Pensez le Futur.

Artificial Illusion: The Hype of AI - Part 1 3800

I personally see AI as a hype that will slow down with time. Nowadays, people include AI in their projects to seize opportunities. For example, if you have a failing business, just add the word AI and you might attract investments. If you're doing research, switch to AI or include a part of it, even if it's not necessary, and you may receive funding. AI is becoming a buzzword, and if you believe it's not, you might get frustrated. You might feel unworthy as a human and worry about being replaced by a robot that lacks emotions, creativity, and the incomparable qualities of the legendary creation: humans. As I mentioned in a previous opinion article, "Just use AI in your speech and you'll sound fancy." This trend has permeated many sectors. I’ve had conversations with CEOs of startups that claim to use AI for groundbreaking innovations :). When I asked them simple questions about the models they used, the reasoning behind their choices, and the specific applications, they would talk broadly about AI—just AI, yes AI, and that’s it. It's reminiscent of the old saying, "Fake it till you make it," but with a modern twist: "Artificial Illusion." As Mark Twain once said, "It's easier to fool people than to convince them that they have been fooled." This seems particularly true in the world of AI hype. The enthusiasm for AI has led to a phenomenon where merely mentioning it can lend credibility and attract resources, even when the actual implementation is minimal or superficial. This trend not only dilutes the genuine potential of AI but also risks disillusioning stakeholders who may eventually see through the facade. True innovation requires substance, not just buzzwords. If Shakespeare were alive today, he might quip, "To AI, or not to AI, that is the question." The answer, of course, is that while AI has its place, it’s not the end-all and be-all. We should remember Albert Einstein's wise words: "Imagination is more important than knowledge." AI lacks the imagination and creativity that humans bring to the table. The real secret to success isn’t in the latest tech jargon, but in honest, hard work and genuine innovation. So next time someone dazzles you with their AI-powered business model, just remember: A little skepticism can go a long way. Or as George Bernard Shaw put it, "Beware of false knowledge; it is more dangerous than ignorance."
Anas Bedraoui

Anas Bedraoui

Anas Bedraoui is a PhD candidate at FMS, UM6P, Morocco. He is a member of the Early Career Advisory Group at eLife, Cambridge, UK. Anas is interested in writing about science, research, and psychology. He loves the BLUWR community.


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Le Monde et le Maroc : déconstruire un regard biaisé sur une monarchie adulée... 68

