Think Forward.

Aziz Daouda

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Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .
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Informal Economy in Morocco: Wealth-Creating Liberalism and a Social Pillar 3064

The World Bank’s regional report, published in April 2025, presents the informal economy in Morocco as a major obstacle to economic development, highlighting that 83% of businesses operate outside the legal framework. According to this institution, this situation limits growth, productivity, and the formalization of the private sector. This viewpoint, which likely conflates informal economic activity with economic fraud, while supported by data on sluggish growth and structural challenges, deserves a more nuanced critique. It should shed light on the positive and dynamic aspects of the informal economy—as an expression of wealth-creating liberalism, a social safety valve, a job creator, and a factor of political stability. The narrative advanced by the World Bank on this matter should be approached with caution. Recognizing the economic significance of the informal sector would allow for a more intelligent reassessment of growth metrics, making them more realistic and grounded. For example, Morocco’s growth rate would likely be much higher than officially reported. Contrary to the portrayal of the informal economy as a burden, it plays a crucial role in job creation and income generation, especially for a large segment of the population. Estimates suggest the informal sector accounts for between 60% and 70% of total employment in Morocco and contributes 40% to 60% of GDP, with a strong concentration in micro-services and micro-commerce, which make up 91% of informal jobs. This dynamic reflects a form of spontaneous economic liberalism, where individual actors—often sole artisans or small traders—engage in entrepreneurial activities without waiting for state intervention or regulation. Thus, the informal economy is a concrete manifestation of economic liberalism in the Adam Smithian sense, where the “invisible hand” organizes exchanges and harmonizes individual and collective interests, thereby contributing to overall wealth. It enables millions of Moroccans to survive, escape unemployment, and participate in economic life, representing a grassroots wealth-creating liberalism rather than a flaw. The informal economy also functions as an essential social safety valve. In the absence of strong social protections such as unemployment insurance or social welfare—which are only beginning to be implemented—it provides a safety net for vulnerable populations, particularly in rural and poor urban areas. This social function contributes to political stability by preventing frustrations linked to unemployment and poverty from escalating into major social tensions. Has the Economic, Social and Environmental Council (CESE) not emphasized that the informal sector supplies goods and services tailored to the purchasing power of modest-income classes, thereby avoiding deeper economic exclusion? This social regulation through informality is a factor of cohesion and resilience in the face of economic crises—a fact made evident during the COVID-19 pandemic. The informal economy also offers a flexibility that the formal sector cannot always guarantee. Formal enterprises sourcing from informal suppliers benefit from lower production costs, greater flexibility in volumes and deadlines, and can thus improve their competitiveness, including in export markets. This interplay between formal and informal sectors creates an economic ecosystem where economic liberalism fully expresses itself through freedom of initiative and the pursuit of efficiency. The dominant criticism linking informality to low productivity and unfair competition overlooks that the informal sector often reflects a pragmatic, intelligent, and innovative adaptation to heavy institutional and regulatory constraints. This is human ingenuity driven by survival instincts. Simplifying procedures, reducing tax burdens, and improving the institutional environment can encourage formalization, but it must also be acknowledged that informality is a creative and liberal response to existing obstacles. Morocco’s informal economy should not be viewed as a developmental hindrance but as a living expression of wealth-creating economic liberalism, a job engine, and an essential social safety valve. It contributes to political stability by offering economic opportunities to marginalized populations and fostering social cohesion. Confronting this economy with restrictive measures—while it creates wealth—instead of adopting flexible policies that adapt to real needs and constraints, risks stifling initiative and fueling social unrest. Rather than seeking to eliminate it, public policies would benefit from recognizing its role and supporting its gradual integration into the formal fiscal economy, while preserving its capacity for innovation and adaptation. In doing so, the informal sector could become a true lever for inclusive and sustainable development in Morocco. The World Bank and others—whether government officials or representatives of the so-called formal economy—are largely mistaken in condemning this creative economic sector without appreciating its real contributions to the population. The Moroccan government, and likely those of similarly situated countries, should disregard ill-informed or detached opinions. Instead, they should support this economy with accompaniment and tolerance, guided by a vision of progressive inclusion and integration into the formal economic fabric.

Économie informelle au Maroc : un libéralisme créateur de richesse et un pilier social 450

Le récent rapport régional de la Banque mondiale, publié en avril 2025, présente l'économie informelle au Maroc comme un frein majeur au développement économique, soulignant que 83 % des entreprises y évoluent hors du cadre légal. Selon cette institution cela limiterait la croissance, la productivité, et la formalisation du secteur privé. Ce point de vue, qui confond probablement économie informelle et fraude économique, bien qu'appuyé par des données sur la faible croissance et les obstacles structurels, mérite une critique nuancée qui met en lumière les aspects positifs et dynamiques de l'économie informelle, notamment en tant qu'expression d'un libéralisme créateur de richesse, une soupape sociale, un créateur d'emplois et un facteur de stabilité politique. Le discours développé par la Banque Mondiale à ce sujet devrait plutôt être accueilli avec circonspection. La prise en compte de cette manne économique au contraire permettrait de revisiter intelligemment les critères de calcul et d’appréciation de la croissance, la rendre plus intelligente et surtout plus liée à la réaliste des choses. Ainsi le Taux de croissance du Maroc par exemple serait probablement beaucoup plus élevé que ce qui est affiché. Contrairement à la vision qui la présente comme un poids, l’économie informelle au Maroc joue un rôle crucial dans la création d’emplois et la génération de revenus, surtout pour une large part de population. Le secteur informel représenterait entre 60 et 70 % de l’emploi total au Maroc et contribuerait à hauteur de 40 à 60 % du PIB, avec une forte concentration dans les micro-services et le micro-commerce, qui constituent 91 % des emplois informels. Cette dynamique illustre une forme de libéralisme économique spontané, où des acteurs individuels, souvent mono-artisans ou petits commerçants, s’engagent dans des activités entrepreneuriales sans attendre l’intervention ou la régulation étatique. Cette économie informelle est donc une manifestation concrète du libéralisme économique au sens d’Adam Smith, où la « main invisible » organise les échanges et harmonise les intérêts individuels et collectifs, contribuant ainsi à la richesse globale. Elle permet à des millions de Marocains de survivre, d’échapper au chômage et de participer à la vie économique, ce qui est une forme de libéralisme créateur de richesse à la base et non d’une tare. L’économie informelle agit aussi comme une soupape sociale essentielle. En l’absence d’amortisseurs sociaux solides comme l’assurance chômage ou la protection sociale qui est en train tout de même des se mettre en place, elle offre un filet de sécurité aux populations vulnérables, notamment dans les zones rurales et urbaines pauvres. Cette fonction sociale contribue à la stabilité politique en évitant que les frustrations liées au chômage et à la pauvreté ne débouchent sur des tensions sociales majeures. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) n’a-t-il pas souligné que l’informel permet une offre de biens et services adaptés au pouvoir d’achat des classes modestes, évitant ainsi une exclusion économique plus grave. Cette régulation sociale par l’économie informelle est un facteur de cohésion et de résilience face aux crises économiques. Cela a été évident pendant la période du Covid. L’économie informelle offre également une flexibilité que le secteur formel ne peut pas toujours garantir. Les entreprises formelles qui s’approvisionnent auprès de fournisseurs informels bénéficient de coûts de production réduits, d’une plus grande flexibilité dans les volumes et les délais, et peuvent ainsi améliorer leur compétitivité sur les marchés, y compris à l’export. Cette interaction entre formel et informel crée un écosystème économique où le libéralisme économique s’exprime pleinement par la liberté d’initiative et la recherche d’efficience. La critique dominante qui associe l’informalité à une faible productivité et à une concurrence déloyale oublie que le secteur informel est souvent le reflet d’une adaptation pragmatique, intelligente et novatrice à des contraintes institutionnelles et réglementaires lourdes. C’est là le génie humain boosté par l’instant de survie. La simplification des procédures, la réduction des charges fiscales et une meilleure qualité de l’environnement institutionnel peuvent favoriser la formalisation, mais il faut aussi reconnaître que l’informel est une réponse créative et libérale aux obstacles existants. L’économie informelle au Maroc ne doit pas être perçue du tout comme un frein au développement, mais aussi comme une expression vivante d’un libéralisme économique créateur de richesse, un moteur d’emploi et une soupape sociale essentielle. Elle contribue à la stabilité politique en offrant des opportunités économiques aux populations marginalisées et en assurant une certaine cohésion sociale. Chercher à affronter cette économie par des mesures contraignantes alors qu’elle est créatrice de richesse, au lieu de mettre en place une politique de flexibilité et d’adaptation aux besoins réels et aux véritables contraintes, c’est bloquer l’initiative et favoriser la fronde et l’instabilité sociale. Plutôt que de chercher à l’éliminer, les politiques publiques gagneraient à reconnaître son rôle, à accompagner sa transition vers la formalité tout en préservant sa capacité d’innovation et d’adaptation. Ce faisant, le secteur informel peut devenir un véritable levier de développement inclusif et durable au Maroc. La Banque mondiale et ceux qui à chaque occasion s'élèvent contre cette économie de créativité que ce soit des gouvernants ou des gens de l'économie dite formelle, se trompent largement en mettant cette économie au banc des accusés sans tenir compte des réalités de ce qu'elle apporte vraiment aux populations. Le gouvernement marocain et sans doute ceux des pays dans la même situation ne devrait aucunement tenir compte des avis mal inspirés voire des certitudes hors sol. Ils devraient au contraire soutenir cette économie avec de l'accompagnement et de la tolérance avec une vision d'insertion et d'intégration progressive dans le tissu économique fiscalisé...

Between Deals and Geopolitics: Trump Snubs Israel and Bets on the Gulf Monarchies 3374

On May 13, 2025, Donald Trump began the first major international tour of his second term. Instead of stopping in Jerusalem, a symbol of the strong alliance between the United States and Israel, the president chose to visit only the three Gulf countries: Saudi Arabia, Qatar, and the United Arab Emirates. Israel, a neighboring and long-standing partner, was not included. This decision represents a significant change in American diplomacy and could reshape regional dynamics. It raises the question: is this simply an economic strategy or a deeper geopolitical shift? In Riyadh, the focus was clearly on business. Saudi Arabia announced an unprecedented investment of $600 billion in the American economy, with plans to increase it to $1 trillion over four years. The sectors involved include defense, energy, technology, infrastructure, and especially weaponry, which may cause discomfort for Israel. The U.S. military orders amount to $142 billion, reflecting the priority to secure America’s economic future through strong partnerships with the Gulf monarchies, which aim to be seen as more than just oil producers. Saudi Arabia is a major global economic player and even influenced the lifting of U.S. sanctions on Syria. In Doha, Qatar signed historic agreements worth nearly $1.2 trillion, including the sale of Boeing planes and GE Aerospace engines to Qatar Airways. Qatar also gifted Trump a plane valued at nearly half a billion dollars. The United Arab Emirates committed to investing $1.4 trillion over ten years in the American economy, focusing on artificial intelligence and digital infrastructure. At each stop, investment forums brought together leading figures from Silicon Valley and Wall Street, demonstrating the intention to strengthen economic ties with the Gulf. Trump presented tangible results, reinforcing his image as a dealmaker and promising long-term prosperity for the United States. He secured jobs and prosperity by renegotiating tariffs and ensuring that capital would first benefit the U.S. economy. But why was Israel excluded from this tour? The regional situation offers some explanation: the war in Gaza continues, the humanitarian crisis worsens, and talks between Saudi Arabia and Israel are stalled. A visit to Jerusalem could have been seen as provocative and might have endangered the important economic agreements. Additionally, Trump’s proposal to transform Gaza into a "Riviera of the Middle East" was not well received by Arab-Muslim countries. The focus remained on regional stability and economic cooperation, avoiding symbolic issues. Trump’s approach is cautious and pragmatic, consistent with his "America First" policy. This decision does not reflect a punishment of Netanyahu, despite tensions between the two leaders, but signals a shift in the relationship between Washington and Jerusalem. Whereas Israel was a priority in Trump’s first term, the approach is now more nuanced and pragmatic. Israel is costly for the U.S., and Trump seeks financial support for a heavily indebted country. There are many strategic differences with Israel on issues such as Gaza, Iran’s nuclear program, and normalization with Riyadh. However, Trump still faces a firm Netanyahu, whose hardline stance complicates American goals. Supporting Israel without reservation risks losing economic opportunities with the Gulf monarchies. By focusing on these countries, Trump signals that American diplomacy now prioritizes economic interests and new regional balances, even if it means temporarily distancing from a historic ally. This message also reaches Israeli voters and the international community: automatic loyalties are replaced by realpolitik, where partnerships are judged by their concrete benefits. This change breaks with decades of American diplomacy, where Israel was always central during presidential visits. The White House now favors tangible outcomes and alliances that benefit the U.S. economy and the president’s international standing. The vice president also strengthens his position for the upcoming election. The Republican Party welcomes this. In summary, Israel’s absence from the Middle East tour can be explained by the priority given to economic matters, caution in a volatile context, and a desire to redefine strategic balances in favor of the U.S. This decision may redraw alliances in the Middle East, marking an era where American diplomacy is guided by economic returns and regional stability, even if it disrupts traditions and surprises allies. Israel remains an essential partner but cannot match the scale of opportunities offered by the Gulf. For Trump, the priority is clear: "America First," including in redefining Middle Eastern alliances. If this strategy succeeds economically, it could have lasting effects on regional dynamics and Israel’s role in American diplomacy. Israeli society must acknowledge this new reality, and opposition parties might use this moment to counter extremists dominating politics. Israel’s future depends on regional peace, which also requires the Palestinian people’s right to live in peace. This will be the next challenge. The Gulf monarchies invest to support the U.S. but also become more demanding on this issue. The Middle East, birthplace of religions and much of human civilization, long a stage for ideological rivalries, is becoming the ground for a new American realpolitik. Donald Trump, true to his style, favors deals and results, even if it means breaking conventions. Israel’s exclusion is not an oversight but a sign of strategic repositioning that could reshape the future of the region and the world.

Morocco’s Southern Provinces Witness Unprecedented Investment Boom 3377

For several years now, Morocco’s Southern Provinces have been experiencing an exceptional surge in investment activity. Numerous countries and major international corporations are drawn to the region’s vast potential, particularly in renewable energy, infrastructure, and industry. This momentum aligns with the Kingdom’s strategic vision to transform these territories into hubs of innovation and sustainable development, while strengthening their economic integration nationally and continentally. Notably, the Atlantic port of Dakhla is designed to open up the Sahel countries, fostering broader regional economic integration. Contrary to allegations from Algiers, these regions enjoy a climate of peace and security conducive to both living and investing. The exponential development observed stems from an ambitious strategy backed by massive state funding as a driving force, alongside contributions from international partners. Since the launch of the New Development Model for the Southern Provinces by His Majesty the King in 2015, over €8.3 billion has been invested across infrastructure, energy, agriculture, industry, tourism, and social services. The Southern Provinces have become a major center for renewable energy production, especially wind and solar power. By 2024, installed capacity reached 1.3 GW, representing a cumulative investment of around €2 billion and accounting for 21% of the nation’s clean energy output. Landmark projects such as Noor Laâyoune and Noor Boujdour, each with a 100 MW capacity, exemplify this focus. An additional €2 billion is planned to boost future capacity to 1.6 GW. Innovation is also evident in the emergence of green hydrogen, with pilot projects launched in 2024 across Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra, and Dakhla-Oued Eddahab regions. The provinces boast significant mineral resources, especially phosphates. The Office Chérifien des Phosphates has invested 7.18 billion dirhams in a new fertilizer complex in Laâyoune and 5.26 billion dirhams in a phosphate port. The mining sector plays a crucial role in job creation and economic diversification. Fishing is another key economic driver, accounting for nearly 39% of local activity. Investment priorities include processing industries, aquaculture development, and seafood product valorization, supported by modern ports and highway networks that facilitate exports. High-value agriculture adapted to arid conditions benefits from investments in irrigation, desalination, and farm modernization. The sector has also expanded through the creation of industrial zones dedicated to processing and storage. Major infrastructure projects, such as the 1,055 km Tiznit-Dakhla expressway completed in record time and the nearly €1 billion Dakhla Atlantic port, strengthen the Southern Provinces’ integration into national and African markets. This positions the region as a logistical hub connecting sub-Saharan Africa and serving as a gateway to the Americas and Europe. Dakhla is poised to assume the commercial role once held by Essaouira, historically known as the “Port of Timbuktu.” His Majesty the King’s vision has been embraced pragmatically by Sahel countries following recent regime changes. Coastal, ecological, and niche tourism is growing exponentially, with investments in hotels, resorts, and eco-tourism circuits. Local crafts benefit from enhancement programs, adding to the region’s tourist appeal. Social sectors are also receiving significant investment. The Laâyoune University Hospital Center (CHU), for example, mobilized €110 million. Education and vocational training have expanded to support demographic and economic growth, with numerous faculties now serving local youth. Banking, insurance, and telecommunications services are evolving in tandem with other sectors. Local authorities, fully aligned with this vision, are multiplying public-private partnerships to accelerate project implementation and pool resources. These initiatives foster job creation, improve living standards, and empower local populations, while reinforcing regional stability and attractiveness. Illustrating this momentum, the French Development Agency (AFD) recently announced a €150 million investment to support structural projects and regional development, reflecting the strengthened Morocco-France partnership. This development and integration drive has provoked strong opposition from Algeria and the separatist group it sponsors. The Polisario Front, increasingly desperate, has escalated provocations, including blocking MINURSO logistical convoys and issuing terrorist threats against foreign investors in a bid to disrupt regional development and internationalize the conflict. Algeria, stuck in an outdated stance, harbors deep hostility toward Morocco’s advanced autonomy model, viewing it as a direct threat to its regional ambitions and support for the Polisario. Algiers condemns Moroccan projects in the Southern Provinces as colonial and illegitimate, attempting unsuccessfully to isolate Morocco diplomatically. In reality, Morocco’s only remaining support appears to be from parts of Africa-and even there, voices within the African National Congress (ANC) are urging a policy shift toward Morocco, now a major diplomatic player. Despite these maneuvers, Morocco remains steadfast in its sustainable and inclusive development strategy, consolidating sovereignty and regional leadership. Its partners include Europe, the USA, China, France, Spain, Russia, and many others. Through innovation, sustainability, and inclusion, Morocco is transforming its Southern Provinces into engines of growth benefiting both the nation and the entire African continent-a true model of integrated and resilient development.

