plus, n’ont aucunement de complexe à traiter avec Israël. Souvent on évoque aussi les relations très fortes entre l’état hébreu et la Turquie notamment depuis que celle-ci est gouvernée par le chantre de l’islamisme que représente Erdogan. Dans ce contexte en pleine mutation, les États-Unis ont progressivement réorienté leur politique régionale, misant davantage sur les monarchies du Golfe, qui offrent stabilité politique, puissance financière et position stratégique. La présence militaire américaine dans la région, notamment à la base d’Al-Udeid au Qatar, illustre cette nouvelle donne. Lors de la tournée américaine au Moyen-Orient en 2025, près de deux billions de dollars d’investissements ont été annoncés, notamment dans les secteurs de la défense, de la technologie et de l’intelligence artificielle. Parallèlement, Washington semble adopter une posture plus nuancée vis-à-vis d’Israël, notamment dans le cadre des négociations avec l’Iran, ce qui traduit une diversification des alliances régionales. Israël, malgré son poids militaire, perd progressivement de son influence exclusive, perçu de plus en plus comme un acteur source de tensions. Les dérives de la politique actuelle du cabinet Netanyahu menant un quasi génocide à Gaza, ne sont pas là pour arranger les choses. Contrairement aux décennies précédentes, les pays arabes, notamment ceux du Golfe, ne répondent plus systématiquement aux provocations israéliennes par la force. Les dirigeants actuels privilégient une approche pragmatique, distinguant désormais la cause palestinienne des actions de groupes armés comme le Hamas. Cette évolution marque un tournant par rapport aux attitudes belliqueuses des régimes militaires du passé. Ces régimes étaient en fait, au fil du temps, devenus des alliés objectifs de la cause sioniste. Hassan II, avant gardiste, avait dit à ce sujet que" La haine d'Israël et du juif est l'aphrodisiaque le plus puissant du monde arabo-musulman" Les monarchies du Golfe, longtemps porteuses d’un discours modéré et favorable au dialogue, s’imposent désormais comme des modèles régionaux de stabilité et de coopération avec l’Occident, mais également avec les puissances d’Asie. Le rôle traditionnel d’Israël comme pivot des intérêts occidentaux au Moyen-Orient semble s’effriter au profit d’une dynamique où les monarchies du Golfe prennent le devant de la scène. La multiplication des conflits et la perception d’un Israël de plus en plus isolé sur la scène internationale, ne serait qu’au niveau des populations, fragilisent sa position. L’Europe, de son côté, même tergiversant, manifeste un durcissement de ton face aux actions israéliennes, notamment après les récents incidents en Cisjordanie où des diplomates avaient été la cible de tirs nourris de la part de l’armée de l’état hébreux. Ce changement d’attitude ne peut que renforcer la légitimité des monarchies du Golfe comme partenaires fiables pour l’Occident car désormais garant de la stabilité et du calme dans la région. L’organisation récente d’une conférence mondiale sur la question palestinienne au Maroc, signataire des Accords d’Abraham, coprésidée par la Hollande, illustre cette nouvelle dynamique. Le Maroc faut-il le souligner encore une fois est un allié stratégique des monarchies du golfe auxquelles il est lié par de multiples accords, allant jusqu’à la défense. Les propos du ministre des Affaires étrangères marocain, Nacer Bourita, sont on ne peut plus clair quant à la nécessité de condamner tous les extrémismes, sous-entendu l’extrémisme du Hamas mais également celui des composantes du gouvernement actuel d’Israël. Ce discours symbolise l’espoir d’un renouveau politique dans la région insistant sur le respect du droit international et la solution unique possible, celle de deux états vivant côte à côte. C'est la position également de la France dont le président n’hésite plus à parler de reconnaissance de l’état palestinien, en faisant même un élément capital dans ses discussions là où il se rend dans ses multiples visites à l’étranger. Addicte au sang et à la violence, Netanyahu n’hésite même plus à accuser le Président Macron d’être en croisade contre l’état juif. Excusez du peu. Le leader israélien est touché dans le vif et n’a plus d’argument plausible sinon de s’abriter derrière sa définition propre de l’antisémitisme qu’il distribue un peu à tout le monde. Il faut dire que les vétos répétitifs des américains au Conseil de Sécurité, le conforte en quelques sortes dans son délire. La réaction démesurée d’Israël suite aux attaques insensées du Hamas est devenue contreproductive pour l’état hébreu. Alors qu’il semble perdre son rôle de leader incontesté des intérêts occidentaux dans la région, les monarchies du Golfe apparaissent donc comme les nouveaux stabilisateurs et promoteurs de la paix au Moyen-Orient. Cette recomposition géopolitique pourrait bien redéfinir durablement l’équilibre des forces dans une région marquée par les conflits incessants. L’imbrication forte de l’économie américaines avec celle de ces pays, au vu des derniers investissements annoncés, va inscrire la situation naissante dans une perspective stable et sans doute durable. Les électeurs israéliens ont tout intérêt à le comprendre vite. Dès la prochaine échéance électorale ils devraient se débarrasser définitivement de ces illuminés qui n’ont que la mort à la bouche et l’extermination d’un peuple légitime comme objectif.

