Pensez le Futur.

D'un autre monde

Entre deux vérités 178

La vérité est une, mais les érudits l’appellent par différents noms. Dans mes textes précédents, j’évoque souvent cette idée, celle de l’unité avec Dieu. C’est une pensée qu’on retrouve dans le soufisme, à travers des figures comme Ibn Arabi. Mais cette idée d’unité n’est pas née avec l’islam. Des philosophes comme Plotin, bien avant, parlaient déjà d’un principe unique. Chez lui, "L’Un", c’est l’origine de tout ce qui existe. Tout en découle. Tout y retourne. Rien n’existe sans lui. En simplifiant beaucoup, ce concept signifie que Dieu, la création, les humains, la terre, les anges, l’enfer, le paradis… tout cela ne serait qu’une seule et même réalité, une manifestation de Dieu, une expression de Lui. Je l’ai parfois formulé ainsi : "En se connaissant soi-même, on rencontre Dieu." Ibn Arabi était parfois appelé "le plus grand maître" (Cheikh al-Akbar). D’autres, plus critiques, l’ont surnommé "Cheikh al-Akfar" le maître des impies". C’est dire à quel point sa pensée divise. Il affirme que tout est en Dieu. Qu’il n’y a rien en dehors de Lui. Il parle d’une réalité unique, divine, qui se manifeste sous mille formes, les nôtres, celles du monde, du visible comme de l’invisible. Il écrit en poésie : Mon coeur est devenu capable d'accueillir toute forme. Il est le pâturage pour gazelle et abbaye pour moine ! Il est un temple pour idoles et la Kaaba pour qui en fait le tour. Il est les tables de la Thora et aussi les feuilles du Coran ! La religion que je professe est celle de l'Amour. L'Amour est ma religion et ma foi. Mais certains prennent ces paroles au pied de la lettre, comme s’il disait "l’homme est Dieu". Et forcément, ça choque. Pourtant, je pense qu’il ne s’agit pas d’une confusion mais d’une tentative de dire que tout ce qui existe est enraciné en Dieu. Que notre perception, voilée, morcelée, nous donne l’illusion d’être séparés. Il dit d'ailleurs: "Dieu est le miroir dans lequel l’homme se contemple, et l’homme est le miroir dans lequel Dieu contemple Sa création." Ce n’est pas de l’arrogance. Ce n’est pas non plus de l’égarement. C’est une manière poétique, mystique, de parler d’un lien invisible, subtil, entre ce que nous croyons être et ce que Dieu reflète à travers nous. Mais en parallèle de cette vision, j’ai aussi grandi avec l’idée de la séparation. On m’a transmis une vision plus classique, plus sobre. Une vision dualiste. Dieu est au-dessus de tout. Il est distinct de sa création. Il n’a pas de forme, pas de besoin. Il est le Créateur, nous sommes les créatures. Il n’y a pas de confusion possible. Le Coran nous dit : "Il n’y a rien qui lui ressemble." (42:11) Dans cette vision, Dieu reste unique, parfait, au-delà de tout. Et l’humain, même dans sa beauté (ou pas), reste limité, séparé, humble face à Lui. Et moi, je me tiens entre ces deux mondes. Je les ressens tous les deux. L’un me parle de proximité, de mystère, d’amour. L’autre me parle de majesté, de transcendance, de distance. Ils semblent opposés, mais en moi, ils coexistent. Et pour ne pas me simplifier la tâche, il y a le Coran. Ce livre sacré que je prends moi pour la parole de Dieu. Mais aussi pour une parole dense, profonde, mystérieuse. Une parole qu’on ne peut jamais enfermer dans une seule explication. Quelqu’un a dit un jour que le Coran est comme un océan, plus on plonge, plus on découvre des couches, des sens, des profondeurs qu’on ne soupçonnait pas. Il se lit mille fois. Il se comprend mille fois autrement. Tout dépend de l’état du cœur de celui qui lit. Je crois que c’est voulu. Si la vérité était évidente à la première lecture, la quête serait terminée avant même d’avoir commencé. Au final, j’ai remarqué quelque chose, je crois en tout, et en même temps, je ne crois en rien. Je crois à plusieurs réalités, mais je ne sais pas si l’une d’elles est la vraie. Mon cerveau est en lui-même un paradoxe. Ce n’est pas un mal, ni une faiblesse. C’est juste une grande ouverture d’esprit, une façon d’accueillir le mystère sans vouloir tout enfermer dans une seule vérité. Ce qui compte au fond, c’est que je crois en Dieu. Que je marche avec Dieu, même si je ne comprends pas tout. C’est cette foi, cette relation intime, qui guide mes pas. Et croire en Dieu, c’est accepter qu’il y ait du mystère Alors je cherche. Avec l’intellect, parce que j’aime comprendre. Mais surtout avec le cœur, parce que lui seul sait parfois ce que la tête ne peut pas expliquer. Et quand je parle de cœur, j’évoque en ce sens le cœur de l’âme. Il ne s'agit pas là d’un organe physique, mais du centre de la perception mystique et de l’intuition profonde. Alors que les créatures fassent partie de Dieu, ou que Dieu soit totalement séparé de sa créature, Dieu reste Dieu. Plus grand que les mots. Plus vaste que les pensées. Plus profond que les écoles de pensée. Parfois, l’essentiel n’est pas de choisir un camp. Mais de rester humble. De marcher entre les mondes. De chercher la lumière, sans jamais prétendre l’avoir saisie. Et au fond, la lumière est partout. Même quand on ne comprend pas.