Entre deals et géopolitique : Trump snobe Israël et mise sur les monarchies du Golfe 474

Le 13 mai 2025, Donald Trump a lancé la première grande tournée internationale de son second mandat. Là où l’on attendait une escale à Jérusalem, symbole de l’alliance solide entre les États-Unis et Israël, le président surprend par un itinéraire réservé exclusivement aux trois géants du Golfe : Arabie saoudite, Qatar et Émirats arabes unis. Israël, voisin et partenaire historique, est laissé de côté. Ce choix marque un virage majeur dans la diplomatie américaine et rebat les cartes régionales peut être. S’agit-il d’une simple stratégie économique ou d’un repositionnement géopolitique plus significatif ? Dès Riyad, le ton est donné : Trump privilégie les affaires. L’Arabie saoudite dans un faste inédit, peu habituel pour un américain, annonce un investissement colossal de 600 milliards de dollars dans l’économie américaine, que Trump veut porter à 1 000 milliards sur quatre ans. Les secteurs concernés : la défense, l'énergie, la technologie, les infrastructures et surtout l'armement, gênent sans doute Israël. La commande militaire américaine atteint 142 milliards de dollars, illustrant la priorité de la Maison-Blanche de sécuriser l’avenir économique des États-Unis grâce aux partenariats solides que sont les monarchies du Golfe, celles ci ne veulent plus être de simples pétromonarchies aux yeux du monde. L’Arabie saoudite est un pilier économique mondial. Elle arrive même à pousser Trump à lever les sanctions américaines sur la Syrie ? À Doha, dans un peu plus de faste, le Qatar signe des accords historiques de près de 1 200 milliards de dollars, incluant la vente d’avions Boeing, des moteurs GE Aerospace à Qatar Airways. Il offre sans gêne à Trump un avion de près d’un demi-milliard de dollars. Les Émirats arabes unis, au summum du faste, offrent encore plus sans doute. Ils s’engagent à investir 1 400 milliards de dollars sur dix ans dans l’économie américaine, misant sur l’intelligence artificielle et les infrastructures numériques. A chaque étape un forum d’investissement réunit, les géants de la Silicon Valley et de Wall Street qui sont là, preuve que Washington veut ancrer durablement ses liens économiques avec le Golfe. Trump présente ainsi à son électorat des résultats concrets, renforçant sa stature de « dealmaker » et garantissant la prospérité américaine sur un long terme. Finalement, il sécurise emploi et prospérité en renégociant les droits de douane et en obligeant les capitaux à travailler d’abord aux États-Unis. Tout se tient. Mais pourquoi Israël, allié de toujours, est-il exclu de cette tournée inédite ? La réponse réside certainement dans ce qu'impose le contexte régional explosif : la guerre à Gaza fait rage, la crise humanitaire s’y aggravant, les négociations entre Arabie saoudite et Israël sont au point mort. Une visite à Jérusalem aurait été perçue comme une provocation, risquant de compromettre les accords économiques tant importants pour Trump. De plus, la proposition du président de transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient » a été mal accueillie par les pays arabo-musulmans. La Maison-Blanche, consciente des tensions, évite ainsi les dossiers symboliques et se concentre sur la stabilité régionale et les accords économiques. Trump mise sur la prudence et le pragmatisme, fidèle à son slogan « America First ». Le reste peut attendre. Ce choix n’est pas une punition envers Netanyahou, malgré la tension palpable entre les deux hommes, mais elle traduit une évolution profonde dans la relation Washington-Jérusalem. Si Trump avait fait d’Israël une priorité lors de son premier mandat, il adopte aujourd’hui une approche plus nuancée, voire pragmatique. Israël coûte trop cher aux Américains et Trump cherche de l'argent pour son pays lourdement endetté. Les divergences stratégiques avec l'actuel Israël sont nombreuses : gestion de Gaza, nucléaire iranien, normalisation avec Riyad. Mais Trump devra encore composer avec un Netanyahou intransigeant, dont la ligne dure complique les ambitions américaines. Soutenir Israël sans réserve, c’est risquer tout de même de perdre des opportunités économiques auprès des monarchies du Golfe. En réservant sa tournée à ces pays, Trump envoie un signal clair : la diplomatie américaine privilégie désormais les intérêts économiques et la recherche de nouveaux équilibres régionaux, même au prix d’un éloignement temporaire de l’allié historique. Le message s’adresse aussi aux électeurs israéliens et à l’opinion internationale : l’ère des fidélités automatiques cède la place à une realpolitik où chaque partenariat est évalué à l’aune de ses bénéfices concrets. Ce repositionnement rompt avec des décennies de diplomatie américaine où Israël occupait toujours une place centrale lors des visites présidentielles. Désormais, la Maison-Blanche privilégie les résultats tangibles et les alliances générant des bénéfices pour l’économie américaine et la stature internationale de son président. Vance, le vice-président, consolide aussi son positionnement pour la prochaine échéance américaine dans moins de quatre ans. Les Républicains peuvent jubiler. En somme, l’absence d’Israël dans la tournée moyen-orientale de Trump s’explique par la priorité donnée aux enjeux économiques, la prudence face au contexte explosif, et la volonté de redéfinir les équilibres stratégiques au profit des États-Unis. Ce choix pourrait redessiner la carte des alliances au Moyen-Orient, annonçant une ère où la diplomatie américaine sera guidée par la recherche de retombées économiques et de stabilité régionale, quitte à bousculer les traditions et surprendre les alliés. Israël reste un partenaire incontournable, mais ne peut rivaliser par son volume avec les opportunités offertes par le Golfe. Pour Trump, la priorité est claire : « America First », y compris dans la redéfinition des alliances au Moyen-Orient. Cette stratégie, si elle réussit économiquement, pourrait avoir des conséquences durables sur la dynamique régionale et la place d’Israël dans la diplomatie américaine. Le lecteur israélien doit intégrer cette nouvelle donne. Les partis d’opposition devraient saisir l’opportunité pour faire taire les extrémistes qui dominent la politique. L’avenir d’Israël passe fatalement par la paix régionale, ce qui implique aussi le droit du peuple palestinien à vivre en paix. C’est le prochain épisode du feuilleton. Les monarchies du Golfe investissent au service des États-Unis mais deviennent aussi plus exigeantes sur cette question. Le Moyen-Orient, berceau des religions et d’une grande part de la civilisation humaine, longtemps théâtre de rivalités idéologiques, devient le terrain d’une nouvelle realpolitik américaine. Donald Trump, fidèle à son style, privilégie les deals et les résultats, quitte à bouleverser les codes. L’exclusion d’Israël n’est pas un oubli, mais le signe d’un repositionnement stratégique qui pourrait refaçonner l’avenir de la région et du monde.

Maroc: les provinces du sud nouvel eldorado pour l'investissement... 444

Les provinces du Sud du Maroc connaissent depuis plusieurs années une dynamique exceptionnelle d’investissement. De nombreux pays et entreprises internationales, et non des moindres, sont attirés par le potentiel de la région, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, des infrastructures et de l’industrie. Cela s’inscrit dans la stratégie du Royaume visant à transformer ces territoires en pôles d'innovation et de développement durable, en consolidant leur intégration économique au niveau national et continental. Le port Atlantique de Dakhla est notamment conçu pour le désenclavement des pays du Sahel, dans une perspective d’intégration économique régionale élargie. Contrairement aux allégations d'Alger, ces régions bénéficient d’un climat de paix et de sécurité, propice à la vie et à l’investissement. Le développement exponentiel observé résulte d’une stratégie ambitieuse, soutenue par un engagement financier massif de l’État marocain comme locomotive et par l’apport de partenaires internationaux. Depuis le lancement du Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud en 2015 par Sa Majesté le Roi, plus de 8,3 milliards d’euros ont été investis dans les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, l’industrie, le tourisme et les services sociaux. Les provinces sont ainsi devenues un pôle majeur pour la production d’énergies renouvelables, en particulier l’éolien et le solaire. En 2024, la capacité installée a atteint 1,3 GW, pour un investissement cumulé d'environ 2 milliards d’euros, représentant 21 % de la production nationale d’énergie propre. Des projets d’envergure, comme Noor Laâyoune et Noor Boujdour, d’une capacité de 100 MW, illustrent parfaitement cette orientation. Deux milliards d'euros supplémentaires sont projetés pour produire 1,6 GW de capacité future. L’innovation se manifeste aussi par l’émergence de l’hydrogène vert, avec des projets pilotes lancés en 2024 dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab. Les provinces du Sud disposent aussi d’importantes ressources minières, notamment en phosphates. L’Office Chérifien des Phosphates, pour 7,18 milliards de dirhams, a développé un nouveau complexe d’engrais à Laâyoune et initié un port phosphatier pour pas moins de 5,26 milliards de dirhams. L’industrie minière contribue amplement à la création d’emplois et à la diversification économique dans la région. La pêche constitue par ailleurs l’un des principaux moteurs économiques dans ces provinces, représentant près de 39 % de l’activité locale. Les industries de transformation, le développement de l’aquaculture et la valorisation des produits de la mer sont des axes d’investissement majeurs, soutenus par des ports modernes et un réseau autoroutier qui facilitent l’exportation. L’agriculture à haute valeur ajoutée, adaptée aux conditions arides, bénéficie d’investissements dans l’irrigation, le dessalement et la modernisation des exploitations. Le secteur s’est également développé grâce à la création de zones industrielles dédiées à la transformation et au stockage des produits. Des projets structurants, tels que la voie express Tiznit-Dakhla, longue de 1 055 km, réalisée en un temps record, et le port Dakhla Atlantique, qui mobilise près d’un milliard d’euros, renforcent l’intégration des provinces du Sud au marché national et africain, positionnant la région comme un hub logistique vers l’Afrique subsaharienne et comme une porte grande ouverte vers les Amériques et l’Europe. Dakhla, dans les liaisons commerciales, va donc jouer le rôle qu’était celui d’Essaouira, appelé Port de Tombouctou en son temps. Sa Majesté le Roi a vu juste, et les pays du Sahel, très pragmatiques après les changements de régime, ont adhéré à sa vision. Le tourisme balnéaire, écologique et de niche se développe de façon exponentielle, avec des investissements dans l’hôtellerie, les stations balnéaires et les circuits d’écotourisme. L’artisanat local, pour sa part, bénéficie de programmes de valorisation, participant ainsi à l’attractivité touristique. Les secteurs dits sociaux ne sont pas en reste. Des investissements majeurs sont réalisés dans la santé, à l’instar du CHU de Laâyoune, qui a mobilisé la bagatelle de 0,11 milliard d’euros ; dans l’éducation et la formation professionnelle, afin d’accompagner la croissance démographique et économique. Nombreuses sont les facultés entrées en service au profit de la jeunesse de la région. Le développement des services - banques, assurances et télécommunications - accompagne intelligemment la dynamique des autres secteurs. Les autorités locales, parfaitement inscrites dans cette logique, multiplient les partenariats public-privé pour accélérer la réalisation des projets et mutualiser les ressources. Ces initiatives favorisent la création d’emplois, l’amélioration des conditions de vie et l’autonomisation des populations locales, tout en renforçant la stabilité et l’attractivité du territoire. À titre d’exemple, l’Agence française de développement (AFD) vient d’annoncer un investissement de 150 millions d’euros pour soutenir des projets structurants et accompagner le développement régional, illustrant la nouvelle dynamique insufflée par le partenariat renforcé entre le Maroc et la France. Grâce à l’innovation, à la durabilité et à l’inclusion, le Maroc transforme donc ses provinces du Sud en moteurs de croissance, au bénéfice du pays et du continent africain tout entier. Un véritable modèle de développement intégré et résilient. Cette dynamique de développement et d’intégration des provinces du Sud suscite une vive colère de l’Algérie et du groupuscule séparatiste qu’elle sponsorise. Le Polisario, en perdition, multiplie les provocations, notamment en bloquant des convois logistiques de la MINURSO et en brandissant des menaces terroristes contre les investisseurs étrangers, dans une tentative désespérée de perturber le développement régional et d’internationaliser le conflit. L’Algérie, quant à elle, dépassée et embourbée dans un anachronisme bizarre, exprime une hostilité profonde envers le modèle marocain d’autonomie avancée. Elle le perçoit comme une menace directe à ses ambitions régionales et à sa politique de soutien au Polisario. Alger dénonce fermement les projets marocains dans les provinces du Sud, les qualifiant de coloniaux et d’illégitimes. Elle s’emploie, sans succès, à isoler le Maroc sur le plan diplomatique, mais force est de constater qu’il ne lui reste en fait comme soutien que l’Afrique, mais pour combien de temps encore ? Des voix au sein même de l’ANC demandent ardemment au gouvernement de changer de position vis-à-vis du Royaume, devenu un acteur diplomatique majeur. Malgré ces manœuvres, le Maroc, imperturbable, persiste dans sa stratégie de développement durable et inclusif, consolidant ainsi sa souveraineté et son rôle de leader régional. Ses partenaires s’appellent l’Europe, les USA, la Chine, la France, l’Espagne, la Russie et tant d'autres.

Violence in stadiums: a highly complex social phenomenon... 4050

Violence in stadiums and their surroundings is not solely a matter of sports passion. It reflects deep social tensions, individual vulnerabilities, and possibly institutional dysfunctions. Understanding this phenomenon implicitly requires an analysis of all the personal, social, and organizational factors that foster these all-too-frequent outbreaks. The majority of young people involved in such violence, especially during football matches, often come from precarious backgrounds, marked by fragile family structures and a strong sense of social, cultural, and economic exclusion. The need for recognition drives some of them to join radical supporter groups, where violence becomes a way to assert their identity, gain notoriety, and earn respect. Clashes before, during, and after matches are opportunities to establish this recognition, assert a certain popularity, or even consolidate leadership. The identification and sanctioning of troublemakers, which are obviously limited, reinforce the feeling of impunity and even superiority over the law and law enforcement. Anonymity in the crowd and insufficient controls facilitate violent acts, often orchestrated by leaders who quickly step back. Family instability, school failure, emotional immaturity, adolescent impulsiveness, and difficulties managing emotions add to educational and psychological deficiencies, encouraging violent behavior. Cognitive vulnerabilities, attention disorders, or below-average IQ, as well as the absence of effective integration programs, further complicate social and academic inclusion, increasing the risk of marginalization. Structural and institutional causes also play a decisive role. Sports clubs, often little involved in the educational and social management of their supporters, shift responsibility onto security services. This opaque and poorly coordinated management among stakeholders makes matches increasingly costly in terms of security and image. Young people left to themselves, without prospects, are easy targets for criminal or extremist groups that exploit sports passion to spread violent and increasingly political messages. The lack of sports and cultural infrastructure in disadvantaged neighborhoods drives these youths to find an outlet for their frustrations in supporter groups. Social networks amplify the spread of tensions and hateful discourse, exacerbating violence. The deterioration of public health, the decline of education, the increase in social inequalities, and the feeling of injustice feed this endemic violence. In Morocco, for example, 1.7 million young people aged 15 to 24 are NEET (not in education, employment, or training), and nearly 280,000 students leave the education system each year without qualifications, fostering marginalization and adherence to violent groups. Today, such groups orbit almost all football teams, regardless of the level of competition, results, or geographic location of the club. This is not just an observation. Violence surrounding sport is not inevitable. Civic education, abandoned in favor of proven ineffective school methods and content, must be reintroduced with a strong emphasis on respect for others and common goods, tolerance, and fair play, starting at a young age through ongoing awareness campaigns in schools and sports clubs. Strengthening judicial authority, with rapid, exemplary, and systematic sanctions, including family responsibility for those under 16, is necessary. The development of local infrastructure with free access and supervised activities must continue. Local authorities have a duty to get involved by recruiting educational staff to supervise young people in neighborhoods and offering extracurricular programs, educational workshops, sports activities, and second-chance schools. Sports clubs must assume their responsibility through greater transparency, adopting an ethical charter for spectator management, training supervisors, engaging in dialogue with supporters, and directly managing matches. They must openly condemn and distance themselves from violent groups and no longer tolerate them. Better collaboration between schools, families, clubs, and authorities is essential for comprehensive youth supervision. European examples, such as Eurofan in Belgium, the European Convention on Violence in Stadiums, or educational programs in Germany and the UK, demonstrate the effectiveness of prevention, dialogue, mediation, and advanced technologies (video surveillance, facial recognition). Violence in stadiums reflects social fractures, exclusion, and a lack of guidance. The solution lies in a comprehensive approach: prevention, education, social integration, professional club management, and institutional cooperation. Sport must once again become a vector of integration, respect, and social cohesion: a notably collective responsibility.

Les violences dans les stades : un phénomène social très complexe 560

Les violences dans les stades et leurs abords ne relèvent pas uniquement de la passion sportive. Elles traduisent des tensions sociales profondes, des fragilités individuelles et possiblement des dysfonctionnements institutionnels. Comprendre ce phénomène requière implicitement une analyse de l’ensemble des facteurs personnels, sociaux et organisationnels qui favorisent ces débordements plus que fréquents. La majorité des jeunes impliqués dans ces violences, notamment lors des matchs de football, proviennent souvent de milieux précaires, marqués par des repères familiaux fragiles et un fort sentiment d’exclusion sociale, culturel et économique. Le besoin de reconnaissance pousse certains parmi eux à rejoindre des groupes radicaux de supporters, où la violence devient un moyen d’affirmer leur identité, de gagner en notoriété et en respect. Les affrontements avant, pendant et après les matchs sont autant d’occasions pour asseoir cette reconnaissance, affirmer une certaine popularité voire consacrer un leadership. L’identification et la sanction des fauteurs de troubles bien évidemment limitées, renforce le sentiment d’impunité et même de supériorité par rapport aux lois et aux forces de l'ordre. L’anonymat dans la foule et des contrôles qui ne peuvent que insuffisants facilitent les actes violents, souvent orchestrés par des leaders se mettant rapidement en retrait. L’instabilité familiale, les échecs scolaires, l’immaturité affective, l’impulsivité de l'adolescence et les difficultés à gérer les émotions, s’ajoutent aux carences éducatives et psychologiques, favorisant le passage à l’acte. Les fragilités cognitives, les troubles de l’attention ou un QI inférieur à la moyenne, ainsi que l’absence de programmes d’intégration efficaces, compliquent encore l’insertion sociale et scolaire, augmentant le risque de marginalisation. Les causes structurelles et institutionnelles jouent un rôle déterminant par ailleurs. Les clubs sportifs, souvent peu impliqués dans la gestion éducative et sociale de leurs supporters, se dédouanent de leur responsabilité, la reportant sur les services de sécurité. Cette gestion opaque et insuffisamment coordonnée entre acteurs, rend les matchs de plus en plus coûteux en termes de sécurité et d’image. Les jeunes livrés à eux-mêmes, sans perspectives, sont des cibles faciles pour des groupes criminels ou extrémistes qui exploitent la passion sportive pour diffuser des messages violents et de plus en plus politiques. Le manque d’infrastructures sportives et culturelles dans les quartiers défavorisés pousse ces jeunes à trouver dans les groupes de supporters un exutoire à leurs frustrations. Les réseaux sociaux amplifient la diffusion des tensions et des discours haineux, accentuant la violence. La dégradation de la santé publique, la chute de l’éducation, l’accroissement des inégalités sociales et le sentiment d’injustice nourrissent cette violence endémique. Au Maroc, par exemple, 1,7 million de jeunes entre 15 et 24 ans sont des NEET, et près de 280 000 élèves quittent chaque année le système éducatif sans qualification, favorisant marginalisation et adhésion à des groupes violents. Aujourd'hui ces groupes gravitent quasiment autour de toutes les équipes de football, indépendamment du niveau de compétition, des résultats et de la localisation géographique du club. Il ne s’agit pas seulement d’un constat. La violence autour du sport n'est pas une fatalité. L’éducation civique, abandonnée au profit de méthodes et de contenus scolaires prouvés inefficaces, doit être réintroduite avec un accent fort sur le respect de l'autre et des biens communs, la tolérance et le fair-play, dès le plus jeune âge, via des campagnes permanentes de sensibilisation dans les écoles et clubs sportifs. Le renforcement de l’autorité judiciaire, avec des sanctions rapides, exemplaires et systématiques, intégrant la responsabilité familiale pour les moins de 16 ans, est nécessaire. Le développement d’infrastructures de proximité, avec accès libre et activités encadrées gratuites, doit être poursuivi. Les collectivités locales sont dans le devoir de s’impliquer en recrutant du personnel éducatif pour encadrer les jeunes dans les quartiers et en proposant des programmes extrascolaires, ateliers éducatifs, activités sportives et écoles de la deuxième chance. Les clubs sportifs doivent assumer leur responsabilité par plus de transparence, l’adoption d’une charte éthique de gestion des spectateurs, la formation des encadrants, le dialogue avec les supporters et la gestion directe des matchs. Ils doivent ouvertement signifier leur condamnation et leur désolidarisation des groupes violents et ne plus s'en accommoder. Une meilleure collaboration entre écoles, familles, clubs et autorités est indispensable pour un encadrement global des jeunes. Des exemples européens, comme Eurofan en Belgique, la Convention européenne sur la violence dans les stades, ou les programmes éducatifs en Allemagne et au Royaume-Uni, montrent l’efficacité de la prévention, du dialogue, de la médiation et des technologies avancées (vidéosurveillance, reconnaissance faciale). Les violences dans les stades sont le reflet de fractures sociales, d’exclusion et d’un manque de repères. La solution réside dans une approche globale : prévention, éducation, intégration sociale, gestion professionnelle des clubs et coopération institutionnelle. Le sport doit redevenir un vecteur d’intégration, de respect et de cohésion sociale: une responsabilité notoirement collective.

