Think Forward.

Aziz Daouda

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Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d'Athlétisme. Passionné du Maroc, passionné d'Afrique. Concerné par ce qui se passe, formulant mon point de vue quand j'en ai un. Humaniste, j'essaye de l'être, humain je veux l'être. Mon histoire est intimement liée à l'athlétisme marocain et mondial. J'ai eu le privilège de participer à la gloire de mon pays .
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Morocco’s Heatwave Exposes Critical Failures in Train Air Conditioning Systems 261

Morocco has just experienced an exceptional heatwave, like many other countries in the region, including those further north. While temperatures exceeded 45°C in several areas, train passengers expressed strong anger over the air conditioning failures on many trains operated by the National Office of Railways (ONCF), especially on conventional lines connecting the main cities of the Kingdom. On social media, increasing testimonies of frustration described train cars as true “walking ovens.” For many, some journeys, particularly the heavily trafficked line between Casablanca and Rabat, have become nearly unbearable. Numerous travelers are outraged, going as far as to call this situation a clear sign of disrespect toward passengers. This failure mainly affects classic trains, often over twenty years old, whose air conditioning systems are outdated and frequently out of order. In contrast, the high-speed Al Boraq line, which connects Casablanca to Tangier, is better equipped to handle these extreme conditions, offering a striking contrast between modernity and obsolescence. The National Meteorological Directorate recorded historic peaks: 47.3°C in Marrakech, 46°C in Fès, and 45.5°C in Kénitra. Under these conditions, inside a non-air-conditioned carriage, temperatures far exceed the tolerable threshold, endangering not only passengers’ comfort but also their health, especially the most vulnerable such as the elderly and children. In this context, it is often the controllers, powerless, who bear the brunt of passengers’ anger and verbal outbursts. It is important to recall that international railway transport standards require functional air conditioning systems, especially during heatwaves. In several countries, prolonged absence of air conditioning can even lead to financial compensation for travelers. Unfortunately, this is not yet the case in Morocco, where no regulations provide for compensation, which is absurd: citizens do not receive a service commensurate with their expense, while the law should protect them, especially in a monopoly situation. And this is indeed the case. Facing a flood of criticism, the ONCF acknowledges the technical difficulties related to old train sets and announces maintenance operations. However, these explanations fail to convince users, who denounce a lack of structural investment in renewing the railway fleet, despite regular fare increases. The question also arises whether the problem lies solely in the obsolescence of equipment, or if it also stems from a lack of maintenance team skills, or even negligence. Elsewhere, sometimes older trains still provide good ventilation and air conditioning service. In 2025, traveling without air conditioning in a country where heatwaves have become the norm is no longer acceptable. An emergency plan must be implemented, especially as summer has just begun, with holidays and major travel ahead. The ONCF regularly communicates about its future acquisitions of modern trains, but will any be in service this summer? In any case, the current rolling stock must be better maintained to improve passenger comfort. It is a basic right. Beyond the obvious discomfort, this situation raises a deeper issue related to respect for passengers and the quality of public service. In a context where the government encourages the use of public transport to reduce the carbon footprint, trains should be a reliable and attractive alternative. However, recurring failures tarnish the ONCF’s credibility, widening the gap between the Al Boraq line, Morocco’s technological showcase, and the conventional lines, perceived as outdated and uncomfortable despite visible efforts in seat comfort and station organization, especially at newer stations. Faced with this crisis, it is imperative that the ONCF revise its strategy. While significant investments have been made in high-speed rail, it is urgent to give equal attention to conventional lines that serve thousands of Moroccans daily. During heatwaves, the absence of air conditioning on trains is not a mere oversight but a crucial public health and dignity issue for travelers. A clear action plan, including a precise schedule for renovating train sets, better maintenance of existing systems, and a revision of passenger rights in case of failure, must be adopted without delay and made public. Everyone knows that the ONCF aims to transform its services by 2030, but until then, millions of Moroccans will take the train and deserve dignity and respect.

Chaleurs extrêmes : l'ONCF et ses passagers face au défi de la climatisation... 63

Le Maroc vient de traverser une vague de chaleur exceptionnelle, à l’image de l’ensemble des pays de la région, y compris ceux situés plus au nord. Alors que les températures dépassaient les 45°C dans plusieurs régions, les usagers des trains ont exprimé une colère vive face aux défaillances des systèmes de climatisation à bord de nombreuses rames de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), notamment sur les lignes conventionnelles reliant les principales villes du Royaume. Sur les réseaux sociaux, les témoignages d’exaspération se sont multipliés, décrivant des wagons devenus de véritables « fours ambulants ». Pour beaucoup, certains trajets, en particulier la ligne très fréquentée entre Casablanca et Rabat, sont devenus quasi insupportables. Nombreux sont les voyageurs ulcérés, allant jusqu’à qualifier cette situation de manque de respect manifeste envers les usagers. Cette défaillance concerne principalement les trains classiques, souvent âgés de plus de vingt ans, dont les systèmes de climatisation sont obsolètes et fréquemment hors service. En revanche, la ligne à grande vitesse Al Boraq, qui relie Casablanca à Tanger, est mieux équipée pour affronter ces conditions extrêmes, offrant un contraste saisissant entre modernité et vétusté. La Direction de la Météorologie Nationale a enregistré des pics historiques : 47,3°C à Marrakech, 46°C à Fès et 45,5°C à Kénitra. Dans ces conditions dans un wagon sans climatisation, la température dépasse largement le seuil du supportable, mettant en danger non seulement le confort, mais aussi la santé des passagers, notamment les plus vulnérables comme les personnes âgées et les enfants. Dans ce contexte, ce sont souvent les contrôleurs, impuissants, qui subissent la colère et les débordements verbaux des voyageurs frustrés. Il est important de rappeler que les normes internationales du transport ferroviaire exigent des systèmes de climatisation fonctionnels, surtout en période de fortes chaleurs. Dans plusieurs pays, l’absence prolongée de climatisation peut même entraîner des compensations financières pour les voyageurs. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas au Maroc, où aucun texte ne prévoit de dédommagement, ce qui constitue une aberration : le citoyen ne reçoit pas un service à la hauteur de sa dépense, alors que la loi devrait le protéger, surtout en situation de monopole. Et c'est le cas. Face à la profusion de critiques, l’ONCF reconnaît les difficultés techniques liées aux rames anciennes et annonce des opérations de maintenance. Toutefois, ces explications peinent à convaincre les usagers, qui dénoncent un manque d’investissement structurel dans le renouvellement du parc ferroviaire, malgré une augmentation régulière des tarifs. La question se pose également de savoir si le problème réside uniquement dans la vétusté des équipements, ou s’il s’agit aussi d’un déficit de compétence des équipes de maintenance, voire d’une forme de négligence. Ailleurs, des trains parfois plus anciens assurent encore un bon service en matière de ventilation et de climatisation. Il n’est plus acceptable en 2025 de voyager sans climatisation dans un pays où les canicules sont devenues la norme. Un plan d’urgence doit être mis en place, d’autant plus que l’été ne fait que commencer, avec les vacances et les grands déplacements à venir. L’ONCF communique régulièrement sur ses futures acquisitions de trains modernes, mais y en aura-t-il en circulation dès cet été ? Quoi qu’il en soit, le matériel roulant actuel doit être mieux entretenu pour améliorer le confort des passagers. C’est un droit élémentaire. Au-delà de l’inconfort évident, cette situation soulève une problématique plus profonde liée au respect des usagers et à la qualité du service public. Dans un contexte où le gouvernement encourage le recours aux transports collectifs pour réduire l’empreinte carbone, le train devrait constituer une alternative fiable et attrayante. Or, les défaillances récurrentes entachent la crédibilité de l’ONCF, creusant un fossé entre la ligne Al Boraq, vitrine technologique du Maroc, et les lignes classiques, perçues comme vétustes et inconfortables malgré les efforts visibles en termes de confort des sièges et d’organisation dans les gares, notamment les plus récentes. Face à cette crise, il est impératif que l’ONCF revoie sa stratégie. Si d’importants investissements ont été réalisés pour la grande vitesse, il est urgent d’accorder une attention équivalente aux lignes classiques qui desservent quotidiennement des milliers de Marocains. En période de canicule, l’absence de climatisation dans les trains ne relève pas d’une simple négligence, mais constitue un enjeu crucial de santé publique et de dignité pour les voyageurs. Un plan d’action clair, incluant un calendrier précis pour la rénovation des rames, une meilleure maintenance des systèmes existants, ainsi qu’une révision des droits des passagers en cas de défaillance, doit être adopté sans délai et rendu public. Chacun sait que l’ONCF ambitionne de métamorphoser ses services d’ici 2030, mais d’ici là, des millions de Marocains emprunteront le train et ont droit à la dignité et au respect.