Un yogi parlant d’unité 253

Rey est un personnage amusant. Ce n’est pas un maître spirituel, ni un philosophe connu. Il n’a pas toutes les réponses, mais ce qu’il dit fait réfléchir. Ses idées ouvrent des portes. Alors voilà, j’en résume ici quelques-unes. 1) L'Éternel existe au-delà du temps. Cette idée affirme que Dieu ou la conscience suprême (l’Éternel) n’est pas limité par le temps. Ce que nous voyons comme immense 14 milliards d’années d’histoire de l’univers n’est en réalité qu’un instant insignifiant à l’échelle de l’éternité. Cela pousse à relativiser notre conception du temps et de l’importance humaine. 2) Les manifestants créent leur réalité, les éveillés se soumettent à la vie. Ici, deux voies spirituelles sont évoquées. La manifestation qui est l’usage de la pensée pour créer sa réalité (loi d’attraction, intention). Et L’éveil qui est la soumission au flux naturel de la vie, dans une confiance totale envers le divin. L'équilibre est difficile car trop de contrôle mental peut bloquer la sagesse divine, mais l’esprit bien dirigé reste un outil utile. L’équilibre consiste à manifester avec foi tout en s’abandonnant au courant de la vie. 3) Focaliser l’esprit sur Dieu plutôt que sur les plaisirs. Il s'agit d’un rappel classique des traditions religieuses, ce que l'on cultive dans l'esprit a des conséquences. Chercher Dieu et la vérité mène à la paix intérieure (car quand on cherche Dieu, on cherche en réalité l’ultime, l’infini), alors que la recherche des plaisirs éphémères entretient l’insatisfaction. 4) Le cerveau fonctionne comme des fils téléphoniques. Le cerveau envoie des signaux électriques appelés ondes cérébrales, qui vont de lentes à rapides (entre 0,1 et 40 Hz). Quand ces ondes deviennent plus fines et subtiles, l’esprit devient plus puissant et s’ouvre à des formes de conscience plus élevées, bien au-delà de notre intelligence habituelle. Le silence intérieur (ou la mort), qui correspond à un état très calme des ondes, n’est pas un vide mort, mais une ouverture vers l’infini. 5) Le royaume de Dieu est en vous. Inspirée des paroles du Christ, cette idée rappelle que le divin n’est pas extérieur mais intérieur. L’esprit humain crée l’illusion de la séparation. Il compare également l'humain à un vase dont la pureté détermine la lumière qu’il laisse passer, notre état intérieur conditionne notre capacité à recevoir la lumière divine. Purifier son cœur revient à devenir un canal limpide pour cette présence. 6) Il faut abandonner le sens de soi. Pour incarner un véritable vaisseau pour Dieu, il faut renoncer au sens de soi, car le chemin du Christ par exemple, souligne l'amour pur et l'unité avec tous les êtres. L'esprit interfère souvent avec cette union en créant une séparation. 7) Tout vient de l’unité énergie + conscience. Tout vient d’une seule chose, une énergie vivante, une conscience qu’on peut appeler Dieu. Même si tout semble séparé, en réalité, tout est relié. Ce qu’on prend pour des différences n’est qu’une illusion. 8) Embrasser le vide mène à la lumière. Inspiré du bouddhisme et d'autres traditions, le vide intérieur est présenté comme un état de paix profonde. C’est en lâchant nos pensées, nos attachements et nos attentes que l’on devient un réceptacle de la lumière divine, incarnant ainsi le « ciel sur terre ». 9) La joie vient de l’intérieur, pas du monde extérieur. La conclusion générale, toutes les traditions spirituelles, malgré leurs différences, visent à ramener l’attention vers l’intérieur. C’est là que se trouve notre essence divine. L’extérieur ne peut jamais satisfaire durablement. Le but est de réaliser (faire l’expérience directe) que nous sommes déjà un avec Dieu.