The Africa Atlantic Gas Pipeline: A Strategic Project at the Heart of Regional Rivalriy. 4069

While Algerian media persist in disparaging the Nigeria-Morocco gas pipeline project, also known as the Atlantic Africa Gas Pipeline (AAGP), this large-scale transcontinental megaproject paradoxically generates growing interest and increasing international support. More than just a pipeline, the AAGP embodies an ambitious vision of South-South cooperation, regional integration, and sustainable development, crossing often landlocked and fragile countries, and offering a credible complement or alternative source of gas for Europe. The AAGP aims to transport up to 30 billion cubic meters of gas per year from Nigeria’s rich gas fields, passing through about fifteen West African countries, reaching Morocco, and then onward to Europe via the Strait of Gibraltar. This significant capacity will not only diversify Europe’s energy supply sources but, above all, meet the growing energy needs of West African countries. Unlike the Algerian Trans-Saharan gas pipeline project, which is about 1,500 km shorter but costly (nearly USD 20 billion) and passes through an unstable region, the AAGP stands out for its inclusive approach. It is not merely a transit conduit to Europe but a regional energy network that will supply bordering countries, allowing producers to inject their gas locally and others to fuel their industrial, agricultural, and urban development. The AAGP is based on a logic of South-South cooperation, founded on solidarity, sharing expertise, and economic complementarity. By crossing often landlocked countries, the pipeline will help reduce their energy isolation, strengthen their infrastructure, and stimulate their economic growth. The choice of a predominantly offshore route up to Dakhla, then onshore along Morocco’s Atlantic coast, illustrates the desire to fully integrate the Sahel-Saharan region into a modern energy corridor. Dakhla, which will become a major port, industrial, and logistics hub, is set to play a central role in this dynamic, promoting job creation, industrial growth, and economic diversification-key strengths and major assets of the Moroccan vision. Algeria, for its part, perceives it as a direct threat to its dominant position in the regional energy sector. Its shorter Trans-Saharan pipeline project is limited to a simple transit role for Nigerian gas to Europe, without real impact on the development of the territories it crosses. In contrast, the Moroccan AAGP proposes a more ambitious vision, integrating a regional network that will benefit all partners and their increasingly demanding populations. Algerian hostility manifests in an intense media campaign aimed at downplaying the feasibility of the Moroccan project. Beyond the media, Algeria is multiplying diplomatic efforts to strengthen ties with Nigeria and accelerate its own project. Official delegations follow one another, while on social networks, relentless, likely orchestrated smear campaigns seek to discredit the AAGP. This antagonism fits into a broader political logic, with Morocco as the "classic enemy" to weaken. Ideological stubbornness leads to ridiculous choices that paradoxically harm Algeria’s own economic and social interests. The artificial conflict over Western Sahara remains a backdrop; the survival of the Polisario Front has mobilized a large share of Algeria’s resources, efforts, and attention for 50 years. Contrary to Algerian claims, the AAGP enjoys solid support from financial institutions and major investors. The United Arab Emirates (25 billion USD), the Islamic Development Bank, the European Investment Bank, the OPEC Fund for International Development, as well as the USA, have expressed interest and commitment to the project. On the industrial front, the Chinese group Jingye Steel has already won the contract to supply the metal pipes, demonstrating the project’s international and industrial dimension. This involvement of global players strengthens the technical and financial credibility of the AAGP and consolidates adherence to the goal of making the region a development hub rather than a source of migration and forced population displacements. The Moroccan project is divided into several phases, with feasibility, basic engineering, and environmental studies already completed or underway. A call for tenders is planned to accelerate construction, with the commissioning of the first sections envisaged as early as 2029. Beyond energy issues, the AAGP is part of a broader strategy of sustainable development, reducing energy poverty and poverty in general, and strengthening regional stability. By promoting economic integration and complementarity among West African countries, the project will help create an environment conducive to investment, job creation, inclusive growth, and prosperity. This was recently reinforced in the PRAI declaration at the 5th meeting of the African Atlantic States Process (AASP). This approach strongly contrasts with Algeria’s strategy, which remains focused on political and ideological confrontation, to the detriment of economic and social opportunities for its own populations. Algeria even refuses to acknowledge the emergence of new gas producers, notably Senegal and Mauritania, who actively participate in the Moroccan project. These countries adopt a pragmatic logic, favoring economic development and regional cooperation over ideological rivalries. The first section of the AAGP precisely includes these states, illustrating a dynamic of openness and partnership that could reshape West Africa’s energy map. The Atlantic Africa Gas Pipeline is more than just an infrastructure project: it embodies an ambitious vision of cooperation, integration, and sustainable development for West Africa that the affected populations fully understand. Faced with this dynamic, Algeria seems trapped in its chronic confrontational stance, hindering its own development and, regrettably, that of the region. At a time when energy, economic, and geopolitical challenges are multiplying, the AAGP is a model for the future, based on complementarity, solidarity, and innovation. Its success could open the way to a new era of shared prosperity and stability for West Africa and its international partners, much to the dismay of those who oppose it, refuse to admit it, or simply fail to understand it.

Le Gazoduc Afrique Atlantique : Un projet stratégique au cœur de la rivalité régionale 580

Alors que les médias algériens s'obstinent à dénigrer le projet de gazoduc Nigeria Maroc, également appelé Gazoduc Afrique Atlantique (GAA), ce mégaprojet d’envergure transcontinentale suscite, paradoxalement, un intérêt grandissant et un soutien international croissant. Plus qu’un simple tuyau, le GAA incarne une vision ambitieuse de coopération Sud-Sud, d’intégration régionale et de développement durable, traversant des pays souvent enclavés et fragiles, et offrant un complément et ou une alternative crédible de gaz pour l’Europe. Le GAA vise à transporter jusqu’à 30 milliards de m3 de gaz par an, depuis les riches gisements nigérians, passant par une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest, jusqu’au Maroc, puis vers l’Europe via le détroit de Gibraltar. Cette capacité significative permettra non seulement de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique de l’Europe, mais aussi et surtout de répondre aux besoins croissants en énergie des pays ouest-africains. Contrairement au projet algérien de gazoduc transsaharien, plus court d’environ 1 500 km mais coûteux (près de 20 milliards usd) et traversant une zone instable, le GAA se distingue par son approche inclusive. Il ne s'agit pas que d'un conduit de transit vers l’Europe, mais d'un réseau énergétique régional qui va irriguer les pays riverains, permettant aux producteurs d’y injecter leurs gaz et aux autres d’en alimenter leur développement industriel, agricole et urbain. Le GAA s’inscrit dans une logique de coopération Sud-Sud, fondé sur la solidarité, le partage d’expertise et la complémentarité économique. En traversant des pays souvent enclavés, le gazoduc contribuera à réduire leur isolement énergétique, à renforcer leurs infrastructures et à stimuler leur croissance économique. Le choix d’un tracé majoritairement offshore jusqu’à Dakhla, puis onshore le long de la côte atlantique marocaine, illustre la volonté d’intégrer pleinement la région sahélo-saharienne dans un corridor énergétique moderne. Dakhla, qui deviendra un hub portuaire, industriel et logistique majeur, est appelé à jouer un rôle central dans cette dynamique, favorisant la création d’emplois, l’essor des activités industrielles et la diversification économique, point fort et atout majeur de la vision marocaine. L’Algérie quant à elle, le perçoit comme une menace directe à sa position dominante dans le secteur énergétique régional. Son projet de gazoduc transsaharien, plus court, est limité à un rôle de simple transit du gaz nigérian vers l’Europe, sans véritable impact sur le développement des contrées traversés. En revanche, le GAA marocain propose une vision plus ambitieuse, intégrant un réseau régional qui va bénéficier à l’ensemble des partenaires et à leurs populations de plus en plus exigeantes. L'animosité algérienne se manifeste par une intense campagne médiatique algérienne visant à minimiser la faisabilité du projet marocain. Au-delà des médias, l’Algérie multiplie les actions diplomatiques pour renforcer ses liens avec le Nigeria et accélérer son propre projet. Des délégations officielles se succèdent, tandis que sur les réseaux sociaux, des campagnes de dénigrement acharné, surement orchestrées, cherchent à discréditer le GAA. Cet antagonisme s’inscrit dans une logique politique plus large, le Maroc étant l’« ennemi classique » à affaiblir. L'entêtement idéologique conduit à des choix ridicules qui, paradoxalement, nuisent aux intérêts économiques et sociaux de l’Algérie elle-même. Le conflit artificiel autour du Sahara occidental est toujours en filigrane; La survie du Polisario mobilisant une grande part des ressources, des efforts et de l’attention du pouvoir algérien depuis 50 ans. Contrairement aux affirmations algériennes, le GAA bénéficie d’un soutien solide de la part d’institutions financières et d’investisseurs importants. Les Émirats Arabes Unis (25 Milliards USD), la Banque Islamique de Développement, la Banque Européenne d’Investissement, le Fonds de l’OPEP pour le développement international, ainsi que les USA, ont manifesté leur intérêt et leur engagement dans le projet. Sur le plan industriel, le groupe chinois Jingye Steel a déjà remporté le contrat des conduites métalliques, témoignant de la dimension internationale et industrielle du projet. Cette implication d’acteurs mondiaux renforce la crédibilité technique et financière du GAA et consolide l’adhésion à la volonté de faire de la région un pôle de développement et non plus un pourvoyeur d’immigration et de déplacements forcés des populations. Le projet marocain est divisé en plusieurs phases, avec des études de faisabilité, d’ingénierie de base et environnementales, achevées ou en cours. Un appel d’offres est prévu afin d’accélérer la construction, avec une mise en service des premiers tronçons envisagée dès 2029. Au-delà des enjeux énergétiques, le GAA s’inscrit dans une stratégie plus large de développement durable, de réduction de la pauvreté énergétique, de la pauvreté tout courte et de renforcement de la stabilité régionale. En favorisant l’intégration économique et la complémentarité entre les pays d’Afrique de l’Ouest, le projet contribuera à créer un environnement propice à l’investissement, à la création d’emplois, à la croissance inclusive et à la prospérité. C'est ce qui vient d'être consolidé dans la déclaration de Praia à l'occasion des la 5è réunion de l'African Atlantic States Process (AASP) Cette approche contraste fortement avec la stratégie algérienne, qui reste focalisée sur la confrontation politique et idéologique, au détriment des opportunités économiques et sociales pour ses propres populations. L’Algérie va jusqu’à ne pas intégrer l’émergence de nouveaux producteurs de gaz, notamment le Sénégal et la Mauritanie, qui participent activement au projet marocain. Ces pays adoptent une logique pragmatique, privilégiant le développement économique et la coopération régionale plutôt que les rivalités idéologiques. Le premier tronçon du GAA intègre justement ces États, illustrant une dynamique d’ouverture et de partenariat qui pourrait redessiner la carte énergétique de l’Afrique de l’Ouest. Le Gazoduc Afrique Atlantique est plus qu’un simple projet d’infrastructure : il incarne une vision ambitieuse de coopération, d’intégration et de développement durable de l' Afrique de l'Ouest que les populations concernées ont parfaitement bien compris. Face à cette dynamique, l’Algérie semble toujours enfermée dans sa posture chronique de confrontation freinant son propre développement et hélas celui de la région. À l’heure où les défis énergétiques, économiques et géopolitiques se multiplient, le GAA est un modèle d’avenir, fondé sur la complémentarité, la solidarité et l’innovation. Sa réussite pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de prospérité partagée et de stabilité pour l’Afrique de l’Ouest et ses partenaires internationaux, n’en déplaise à ceux qui luttent contre, ceux qui ne veulent pas l’admettre ou simplement le comprendre.

The winning formula: Morocco as a Sahel country... 4711

Since Morocco’s 2007 proposal of autonomy for Western Sahara within the framework of Morocco’s territorial integrity, the Polisario Front has suffered significant setbacks both diplomatically and internally within its camps on Algerian territory. In recent weeks, the situation in the Tindouf camps has sharply deteriorated, exposing growing disorder and an increasing loss of control over the populations. The detainees are increasingly confronting the Algerian security forces surrounding the camps, whose mission is to limit movement for fear of a mass return to Morocco. Haven’t we seen videos where female protesters shout in metallic voices, “Let us return to Morocco”? Such demonstrations are not unprecedented in the camps, but this time, “Long live the King” is clearly and loudly chanted. The population is disillusioned and no longer afraid to confront Brahim Ghali and his associates. In this atmosphere on the brink of anarchy, violence and armed clashes in the camps are multiplying, with real power increasingly in the hands of rival gangs involved in drug and fuel trafficking, illegal gold mining, and the diversion of received aid. Just last weekend, heavy gunfire erupted in the so-called Laâyoune camp (not to be confused with the beautiful city of Laâyoune in Morocco) between rival factions. Powerless, the Polisario did not intervene. At the same time, three Polisario fighters deserted and joined the Moroccan Royal Armed Forces near Oum Dreyga; a defection that foreshadows others. The Polisario is increasingly unable to impose its authority and is also discredited from within its own structures. The internal crisis within the Polisario raises palpable concern in Algiers, which more than ever fears latent chaos in the camps, a genuine threat to public order and regional stability. Once an instrument of Algerian influence, the movement, which has always been a security burden, is now becoming a political liability. Several scenarios are even being discussed, ranging from disarmament to the dissolution of armed militias, but this will not be possible without major internal tensions in Algeria-a probable generals’ war. The accelerated instability is worsened by increased repression, notably by the Algerian army, which has opened fire on civilians in the camps during protests, causing deaths and injuries. This climate of violence and oppression fuels the anger of the detained populations, who watch in disbelief the inaction of those supposed to protect them. They openly denounce the Polisario’s complicit passivity in the face of these aggressions. They now understand that these so-called leaders are in fact powerless puppets. Combined with extremely difficult living conditions, including restricted access to water, education, and medical care, the situation is increasingly unbearable for those held under the yoke of criminals and traffickers of all kinds. In Morocco, particularly in the southern provinces, this dramatic situation is causing growing concern. On social networks and in the press, countless voices vehemently denounce the situation. They alert to the grave suffering of women and children in the camps. Numerous NGOs and international observers are calling for urgent intervention to restore security and protect civilians. The major security crisis and sustained, almost daily popular protests in the Tindouf camps occur at a difficult time for the host country. It is struggling with the reaction to its provocations from Sahel countries-a coordinated and forceful response that seems to have caught it off guard. The Algerian regime no longer knows where to turn amid internal problems supplying basic goods to the population and the unrest they provoke; the crisis in Tindouf; the exponential weakening of the Polisario; and its obvious isolation in the region. The Sahel countries have unanimously made their choice: they are strengthening their all-around rapprochement with Morocco. The Malian drone shot down in early April 2025 by the Algerian army will cost Algeria dearly in terms of geopolitical positioning. It shows how a “premeditated hostile action” without reflection can lead to serious consequences, even a lasting crisis. Mali, Niger, and Burkina Faso collectively recalled their diplomats, triggering an unprecedented diplomatic escalation with Algeria, which responded by closing its airspace to flights and recalling its ambassadors. The escalation with Algiers, which seems to be settling in for the long term, has opened these countries’ eyes. They already had on the table the proposal to anchor themselves in a structuring Moroccan project, enabling their access to the Atlantic. On April 28, 2025, His Majesty King Mohammed VI received in Rabat the foreign ministers of the three countries simultaneously-a significant geostrategic turning point. The “Atlantic Africa” initiative was endorsed as a facilitation of ocean access, a solid foundation for the economic development and commercial integration of the countries involved. The economic dimension of the project is strong, and the political dimension powerful. Morocco is perceived as a serious, committed strategic partner, notably respectful of the principle of non-interference, which contrasts with the tensions and climate of hostility prevailing between Algeria and the new Sahelian regimes. The three countries reaffirmed their full adherence to the Moroccan vision; their respective top diplomats emphasized that this alliance is a lever for growth and stability in a region marked by security and diplomatic crises. The recent developments fit into the regional context where Morocco consolidates its position amid the weakening of the Polisario and the internal crisis in the Tindouf camps, while Algeria sees its influence recede in the face of the rising power of its Sahelian neighbors who turn to Rabat for economic and security solutions. This regional realignment is an additional factor weakening Algeria’s position both in the Sahara dossier and in managing the Polisario. The Algerian crisis with Mali, Niger, and Burkina Faso, combined with these countries’ strategic rapprochement with Morocco under the impetus of His Majesty King Mohammed VI, thus illustrates a major geopolitical shift in the Sahel. The new context strengthens Morocco’s territorial integrity dynamic while further isolating the Polisario and its sponsor: Algeria is very talented when it comes to improvising or manufacturing crises with its neighbors and beyond.

Maroc - Pays du Sahel: la formule gagnante... 667

Depuis la proposition marocaine d'autonomie pour le Sahara occidental dans le cadre de l'intégrité territoriale du Maroc, en 2007, le Front Polisario subit des reculs importants tant sur le plan diplomatique qu'interne, dans ses camps sur le territoire algérien. Ces dernières semaines, la situation dans les camps de Tindouf s'est fortement dégradée, révélant un désordre croissant et une perte progressive de contrôle des populations. Les séquestrés sont de plus en plus souvent en confrontation directe avec les forces de l’ordre algériennes encerclant les camps, dont la mission est de limiter les déplacements, de crainte d’un retour massif vers le Maroc. N’a-t-on pas vu des vidéos où des manifestantes crient, la voix métallique, « laissez-nous retourner au Maroc » ? Ces démonstrations ne sont pas inédites dans les camps, mais cette fois-ci, il est clairement et fortement scandé « Vive le Roi ». La population est désabusée et n’a plus peur d’affronter Brahim Ghali et consorts. Dans cette ambiance au bord de l'anarchie, la violence et les affrontements armés dans les camps se multiplient, le véritable pouvoir étant de plus en plus entre les mains de bandes rivales, impliquées dans le trafic de drogue et de carburants, l’orpaillage sauvage et l’écoulement des aides reçues. Pas plus tard que le week-end passé, des tirs nourris ont eu lieu dans le camp dit de Laâyoune (à ne pas confondre avec la belle ville de Laâyoune au Maroc) entre factions rivales. Impuissant, le Polisario n’est pas intervenu. Au même moment, trois combattants du Polisario ont déserté, rejoignant les Forces Armées Royales marocaines près d’Oum Dreyga ; une fuite qui en annonce d'autres. Le Polisario est de plus en plus incapable d’imposer son autorité, en plus d'être décrié de l’intérieur même de ses propres structures. La crise interne au Polisario suscite une inquiétude palpable à Alger, qui, plus que jamais, craint le chaos latent dans les camps, une véritable menace à l’ordre public et à l’équilibre régional. Jadis instrument d’influence algérienne, le mouvement, qui a toujours été une charge sécuritaire, devient maintenant un fardeau politique. Plusieurs scénarios sont même évoqués, allant du désarmement à la dissolution des milices armées, mais cela ne sera pas possible sans des tensions internes majeures en Algérie. Une probable guerre des généraux. La situation d’instabilité accélérée est aggravée par une répression accrue, notamment de la part de l’armée algérienne, qui a ouvert le feu sur des civils des camps lors de manifestations, provoquant morts et blessés. Ce climat de violence et d’oppression alimente la colère des populations séquestrées, qui constatent, médusées, l’inaction de ceux supposés les défendre. Elles dénoncent ouvertement la passivité complice du Polisario face à ces agressions. Elles comprennent maintenant que ces soi-disant leaders ne sont en fait que des marionnettes inopérantes. Conjuguée aux conditions de vie extrêmement difficiles, avec un accès restreint à l’eau, à l’éducation et aux soins médicaux, la situation est de plus en plus intenable pour les séquestrés, sous le joug de criminels et de trafiquants de tout genre. Au Maroc, notamment dans les provinces du sud, cette situation dramatique inquiète de plus en plus. Sur les réseaux sociaux et dans la presse, d'innombrables voix dénoncent avec virulence cette situation. Elles alertent sur les souffrances gravissimes des femmes et des enfants dans les camps. De nombreuses ONG et observateurs internationaux appellent par ailleurs à une intervention urgente pour rétablir la sécurité et protéger les civils. La crise sécuritaire majeure et les contestations populaires soutenues et quasi quotidiennes dans les camps de Tindouf surviennent à un moment difficile pour le pays hôte. Il vit mal la réaction à ses provocations de la part des pays du Sahel ; une réaction concertée et musclée qui semble le surprendre. Le régime algérien ne sait plus où donner de la tête entre les problèmes internes d’approvisionnement des populations en denrées de base et la grogne qu’ils provoquent ; la crise à Tindouf, l’affaiblissement exponentiel du Polisario et son isolement évident dans la région. Les pays du Sahel ont d’un commun accord fait leur choix : ils renforcent leur rapprochement tous azimuts avec le Maroc. Le drone malien abattu début avril 2025 par l’armée algérienne va lui coûter très cher en termes de positionnement géopolitique. Comme quoi une « action hostile préméditée » non réfléchie peut engendrer des conséquences graves, voire une crise durable. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont collectivement rappelé leurs diplomates, provoquant une escalade diplomatique sans précédent avec l’Algérie, qui a répliqué en fermant son espace aérien aux avions et en rappelant ses ambassadeurs. L’escalade avec Alger, qui semble s’installer durablement, a bien ouvert les yeux à ces pays. Ils avaient déjà sur la table la proposition d’ancrage à un projet marocain structurant, permettant leur ouverture sur l’Atlantique. Le 28 avril 2025, Sa Majesté le Roi Mohammed VI recevait à Rabat les ministres des Affaires étrangères des trois pays en question en même temps, un tournant géostratégique important. L’initiative « Afrique Atlantique » est entérinée comme une facilitation de l’accès à l’océan, un fondement solide pour le développement économique et l’intégration commerciale des pays concernés. La dimension économique du projet est forte et celle politique puissante. Le Maroc est perçu comme un partenaire stratégique sérieux, engagé et notamment respectueux du principe de non-ingérence, ce qui contraste avec les tensions et le climat d’hostilité qui règnent entre l’Algérie et les régimes sahéliens nouveaux. Les trois pays ont réaffirmé leur adhésion totale à la vision marocaine ; leurs premiers diplomates respectifs ont souligné que cette alliance est un levier de croissance et de stabilité dans une région marquée par des crises sécuritaires et diplomatiques. L’évolution récente s’inscrit donc dans le contexte régional où le Maroc consolide sa position face à l’affaiblissement du Polisario et à la crise interne dans les camps de Tindouf, tandis que l’Algérie voit son influence reculer devant la montée en puissance des voisins sahéliens qui se tournent vers Rabat pour des solutions économiques et sécuritaires. Ce réalignement régional est un facteur supplémentaire qui fragilise la position algérienne tant dans le dossier du Sahara que dans la gestion du Polisario. La crise algérienne avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, combinée au rapprochement stratégique de ces pays avec le Maroc sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, illustre donc un basculement géopolitique majeur au Sahel. Le nouveau contexte renforce la dynamique marocaine d’intégrité territoriale, tout en isolant davantage le Polisario et son sponsor : l’Algérie est très talentueuse quand il s'agit d'improviser ou de construire des crises avec son voisinage et au-delà.

