Entre deux vérités
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La vérité est une, mais les érudits l’appellent par différents noms.
Dans mes textes précédents, j’évoque souvent cette idée, celle de l’unité avec Dieu. C’est une pensée qu’on retrouve dans le soufisme, à travers des figures comme Ibn Arabi.
Mais cette idée d’unité n’est pas née avec l’islam. Des philosophes comme Plotin, bien avant, parlaient déjà d’un principe unique. Chez lui, "L’Un", c’est l’origine de tout ce qui existe. Tout en découle. Tout y retourne. Rien n’existe sans lui.
En simplifiant beaucoup, ce concept signifie que Dieu, la création, les humains, la terre, les anges, l’enfer, le paradis… tout cela ne serait qu’une seule et même réalité, une manifestation de Dieu, une expression de Lui. Je l’ai parfois formulé ainsi : "En se connaissant soi-même, on rencontre Dieu."
Ibn Arabi était parfois appelé "le plus grand maître" (Cheikh al-Akbar). D’autres, plus critiques, l’ont surnommé "Cheikh al-Akfar" le maître des impies". C’est dire à quel point sa pensée divise. Il affirme que tout est en Dieu. Qu’il n’y a rien en dehors de Lui. Il parle d’une réalité unique, divine, qui se manifeste sous mille formes, les nôtres, celles du monde, du visible comme de l’invisible.
Il écrit en poésie :
Mon coeur est devenu capable d'accueillir toute forme.
Il est le pâturage pour gazelle et abbaye pour moine !
Il est un temple pour idoles et la Kaaba pour qui en fait le tour.
Il est les tables de la Thora et aussi les feuilles du Coran !
La religion que je professe est celle de l'Amour.
L'Amour est ma religion et ma foi.
Mais certains prennent ces paroles au pied de la lettre, comme s’il disait "l’homme est Dieu". Et forcément, ça choque. Pourtant, je pense qu’il ne s’agit pas d’une confusion mais d’une tentative de dire que tout ce qui existe est enraciné en Dieu. Que notre perception, voilée, morcelée, nous donne l’illusion d’être séparés.
Il dit d'ailleurs: "Dieu est le miroir dans lequel l’homme se contemple, et l’homme est le miroir dans lequel Dieu contemple Sa création."
Ce n’est pas de l’arrogance. Ce n’est pas non plus de l’égarement. C’est une manière poétique, mystique, de parler d’un lien invisible, subtil, entre ce que nous croyons être et ce que Dieu reflète à travers nous.
Mais en parallèle de cette vision, j’ai aussi grandi avec l’idée de la séparation. On m’a transmis une vision plus classique, plus sobre. Une vision dualiste. Dieu est au-dessus de tout. Il est distinct de sa création. Il n’a pas de forme, pas de besoin. Il est le Créateur, nous sommes les créatures. Il n’y a pas de confusion possible.
Le Coran nous dit :
"Il n’y a rien qui lui ressemble." (42:11)
Dans cette vision, Dieu reste unique, parfait, au-delà de tout. Et l’humain, même dans sa beauté (ou pas), reste limité, séparé, humble face à Lui.
Et moi, je me tiens entre ces deux mondes. Je les ressens tous les deux. L’un me parle de proximité, de mystère, d’amour. L’autre me parle de majesté, de transcendance, de distance. Ils semblent opposés, mais en moi, ils coexistent.
Et pour ne pas me simplifier la tâche, il y a le Coran. Ce livre sacré que je prends moi pour la parole de Dieu. Mais aussi pour une parole dense, profonde, mystérieuse. Une parole qu’on ne peut jamais enfermer dans une seule explication.
Quelqu’un a dit un jour que le Coran est comme un océan, plus on plonge, plus on découvre des couches, des sens, des profondeurs qu’on ne soupçonnait pas. Il se lit mille fois. Il se comprend mille fois autrement. Tout dépend de l’état du cœur de celui qui lit.
Je crois que c’est voulu. Si la vérité était évidente à la première lecture, la quête serait terminée avant même d’avoir commencé.