Morocco: Voices of Rebellion, From Najat Aatabou to El Grande Toto... 440

The recent edition of Mawazine Music Festival did not go unnoticed and will be remembered. There were, of course, tens of thousands of citizens from all over Morocco and beyond enjoying the various stages, with Boutchart’s record simply making them sing along, as well as that great diva singing in playback, provoking the anger of those who cried scam. But above all, there was El Grande Toto. This great star of Moroccan and global urban music, whom many dislike, or dislike intensely. El Grande Toto packed the audience, but also sparked a large number of articles and reactions, mostly unfavorable, with only a few exceptions. The majority of these reactions were rather critical, some almost scathing. *Let me say it straight away: I am not a fan of El Grande Toto nor of his type of music. At my age, it would be an insult to my musical tastes, as I can only be soothed in my Arabic version by Doukkali, Abdelhalim, Belkhayat, Samih, Farid, Oum Kaltoum, and Abdelwahab; in my French version by Brel, Reggiani, Piaf, Barbara; and in my English version by Dylan, Clapton, BB King, James Brown, and many others.* That said, I cannot judge those who dislike him, nor those who love El Grande Toto’s musical genre—that is, all the youth who identify with this style, who resonate with his intonations and rejoice in absorbing his lyrics. It is their time and their music. This reminds me that about thirty years ago, Najat Aatabou could only be heard by accident, passing by a cassette seller’s stall in a souk or secretly in one’s car. Her music seemed annoying and her lyrics vulgar. It took a long time before she was finally accepted, and later adored. What brings me to this topic is that there is something in the artistic trajectories of Najat Aatabou and El Grande Toto that resembles a broken mirror: the shards oppose and scatter, yet, upon closer look, they reflect the same reality. That of a multiple, rebellious Morocco, torn between its traditions and its desires for modernity. A Morocco that thinks it is what it is only little or not really. What it has never truly been except in a falsely constructed imagination. Najat Aatabou is the hoarse voice of the Zemours, the one who emerged in Khémisset, carried by the winds of the Middle Atlas and the whispers of a society still constrained by honor, the gaze of others, and the strictness of conventions. In the 1980s, while the Kingdom was taking its first steps toward social openness, Najat dared to sing what so many women whispered in silence: thwarted loves, betrayal, emancipation, wounded pride, desire—all in rather raw language. Her “Hadi Kedba Bayna” (“It’s an obvious lie”) resonates like a cry, soft but firm, in popular weddings, shared taxis, and the cozy living rooms of the Moroccan diaspora in Europe. With her, chaâbi, the music of the people par excellence, becomes a vector of affirmation. Najat does not apologize for being a woman, an artist, Amazigh, a rebel. She disturbs, sometimes shocks, but she imposes herself. Her music was even used in a global advertisement. Forty years later, it is another Moroccan who shakes the walls of certainties: El Grande Toto, child of Casablanca’s suburbs, dyed hair, tattooed face and arms, and sharp tongue, imposes himself as the bard of an uninhibited Moroccan youth. With him, words snap in darija, intertwine with French and English, flirt unabashedly with taboos: drugs, money, sex, and challenge social hypocrisies. Where Najat Aatabou denounced half-words, Toto displays, claims, provokes. Certainly, the forms differ: Najat draws from the ancestral repertoire, her melodies reminiscent of village weddings and the ululations of yesteryear. Toto, on the other hand, drinks from the sources of global rap, trap, and social networks, where punchlines matter more than silences. But behind these differences, the same sap nourishes their works: the thirst to speak, whatever the cost, without feeling guilty about anything. Najat Aatabou paid a high price for breaking taboos. We still remember the harsh criticisms, the heavy judging looks, the outraged fathers. But time proved her right: she is now respected, even adored, seen as one of the great voices of popular Morocco. El Grande Toto, meanwhile, is still in the midst of the storm. It will take him a long time before he is finally tolerated and accepted. Repeated controversies, court summons, accusations of indecency… Yet, his success does not wane. The numbers speak: millions of streams on platforms, growing international influence, a Moroccan youth that recognizes itself in his anger and dreams. They sing their reality and find themselves in him, whether we like it or not. Ultimately, from the 1980s to today, across centuries, Morocco has never stopped telling its story through its most unsettling artists. There were others before: Zahra Elfassia, Fatna Bent El Houcine, and many known or unknown Chikhates, female voices of the frustrations and hopes of a silenced generation. El Grande Toto, the insolent spokesperson of an urban youth in search of recognition, space, freedom, embodies this spirit today. We must not forget there were others before him: Faddoul, Nass El Ghiwane, Ach Kayne, Rebel Moon, and Lbig, among others. There was also a tradition of rebellion and bold language in malhoun with qassidas that one would no longer dare to sing nowadays, even in the most intimate circles. Between them all, decades and universes, but also this invisible thread that connects those who dare to say out loud what others still keep silent. Perhaps that is what it means to be an artist in Morocco: to shake the established order, to hold a mirror to society, and to accept to pay the price, even if it is too high...