Kundalini ? Pas encore, merci ! 278

Kundalini par-ci, Kundalini par-là… Ce mot s’impose à moi. Depuis quelque temps, ce terme revient sans cesse dans ma vie. Je le vois partout, je l’entends, parfois même sans vraiment le chercher. C’est comme si l’univers voulait attirer mon attention. Alors je me suis dit : pourquoi ne pas effectuer quelques recherches pour comprendre ce qui se cache derrière ce mot ? La Kundalini est une énergie spirituelle puissante, souvent décrite comme un serpent enroulé à la base de la colonne vertébrale, dans le chakra racine, appelé Mooladhara. Moi qui n’aime pas les serpents, ça commence mal ! Ce terme signifie en gros « enroulé ». Cette énergie est parfois associée à l’énergie sexuelle, non pas dans son aspect purement physique ou reproductif, mais comme une force vitale, une puissance créatrice fondamentale. Dans plusieurs traditions, la sexualité est vue comme une manifestation physique de cette énergie profonde. Lorsque la Kundalini est éveillée, cette énergie monte le long du canal central, traverse les sept chakras, jusqu’au sommet de la tête, provoquant une transformation spirituelle profonde. Dans la tradition hindoue, la Kundalini est associée à l’énergie divine féminine, représentant le potentiel spirituel inné de chaque individu. Cela me rappelle ce que dit Le Kybalion sur l’énergie féminine et masculine : « Le genre est en tout : tout contient les principes masculin et féminin, le genre se manifeste dans tous les plans de la création » Son réveil est recherché à travers des pratiques telles que le yoga, la méditation, le pranayama, et la récitation de mantras. Pour ma part, je pratique la méditation, le yoga et le pranayama. Peut-être est-ce pour cela que ce mot revient si souvent vers moi. L’éveil de la Kundalini est considéré comme un chemin vers l’illumination et la réalisation de soi, une quête d’union avec le divin. Cependant, il est important de souligner que cette énergie doit être abordée avec précaution, une activation non maîtrisée peut entraîner des perturbations émotionnelles et psychologiques. En poursuivant mes recherches, je suis tombée sur le témoignage d’une personne qui expliquait avoir pratiqué la Kundalini sans même savoir ce que c’était. Elle a vécu des bouleversements profonds, elle a perdu pied, son mariage a échoué, son travail est devenu un chaos, et elle est tombée dans une grosse crise intérieure. Elle s’était perdue elle-même. Mais en apprenant ce qu’est vraiment la Kundalini et en comprenant comment la maîtriser, cette personne a pu reprendre le pouvoir sur sa vie. Je crois parfois que c’est en touchant le fond que l’on trouve la force de remonter. Moi-même, dans ma pratique de la méditation, j’utilise l’énergie de mes chakras, sans vraiment de guidance ni d’expérience formelle, simplement en suivant mon instinct. Ce n’est pas un jeu, mais une exploration parfois intuitive, parfois maladroite, de cette force intérieure. Ce qui est à la fois poétique et effrayant, c’est que j’ai l’impression d’avoir réveillé cette énergie en moi sans même m’en rendre compte. Et soudain, dans ma vie, tout a basculé. Ce que je cachais, ce que je refusais de voir, mes peurs les plus profondes, mes insécurités les plus enfouies, tout s’est dévoilé brutalement. J’ai vécu une véritable tempête intérieure, une destruction nécessaire. Mais j’ai compris que ce processus fait partie du chemin vers la connaissance de soi. On ne peut vraiment avancer sans tout détruire derrière soi, sans affronter ce mal enfoui, pour enfin apprendre à s’accepter pleinement, se regarder en face, et renaître. Sadhguru explique que lorsque l’on active cette dimension d’énergie, d’autres dimensions de la vie s’ouvrent à nous. Toutefois, il insiste sur le fait que la Kundalini Yoga est la forme de yoga la plus puissante, mais aussi la plus dangereuse. C’est une énergie immense qui, mal maîtrisée, peut causer plus de dégâts que de bienfaits. Pour illustrer, il la compare à la puissance nucléaire, très efficace, mais potentiellement destructrice si on ne sait pas la contrôler. Selon lui, avant même d’atteindre la Kundalini, il faut déjà avoir une maîtrise importante d’autres formes de spiritualité, de yoga et de connaissance de soi. Il souligne que pour vivre pleinement, nous activons seulement une petite partie de notre énergie (environ 21 chakras sur 114), suffisante pour une vie matérielle et intellectuelle complète. Mais la Kundalini ouvre des dimensions supérieures, bien au-delà. Et c’est là que la préparation entre en jeu, sans discipline, sans guidance experte et sans réelle préparation, s’aventurer dans l’éveil de la Kundalini peut faire s’effondrer notre vie extérieure, car les transformations sont rapides et profondes. Maintenant que ce mot revient si souvent vers moi, je me pose sincèrement la question : suis-je prête ? La réponse est non. Alors j’écoute la sagesse de mon cher Sadhguru et sa mise en garde. Je ne risque pas de m’aventurer sur ce chemin, pas pour l’instant. J’ai encore beaucoup de démons intérieurs à combattre, beaucoup de travail sur moi-même à faire. Je sais que ce n’est que lorsque je serai véritablement prête que la Kundalini viendra à moi, de manière réelle et maîtrisée. En attendant, je continue mon chemin, humblement, en apprenant à mieux me connaître, à calmer mes tempêtes intérieures, à construire cette base solide sans laquelle on ne peut pas sauter dans l’abîme.

