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Les particularités de la maladie cœliaque chez l’enfant 1443

La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est une pathologie auto-immune chronique, qui touche les intestins, suite à l'ingestion de gluten. Il s'agit plus précisément d'une intolérance (et non d'une allergie) à un composant du gluten, la gliadine (ensemble de protéines constituant les farines de certaines céréales, dont le blé, le seigle, l'orge, l'avoine). Le diagnostic de ce trouble est souvent difficile et tardif. Il n'existe toujours pas de traitement curatif et sa seule résolution réside dans l'exclusion de tout gluten de l'alimentation générale. Chez les très jeunes enfants (moins de 3 ans), il y a plus souvent présence de diarrhée, de distension abdominale et de retard de croissance. Les enfants plus âgés et les adolescents seraient plus sujets à présenter d’autres symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales récurrentes, constipation ou vomissements) ou des symptômes extra-intestinaux. LES SYPTOMES DE LA MALADIE COELIAQUE CHEZ L’ENFANT Elle se manifeste essentiellement de deux manières chez les enfants : - la maladie cœliaque avec des manifestations gastro-intestinales impliquant une croissance médiocre, un abdomen distendu, des diarrhées, des vomissements, des troubles de la croissance avec une cassure de la courbe staturo-pondérale. - la maladie cœliaque atypique avec des manifestations peu significatives, des troubles à des organes autres que l’intestin, une croissance médiocre et assez souvent une anémie en fer ou en acide folique . L’enfant peut aussi présenter des manifestations auto-immunes ou être diagnostiqué de ce type de pathologie. Sachant qu'elles peuvent être associées à la maladie cœliaque, il convient alors de faire des examens en procédant à une recherche d'anticorps, notamment chez les enfants atteints de diabète de type1, de thyroïdite ou d'alopécie areata. Cette recherche est nécessaire aussi pour les enfants atteints de maladies rares comme le syndrome de Down ou de Turner. LES TESTS SANGUINS DE DETECTION DE LA PATHOLOGIE Le diagnostic de la maladie cœliaque doit être réalisé avec rigueur selon des protocoles internationaux au moyen de tests sanguins spécifiques et éventuellement par gastroscopie avec prélèvements biopsiques si nécessaire. Le dosage des anticorps anti-transglutaminase spécifiques de la maladie cœliaque, lorsqu'il est détecté avec une valeur élevée, est le test sanguin le plus approprié à réaliser pour le diagnostic suspecté de la maladie cœliaque. Il doit être associé à la détermination des immunoglobulines IGA totales. UNE PREDISPOSITION GENETIQUE La maladie cœliaque est une maladie à forte prédisposition génétique. Elle est en relation avec notre carte d’identité biologique : le système HLA (Human leukocyte Antigen), un ensemble de molécules situées à la surface des cellules pour permettre au système immunitaire de les reconnaitre. La présence de gènes spécifiques HLA DQ2 et DQ8 chez presque tous les cœliaques est un élément nécessaire mais non suffisant pour développer la maladie, puisque qu’on les retrouve aussi en moyenne dans 35% de la population alors que la maladie n’en touche que 1%. LE TRAITEMENT : LE REGIME SANS GLUTEN Le régime sans gluten (RSG) ne doit être mis en place qu'après confirmation du diagnostic, car l'élimination du gluten de l'alimentation de l'enfant entraîne des tests négatifs et la résolution des symptômes, compromettant un diagnostic ultérieur de certitude. Pour le moment, le seul traitement consiste à suivre ce régime alimentaire sans gluten (RSG). Le gluten et les protéines apparentées sont présents dans la majorité des céréales (blé, orge et seigle). Le gluten est présent aussi dans de nombreux produits très divers et souvent insoupçonnés : médicaments, rouge à lèvres, rince-bouche, dentifrice, colle, bonbons, sauce à salade, plats cuisinés… Le patient doit alors se diriger vers des produits de substitution sans gluten comme le riz (blanc, semi-complet, complet), des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges…) ainsi que des céréales non toxiques et pseudo-céréales anciennes ou venues d’autres continents (sarrasin, millet, quinoa ou encore amarante originaire d’Amérique du sud). Au Maroc, la bonne observance du régime sans gluten est compliquée du fait qu’il n’existe pas d’étiquetage obligatoire sur ce sujet L’ASSOCIATION MAROCAINE DES INTOLERANTS ET ALLERGIQUES AU GLUTEN (AMIAG) Fondée en 2013, l’AMIAG a su s’imposer rapidement comme l’association nationale de référence pour la maladie cœliaque au Maroc et est reconnue comme telle par ses partenaires à l’étranger. Elle est présidée par Mme Jamila Cherif Idrissi. Comptant près de 1 000 adhérents, elle a mis en place ou organise : la journée nationale de la maladie cœliaque chaque année en mai ; des ateliers culinaires ; une grande fête annuelle pour les enfants cœliaques ; des conférences scientifiques avec des experts nationaux et internationaux, en particulier lors d’événements des professionnels de santé ; des aides alimentaires et des dons de moulins à céréales aux familles les plus pauvres… . Dr Moussayer khadija, spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, vice - présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG) BIBLIOGRAPHIE - L’effiler D. Celiac disease diagnosis and management. JAMA. 2011;306(14):1582–92 - Ford AC and al. Yield of diagnostic tests for celiac disease in individuals with symp-toms suggestive of irritable bowel syndrome. Arch Intern Med. 2009;169(7):651–8. - Husby S. and al Guidelines for the Diagnosis of Coeliac Disease., for the ESPGHAN Working Group on Coeliac Disease Diagnosis, on behalf of the ESPGHAN Gastroenterology Committee European Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition. JPGN 2012; 54: 136–160. -Diagnostic de la maladie cœliaque chez l'enfant Diagnosis of celiac disease in children, Elsevier Perfectionnement en Pédiatrie Volume 5, Issue 2, Supplement 1, May 2022, Pages S2-S6 https://doi.org/10.1016/S2588-932X(22)00071- OVERVIEW Celiac disease, defined as permanent intolerance to gluten, is an autoimmune disease, where the immune system attacks, in genetically predisposed individuals, the intestinal villi. The resultant atrophy of the intestinal wall causes malnourishment of nutrients and many other complications. The auto-immune diseases are a broad range of related diseases in which a person’s immune system produces an inappropriate response against its own cells, tissues and/or organs, resulting in inflammation and damage. There are over 100 different autoimmune diseases, and these range from common to very rare diseases. Some of the over 100 autoimmune diseases are lupus, type 1 diabetes, scleroderma, multiple sclerosis, Crohn’s disease, autoimmune hepatitis, rheumatoid arthritis, Graves disease, myasthenia gravis, myositis, antiphospholipid syndrome (APS), Sjogren’s syndrome, uveitis, polymyositis, Raynaud’s phenomenon, and demyelinating neuropathies
Dr Moussayer khadija

Dr Moussayer khadija

Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à Casablanca. Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc (AMRM) et de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)


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Smara: L'attaque surprise du Polisario dans un contexte de tensions internes algériennes... 34

L’attaque récente du Polisario contre Smara, au Sahara marocain, s’inscrit dans un contexte de profondes divisions au sein de la hiérarchie militaire algérienne, qui influencent directement la politique de l’État algérien. Ces tensions internes, marquées par des rivalités stratégiques, se répercutent sur la stratégie algéro-polisarienne face au Maroc. Cette offensive, ciblant notamment une base de la MINURSO et le petit aéroport de Smara, traduit une volonté de certains secteurs de l’armée algérienne, soutenant le Polisario, de défier la communauté internationale et de contrer la pression diplomatique américaine, notamment le