Think Forward.

Fatima Zahra Sahli

Sahli Fatima Zahra, PhD, a psychologist and professor at Ibn Tofail University, specializes in community and sports interactions. Her research delves into human behavior complexities, while she champions social change through activism, showcasing a remarkable blend of academic and civic engagement.

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Entre échanges authentiques et opportunités manquées

Ma visite au Salon International de l'Agriculture de Meknès a été une expérience intéressante mais également révélatrice des défis auxquels font face les exposants et les organisateurs de tels événements. Ce qui a particulièrement attiré mon attention, c'est l'effort remarquable des coopératives agricoles de toutes les régions présentes sur le salon. Elles étaient là pour exposer et échanger avec les visiteurs, ce qui reflète une volonté de partager leur savoir-faire et d'établir des liens avec d'autres acteurs du secteur. Cela démontre également l'importance croissante des coopératives dans le paysage agricole, ainsi que leur désir de se faire connaître sur la scène internationale. Cependant, j'ai également remarqué une différence marquée avec certains exposants à grande échelle. Ces derniers semblaient plus enclins à maintenir la même dynamique qu'ils auraient dans leurs locaux professionnels. Plutôt que d'utiliser le salon comme une opportunité de rencontre et d'échange avec le public, ils ont traité leur temps d'exposition comme une extension de leurs réunions internes, ce qui limite le potentiel de networking et de collaboration que ces événements offrent. Une autre observation pertinente concerne la culture générale des expositions. Trop de visiteurs semblaient se déplacer dans les allées du salon de la même manière qu'ils le feraient dans une administration sans murs, sans réellement s'engager avec les exposants ou saisir les opportunités qu'offre un tel événement. Certains exposants ont même tenté de créer des spectacles pour attirer l'attention, mais sans un objectif clair, cela semblait peu efficace et superficiel. En ce qui concerne la ville de Meknès en tant qu'hôte, j'ai été surprise de constater qu'il n'y avait aucun stand mettant en valeur les attractions touristiques ou les particularités de la ville en termes d'agriculture. Cela représente une opportunité manquée de promouvoir le tourisme local et de mettre en avant les aspects uniques de la région. En résumé, ma visite au Salon International de l'Agriculture de Meknès a été enrichissante mais a également révélé des aspects à améliorer, tant du côté des exposants que des organisateurs. Il est essentiel de repenser la manière dont ces événements sont abordés afin de maximiser leur impact et leur efficacité pour tous les acteurs impliqués.

Le 6 avril … les héros du quotidien

Aujourd'hui, le 6 avril, nous célébrons la Journée mondiale du sport, une occasion de reconnaître l'importance du sport dans nos vies et dans nos communautés. Au Maroc, le sport amateur joue un rôle essentiel dans la promotion de la santé, du bien-être et de la cohésion sociale. Cependant, il ne fait aucun doute que les amateurs marocains font face à des contraintes significatives. L'un des défis majeurs pour les sportifs amateurs est l'accès limité aux installations sportives et aux équipements appropriés. Dans de nombreuses régions, les infrastructures sportives sont rares, sous-financées ou mal entretenues, ce qui rend difficile pour les amateurs de pratiquer leur sport préféré. De plus, les coûts associés à l'achat d'équipements sportifs peuvent être prohibitifs pour de nombreuses familles, limitant ainsi l'accès des jeunes et des moins fortunés au sport. Parallèlement, il existe également des défis en termes de programmes de formation et de développement des talents. Les opportunités de formation de qualité peuvent être limitées, ce qui entrave la progression des sportifs amateurs vers des niveaux plus élevés de compétition. De plus, le manque de soutien financier et institutionnel rend difficile pour les clubs amateurs de fonctionner de manière efficace et durable. Malgré ces défis, le sport amateur reste vibrant et dynamique. Les amateurs marocains continuent de faire preuve de détermination, de passion et de talent dans une grande variété de disciplines sportives, enrichissant ainsi le tissu social et culturel du pays. En cette Journée mondiale du sport, il est crucial de reconnaître l'importance de soutenir et de promouvoir le sport amateur, en investissant dans des infrastructures de qualité, en fournissant un accès équitable aux ressources et en encourageant la participation de tous les membres de la société. Ensemble, en surmontant les obstacles et en investissant dans le potentiel des sportifs amateurs, nous pouvons créer un avenir où le sport joue un rôle encore plus central dans la vie des Marocains, favorisant ainsi la santé, le bonheur et le développement personnel à travers tout le pays.

Échos de l'Écriture ...

Dans le passé, un souvenir précieux persistait, semblable à un trésor immuable. C'était lors d'une journée lumineuse, partagée avec une personne chère au café de la bibliothèque nationale. Une conversation sur l'écriture avait débuté, et elle m'avait confiée d'une voix douce mais assurée : "L'écriture est intime." Cette idée a profondément marqué ma pensée, semant en moi le germe d'une réflexion qui n'a cessé de croître depuis. Face à la nécessité d'écrire à des fins académiques, j'ai souvent médité sur cette déclaration énigmatique. L'écriture, jadis un refuge où s'épanouissaient librement mes pensées, était désormais soumise à de nouvelles contraintes. Pour autant, en plongeant dans les méandres de ma mémoire, je me suis remémorée les moments où l'écriture était vraiment personnelle. Les pages de mon journal intime, les croquis de mes journées, les récits mystérieux de mes nouvelles, les vers enflammés de mes poèmes, autant de fragments d'intimité confiés à l'encre et au papier. Il était indéniable que j'avais un talent, une sensibilité qui s'émoussait avec le temps. Quand cette passion est devenue un devoir, elle n'a pas perdu sa dimension intime. Même dans sa forme la plus rigoureuse, l'écriture révèle toujours les émotions capturées dans les mots. Ainsi, malgré les aléas du temps et les exigences du quotidien, il reste primordial de maintenir ce lien intime avec soi-même à travers l'écriture. Car c'est dans ces moments de connexion avec notre essence que se trouvent les véritables trésors de la vie, éclairant notre chemin de leur lumière éternelle.