La phobie de l'amour 11

La phobie de l'amour Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses déceptions lors des cours Et surtout quant je suis pris de court Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses aléas et mauvais tours A rendre fou tous les troubadours Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour Son feu et ses couleurs Préludes de bonheur ou de malheur Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses revers et aventures De ses reliefs et contours Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses mauvais tours De ses chagrins d'amour Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour De ses plaies au long cours De ses douleurs nuit et jour Toute ma vie j'ai eu peur de l'amour De ses affres tour à tour Maintenant je ne crois plus à l'amour Et j'ai renoncé d'aimer pour toujours Dr Fouad Bouchareb Inspiré d'une chanson d'Oul Keltoum طول عمري بخاف من الحب Rabat le 20 Février 2023 Tous les droits sont réservés

Parles moi 12

Parles moi , dis quelque chose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi que je te plait Dis moi que tu me hais Dis moi que tu m'aimes Dis le quand même Seuls tous les deux Mes larmes aux yeux Je déteste ton silence C'est une punition s'est une sentence Car toi et moi C'est un choix Et nos coeurs par émoi Battent de même à la fois C'est toi mon coeur C'est toi mon bonheur Pourquoi tout ce silence C'est une loi C'est une pénitence Ou c'est un simple choix Comme ça je garde la foi Dis moi mon coeur Dis moi mon trésor Me caches-tu quelque chose? Dis le moi ,dis et ose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi que je te plait Dis moi que tu me hais Dis moi que tu m'aimes Dis le quand même Dis moi que je te plais Dis moi que tu me hais Mais dis des choses Dis quelque chose Si j'ai fait souffrir ton coeur Une fois , un jour Dis le moi plains toi tour à tour Ne me tiens pas rancoeur Et si pour me pardonner tu veux mes yeux Prends les et c'est tant mieux Ça me privera de la lumière des cieux Mais je garderai la foi en Dieu C'est toi mon coeur C'est toi mon bonheur Pourquoi tout ce silence C'est une loi C'est une pénitence Ou c'est un simple choix Comme ça je garde la foi Dis moi mon coeur Dis moi mon trésor Me caches-tu quelque chose? Dis le moi ,dis et ose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi que je te plait Dis moi que tu me hais Dis moi que tu m'aimes Dis le quand même Dis moi que je te plais Dis moi que tu me hais Mais dis des choses Dis quelque chose Chaque mot Plutot Chaque soupir C'est pour te chérir Chaque larme Chaque joie Est une occasion pour moi De m'empresser chère dame Pour te mettre dans la confidence Sans réticence C'est toi mon coeur C'est toi mon bonheur Pourquoi tout ce silence C'est une loi C'est une pénitence Ou c'est un simple choix Comme ça je garde la foi Dis moi mon coeur Dis moi mon trésor Me caches-tu quelque chose? Dis le moi ,dis et ose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi quelque chose Dis moi n'importe quelle chose Dis moi que je te plait Dis moi que tu me hais Dis moi que tu m'aimes Dis le quand même Dis moi que je te plais Dis moi que tu me hais Mais dis des choses Dis quelque chose Dr Fouad Bouchareb 12 juin 2020 Énième jour de confinement Rabat Zone 2