Au final, j’ai remarqué quelque chose, je crois en tout, et en même temps, je ne crois en rien. Je crois à plusieurs réalités, mais je ne sais pas si l’une d’elles est la vraie. Mon cerveau est en lui-même un paradoxe. Ce n’est pas un mal, ni une faiblesse. C’est juste une grande ouverture d’esprit, une façon d’accueillir le mystère sans vouloir tout enfermer dans une seule vérité.
Ce qui compte au fond, c’est que je crois en Dieu. Que je marche avec Dieu, même si je ne comprends pas tout. C’est cette foi, cette relation intime, qui guide mes pas.
Et croire en Dieu, c’est accepter qu’il y ait du mystère
Alors je cherche. Avec l’intellect, parce que j’aime comprendre. Mais surtout avec le cœur, parce que lui seul sait parfois ce que la tête ne peut pas expliquer. Et quand je parle de cœur, j’évoque en ce sens le cœur de l’âme. Il ne s'agit pas là d’un organe physique, mais du centre de la perception mystique et de l’intuition profonde.
Alors que les créatures fassent partie de Dieu, ou que Dieu soit totalement séparé de sa créature, Dieu reste Dieu. Plus grand que les mots. Plus vaste que les pensées. Plus profond que les écoles de pensée.
Parfois, l’essentiel n’est pas de choisir un camp. Mais de rester humble. De marcher entre les mondes. De chercher la lumière, sans jamais prétendre l’avoir saisie.
Et au fond, la lumière est partout. Même quand on ne comprend pas.
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Vers une nouvelle ère : la CAA défend l’équité et la représentativité dans World Athletics
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Lors de son dernier congrès tenu le 14 juillet 2025 à Abeokuta, au Nigeria, la Confédération Africaine d'Athlétisme (CAA) a adopté une résolution qui pourrait bouleverser l'organisation de la gouvernance mondiale de l’athlétisme. À l’heure où le débat sur la modernité et la représentativité dans les institutions sportives internationales s’intensifie, la CAA propose des réformes majeures pour l’organisation World Athletics (WA).
Au cœur de la réforme : pour une gouvernance plus équitable. Face aux récents développements du sport mondial et à la nécessité de garantir transparence et efficacité, la CAA estime qu’il est temps de réviser les Statuts de World Athletics, l’instance dirigeante de l’athlétisme mondial. L’objectif principal étant de renforcer la représentativité continentale au sein du Conseil de WA.
Cette réforme passe obligatoirement par les Points clés de la résolution à savoir une représentativité équitable par continent. La CAA suggère l’instauration d’un quota fixe de représentants pour chaque continent au sein du Conseil. Une telle mesure offrirait à chaque région une voix effective, limitant la surreprésentation des continents déjà bien installés dans les organes décisionnels internationaux. Elle propose également que l’élection des membres du conseil de World Athletics se fasse par les associations continentales, plutôt que de faire élire les membres du Conseil en assemblée générale mondiale. Pour la CAA il faut que chaque association continentale élise directement ses propres représentants. Dans la réforme proposée donc par la CAA l’exception pour la présidence. Le poste de Président de World Athletics resterait soumis à l’élection traditionnelle par l’Assemblée Générale de WA, préservant ainsi une forme d’unité institutionnelle.
Le texte va plus loin en proposant que, pour toutes les commissions et groupes de travail de World Athletics, la désignation des membres puisse relèver également de la compétence des associations continentales, selon un quota fixé à l’avance par les règlements de WA. Cette orientation vise à garantir une diversité réelle dans les cercles techniques et stratégiques de l’athlétisme mondial.
Il s’agit là d’un nouvel élan pour la démocratie sportive internationale. La démarche de la CAA s’inscrit dans un mouvement mondial réclamant davantage de démocratie, de transparence et d’équilibre dans la gouvernance des grandes fédérations sportives. Plusieurs observateurs estiment qu’une telle réforme, si elle était soutenue par les autres associations continentales, pourrait servir de modèle pour d'autres sports et contribuer à un monde sportif international équilibré, représentatif et inclusif.