Ce texte, c’est ce qu’il me reste à lui dire 388

J’avais un ami. Je l’ai connu trop tôt. Ou peut-être juste à temps. J’étais jeune, bien trop jeune. L’âge où l’on croit encore que les gens sont immuables, solides et éternels. L’âge où l’on pense que ceux qu’on aime vont durer toujours. Lui, c’était un électron libre. Un curieux, un matheux, un voyageur. Un peu fou, non, beaucoup fou. Plus fou que moi. Et pourtant, j’étais déjà une tempête à moi toute seule. Il faisait partie de ces êtres rares, brûlants, qu’on ne rencontre qu’une seule fois dans une vie. Pas plus. Et peut-être que cette vie, il ne l’avait pas vraiment choisie. Mais sa folie, oui. Et cette folie là me traverse encore. Ce je-m’en-foutisme tranquille, cette excentricité douce, cette furieuse envie de ne rentrer dans aucune case, de marcher de travers quand tout le monde file droit. Comme une empreinte qu’il aurait laissée dans ma façon d’être, un éclat de lui encore vivant dans mes regards qui en disent long et dans mes sourires un peu tordus. Lui, il était entier. Il était unique. Il était impossible. Il était brut. Il était vrai. Rien ni personne ne pouvait le plier. Il brillait, dans cette lumière étrange, suspendue entre la joie et les ténèbres. En grandissant, il y a eu les nuits. Les longues nuits sans fin. À parler, à délirer, à imaginer des futurs fous. À inventer un monde nouveau, À détruire l’ancien à coups de théories bancales et de rires qui faisaient mal au ventre. On avait notre langage, nos éclats, Notre galaxie rien qu’à nous. Et puis, encore un peu plus tard On s’est lancés dans nos premières expéditions. Les premières colonnes vers la liberté. Les files d’attente devant les bars, où les portiers hésitaient parfois à nous laisser entrer, quand ils voyaient nos visages encore trop innocents, et nos yeux plus innocents encore. Mais souvent, on n’en avait rien à faire. On restait cloîtrés, lui et moi, enfermés dans le chaos de sa chambre À regarder le plafond À parler aux murs À refaire le monde. Un jour, avec cette audace qui le caractérisait, il a dit non. Non à ce que les autres attendaient de lui. Non à l’ingénierie, non à la médecine. Il a choisi d’être artiste. Pas un artiste du dimanche, mais un vrai, qui voulait faire de l’art sa vie. Même s’il créait sans vraiment créer, même s’il doutait à chaque coup de pinceau. Et puis, il m’a tendu un gros pinceau et de la peinture. Moi, je ne connaissais rien à l’art. Il m’a dit : « Peins. » Alors j’ai peint. Sur les murs de sa chambre, En grand, en large, en travers. Ses œuvres, il les appelait “abstraites”. Entre nous, il ne savait juste pas dessiner. Mais il le savait. Et c’est ça qui les rendait belles. Elles étaient vraies, injustifiables, libres. Comme lui. Il était bon photographe. Bon designer. Bon vivant. Il avait tout devant lui. Une autoroute de possibles. Et pourtant… Un jour, il m’a dit : « Je crois que je ne vais pas vivre longtemps. » Et moi, pleine de lumière, pleine d’optimisme naïf, J’ai répondu : « La vie est belle, tu sais. La vie est très belle. » Mais comment j’ai pas vu ? Comment j’ai pas compris son mal ? Son vide. Son désespoir. Quelques temps plus tard, Il est parti. Décidé. Silencieux. J’ai gardé ses messages très longtemps. Et puis j’ai décidé de les supprimer. De supprimer son contact. Mais son numéro, je le connais encore par cœur. Alors, je l’ai appelé. Même après. En espérant, au fond, Qu’un jour, il décrocherait. Qu’il me parlerait encore. Qu’il me donnerait une réponse. Mais ce qui me hante, ce n’est pas seulement son départ. C’est ce qu’il a pensé, juste avant. À qui a-t-il pensé ? À quoi a-t-il pensé ? A-t-il pensé à moi ? En bien, en mal ? Qu’est-ce que j’en sais ? A-t-il aperçu une dernière lueur, Une ultime étincelle dans ce chaos ? A-t-il douté ? Était ce de la joie ou de la haine qui l’a emporté ? J’ai des questions qui resteront éternellement sans réponse. Des questions sur cet amour flou entre nous. Cet amour étrange. Sur ce qui était vrai Et ce qui ne l’était pas. Et des fois, je me demande juste : Pourquoi il ne m’a pas appelé ? J’ai rêvé longtemps du son de sa voix. Je le voyais partout. Avant de lui pardonner. Avant de me pardonner. Avant de comprendre que je n’aurais pas pu le sauver. Que personne n’aurait pu. Qu’il est parti chercher la paix. Et que parfois, la paix est ailleurs. Et puis, même si aujourd’hui je ne crois qu’à moitié en la réincarnation, j’espère qu’un jour, quelque part, dans une autre vie, il croisera ce texte. Qu’il le lira, qu’il s’y reconnaîtra, ou que ce personnage merveilleux lui parlera, le touchera. Parce que j’ai envie de lui dire que, même dans la nuit la plus noire, même quand l’ombre s’installe au creux de l’âme, même quand les ténèbres semblent prendre le dessus, il faut continuer. Il faut se battre. Il faut survivre. Ou vivre. Mais surtout, il ne faut jamais oublier : La nuit a beau être longue… le soleil finit toujours par se lever.