Benkirane don't forget: the "brainless," "donkeys," and "microbes" are also voters...** 4933

During the rally he presided over on the occasion of May 1, 2025, Abdelillah Benkirane, former-new secretary general of the Justice and Development Party (PJD), erupted with rare vehemence, calling Moroccan citizens who prioritize national causes over the cause of Gaza "brainless," "microbes," and "donkeys." Adopting a harsh tone and a contemptuous look, he fiercely criticized supporters of the slogan "Taza before Gaza," denouncing their stance while reaffirming his commitment to the Palestinian cause. For Benkirane, this segment of society has not grasped the real issues by placing Moroccan national interests first. He deliberately conflated the Palestinian issue with Hamas and its control over Gaza, insinuating that the apparently majority position he vehemently criticizes comes at the expense of solidarity with Palestine. His speech, filled with contempt and insults, shocks by the use of such degrading terms as "brainless," "microbes," and "donkeys" and by a humiliating formulation. This outburst comes in a context where Benkirane has been increasingly taking positions favorable to Hamas, notably since the start of Israeli military operations in Gaza in October 2023. This radical stance is beginning to raise many questions, especially since during the 9th national congress of the PJD, held in Rabat on April 26 and 27, 2025, the incendiary remarks of two foreign guests went unchallenged in the hall, not even by Benkirane, who is known for his strictness and for not letting anything pass. A particularly ideological and worrying speech was delivered by Doğan Bekin, vice-president of the Turkish Islamist party Yeniden Refah (New Prosperity Party). He prophesied the overthrow of Muslim regimes maintaining relations with Israel, confidently asserting that the PJD would regain power in Morocco as the true representative of the people. He also mentioned the fall of Western-supported regimes in favor of Islamic powers, a supranational message that can be interpreted as a challenge to Moroccan sovereignty and national interests. The lack of any reaction to these remarks gives the impression that the international Islamist ideological agenda carried by Benkirane and his allies now takes precedence over Morocco's interests. This situation is unacceptable. The supposedly national congress thus took on the appearance of an "Islamist international," with the presence of foreign speakers carrying agendas contrary to the foundations and sovereignty of the Moroccan nation. Moreover, the performance of a Mauritanian preacher, Mohamed Hassan Ould Deddew, during the same congress also caused astonishment. Known for his hostility to Moroccan recognition of sovereignty over the Sahara and for his radicalism, he firmly rejected the American approach, calling it legally null and contrary to Islamic law. President of the Mauritanian Ulama Training Center (closed in 2018) and an influential figure in the Qatar-funded International Union of Muslim Scholars, his hostile intervention regarding Moroccan sovereignty over the Sahara went unanswered by the PJD and its religious wing, the Movement for Unity and Reform (MUR). This silence is significant. It is clear that the PJD seeks to renew itself and win back votes for the upcoming elections by positioning itself as a defender of Palestinians, the underprivileged, and popular causes. However, one must question the limits of this strategy, especially since the party openly defies institutions and no longer hesitates to insult its opponents. The stance adopted by Benkirane is contrary to political ethics and the respect that every politician owes to his country, its laws, institutions, and citizens. Has he forgotten that those he insulted on this May 1, 2025-the "brainless," "donkeys," and "microbes" are also voters?

Benkirane n'oublies pas: les « écervelés », « ânes » et « microbes» sont aussi des électeurs ... 665

Lors du meeting qu’il a présidé à l’occasion du 1er mai 2025, Abdelillah Benkirane, ancien-nouveau secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), s’est emporté avec une rare virulence, qualifiant d’« écervelés », de « microbes » et d’« ânes » les citoyens marocains qui privilégient les causes nationales et les placent avant celle de Gaza. Adoptant un ton acerbe et un regard méprisant, il a violemment critiqué les partisans du slogan « Taza avant Gaza », dénonçant leur position tout en réaffirmant son attachement à la cause palestinienne. Pour Benkirane, cette frange de la société n’aurait pas saisi les véritables enjeux, en plaçant les intérêts nationaux marocains au premier plan. Il a délibérément amalgamé la question palestinienne avec celle du Hamas et de son contrôle sur Gaza, insinuant que le positionnement apparent majoritaire, qu’il critique avec impétuosité, se ferait au détriment de la solidarité avec la Palestine. Son discours, empreint de mépris et d’insultes, choque par l’emploi de termes aussi dégradants que « écervelés », « microbes » et « ânes » et par une formulation avilisante. La sortie intervient dans un contexte où Benkirane multiplie les prises de position favorables au Hamas, notamment depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza en octobre 2023. Cette posture radicale commence à susciter bien des interrogations, d’autant plus que lors du 9e congrès national du PJD, tenu à Rabat les 26 et 27 avril 2025, les propos incendiaires de deux invités étrangers ont été tenus sans aucune réaction dans la salle, même pas de la part de Benkirane, pourtant réputé pour son intransigeance et le fait qu’il ne laisse rien passer. Un discours particulièrement idéologique et inquiétant a été prononcé par Doğan Bekin, vice-président du parti islamiste turc Yeniden Refah (Nouveau Parti de la Prospérité). Ce dernier a prophétisé le renversement des régimes musulmans entretenant des relations avec Israël, affirmant avec assurance que le PJD reprendrait le pouvoir au Maroc en tant que véritable représentant du peuple. Il a également évoqué la chute des régimes soutenus par l’Occident au profit de pouvoirs islamiques, un message supranational qui peut être interprété comme une remise en cause de la souveraineté marocaine et de ses intérêts nationaux. L’absence de toute réaction face à ces propos donne l’impression que l’agenda idéologique international islamiste porté par Benkirane et ses alliés prime désormais sur les intérêts du Maroc. Cette situation est inacceptable. Le congrès pourtant national a ainsi pris des allures d’« internationale islamiste », avec la présence d’intervenants étrangers porteurs d’agendas contraires aux fondements et à la souveraineté de la nation marocaine. Par ailleurs, la prestation d’un prédicateur mauritanien, Mohamed Hassan Ould Deddew, lors du même congrès, a également suscité l’étonnement. Connu pour son hostilité à la reconnaissance marocaine de la souveraineté sur le Sahara et pour sa radicalité, il a fermement rejeté la démarche américaine en la qualifiant de juridiquement nulle et contraire à la loi islamique. Président du Centre de formation des oulémas en Mauritanie (fermé en 2018) et figure influente de l’Union internationale des savants musulmans, financée par le Qatar, son intervention hostile à la souveraineté marocaine sur le Sahara est restée sans réponse de la part du PJD et de son aile religieuse, le Mouvement Unicité et Réforme (MUR). Ce silence est lourd de sens. Il apparaît clairement que le PJD cherche à se renouveler et à reconquérir des voix pour les prochaines élections, en se positionnant comme défenseur des Palestiniens, des démunis et des causes populaires. Cependant, il convient de s’interroger sur les limites de cette stratégie, d’autant plus que le parti défie ouvertement les institutions et ne recule plus devant les insultes envers ses opposants. La posture adoptée par Benkirane est contraire à l’éthique politique et au respect que tout homme politique se doit d'avoir envers son pays, ses lois, ses institutions et ses citoyens. A-t-il oublié que ceux qu’il a insulté en ce premier mai 2025: les « écervelés », « ânes» et « microbes» sont aussi des électeurs ?

Royal message to Benkirane: the rules of the game are clear. 4714

His Majesty King Mohammed VI sent a congratulatory message to Abdelilah Benkirane on the occasion of his re-election as Secretary General of the Justice and Development Party (PJD) during its ninth National Congress. A careful reading of the message reveals that it goes beyond mere formal protocol. Behind the usual institutional courtesy lies a subtle political writing, faithful to the Palace’s style, where every word is weighed and every phrase meaningful. As customary, the tone is both cordial and measured, acknowledging Benkirane’s trajectory on the national stage. His Majesty praises "the sense of responsibility" of the former head of government and "his attachment to the constants and sacred values of the nation." These words serve as a clear reminder of the fundamentals of the constitutional monarchy and the foundational values of the Kingdom. This is the choice of an entire nation. Is this not an unambiguous reminder of an implicit red line? The expression is diplomatic but reminds Benkirane and all PJD members and factions that adherence to the constitution’s foundations is the sine qua non condition for any political participation. Moreover, this message comes at a time when the PJD seeks to regain momentum after a historic electoral defeat. By congratulating Benkirane, His Majesty indirectly acknowledges his political comeback. However, one must read between the lines that the party must understand and definitively accept that opposition is legitimate but must remain within the constitutional balances. The message thus takes on the tone of a political beacon: encouragement to responsibility and a warning against any adventurism. The remarks of some foreign guests at the congress were more than surprising, especially since no reprimand was noted. Likewise, the statement by Benkirane’s deputy a few days before the congress, which caused a stir on social media, raised many questions about the party’s new direction, which seems to be emerging. The party must firmly assimilate that religion does not need it for defense; the Islamic reference is a foundation of the Moroccan constitution, which also guarantees broad individual freedoms and protects religious minorities as essential components of the nation. It must understand that the Palestine issue is a priority of Moroccan diplomacy and not an electoral campaign topic. Its role must implicitly remain eminently political, within the constitutional framework and nothing else. The message could also be read as a way to reposition Benkirane in the political landscape, distinguishing him from other critical voices of the system while reminding him that his party is like any other. The message explicitly refers to "honorable" parties. This is a tactical gesture, perhaps aimed at restoring a role to a framed and responsible opposition at a time when Morocco’s party landscape suffers from a real deficit of credibility and societal anchoring. In sum, the message is not merely symbolic: it is a piece of a broader political chessboard, where managing the country’s balances prudently and delicately is essential and unavoidable. While explicitly a protocol act of congratulations, the message contains several elements rich in meaning and political insinuations. The Sovereign, while emphasizing the renewed confidence placed in Benkirane to lead the PJD and wishing him full success in his missions, particularly stresses the need to consolidate the party’s position on the national political scene and to strengthen its active participation alongside other honorable political formations. This insistence recalls the importance of serious, responsible engagement serving the general interest with a distinctly national imprint. The framework is clear and the scope of action precise. His Majesty highlights the accompaniment of the overall development process led under his guidance, aiming to propel Morocco toward greater modernity, progress, and prosperity. This explicit reference to royal leadership in national development underscores that the PJD must align with this dynamic and support the country’s orientations transparently and sincerely. The interests of the Moroccan nation are clear and stand as the only path considered. Parties exist to serve the supreme interests of the homeland, placed above all other considerations. This mention is an implicit warning against any ambition or action that might stray from the Kingdom’s fundamental principles and national unity. Thus, His Majesty’s congratulatory message, while cordial, carries clear injunctions regarding the expected role of the PJD under Benkirane’s leadership: to strengthen its political anchoring within the national framework, act responsibly, support the royal development project, and respect national constants. These elements can be perceived as subtle reminders to all parties of their duties and limits in today’s Moroccan political landscape.

Message Royal à Benkirane: définition claire des règles du jeu... 667

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Abdelilah Benkirane à l'occasion de sa réélection en tant que secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), lors de son Congrès national, le neuvième du genre. La lecture attentive des propos montre bien que le message dépasse le simple protocole habituel. Derrière la formule classique de courtoisie institutionnelle se cache une écriture politique subtile, fidèle au style du Palais, où chaque mot est pesé, chaque tournure significative. Comme il est de coutume, le ton est à la fois cordial et mesuré et marque une reconnaissance de la trajectoire de Benkirane sur la scène nationale. Sa Majesté salue "le sens des responsabilités" de l’ancien chef de gouvernement et "son attachement aux constantes et valeurs sacrées de la nation". Les mots employés sonnent ici comme un rappel aux fondamentaux de la monarchie constitutionnelle et aux valeurs constitutives du Royaume. C'est le choix de toute une nation. N'est ce pas là un rappel sans ambiguïté ni interprétation possible d’une ligne rouge implicite. L’expression est diplomatique, mais elle rappelle à Benkirane et à l’ensemble des membres et factions du PJD, bien évidemment, que l’adhésion aux fondements de la constitution est la condition sine qua non de toute participation au jeu politique. Plus encore, ce message arrive à un moment où le PJD tente de retrouver un second souffle après une débâcle électorale historique. En félicitant Benkirane, Sa Majesté salut indirectement ainsi son retour en politique. Cependant ne doit-on pas lire entre les lignes qu’il y a lieu pour ce parti de comprendre et d’intégrer définitivement que l’opposition est légitime, mais qu’elle doit rester dans le cadre des équilibres fixés par la constitution. Le message prend donc des allures de balise politique : encouragement à la responsabilité, mise en garde contre tout aventurisme. Les propos de certains étrangers invités au congrès ont été plus qu’étonnants surtout qu’aucun rappel à l’ordre n’a été observé. De même on ne peut occulter la sortie du second de Benkirane qui quelques jours avant le congrès a commis des propos ahurissants, largement repris dans les réseaux sociaux; propos ayant soulevé beaucoup de questionnements quant à la nouvelle ligne du parti, puisqu’il semble bien qu’il y en ai une qui se profile. Le parti doit définitivement assimiler que la religion n'a pas besoin de lui pour la défendre, le référentiel à l'Islam est un fondement de la constitution marocaine qui garanti également par ailleurs de très larges libertés individuelles et défend les minorités religieuses les considérant comme des composantes essentielles de la nation. Il se doit d'intégrer que la question de la Palestine est dans les priorités de la diplomatie marocaine et que ce n'est pas un sujet de campagne électorale. Son rôle doit implicitement rester éminemment politique, dans le cadre de ce que prévoit la constitution et rien d'autre. Le message pourrait aussi être lu comme une manière de repositionner Benkirane dans le paysage politique, en le distinguant des autres voix critiques du système mais en lui rappelant que son parti est un parti comme les autres. Le message faut il le rappeler parle de parti "honorables". Un geste tactique, qui vise peut-être à redonner un rôle à une opposition encadrée et responsable, à l’heure où le paysage partisan marocain souffre d’un réel déficit de crédibilité, voire d’ancrage sociétal. En somme, le message n’est pas qu’un geste symbolique uniquement : c’est une pièce d’un échiquier politique plus large, où il est essentiel et incontournable de gérer, avec prudence et finesse, les équilibres du pays. Le message, tout en étant explicitement un acte protocolaire de félicitations, contient ainsi plusieurs éléments riches de sens et d'insinuations politiques. Le Souverain tout en soulignant la confiance renouvelée placée en Benkirane pour diriger le PJD, tout en lui adressant ses vœux de pleine réussite dans la poursuite de ses missions, insiste particulièrement sur la nécessité de consolider la position du parti sur la scène politique nationale et de renforcer sa participation active aux côtés des autres formations politiques honorables. Cette insistance rappelle l'importance d'un engagement sérieux, responsable, au service de l'intérêt général et avec une empreinte bien nationale. Le cadre est bien clair et le champs d'action précis. Sa Majesté met en avant l'accompagnement du processus de développement global mené sous sa conduite, visant à propulser le Maroc vers plus de modernité, de progrès et de prospérité. Cette référence explicite au leadership royal dans le développement national souligne que le PJD doit s'inscrire dans cette dynamique et soutenir avec transparence et sincérité les orientations du pays. Les intérêts de la nation marocaine sont clairs et s’imposent comme la seule voie envisagée. Les partis sont là pour servir les intérêts suprêmes de la patrie, placés au-dessus de toute autre considération. Cette mention est une mise en garde implicite contre toute forme d'ambition ou d'action qui pourrait s'éloigner des principes fondamentaux du Royaume et de l'unité nationale Ainsi, le message de félicitations de Sa Majesté, tout en étant cordial, porte des injonctions claires sur le rôle attendu du PJD sous la direction de Benkirane, celui de renforcer son ancrage politique dans le cadre national, agir avec responsabilité, soutenir le projet royal de développement et respecter les constantes nationales. Ces éléments peuvent être perçus comme des insinuations subtiles rappelant à tout parti ses devoirs et limites dans le paysage politique marocain actuel.