Cependant la proposition fera face à de multiples défis pour sa mise en œuvre. Malgré ses ambitions, cette résolution devra franchir plusieurs obstacles. Bien évidemment il s’agit d’obtenir un consensus auprès des autres associations continentales. Il faudra aussi négocier avec le Conseil de World Athletics, susceptible de redouter une perte d’influence pour certains continents. Il s’agit ensuite d’adopter les textes réglementaires dans un calendrier compatible avec l’évolution institutionnelle souhaitée.
Portée par l’esprit d’Abeokuta, la proposition de la CAA pourrait bien inaugurer une nouvelle ère pour l’athlétisme. Elle réaffirme la légitimité des continents émergents et pose la question fondamentale de l’équité dans le sport international. L’avenir dira si cette ambition de réforme trouvera un écho mondial et débouchera sur une transformation en profondeur de la gouvernance de World Athletics.
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Maroc-Nigeria : De la froideur à un partenariat stratégique continental...
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Je me trouve à Abeokuta au Nigéria pour l’organisation des Championnats d’Afrique d’Athlétisme des U18 et des U20. Quoi de plus normal que de penser aux relations entre le Maroc et le Nigeria qui ont connu une évolution notable passant d’une période de distance et de prudence à un partenariat stratégique majeur pour l’Afrique. Un indice éloquent: la compagnie aérienne nationale assure aujourd’hui deux vols quotidiens sur Lagos.
Dans les années 1960 à 1980, les relations entre le Maroc et le Nigeria sont restées formelles mais distantes, en raison de divergences idéologiques profondes. Le Nigeria, poids lourd anglophone et proche du bloc non-aligné ; un non alignement qui signifiait plutôt un alignement sur les modèles de l'Europe de l’Est de l'époque. Le Maroc, quant à lui, plus proche de l’Occident, adoptait une diplomatie prudente en respect de son positionnement séculaire et de ses fondamentaux de non ingérence et de respect des peuples et de leurs choix. La distanciation entre les deux pays a été plus actée notamment après le retrait du Royaume de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1984, en réaction à l’adhésion de la République fantoche arabe sahraouie démocratique à cette organisation. La question du Sahara dit occidental constituait un point de friction majeur, le Nigeria soutenant la RASD, ce qui freinait tout rapprochement significatif. Ainsi, les relations durant la décennie 1980–1990 sont restées tièdes, limitées à des échanges diplomatiques de base.
Le retour de la démocratie au Nigeria en 1999, avec l’élection d’Olusegun Obasanjo, et la montée en puissance du Maroc sur la scène africaine ont marqué un tournant. Les deux pays ont entamé un rapprochement diplomatique discret mais concret. Plusieurs domaines ont été explorés pour renforcer la coopération : l’énergie avec des discussions sur une coopération gazière, le commerce avec des échanges modestes mais en croissance, l'agriculture dans l'objectif de satisfaire aux besoins croissants de la population nigériane, ainsi que la dimension religieuse, notamment à travers le soufisme et l’enseignement religieux modéré promu par le Maroc.
Le véritable tournant s’est produit en décembre 2016, lors de la visite historique du roi Mohammed VI à Abuja. Cette visite a marqué une rupture dans les relations bilatérales, avec la signature de nombreux accords de coopération dans les secteurs agricole, bancaire, industriel, religieux et énergétique. L'on rappellera ici les accolades fraternelles et les propos chaleureux ayant marqués les rencontres de Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec le Président Buhari.
Le projet phare dans cette dynamique est le gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP), annoncé en 2016. Ce projet ambitieux, long de plus de 5600 km et traversant 13 pays d’Afrique de l’Ouest, vise à acheminer le gaz nigérian jusqu’au Maroc, puis potentiellement vers l’Europe. Ses objectifs sont multiples : assurer la sécurité énergétique, favoriser l’intégration régionale et renforcer la stabilité géopolitique. Entre 2022 et 2023, plusieurs accords de financement et d’études techniques ont été signés avec la CEDEAO, l’OPEP et des partenaires européens.
Parallèlement, la coopération s’est diversifiée : des banques marocaines ont investi au Nigeria, tandis que le partenariat entre l’Office chérifien des phosphates (OCP) et le Dangote Group a renforcé la production d’engrais au Nigeria.
Sur le plan religieux, le Maroc accueille des imams nigérians dans ses centres de formation, consolidant ainsi les liens culturels et religieux.
