Quand le plus grand match du Maroc devient son pire miroir...
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Le *derby casablancais*, fête suprême du football marocain, censé avoir lieu au moins deux fois par saison, s’est mué en un triste miroir de nos défaillances collectives. Ce qui devait être un hymne à la passion du football est devenu une procession vers la honte, celle de ne pas respecter l'abécédaire primaire du jeu, du civisme, du respect d'autrui et des règles de Fédération et de la FIFA. La toute dernière édition en particulier nous a démontré un scénario devenu familier et répétitif hélas : fumigènes, affrontements, jets d'éléments inflammables, dégradations de biens publics et privés et match interrompu à de nombreuses reprises. Le rectangle vert, jadis sanctuaire du jeu et de la performance sportive des joueurs, est aujourd’hui pris en otage par la pyromanie des tribunes et la *complaisance forcée* vis-à-vis de comportements plus que dérangeants.
Cette fois-ci, la quantité de fumigènes était tellement impressionnante qu'elle pousse à se poser moult questions : qui les vend, qui les fait exploser et comment ils sont régulièrement introduits dans les stades ?
Qui a intérêt à ce que le derby casablancais devienne un champ de ruines footballistique ?
Ce n’est plus un match de football, c’est une **atmosphère de guerre**, une scène impressionnante d'effets spéciaux de film, importés vers les gradins. Au nom du drapeau du club, le bon sens est supplanté. Le *Raja* et le *Wydad*, deux monuments de notre sport, se voient instrumentalisés, dépassés, doublés, prisonniers, squattés, exploités par des foules qui confondent ferveur et fureur, et qui croient défendre des couleurs, alors qu’elles piétinent l’honneur du ballon rond. Au nom de *"l'amour supposé du club"*, on se retrouve à défendre des causes obscures très loin de la cause même des clubs s'il y en avait. Une sorte *d'ultra-nationalisme des gradins*. Certains groupes se sont érigés en milices des stades. Ils contrôlent les tribunes, dictent leurs lois, imposent leur violence. Maintenant ils dictent même le rythme des matchs. On joue quand ils le désirent et on arrête quand ils le décident. On glorifie leurs tifos sans jamais oser nommer clairement leurs dérives. Pourtant, derrière les chorégraphies des fois splendides, parfois de mauvais goût, se cachent souvent des préparatifs dignes d’un champ de bataille : objets tranchants, pierres et autres, fumigènes et explosifs importés illégalement dans les stades, codes de mobilisation et appels à la confrontation avec tout ce qui représente l'ordre. Insultes des institutions, colportage de fausses informations, infox, slogans subversifs, tout s'entremêle sans ménagement ni gêne: un cocktail de revendications sociales et de militantisme politique à peine voilé. Même la politique étrangère et les positionnements du pays n'y échappent point. Tant pis pour les intérêts communs, ceux de toute une nation.
Les responsables de clubs, eux, feignent la surprise ou se terrent en attendant que passe la tempête. Comme si les bus ou voitures caillassés, les grilles tordues et les fumées toxiques étaient des accidents du hasard ou tombés du ciel. Les autorités élaborent des stratégies et prennent des dispositions mais subissent des débordements des fois dangereux. Leur comportement est plus que paternaliste: C'est qu'en face il n'y a que des gamins. Les patrons et encadrants sont toujours à l'abri, loin des scènes. Pourtant certains sont visibles et descendent même sur le terrain pour haranguer les foules déchainés et les chauffer. Quant à la Fédération, elle réagit par des amendes et des huis clos, répétant le même rituel administratif qui n’effraie plus personne. Le football est-il pris en otage ?
Les conséquences sont désastreuses : matchs interrompus, sanctions financières, image ternie à l’international. Le Maroc, pourtant salué pour sa ferveur populaire, offre le spectacle d’un football malade, où la passion se confond avec la déraison. Ces violences tuent le jeu, étouffent les talents, refroidissent les familles qui osaient encore venir au stade.
Dans un pays où le football est presque une religion, il est consternant de voir les temples du sport transformés en **zones de non-droit**. Les enfants qui rêvaient du derby comme d’un mythe fondateur n’y voient plus qu’un désordre ritualisé, un folklore de casse. Certains y adhèrent probablement parce qu'ils n'ont pas de palliatifs pensant que ce qui se passe est juste normal.
Mais pour autant, devrions-nous baisser les bras et admettre une certaine faillite du courage ?