Vanité des vanités et tout est vanité 499

La nuit a beau être longue, le soleil finit toujours par se lever. Il était une fois, Salomon, roi des sages. Roi de la droiture, de la justice, et de la richesse. Un prophète parmi les prophètes, serviteur de Dieu, fils du prophète Daoud. Il occupe une place de choix dans l’histoire des trois religions monothéistes. Il avait des dons impressionnants, dont celui de dompter les animaux, de comprendre leur langage, et de leur parler. Il commandait sur les êtres humains, les esprits, et même le vent lui obéissait.Sa sagesse était telle que toute la nature semblait vibrer à l’unisson de sa voix. On dit d’ailleurs, que sa sagesse pesait plus lourd que l’or. L’histoire que je m’apprête à raconter a été associée à Salomon dans la culture hébraïque. Pourquoi ? Parce qu’elle est empreinte d’une telle sagesse qu’il semblait naturel qu’on la rattache à l’homme de la sagesse par excellence. Elle est devenue un mythe, un récit que l’on transmet plus pour sa leçon que pour son origine réelle. Dans l’histoire, le roi Salomon voulait donner une leçon d’humilité à son serviteur, Benaïa Ben Yehoyada. Il lui confia une mission, celle de trouver une bague qui une fois portée rendrait l’homme heureux triste, et l’homme triste heureux. Le roi était convaincu que Benaïa échouerait car à ses yeux une telle bague n’existait pas. Benaïa chercha la bague partout, sans jamais la trouver. Une fois découragé, il s’arrêta et demanda à un marchand s’il connaissait une bague qui pourrait rendre un homme heureux triste, et un homme triste heureux. Le marchand entra dans son échoppe et grava une inscription sur une bague en or puis la donna à Benaïa. À la grande surprise et déception du roi Salomon, Benaïa lui présenta la bague. On y lisait l'inscription suivante: "Gam Zeh Ya’avor" ce qui signifie en français "Cela aussi passera". Le roi en fut profondément bouleversé. Lui qui avait voulu donner une leçon d’humilité à son serviteur, se retrouva, sans l’avoir prévu, à en recevoir une. Il comprit alors que toute sa richesse, sa sagesse et son pouvoir n’étaient que temporaires. Il dit alors : « Ce que la sagesse peine à exprimer, la simplicité l’a révélé. Que cette bague ne me quitte jamais. » Depuis ce jour, il la porta discrètement sous son manteau, la touchant souvent quand le pouvoir ou la douleur menaçaient de l’emporter. Comme un rappel silencieux au cœur du tumulte. Et c’est là que réside le vrai génie de cette histoire. Salomon qui voulait offrir une leçon d’humilité à son serviteur, se retrouve lui-même bouleversé par une vérité simple gravée sur une bague. Une simple phrase, quelques lettres, et tout un monde intérieur qui s’ouvre. Cela aussi passera, trois mots minuscules, pour dire l’immensité du changement. Pour nous rappeler que tout est passage. Que rien ne dure, ni les douleurs les plus lourdes ni les bonheurs les plus intenses. Ces mots sont un appel. Un appel à vivre, pas à fuir. Pas à s’accrocher non plus. Juste à vivre. À être là, dans ce qui est. Dans le souffle, dans l’instant. Parce que tout ce qui naît, dit Ibn Arabi, est destiné à disparaître. Et que la paix ne se trouve pas dans ce qui change, mais dans la contemplation de ce qui est. Dans l’acceptation lucide de l’impermanence. C’est peut-être ça au fond le cœur de la sagesse. Ne pas confondre le provisoire avec l’absolu et ne pas chercher à retenir ce qui s’efface. Et moi, avec ça en tête, je n’ai plus envie de chercher à tout maîtriser. J’ai juste envie de faire de chaque jour le meilleur jusqu’à présent. Pas le plus parfait. Pas le plus productif. Juste… le plus vrai. Parce que ça aussi, un jour, passera.