Depuis l’élection du président Bola Tinubu en 2023, la coopération active avec le Maroc semble se poursuivre. Le projet du gazoduc NMGP avance avec le soutien d’acteurs importants tels que l’Union européenne et la Banque Islamique de Développement, malgré un contexte mondial compliqué marqué par la guerre en Ukraine et des instabilités régionales.
La question du Sahara occidental demeure une ligne de fracture modérée : le Nigeria n’a pas retiré sa reconnaissance de la RASD, mais n’émet plus de déclarations hostiles envers Rabat depuis plusieurs années, témoignant d’un apaisement diplomatique certain.
Le partenariat Maroc-Nigeria s’inscrit dans une dynamique géostratégique complexe, notamment en compétition et complémentarité avec l’Algérie. Le projet Maroc-Nigeria est parfois perçu comme un contrepoids au gazoduc transsaharien Algérie-Nigeria, qui reste à l’état de projet contrairement au projet marocain qui avance à grande vitesse et selon le timing arrêté.
Sur le plan régional, cette alliance pourrait redessiner les axes Nord-Sud de coopération africaine, reliant l’Afrique de l’Ouest au Maghreb, et dépasser ainsi la traditionnelle division francophone/anglophone. L’adhésion du Maroc à la CEDEAO, bien que suspendue, illustre cette volonté d’intégration économique poussée avec Abuja comme partenaire-clé.
Les relations entre le Maroc et le Nigeria ont évolué d’une froideur diplomatique à une alliance stratégique structurante pour le continent africain. Le projet de gazoduc, l’implantation bancaire, la coopération agricole et religieuse, ainsi que les convergences géoéconomiques font de ce partenariat un pilier majeur du Sud global africain. La prochaine décennie sera déterminante pour mesurer la capacité de ces deux pays à transformer leur coopération en un moteur d’intégration continentale.
Le panorama clair et la chronologique de l’évolution des relations bilatérales Maroc-Nigeria, souligne les enjeux politiques, économiques et géostratégiques qui les sous-tendent.
Peut on conclure sans rendre un hommage appuyé et prier pour l’âme du Président Muhammadu Buhari décédé le dimanche 13 juillet à Londres à l'âge de 82 ans des suites d'une longue maladie. C’est durant sa présidence que les relations entre les deux pays se sont développées et sont sorties de la routine conflictuelle larvée vers une coopération Win Win. Paix à son âme.
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Un yogi parlant d’unité
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Rey est un personnage amusant.
Ce n’est pas un maître spirituel, ni un philosophe connu. Il n’a pas toutes les réponses, mais ce qu’il dit fait réfléchir. Ses idées ouvrent des portes.
Alors voilà, j’en résume ici quelques-unes.
1) L'Éternel existe au-delà du temps.
Cette idée affirme que Dieu ou la conscience suprême (l’Éternel) n’est pas limité par le temps. Ce que nous voyons comme immense 14 milliards d’années d’histoire de l’univers n’est en réalité qu’un instant insignifiant à l’échelle de l’éternité. Cela pousse à relativiser notre conception du temps et de l’importance humaine.
2) Les manifestants créent leur réalité, les éveillés se soumettent à la vie.
Ici, deux voies spirituelles sont évoquées. La manifestation qui est l’usage de la pensée pour créer sa réalité (loi d’attraction, intention). Et L’éveil qui est la soumission au flux naturel de la vie, dans une confiance totale envers le divin. L'équilibre est difficile car trop de contrôle mental peut bloquer la sagesse divine, mais l’esprit bien dirigé reste un outil utile. L’équilibre consiste à manifester avec foi tout en s’abandonnant au courant de la vie.
3) Focaliser l’esprit sur Dieu plutôt que sur les plaisirs.
Il s'agit d’un rappel classique des traditions religieuses, ce que l'on cultive dans l'esprit a des conséquences. Chercher Dieu et la vérité mène à la paix intérieure (car quand on cherche Dieu, on cherche en réalité l’ultime, l’infini), alors que la recherche des plaisirs éphémères entretient l’insatisfaction.
4) Le cerveau fonctionne comme des fils téléphoniques.
