Pensez le Futur.

Data is Not the new Oil, Data is the new Diamonds (maybe) 3483

Over the past decade I have heard this sentence more than I can count: "Data is the new oil". At the the time it sounded right, now I see it as misguided. That simple sentence started when people realized that big tech (mostly Facebook, Google) were collecting huge amounts of data on their users. Although it was before (in hindsight) AI blew up as the massive thing it is now, It had a profound effect on people's mind. The competitive advantages that companies who had data where able to achieve inspired a new industry and a new speciality in computer science: Big Data, and fostered the creation of many new technologies that have become essential to the modern internet. "Data is the new Oil", means two things: 1- Every drop is valuable 2- The more you have, the better. And it seemed true, but it was an artifact of a Big Tech use case. What Big Tech was doing at the time was selling ads with AI. To sell ads to people, you need to model their behaviour and psychology, to achieve that you need behavioural data, and that's what Google and Facebook had: Behavioural data. It is a prefect use case, were the data collected is very clean and tightly fits the application. In other words, the noise to signal ratio is low, and in this case, the more data you can collect the better. This early success however hid a major truth for years. For AI to work great the quality of the dataset highly matters. Unlike oil, when it comes to data, some drops are more valuable than others. In other words, data like a diamond needs to be carved and polished before it can be presented. Depending on the application, we need people able to understand the type of data, the meanings associated to it, the issues associated to collection and most importantly how to clean it, and normalized it. It is in my opinion that data curation is a major factors in what differentiates a great AI from an below average AI. Those who misunderstood this concept ended up significantly increasing their costs with complex Big Data infrastructures to drown themselves in heaps of data that they don't need and hinder the training of their models. When it comes to data hoarding and greed are not the way to go. We should keep in mind that data has no intrinsic value, the universe keeps generating infinite amounts of it. What we need is useful data.
Tariq Daouda

Tariq Daouda

CEO, co-founder & Head Software Architect of Bluwr. Professor at the Faculty of Medical Sciences of the University Mohammed VI Polytechnic, I specialize in AI for Biomedical applications.


1500

267.0

Sahara dit occidental : le désarmement du Polisario, dernière carte d’une Algérie contrainte 48