The recent vandalism at the Mohamed V Stadium :the real match lies elsewhere 5259

The recent vandalism at the Mohamed V Stadium in Casablanca is nothing new. What is new, however, is that it erupted barely a week after the grand reopening of this iconic stadium, freshly renovated to host the much-anticipated Casablanca derby. A rushed reopening, symbol of a hope quickly overtaken by reality: that of endemic violence which outpaces modernization efforts. The derby itself had gone smoothly, as the Ultras had decided to boycott it. A week later, they were back—and made their presence loudly known. Part of the stadium bears the scars. Seats designed to welcome them and restrooms built for their comfort were ransacked. All of this will have to be repaired in time for the Africa Cup of Nations... It’s public money: our taxes, our debts. During certain Wydad or Raja matches—or elsewhere in Morocco—the behavior of a segment of the crowd is increasingly alarming. This phenomenon, varying in degrees of severity, has been ongoing for years and severely disrupts public order. It puts immense pressure on security forces and raises major sociological, institutional, and security-related concerns. Numerous studies have been conducted, yet no concrete solutions have emerged. Because this phenomenon is complex: it is not merely the result of sporting outcomes. In this case, one can certainly point to the mounting frustration of fans of Casablanca’s two major teams, both of which have been in decline recently. Since the introduction of the ultra movement in Morocco via Tunisia in 2005, young Raja and Wydad tifosi have colonized their respective stands and extended their influence into the streets. Their creativity with tifos is indeed impressive, but disorder has become the norm. It is now rare to witness a match without violence, both inside and outside stadiums. Nothing seems to work: not closed-door matches, not sanctions, not prison sentences. Worse still, the situation is deteriorating. Scenes of looting and violent clashes around stadiums are now a reality, and not just in Casablanca. Even small towns with no major football stakes are no longer spared. It would be risky to directly compare the situation here to that of other countries. Since the birth of the ultra movement in Hungary in 1899, its spread to Brazil in the 1930s, its transformation in Yugoslavia, and its resurgence in Italy during the 1960s, the phenomenon has continually evolved. Likewise, the UK witnessed the rise of hooliganism in the 1970s. In Morocco’s case, we are dealing with a singular expression of the movement: a specific form rooted in local social, economic, and cultural dynamics. It eludes classical frameworks of analysis, forging its own aesthetic, unique codes, and a capacity for mobilization that transcends football. It is a reinvention of the phenomenon in light of local realities. Institutional responses have not been lacking: new laws, broad-based meetings led by the DGSN, specialized units, academic conferences. All to little avail. Security forces struggle to strike a balance between prevention and repression. They are often targeted themselves. Meanwhile, clubs persist in a worrying state of organizational amateurism. Generous subsidies and a lack of accountability are major factors. Many Botola clubs suffer from poor governance, disconnected from the realities of their supporters and the imperatives of professional sports. Coaches and players endure constant pressure from aggressive fans. But can football alone explain the phenomenon? Or is the stadium becoming an outlet, a space for catharsis for a marginalized, frustrated youth with no prospects? This is not merely sports violence: it is deep social anger, with football as a pretext. Every provocation, defeat, or refereeing injustice is perceived as a humiliation. The tension, already palpable, explodes in the stands. Despite arrests, sanctions lack structural effectiveness. The absence of judicial follow-up reinforces the idea that vandalism is tolerated. The triumphant welcomes given to some youths upon their release from prison speak volumes: they feel no remorse. On the contrary, they return with a dangerous new aura of prestige. Here, a link can be made to the recent findings of the Haut-Commissariat au Plan (HCP), which published a worrying survey on household morale. The Household Confidence Index (HCI) fell to 46.6 points in the first quarter of 2025, its lowest level since 2008. In 2018, it stood at 87.3. A dizzying drop. Pessimism is widespread: 81% of households believe their standard of living has deteriorated. Debt is crushing, inflation is taking hold, and weariness is palpable. This despair is echoed in the ultras’ chants, in their slogans—sometimes subversive, often disillusioned. Their message now resonates broadly, even among materially comfortable youths. The ultras now cast a wide net. Meanwhile, political parties are absent from public debate (except during election periods). Trade unions, ultra-minoritarian, now represent only a tiny fraction of workers. And as nature abhors a vacuum, it is filled by other forms of expression—sometimes political, sometimes violent, often manipulated. Idle youths find in stadiums—and sometimes in the streets—an outlet for their frustration. Recent slogans, ostensibly linked to geopolitical causes like the normalization with Israel, are often mere pretexts. Those promoting certain subversive ideologies have perfectly understood the opportunity. They seized it. Young people seeking to assert themselves, to voice their rejection of a system they believe deaf to their expectations, are being swept up, radicalized, dangerously manipulated. Politics is never far away. In recent days, conferences on “sporting encouragement” have been organized by local authorities, chaired by regional governors (walis). Yet one crucial question remains: are the youths concerned actually participating? Without them—without genuine willingness to listen, and without deep, structural reforms—these efforts risk once again getting lost in the background noise of a crisis far graver than a simple football match won or lost. And yet, solutions have been outlined in the long-forgotten New Development Model. The challenges are many, but the real match lies elsewhere.

Vandalisme au stade Mohamed V : le match est ailleurs... 810

Le vandalisme survenu récemment au complexe Mohamed V de Casablanca n’a rien de nouveau. Ce qui l’est en revanche, c’est qu’il ait éclaté à peine une semaine après la réouverture en grande pompe de ce stade mythique, fraîchement rénové pour accueillir le très attendu derby casablancais. Une réouverture précipitée, symbole d’un espoir vite rattrapé par la réalité : celle d’une violence endémique qui dépasse les efforts de modernisation. Le derby s'était bien passé, les Ultras en avaient décidé le boycott. Une semaine plus tard, ils étaient bien là et le feront bruyamment remarquer... Une partie du stade en portera les stigmates. Des sièges conçus pour les accueillir et des sanitaires pour leur confort sont saccagés. Il faudra refaire tout cela pour la CAN... C'est de l'argent public, nos impôts, nos emprunts. Lors de certains matchs du Wydad, du Raja, ou ailleurs au Maroc, le comportement d’une frange du public s’avère de plus en plus préoccupant. Ce phénomène, aux degrés variables de dangerosité, dure depuis des années et perturbe gravement l’ordre public. Il met à rude épreuve les forces de sécurité et soulève de nombreuses interrogations d’ordre sociologique, institutionnel et sécuritaire. De nombreuses études ont été menées, sans aboutir à des solutions concrètes. Car ce phénomène est complexe : il ne découle pas uniquement des résultats sportifs. Dans le cas présent, on peut pourtant évoquer la frustration accumulée des supporters des deux grandes équipes casablancaises, en déclin ces derniers temps. Depuis l’introduction du mouvement ultra au Maroc, via la Tunisie en 2005, les jeunes tifosis du Raja et du Wydad ont colonisé leurs virages respectifs et étendu leur influence jusque dans les rues. Leur créativité dans les tifos impressionne, certes, mais les débordements sont désormais la norme. Rares sont les matchs sans violences, à l’intérieur comme à l’extérieur du stade. Rien n’y fait : ni les huis clos, ni les sanctions, ni les peines de prison. Pire encore, la situation se dégrade. Scènes de pillage, affrontements violents autour des stades sont désormais une réalité, et pas uniquement à Casablanca. Même de petites villes, sans grands enjeux footballistiques, ne sont plus épargnées. Il serait hasardeux de comparer la situation ici à celle d’autres pays. Depuis la naissance du mouvement ultra en 1899 en Hongrie, son essor au Brésil dans les années 1930, sa transformation en Yougoslavie, jusqu’à son renouveau en Italie dans les années 1960, ce phénomène n’a cessé d’évoluer. Il en va de même au Royaume-Uni avec le hooliganisme dans les années 1970. Dans le cas marocain, nous faisons face à une expression singulière du mouvement : un particularisme enraciné dans les dynamiques sociales, économiques et culturelles locales. Il échappe aux grilles d’analyse classiques, se forge une esthétique propre, des codes singuliers, et une capacité de mobilisation qui dépasse le cadre du football. C’est une réinvention du phénomène à la lumière des réalités locales. Les réponses institutionnelles n'ont pas tardé : promulgation de loi, réunions élargies par la DGSN, cellules spécialisées, colloques scientifiques. En vain. L’encadrement sécuritaire peine à équilibrer prévention et répression. Il est souvent pris pour cible. Les clubs, eux, persistent dans un amateurisme organisationnel préoccupant. Les subventions généreuses et l'absence de reddition des comptes en sont les principaux facteurs. Nombreux sont les clubs de la Botola souffrant d’une gouvernance décriée, déconnectée des réalités des supporters et des déterminants du sport de performance. Entraîneurs et joueurs subissent une pression permanente de supporters virulents. Le fait footballistique explique-t-il à lui seul le phénomène ? Ou bien le stade devient-il un exutoire, un espace de catharsis pour une jeunesse marginalisée, frustrée, sans perspectives ? Ce n’est pas uniquement de la violence sportive : c’est une colère sociale, profonde, qui prend le football comme alibi. Chaque provocation, défaite ou injustice arbitrale est perçue comme une humiliation. La tension, déjà palpable, explose dans les tribunes. Malgré les arrestations, les sanctions manquent d’efficacité structurelle. L’absence de suivi judiciaire renforce l’idée que le vandalisme est toléré. L’accueil triomphal réservé à certains jeunes à leur sortie de prison en dit long : ils ne regrettent rien. Au contraire, ils en sortent auréolés d’un prestige inquiétant. C’est ici que le lien peut être fait avec les conclusions récentes du Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui a publié une enquête alarmante sur le moral des ménages. L’Indice de Confiance des Ménages (ICM) a chuté à 46,6 points au premier trimestre 2025, son plus bas niveau depuis 2008. Il était de 87,3 en 2018. Une chute vertigineuse. Le pessimisme est général : 81 % des ménages estiment que leur niveau de vie s’est détérioré. L’endettement est écrasant, l’inflation s’installe, et la lassitude est palpable. Ce désespoir se traduit dans les chants des ultras, leurs slogans, parfois subversifs, souvent désabusés. Ils fédèrent largement, y compris une jeunesse pourtant à l’aise matériellement. Les ultras ratissent large maintenant. Pendant ce temps, les partis politiques sont absents du débat public (sauf en période électorale). Les syndicats, ultra-minoritaires, ne représentent plus qu’une infime frange des travailleurs. Et comme la nature a horreur du vide, il est comblé par d'autres formes d'expression, parfois politiques, parfois violentes, souvent instrumentalisées. Les jeunes désœuvrés trouvent dans les stades, et parfois dans la rue, un exutoire à leur frustration. Des slogans récents, ostensiblement liés à des causes géopolitiques comme la normalisation avec Israël, ne sont souvent que des prétextes. Les adeptes de certaines idéologies subversives ont parfaitement compris. Ils ont saisi l’opportunité et s’y sont engouffrés. Les jeunes cherchant à exister, à crier leur rejet d’un système qu'ils pensent sourd à leurs attentes, sont happés, radicalisés, manipulés, manœuvrés dangereusement. La politique n'est jamais très loin. Ces derniers jours, des colloques sur " l'encouragement sportif " sont organisés par les autorités locales, présidés par les walis. Une question cruciale demeure cependant : la jeunesse concernée répond-elle à l'invitation? Sans elle, sans volonté d’écoute réelle et réforme profonde et structurelle, ces efforts risquent encore une fois de se perdre dans le bruit de fond d’une crise bien plus grave qu’une simple rencontre de football gagnée ou perdue. Il y a pourtant des ébauches de solutions préconisées dans le désormais oublié Nouveau Modèle de Développement. Les difficultés ne manquent pas tant s'en faut mais le match est ailleurs.

Trump, Morocco, and the End of the Polisario Myth 6273

In just a few short weeks, the Western Sahara issue has seen a series of rare and intense developments, marking a genuine acceleration in a case long frozen by diplomatic deadlock, strategic inertia, and hidden agendas. The Trump administration, leading an international current weary of this outdated conflict, has clearly demonstrated its desire to enter a new era, breaking away from decades of inaction fueled by the Cold War and its lingering ideological effects. For Washington, there is no longer any tolerance for the destabilization games of Algeria’s military regime, which has lost its bearings and uses this conflict to mask its own internal political, economic, and social failures. By doing so, it hinders regional development ambitions and healthy, complementary relations with a Moroccan neighbor it both envies for its successes and resents for its strong alliances with the West. Donald Trump's election reshuffled the deck. Gone are the cautious postures and fragile balancing acts between the parties. The time has come for action, transparent alliances, and the pursuit of concrete solutions. In this context, the Trump administration’s support for Morocco’s autonomy proposal is unequivocal. The Moroccan initiative is now described by the White House as the only "just and lasting" basis for resolving the conflict. During a highly symbolic meeting between Moroccan Foreign Minister Nasser Bourita and Senator Marco Rubio, the latter reaffirmed the United States’ commitment to a solution based solely on Morocco’s offer. The signals are clear: for Washington, playtime is over. Morocco is strong and reliable. It is within its rights. It is the best friend and partner in the region. It was also the first country to recognize the United States and to protect its fleet during the country’s early, difficult years. This reaffirmed American realignment comes with bold proposals. Several influential members of Congress are now considering officially designating the Polisario Front as a terrorist organization. They have a solid basis for their case, including: attacks on civilians in Smara and near El Mahbes, the unilateral breach of the 1991 ceasefire, and alleged ties with hostile powers like Iran and Russia—not to mention the confirmed presence of Polisario fighters in Syria, who are still being held there. On April 11, it should be noted, Republican Representative Joe Wilson announced his intention to introduce a bill to this effect. According to him, the Polisario Front serves as a gateway for what he calls the “Axis of Aggression” in Africa, linking the separatist group to Iranian and Russian geopolitical ambitions on the continent, posing a threat to U.S. security. He now holds in his hands a well-documented Hudson Institute report that points to close ties between the Polisario and Hezbollah, and even the PKK. The Polisario is said to be involved in arms trafficking with terrorist groups in the Sahel, the embezzlement of humanitarian aid, and more. It would be a mistake to think this logic is limited to Americans. Just last week, for example, former UK Defence Secretary Liam Fox also described the Polisario as a terrorist organization. The idea is gaining serious ground. This dynamic puts Algeria face to face with its responsibilities: the Polisario is hosted, supported, and funded on its soil. Labeling the Polisario a terrorist group would effectively remove it from the equation. Its diplomatic marginalization would further isolate Algiers, now clearly seen as a direct party to the conflict, and no longer the neutral third actor it claims to be. The mask has definitively fallen. Another country facing turbulence: South Africa. A traditional supporter of the Polisario, Pretoria is beginning to feel the impact of this strategic shift. The local press is raising questions, and voices within the ANC are calling for a reassessment of the country’s foreign policy. Several NGOs are known to be raising funds for the Polisario, but think tanks such as the Hudson Institute argue that a terrorist designation would force them to stop these operations under threat of international sanctions. The consequences could be severe for South African institutions. Already under the scrutiny of the FATF (Financial Action Task Force), the country cannot afford to be suspected of complicity with a designated terrorist entity. Banks in particular fear tighter controls and may pressure the government to change course. Tensions between Washington and Pretoria, already strained since Trump took office, risk further deterioration. The U.S. administration makes no secret of its distrust of the South African government. A possible designation of the Polisario as a terrorist group could become a breaking point in an already fragile relationship, potentially leading to sanctions, economic pressure, and heightened diplomatic scrutiny. The Western Sahara dossier is entering a new phase. The status quo no longer holds against the backdrop of international realignments, and stalling tactics are losing effectiveness. The world no longer tolerates frozen conflicts, and global powers are looking for a stable, trustworthy Africa that is open to cooperation. In this evolving dynamic, Morocco appears to have won the battle of clarity. The question now is whether its adversaries will be able to read the new balance of power. This is likely what explains and fuels the optimism of Morocco’s UN representative, Omar Hilale. In barely veiled terms, he hinted that the issue might be declared resolved to coincide with the celebrations of the 50th anniversary of the Green March, on November 6…

Trump, le Maroc et la fin du mythe Polisario 814

Depuis quelques semaines à peine, la question du Sahara occidental enregistre une série de rebondissements d’une intensité rare, marquant une véritable accélération dans un dossier longtemps figé par les pesanteurs diplomatiques, les inerties stratégiques et les calculs occultes. L’administration Trump, chef de file d’un courant international lassé de ce conflit d’un autre temps, a clairement affiché sa volonté de passer à une nouvelle ère, rompant avec des décennies d’attentisme, alimenté par la Guerre froide et ses prolongements idéologiques. Pour Washington, il n’est plus question de tolérer les jeux de déstabilisation d’un régime militaire algérien en perte de repères, qui instrumentalise ce conflit pour masquer ses propres échecs internes, politiques, économiques et sociaux et freine ainsi les ambitions de développement, les bonnes relations régionales dans la complémentarité et le respect d’un voisin marocain qu’il jalouse aussi pour ses réussites et ses alliances solides avec l’Occident. L’élection de Donald Trump a rebattu les cartes. Exit les postures prudentes et les équilibres fragiles entre belligérants : l’heure est à l’action, à la transparence des alliances, et à la recherche de solutions concrètes. Dans cette logique, le soutien de l’administration Trump à la proposition marocaine d’autonomie est sans équivoque. L’initiative marocaine est désormais qualifiée par la Maison-Blanche comme la seule base « juste et durable » pour une résolution du conflit. Lors d’une rencontre riche en symbolique entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le sénateur Marco Rubio, ce dernier a réaffirmé l’engagement des États-Unis envers une solution fondée exclusivement sur l’offre marocaine. Les signaux sont clairs : pour Washington, la fin de la récréation a sonné. Le Maroc est solide et fiable. Il est dans son droit. C’est le meilleur ami et partenaire dans la région. C’est aussi le premier pays à avoir reconnu les américains et protégé leur flotte dans les moments difficiles de ce pays naissant alors. Ce réalignement américain reconfirmé s’accompagne de propositions audacieuses. Plusieurs membres influents du Congrès envisagent désormais de désigner officiellement le Front Polisario comme organisation terroriste. Et ils ont sur quoi reposer leur argumentaire, notamment : les attaques contre des civils à Smara et du côté de El Mahbas, la rupture unilatérale du cessez-le-feu de 1991, mais aussi les liens supposés avec des puissances hostiles comme l’Iran ou la Russie, sans omettre la présence avérée de combattants du Polisario en Syrie d’ailleurs toujours détenus là-bas. Le 11 avril, faut-il le rappeler le représentant républicain Joe Wilson a annoncé son intention de déposer un projet de loi en ce sens. Selon lui, le Front Polisario constitue une porte d’entrée pour ce qu’il appelle « l’Axe de l’agression » en Afrique, reliant l’organisation séparatiste à des ambitions géopolitiques iraniennes et russes sur le continent et c’est menaçant pour la sécurité des USA. Il a entre les mains aujourd’hui l’étude étayée de l’Hudson Institute qui conclue aux relations étroites du Polisario avec le Hezboallah et même avec le PKK. Il serait actif dans des trafics d’armes avec les groupes terroristes au Sahel, compromis dans les détournements d’aides humanitaires etc. Il ne faut pas penser qu’il n’ait que des américains qui seraient dans cette logique. En fin de semaine dernière par exemple, Liam Fox ancien secrétaire d’état britannique à la défense qualifiait à son tour le Polisario d’organisation terroriste. L’idée est en train de faire sérieusement son chemin. La récente Cette dynamique met l’Algérie face à ses responsabilités : le Polisario est hébergé, soutenu et financé, sur son territoire. Qualifier le Polisario d’organisation terroriste c’est aussi l’éjecter de l’équation. Sa marginalisation diplomatique isolerait encore davantage Alger, désormais confondu être la partie intégrante du conflit, et non plus la simple actrice tierce qu’elle prétend être. Le masque est définitivement tombé. Autre pays dans la tourmente : l’Afrique du Sud. Soutien traditionnel du Polisario, Pretoria commence à ressentir les effets de cette bascule stratégique. La presse locale s’interroge, des voix au sein de l’ANC appellent à une réévaluation de la politique étrangère du pays. Plusieurs ONG sont connues pour mener là encore des activités de collecte de fonds pour le Polisario, mais des think tanks comme l’Institut Hudson, encore lui, estiment qu’une désignation terroriste les contraindrait à cesser ces opérations sous peine de sanctions internationales. Les conséquences pourraient être lourdes pour les institutions sud-africaines. Déjà sous la surveillance du GAFI (Groupe d’action financière), le pays ne peut se permettre d’être soupçonné de complicité avec une entité classée terroriste. Les banques, en particulier, redoutent les contrôles et pourraient exiger du gouvernement un changement de cap. Le climat entre Washington et Pretoria, déjà froid depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, risque ainsi de se détériorer davantage. L’administration américaine ne cache pas sa défiance envers le gouvernement sud-africain. Une éventuelle désignation du Polisario comme groupe terroriste serait alors un point de rupture dans une relation déjà fragilisée, avec à la clé des sanctions, des pressions économiques et une surveillance diplomatique renforcée. Le dossier du Sahara occidental entre dans une nouvelle phase. La logique de statu quo ne tient plus face aux réalignements internationaux, et les manœuvres dilatoires perdent en efficacité. Le monde ne veut plus de conflits congelés, et les puissances aspirent à un continent africain stable, fiable, et ouvert aux échanges. Dans cette dynamique, le Maroc semble avoir gagné la bataille de la clarté. Reste à voir si ses adversaires sauront lire les nouveaux équilibres. C’est sans doute ce qui explique et motive l’optimisme du représentant marocain à l’ONU, Omar Hilale… Il n’a pas hésité à insinuer en des termes à peine voilés que le dossier serait annoncé clos en concomitance avec les célébrations par le peuple marocain du cinquantième anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre prochain…