Les voiles du temps

À l'occasion du Ramadan, imprégné d'une atmosphère singulière, je souhaiterais vous faire part d'une pensée à laquelle je songe. Une certaine hâte me gagne à l'idée de saluer l'arrivée d'une nouvelle année en même temps que ce mois sacré. Aux yeux des Marocains, l'iftar représente bien plus qu'un simple repas, il est un moment de convivialité de partage profondément ancré par notre religion et notre culture à travers les traditions immémoriales. La table de l'iftar, où de savoureux plats typiquement marocains accueillent toute la famille, éveille en moi des aspirations profondes. Les senteurs parfumées associées à tout ce qui est bon envahissent les foyers dans une ambiance rassurante de chaleur et de réconfort. Au-delà de l'aspect culinaire, je m'interroge toutefois sur la façon dont sera célébrée chez nous cette convergence entre le Ramadan et le Nouvel An. Seront-elles amplifiées avec l'iftar, en raison des habitudes festives spécifiques à ce moment de l'année ? On verra peut-être plus de rassemblement, et plus de préparations spéciales ornant nos boulangeries et nos magasins, ou encore plus d'échanges de vœux empreints de spiritualité et de tendresse. Ce mélange harmonieux des habitudes du Ramadan et des festivités du Nouvel An promet au final d'être une expérience unique, forte en couleurs, émouvante et partageuse, tout en respectant le caractère traditionnel de notre Maroc.

Un voyage sur la route

Chaque fois que je croise un camion citerne paré de graffitis sur les routes, une vague de joie m'envahit, emportant avec elle les souvenirs du premier jour où j'ai posé les yeux sur ces œuvres d'art mobiles. Ce jour-là, leur présence m'a inspiré à entreprendre une étude minutieuse, une quête pour comprendre l'impact de ces manifestations artistiques sur la sécurité routière. Je me suis plongée dans une recherche passionnante. Aujourd'hui, lorsque je croise ces camions citerne, je ressens un mélange exaltant de fierté et d'accomplissement. Mes compétences observationnelles demeurent aiguisées, toujours à l'affût de tout ce qui est différent, de tout ce qui éclaire d'un nouvel éclat la routine monotone des routes. Pour ceux qui désirent explorer plus en profondeur cette fascination qui m'a animée, je les invite à consulter le lien ci-dessous, où mes réflexions sont consignées dans une étude qui capture l'essence de cette expérience unique.
journals.openedition.org/insaniy...

Une symphonie de pixels ou de fragments de réalité ...

Dans la pénombre chatoyante de la salle de conférence, enveloppée de lumières bleues et rouges, je me tenais devant une assemblée éclectique de joueurs, prêts à plonger dans le monde de gaming d'une manière différente. Les projecteurs diffusaient des teintes vibrantes, reflétant l'énergie palpitante de cet événement international dédié à l'esport. J'avais fait le choix délibéré de m'immerger dans l'esthétique du jeu, en arborant une présentation qui me liait intimement à cette communauté dynamique. Les participants s'étaient rassemblés, parés de leurs accessoires distinctifs, portant leurs avatars virtuels et leurs mondes numériques. Leur intérêt était palpable, curieux de voir une approche académique du jeu, offrant un répit bienvenu dans leur vie quotidienne de joueur. Pour eux, cette incursion dans le monde tangible des conférences a été une expérience à part, à la fois amusante et gratifiante. En tant que scientifique, j'étais confrontée à une question essentielle : devions-nous persister dans notre tradition de transmission d'informations par le biais de conférences traditionnelles, ou devions-nous embrasser et intégrer les espaces communautaires des joueurs ? La réponse est plus complexe qu'il n'y paraît. D'une part, la tentation était grande de rejoindre des communautés virtuelles, de s'engager directement avec les joueurs dans leurs environnements en ligne, là où ils se sentent le plus à l'aise. Cette approche offrait une proximité instantanée et une interaction sans entrave, mais elle risquait également de diluer la nature formelle et structurée des présentations académiques. D'un autre côté, il était important de maintenir la valeur et le prestige des conférences traditionnelles, en invitant les joueurs à s'engager dans un espace physique où les idées pouvaient être échangées de manière approfondie et réfléchie. Cette approche a permis une exploration plus nuancée des sujets, en encourageant la pensée critique et la collaboration en face à face. Au cœur de cette réflexion se trouve la nécessité de trouver un équilibre entre ces deux mondes, de jeter des ponts entre la rigueur académique et la culture du gaming, d'encourager une participation diversifiée et inclusive. Il était peut-être temps d'explorer de nouveaux modes de transmission de l'information, où les conférences traditionnelles pourraient coexister harmonieusement avec les espaces communautaires en ligne, offrant une expérience enrichissante et holistique à tous les participants. Dans cet espace entre le réel et le virtuel, entre la tradition et l'innovation, j'étais prête à guider cette conversation vers de nouveaux horizons, dans l'espoir de façonner un avenir où la convergence entre le gaming et les connaissances académiques n'est pas seulement possible, mais une source d'inspiration et de croissance pour tous.