Maroc pluriel : de Najat à Toto, la parole libérée, une même soif de dire... 93

L’édition récente de Mawazine n’est pas passée inaperçue et fera date. Il y a eu, bien évidemment, ces dizaines de milliers de citoyens venus du Maroc entier et d'ailleurs profiter des différentes scènes, avec le record de Boutchart qui les a tout simplement fait chanter, ainsi que cette grande diva chantant en playback, provoquant la colère de celles et ceux ayant crié à l’arnaque. Mais il y a eu surtout El Grande Toto. Cette grande star de la musique urbaine marocaine et mondiale que beaucoup n’aiment pas, ou pas du tout. El Grande Toto a fait le plein en spectateurs, mais aussi en nombre d’articles et de réactions, pas du tout favorables, à quelques exceptions près. La majorité de ces réactions étaient plutôt critiques, certaines presque assassines. *Je le dis tout de suite : je ne suis pas amateur d’El Grande Toto ni de son type de musique. À mon âge, ce serait une insulte à mes goûts musicaux, moi qui ne peux être bercé dans ma version arabe que par Doukkali, Abdelhalim, Belkhayat, Samih, Farid, Oum Kaltoum et Abdelwahab ; dans ma version française par Brel, Reggiani, Piaf, Barbara ; et dans ma version anglaise par Dylan, Clapton, BB King, James Brown, et j’en passe.* Cela dit, je ne peux pas non plus me permettre de juger ceux qui n’aiment pas, ni celles et ceux qui aiment le genre musical d’El Grande Toto, c’est-à-dire toute cette jeunesse qui se retrouve dans ce style, qui vibre à ses intonations et jubile en absorbant ses paroles. C’est leur temps et leur musique. Cela me rappelle qu’il y a une trentaine d’années, on ne pouvait écouter Najat Aatabou que par accident, en longeant l’échoppe d’un vendeur de cassettes dans un souk ou en cachette dans sa voiture. Sa musique paraissait agaçante et ses paroles vulgaires. Elle mit longtemps avant d’être finalement admise, puis plus tard adulée. Ce qui m’amène à ce sujet, c’est qu’il y a dans les trajectoires artistiques de Najat Aatabou et d’El Grande Toto quelque chose qui ressemble à un miroir brisé : les éclats s’opposent, se dispersent, et pourtant, à y regarder de près, ils reflètent une même réalité. Celle d’un Maroc multiple, insoumis, tiraillé entre ses traditions et ses désirs de modernité. Un Maroc qui pense être ce qu'il n'est que peu ou pas vraiment. Ce qu'il n'a jamais été sinon dans un imaginaire faussement construit. Najat Aatabou, c’est la voix éraillée des Zemours, celle qui a surgi à Khémisset, portée par les vents du Moyen Atlas et les murmures d’une société encore corsetée par l’honneur, le regard des autres et l’intransigeance des convenances. Dans les années 80, alors que le Royaume balbutiait ses premiers pas vers l’ouverture sociale, Najat osa chanter ce que tant de femmes murmurent en silence : les amours contrariés, la trahison, l’émancipation, la fierté blessée, le désir, et tout cela dans un langage plutôt cru. Son « Hadi Kedba Bayna » : « C’est un mensonge évident » résonne comme un cri, doux mais ferme, dans les mariages populaires, les taxis collectifs et les salons feutrés de la diaspora marocaine en Europe. Avec elle, le chaâbi, musique du peuple par excellence, devient un vecteur d’affirmation. Najat ne s’excuse pas d’être femme, artiste, amazighe, rebelle. Elle dérange, elle choque parfois, mais elle s’impose. Sa musique est même reprise dans une publicité mondiale. Quarante ans plus tard, c’est un autre Marocain qui fait trembler les murs des certitudes : El Grande Toto, enfant des faubourgs casablancais, cheveux teintés, visage et bras tatoués et verbe acéré, s’impose comme le chantre d’une jeunesse marocaine décomplexée. Avec lui, les mots claquent en darija, s’entrelacent au français et à l’anglais, flirtent sans retenue avec les interdits : drogue, argent, sexe, et bousculent les hypocrisies sociales. Là où Najat Aatabou dénonçait à demi-mot, Toto affiche, revendique, provoque. Certes, les formes divergent : Najat puise dans le répertoire ancestral, ses mélodies rappellent les noces villageoises et les youyous d’antan. Toto, lui, s’abreuve aux sources du rap mondial, de la trap et des réseaux sociaux, où les punchlines valent plus que les silences. Mais derrière ces différences, une même sève irrigue leurs œuvres : la soif de dire, coûte que coûte, sans se sentir coupable de quoi que ce soit. Najat Aatabou a payé le prix fort pour avoir brisé les tabous. On se souvient encore des critiques acerbes, des regards lourds de jugement, des pères de familles outrés. Mais le temps lui a donné raison : elle est aujourd’hui respectée, adulée même, perçue comme l’une des grandes voix du Maroc populaire. El Grande Toto, lui, est encore en pleine tempête. Il lui faudra beaucoup de temps avant d’être enfin toléré et admis. Polémiques à répétition, convocations judiciaires, accusations d’indécence… Pourtant, son succès ne faiblit pas. Les chiffres parlent : des millions d’écoutes sur les plateformes, une influence internationale grandissante, une jeunesse marocaine qui se reconnaît dans ses colères et ses rêves. Ils chantent leur réalité et ils se retrouvent en lui, qu’on le veuille ou pas. Finalement, des années 80 à aujourd’hui, comme à travers les siècles, le Maroc n’a cessé de se raconter à travers ses artistes les plus dérangeants. Il y eut d'autres auparavant : Zahra Elfassia, Fatna Bent El Houcine, et tant de Chikhates connues ou pas, des voix féminines des frustrations et des espoirs d’une génération muselée. El Grande Toto, le porte-voix insolent d’une jeunesse urbaine en quête de reconnaissance, d’espace, de liberté, incarne aujourd’hui cet esprit. Il ne faut pas oublier qu’il y eut d'autres avant lui : Faddoul, Nass El Ghiwane, Ach Kayne, Rebel Moon et Lbig, entre autres. Il y avait aussi une tradition de rébellion et de langage osé dans le malhoun avec des qassidas qu'on n'oserait plus chanter de nos jours, même dans les cercles les plus intimistes. Entre eux tous, des décennies et des univers, mais aussi ce fil invisible qui relie ceux qui osent dire tout haut ce que d’autres taisent encore. Peut-être est-ce cela, être artiste au Maroc : bousculer l’ordre établi, tendre un miroir à la société, et accepter d’en payer le prix, même s'il est trop fort...

The Smara Attack: A Reflection of Power Struggles in Algeria... 807

The recent Polisario attack on Smara, in the Moroccan Sahara, takes place within a context of deep divisions within the Algerian military hierarchy, which directly influence the policy of the Algerian state. These internal tensions, marked by strategic rivalries, impact the Algiers-Polisario strategy vis-à-vis Morocco. This offensive, targeting notably a MINURSO base and the small airport of Smara, reflects the will of certain sectors of the Algerian army, supporting the Polisario, to challenge the international community and counter American diplomatic pressure, particularly the bill in Congress aiming to designate the Polisario as a terrorist organization. This move also likely reflects a disagreement within the Algiers-Polisario alliance, exacerbated by the request of the Algerian Chief of Staff, Said Chengriha, to return the Iranian weapons supplied to the Polisario, signaling a probable change of course under international pressure. The Polisario, dependent on Algerian authorities for its actions, illustrates through this attack the fractures within the Algerian military hierarchy. Several currents oppose each other: some advocate rapprochement with France, others maintain the historic relationship with Russia, while others seek to appease the United States. These divergences are amplified by regional geopolitical stakes, notably the war in Ukraine, and by Morocco’s rapprochement with Sahel countries, which exasperates certain members of the general staff. Moreover, the concentration of military, political, economic, and diplomatic powers in the hands of General Chengriha fuels tensions with the civilian presidency. President Tebboune, although formally head of state, sees his authority challenged, as demonstrated by the private meeting with Emmanuel Macron held without prior consultation of the general staff, causing a cooling of relations at the top before the ‘president’ was reprimanded. These internal conflicts directly influence the management of the Sahara dossier. The Polisario attack appears as an expression of power struggles: some officers favor an aggressive posture to preserve their influence, while others prioritize caution in the face of risks of diplomatic isolation and sanctions. The increasing integration of the military into the civilian administration, reinforced by a recent presidential decree, illustrates the general staff’s desire to control all levers of power, accentuating the politicization of the army and internal tensions. Finally, the fact that the attack did not achieve its major objectives seems deliberate, constituting a kind of “signature” with Iranian rockets. This gesture can also be seen as a sign of despair from a diplomatically isolated movement and an indicator of divisions at the military top, with some seeking to show that a change of power could open other regional options. This operation, far from unanimous, weakens Algiers’ position and strengthens the arguments of figures like Joe Wilson and Jimmy Panetta. Highlighting that major national decisions occur within a context of internal rivalries within the military institution, a pillar of power in Algeria, no one can believe that the decision to launch rockets against Morocco was made in a unanimous conclave.

Smara: L'attaque surprise du Polisario dans un contexte de tensions internes algériennes... 141

L’attaque récente du Polisario contre Smara, au Sahara marocain, s’inscrit dans un contexte de profondes divisions au sein de la hiérarchie militaire algérienne, qui influencent directement la politique de l’État algérien. Ces tensions internes, marquées par des rivalités stratégiques, se répercutent sur la stratégie algéro-polisarienne face au Maroc. Cette offensive, ciblant notamment une base de la MINURSO et le petit aéroport de Smara, traduit une volonté de certains secteurs de l’armée algérienne, soutenant le Polisario, de défier la communauté internationale et de contrer la pression diplomatique américaine, notamment le projet de loi au Congrès visant à classer le Polisario comme organisation terroriste. Ce geste reflète aussi sans doute un désaccord au sein de l’alliance algéro-polisarienne, exacerbée par la demande du chef d’état-major algérien, Said Chengriha, de restituer les armes iraniennes fournies au Polisario, signe d’un changement probable de cap sous pression internationale. Le Polisario, dépendant des autorités algériennes pour ses actions, illustre par cette attaque les fractures dans la hiérarchie militaire algérienne. Plusieurs courants s’opposent : certains prônent un rapprochement avec la France, d’autres maintiennent la relation historique avec la Russie, tandis que d’autres encore cherchent à ménager les États-Unis. Ces divergences sont amplifiées par les enjeux géopolitiques régionaux, notamment la guerre en Ukraine, et par le rapprochement du Maroc avec les pays du Sahel, qui exaspère certains membres de l’état-major. Par ailleurs, la concentration des pouvoirs militaires, politiques, économiques et diplomatiques entre les mains du général Chengriha alimente les tensions avec la présidence civile. Le président Tebboune, bien que formellement chef de l’État, voit son autorité contestée, comme l’a montré la rencontre privée avec Emmanuel Macron, tenue sans consultation préalable de l’état-major, provoquant un refroidissement des relations au sommet avant que le ‘président’ ne soit recadré. Ces conflits internes influencent directement la gestion du dossier du Sahara. L’attaque du Polisario apparaît comme une expression des luttes de pouvoir : certains officiers favorisent une posture agressive pour préserver leur influence, tandis que d’autres privilégient la prudence face aux risques d’isolement diplomatique et de sanctions. L’intégration croissante des militaires dans l’administration civile, renforcée par un récent décret présidentiel, illustre la volonté de l’état-major de contrôler tous les leviers du pouvoir, accentuant la politisation de l’armée et les tensions internes. Enfin, le fait que l’attaque n’ait pas atteint ses objectifs majeurs, semble délibéré, constituant une sorte de « signature » avec des roquettes iraniennes. Ce geste peut aussi être perçu comme un signe de désespoir d’un mouvement diplomatiquement isolé et un indicateur des divisions au sommet militaire, certains cherchant à montrer qu’un changement de pouvoir pourrait ouvrir d’autres options régionales. Cette opération, loin d’être unanime, fragilise la position d’Alger et renforce les arguments de figures comme Joe Wilson et Jimmy Panetta. Soulignant que les grandes décisions nationales s’inscrivent dans un contexte de rivalités internes au sein de l’institution militaire, pilier du pouvoir en Algérie, personne ne peut croire que la décision de lancer des roquettes contre le Maroc ait été prise dans un conclave unanime.