projet de loi au Congrès visant à classer le Polisario comme organisation terroriste. Ce geste reflète aussi sans doute un désaccord au sein de l’alliance algéro-polisarienne, exacerbée par la demande du chef d’état-major algérien, Said Chengriha, de restituer les armes iraniennes fournies au Polisario, signe d’un changement probable de cap sous pression internationale. Le Polisario, dépendant des autorités algériennes pour ses actions, illustre par cette attaque les fractures dans la hiérarchie militaire algérienne. Plusieurs courants s’opposent : certains prônent un rapprochement avec la France, d’autres maintiennent la relation historique avec la Russie, tandis que d’autres encore cherchent à ménager les États-Unis. Ces divergences sont amplifiées par les enjeux géopolitiques régionaux, notamment la guerre en Ukraine, et par le rapprochement du Maroc avec les pays du Sahel, qui exaspère certains membres de l’état-major. Par ailleurs, la concentration des pouvoirs militaires, politiques, économiques et diplomatiques entre les mains du général Chengriha alimente les tensions avec la présidence civile. Le président Tebboune, bien que formellement chef de l’État, voit son autorité contestée, comme l’a montré la rencontre privée avec Emmanuel Macron, tenue sans consultation préalable de l’état-major, provoquant un refroidissement des relations au sommet avant que le ‘président’ ne soit recadré. Ces conflits internes influencent directement la gestion du dossier du Sahara. L’attaque du Polisario apparaît comme une expression des luttes de pouvoir : certains officiers favorisent une posture agressive pour préserver leur influence, tandis que d’autres privilégient la prudence face aux risques d’isolement diplomatique et de sanctions. L’intégration croissante des militaires dans l’administration civile, renforcée par un récent décret présidentiel, illustre la volonté de l’état-major de contrôler tous les leviers du pouvoir, accentuant la politisation de l’armée et les tensions internes. Enfin, le fait que l’attaque n’ait pas atteint ses objectifs majeurs, semble délibéré, constituant une sorte de « signature » avec des roquettes iraniennes. Ce geste peut aussi être perçu comme un signe de désespoir d’un mouvement diplomatiquement isolé et un indicateur des divisions au sommet militaire, certains cherchant à montrer qu’un changement de pouvoir pourrait ouvrir d’autres options régionales. Cette opération, loin d’être unanime, fragilise la position d’Alger et renforce les arguments de figures comme Joe Wilson et Jimmy Panetta. Soulignant que les grandes décisions nationales s’inscrivent dans un contexte de rivalités internes au sein de l’institution militaire, pilier du pouvoir en Algérie, personne ne peut croire que la décision de lancer des roquettes contre le Maroc ait été prise dans un conclave unanime.

LES EXAMENS DU BACCALAUREAT !! SONT-ILS UNE FATALITE ??(partie 3) 68

PEUT-ON PREVOIR LES EXAMENS DU BACCALAUREAT AUTREMENT ? Étant donné le coût financier et émotionnel élevé, les familles sont la seule partie qui supporte ces dépenses sans compensation. Souvent, les familles discutent entre elles de ce coût financier et émotionnel. Cette discussion nous pousse, en tant que parents, à nous demander si cet examen, sous sa forme actuelle, est inévitable ou s'il existe d'autres formes qui pourraient conduire à des résultats similaires Y’A-T-IL DES SYSTEMES SCOLAIRES QUI N'ONT PAS D'EXAMENS DE BACCALAUREAT Bien entendu, les responsables centraux au niveau du ministère de tutelle, ont dû débattre ce sujet, je le mets au-devant de la scène pour inciter la société civile à s’impliquer à discuter le sujet. Finlande : Le système scolaire finlandais est connu pour son approche flexible et centrée sur l'élève. Les élèves finlandais ne passent pas d'examen national à la fin de leurs études secondaires. Au lieu de cela, les écoles évaluent les élèves en fonction de leurs performances tout au long de l'année. Danemark : Les élèves danois passent un examen à la fin de leurs études