Le désarmement du Polisario apparaît aujourd’hui comme *l’ultime option* à laquelle l’Algérie pourrait être confrontée face à l’évolution géopolitique et diplomatique récente**. Plusieurs facteurs convergent vers cette perspective, qui ne relève plus seulement d’une hypothèse, mais d’une nécessité stratégique et politique. Depuis plusieurs années, la communauté internationale, notamment sous l’impulsion américaine, a clairement fait de la proposition marocaine d’autonomie la seule base crédible de règlement du conflit du Sahara dit occidental. Cette évolution a profondément modifié la donne, marginalisant le Polisario et fragilisant son soutien traditionnel, notamment algérien. L’Algérie, qui a longtemps soutenu militairement et politiquement le Polisario, se retrouve aujourd’hui dans une position délicate, sous pression internationale et face à la réalité sur le terrain. Les déplacements des milices du Polisario hors du territoire algérien traduisent parfaitement l’impuissance voire la débâcle de l'Algerie, que les séparatistes utilisent sans gêne comme arrière-base logistique. Les incursions des séparatistes dans la zone tampon, partie intégrante du territoire marocain, un espace restreint et sous haute surveillance militaire marocaine, fragilisent considérablement le Polisario, qui en ressort à chaque fois perdant. Dans un contexte régional déjà tendu, la récente attaque terroriste au Mali illustre l’aggravation des menaces sécuritaires dans la région. Plusieurs villes maliennes ont été prises par une véritable armée terroriste, coalition inédite regroupant toutes les factions extrémistes de la région, avec une participation significative d’environ 300 combattants venus avec leur armes du Polisario. Cette alliance renforce la complexité du paysage sécuritaire en Afrique de l’Ouest et du Nord, brouillant les lignes entre groupes armés et mouvements politiques, et accentuant la pression sur les États voisins, en particulier l’Algérie et ses frontières poreuses. Pour la première fois, les terroristes se sont approchés de la frontière sénégalaise, ce qui n’est pas anodin. Sommes nous à la veille de la naissance d'un autre état islamique? Aux États-Unis, l’exigence bipartisane de qualifier le Polisario d’organisation terroriste vise implicitement l’Algérie, qui pourrait être désignée comme « État sponsor du terrorisme ». Face à ces pressions, la junte militaire algérienne dispose de peu d’options. La plus probable est un rétropédalage calibré : accepter la proposition marocaine d’autonomie comme base de négociation. Elle est contrainte, malgré elle, de réduire son soutien militaire au Polisario, qui ne bénéficiera par ailleurs plus de celui de l’Iran et de ses proxys. Dans ce contexte, le désarmement du Polisario ne serait pas seulement une option militaire, mais un impératif politique et sécuritaire. Le maintien des milices armées, nourries d’illusions et d’armements depuis des décennies, devient un fardeau pour l’Algérie, qui doit désormais envisager leur dissolution, l’arrêt de leur financement et la mise en quarantaine des éléments les plus belliqueux. Cette démarche implicite s’inscrit dans la logique du règlement politique fondé sur l’autonomie proposée par le Maroc. Elle ouvrirait la voie au retour des Sahraouis séquestrés dans les camps vers leur patrie marocaine. La fin politique du Polisario rend anachronique son existence armée. Le désarmement apparaît donc comme **la dernière carte que l’Algérie peut encore jouer pour sortir de l’impasse du conflit du Sahara occidental sans perdre la face ni s’exposer à des sanctions internationales**. Ce choix, s’il est imposé par les circonstances, pourrait marquer la fin d’une ère de confrontation armée et ouvrir la voie à une résolution pacifique, bien que douloureuse pour les séparatistes et pour les militaires algériens qui subiraient encore une défaite face au Maroc. D'un autre côté, il est impératif que l’Algérie permette enfin un recensement précis des habitants des camps de Tindouf et la détermination claire de leurs origines respectives. Chacun sait que les originaires du Sahara marocain y sont minoritaires, de l’ordre d’un tiers des habitants. Ce recensement, réclamé à plusieurs reprises par les Nations unies et le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), est essentiel pour garantir la transparence et l’avenir de chacun. Le Maroc n’autoriserait sans doute pas des non-Marocains à s’installer sur son territoire. Le refus persistant de l’Algérie d’autoriser ce recensement soulève de graves interrogations quant à ses motivations, notamment en raison des contradictions sur le nombre réel des habitants et l’origine des populations, qui ne sont pas uniquement des déplacés du Sahara dit occidental, mais aussi des Sahraouis d’Algérie, de Mauritanie, voire d’ailleurs. Cette opacité contribue à la militarisation des camps et à une situation contraire aux principes de la Convention de 1951 sur les réfugiés, puisque les populations y sont de fait séquestrées et armées, ce qui est incompatible avec le statut de réfugié. Par ailleurs, un réfugié ne peut être armé. Le désarmement du Polisario est donc une nécessité stratégique et politique majeure pour l’Algérie, face aux pressions internationales accrues, notamment américaines, qui exigent non seulement le désarmement des milices, mais aussi le démantèlement des camps de Tindouf. Il faut souligner que le maintien de milices armées dans ces camps représente un véritable fardeau pour Alger et un obstacle à des relations pacifiques dans la région toute entière. Le recensement des populations est donc une étape incontournable pour distinguer clairement les civils réfugiés des combattants armés, condition préalable au désarmement et à la dissolution des milices du Polisario. Sans cette clarification, la communauté internationale ne peut contrôler la situation, prévenir les fraudes et garantir la sécurité régionale. En somme, l’Algérie doit cesser de fuir ses responsabilités en autorisant enfin un recensement sous supervision internationale, ce qui ouvrirait la voie à une gestion plus transparente et humaine du conflit, tout en facilitant le désarmement du Polisario, indispensable à une solution politique durable fondée sur l’autonomie proposée par le Maroc. Ce choix, bien que difficile, est aujourd’hui incontournable pour éviter l’isolement diplomatique, le risque de sanctions et la dégradation sécuritaire dans la région. Toutefois, cette option reste délicate et lourde de conséquences pour Alger, qui doit avant tout convaincre sa population du changement de paradigme et trouver des solutions pour les séparatistes dont les mains sont entachées de sang. Le désarmement du Polisario, loin d’être une simple opération militaire, sera un tournant majeur dans la dynamique régionale et un test décisif pour la diplomatie algérienne. Pour cela, il faudra beaucoup de courage et peut-être de nouveaux hommes.