Council of Europe Conference on Human Rights in Sport Held in Rabat, Morocco. 1214

The Council of Europe, in collaboration with the Ministry of Preschool Education and Sports, and with the support of the Swiss Embassy to the Kingdom, organized in Rabat on June 23 and 24 a conference dedicated to Human Rights in Sport. All relevant departments and administrations, the national sports movement, as well as researchers specializing in the field were invited. The choice of date was no coincidence: we are just a few months away from the 2025 Africa Cup of Nations, and a few years from the FIFA World Cup co-hosted by Morocco, Spain, and Portugal. These major sporting events require the Kingdom to strengthen and update its legal and institutional framework regarding human rights in sport. For the Council of Europe, sport is not only an essential physical and social activity but also a fundamental vector of human rights, embodying values such as respect, non-discrimination, solidarity, and justice. To protect and promote these rights, it relies on several key conventions: the Macolin Convention, the Anti-Doping Convention, and the Saint-Denis Convention. These legal instruments form the cornerstone of its commitment to ethical, safe, and inclusive sport. Morocco has signed the Macolin Convention, which is awaiting ratification. It has also acceded to the provisions of the Anti-Doping Convention but remains an observer regarding the Saint-Denis Convention. The conference therefore addressed these different legal frameworks, further explained them, and reviewed the Kingdom’s progress in these areas. Following the official opening and presentations by the departments of the Ministry of National Education, Preschool and Sports, the Ministry of Justice, the Public Prosecutor’s Office, the representative of the Royal Moroccan Football Federation, Swiss ambassador and the Head of the Council of Europe Office in Rabat, several experts took the floor to elaborate on the theme: Prof. Younes Lazrak Hassouni presented the Moroccan national legal framework concerning human rights in sport. Dr. Fatima Abouali, President of the Moroccan Anti-Doping Agency (AMAD), spoke about AMAD’s commitment to respecting human rights. The Anti-Doping Convention (1989, amended in 2002) seeks to preserve health and sporting fairness by eradicating doping, which is considered a violation of sports ethics and a threat to athletes’ health. It supports the fundamental right to healthy and fair sport, guaranteeing the dignity of participants. Mr. Younes El Mechrafi, General Director of Moroccan Games and Sports, addressed the fight against illegal betting in light of the Macolin Convention, highlighting recent developments, particularly in combating illegal betting. The Macolin Convention (2014) aims to strengthen national coordination and international cooperation to prevent and combat the manipulation of sports competitions, whether related to criminal activities or sports betting. It protects the integrity of sport, ensuring a fair environment for athletes and spectators—an essential aspect of human rights in sport. The Moroccan presentations were followed by those of Council of Europe experts: Ms. Elena Caser, from the Sports Division, outlined the Council’s priority areas for preserving sports integrity. Mr. Nicolas Sayde detailed the implementation of the Macolin Convention to combat competition manipulation, using concrete examples. Ms. Marie Françoise Glatz, Secretary of the Saint-Denis Convention, presented the principles and standards of this convention, emphasizing its integrated and multi-institutional approach to the secure management of sporting events. Mr. Paulo Gomes, Head of the Convention Unit, stressed the added value of this convention for Morocco, especially regarding a strengthened legal framework and the security of upcoming major sporting events. The objective was clear: to convince Morocco to fully adhere to the Saint-Denis Convention. To date, this convention is the only binding international instrument that establishes an integrated approach to ensure the safety, security, and quality of services at sporting events. It promotes close cooperation between public authorities, private actors, and supporters to create welcoming, safe sporting events that respect human rights, particularly in combating violence, racism, and discrimination. This last convention sparked extensive debate, especially among representatives of the Ministry of Justice, the Public Prosecutor’s Office, and the General Directorate of National Security, as Morocco is currently preparing its legal arsenal for hosting the Africa Cup of Nations and the World Cup, in accordance with the requirements of various specifications. Beyond international conventions, Morocco is one of the few countries in the world to have enshrined sport and physical activity in its Constitution. It establishes these as a right for citizens and an obligation for the State. Physical activity constitutes the primary pillar of any comprehensive health system, both physical and mental. Sport plays a crucial role through its recreational, social, political, and geopolitical dimensions. It is also an important economic sector, contributing significantly to GDP, directly or indirectly. The Kingdom has a solid normative framework: Law No. 30-09 on physical education and sports, Law No. 84-12 on the organization of sports activities, Law No. 09-09 against violence in stadiums, and Law No. 97-12 on anti-doping, which regulates controls and sanctions. These laws are complemented by Decree No. 2-10-628 of 2011 relating to Law 30-09. This fairly comprehensive system aims to make sport a space of respect, fairness, and solidarity, in line with the universal values of human rights. The proper organization of sporting events, the fight against doping, and the fight against violence form a fundamental triptych guaranteeing integrity, health, safety, and respect for fundamental rights in sport. This integrated vision places sport at the heart of public policies promoting human rights, making it a powerful lever for a fairer, more inclusive, and more united society. Holding this conference in Rabat confirms the Kingdom’s determination to comply with the highest international standards in this field and demonstrates its openness to cooperation with its partners, notably the European Union and its dedicated bodies.