secondaires, mais il n'est pas aussi central que le baccalauréat au Maroc. L'examen est plus flexible et permet aux élèves de choisir les matières qu'ils souhaitent étudier. Suède : Les élèves suédois passent un examen national à la fin de leurs études secondaires, mais il est plus axé sur les compétences et les connaissances que sur les notes. Les élèves sont également évalués en fonction de leurs projets et de leurs travaux pratiques. Nouvelle-Zélande : Le système scolaire néo-zélandais est basé sur un système de crédits et de qualifications. Les élèves peuvent choisir les matières qu'ils souhaitent étudier et passer des examens pour obtenir des crédits. Il n'y a pas d'examen national unique comme le baccalauréat. Écosse : Les élèves écossais passent des examens nationaux à la fin de leurs études secondaires, mais ils sont plus flexibles et permettent aux élèves de choisir les matières qu'ils souhaitent étudier. Les examens sont également axés sur les compétences et les connaissances. Comme mentionné précédemment, poser ces questions sur la forme que prennent les examens du baccalauréat et leurs impacts sur les personnes directement concernées est l'occasion de dire que la forme actuelle n'est pas un destin inéluctable, mais plutôt un choix basé sur des fondements solides. Cependant, discuter de nouvelles formes qui pourraient être meilleures que l'actuelle reste soumis à un débat sociétal et à une décision prise par les spécialistes compétents.

LES EXAMENS DU BACCALAUREAT !! SONT-ILS UNE FATALITE ??(partie 2) 68

Les académies régionales de l'éducation et de la formation et leurs services extérieurs : Pendant la période des examens, vous ne pouvez pas parler dans les halls des académies régionales et de leurs services extérieurs d'autre chose que des examens, et vous ne pouvez pas tenir de réunions avec les responsables sur des sujets autres que les examens, non pas parce qu'ils refusent, mais parce que la plupart des responsables sont en tournée aux centres d'examen pendant la passation, tandis qu'avant les examens, tout le monde est occupé à déterminer les centres qui doivent répondre à certaines conditions et à répartir les candidats sur les centres qui sont soumis à certains critères, et à déterminer les ressources humaines nécessaires et à préparer les nominations et les affectations et les convocations et à ajuster le budget nécessaire pour ces opérations, y compris l'impression et la numérotation des salles, etc. Et il reste en dernier lieu la crainte des taux de réussite, qui sont publiés par l'administration centrale sous forme de pourcentages de réussite par région et de leur classement selon ces pourcentages, ce qui est un coup dur porté à la démocratie et à l'égalité des chances lorsqu'on compare les taux de réussite d'une académie qui abrite le tiers des candidats avec 16 directions provinciales à des académies qui ont 2 ou 3 directions provinciales, et lorsqu'on compare les résultats des élèves d'établissements d'enseignement dans un environnement semi-rural où les centres de langues et les établissements qui s'occupent du soutien et de la préparation aux examens sont absents, avec les taux de réussite des établissements dans l'environnement urbain qui bénéficient de la présence de centres de langues et d'établissements qui se sont spécialisés dans les heures supplémentaires et la préparation aux examens... Certains établissements, en particulier les privés, qui affichent le pourcentage de réussite de leurs élèves comme label de qualité. Directions provinciales et établissements scolaires : En plus des tâches qui leur sont confiées, les directions provinciales et les établissements scolaires sont responsables de la préparation des conditions appropriées pour passer les examens et de contrôler les heures de début et de fin des examens, de collecter les sujets et de les répartir selon les filières et les matières, de contrôler l'absence et la présence, de surveiller et de contrôler les tentatives de triche, de désigner les surveillants, de