"Mbappé in Madrid, Hakimi in Paris: A Tale of Two Paths" 5780

He was meant to be the ultimate Galáctico of the second quarter of the 21st century—the new chosen one of the Bernabéu and its demanding, football-savvy crowd. Long hailed as the jewel of French football, everything pointed to, and even made us believe, that he was destined to leave a lasting mark on Real Madrid’s history—perhaps even surpassing Zidane, the other legendary Frenchman to wear white. But football has a logic of its own, one that remains impenetrable to us mere mortals. And we’ve just been reminded of that, as not even Florentino Pérez the mythical president with a fabulous track record seems able to escape it. Barely arrived, Kylian Mbappé is already disappointing. A thousand and one excuses will be made for his early struggles. But it’s getting harder and harder to find new ones. His adaptation is sluggish, his play sterile. He seems lost on the pitch. His teammates can’t seem to connect with him. A team that, just a season ago, was steamrolling opponents now looks disjointed on the same pitch, suddenly unfamiliar. The effectiveness of the squad—with Mbappé as the only new addition, has evaporated. Quietly, but increasingly openly, the Madrid locker room is beginning to ask questions. Then came the slap in the face, twice delivered by Arsenal. The team was lifeless, their rhythm gone, goals pouring in from all sides. Real Madrid’s legendary efficiency has turned into a mirage. Did they bet on the wrong man? The long-running Mbappé saga finally concluded with a fanfare in 2024. The fans expected a new Cristiano Ronaldo. What they’re discovering is a player lacking inspiration, who doesn’t fit into the team’s collective structure, incapable of making the difference, and throwing off his teammates’ rhythm. He’s scored a few goals, but without brilliance or leadership. The weight of the merengue jersey seems too heavy for the once-wonderkid from Bondy. What remains is disillusionment and heartbreak. Real Madrid was brought to its knees in the Champions League. And it stings. Talk is growing about the president’s obsession with Mbappé, a fixation that finally came to fruition, but to what end? Pérez and his golden boy are now on the hot seat. And if Real finishes the season empty-handed, the consequences could be dire. The risk is real. Even Ancelotti doesn’t seem to believe in his team anymore. At the end of the match against Arsenal, his expression betrayed him. He wants out, probably sooner than we think. The crisis at Real is here, and as always in such cases, the coach is the first to go. The weakest link in the chain. Mbappé at Real is unremarkable. He tends to drop too deep, lacks chemistry with the team, and his body language says it all: less sharp, less committed, almost withdrawn. Vinícius and Bellingham, dragged down, have lost their spark. They’ve become ordinary, the rest of the team unremarkable. The heated argument and near-physical altercation between Mbappé and Vinícius in the tunnel speaks volumes about the tension and frustration inside the club. Has Mbappé been a curse on this team? Meanwhile, in Paris, his friend Achraf Hakimi by first name, the one Real let go has become the true leader of PSG. And PSG without Mbappé looks better than ever, even making it to the semifinals against another English team, no less. The irony is thick. It is in Paris that the counter-example shines the brightest. Achraf Hakimi, long relegated to the media background during the Mbappé era at PSG, has emerged this season as the true leader of the Parisian club. Defensively solid, offensively decisive, the Moroccan fullback is delivering top-class performances one after another. Scoring, assisting, orchestrating from the right flank, Hakimi is carrying a rebuilding PSG—with love, commitment, solidarity, selflessness, and ruthless efficiency. His stats speak for themselves: a record number of interceptions, crucial goals in the Champions League. His consistency commands respect. The captain’s armband is well-earned. More than anything, it’s his mental and tactical impact that stands out: Hakimi is no longer just a modern fullback; he’s become the cornerstone of PSG’s project. Is this the revenge of a man who was perhaps underestimated when he shared the same flank with Mbappé? Arriving at PSG with the reputation of a “Real Madrid academy product” after a stint in Germany, Hakimi now seems to remind the Bernabéu of the strategic mistake they made letting him go. Madrid sought the glitter of Mbappé but perhaps what they truly lacked was the solidity and loyalty of Achraf Hakimi. Modern football’s irony sometimes boils down to a single name, mispronounced at just the right time. While Kylian Mbappé had been hailed as the savior of Real Madrid after years of buildup, it is Achraf Hakimi, who stayed in Paris, who now stands out as one of Europe’s most influential players. Two opposite trajectories, two readings of the same summer of 2024, and perhaps an analytical error that may prove hard to correct. Mbappé chose the prestige of Madrid. He probably believed he could lift the European trophy more easily with the club that’s won it the most. He was likely tired of PSG’s repeated failures. Hakimi, on the other hand, chose continuity, stability, and a playing project that fully embraced him. Today, the stats and performances seem to vindicate the Moroccan. His influence goes beyond the pitch: he’s become a technical and mental leader, respected by the locker room, trusted by the coach, and adored by the fans. And what if it’s Hakimi who ends up lifting the trophy in 2025, with the very PSG that Mbappé once left with apparent disdain? For that to happen, Hakimi will need to shine again, this time against another English club, the same type that humiliated Mbappé, Ancelotti, Pérez, and all of Madrid. While Paris celebrates, in Madrid, doubt is creeping in. Did they pay too much for a player whose game depends almost entirely on individual bursts of brilliance? And above all, how do you make multiple stars of similar stature coexist without eroding the cohesion of a group that used to be united and solid? It would still be premature to write off Mbappé and his Spanish adventure—his raw talent remains undeniable. But this rough beginning raises an important question: what if the future of football no longer lies in glitz and glamour, but in game intelligence, versatility, and collective discipline? If that’s the case, Achraf Hakimi may already be one of its most complete symbols.

Le top de Achraf Hakimi et le flop de Kylian Mbappé... 836

Il devait être le galactique ultime celui du deuxième quartier du 21ème siècle, le nouvel élu du Bernabeu et de son public exigent et connaisseur. Longtemps considéré être le joyau du football français, tout laissait penser et même croire qu’il allait marquer l’histoire du Real Madrid, peut être mieux que Zidane l'autre français passé par là. Oui mais le football a sa propre logique, hermétique pour les pauvres humais que nous sommes et on vient de s’en apercevoir, impénétrable même pour Florentino Perez président mythique au palmarès fabuleux. A peine arrivé, Kylian Mbappé déçoit. On lui trouvera mille et une excuses à ses débuts. Il est de plus en plus compliqué de lui en dénicher. Son adaptation est laborieuse, son jeu est stérile. Il semble perdu sur le terrain. Ses coéquipiers n’arrivent pas à jouer avec lui. Eux qui pourtant une saison auparavant marchaient quasiment sur leurs adversaires, trouvent maintenant de la difficulté à se retrouver sur l’aire de jeu inchangée, d’un coup devenue étrangère. L’efficacité de l'effectif avec le seule Mbappé en plus, n’est plus la même. Le vestiaire madrilène semble s’interroger en catimini et de plus en plus sérieusement et ouvertement. Vient alors la claque, la double claque d’Arsenal. L’équipe est amorphe, le rythme est perdu, les buts rentrent de partout, l’efficacité légendaire du Réal est devenue une chimère. A-t-on misé sur le bon homme ? Annoncé depuis des années, le feuilleton Mbappé est enfin conclu en fanfare en 2024. Les supporters attendaient un nouveau Cristiano Ronaldo, ils découvrent un joueur en manque d’inspiration, ne s’intégrant pas au schéma collectif, incapable de faire la différence, faisant déjouer ses camarades. Il inscrira quelques buts, mais sans éclat ni leadership. Le poids du maillot merengue semble trop lourd à porter pour le naguère prodige de Bondy. C’est le désamour et la désolation. Les madrilènes sont mis à genou en Champions-League. Et ça passe mal. On parle alors de caprice du président qui avait fait une fixation sur le joueur jusqu’à l’obtenir mais pour quel rendement s’interroge-t-on. Perez et son joueur son sur la sellette. Ce sera encore plus grave si le Real n’obtient rien cette saison. Le risque en est grand. Même Ancelotti ne semble pas croire en son équipe. A la fin du match contre Arsenal, sa mimique et ses traits l’on trahit. Il veut partir et probablement plus vite qu’on ne le pense. La crise du Real et là et bien là et comme toujours dans pareil cas c’est l’entraineur qui saute en premier. Maillon faible de la chaine. Mbappé au Real est quelconque. Il a tendance à décrocher, son manque d’automatismes et son langage corporel en disent long sur ce qu’il est devenu : moins tranchant, moins impliqué, presque en retrait. Vinícius et Bellingham, tirés vers le bas sont éclaboussés. Ils sont devenus anodins, les autres coéquipiers quelconque. Les échanges violents et la bagarre à peine évitée dans le couloir menant aux vestiaires entre Mbappé et Vinicius en dit long sur l'ambiance et les frustrations. Mbappé a-t-il été le porte poisse de cette équipe ? Pendant ce temps à Paris, son copain Hakimi, de son prénom Achraf, celui que le Real a laissé partir, est devenu le véritable patron du PSG. Et le PSG sans Mbappé est mieux et passe en demi-finale pourtant contre une équipe anglaise également. Ironie du sort. C’est à Paris que le contre-exemple brille donc de mille feux. Achraf Hakimi, souvent relégué au second plan médiatique durant les années Mbappé au PSG, s’est imposé cette saison comme le véritable leader du club parisien. Défensivement solide, offensivement décisif, le latéral marocain enchaîne les prestations de haut niveau. Buteur, passeur, organisateur depuis son couloir droit, Hakimi porte un Paris Saint-Germain en reconstruction, et Achraf lui distille amour, affection, solidarité, abnégation et efficacité. Ses statistiques parlent pour lui : un nombre record d’interceptions, des buts cruciaux en Champions League. Sa régularité force le respect. Le brassard de capitaine est mérité. Plus encore, c’est son impact mental et tactique qui frappe : Hakimi n’est plus seulement un latéral moderne, il est devenu le pilier du projet parisien. Est-ce la revanche d’un homme sans doute sous-estimé quand il se trouvait dans le même couloir que Mbappé. Débarqué au PSG avec la réputation d’un "produit de l’école Real Madrid" après une escapade en Allemagne, Hakimi semble aujourd’hui rappeler à la Maison Blanche l’erreur stratégique de l’avoir laissé partir. Le club madrilène a voulu l’éclat médiatique de Mbappé, mais il lui manque la solidité, la loyauté de Achraf Hakimi peut être. L’ironie du football moderne tient parfois en un nom mal prononcé au bon moment. Alors que Kylian Mbappé avait été érigé en sauveur du Real Madrid après des années de suspense, c’est finalement Achraf Hakimi, resté à Paris, qui s’impose aujourd’hui comme l’un des hommes forts du football européen. Deux trajectoires opposées, deux lectures d’un même été 2024, et peut-être une erreur d’analyse qu’il est difficile de corriger. Mbappé a choisi le prestige de Madrid. Sans doute pensait-il pouvoir soulever le trophée européen plus facilement avec le club qui l’a le plus remporté dans l’histoire. Il était sans doute lacé des nombreuses tentatives avortées du PSG. Hakimi lui, a choisi la continuité, la stabilité et un projet de jeu qui l’intègre pleinement. Aujourd’hui, les chiffres et les performances tendent à donner raison au Marocain. Son influence dépasse le terrain : il est devenu un leader technique et mental, respecté par le vestiaire et écouté par son entraîneur, adulé par les supporters. Et si c’était Hakimi qui soulevait le trophée en 2025 et avec le PSG abandonné avec mépris par Mbappé ? Pour cela Hakimi se doit d’être percutant devant un autre club anglais celui-là même qui humilié, Mbappé, Ancelotti, Prez et les madrilènes avec. Si à Paris on jubile, à Madrid, en revanche, le doute commence à s’installer. A-t-on payé trop cher pour un joueur dont le jeu ne repose que sur sa fulgurance individuelle ? Et surtout, comment faire cohabiter plusieurs stars du même calibre sans entamer la cohésion d’un groupe naguère homogène et solide? Il serait pourtant prématuré d'enterrer Mbappé et son aventure espagnole, son talent brut reste incontestable, même si ce début d'expérience madrilène soulève une question importante : et si l’avenir du football ne se jouait plus sur les paillettes, mais sur l’intelligence de jeu, la polyvalence et la discipline collective ? Si tel était le cas, Achraf Hakimi en est déjà l’un des symboles les plus aboutis.

Are Wydad and Raja really that weak??? 5646

In the Monday, April 14, 2025 episode of my weekly sports show “Sports with Aziz Daouda” on Barlmane Radio, I revisited the brilliant performance of the Moroccan U-17 national team at the Africa Cup of Nations, applauding the outstanding display by the *“Atlas Cubs”*, who delivered a high-level performance in this prestigious continental tournament. I also discussed the Casablanca Derby between Wydad and Raja, held at the Mohammed V Complex — commonly referred to as "Donor" by the people of Casablanca — which has recently reopened after a complete renovation. I recalled the history of the stadium, which is part of a broad program aimed at modernizing Moroccan sports infrastructure in preparation for hosting CAN 2025 and the 2030 FIFA World Cup. I especially commented on the decision by the ultras of the two major Casablanca clubs to boycott the derby and the supposed impact of this decision on the match. I also pointed out that the stadium now presents a new face, both in terms of the quality of the pitch and the noticeable improvement in television coverage. At the end of the show, I highlighted and discussed the innovations in refereeing that FIFA plans to introduce starting from the next Club World Cup, scheduled to take place in the USA next summer. Below, you will find the link to the episode, which is in Moroccan Darija. I invite you to comment on my remarks and, above all, to share your views on the show, as well as to send me your suggestions and proposals to improve the concept. Thank you in advance!
youtu.be/vlIe0VLCqQ0?si=3CR4TQv5...

Le Wydad et le Raja sont il si faibles que ça???? 771

Dans l’épisode de lundi 14 avril 2025 de mon émission sportive hebdomadaire « Sports avec Aziz Daouda » sur Barlmane Radio, je suis revenu sur la brillante participation de l’équipe nationale marocaine U-17 à la Coupe d’Afrique des Nations, saluant la performance exceptionnelle des « Lionceaux de l’Atlas » qui ont offert un spectacle de haut niveau dans ce prestigieux tournoi continental. J'ai également abordé le Derby de Casablanca entre le Wydad et le Raja, disputé au Complexe Mohammed V communément appelé Donor par les casablancais, réouvert après son entière rénovation. J'ai rappelé l'historique du stade qui fait partie d’un vaste programme de modernisation des infrastructures sportives marocaines en vue d’accueillir la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030. J'ai surtout commenté la décision des ultras des deux grands clubs casablancais de boycotter le derby et son impact présumé sur la rencontre J'ai aussi souligné que le stade se présentait désormais sous un nouveau visage, tant par la qualité de sa pelouse que par l’amélioration notable de la couverture télévisée. A la fin de l'émission j'ai rappelé et commenté les innovations en matière d'arbitrage que FIFA veut introduire à partir de la prochaine coupe du monde des clubs prévue aux USA l'été prochain. Vous avez ici bas le lien de l'émission en précisant qu'elle est en Darija marocain. Je vous invite à commenter mes propos et surtout à donner votre point de vue sur l'émission et en me faisant parvenir vos suggestions et propositions pour améliorer le concept en vous en remerciant.
youtu.be/vlIe0VLCqQ0?si=0FBuRaGM...

"The Arc of History: Morocco Advances, Algeria Stalls" 5692

Diplomacy, regional geopolitics, and strategic interpretative dynamics in North Africa have evolved profoundly over time. The turning point came in 2007, when the UN Security Council welcomed Morocco’s autonomy initiative, paving the way for a definitive resolution of the Sahara issue within the framework of Moroccan sovereignty. This was a difficult choice for Morocco, but a deeply pragmatic one. The initiative was part of a long-term vision of regional integration, based on cooperation and complementarity. Seeing Algeria mired in its contradictions, Rabat believed it could offer a lifeline. But perhaps Morocco underestimated the instability of its neighbor's regime—either incapable or stubbornly unwilling to adjust course. Rather than seize the opportunity, Algiers chose escalation, multiplying hostile statements and provocative actions. The change in Algerian leadership had sparked some hope for a thaw in Moroccan circles. The King of Morocco went as far as issuing two solemn appeals for dialogue. The response: a categorical rejection. Instead of proposing an alternative, Algeria has persisted in a strategy of confrontation, ignoring new geopolitical dynamics. Belligerent rhetoric and unilateral decisions against Morocco have grown in number. Algiers is sinking deeper into denial, detached from contemporary geopolitical realities. One may well wonder if Algerian decision-makers live in the same world as everyone else. During the 2024 vote on the UN resolution renewing MINURSO’s mandate, Algeria—despite being a non-permanent Security Council member—found itself isolated and powerless. A moment as pathetic as it was revealing. The overwhelming support of Arab and African nations for Morocco’s territorial integrity, alongside the growing shift of many states toward Rabat’s vision, has done nothing to shake Algeria’s stubbornness. Spain’s decision to embrace Morocco’s autonomy plan sent Algiers into a symptomatic fit of hysteria. President Macron’s letter and his subsequent speeches further aggravated Algerian authorities, who eventually backed down—without gaining anything in return but humiliation. No constructive proposals have ever emerged from Algiers. Nothing concrete. Nothing useful. It’s as if insult, slander, and defamation have now become legitimate diplomatic tools. Their statements have grown increasingly virulent—sometimes downright vile—betraying a loss of emotional control. More recently, following a clear reaffirmation of U.S. support for Morocco’s autonomy plan, Algeria issued a statement riddled with ambiguity, approximations, and glaring editorial weaknesses—in both French and Arabic. It read like the incoherent mumbling of a groggy boxer, staggering after a technical knockout. This communiqué can be interpreted in multiple ways, all revealing the same disarray. It first appears to reflect a desire to dilute the importance of the U.S. message by drowning it in a muddle of distorted legal references, shaky historical reminders, and absurd ideological arguments—a clumsy attempt to minimize the impact of American support on domestic public opinion and the few remaining allies. It also reveals a form of misunderstanding—feigned or sincere—of current diplomatic realities. The Algerian decision-making circles cling to an obsolete reading of the issue. Do they really believe in a possible reversal? They imply that international positions remain ambiguous or negotiable—despite all evidence to the contrary. If they truly believe that, they’re alone in doing so. Above all, the statement reflects a stubborn refusal to accept facts. Algeria likely understood the American message: a clear and renewed endorsement of Morocco’s sovereignty over its Sahara. But for reasons of internal politics and regional posture, it chose to ignore it—an attempt to save face… but is that truly sustainable? With each passing day, Morocco’s position on the international stage grows stronger. Pragmatism, consistency, active diplomacy, and strategic intelligence are paying off. Morocco’s internal front remains solid, united, and unwavering—a major asset. The diplomatic momentum driven by Morocco is now shared and supported by the world’s major powers, in a geopolitical context where economic and security interests prevail over outdated slogans. Algeria, by contrast, remains stuck in a rigid and sterile posture—to the detriment, it must be said, of its own people, held hostage by an issue they were never genuinely consulted about. For nearly 50 years, they’ve endured the consequences of ideological stubbornness without the slightest tangible benefit. And things could get even more complicated. By now antagonizing Sahel countries—particularly Mali—Algeria is compromising even its traditional alliances. Russia is watching with concern as instability spreads across a region it views as strategic. One wonders what direction Algerian diplomacy is taking—and whether anyone lucid is still at the helm. The fact that Staffan de Mistura was questioned at the U.S. Department of State is telling—especially since he was received by a subordinate. Lisa Kenna, in charge of political affairs, conveyed a clear message: the U.S. wants a swift resolution, and there is now only one solution on the table. With no room for negotiation, his role is to urge the parties to align with that solution. Among those parties, Algeria stands front and center—whether it likes it or not. As if that weren’t enough, Congressman Joe Wilson announced plans to submit a bill designating the Polisario Front as a terrorist organization due to its ties with Iran. The initiative is highly likely to succeed. The noose will tighten even further around the Algerian regime, which will have lost all room for maneuver. It is time to put an end to this ideological charade—these puppets still waving outdated slogans in the corridors of the African Union, at the expense of the exhausted Algerian taxpayer waiting in endless lines for milk and cooking oil. The patience, wisdom, and perseverance of the Moroccan Kingdom are bearing fruit. Morocco always knew it was just a matter of time. Those who doubted it now understand: you don’t trifle with the interests of one of the world’s oldest nation-states. Algeria could have avoided this debacle—had it ever had the clarity to see what was obvious to everyone else: the course of history.