Rabat : conférence sur les droits humains dans le sport 187

Le Conseil de l'Europe, en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Préscolaire et des Sports, et avec l’appui de l’ambassade de Suisse auprès du Royaume, a organisé à Rabat les 23 et 24 juin derniers une conférence consacrée aux Droits Humains dans le Sport. Ont été conviés l'ensemble des départements et administrations concernés, le mouvement sportif national, ainsi que des chercheurs spécialisés dans le domaine. Ce choix de date n’est pas fortuit : nous sommes à quelques mois de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, et quelques années de la Coupe du Monde de football que co-organiseront le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Ces événements sportifs majeurs imposent au Royaume de renforcer et de mettre à jour son cadre juridique et institutionnel en matière de droits humains dans le sport. Pour le Conseil de l’Europe, le sport n’est pas seulement une activité physique et sociale essentielle, c'est aussi un vecteur fondamental des droits humains, incarnant des valeurs telles que le respect, la non-discrimination, la solidarité et la justice. Pour protéger et promouvoir ces droits, il s’appuie sur plusieurs conventions clés: la Convention de Macolin, celle sur le dopage et celle de Saint-Denis. Ces instruments juridiques constituent la pierre angulaire de son engagement pour un sport éthique, sûr et inclusif. Le Maroc a signé la Convention de Macolin. Elle est en attente de ratification. Il a également adhéré aux dispositions de la Convention sur le dopage, mais demeure observateur pour ce qui est de la Convention de Saint-Denis. La conférence a permis donc d’aborder ces différents cadres juridiques, de les expliciter davantage mais également de faire le point sur les avancées du Royaume dans ces domaines. Après la partie officielle et les interventions des départements du Ministère de l'Education Nationale du Préscolaire et des Sports, du Ministère de la Justice, du Ministère Public, celle du représentant de la Fédération Royale Marocaine de football, de l'ambassadeur de Suisse à Rabat et celle de la Cheffe du Bureau du Conseil de l'Europe à Rabat, plusieurs experts se sont succédé pour expliciter davantage la thématique: Pr. Younes Lazrak Hassouni pour ce qui est du cadre juridique marocain relatif aux droits humains dans le sport. Dr Fatima Abouali, présidente de l’Agence Marocaine Antidopage a parlé de l’engagement de l'AMAD pour le respect des droits humains. La Convention sur le dopage de 1989, complétée en 2002, cherche à préserver la santé et l’équité sportive en éradiquant le dopage, considéré comme une violation de l’éthique sportive et une menace pour la santé des sportifs. Elle soutient le droit fondamental à un sport sain, équitable, garantissant la dignité des pratiquants. M. Younes El Mechrafi, Directeur Général de la Marocaine des Jeux et des Sports, a traité de la lutte contre le développement des paris illégaux au vu de la Convention Macolin, adoptée en 2014 et visant à renforcer la coordination nationale et la coopération internationale pour prévenir et combattre la manipulation des compétitions sportives, qu’elle soit liée à des activités criminelles ou aux paris sportifs. Elle protège l’intégrité du sport, garantissant un environnement équitable pour athlètes et spectateurs, un aspect essentiel des droits humains dans le sport. Les interventions marocaines ont été suivies par celles des experts du Conseil de l’Europe : Mme Elena Caser, de la Division Sports, a exposé les axes prioritaires du Conseil pour la préservation de l’intégrité du sport. M. Nicolas Sayde a détaillé la mise en œuvre de la Convention de Macolin pour lutter contre la manipulation des compétitions sportives, recourant à des exemples concrets. Mme Marie Françoise Glatz, secrétaire de la Convention de Saint-Denis, a présenté les principes et normes de cette convention, soulignant son approche intégrée et pluri-institutionnelle pour la gestion sécurisée des manifestations sportives. M. Paulo Gomes, chef de l’Unité de la Convention, a insisté sur la valeur ajoutée de cette convention pour le Maroc, notamment en termes de cadre juridique renforcé et de sécurisation des grands événements sportifs à venir. L'Objectif était clair : convaincre le Maroc à adhérer pleinement à la Convention de Saint-Denis. Cette convention est à ce jour le seul instrument international contraignant qui établit une approche intégrée pour assurer la sécurité, la sûreté et la qualité des services lors des manifestations sportives. Elle favorise une coopération étroite entre acteurs publics, privés et supporters pour créer des événements sportifs accueillants, sûrs et respectueux des droits humains, notamment en matière de lutte contre la violence, contre le racisme et la discrimination. Cette dernière convention a suscité de nombreux débats, notamment parmi les représentants du Ministère de la Justice, du Ministère Public et de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale, d’autant plus que le Maroc prépare actuellement son arsenal juridique pour l’accueil de la CAN et de la Coupe du Monde, conformément aux exigences des différents cahiers des charges. Au-delà des conventions internationales, le Maroc est l’un des rares pays au monde à avoir inscrit le sport et l’activité physique dans sa Constitution. Il en fait un droit pour le citoyen et une obligation pour l'Etat. L’activité physique constitue le premier pilier de tout système de santé global, tant physique que mental. Le sport, quant à lui, joue un rôle crucial par ses dimensions ludiques, sociales, politiques et géopolitiques. C’est également un secteur économique important, contribuant significativement au PIB, directement ou indirectement. Le Royaume dispose d’un cadre normatif solide: La loi n° 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, la loi n° 84-12 relative à l’organisation des activités sportives, la loi n° 09-09 contre la violence dans les stades et la loi n° 97-12 pour la lutte antidopage, encadrant contrôles et sanctions. Ces lois sont complétées par le décret n° 2-10-628 de 2011 relatif à la loi 30-09. Ce dispositif assez complet entend faire du sport un espace de respect, d’équité et de solidarité, en phase avec les valeurs universelles des droits humains. La bonne organisation des manifestations sportives, la lutte contre le dopage et la lutte contre la violence forment un triptyque fondamental garantissant l’intégrité, la santé, la sécurité et le respect des droits fondamentaux dans le sport. Cette vision intégrée place le sport au cœur des politiques publiques de promotion des droits humains, en en faisant un levier puissant pour une société plus juste, inclusive et solidaire. La tenue de cette conférence à Rabat confirme la volonté du Royaume de se conformer aux normes internationales les plus exigeantes dans ce domaine, et témoigne de son ouverture à la coopération avec ses partenaires, notamment l’Union Européenne et ses instances dédiées.

Mauritania’s Ambiguous Stance on the Western Sahara Conflict 1251

The Mauritanian Minister of Culture, Arts, Communication, and Relations with Parliament, Government Spokesperson El Houssein Ould Meddou, recently spoke on France 24 regarding Mauritania’s position on the so-called Western Sahara conflict. Clearly uncomfortable, to the point of appearing surprised by the journalist’s question, he seemed to stammer while affirming that Mauritania adopts a policy of neutrality, introducing a new concept: that of “positive and active neutrality” in this matter. Very clumsily, he reduced the issue to a matter between Morocco and what he called “the Sahara,” without specifying who exactly he meant. He got further bogged down when he claimed that his country does not limit itself to a passive stance but is sincerely committed to contributing to a fair political solution, serving regional stability and the interests of all parties involved. Again, no clarification was given on who these parties are, and whether his own country is included or not. This borders on contradiction with his earlier statements. According to the Minister, this neutrality is expressed notably by Mauritania’s willingness to play a central role in facilitating dialogue between the conflict’s actors, fostering a climate of trust and overcoming political deadlock. However, he seemed not to have carefully read the Security Council resolutions since 2007. The Minister showed more irritation when the journalist asked about the closure of Lebriga, the border post between Mauritania and Algeria. He appeared unaware of this closure, which is surprising given that the decision sparked major controversy and strong reactions from separatists against his own country and government. After some hesitation, he awkwardly stated that the recent Mauritanian decision to close the Lebriga crossing on the Algerian border was a measure taken for internal security reasons, aimed at controlling crossings and protecting national sovereignty. His attempt to recover only entrenched him further. For him, this decision has no political significance and targets no particular party but responds to a state approach to securing borders. Quite astonishing. The Mauritanian Minister thus explicitly reduced the so-called Western Sahara conflict to a simple matter between Morocco and what he called “the Sahara.” Did he realize at that moment the sensitive political repercussions he was causing? Indeed, this position was perceived as indirect support for the Algerian version of the conflict. Algeria quickly reacted by officially inviting the minister and bestowing many honors on him. This instant Algerian response can only be interpreted as a reward for the minister’s risky stance. He thus placed himself in a situation where he contradicted himself. The “positive neutrality” he mentioned becomes clear: it is actually alignment with the Algerian position. This situation embarrassed the Mauritanian government and presidency, which did not officially endorse the minister’s remarks. Several government members expressed discomfort with this statement, emphasizing that it does not reflect Mauritania’s official position. Moreover, within Mauritanian civil society, critical voices emerged, denouncing the apparent ignorance of the minister on sensitive issues, notably the border with Algeria. During the interview, the journalist noted that the minister seemed poorly informed on this subject, which heightened the discomfort around his statements. On the Moroccan side, the reaction to the Mauritanian government spokesperson’s remarks was very measured, even officially nonexistent. Morocco, as usual, chose not to publicly respond to this declaration, probably considering that the Mauritanian minister is only a marginal actor, not part of Mauritania’s true leadership circle. This silence can be interpreted as a strategy to avoid giving importance to these remarks, so as not to fuel unnecessary controversy or unduly embarrass Mauritania’s real leaders. It should be noted that this interview took place before recent Polisario strikes near Smara, close to MINURSO positions, which officially complained. The mercenaries operated by passing through Mauritanian territory, where they were neutralized by the Royal Armed Forces. The clumsy declaration of the so-called spokesperson created implicit diplomatic tension, revealing internal divisions in Mauritania and illustrating the regional complexities surrounding the so-called Western Sahara conflict, where every stance is scrutinized and can have significant diplomatic consequences, without hindering the inevitable and confirmed historical evolution: the progress and consolidation of the solution proposed by Morocco, reinforced by the recognition of the Moroccan sovereignty over the territories in question by nearly all key countries, among others. By his posture, the minister thus disregarded recent developments, notably the bipartisan introduction in the U.S. Congress of the “Polisario Front Terrorist Designation Act,” which a political leader in his position could not have ignored. He simply sidelined his own country, which is directly impacted.