La dame d'en face 35

Elle habite juste en face Dans cette rue dans cette impasse C'est une femme de classe Je la croise quand elle passe Joyeux , je ne tiens plus sur place Et elle me fait une grimace Alors je rebrousse chemin et je me casse Elle habite en face ,juste en face Dans cette rue dans cette impasse C'est une femme de race Je reste des heures planté sur place dans un coin de l'impasse A attendre ma Reine comme un As Soudain elle surgit comme une pépite d'or dans un sas Elle habite en face , juste en face Dans cette rue dans cette impasse C'est une femme de race Soudain elle apparaît majestueuse ,quelle classe Je lui fais la cour et suit ses traces Elle se retourne dédaigneuse et me fait une grimace elle reste froide et de glace cette belle femme pleine de grâce J'aurais aimé un sourire à la place Mais c'est sans la méconnaître , hélas Cette femme aux multiples faces Je me mêle à la foule et je me casse En me confondant dans la masse Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont protégés

Le cyne 36

On dit que le cygne se tait toute sa vie Et qu'il ne chante qu’une seule fois. Serait-ce mieux ainsi? Car il drense à haute voix Pour témoigner son émoi De jour comme de nuit Pour séduire celle qui pour une fois daigne drenser aussi avec tendresse et joie Dr Bouchareb Fouad Tous les droits sont protégés Paris le 6 juin 2025

Mon passeport, ma conscience ... 34

J’avais été invitée à un événement scientifique en Tunisie. Une belle reconnaissance de mon travail, une occasion rare d’échanger avec des collègues maghrébins, et peut-être, je l’avoue, de prendre une petite bouffée d’air au bord de la Méditerranée. L’organisme d’accueil avait tout organisé avec une grande générosité et un professionnalisme exemplaire. Je n’avais qu’à préparer mon intervention. C’était simple. Trop simple, peut-être. Mais à quelques jours du départ trois exactement une image, un geste officiel, est venu tout remettre en question : le président tunisien recevait, le chef du Polisario. Je l’ai vu, en direct. J’ai revu la scène en boucle. En quelques secondes, j’ai senti tous mes plans se vaporiser. Ce n’était pas seulement l’événement scientifique qui prenait un coup. C’étaient aussi les visites que j’avais envisagées en parallèle, les plages que je rêvais de fouler, les plats typiques que je voulais enfin goûter sur place après les avoir tant imaginés tout cela s’effaçait, sans appel. Mon tourisme culinaire s’éteignait. Mon enthousiasme s'effondrait. Un seul réflexe me restait : mon Maroc d'abord. Mon Maroc en premier. Je n’ai jamais été ministre, encore moins diplomate. Et pourtant, à ce moment-là, j’avais l’impression de porter le poids de la décision de Nasser Bourita lui-même. Comme si, à ma petite échelle, je représentais quelque chose. Quelqu’un. Mon pays. Mon peuple. Comme si, par ma présence ou mon absence, je devais dire quelque chose d’essentiel sur ce que je crois juste. Ce n’est pas de la politique étrangère. Ce n’est pas un boycott. C’est une question de citoyenneté. Une citoyenneté entière, vécue non comme un privilège administratif, mais comme une responsabilité morale. Je n’ai pas annulé mon voyage dans un geste théâtral. Je ne l’ai pas crié sur les toits. Mais je suis restée. Parce que parfois, dire non à quelque chose, c’est dire oui à soi-même.