"Le sens de l’Histoire : le Maroc consolide, l’Algérie s’enlise" 945

La diplomatie, la géopolitique régionale et les dynamiques d’interprétation stratégique en Afrique du Nord ont profondément évolué depuis un bout de temps. Cela remonte à 2007, lorsque le Conseil de sécurité a accueilli favorablement la proposition marocaine d’autonomie, ouvrant ainsi la voie à un règlement définitif du dossier du Sahara dans le cadre de la souveraineté du Royaume du Maroc. Ce fut un choix difficile pour le Maroc, mais éminemment pragmatique. Cette initiative s’inscrivait dans une vision d’intégration régionale à long terme, fondée sur la coopération et la complémentarité dans la région. Voyant l’Algérie embourbée dans ses contradictions, Rabat pensait pouvoir lui tendre une bouée de sauvetage. Mais peut-être avait on sous-estimé l’instabilité du régime voisin, incapable ou refusant obstinément de corriger sa trajectoire. Loin de saisir l'opportunité, Alger opta pour la surenchère, multipliant les déclarations hostiles et les actes provocateurs. Le changement de dirigeants avait pourtant suscité un espoir de dégel du côté marocain. Le Roi du Maroc est allé jusqu’à leur adresser deux appels solennels au dialogue. La réponse fut un refus catégorique. Plutôt que de formuler une contre-proposition, l’Algérie a persisté dans sa stratégie de confrontation, ignorant les dynamiques nouvelles. Les discours belliqueux et les décisions unilatérales à l’encontre du Maroc se sont multipliés à profusion. Alger s’enfonce dès lors dans une forme de déni, coupée des réalités géopolitiques contemporaines. On en vient à se demander si les décideurs algériens vivent dans le même monde. Lors du vote de la résolution de 2024 renouvelant le mandat de la MINURSO, l’Algérie, membre non permanent du CS pourtant, s’est retrouvée isolée, impuissante. Un moment aussi pathétique que révélateur. Le soutien massif des pays arabes et africains à l’intégrité territoriale du Maroc, de même que le revirement croissant de nombreux États, n’a pas infléchi l’entêtement algérien, devenu une constante. La décision espagnole d’adhérer à la vision marocaine a provoqué à Alger une crise d’hystérie symptomatique. La lettre du président Macron et les discours d'après ont davantage encore crispé les autorités algériennes. Ils finiront par se rétracter sans contre partie sinon l’humiliation. Aucune proposition constructive n’a jamais émergé de leur côté. Rien de concret. Rien d’utile. Comme si l’insulte, la calomnie et la diffamation constituaient désormais des outils diplomatiques recevables : les déclarations se sont faites de plus en plus virulentes, parfois abjectes, trahissant une perte de contrôle émotionnel. Dernièrement, à la suite de la réaffirmation claire de la position américaine en faveur du plan d’autonomie marocain, l’Algérie a publié un communiqué marqué par l’ambiguïté, l’approximation et de graves faiblesses rédactionnelles, tant en français qu’en arabe. On aurait dit les propos confus d’un boxeur groggy, titubant après un KO technique. Ce communiqué peut être interprété de plusieurs façons, toutes révélatrices d’un même désarroi. Il semble d’abord illustrer une volonté de diluer l’importance du message américain, le noyant dans un fatras de références juridiques déformées, de rappels historiques approximatifs et d’arguments idéologiques ridicules. Une tentative de minimiser l’impact du soutien américain auprès de l’opinion publique intérieure et des quelques partenaires encore fidèles. On y perçoit aussi une forme d’incompréhension, feinte ou sincère, des nouvelles réalités diplomatiques. Les cercles algériens, qui détiennent les clés de la décision s’accrochent à une lecture du dossier devenue caduque. Sont-ils réellement convaincus d’un possible retournement ?. Ils insinuent que les positions internationales restent ambiguës ou négociables, alors que tout démontre le contraire. S’ils y croient vraiment, ils sont bien seuls alors. Le communiqué traduit surtout un refus obstiné de reconnaître les faits. L’Algérie a probablement compris le message américain : il s’agit d’un soutien clair et renouvelé à la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Mais, pour des raisons de politique intérieure et de posture régionale, elle choisit délibérément de l’ignorer; une manière de sauver la face… mais est-ce vraiment tenable? Chaque jour qui passe renforce la position du Maroc sur la scène internationale. Le pragmatisme, la cohérence, la diplomatie active et l’intelligence stratégique du Royaume finissent par payer. Le front interne marocain reste quant à lui solide, uni et constant: un atout majeur. La dynamique diplomatique portée par le Maroc est aujourd’hui partagée et soutenue par les grandes puissances, dans un contexte géopolitique où les intérêts économiques et sécuritaires prennent le pas sur les slogans du passé. L’Algérie, quant à elle, reste engluée dans une posture rigide et stérile, au détriment faut il le souligner, de son propre peuple, otage d’une affaire dans laquelle il n’a jamais été réellement consulté. Voilà bientôt 50 ans qu’il subit les conséquences d’un entêtement idéologique sans le moindre bénéfice tangible. Et les choses pourraient bien se compliquer davantage. En s’opposant désormais aux pays du Sahel, notamment le Mali, Alger compromet même ses alliances traditionnelles. La Russie observe avec inquiétude la déstabilisation d'une zone qu’elle considère comme stratégique. À se demander quel est le cap de la diplomatie d'Alger et s’il reste quelqu’un de lucide à la barre. Le fait que de Mistura ait été interrogé au Département d’État américain est lourd de sens, d’autant qu’il a été reçu par une subalterne. Lisa Kenna responsable des affaires politiques lui a transmis un message clair : les États-Unis veulent une résolution rapide, et une seule solution est désormais sur la table. Sans marge, son rôle est désormais d’inviter les parties à s’y inscrire. Parmi ces parties, l’Algérie figure bien en première ligne, que cela lui plaise ou non. Comme si cela ne suffisait pas, le congressman Joe Wilson a annoncé son intention de déposer une loi visant à classer le Polisario comme organisation terroriste, en raison de ses connexions avec l’Iran. Il est hautement probable que le projet aboutisse. L’étau se resserrera encore davantage autour du régime algérien, qui aura définitivement perdu toute latitude d’action. Il est temps d’en finir avec cette mascarade idéologique, ces marionnettes agitant encore des slogans poussiéreux dans les couloirs de l’Union Africaine, au frais du contribuable algérien, épuisé par les files d’attente pour le lait et l’huile. La patience, la sagesse et la persévérance du Royaume chérifien portent leurs fruits. Le Maroc savait que ce n’était qu’une question de temps. Ceux qui en doutaient comprennent désormais qu’on ne joue pas impunément avec les intérêts du plus anciens États-nations du monde. L’Algérie aurait pu éviter cette débâcle, si elle avait eu, un jour, la clairvoyance de voir ce qui était évident pour tous : le sens de l’histoire.

For once, the PJD is proposing to set up a national sports council 6134

It's not customary, but this Sunday, April 6, 2025, the article is about sports. I don't usually like to talk about it unless I'm forced to. It's paradoxical, given that I've dedicated my life to sports and made it my profession. Many are convinced that it's very difficult to make changes, as mediocrity is deeply rooted, good intentions are disrupted, undesirable skills are present, dedication is not valued, and honesty is perceived as questionable. The opportunity arose due to two political parties, as it's not common for both parties to show interest in sports within a week. The PJD and the FFD have done so. I found this very interesting because usually, parties only address the subject after unacceptable results. Then, succumbing to emotion, they take advantage of the situation to question the government and, for a while, take a stand, criticizing the responsible minister and blaming the federations. This was the case recently following the disappointing results at the Paris Olympics. Afterwards, there was complete silence. During the preparation of electoral campaign programs, some parties, though rare, mention sports in simple narratives that are generally devoid of meaning; just to say it's important, without specifying why or how they plan to address it once in parliament or government. This quickly translates into a lack of vision in the inaugural speeches of prime ministers, now chiefs of government. We settle for a few phrases picked up here and there to say that sports are not forgotten. From memory, I can cite a few exceptions that confirm the rule. The Ittihad Addoustouri, in its program at its creation, dedicated a good chapter to sports. I contributed significantly to it. The USFP, during the last elections, also invited me to a reflection that served as the basis for the party's program. I also remember participating in similar work a long time ago with the Istiqlal under the impetus of Si Belmahi, the valiant president of the FRM cycling federation. This time, it's the PJD that has taken a stand by proposing, according to the press, a bill to create a National Sports Council in place of the current responsible department, namely the small sports department under the Ministry of National Education, Preschool, and Sports. The structure of Si Akhanouch's Government and its revised version continues to astonish, reducing sports to a simple department without prominence among the prerogatives of a ministry bogged down in endless reforms, without us seeing the end of the tunnel. Since independence, national education has been in perpetual reform. The latest one dates back to just last week. Let's hope it's not the last. Since this attachment, the two ministers in charge seem not to have time for sports. The PJD has come boldly with this project, which is not new. The first sports conferences in the early sixties already mentioned it. Since then, sports have experienced at least 14 or 15 upheavals, going from an independent department to being attached to youth, national education, passing through a secretariat attached to the prime minister. It was even attached to labor during the time of the late Arsalane El Jadidi. Sports will continue on its path with more or less success, but mostly repetitive failures. The only time it experienced some stability was during the time of the late Abdellatif Semlali, who still holds the record for longevity as a sports official. His tenure as Secretary of State and then Minister lasted eleven good years. We talked then about a sports takeoff. It was a relatively happy period that saw a restructuring of the sports field with sponsorship, the second round in the World Cup, the creation of the National Athletics School, and a resurgence of youth in more than one sport discipline. The PJD, which led the government, didn't it realize the malaise that sports were experiencing during its ten years of glory? Better late than never. Moving to a sports management system that escapes political time is a necessity. It's an evident demand made by many specialists for a long time, without the political world following up. Sports time is longer than political time. Preparing high-level athletes requires 7 to 8 years of continuous and linear work. Sports performance requires time and stability. The number of ministers in charge of sports who have succeeded each other in a short period shows how much we need this stability, and that's one of the flaws, but not the only one. Due to ignorance of this history, some say that the project is inspired by what happened in France with the creation of an agency to handle sports. This is completely false. The demand in Morocco is much older. For about forty years, it has been discussed. Already during the government of Driss Jettou, it was on the table but did not succeed for many reasons, including a certain resistance that does not want this highly promising sector to leave the political sphere. National sports can only thank the PJD for this bold move, even if it doesn't have much chance of succeeding, given how things are going in the current parliament. The PJD, being largely in the minority and without real support from its partners in the opposition, will have at least succeeded in opening the debate in the right direction. The supporters of Si Benkirane rightly refer to the royal letter of 2008. They cite the law 30.09 without saying that it was catastrophic for national sports. This could be the subject of a future article. The second party that raised the issue of sports did so just yesterday. It is the Front of Democratic Forces. The party, under the leadership of Si Mustapha Benali, has brought back to the forefront the discussion of public sports policies with an extremely wide and varied panel of specialists and sports leaders, and in the presence of representatives from political parties of the same persuasion. The debates were of very good quality with a broad consensus around solutions that seem obvious and the surprise that they are not being implemented. This kind of debate is as necessary as it is urgent. Morocco, which makes sports and football in particular a driver of development, cannot wait any longer, lest it see its colossal efforts wasted and thus dangerous for its near and distant future.

Une fois n'est pas coutume, proposition d'un Conseil National du Sport par le PJD... 1047

Une fois n'est pas coutume, le billet de ce dimanche 6 avril 2025 traite du sport. Je n'aime pas trop en parler. C'est paradoxal mais c'est ainsi. Plus d'un sont persuadés qu'il est très difficile de faire bouger les choses, tant la médiocrité est enracinée, les bonnes volontés chahutées, les compétences indésirables, le dévouement n'ayant pas droit de cité et l'honnêteté perçue comme douteuse. L'occasion ici m'est donnée par deux partis politiques, car une fois n'est pas coutume, en l'espace d'une semaine, les deux partis – le PJD et le FFD – se sont intéressés au sport. J'ai trouvé cela très intéressant, car habituellement les partis ne traitent du sujet qu'à la suite de résultats jugés inacceptables. Alors, succombant à l'émotion, ils en profitent pour interpeller le gouvernement et, pendant quelque temps, montent au créneau, malmenant le ministre responsable et incriminant les fédérations. Ce fut le cas tout dernièrement suite aux résultats décevants aux JO de Paris. Ensuite, silence radio. Lors de la préparation des programmes de campagnes électorales, certains, plutôt rares, vont mentionner le sport dans de simples narratifs généralement vides de sens ; histoire de dire que c'est important, sans préciser ni pourquoi ni comment ils comptent l'aborder une fois au parlement ou au gouvernement. Cela se traduit très vite par un manque de vision dans les déclarations d'investiture des premiers ministres, puis maintenant des chefs de gouvernement. On se contente de quelques phrases puisées çà ou là pour dire que le sport n'est pas oublié. De mémoire, je puis citer tout de même quelques exceptions qui confirment la règle. L'Ittihad Addoustouri, dans son programme à sa création, avait réservé un bon chapitre au sport. J'avais amplement contribué à cela. L'USFP, à l'aune des dernières élections, m'avait aussi convié à une réflexion ayant servi de base au programme du parti. Je me rappelle aussi avoir participé à un travail similaire, il y a longtemps, avec l'Istiqlal sous l'impulsion de Si Belmahi, vaillant président de la FRM de cyclisme. Cette fois-ci, c'est le PJD qui monte au créneau en déposant, selon la presse, un projet de loi portant sur la création d'un Conseil National des sports en lieu et place du département responsable aujourd'hui, à savoir la minuscule direction des sports en queue de responsabilité du Ministère de l'éducation nationale, du préscolaire et du sport. L'architecture du Gouvernement de Si Akhanouch et sa version revisitée continue d'étonner, réduisant le sport à une simple direction sans relief parmi les prérogatives d'un ministère enlisé dans des réformes à n'en plus finir, sans pour autant que l'on perçoive le bout du tunnel. Depuis l'indépendance, l'éducation nationale est en perpétuelle réforme. La dernière en date remonte tout fraîchement à la semaine dernière. Gageons que ce n'est pas la dernière. Depuis ce rattachement, les deux derniers ministres en responsabilité paraissent ne pas avoir eu de temps pour le sport. Le PJD donc est venu audacieusement avec ce projet, qui en fait n'est pas nouveau. Les premières assises du sport au début des années soixante l'avaient déjà évoqué. Depuis, le sport a connu au moins 14 ou 15 soubresauts, passant de département indépendant au rattachement à la jeunesse, à l'éducation nationale, en passant par un secrétariat rattaché au premier ministre. Il fut même rattaché au travail, du temps de feu Arsalane El Jadidi. Vaille que vaille, le sport fera son petit bonhomme de chemin avec plus ou moins de réussites, mais surtout des échecs répétitifs. La seule fois où il a connu un peu de stabilité fut du temps de feu Abdellatif Semlali, qui détient toujours le record de longévité comme responsable du sport. Son mandat comme secrétaire d'État puis comme ministre dura onze bonnes années. On parlait alors de décollage sportif. Ce fut une période relativement heureuse qui vit une restructuration du champ sportif avec notamment le parrainage, le second tour en Coupe du monde, la création de l'école nationale d'athlétisme, les premières médailles olympiques et un regain de jouvence dans plus d'une discipline sportive. Le PJD, qui a dirigé le gouvernement, ne s'est-il pas rendu compte du malaise que vit le sport pendant ses dix années de gloire ? Tant mieux qu'il le fasse maintenant. Passer à une administration de mission et une gestion qui échappe au temps politique est une nécessité. C'est une revendication évidente portée par de nombreux spécialistes depuis très longtemps, sans que le monde politique ne lui donne suite. Le temps sportif est plus long que le temps politique. Préparer des sportifs de haut niveau demande 7 à 8 années de travail continu et linéaire. La performance sportive nécessite du temps et de la stabilité. Le nombre de ministres en charge du sport, qui se sont succédés en un laps de temps réduit, montre combien nous avons besoin ici de durabilité et que c'est là l'une des tares, mais pas la seule. Par ignorance de cet historique, certains disent déjà que le projet s'inspire de ce qui s'est passé en France avec la création d'une agence pour s'occuper du sport. C'est donc archi faux. La revendication au Maroc est bien plus ancienne. Voilà une quarantaine d'années qu'il en est question. Déjà du temps du gouvernement Driss Jettou, cela était sur la table mais n'a pas abouti pour moult raisons, notamment à cause d'une certaine résistance qui ne veut pas, à aujourd'hui, que ce secteur extrêmement porteur sorte de la sphère politique. Le sport national ne peut que remercier le PJD pour cette audace, même si elle n'a pas beaucoup de chance d'aboutir, vu comment se passent les choses au parlement actuel. Le PJD étant largement minoritaire et sans réel appui de ses coéquipiers dans l'opposition. Il aura quand même réussi à poser le débat dans le bon sens. Les partisans de Si Benkirane font référence à juste titre à la lettre royale de 2008. Ils citent cependant la loi 30.09 sans dire pour autant que celle-ci a été catastrophique pour le sport national. Cela pourrait faire l'objet d'un prochain billet. Le second parti ayant soulevé la question du sport l'a fait tout fraîchement hier. Il s'agit du Front des Forces Démocratiques. Le parti, sous la houlette de Si Mustapha Benali, a remis au goût du jour la discussion des politiques publiques en sport, avec un panel extrêmement large et varié de spécialistes et de dirigeants et en présence de représentants de partis politiques de la même mouvance. Les débats ont été d'une très bonne facture avec un consensus très large autour de solutions qui paraissent évidentes et l'étonnement de ne pas les voir prises en compte. Ce genre de débats est autant nécessaire qu'urgent. Le Maroc, qui fait du sport et du football tout particulièrement un accélérateur de développement, ne peut plus attendre, sinon au prix de voir ses efforts colossaux gaspillés et donc dangereux pour son futur proche et lointain.