Le journal Le Monde, fondé sur recommandation du Général De Gaulle dans le contexte de la seconde guerre mondiale en 1944, est-il besoin de le rappeler, est réputé internationalement pour son journalisme d’investigation et sa capacité d’analyse, affiche pourtant une approche souvent biaisée lorsqu’il s’attarde sur le Royaume du Maroc. L’article paru le 24 août 2025, intitulé « Au Maroc, une atmosphère de fin de règne pour Mohammed VI », illustre de manière symptomatique cette tendance, à laquelle il importe de répondre en rappelant aussi la relation conflictuelle entretenue par le quotidien avec le Royaume quasiment depuis toujours. L'impression est que c'est probablement le fait que le Maroc soit un Royaume qui gêne ou dérange le journal. La relation à la monarchie, notamment de la gauche française, n'est point étrangère à ce positionnement idéologique. Depuis longtemps, la couverture éditoriale de Le Monde à l’égard du Maroc évite la neutralité. Dès l’époque de Hassan II, le journal adoptait fréquemment un ton critique, parfois injustement sévère, proposant une grille de lecture européenne qui a souvent réduit la complexité politique marocaine à une caricature. Entre interprétations déconnectées du terrain et insinuations infondées, le traitement réservé au pays s’est souvent limité à une vision manichéenne, marginalisant les nuances concrètes de ses évolutions et l'histoire séculaire du pays. Faut-il encore rappeler que le Royaume, état nation, existe bien avant la construction appelée aujourd'hui France. Il a donc ses propres codes et sa propre évolution et vision des choses. La posture du journal, héritière d’une lecture postcoloniale marquée par un socialisme primaire et figé sur l’image d’un pouvoir autoritaire immuable et d’une société en ébullition prêt à basculer. Les journalistes se voient revivre par procuration les années avant 1789. Les amalgames et les interprétations romancées sont la règle. Pour en revenir à l'article, le Roi du Maroc, Serait-il un souverain mal compris ? Le Royaume, quant à lui, demeure-t-il si peu connu des journalistes du "Le Monde" ? Le peuple séculaire du Maroc serait-il une simple copie de celui de la France du moyen âge? ou est-ce simplement une posture idéologique qui aveugle le journal. L’évocation d’une « atmosphère de fin de règne » dans l’article récent trahit une profonde méconnaissance doublée d’une hypothèse douteuse. En réalité, aucun signe tangible de déclin n’émerge, bien au contraire. Le peuple marocain affiche un attachement notable à sa monarchie, perçue comme un pilier essentiel pour la stabilité, le développement et la cohésion nationale. Une simple observation des réseaux sociaux aurait évité aux auteurs de s’égarer ainsi, et pour cause, depuis 1999, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, le Maroc a accompli d’importantes réformes. Des avancées qui avaient demandé deux siècles à la France. Comment peut-on oublier de parler des grandes réalisations du pays en un laps de temps si court : - Une croissance économique soutenue dans plusieurs secteurs stratégiques, génératrice d’emplois et de perspectives durables. - La modernisation du code de la famille (Moudawana), symbole d’avancées sociales majeures, notamment en faveur des droits des femmes. - L’adoption d’une politique de justice transitionnelle ayant favorisé réconciliation et apaisement des blessures historiques. - La mise en place d’une couverture médicale obligatoire, élargissant l’accès aux soins pour tous. - Une diplomatie affirmée, reconnue sur le continent africain et à l’échelle internationale, démontrant une stratégie réfléchie et tournée vers l’avenir. - Le Royaume s'apprête à recevoir la Coupe du Monde de Football signe d'une grande confiance de la communauté internationale. Ces succès, pourtant flagrants, sont délaissés par les auteurs, car ils contredisent une narration sensationnaliste de déclin monarchique qui séduit certains horizons français, pourtant, sous cape, nostalgiques de la Monarchie qu'ils ont tuée. L’article mêle sans précaution rumeurs, clichés dépassés et hypothèses sans fondement, peignant le pouvoir comme figé, vieillissant et oppressif. L'auteur ignore sciemment la réalité multiple d’un pays à la croisée de traditions séculaires et d’une modernisation soutenue. La présentation d’un règne « crépusculaire » relève d’un regard condescendant, réminiscent des stéréotypes dominants qui assignent souvent le monde arabe et africain à des récits d’instabilité et de déclin. Contrairement au tableau sombre que dépeint Le Monde, le Maroc contemporain sous Mohammed VI poursuit une trajectoire dynamique, faite de progrès concrets et d’enjeux réels, en phase avec les attentes populaires. Le rejet ne s’exprime pas à travers un éloignement de la monarchie, mais par une exigence de réformes réfléchies, graduelles, respectueuses des traditions et des institutions. Dans ce cadre, parler de « fin de règne » relève d’une lecture erronée qui dénature la fonction et le rôle réels de la monarchie aujourd’hui. Il est essentiel ici de revendiquer un journalisme rigoureux, fondé sur la recherche documentaire et le pluralisme, qui s’affranchisse enfin des réflexes postcoloniaux et d’un regard condescendant. Le Maroc ne saurait être réduit à un objet d’étude exotique ni à un terrain d’application pour des scénarios importés. Plus qu’un vestige, la monarchie incarne un levier central d’une nation en mouvement, portée par un leadership lucide et engagé. Le passé éditorial du Le Monde semble toujours peser sur son analyse des événements actuels au Maroc. En affirmant péremptoirement une « atmosphère de fin de règne », l’article déconnecte son diagnostic des réalités sociales, économiques et politiques qui façonnent le Royaume. Les avancées réalisées témoignent d’une volonté sincère d’articuler traditions et modernité, stabilité et aspirations populaires, dans un environnement régional difficile que le pays a su appréhender avec discernement. En occultant ces éléments, privilégiant des ragots infondés et des stéréotypes achevés, le texte favorise un récit alarmiste qui dessert tant la vérité que le dialogue constructif, alimentant des préjugés hérités d’une vision postcoloniale obsolète. Ainsi, loin d’un déclin annoncé, le Maroc trace un chemin fondé sur un leadership consciencieux, enraciné dans une histoire millénaire, et attentif aux défis actuels, tourné vers un destin porteur d’espoir. Il est temps que Le Monde renouvelle son regard avec honnêteté et respect, en dépassant les clichés et en intégrant la diversité de la voix marocaine. L’arrogance d’un regard extérieur ne doit jamais primer sur la réalité vécue. Les lecteurs de ce journal comme les autres, quand il s'agit du Maroc, méritent une information équilibrée, non partisane et ouverte, qui reflète la richesse et la profondeur d’une société et d'un Royaume en pleine transformation, fidèle à ses institutions et à son souverain.