préparer les salles et de les numéroter, etc. De nombreuses opérations. Les établissements scolaires et les directions provinciales restent sensibles au maintien de leurs responsables lors de l'annonce des taux de réussite et du nombre de mentions obtenues par leurs élèves (les résultats du suivi des taux de progression dans la réalisation des indicateurs des écoles pionnières et la chute de certains directeurs provinciaux aux couleurs rouges et orange n’est pas encore oublies). Selon les statistiques fournies par le ministère, pendant au moins une semaine, les cours ont été suspendus dans 1995 établissements scolaires à différents niveaux (centres d'examen). En outre, environ 50 000 enseignants n'ont pas rejoint leurs établissements (chargés de faire passer les examens), auxquels s'ajoutent 43 000 autres qui seront chargés de corriger les examens. (Les écoles pionnières ne sont pas concernées par ces mesures) Familles des candidats : Nous avons tous probablement vécu cette expérience d'être père ou mère d'un candidat aux examens du baccalauréat (session nationale et avant cela, session régionale des examens de la première année du baccalauréat), et nous nous souvenons tous de ce que nous avons enduré pendant les deux années du baccalauréat (en particulier les mères. Et c'est peut-être un sujet à analyser par nos sociologues : pourquoi les mères ?). Nous perdons notre boussole avec nos enfants à l'apogée de leur adolescence et des changements hormonaux, physiques et intellectuels qu'elle implique. Nous perdons la boussole et devenons otages de nos fils et filles et nous nous soumettons à des caprices que nous refusons parfois dans des circonstances normales pour ne pas perturber les préparatifs des enfants pour l'échéance nationale. Les élèves à cet âge ne peuvent pas déterminer le niveau socioculturel de leur famille, et certaines familles inscrivent leurs enfants pendant les deux années du baccalauréat dans des centres de langues, des établissements de soutien et des enseignants qui se sont spécialisés dans les cours de soutien et d'heures supplémentaires, avec les charges supplémentaires qui en découlent, qui dépassent parfois les deux tiers du salaire des parents, en plus de se soumettre à certaines lubies des candidats qui profitent de cette circonstance pour passer la nuit chez leurs amis et amies sous prétexte de révision et de préparation aux examens, avec tous les dérapages possibles de tels comportements, qui sont dans certaines familles dans des circonstances normales impossibles et interdites, mais l'investissement pour une moyenne qui garantit l'accès à des écoles classées annule presque toutes les interdictions. J'ajoute peut-être certaines pratiques de certaines familles qui ne voient pas d'un bon œil l'absence d’appels téléphoniques de la part de tous les membres de la famille pour s'assurer de l'état de leur fils ou fille qui passera l'examen, et cette opération peut aller jusqu'à la rupture des relations diplomatiques et des liens familiaux en cas de réussite du fils ou de la fille et de l'absence d’appels téléphoniques de la part des membres de la famille proches et éloignés pour féliciter cette réussite. Les candidats : La période de passage de l'examen du baccalauréat est probablement l'une des plus difficiles pour les élèves. Les candidats ressentent une grande responsabilité envers eux-mêmes et leur famille. Les parents placent souvent des attentes élevées sur leurs enfants, ce qui accroît la pression sur eux. Cela peut générer une grande anxiété et une peur de l'échec ou d'obtenir un score insuffisant. Plus l'échéance approche, plus les élèves se sentent pressés par le temps et ont l'impression qu'il ne leur reste pas suffisamment de temps pour se préparer correctement. Cette anxiété peut avoir des conséquences négatives sur les résultats de l'examen et sur les relations avec leur famille et leurs amis. C'est pourquoi le soutien psychologique des parents est crucial, en particulier si l'élève n'obtient pas les résultats escomptés.