Le top de Achraf Hakimi et le flop de Kylian Mbappé... 1137

Il devait être le galactique ultime celui du deuxième quartier du 21ème siècle, le nouvel élu du Bernabeu et de son public exigent et connaisseur. Longtemps considéré être le joyau du football français, tout laissait penser et même croire qu’il allait marquer l’histoire du Real Madrid, peut être mieux que Zidane l'autre français passé par là. Oui mais le football a sa propre logique, hermétique pour les pauvres humais que nous sommes et on vient de s’en apercevoir, impénétrable même pour Florentino Perez président mythique au palmarès fabuleux. A peine arrivé, Kylian Mbappé déçoit. On lui trouvera mille et une excuses à ses débuts. Il est de plus en plus compliqué de lui en dénicher. Son adaptation est laborieuse, son jeu est stérile. Il semble perdu sur le terrain. Ses coéquipiers n’arrivent pas à jouer avec lui. Eux qui pourtant une saison auparavant marchaient quasiment sur leurs adversaires, trouvent maintenant de la difficulté à se retrouver sur l’aire de jeu inchangée, d’un coup devenue étrangère. L’efficacité de l'effectif avec le seule Mbappé en plus, n’est plus la même. Le vestiaire madrilène semble s’interroger en catimini et de plus en plus sérieusement et ouvertement. Vient alors la claque, la double claque d’Arsenal. L’équipe est amorphe, le rythme est perdu, les buts rentrent de partout, l’efficacité légendaire du Réal est devenue une chimère. A-t-on misé sur le bon homme ? Annoncé depuis des années, le feuilleton Mbappé est enfin conclu en fanfare en 2024. Les supporters attendaient un nouveau Cristiano Ronaldo, ils découvrent un joueur en manque d’inspiration, ne s’intégrant pas au schéma collectif, incapable de faire la différence, faisant déjouer ses camarades. Il inscrira quelques buts, mais sans éclat ni leadership. Le poids du maillot merengue semble trop lourd à porter pour le naguère prodige de Bondy. C’est le désamour et la désolation. Les madrilènes sont mis à genou en Champions-League. Et ça passe mal. On parle alors de caprice du président qui avait fait une fixation sur le joueur jusqu’à l’obtenir mais pour quel rendement s’interroge-t-on. Perez et son joueur son sur la sellette. Ce sera encore plus grave si le Real n’obtient rien cette saison. Le risque en est grand. Même Ancelotti ne semble pas croire en son équipe. A la fin du match contre Arsenal, sa mimique et ses traits l’on trahit. Il veut partir et probablement plus vite qu’on ne le pense. La crise du Real et là et bien là et comme toujours dans pareil cas c’est l’entraineur qui saute en premier. Maillon faible de la chaine. Mbappé au Real est quelconque. Il a tendance à décrocher, son manque d’automatismes et son langage corporel en disent long sur ce qu’il est devenu : moins tranchant, moins impliqué, presque en retrait. Vinícius et Bellingham, tirés vers le bas sont éclaboussés. Ils sont devenus anodins, les autres coéquipiers quelconque. Les échanges violents et la bagarre à peine évitée dans le couloir menant aux vestiaires entre Mbappé et Vinicius en dit long sur l'ambiance et les frustrations. Mbappé a-t-il été le porte poisse de cette équipe ? Pendant ce temps à Paris, son copain Hakimi, de son prénom Achraf, celui que le Real a laissé partir, est devenu le véritable patron du PSG. Et le PSG sans Mbappé est mieux et passe en demi-finale pourtant contre une équipe anglaise également. Ironie du sort. C’est à Paris que le contre-exemple brille donc de mille feux. Achraf Hakimi, souvent relégué au second plan médiatique durant les années Mbappé au PSG, s’est imposé cette saison comme le véritable leader du club parisien. Défensivement solide, offensivement décisif, le latéral marocain enchaîne les prestations de haut niveau. Buteur, passeur, organisateur depuis son couloir droit, Hakimi porte un Paris Saint-Germain en reconstruction, et Achraf lui distille amour, affection, solidarité, abnégation et efficacité. Ses statistiques parlent pour lui : un nombre record d’interceptions, des buts cruciaux en Champions League. Sa régularité force le respect. Le brassard de capitaine est mérité. Plus encore, c’est son impact mental et tactique qui frappe : Hakimi n’est plus seulement un latéral moderne, il est devenu le pilier du projet parisien. Est-ce la revanche d’un homme sans doute sous-estimé quand il se trouvait dans le même couloir que Mbappé. Débarqué au PSG avec la réputation d’un "produit de l’école Real Madrid" après une escapade en Allemagne, Hakimi semble aujourd’hui rappeler à la Maison Blanche l’erreur stratégique de l’avoir laissé partir. Le club madrilène a voulu l’éclat médiatique de Mbappé, mais il lui manque la solidité, la loyauté de Achraf Hakimi peut être. L’ironie du football moderne tient parfois en un nom mal prononcé au bon moment. Alors que Kylian Mbappé avait été érigé en sauveur du Real Madrid après des années de suspense, c’est finalement Achraf Hakimi, resté à Paris, qui s’impose aujourd’hui comme l’un des hommes forts du football européen. Deux trajectoires opposées, deux lectures d’un même été 2024, et peut-être une erreur d’analyse qu’il est difficile de corriger. Mbappé a choisi le prestige de Madrid. Sans doute pensait-il pouvoir soulever le trophée européen plus facilement avec le club qui l’a le plus remporté dans l’histoire. Il était sans doute lacé des nombreuses tentatives avortées du PSG. Hakimi lui, a choisi la continuité, la stabilité et un projet de jeu qui l’intègre pleinement. Aujourd’hui, les chiffres et les performances tendent à donner raison au Marocain. Son influence dépasse le terrain : il est devenu un leader technique et mental, respecté par le vestiaire et écouté par son entraîneur, adulé par les supporters. Et si c’était Hakimi qui soulevait le trophée en 2025 et avec le PSG abandonné avec mépris par Mbappé ? Pour cela Hakimi se doit d’être percutant devant un autre club anglais celui-là même qui humilié, Mbappé, Ancelotti, Prez et les madrilènes avec. Si à Paris on jubile, à Madrid, en revanche, le doute commence à s’installer. A-t-on payé trop cher pour un joueur dont le jeu ne repose que sur sa fulgurance individuelle ? Et surtout, comment faire cohabiter plusieurs stars du même calibre sans entamer la cohésion d’un groupe naguère homogène et solide? Il serait pourtant prématuré d'enterrer Mbappé et son aventure espagnole, son talent brut reste incontestable, même si ce début d'expérience madrilène soulève une question importante : et si l’avenir du football ne se jouait plus sur les paillettes, mais sur l’intelligence de jeu, la polyvalence et la discipline collective ? Si tel était le cas, Achraf Hakimi en est déjà l’un des symboles les plus aboutis.