Amour 57

L'Amour! L'amour est un destin On ne choisit guère le moment d'aimer Ça arrive un soir ou un matin Ça survient par le pur des hasards ça vous rend confus et hagards Un jour où on s'y attend le moins On n'a rien vu venir de loin Ça arrive en un clin d'œil.. Sans rendez-vous.. Ça vous rend doux.. Ça vous fait perdre la raison.. Ça vous fait fuire la maison Comme le feu ça vous brûle de passion Le coup de foudre est légion Vous aurez votre part, votre ration Sans logique... Mais c'est beau malgré tout ce qu'on endure C'est un sentiment pur Quand c'est sincère C'est magique C'est fantastique Malgré ses peines et chagrins, ses nuits blanches jusqu'au matin C'est l'élixir de la vie C'est l'extase à l'infini... Ça vous arrive par magie.. Se contenter d'aimer vous éloigne de tout.. Ça vous assiége de partout! Ça vous accapare! Ca vous rendra fou tôt ou tard!!! Dr Fouad Bouchareb El Medano /Tenerife Le 24 Août 2025 Inspiré d'un texte de Jalal Eddine Erroumi جلال الدين الرومي Tous les droits sont réservés

Ukraine et Soudan : deux conflits, deux regards différents... 96

L’ensemble du monde occidental s’est retrouvé à Washington il y a quelques jours. Le président Trump cherche depuis son retour à sauver ce qui reste de l’Ukraine, et les Européens ne veulent véritablement pas que cela se fasse dans leur dos. Faute de jouer un rôle déterminant ils veulent au moins être là. I y va de leur crédibilité et surtout de leur image vis à vis du reste du monde. Surchauffée par une Europe à la langue plus longue que le bras, une Europe de plus en plus impuissante, l’Ukraine a subi, puis mené, une guerre qu’elle pensait remporter avec l’appui de l’Occident. A aujourd'hui elle a perdu 20% de son territoire et ce n'est pas fini. Au lieu que Volodymyr (Zelensky) aille traiter directement avec Vladimir (Poutine), il a cru plus malin d’aller chercher appui chez ceux qui, en fait, étaient déjà dans l’insuffisance depuis qu’ils ont délégué leur défense à l’OTAN, donc aux États-Unis. Les Européens vont l’apprendre à leurs dépens : on ne fait pas la guerre quand on n’en a pas les moyens. Ce même monde ne pipe mot sur ce qui se passe au Soudan. C’est moins «intéressant». Deux généraux, n’en portant que le nom, se sont lancés dans une compétition militarisée pour prendre le pouvoir, quelques jours seulement après avoir signé un accord pour se le partager. Depuis, la situation a évolué. Chaque jour, des vies sont perdues, des femmes violées, et des millions de personnes n’ont plus que l’errance dans le désert comme refuge... Pour le monde occidental, peut-être — je précise bien, peut-être — il ne s’agit que d’Africains qui, pour la plupart, se croient Arabes, et qui s’entretuent. La guerre au Soudan, particulièrement dans la région du Darfour, reste l’un des conflits les plus dramatiques et meurtriers depuis son déclenchement en avril 2023. Cette guerre oppose principalement deux forces rivales : les Forces armées soudanaises (SAF), dirigées par Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide (FSR), menées par Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemedti », ancien chef des milices Janjaweed. Ces dernières, avec leurs milices arabes alliées, sont responsables de massacres massifs, notamment à l’encontre des populations massalit et d’autres groupes non arabes du Darfour. En fait, ceux qui se considèrent comme arabes tuent et chassent de leurs terres ceux qu’ils ne reconnaissent pas comme leurs semblables. La BBC vient de consacrer une enquête à ce sujet et a produit un documentaire qui interpelle la conscience collective, si, bien sûr, ce qui reste de conscience humaine prenait le temps de le voir. Le conflit est essentiellement une lutte de pouvoir entre les deux chefs militaires, qui avaient signé faut il le rappeler un pacte pour gouverner ensemble le pays. Le basculement dans les affrontements armés a été brutal et s’est étendu à plusieurs régions, notamment au Darfour, où les FSR et leurs alliés sont accusés de graves exactions. Les Janjaweed, milices se disant arabes auparavant