Neutralité ambiguë de la Mauritanie sur le conflit du Sahara occidental 247

Le Ministre mauritanien de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du Gouvernement, El Houssein Ould Meddou, s'est récemment exprimé sur France 24 au sujet de la position de la Mauritanie concernant le conflit dit du Sahara occidental. Visiblement mal à l’aise, au point de donner l’impression d’être surpris par la question du journaliste, il semblait balbutier en affirmant que la Mauritanie adopte une politique de neutralité, tout en avançant un concept nouveau : celui de « neutralité positive et active » dans ce dossier. Très maladroitement, il résuma la question à une affaire entre le Maroc et ce qu’il appela « le Sahara », sans préciser de qui il s’agit véritablement. Il s’enlisa davantage lorsqu’il affirma que son pays ne se limite pas à une posture passive, mais est engagé dans une volonté sincère de contribuer à une solution politique équitable, au service de la stabilité régionale et des intérêts de toutes les parties impliquées. Là encore, aucune précision sur ce que, selon lui, sont ces parties impliquées. Inclut-il son propre pays ou non ? On n’est pas loin de la contradiction avec ses premières affirmations. Selon le Ministre, cette neutralité se traduit notamment par la disposition de la Mauritanie à jouer un rôle central dans la facilitation du dialogue entre les acteurs du conflit, en favorisant un climat de confiance et en dépassant le blocage politique. Il semblait cependant ne pas avoir lu attentivement les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007. Le ministre a montré davantage d’agacement lorsque le journaliste l’a interrogé sur la fermeture de Lebriga, poste-frontière entre la Mauritanie et l’Algérie. Il donna l’impression de ne pas être au courant de cette fermeture, ce qui est étonnant, alors que cette décision avait suscité une grande controverse et des réactions virulentes des séparatistes à l’égard de son propre pays et de son gouvernement. Après quelques hésitations, il enchaîna avec beaucoup d’amateurisme en affirmant que, concernant la sécurité, la décision récente de la Mauritanie de fermer le passage de Lebriga, à la frontière avec l’Algérie, est une mesure prise pour des raisons de sécurité intérieure, visant à contrôler les passages et à protéger la souveraineté nationale. Son effort pour se rattraper l’enlisa davantage. Pour lui, cette décision n’a aucune portée politique et ne cible aucune partie en particulier, mais répond à une démarche étatique visant à sécuriser les frontières. Étonnant. Le ministre mauritanien a donc expressément réduit le conflit dit du Sahara occidental à une simple affaire entre le Maroc et ce qu’il appela « le Sahara ». Mesurait-il à ce moment-là les répercussions politiques sensibles qu’il provoquait ? En effet, cette position a été perçue comme un soutien indirect à la version algérienne du conflit. L’Algérie a réagi rapidement en invitant officiellement le ministre et en lui accordant de nombreux honneurs. Cette réplique instantanée algérienne ne peut être interprétée que comme une récompense pour la prise de position hasardeuse du ministre. Il se met ainsi dans une situation où il se contredit lui-même. La « neutralité positive » dont il a parlé devient limpide : c’est en fait un alignement sur la position algérienne. Cette situation a mis mal à l’aise le gouvernement mauritanien et la présidence, qui n’ont pas officiellement soutenu les propos du ministre. Plusieurs membres du gouvernement ont exprimé leur gêne face à cette déclaration, soulignant qu’elle ne reflète pas la position officielle de la Mauritanie. Par ailleurs, dans la société civile mauritanienne, des voix critiques se sont élevées, dénonçant notamment l’ignorance apparente du ministre sur des questions sensibles, notamment celle des frontières avec l’Algérie. Lors de l’interview, le journaliste a d’ailleurs remarqué que le ministre semblait mal informé sur ce sujet, ce qui a accentué le malaise autour de ses propos. Du côté marocain, la réaction aux propos du porte-parole du gouvernement mauritanien a été très mesurée, voire inexistante officiellement. Le Maroc, comme à son habitude, a choisi de ne pas s’exprimer publiquement en réponse à cette déclaration, probablement considérant que le ministre mauritanien n’est qu’un acteur marginal, ne faisant pas partie de la véritable sphère dirigeante de la Mauritanie. Ce silence peut être interprété comme une stratégie visant à ne pas accorder d’importance à ces propos, afin de ne pas alimenter une polémique inutile et de ne pas gêner outre mesure les véritables dirigeants mauritaniens. Il faut préciser que cet entretien a eu lieu avant les récentes frappes du Polisario à proximité de Smara, à quelques encablures des positions de la Minurso, qui s’en est plainte officiellement. Les mercenaires ont opéré en passant par le territoire mauritanien, où ils ont été neutralisés par les Forces armées royales. La déclaration maladroite du prétendu porte-parole a créé une tension diplomatique implicite, révélant des divergences internes en Mauritanie et illustrant les complexités régionales autour du conflit dit du Sahara occidental, où chaque prise de position est scrutée et peut avoir des conséquences diplomatiques importantes, sans toutefois gêner l’évolution historique inéluctable et confirmée : celle de l’avancée et de la consolidation de la solution proposée par le Maroc, confortée par la reconnaissance de la marocanité des territoires en question par la quasi-totalité des pays qui comptent, et bien d’autres encore. Le ministre, par sa posture, a donc fait fi des derniers développements, notamment de l’introduction bipartisane au Congrès américain du « Polisario Front Terrorist Designation Act », qu’un dirigeant politique dans sa position ne pouvait pas ignorer. Il a simplement mis hors jeu son pays, pourtant directement impacté depuis près d'un demi siècle.

Bipartisan U.S. Bill Seeks to Designate Polisario Front as Foreign Terrorist Organization 1592

A promis is a promise. As he had already announced a few weeks ago, Joe Wilson, a Republican senator representing South Carolina, has just introduced a bipartisan bill in the United States House of Representatives aimed at designating the Polisario Front as a foreign terrorist organization. This bill is bipartisan because it is also signed and proposed by California Democratic Senator Jimmy Panetta. The project, titled "Polisario Front Terrorist Designation Act," aims to list the Polisario on the U.S. list of terrorist organizations. Being on this blacklist automatically triggers severe sanctions, such as the prohibition of any material or financial support, freezing of assets under U.S. jurisdiction, and entry bans to the United States for members of the organization. By extension, the vote on this bill will also have a direct and significant impact on the host country of the Polisario and its potential supporters. The content of the bill is simple and clear. The Polisario is described as a Marxist militia supported by Iran, Hezbollah, and Russia. It is asserted that this militia destabilizes the Western Sahara region and threatens the security of the Kingdom of Morocco, a steadfast historical ally of the United States. The bill also highlights alleged links between the Polisario and extremist groups in the Sahel, while mentioning serious accusations of human rights violations committed by the militia. Senators could have enriched the text by recalling the origins of the movement, notably the support from Cuba and the generosity of Gaddafi towards it for decades. This will likely be discussed during debates. In the current geopolitical context, the Polisario is perceived as an Iranian proxy hostile to regional stability, particularly due to its involvement in smuggling networks and terrorist activities in the region, facts that are well documented. The text thus seeks to officially recognize the Polisario as a terrorist entity, which would allow, besides international sanctions, to strengthen security cooperation against this separatist movement. The initiative has a very strong chance of succeeding after, of course, satisfying all necessary steps and procedures. The bill was introduced on June 24, 2025, and is currently under review by the Foreign Affairs and Judiciary Committees of the House of Representatives. The U.S. legislative process involves several steps: committee review and approval, House vote, Senate passage, and then the President's signature. The exact duration of the process varies, but committee review usually takes several weeks or months, followed by votes in plenary sessions. The bill seems to enjoy strong support, as it is sponsored by both a Democrat and a Republican, eliminating partisan division at this level. It could be adopted in the coming months, although nothing guarantees a rapid or certain progression, as political and geopolitical debates could influence the timeline. Adopting this law would mark a historic shift in U.S. policy on Western Sahara, with significant diplomatic and security implications. The United States, having already officially recognized the Moroccan sovereignty over the concerned provinces, would thus strengthen its position and lead to increased support for Morocco. The resolution of the artificial conflict, which has lasted half a century over the southern provinces of the Kingdom, has never been closer. The Republican majority controls both the House and the Senate, with 218 seats out of 435 in the House and 53 out of 100 in the Senate, which would facilitate the bill's passage. Moreover, Republicans are very disciplined and strongly support this initiative, notably due to their loyalty to Donald Trump and the expressed support of Secretary of State Marco Rubio, who aligns with Moroccan positions. The bill introduced by Senators Joe Wilson and Jimmy Panetta therefore has a strong chance of quickly succeeding. The text benefits from bipartisan support, increasing its chances of adoption without major obstacles. The geopolitical context, reinforced by recent reports from American think tanks Heritage Foundation and Hudson Institute demonstrating the terrorist nature of the Polisario and its links with Iran and other hostile actors, politically legitimizes this proposal. The bipartisan bill aiming to designate the Polisario as a terrorist organization thus finds its full justification given the proven links with actors hostile to American and Moroccan interests, as well as its destabilizing activities in the region. Once the law is adopted by both chambers, the President has ten days to sign it, which can accelerate its enactment if the executive is favorable, which seems very likely.