Le cerveau envoie des signaux électriques appelés ondes cérébrales, qui vont de lentes à rapides (entre 0,1 et 40 Hz). Quand ces ondes deviennent plus fines et subtiles, l’esprit devient plus puissant et s’ouvre à des formes de conscience plus élevées, bien au-delà de notre intelligence habituelle. Le silence intérieur (ou la mort), qui correspond à un état très calme des ondes, n’est pas un vide mort, mais une ouverture vers l’infini.
5) Le royaume de Dieu est en vous.
Inspirée des paroles du Christ, cette idée rappelle que le divin n’est pas extérieur mais intérieur. L’esprit humain crée l’illusion de la séparation. Il compare également l'humain à un vase dont la pureté détermine la lumière qu’il laisse passer, notre état intérieur conditionne notre capacité à recevoir la lumière divine. Purifier son cœur revient à devenir un canal limpide pour cette présence.
6) Il faut abandonner le sens de soi.
Pour incarner un véritable vaisseau pour Dieu, il faut renoncer au sens de soi, car le chemin du Christ par exemple, souligne l'amour pur et l'unité avec tous les êtres. L'esprit interfère souvent avec cette union en créant une séparation.
7) Tout vient de l’unité énergie + conscience.
Tout vient d’une seule chose, une énergie vivante, une conscience qu’on peut appeler Dieu. Même si tout semble séparé, en réalité, tout est relié. Ce qu’on prend pour des différences n’est qu’une illusion.
8) Embrasser le vide mène à la lumière.
Inspiré du bouddhisme et d'autres traditions, le vide intérieur est présenté comme un état de paix profonde. C’est en lâchant nos pensées, nos attachements et nos attentes que l’on devient un réceptacle de la lumière divine, incarnant ainsi le « ciel sur terre ».
9) La joie vient de l’intérieur, pas du monde extérieur.
La conclusion générale, toutes les traditions spirituelles, malgré leurs différences, visent à ramener l’attention vers l’intérieur. C’est là que se trouve notre essence divine. L’extérieur ne peut jamais satisfaire durablement. Le but est de réaliser (faire l’expérience directe) que nous sommes déjà un avec Dieu.
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Royaume du Maroc : Fondation 2030, le Nouvel Élan des Grands Événements Sportifs
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Le Conseil du Gouvernement marocain a récemment officialisé la création de la **Fondation 2030**, une structure stratégique innovante, destinée à piloter la préparation, l’organisation et la réussite des grands événements sportifs internationaux que le Royaume accueillera dans les prochaines années. Cette initiative s’inscrit dans une vision ambitieuse, portée par les orientations royales et les instructions au Conseil des Ministres du 4 décembre 2024, visant à faire du Maroc une référence mondiale en matière d’accueil d’événements sportifs majeurs.
La Fondation 2030 ne se limite pas à un simple comité d’organisation. Elle est conçue comme un véritable levier de transformation économique, sociale et infrastructurelle. Sa mission englobe la gestion globale des événements phares que sont la **Coupe d’Afrique des Nations 2025 **, qui servira de répétition grandeur nature, et la **Coupe du Monde FIFA 2030**, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal.
À travers cette nouvelle entité, le Maroc entend non seulement garantir la réussite technique et logistique de ces compétitions, mais aussi maximiser leurs retombées positives sur l’ensemble du territoire national. Pour cela la mission de la Fondation 2030 va s'adosser à Six piliers stratégiques.
En premier lieu il s'agit de planification et de coordination optimales. Pour cela la Fondation 2030 assurera une planification rigoureuse et détaillée, couvrant toutes les phases, depuis la préparation jusqu’à la clôture des événements. Elle est appelée à mobiliser efficacement les acteurs publics et privés, garantissant ainsi le respect des calendriers et des standards internationaux. La gestion logistique globale, incluant l’accueil des délégations, la sécurité, la communication et la médiatisation, est au cœur de ses priorités.