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LES EXAMENS DU BACCALAUREAT !! SONT-ILS UNE FATALITE ??( partie 1) 66

LES EXAMENS DU BACCALAURÉAT !! SONT-ILS UNE FATALITÉ ?? (partie 1) Chaque année à la même période, presque toutes les familles, tous les cadres du ministère de l'Éducation nationale du préscolaire et des Sports, les collectivités locales, la Gendarmerie royale, la Sûreté nationale, les chioukhs, les mkadmines, les réseaux sociaux, bref, tout ce qui bouge, n’ont qu’un mot d’ordre : les examens du baccalauréat. DES SCÈNES QUI SE RÉPÈTENT La même scène se reproduit chaque année, des mères qui attendent anxieusement près des portes, les yeux rivés sur les entrées, le cœur battant, tandis que leurs enfants sont en cours d'examen. Chaque mère espère que son enfant sortira de la salle d'examen avec un sentiment de satisfaction et de réussite (pourquoi les mères ? un sujet digne d’étude sociologique. (Un grand salut à toutes les mères.) La même scène se reproduit chaque année, des micro trottoirs à la recherche du buzz (pour ne pas dire des journaliste) qui accueillent les premiers sortants, qui sont dans la majorité des cas ceux qui n’avaient pas de réponses aux questions posées et qui n’ont pas réussis à détourner la vigilance des surveillants des salles d’examen (pour au moins éviter la note éliminatoire), et qui malgré leurs âges (mineurs dans la majorité) sont interceptés par des questions de sketchs qui tombent à plat et s'emparent de déclarations des adolescent, dans des moments de tension et de faiblesse psychologique, et diffusent intentionnellement des extraits contenant des menaces, des propos irresponsables et des moqueries envers l'examen et l'école, dans le but de créer un buzz et de susciter l'excitation, même en détruisant la sacralité et la dignité de l’école, de l'institution éducative, et à Cela porte aussi atteinte à la dignité de l'élève marocain et contribue à propager une image stéréotypée qui nuit à la jeunesse et sape la confiance dans le système scolaire public. (N’est-ce pas là un détournement de mineurs, un abus de confiance, ça doit être interdit par la loi ?) La même scène se reproduit chaque année, le ministère de tutelle qui déclare les dispositions prises pour lutter contre les fraudes par la mise en œuvre des dispositions de la loi nᵒ 02.13 relative à la répression de la triche aux examens. La loi a été promulguée en 2016, prévoyant des sanctions pénales allant de 6 mois à 5 ans d'emprisonnement et des amendes pouvant atteindre 10 000 dirhams, ainsi que des sanctions disciplinaires au sein des centres d'examen. (La fraude persiste et résiste à tous les efforts de lutte) Les résultats du baccalauréat 2024 indiquent que seulement 4 500 cas de fraude ont été enregistrés.) La même scène se reproduit chaque année : une augmentation des campagnes de marketing sur quelques réseaux sociaux pour des outils technologiques avancés, des dispositifs électroniques sophistiqués qui aident à tricher au baccalauréat. Nous pensons que Cette recrudescence de la triche est souvent liée à la forte pression que subissent certains élèves, poussés par des attentes familiales élevées et un système éducatif parfois jugé rigide. Pour beaucoup d’entre eux, le baccalauréat représente une étape cruciale, un « ticket d’entrée » à l'université et un avenir meilleur. LE COUT IMMATÉRIEL DES EXAMENS DU BACCALAURÉAT. Pour ceux qui s'intéressent au coût financier des examens du baccalauréat, en particulier en ce qui concerne certains responsables de ces examens, vous pouvez consulter la lettre n° 24/3887 du 5 novembre 2024. Nous aborderons dans ce paragraphe l'impact de l'organisation et de la passation des examens du baccalauréat sous sa forme actuelle sur certains acteurs directs de ces examens. Le ministère de tutelle : Lors de la préparation des examens (à caractère national) en général et des examens du baccalauréat en particulier (examen national), le Centre national des examens et ses cadres deviennent une ruche qui ne distingue pas entre le jour et la nuit. Un travail acharné et des degrés élevés de vigilance et de préparation, des cellules et des commissions, des réunions et une répartition des tâches, des salles numérotées et affectées aux différentes matières concernées par l'examen. Tout cela se déroule quelques jours