Le Congrès américain s’apprête à qualifier le Front Polisario d’organisation terroriste 278

Chose promise, chose due. Comme il l’avait déjà annoncé il y a quelques semaines, Joe Wilson, sénateur républicain représentant la Caroline du Sud, vient de déposer une proposition de loi bipartisane à la Chambre des représentants des États-Unis visant à qualifier le Front Polisario d’organisation terroriste étrangère. Cette proposition est bipartisane car elle est également signée et proposée par le sénateur démocrate californien Jimmy Panetta. Ce projet, intitulé « Polisario Front Terrorist Designation Act », vise à inscrire le Polisario sur la liste américaine des organisations terroristes. L’inscription sur cette liste noire entraîne automatiquement des sanctions sévères, telles que l’interdiction de tout soutien matériel ou financier, le gel des avoirs sous juridiction américaine, ainsi que l’interdiction d’entrée aux États-Unis pour les membres de l’organisation. Par ricochet, le vote de ce projet aura également un impact direct et significatif sur le pays hôte du Polisario et sur ses soutiens éventuels. Le contenu du projet de loi est simple et clair. Le Polisario y est décrit comme une milice marxiste soutenue par l’Iran, le Hezbollah et la Russie. Il est affirmé que cette milice déstabilise la région du Sahara occidental et menace la sécurité du Royaume du Maroc, allié historique indéfectible des États-Unis. Le projet met également en avant des liens présumés entre le Polisario et des groupes extrémistes dans le Sahel, tout en mentionnant des accusations graves de violations des droits humains commises par la milice. Les sénateurs auraient pu enrichir le texte en rappelant la genèse du mouvement, notamment le soutien de Cuba et la générosité de Kadhafi à son égard pendant des décennies. Cela sera probablement évoqué lors des débats. Dans le contexte géopolitique actuel, le Polisario est perçu comme un proxy iranien hostile à la stabilité régionale, notamment par son implication dans des réseaux de contrebande et d’activités terroristes dans la région, des faits parfaitement documentés. Le texte cherche donc à reconnaître officiellement le Polisario comme une entité terroriste, ce qui permettrait, outre les sanctions internationales, de renforcer la coopération sécuritaire contre ce mouvement séparatiste. L’initiative a de très fortes chances d’aboutir après avoir bien évidemment satisfait à toutes les étapes et procédures nécessaires. Le projet de loi a été déposé le 24 juin 2025 et est actuellement en cours d’examen par les comités des Affaires étrangères et de la Justice de la Chambre des représentants. Le processus législatif américain comporte plusieurs étapes : examen et approbation en commission, vote à la Chambre des représentants, passage au Sénat, puis signature par le président des États-Unis. La durée exacte du processus est variable, mais on attend généralement que l’examen en commission prenne plusieurs semaines, voire quelques mois, suivi des votes en session plénière. Le texte semble toutefois bénéficier d’un fort soutien, puisqu’il porte la signature d’un démocrate et d’un républicain, ce qui élimine tout clivage partisan à ce niveau. Il pourrait être adopté dans les mois à venir, même si rien ne garantit une évolution rapide ou certaine, car des débats politiques et géopolitiques pourraient influencer le calendrier. L’adoption de cette loi marquerait une inflexion historique dans la politique américaine sur le Sahara occidental, avec des implications diplomatiques et sécuritaires importantes. Les États-Unis, ayant déjà officiellement reconnu la marocanité des provinces concernées, renforceraient ainsi leur position et entraîneraient dans leur sillage un soutien accru au Maroc. La résolution du conflit artificiel, qui dure depuis un demi-siècle, autour des provinces du sud du Royaume n’a jamais été aussi proche. La majorité républicaine contrôle à la fois la Chambre des représentants et le Sénat, avec 218 sièges sur 435 à la Chambre et 53 sur 100 au Sénat, ce qui faciliterait le passage de la loi. D’autant plus que les républicains sont très disciplinés et soutiennent fortement cette initiative, notamment en raison de leur loyauté envers Donald Trump et du soutien affiché du secrétaire d’État Marco Rubio, proche des positions marocaines. La proposition de loi déposée par les sénateurs Joe Wilson et Jimmy Panetta a donc de fortes chances d’aboutir rapidement. Le texte bénéficie d’un soutien bipartisan, ce qui augmente ses chances d’adoption sans obstacle majeur. Le contexte géopolitique, renforcé par les rapports récents des Think Tanks américains Heritage Foundation et Hudson Institute démontrant le caractère terroriste du Polisario et ses liens avec l’Iran et d’autres acteurs hostiles, légitime politiquement cette proposition. Le projet de loi bipartisan visant à qualifier le Polisario d’organisation terroriste trouve ainsi toute sa raison d’être au vu des liens avérés avec des acteurs hostiles aux intérêts américains et marocains, ainsi que de ses activités déstabilisatrices dans la région. Une fois la loi adoptée par les deux chambres, le président dispose de dix jours pour la signer, ce qui peut accélérer sa promulgation si l’exécutif y est favorable, ce qui ne semble pas faire de doute.

Human Rights Council: International Support for Morocco’s Sovereignty over Its Southern Provinces, a Setback for the Separatists... 2251

At the opening of the 59th regular session of the United Nations Human Rights Council, held in Geneva at the Palais des Nations from June 16 to July 9, 2025, the Moroccan ambassador Omar Zniber delivered a solemn statement on behalf of about forty countries, reaffirming their full and complete support for Morocco’s sovereignty over its Southern provinces. The ambassador boldly emphasized that Morocco has maintained for years a “constructive, voluntary, and profound” cooperation with the Office of the High Commissioner for Human Rights (OHCHR), tirelessly working to promote and respect human rights throughout its entire territory, including, of course, in the said provinces. Zniber did not hesitate to underline, on behalf of the group, that the UN Security Council has consistently praised in its resolutions the key role of the national and regional human rights commissions in Dakhla and Laâyoune, as well as the Kingdom’s transparent and efficient collaboration with the OHCHR’s special mechanisms and procedures. Furthermore, the ambassador highlighted the recent opening of multiple consulates general in Laâyoune and Dakhla, describing this dynamic as an “essential lever” to stimulate economic cooperation, investment, and local development for the benefit of the populations, thereby contributing to regional and continental development. He did not mince words in recalling that the so-called Western Sahara issue falls exclusively under the Security Council’s remit, which unequivocally recognizes the relevance and credibility of the Moroccan autonomy plan presented in 2007; a plan that the Security Council acknowledges as a serious and pragmatic solution to the artificial dispute, a legacy of bygone times. On behalf of the same group, the ambassador expressed unconditional support for UN efforts aimed at reviving the political process within the framework of the Geneva roundtables and in accordance with Security Council resolutions, notably resolution 2756 of October 31, 2024. This resolution, it should be recalled, advocates a realistic, pragmatic, and durable political solution based on compromise. Finally, Ambassador Zniber stressed that resolving this dispute will “undeniably respond to the legitimate aspirations of the peoples of the region in terms of integration and development,” a vision that Morocco strives to realize through sincere and continuous efforts. This timely intervention comes as the World Human Rights Council and the United Nations Security Council have recently addressed the so-called Western Sahara issue in a context marked by the nervousness and incoherence of separatists and their sponsor. The Security Council had extended the mandate of MINURSO until October 31, 2025, emphasizing the importance of continuing negotiations under UN auspices. Resolution 2756 was adopted, it must be noted, by 12 votes in favor, 2 abstentions, and no votes against. The Security Council insists on a “realistic, pragmatic, durable, and mutually acceptable” political solution based on compromise. The text supports the action of the Secretary-General and his personal envoy to facilitate negotiations. It also encourages cooperation with the OHCHR to improve the human rights situation, while completely disregarding and rejecting the amendments proposed by Algeria aimed at expanding MINURSO’s mandate to “record human rights violations.” All recent Security Council resolutions and reports tend to recognize the Moroccan autonomy initiative as a serious and credible solution and strongly emphasize the necessity of including Algeria in the roundtables, highlighting and confirming its essential role in the dispute, which it strives to perpetuate by any means. This orientation is seen as favorable to Morocco, which enjoys growing international support, notably with the opening of numerous consulates in the two major cities of the concerned provinces and, of course, with the backing of three permanent Security Council members and more than 116 other countries. Paradoxically, so-called Sahrawi human rights defenders dared the perilous exercise of testifying before the UN Special Committee on Decolonization (C-24), alleging serious violations committed by Moroccan forces, violations of which they seem to be the only ones aware. They denounced abuses described as war crimes and crimes against humanity, nothing less. In ridiculous language excesses that the audience paid no attention to, they spoke of systemic repression, harassment, and marginalization of Sahrawi activists. Undoubtedly, they had in mind what happens in the Tindouf camps. Despite the audience’s indifference, which never took them seriously, these pseudo-defenders called for the urgent establishment of a UN mechanism to monitor and protect human rights in the region. Short of arguments and constructive proposals, Algeria makes them repeat talking points that only they seem to believe, and even then, barely. The Polisario Front, in its delirium, goes as far as to consider Morocco’s candidacy for the presidency of the UN Human Rights Council as an affront, speaking of illegality and Moroccan occupation of Western Sahara. These tribulations will obviously remain without follow-up or effect, except to deceive the Algerian people into swallowing numerous bitter pills and enormous budgets wasted on a cause from which they do not benefit; colossal sums sunk into a lost cause since 1976. The Polisario and the so-called petitioners also aimed to soothe the wounded hearts of the Tindouf detainees, making them believe they live in a better world than on the other side of the border. The World Human Rights Council and the UN Security Council have actually adopted very clear texts that, while recognizing the need for a political solution, lean in favor of the Moroccan position, notably by recognizing its autonomy initiative and maintaining a negotiation framework including Algeria. These decisions and resolutions have all remained insensitive to the pleas of the separatists, ironically supported by Algeria, of course, and by countries all flagged by the World Human Rights Council for serious violations committed against their own nationals, which is not the case for the Kingdom, including, of course, in its Southern provinces, hence the ease with which Moroccan diplomats intervene before these bodies, it must be recalled.