Ce n’est pas la rivalité entre les clubs qui est coupable, mais **notre incapacité collective à la civiliser**. Ce fut encore le cas il n'y a pas si longtemps. Le problème n’est pas dans les chants, mais dans ce qu’on tolère au nom de la passion. La violence des stades est d’abord le fruit d’un silence : celui des clubs qui ne veulent pas perdre leurs tribunes, celui des médias qui préfèrent glorifier l’ambiance plutôt que de dénoncer la dérive, celui des autorités obligées de maintenir l’ordre seules face à un public qu'ils n'ont fondamentalement pas à gérer, comme c'est le cas ailleurs.
À force de ne pas choisir et de ne sévir qu'après coup, nous avons laissé **le charhabe** s’installer comme une sous-culture tolérée, une norme, une identité dévoyée. Le derby ne devrait pas être une épreuve de force, mais une célébration de la ville, du talent et du dépassement de soi par les joueurs sur le terrain.
Le mythe du derby doit tout de même survivre, car derrière la rage, il y a une vérité : la rivalité **Wydad–Raja** est une des plus belles histoires du football africain et peut être mondial. Elle a nourri des générations, forgé des carrières, inspiré des chants et des rêves.
Cette tradition ne survivra pas malheureusement si elle continue à s’enliser dans la haine et l'absurdité.
Le derby mérite mieux. Casablanca mérite mieux. Le Maroc mérite un football où la passion ne se confond pas avec la déraison, où la couleur d’un maillot n’autorise pas la brutalité et les violences. Si rien ne change, le plus grand match du royaume finira par devenir son plus grand scandale : le Derby de la fumée.
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Le Maroc triomphe à l’ONU mais reste humble et ouvert... l’Algérie répond par le déni...
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Le vote du Conseil de Sécurité des Nations Unies, faut-il encore le rappeler, a marqué un tournant décisif pour la diplomatie marocaine et pour l'avenir de la région.
« Il y a un avant et un après 31 octobre » a dit Sa Majesté le Roi. Par un soutien large et sans ambiguïté à la position du Royaume, la communauté internationale confirme, une fois de plus, la crédibilité de la démarche marocaine à travers le plan d’autonomie proposé depuis 2007 déjà. En fait, la communauté internationale salue ainsi la stabilité du Maroc en tant qu’acteur régional crédible et met en avant ses efforts incommensurables de mise en valeur des territoires du sud et leur développement spectaculaire au profit de ses citoyens et des populations de la région. Ce succès ne doit rien au hasard: il résulte d’une vision royale pertinente, constante, patiente, ferme et humble, privilégiant le dialogue et la coopération plutôt que la surenchère et la provocation. **Sa Majesté le Roi Mohammed VI n’a jamais cessé ses appels à la raison et à la coopération et ce depuis 26 ans.**
Immédiatement après l’annonce des résultats du vote, Sa Majesté a appelé encore une fois au dialogue direct et sincère avec l’Algérie, s’adressant expressément au président Teboune. Le message s’inscrit dans une logique de paix et de responsabilité historique. Le souverain, loin d’être triomphaliste, tend une nouvelle fois la main à un voisin qui persiste à se dérober derrière des slogans dépassés et des postures archaïques. Cette main tendue contraste cruellement avec le discours de rejet, voire de haine, qui domine de l’autre côté de la frontière. Tandis que Rabat multiplie les gestes d’ouverture, Alger reste obstinément fermée à tout dialogue, préférant une posture hautaine, la confrontation stérile et contreproductive à la raison. **Un dépit chronique qui étonnement devient doctrine.**
La réaction des médias algériens après le vote du Conseil de Sécurité témoigne d’un état d’esprit marqué par l'infox, la propagande, l’exécration et une animosité méchante et agressive. Certains propos tenus dans une télévision d’État ont même été jusqu’à douter de l’intégrité des États membres ayant soutenu la position du Maroc; d’autres ont évoqué, à peine quelques heures après le scrutin, la possibilité d’un *retour aux armes*, comme si la guerre pouvait pallier un échec diplomatique cuisant. Plus inquiétant encore, des insultes à l'encontre du Maroc, notamment le qualificatif de pays «à la botte des sionistes», révèlent un niveau de nervosité extrême, frisant la perte de contrôle. Le mot «makhzen», sciemment galvaudé, est jeté en pâture entre des débatteurs rivalisant dans le burlesque et la surenchère comique. Se rendent-ils compte que ce langage haineux ne fait que renforcer l’isolement d’Alger? En accusant le monde entier de complotisme, les militaires d'Alger ne savent peut être pas que la diplomatie doit être un espace de crédibilité et de confiance, et non de rancune aveugle. En même temps, le monde observe, et comprend enfin. L’Algérie ne cherche ni ne veut être un partenaire de paix et de construction.