soutenues par Omar El-Béchir, ancien président du Soudan, sont à nouveau actives sous la bannière des FSR, perpétrant des violences à caractère ethnique dont ils ne se cachent même pas. Sont également concernés dans l'affaire, le Mouvement de libération du Soudan (ALS/SLM), rebelles historiques du Darfour, fragmentée entre Minni Minnawi et Abdelwahid Mohamed al-Nur. Les massacres sont d’une ampleur terrifiante. Selon l’ONU, à Al-Geneina, capitale du Darfour occidental, entre 10 000 et 15 000 civils massalit ont été tués entre juin et novembre 2023 par les FSR et les milices arabes alliées. Plus largement, on compte plus de 150 000 morts en deux ans dans tout le Darfour, avec 13 millions de déplacés, soit la moitié de la population soudanaise, poussés au bord de la famine. Des ONG comme Médecins Sans Frontières alertent sur le risque imminent de massacres dans des villes comme El-Fasher, lourdement assiégée. Les violences comprennent également des destructions d’infrastructures civiles, écoles, mosquées. Les exactions sexuelles systématiques sont un autre aspect du massacre. Suite à une attaque meurtrière il y a quelques jours, Médecins Sans Frontières vient d’ailleurs de fermer le seul hôpital encore en fonction à Zalengei, chef-lieu de la région, rendant impossible toute activité médicale. Ce n’est pas le premier hôpital à fermer ainsi. Malgré les preuves abondantes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, la réaction internationale reste largement inefficace. Si les États-Unis et l’ONU reconnaissent officiellement la gravité du génocide, leurs interventions directes et sanctions restent timides. L’Union africaine et l’ONU peinent à déployer des forces capables d’imposer la paix et de faire respecter le droit international. Les pays arabes, quant à eux, n’exercent aucune pression notable sur Hemedti ou Burhan, ce dernier jouant un rôle de poids au Soudan depuis longtemps. Ce silence est dénoncé comme une complicité par de nombreux observateurs, qui y voient une forme de racisme institutionnel dévalorisant les vies africaines, en particulier celles des populations massalit victimes des FSR. Le fait que Hemedti et ses alliés se réclament «arabes» en s’attaquant aux groupes dits «africains» contribue, selon certains, à l’indifférence des pays arabes, plus préoccupés par leurs dynamiques régionales que par les droits humains. Les organisations musulmanes internationales aussi n’ont pas non plus pris position avec force, malgré l’instrumentalisation fréquente des arguments religieux par les belligérants. Le conflit est également marqué par une contradiction religieuse profonde: le meurtre, l’injustice et la guerre entre musulmans sont formellement condamnés par l’islam, sauf en cas de légitime défense ou de lutte contre l’oppression. Or, les massacres perpétrés au Darfour sont régulièrement dénoncés comme contraires à ces principes par des intellectuels et leaders religieux musulmans, sans que ces condamnations aient un impact concret sur la violence. Le conflit a provoqué la plus grande crise humanitaire mondiale actuelle, avec les 13 millions de déplacées. L’accès aux soins, à la nourriture et aux abris, reste plus que limité. Les populations civiles vivent dans une insécurité extrême, prises dans des luttes ethniques et politiques instrumentalisées par des chefs de guerre assoiffés de pouvoir. La communauté internationale, les pays arabes et les acteurs musulmans semblent manquer à leurs responsabilités, laissant se perpétuer cette tragédie sous un silence inquiétant. Cet état de fait interroge non seulement la conscience collective mondiale, mais aussi la capacité réelle des institutions internationales à protéger les populations les plus vulnérables face à des violences d’une telle ampleur. La situation au Darfour et dans le reste du Soudan reste un cri d’alarme urgent à ne pas ignorer. L'espoir est que soit arrêtée au plus vite la guerre en Ukraine mais également au Soudan car là aussi se sont des générations innocentes qui paient le prix de la violence guerrière.