L'Union Africaine et les "dix commandements" pour améliorer l'éducation des femmes en Afrique 1705

Une information vient d’attirer mon attention et susciter mon étonnement, tellement elle rappelle une évidence. Elle rappelle l'un des déficits chroniques connus du continent africain, à l’origine de sa situation socioéconomique et de ses difficultés à quitter la zone de précarité systémique d’une grande frange de la population. L’Unité Africaine vient d’organiser les 4 et 5 juillet 2024, un rassemblement qualifié de fort important puisqu’on lui a donné le nom de Conférence. Ladite Conférence a été consacrée à débattre de l’importance de l’éducation des filles et des femmes. Bien évidemment pour faire tendance et s’inscrire dans un narratif moderne on parla de stratégie. La conférence a donc discuté d’une stratégie pour un accès accru à « un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique ». Mon étonnement vient du fait que ce n’est qu’en 2024 enfin, que l’Unité Africaine se soit intéressée à une problématique récurrente, quasi présente, sur l’ensemble du continent depuis la nuit des temps. Un problème que tout un chacun pense être l’une des causes principales du sous-développement du continent et de la précarité omni présente dans sa population. C’est qu’en fait depuis fort longtemps, l’organisation panafricaine que ce soit dans son ancienne formule ou la nouvelle, ne fait que patauger dans des difficultés dites politiques. Elle ne vit qu’au rythme de conflits mesquins et de conciliations jamais abouties entre petits chefs de guerre imbibés d’idéologies importées, auxquelles ils ne croient pas eux-mêmes mais peu importe. Elle ne fait que dénoncer ou essayer d’amadouer des auteurs de massacre au nom de causes souvent pour le compte de tel ou tel intérêt, sans jamais réussir à imposer ou régler quoi que ce soit… En fin donc, en juillet 2024, le Commissaire dédié à cette mission au sein de l’Unité Africaine va nous gratifier de sa prophétie. Il dit en substance « En tant qu’États membres, nous devons redoubler d’efforts pour soutenir l’éducation des filles en agissant sur les connaissances et les compétences. Soutenons l’éducation des filles aux niveaux primaire, secondaire et même tertiaire, afin que nos filles terminent leurs études avec succès et deviennent des citoyennes très responsables, capables de prendre des décisions très judicieuses”. Fantastique. Il ne s’agit donc que de préparer nos filles et femmes à prendre des décisions judicieuses…De quelles décisions s’agit-il Monsieur le Commissaire : arrêter les conflits qui fatiguent plus d’une région riche, arrêter de dilapider les deniers publiques dans des projets farfelues et des politiques mal inspirées, créer du travail pour la jeunesse par l’encouragement à l’investissement d’abord interne, aider à la gouvernance au profit de tous, améliorer les services de santé et autres nécessités publiques ? Pour cela Monsieur le Commissaire il va falloir aller plus loin et plus profondément et questionner les régimes politiques notamment et la manière dont on s'accapare le pouvoir dans certaines contrées… Merci Monsieur le Commissaire de rappeler à l’Afrique une évidence dont elle se devait de s’occuper depuis bien longtemps. Vous auriez juste ajouté ‘que de temps perdu dans des luttes intestines, et des débats imbéciles au lieu de se pencher sur les véritables problématiques du continent’. Ce qui est étonnant encore est que pour soi-disant aider à surmonter la situation endémique de la femme sur le continent on en soit encore à des recommandations… La Conférence n’étant que consultative bien évidemment n’a eu pour résultat que la publication de recommandations. Elles sont au nombre de Dix… Même Moise n’a pu à ce jour imposer depuis des millénaires ses recommandations pourtant paroles divines : Tu ne tueras point, tu ne voleras point, tu ne porteras point de témoignage mensonger contre ton prochain par exemple… Monsieur le Commissaire n’aurait-il pas été judicieux de rappeler ces Commandements de Moise en préambule des recommandations de la Conférence… Peut-être que... La Conférence dans ses ‘dix commandements’ par exemple appelle les parties concernées, ceux qui financent ou peuvent le faire, à mettre un peu plus de fonds, c’est-à-dire plus d’argent dans les budgets de l’éducation… Le problème sur lequel la conférence ne s’est pas penchée, mais en avait-elle le courage, c’est comment sanctuariser cet argent, supposé venir, pour qu’il soit vraiment dépensé dans l’éducation pour l’éducation…et qu’il n’aille plus, comme dans plus d’un cas, dans les poches et les comptes lointains de ceux supposés le gérer pour le bien des africaines et des africains…