avant les examens. Le niveau de préparation est à son apogée pendant les jours de passation des examens, des jours qui font du centre un lieu de retraite pour ces commissions, où ils coupent leur lien avec le monde extérieur, dorment, se réveillent, mangent, boivent et se lavent au centre qui veille à fournir toutes les conditions appropriées pour ce grand chantier, avec tout ce que cela nécessite en termes de logistique, d'organisation et de coordination, et tout ce que cela implique en termes d'effort et de pression psychologique et de peur de commettre des erreurs de frappes , de grammaire ou de connaissance dans les sujets ou de survenir des problèmes imprévus dont le Centre national des examens est innocent, car c'est la responsabilité des commissions spécialisées (salutations aux cadres expérimentés des fonctionnaires du centre et aux inspecteurs et enseignants membres des commissions) qui ont veillé à préparer 597 sujets d'examen pour les deux sessions ordinaire et de rattrapage (en plus des éléments de réponse à ces sujets et de la préparation de sujets de réserve et d'éléments de réponse). Selon le communiqué de presse du ministère en date du 29 mai 2025, le nombre de candidats à la session ordinaire de mai 2025 du baccalauréat a atteint 495 395 candidats, répartis sur 1 995 centres d'examen, avec un observateur et un chef de centre et une équipe de travail pour chaque centre, et la mobilisation de 50 600 enseignants pour veiller à la passation des examens, en plus de 43 000 correcteurs pour les matières de l'examen.
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Rabat : conférence sur les droits humains dans le sport 92

Le Conseil de l'Europe, en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Préscolaire et des Sports, et avec l’appui de l’ambassade de Suisse auprès du Royaume, a organisé à Rabat les 23 et 24 juin derniers une conférence consacrée aux Droits Humains dans le Sport. Ont été conviés l'ensemble des départements et administrations concernés, le mouvement sportif national, ainsi que des chercheurs spécialisés dans le domaine. Ce choix de date n’est pas fortuit : nous sommes à quelques mois de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, et quelques années de la Coupe du Monde de football que co-organiseront le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Ces événements sportifs majeurs imposent au Royaume de renforcer et de mettre à jour son cadre juridique et institutionnel en matière de droits humains dans le sport. Pour le Conseil de l’Europe, le sport n’est pas seulement une activité physique et sociale essentielle, c'est aussi un vecteur fondamental des droits humains, incarnant des valeurs telles que le respect, la non-discrimination, la solidarité et la justice. Pour protéger et promouvoir ces droits, il s’appuie sur plusieurs conventions clés: la Convention de Macolin, celle sur le dopage et celle de Saint-Denis. Ces instruments juridiques constituent la pierre angulaire de son engagement pour un sport éthique, sûr et inclusif. Le Maroc a signé la Convention de Macolin. Elle est en attente de ratification. Il a également adhéré aux dispositions de la Convention sur le dopage, mais demeure observateur pour ce qui est de la Convention de Saint-Denis. La conférence a permis donc d’aborder ces différents cadres juridiques, de les expliciter davantage mais également de faire le point sur les avancées du Royaume dans ces domaines. Après la partie officielle et les interventions des départements du Ministère de l'Education Nationale du Préscolaire et des Sports, du Ministère de la Justice, du Ministère Public, celle du représentant de la Fédération Royale Marocaine de football, de l'ambassadeur de Suisse à Rabat et celle de la Cheffe du Bureau du Conseil de l'Europe à Rabat, plusieurs experts se sont succédé pour expliciter davantage la thématique: Pr. Younes Lazrak Hassouni pour ce qui est du cadre juridique marocain relatif aux droits humains dans le sport. Dr Fatima Abouali, présidente de l’Agence Marocaine Antidopage a parlé de l’engagement de l'AMAD pour le respect des droits humains. La Convention sur le dopage de 1989, complétée en 2002, cherche à préserver la santé et l’équité sportive en éradiquant le dopage, considéré comme une violation de l’éthique sportive et une menace pour