Aujourd’hui, la communauté internationale est témoin: le Maroc propose, l’Algérie bloque. Le Maroc construit, l’Algérie détruit. Le Maroc prône la coopération, l’Algérie la confrontation. De Washington à Paris, de Madrid à Dakar, de Séoul à Brasilia, De Riad à Freetown, les capitales ont saisit la différence entre une politique tournée vers l’avenir et une posture figée dans une nostalgie idéologique dépassée, risible. Le Sahara n’est plus une question de propagande régionale, mais un enjeu de stabilité globale: il touche à la sécurité du Sahel, à la lutte contre le terrorisme, et à l’équilibre de tout l’espace nord-africain. **L’obstination de l’Algérie est coûteuse**, et le monde en est lassée.
En s’accrochant à un dossier dont elle se dit pourtant «non concernée», l’Algérie s’enferme dans une contradiction insoutenable, dans une attitude accablante. Jusqu’à quand cette situation insoutenable pourra-t-elle perdurer sans que la communauté internationale n'intervienne pour mettre fin à ce soutien évident à un groupe aux activités troubles?
Le jour où la lassitude gagnerait un cran de plus, notamment aux États-Unis, ce qui pourrait venir rapidement, alors la tentation de qualifier le Polisario en organisation terroriste deviendrait possible et crédible. C'est tout à fait plausible compte tenu des activités militaires des séparatistes, de leurs liens régionaux avec des groupes reconnus terroriste et de leur implantation dans une zone traversée par tous les trafics aux quels ils participent copieusement. Rien ne l’empêcherait puisque déjà dans le pipe aux Congrès Américain, introduit par Joe Wilson qui cristallise énormément de soutiens. Alger se retrouverait alors dans une posture intenable, responsable d’héberger, financer et armer un groupe terroriste. Une telle dérive exposerait le régime algérien à ses propres contradictions et risques. Les insultes algériennes, responsables et presse confondus, des fois directs, des fois à peine voilées de la France, de l'Espagne, même des USA et maintenant du Conseil de Sécurité aussi et de tous ceux qui soutiennent le Royaume vont finir par faire leur effet. Pousser le Polisario à déclarer ne pas participer aux négociations est juste suicidaire pour Alger.
Il ne faut jamais oublier que l’avenir appartient à ceux qui construisent, et celui qui construit, c’est le Maroc, qui a choisi la voie de l’édification d’un avenir meilleur pour lui et pour la région. Le Royaume a opté pour le partenariat et la paix. Il consolide son leadership africain, renforce ses alliances et modernise ses institutions en interne. Sa diplomatie repose sur la confiance, la cohérence et le respect mutuel, des valeurs qui, de plus en plus, distinguent Rabat sur la scène internationale. Pendant que les gouvernants algériens ressassent leurs rancunes, le Royaume trace sa route, fort de ses succès, fidèle à ses principes, ouvert au dialogue mais ferme dans la défense de ses intérêts vitaux.
Le message royal est clair. le Maroc ne craint ni la confrontation, ni la désinformation, ni l'infox et préférera toujours la paix fondée sur la responsabilité plutôt que le tumulte de l’orgueil mal placé.
Les manifestations joyeuses et hautement significatives des citoyens marocains, immédiatement après l’allocution royale, ont montré au monde que l’affaire du Sahara, pour les Marocains, n’est pas qu’une posture ou un jeu de puissance. Conscients de l’enjeu mondial de l’affaire, les manifestants notamment à Laayoune, Boujdour ou Dakhla comme à Tanger ou Agadir, n’ont pas omis de saluer les puissances qui ont favorisé le vote de la résolution 27-97, ce 31 octobre 2025. Loin de moquer les algériens, ils ont fêté pour eux mêmes et pour le monde libre. Ici l'affaire n'est pas passionnelle mais génétique. L'Algérie et les algériens doivent l'intégrer et sont appelés à y réfléchir. Le vent a tourné pour de bon et à jamais, ce 31 octobre.
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