En second lieu la nouvelle instance est chargé de l'accélération des projets d’infrastructures. L’organisation de ces événements sportifs est un puissant moteur pour le développement des infrastructures. La Fondation supervisera la finalisation et la modernisation des stades, centres d’entraînement et équipements annexes, conformément aux exigences de la FIFA et de la CAF. Par ailleurs, elle pilotera le développement des aéroports, l’extension du réseau ferroviaire à grande vitesse, ainsi que l’amélioration des axes routiers pour faciliter la mobilité des spectateurs et des équipes. La rénovation et la construction d’hôtels, ainsi que l’amélioration des services touristiques et des infrastructures urbaines dans les villes hôtes, font également partie intégrante de ce chantier d’envergure.
La Fondation 2030, en troisième lieu s’engage à faire sienne une gestion transparente, rigoureuse et exemplaire des projets, avec un suivi strict des budgets, des délais et des cahiers des charges. Elle mettra en place des outils de contrôle et d’évaluation réguliers pour garantir l’efficacité des actions entreprises. Cette rigueur vise à assurer que le Maroc respecte pleinement ses engagements internationaux, renforçant ainsi sa crédibilité et son image à l’échelle mondiale.
La Fondation 2030, en quatrième lieu devra assurer la coordination administrative et le dialogue international, agissant comme interlocuteur unique auprès des instances internationales telles que la FIFA et la CAF. La Fondation centralisera les décisions et harmonise les positions du Royaume. Cette centralisation facilite les échanges, accélèrera les négociations et permet de résoudra rapidement les éventuels problèmes, assurant ainsi une fluidité administrative et diplomatique indispensable au succès des événements.
Le cinquième piler de l'action de la Fondation 2030 est la promotion d’une Image Positive et Durable du Maroc. Au-delà de la dimension technique, la Fondation et vouée à jouer un rôle clé dans la planification stratégique à long terme, intégrant les retombées économiques, sociales et environnementales. Elle valorisera les atouts culturels, touristiques et économiques du Maroc, et déploiera une communication proactive destinée à attirer investisseurs, médias et visiteurs, contribuant ainsi à renforcer l’attractivité du Royaume sur la scène internationale.
En fin la Fondation 2030 assurera un soutien renforcé aux régions et provinces hôtes des compétitions. Consciente de l’importance d’un développement territorial équilibré, la Fondation accompagnera techniquement et financièrement les régions et provinces organisatrices. Elle veillera à la formation et à la mobilisation des ressources humaines locales, tout en développant les services publics et privés (transport, sécurité, santé, hébergement) pour offrir une expérience optimale aux visiteurs. Cette approche garantit aussi que les bénéfices des événements puissent profiter à l’ensemble du territoire marocain, contribuant à réduire les disparités régionales.
La Fondation 2030 s’inscrit, à travers cette initiative novatrice, dans une dynamique de développement durable et inclusif. Une logique de développement avec pour objectifs la création d’emplois, la stimulation de l’économie locale, le renforcement d’infrastructures modernes, ainsi que l’amélioration de la cohésion sociale et du rayonnement culturel du Maroc. Ces événements sportifs deviennent ainsi de véritables catalyseurs pour accélérer la transformation économique et sociale du Royaume.
En filigrane la vision est de dépolitiser l'action pour une réussite assurée. La Fondation 2030 échappe ainsi au temps, à la compétition et à tout calcul politique possible.
L’un des enjeux majeurs est de sortir ces mégaprojets sportifs des aléas politiques et des lenteurs administratives. En garantissant une gestion centralisée, rigoureuse et multidisciplinaire, elle assure une efficacité optimale dans la réalisation des projets, prémunie contre la bureaucratie stérile. La Fondation 2030 est ainsi la pierre angulaire d’une stratégie nationale ambitieuse, qui promet non seulement le succès exemplaire de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde FIFA 2030, mais aussi l’émergence d’une nouvelle dynamique de développement harmonieux et durable pour le Maroc.
La création de la Fondation 2030 illustre la volonté du Royaume de conjuguer excellence sportive et progrès socio-économique. Elle incarne une vision moderne et proactive, capable de transformer des événements sportifs internationaux en véritables leviers de croissance et de rayonnement à long terme. Le Royaume se positionnera ainsi comme un acteur incontournable sur la scène sportive mondiale, prêt à relever les défis de demain avec ambition et responsabilité.
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Royaume du Maroc : Fondation 2030, le Nouvel Élan des Grands Événements Sportifs
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