Mustapha Guiliz: La porte entrouverte... 1629

« A travers l’écriture de ce livre j’aspire à une justice qui soit plus humaine et qui tend à assurer l’égalité entre les citoyens mais aussi le droit de s’épanouir » Cette phrase pleine de sens et de questionnement est de Si Mustapha Guiliz. Elle est tirée de l’article que le journal "L’économiste" a consacré le 3 janvier 2024 à la présentation du livre « les hommes de la nuit » paru aux éditions Orion dont le président fondateur n’est autre que Si Abdelhak Najib. L’article est suivi d’une interview édifiante de Si Mustapha Guiliz, signataire du livre. C'est un auteur que les lecteurs et membres de Bluwr ont eu le privilège de rencontrer et surtout d’apprécier à travers son article « L’éducation par les valeurs » paru donc dans Bluwr voilà moins d’un mois. Si Mustapha GUILIZ est un enseignant et un écrivain à qui on doit déjà "Le Monde d’Brahim" et "Au pays des sources". Contrairement au titre du livre, qui pourrait laisser penser que l’auteur serait un personnage terne, limite aigri, si Mustapha est un être agréable, au sourire juvénile plaisant, épanoui, indulgent et tendre. A son contact vous mesurez le recul qu’il prend par rapport aux sujets dont il traite. Ce détachement oh combien intelligent mais pas du tout indifférent, lui permet d’aller dans la profondeur des choses avec l’objectivité qui se doit et s'impose. Pour avoir un beau matin de novembre dernier eu une discussion de près d’une heure avec Si Mustapha, j’ai pu justement mesurer ce détachement et cette profondeur d’analyse philosophique. "Les Hommes de mon livre sont des Hommes avec un grand H qui se sont accommodés de la vie dans l’obscurité" dit il. En fait pour Si Mustapha tous les hommes méritent un nom avec un grand H et pas que les personnages de sa fiction inspirée. Dans un monde d’injustice, il rêve de justice. Dans un monde de souffrance de la femme, il rêve de conditions idéales pour elles toutes. Dans un monde d’abus de pouvoir, il rêve de modération et de pondération de pouvoir. Dans un univers de désespoir, il rêve d’épanouissement. Serait-il un idéaliste venu d’une autre planète, celle où il vogue pour faire vivre et côtoyer ses personnages ? Lui seul sait. En tous cas cette phrase « A travers l’écriture de ce livre j’aspire à une justice qui soit plus humaine et qui tend à assurer l’égalité entre les citoyens mais aussi le droit de s’épanouir » colle parfaitement au personnage qu’il est. Nous avons besoin de tant de gens comme lui pour nous révéler notre réalité mais aussi pour entrouvrir la porte de l’espoir et pour nous pousser à la défoncer. J’écris ses lignes pour signifier toutes mes félicitations à Si Mustapha qui par son livre commence à la perfection cette nouvelle année au service de la communauté et pour lui exprimer toute ma fierté à le connaitre et à publier des articles à ses côtés dans Bluwr ; avec l’espoir de le lire bientôt à nouveau sur la plateforme.

Aux êtres de lumières...…Merci 1289

On aime bronzer , se dorer la pilule au soleil. On s enduit d artifices pour atteindre la couleur tant rêvée, qui ne laissera personne indifférent. On se pavane comme un paon fier de son plumage. On fait la pose telle une statue de bronze dans une exposition chique. Dans le musée de la vie , les visiteurs défilent, s arrêtent ou non devant la statue, certains apprécient les couleurs, s'extasient devant un ou deux détails : une poitrine bien définie ou des muscles saillants, font les connaisseurs quelques instants, puis vont répéter le processus devant une autre pièce de l expo … De temps en temps, des visiteurs exceptionnels restent figés devant la statue, la contemplent profondément. Ils apprécient autant que les autres les couleurs, les reliefs et détails superficiels. Seulement, quelque chose en eux voit plus loin que les autres. Une vision éclairée par une lumière interne qui les attirent vers l intérieur de la statue, bien au delà de la superficie si bien travaillée. Une clairvoyance qui distingue l extérieur rayonnant fièrement exposé de la profondeur creuse, froide et terne précieusement cachée. On enferme notre cœur , notre vulnérabilité et nos failles dans un tiroir a double tour puis on donne la clé a nos doutes , nos peurs et nos démons jusqu au jour ou un des ces visiteurs , ces êtres de lumière , pénètre, sans forcer ni se précipiter, de ses rayons a travers le trou de la serrure pour éclairer notre pénombre. On se sent enterré vivant , on suffoque sous terre, lui perçoit en vous une graine, plantée par les circonstances de la vie , qui ne demande qu' a éclore , rejoindre la surface et retrouver la lumière. Il vous tend un arrosoir , vous demande de le remplir d amour, de compassion et de bienveillance et vous invite a nourrir cette graine qui a assez attendu qu on prenne soin d elle… Arrosez la graine en vous , et exposez vous devant les bons visiteurs.....avant que le musée ne ferme

Il rêve d’être cloné par les extraterrestres et envoie son ADN sur la Lune 1182

Un physicien américain va envoyer son ADN sur la Lune et espère que sa génétique sera exploitée par les extraterrestres dans le futur. Une fin de vie toute tracée et pour le moins insolite. Comme le rapporte le New York Times dans un article repéré par Slate, le physicien Kenneth Ohm souhaite que ses cendres et son ADN soient envoyés au pôle Sud de la Lune lors de la prochaine mission de Celestis, une société spatiale américaine qui propose à ses clients d'envoyer leurs cendres dans l'espace, en orbite autour de la Terre ou sur la Lune. Sa démarche est faite dans un but bien précis. En effet, le scientifique, âgé de 86 ans, rêve que des extraterrestres tombent un jour sur sa génétique et la clonent. Auprès de nos confrères, Kenneth Ohm a également affirmé qu'il espère qu'un « zoo intergalactique avec un Ken Ohm en cage » pourra ouvrir à l'avenir. Il fantasme aussi sur la création d'un « essaim de milliers de Ken Ohm reconstitués [qui se répandraient] dans l'Univers ». Si le rêve du physicien paraît peu réaliste, il ne semble en aucun cas irréalisable, souligne Slate. Et pour cause, les systèmes de clonage ont grandement évolué durant les dernières décennies sur la Terre et il n'est pas impossible qu'une autre civilisation en soit également capable.