la santé des sportifs. Elle soutient le droit fondamental à un sport sain, équitable, garantissant la dignité des pratiquants. M. Younes El Mechrafi, Directeur Général de la Marocaine des Jeux et des Sports, a traité de la lutte contre le développement des paris illégaux au vu de la Convention Macolin, adoptée en 2014 et visant à renforcer la coordination nationale et la coopération internationale pour prévenir et combattre la manipulation des compétitions sportives, qu’elle soit liée à des activités criminelles ou aux paris sportifs. Elle protège l’intégrité du sport, garantissant un environnement équitable pour athlètes et spectateurs, un aspect essentiel des droits humains dans le sport. Les interventions marocaines ont été suivies par celles des experts du Conseil de l’Europe : Mme Elena Caser, de la Division Sports, a exposé les axes prioritaires du Conseil pour la préservation de l’intégrité du sport. M. Nicolas Sayde a détaillé la mise en œuvre de la Convention de Macolin pour lutter contre la manipulation des compétitions sportives, recourant à des exemples concrets. Mme Marie Françoise Glatz, secrétaire de la Convention de Saint-Denis, a présenté les principes et normes de cette convention, soulignant son approche intégrée et pluri-institutionnelle pour la gestion sécurisée des manifestations sportives. M. Paulo Gomes, chef de l’Unité de la Convention, a insisté sur la valeur ajoutée de cette convention pour le Maroc, notamment en termes de cadre juridique renforcé et de sécurisation des grands événements sportifs à venir. L'Objectif était clair : convaincre le Maroc à adhérer pleinement à la Convention de Saint-Denis. Cette convention est à ce jour le seul instrument international contraignant qui établit une approche intégrée pour assurer la sécurité, la sûreté et la qualité des services lors des manifestations sportives. Elle favorise une coopération étroite entre acteurs publics, privés et supporters pour créer des événements sportifs accueillants, sûrs et respectueux des droits humains, notamment en matière de lutte contre la violence, contre le racisme et la discrimination. Cette dernière convention a suscité de nombreux débats, notamment parmi les représentants du Ministère de la Justice, du Ministère Public et de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale, d’autant plus que le Maroc prépare actuellement son arsenal juridique pour l’accueil de la CAN et de la Coupe du Monde, conformément aux exigences des différents cahiers des charges. Au-delà des conventions internationales, le Maroc est l’un des rares pays au monde à avoir inscrit le sport et l’activité physique dans sa Constitution. Il en fait un droit pour le citoyen et une obligation pour l'Etat. L’activité physique constitue le premier pilier de tout système de santé global, tant physique que mental. Le sport, quant à lui, joue un rôle crucial par ses dimensions ludiques, sociales, politiques et géopolitiques. C’est également un secteur économique important, contribuant significativement au PIB, directement ou indirectement. Le Royaume dispose d’un cadre normatif solide: La loi n° 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, la loi n° 84-12 relative à l’organisation des activités sportives, la loi n° 09-09 contre la violence dans les stades et la loi n° 97-12 pour la lutte antidopage, encadrant contrôles et sanctions. Ces lois sont complétées par le décret n° 2-10-628 de 2011 relatif à la loi 30-09. Ce dispositif assez complet entend faire du sport un espace de respect, d’équité et de solidarité, en phase avec les valeurs universelles des droits humains. La bonne organisation des manifestations sportives, la lutte contre le dopage et la lutte contre la violence forment un triptyque fondamental garantissant l’intégrité, la santé, la sécurité et le respect des droits fondamentaux dans le sport. Cette vision intégrée place le sport au cœur des politiques publiques de promotion des droits humains, en en faisant un levier puissant pour une société plus juste, inclusive et solidaire. La tenue de cette conférence à Rabat confirme la volonté du Royaume de se conformer aux normes internationales les plus exigeantes dans ce domaine, et témoigne de son ouverture à la coopération avec ses partenaires, notamment l’Union Européenne et ses instances dédiées.