Bardella in Israel, the reciprocal disgrace of an unnatural rapprochement 6526

This article is by my friend Larbi Bargach. It is highly relevant and demonstrates a balanced historical and political analysis, supported by logical reasoning and objectivity. I present it here for your consideration. It was published on ODJ, and you can find the link below. The European far-right in general, and the French far-right in particular, has made a spectacular rapprochement with the far-right government currently in power in Israel. What seemed unthinkable only a few years ago is now a reality. This situation has made the National Rally the most loyal ally of the Israeli government. This alliance, seemingly unnatural at first glance, is not so when one considers their intertwined histories and current events. Indeed, the ideology of these two far-right movements is rooted in racism and exclusion. While the French far-right claims to have rid itself (which remains to be proven) of one aspect of its historical racism—anti-Semitism—its Israeli counterpart appears to be afflicted by a sort of "Stockholm syndrome" inherited from German Nazism. No Jew or Israeli worthy of the name can accept the horrors committed by the IDF in service of pseudo-Nazis who claim to be Israeli. Many Israelis and others, though currently a minority, are outraged by the ongoing massacres. Ironically, they are accused of anti-Semitism by others despite being Jewish—and some of them practicing Jews. Their numbers will grow if we refer to Jewish history, which has given humanity many righteous individuals. The two far-rights ultimately unite in their shared hatred of the Muslim world, caricatured and underestimated. No one can imagine this rapprochement is sincere: it stems from Netanyahu's political opportunism—who will stop at nothing to avoid prison—and Marine Le Pen's attempt to erase the dark parts of her personal history tied to her late father's anti-Semitic past. For this rapprochement to take shape, a context was required: the October 7 attacks—brutal assaults legally classified as "terrorist" due to their targeting civilians and involving hostage-taking. These attacks benefited Hamas, now more popular than ever in Gaza and the Arab-Muslim world but certainly not the Palestinian cause. Gaza remains under embargo, dependent on international aid, devastated, and without viable prospects. This is not Hamas's view; they rightly believe October 7 forced Israel to reveal its less appealing face: that of a colonial state illegally occupying lands attributed to Palestine by the UN; that of a violent state rooted in vengeance and lawlessness. Paradoxically, this violence from the Israeli army—largely supported by the United States—has proven ineffective. Today, apart from a few religious fanatics on both sides, no one believes in a military solution. Israel has been bombing Gaza for over a year and a half without tangible results; quite the opposite. Hostages could only be freed through negotiation, and Hamas has strengthened politically internally: it remains the sole entity capable of maintaining security in Gaza. Internationally, even the United States engages with its leaders. Israeli policy destroys internal cohesion with unprecedented mobilization of its population against its leaders. Many Israelis are leaving Israel; the figures are alarming. The country has become a pariah worldwide, with growing anti-Semitism every day. Voices of wisdom within Israel are silenced: Haaretz, Jerusalem University, and other peace advocacy groups are deprived of funding and threatened with extinction. This ostracism also affects French media close to French far-right ideas. Israeli journalist Charles Enderlin—a genuine humanist and former Antenne 2 (now France 2) correspondent in Israel—is no longer seen on French television. Nor are images of ongoing massacres in Gaza. It is true that Trump's arrival relegated Europe to a lower division. Europe finds itself in an unprecedented position since the Middle Ages—a time when Muslim civilization was dominant and illuminated by its philosophers and scientists. The opportunistic alliance between racist Israeli and European movements cannot obscure recent Holocaust history. That French far-right groups align with Israeli extremists attempting to deport Palestinians almost follows genetic logic; but it is an absolute disgrace for Jews—a people who suffered deportation atrocities. The Middle East issue is complex; it deserves more explanation. Two concepts clash when addressing such delicate topics: truth—principally plural—and supposed reality—presumably singular. Everyone has their truth, all deserving to be heard. Hamas’s perspective rests on several logics: - The failure of Oslo Accords sabotaged by today’s far-right government in power. Rabin—a sponsor of these accords and great Israeli general—viewed them as a belated ambition for peace; Netanyahu fiercely opposed them. - Frustration over being denied results from Palestinian elections won by Hamas against Mahmoud Abbas. This logic does not justify terrorist attacks but may explain them. Miami's Holocaust museum explains—without justifying—the Nazi horrors through humiliation suffered after Versailles Treaty (1919). Similarly, October 7 can be explained by Gaza's blockade or humiliations inflicted on Palestinians at checkpoints. The Palestinian cause is often instrumentalized by certain Arab regimes as a distraction from internal demands yet remains central to global geopolitics—more complicated than before 1993 and more urgent than ever. Contrary to Bardella or Netanyahu’s narrative attempts, Jews and Muslims have coexisted for long periods: expelled together from Spain (1492–1610), no Jew was deported from North Africa during WWII; pogroms belong more to European history than Arab-Muslim history. Could Homo sapiens—“wise man”—finally remember his name before it’s too late? Larbi Bargach

Bardella en Israël, le déshonneur réciproque d’un rapprochement contre nature 972

Cet article est de mon ami Larbi Bargach. Il est d'une grande pertinence et d'une profondeur d'analyse historique et politique balancée et équilibrée par la logique de l'approche et l'objectivité du prisme. Je le livre ici à votre appréciation. Il a été publié sur ODJ. Vous en trouverez le lien ici bas. L’extrême droite européenne en général, et française en particulier, a opéré un rapprochement spectaculaire avec le gouvernement d’extrême droite au pouvoir en Israël. Ce qui semblait impensable il y a encore quelques années est aujourd’hui une réalité. Une situation qui fait du Rassemblement National le plus fidèle allié du gouvernement israélien. Cette alliance, à priori contre-nature, ne l’est pas du tout si l’on se réfère aux contenus de leurs histoires et actualités croisées. En effet, l’idéologie de ces deux mouvements d’extrême droite est basée sur le racisme et l’exclusion. Et si l’extrême droite française se dit débarrassée (ce qui reste à prouver) d’une facette de son racisme historique, l’antisémitisme, son avatar israélien semble être contaminé par une espèce de « syndrome de Stockholm » hérité du nazisme allemand. Aucun juif ou israélien digne de ce nom ne peut accepter les horreurs commises par Tsahal au service des pseudo-nazis au pouvoir en Israël, qui se revendiquent israéliens. Ils sont nombreux en Israël et ailleurs, bien que pour l’instant minoritaires, à s’indigner des massacres en cours. Comble du ridicule : ils sont accusés d’antisémitisme par les autres alors qu’ils sont juifs et, pour certains d’entre eux pratiquants. Leur nombre va grandir si l’on se réfère à l’histoire juive qui a donné tant d’hommes de bien à l’humanité. Les deux extrêmes droites se retrouvent en réalité dans une haine commune du monde musulman, caricaturé et sous-estimé. Personne ne peut imaginer que ce rapprochement est sincère : il relève de l’opportunisme politique de Netanyahou, qui ne recule devant rien pour éviter la case prison, et de celui de Marine Le Pen, qui cherche à effacer la partie sombre de son histoire personnelle liée au passé antisémite de son défunt père. Pour que ce rapprochement prenne corps, il a fallu un contexte : les attaques du 7 octobre, des attaques d’une grande sauvagerie que le droit qualifie de « terroristes », car elles ont concerné des civils et se sont traduites par des prises d’otages. Ces attaques ont servi la cause du Hamas, plus populaire que jamais dans la bande de Gaza et dans le monde arabo-musulman, mais certainement pas la cause palestinienne. Gaza est plus que jamais sous embargo, dépendante de l’aide internationale, meurtrie et sans horizon viable. Ce n’est pas l’avis du Hamas, qui considère à juste titre que le 7 octobre a obligé Israël à montrer un visage beaucoup moins séduisant : celui d’un État colon occupant illégalement des terres que l’ONU attribue à la Palestine ; celui d’un État violent, inscrit dans la vengeance et le non-droit. Paradoxalement, cette violence de l’armée israélienne, très largement soutenue par les États-Unis, s’est avérée inefficace. Aujourd’hui, à part quelques illuminés religieux des deux côtés, personne ne croit en la solution militaire. Israël bombarde Gaza depuis un an et demi sans résultat tangible ; bien au contraire. Les otages n’ont pu être libérés que par la négociation et le Hamas s’est renforcé politiquement en interne : c’est la seule entité en mesure de faire régner la sécurité à Gaza. À l’international, même les États-Unis prennent langue avec ses dirigeants. La politique israélienne détruit la cohésion interne du pays avec une mobilisation sans précédent de la population contre ses dirigeants. Beaucoup d’Israéliens quittent Israël ; les chiffres sont effarants. Le pays est devenu un paria un peu partout dans le monde et l’antisémitisme croît chaque jour davantage. Les voix de la sagesse en Israël sont muselées : Haaretz, l’Université de Jérusalem et bien d’autres organes militants de la paix sont privés de financement et menacés dans leur existence. Cet ostracisme concerne aussi les médias français proches des idées de l’extrême droite française. Le journaliste israélien Charles Enderlin, un humaniste authentique, jadis correspondant d’Antenne 2 ( ex-France 2) en Israël, ne passe plus à la télévision française. Les images des massacres en cours à Gaza non plus. Il est vrai que l’arrivée de Trump a relégué l’Europe en division inférieure. L’Europe se retrouve dans une posture inédite depuis le Moyen Âge : une époque où la civilisation musulmane était dominante et portée par les lumières de ses philosophes et hommes de sciences. L’alliance de circonstance qui vient de rapprocher les mouvements racistes israéliens et européens ne peut pas occulter l’histoire récente de la Shoah. Que l’extrême droite française notamment se mette du côté des extrémistes israéliens pour tenter de déporter le peuple palestinien relève presque d’une logique génétique ; mais c’est une honte absolue pour les juifs — un peuple qui a subi les outrages de la déportation. La question du Moyen-Orient n’est pas simple ; elle est même très compliquée. Elle mérite plus d’explications. Deux concepts s’opposent lorsqu’il s’agit de traiter un sujet délicat : celui de la vérité — en principe multiple — et celui de la réalité supposée unique. Chacun a sa vérité et toutes méritent d’être entendues. Celle du Hamas repose sur plusieurs logiques : • L’échec des accords d’Oslo torpillés par l’extrême droite actuellement au pouvoir. Rabin, un des parrains des accords et grand général israélien, voyait dans ces accords une ambition tardive pour la paix ; Netanyahou s’y est opposé farouchement. • La frustration liée au fait d’être privé des résultats des élections palestiniennes remportées par le Hamas face à Mahmoud Abbas. Cette logique n’excuse en rien les attaques terroristes mais peut les expliquer. Le musée de l’holocauste de Miami explique — sans les justifier — les horreurs nazies par l’humiliation subie après le traité de Versailles (1919). De même on peut expliquer celles du 7 octobre par le blocus sur Gaza ou les humiliations infligées aux Palestiniens aux checkpoints. Cette cause palestinienne est souvent instrumentalisée par certains régimes arabes comme repoussoir face aux revendications internes. Elle revient pourtant au centre d’une géopolitique mondiale plus compliquée qu’avant 1993 et plus urgente que jamais. Contrairement au récit que cherchent à imposer Bardella ou Netanyahou, Juifs et Musulmans ont cohabité longtemps : expulsés ensemble d’Espagne (1492-1610), aucun juif n’a été déporté d’Afrique du Nord durant la Seconde Guerre mondiale ; les pogroms appartiennent à une histoire européenne plutôt qu’arabo-musulmane. L’Homo sapiens — « homme sage » — pourrait-il enfin se souvenir qu’il porte ce nom avant qu’il ne soit trop tard ? >> **Bargach Larbi** >>

Only education can counteract incivility and aggression in society... 6757

A Caïd copiously wedged in public by a young girl in Témara. Another had his head smashed in and his arm broken in the peaceful Oasis of Aoufous. A third was generously slapped in Mohammadia. A policeman stabbed in the neck by a young man who had come to lend a helping hand to his mother, a shopkeeper occupying the public space. A teacher savagely attacked with a knife by a pupil in Erfoud. A colossus causing chaos in the beautiful Rabat city railway station. A road accident not far from Merzouga, where a speeding driver hit a peaceful American tourist who had come to enjoy the wonders of the Kingdom; both died instantly. That's too many violent incidents for one week. Far from conducting a psychological or psychiatric analysis of these cases, we can nonetheless find similarities and a few points in common, namely: incivility, overexcitement, violence and obvious distress, provoking strong emotion at the scene and commotion among those confronted with these news items in the media. One wonders whether we are not confusing people suffering from proven mental disorders with ordinary citizens who, at some point, may disrupt public order or commit unforgivable or even irreparable acts. This is not a misguided shortcut, far from it. Back in 2022, the HCP told us that 48.9% of citizens suffered from mental disorders. Who is going to rush at a policeman with a knife in his hand or drive without measuring the danger, if not someone who is abnormal? Who doesn't respect the life of others if not someone monstrous? Would the woman who rushed at the civil servant have done so if she were psychologically stable? Any dangerous behavior, any action that disrupts public peace and quiet is indicative of latent evil. At times of great distress, it will manifest itself in excess and aggression. Distress and psychological instability are often interconnected, indicating deep-seated anxiety, a probable lack of affection and self-esteem, and hidden suffering in the family, at school, at work and in society. Harassment, fatigue, alcohol and drugs are never far away. This leads to, and legitimizes in the eyes of the individual, acts that he or she may, however, regret in the moments that follow. Negative impulses appear at times of stress and are common when we are sleep-deprived. Everyone knows that aggression is more than present in our daily lives during Ramadan. Insulting, slapping, speeding and stabbing all have a common denominator. The loss of self-control reveals a deep-seated psychological instability. Various situations will bring this weakness to the fore when, for example, we feel that our dignity has been damaged, our honor impugned, our honorability scorned by the actions and behavior of others. So, we act, and unfortunately, we act badly. It has to be said that when it's not a question of real illness but rather of acquired or suffered behavior, then the lack of instruction, of education, will have played a fundamental role in the formation of deviance. A lack of education in the family, at school and in society is the lever that generates a lack of respect, tolerance and self-control. Education remains the only vector for socialization. The family and then the school are the first structures of socialization. It is here that future citizens learn the rules of community life, respect for the integrity of others' bodies, politeness and respect for others. This is where peaceful interaction in society is shaped. Clearly, the failure of families to play their vital role, the absence of clear points of reference and positive role models, the proliferation of repetitive nihilistic discourse and destructive propaganda promising a better world elsewhere, all encourage disrespectful, aggressive and violent behavior. Don't Moroccans feel unhappy? Families, schools, clubs and associations of all kinds must develop young people's benevolence, solidarity and empathy, enabling them to better understand the emotions of others and avoid brutality. Activity, particularly physical education from primary school onwards, has a lasting impact on emotional education and conflict management, through obedience to pre-established common rules that are respected by all. Playing sport helps children learn to manage their emotions, thereby reducing petulance. Young people learn to express their frustrations in ways other than violence. This helps to drastically reduce tensions. Mediation by referees enables conflicts to be resolved and respectful behavior to be integrated from an early age, resulting in calmer relations in the community. Adults and institutions must play their role as role models, teachers first and foremost. Their qualifications must not be approximate, either in technical terms or in their ability to pass on values. If aggression and violence are on the increase, it's because adults, parents, teachers and authority figures have failed. Are they aware of this? Those in power must understand that there is no alternative to education, and to achieve this, school codes, fashions and curricula must be revisited and geared towards socialization values. Teachers must be properly trained and no longer recruited on the job. Tinkering with physical education at primary school needs to stop. This subject is extremely important from a very young age. It needs to be strengthened later, in colleges and lycées, with more hours taught by qualified, volunteer teachers. Finally, sport must have a proper place in universities. It's a shame that this won't be the case in 2025. The world of sport must play its part and assume its responsibilities. It's hard to believe that the number of members of sports clubs and associations is still very low, at just over three hundred thousand. For some time now, it has been thought that religious education alone was capable of fulfilling the mission of teaching values. This has not worked, and we need to recognize this without demagoguery and with courage. Our prisons are overcrowded with young people who would have no business being there if the system really worked. Favoring punishment alone to deal with incivility and aggressive behavior is not efficient. Only by taking an educational approach can we better understand the underlying causes and take lasting action on any damaging phenomena. This is the only way to bring about change and bring about lasting social harmony and prosperity.

Seule l’éducation peut contrer les incivilités et l’agressivité en société... 1150

Un Caïd copieusement calotté en public par une jeune fille à Témara. Un autre, la tête fracassée et le bras fracturé dans la paisible Oasis d’Aoufous. Un troisième généreusement giflé à Mohammadia. Un policier poignardé au cou par un jeune venu prêter main fort à sa mère vendeuse, occupant l’espace public. Une enseignante farouchement agressée à l’arme blanche par un élève à Erfoud. Un colosse auteur d’une scène de chaos dans l’enceinte de la belle gare de Rabat ville. Un accident de la route non loin de Merzouga, à vitesse folle, un chauffard percute un paisible touriste américain venu profiter des merveilles du royaume ; les deux sont décédés sur le coup. Cela fait trop pour une semaine, en termes d'expressions violentes. Loin de faire une analyse psychique ou psychiatrique de ces cas, on peut tout de même leur trouver des ressemblances et quelques points communs à savoir : l’incivilité, la surexcitation, la violence et la détresse manifeste, provoquant une vive émotion sur les lieux et l’émoi chez ceux confrontés à ces nouvelles dans les médias. On peut se demander si on ne fait pas ici un amalgame entre personnes souffrant de troubles mentaux avérés et le citoyen lambda qui à un moment donné, va troubler l’ordre public ou commettre l'impardonnable voire l'irréparable. Ce n’est pas un raccourci mal inspiré loin de là, le HCP déjà en 2022, nous disait que 48.9% de citoyens souffraient de troubles mentaux. Qui va se ruer sur un policier poignard à la main ou conduire sans en mesurer le danger, sinon quelqu’un d’anormal. Qui ne respecte pas la vie de l’autre sinon quelqu’un de monstrueux. La dame qui s'est ruée sur le fonctionnaire l'aurait elle fait si elle était psychologiquement stable ? Tout comportement dangereux, tout agissement perturbant la quiétude publique dénote d’un mal latent. A des moments de grande détresse, il va se manifester dans la démesure et l’agressivité. La détresse et l’instabilité psychologique sont souvent interconnectés, dénotant d’une anxiété profonde, d’un probable manque d’affection, d’estime de soi, de souffrances cachées dans la famille, à l’école, au travail, dans la société. Le harcèlement, la fatigue, l’alcool, et les drogues ne sont jamais très loin. Cela conduit et légitimise aux yeux de l’individu des actes qu'il peut cependant regretter dans les instants qui suivent. Les pulsions négatives apparaissent à des moments de stress et banalement si on manque de sommeil. Chacun sait que l’agressivité est plus que présente dans notre quotidien pendant Ramadan. Insulter, gifler, rouler vite, poignarder, ont un dénominateur commun. La perte de self control révélant une instabilité psychologique profonde. Des situations diverses vont faire ressortir cette faiblesse quand on estime par exemple que notre dignité est touchée, notre honneur mal mené, notre honorabilité bafouée par les agissements et les comportements des autres. Alors on agit et hélas, on agit mal. Force est de constater que quand il ne s’agit pas de maladie véritable mais plutôt de comportements acquis ou subis, alors le déficit en instruction, en éducation, aura joué un rôle fondamental dans la formation des déviances. Un défaut en éducation en famille, à l’école et dans la société est le levier générant le manque de respect, de tolérance et de maîtrise de soi. L’unique vecteur de socialisation reste L’éducation. Le milieu familial puis scolaire, sont les premières structures de socialisation. C’est là que le futur citoyen va se familiariser avec les règles de vie en communauté, apprendre le respect de l’intégrité du corps de l’autre, la politesse et l'estime d’autrui. C’est là que se façonnent les interactions pacifiques en société. A l'évidence la défaillance des familles dans leur rôle primordial, l’absence de repères clairs et de modèles positifs, la multiplication de discours nihilistes répétitifs et de propagandes destructrices promettant un monde meilleur ailleurs, favorisent les comportements irrespectueux, agressifs et violents. Les marocains ne se sentent ils pas malheureux ? La famille, l’école, les clubs et les associations de tous genres doivent développer chez le jeune, la bienveillance, la solidarité et l’empathie, lui permettant de mieux comprendre les émotions des autres et d'éviter la brutalité. L’activité notamment par l’éducation physique dès le primaire a un impact pérenne sur l’éducation émotionnelle et la gestion des conflits, par l’obéissance à des règles communes préétablies, respectées de tous. La pratique sportive favorise l’apprentissage de la gestion des émotions et partant diminue la pétulance. Les jeunes y apprennent à exprimer leurs frustrations autrement que par la violence. Elle contribue à réduire de manière drastique les tensions. La médiation des arbitres permet la résolution des conflits et l'intégration de comportements respectueux dès le jeune âge, d’où des relations apaisées dans la communauté. Les adultes et les institutions doivent jouer leur rôle d’exemplarité, les enseignants en premier. Leurs qualifications ne doivent pas être approximatives tant en technicité qu'en capacité de transmettre les valeurs. Si l’agressivité et la violence sont en augmentation, c’est que les adultes, les parents, les enseignants, les figures d’autorité ont failli. En sont-ils conscients ? Les gouvernants doivent comprendre qu’il n’y a pas d’alternative à l’éducation et pour cela les codes, les modes et les programmes scolaires doivent être revisités et orientés vers les valeurs de socialisation. Les enseignants doivent être formés convenablement et non plus recrutés sur le tas. Le bricolage en éducation physique à l’école primaire doit cesser. Cette matière est extrêmement importante dès le très jeune âge. Elle doit être renforcée plus tard, dans les collèges et lycées avec davantage d’heures, dirigées par des enseignants qualifiés et volontaires. Le sport doit enfin être présent correctement dans les universités. C’est tout de même malheureux qu'il n'en soit pas ainsi en 2025. Le monde des sports doit impérativement jouer son rôle et prendre ses responsabilités. Comment admettre encore le chiffre très bas d’adhérents dans les associations et clubs sportifs qui ne dépasse guère trois centaines de milliers. Depuis quelques temps, il a été estimé que la seule matière d’éducation religieuse était en mesure d’assurer la mission d’enseignement des valeurs. Cela n’a pas marché et il faut le reconnaitre sans démagogie et avec courage. Nos prisons sont surchargées de jeunes qui n’auraient rien à faire là si le système marchait vraiment. Privilégier uniquement la punition face aux incivilités et aux comportements agressifs n'est pas efficient. Seule l’approche éducative permet de mieux comprendre les causes sous-jacentes et d’agir durablement sur tout phénomène préjudiciable. Ce n’est qu’à ce prix que les choses peuvent changer et que la société pourrait durablement s'apaiser et travailler la prospérité du pays.