Conseil des Droits de l’Homme: Soutien international à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, camouflet pour les séparatistes... 349

À l'entame des travaux de la 59e session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies, qui se tient à Genève, au Palais des Nations, du 16 juin au 9 juillet 2025, l'ambassadeur marocain Omar Zniber a prononcé une déclaration solennelle au nom d’une quarantaine de pays, réaffirmant leur soutien à la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces du Sud. L'ambassadeur a hardiment insisté sur le fait que le Maroc entretient depuis des années une coopération « constructive, volontaire et profonde » avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), œuvrant sans relâche à la promotion et au respect des droits humains sur l’ensemble de son territoire, y compris, bien évidemment, dans les dites provinces. Zniber ne s'est pas privé de souligner, au nom du collectif, que le Conseil de Sécurité de l’ONU a toujours salué dans ses résolutions le rôle clé des commissions nationales et régionales des droits de l’homme à Dakhla et Laâyoune, ainsi que la collaboration transparente et efficiente du Royaume avec les mécanismes et procédures spéciales du HCDH. L'ambassadeur a par ailleurs mis en avant l’ouverture récente de multiples consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, qualifiant cette dynamique de « levier essentiel » pour stimuler la coopération économique, les investissements et le développement local au bénéfice des populations, contribuant ainsi au développement régional et continental. Il ne mâcha point ses mots en rappelant que la question du Sahara dit occidental relève exclusivement du Conseil de Sécurité, celui-ci reconnaissant sans ambiguïté la pertinence et la crédibilité du plan d’autonomie marocain présenté en 2007 ; plan que le CS admet être une solution sérieuse et pragmatique au différend artificiel, héritage de temps révolus. Au nom du même groupe, l'ambassadeur a exprimé son soutien sans réserve aux efforts onusiens visant à relancer le processus politique dans le cadre des tables rondes de Genève et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2756 du 31 octobre 2024. Cette résolution, faut-il le rappeler, prône une solution politique réaliste, pragmatique et durable fondée sur le compromis. Enfin, l'ambassadeur Zniber n'a pas manqué d'insister sur le fait que la résolution de ce différend contribuera « indéniablement à répondre aux aspirations légitimes des peuples de la région en matière d’intégration et de développement », une vision que le Maroc s’efforce de concrétiser par ses efforts sincères et continus. Cette intervention pertinente intervient alors que le Conseil Mondial des Droits de l’Homme, ainsi que le Conseil de Sécurité des Nations Unies, ont récemment traité la question du Sahara dit occidental dans un contexte marqué par la nervosité et l'incohérence des séparatistes et de leur sponsor. Le Conseil de Sécurité avait prorogé le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025, soulignant l’importance de poursuivre les négociations sous l’égide de l’ONU. La résolution 2756 avait été adoptée, il faut bien le relever, par 12 voix, 2 abstentions et aucune voix contre. Le CS y insiste sur une solution politique « réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable », basée sur le compromis. Le texte soutient l’action du Secrétaire général et de son envoyé personnel pour faciliter les négociations. Il encourage aussi la coopération avec le HCDH pour améliorer la situation des droits humains, tout en n'accordant aucune attention et en rejetant de fond en comble les amendements proposés par l’Algérie, visant à élargir le mandat de la MINURSO pour "recenser les violations des droits humains". Toutes les résolutions et rapports récents du Conseil de Sécurité tendent à reconnaître l’initiative marocaine d’autonomie comme une solution sérieuse et crédible et ont fortement insisté sur la nécessité d’inclure l’Algérie dans les tables rondes, montrant et confirmant le rôle essentiel de celle-ci dans le différend qu'elle s'emploie à faire vivre par n'importe quel moyen. Cette orientation est perçue comme favorable au Maroc, qui bénéficie d’un soutien international croissant, notamment avec l’ouverture de nombreux consulats dans les deux grandes villes des provinces concernées et bien évidemment avec l'appui de 3 membres permanents du CS et de plus de 116 autres pays. Paradoxalement, de prétendus défenseurs sahraouis des droits de l’homme ont osé l'exercice périlleux de témoigner devant le Comité spécial de la Décolonisation de l’ONU (C-24), parlant de graves violations commises par les forces marocaines, violations dont ils semblent être les seuls au courant. Ils ont dénoncé des exactions qualifiées de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, rien que cela. Dans des excès de langage ridicules auxquels l'assistance ne prêta point attention, ils ont parlé de répression systémique, de harcèlement et de marginalisation des militants sahraouis. Sans doute, ils avaient à l'esprit ce qui se passe dans les camps de Tindouf. Malgré l'indifférence de l'assistance qui ne les a jamais pris au sérieux, les pseudo-défenseurs ont appelé à la mise en place urgente d’un mécanisme onusien de surveillance et de protection des droits humains dans la région. À court d'arguments et de propositions constructives, l'Algérie leur fait ressasser des éléments de langage auxquels ils sont les seuls à croire, et encore. Le Front Polisario, dans son délire, va jusqu'à considérer la candidature du Maroc à la présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU comme un affront, parlant d’illégalité et d'occupation marocaine du Sahara occidental. Ces tribulations vont évidemment rester sans suite ni effet, sinon celui de tromper le peuple algérien pour lui faire avaler multiples couleuvres et budgets énormes dilapidés pour une cause dont il ne profite pas ; des sommes colossales englouties dans une affaire perdue en fait depuis 1976. Le Polisario et les soi-disant pétitionnaires avaient aussi pour but de mettre un peu de baume sur les cœurs blessés des séquestrés de Tindouf, leur faisant croire qu'ils vivent dans un meilleur monde que celui de l'autre côté de la frontière. Le Conseil Mondial des Droits de l’Homme et le Conseil de Sécurité de l’ONU ont en fait adopté des textes on ne peut plus clairs qui, tout en reconnaissant la nécessité d’une solution politique, penchent en faveur de la thèse marocaine, notamment par la reconnaissance de son initiative d’autonomie et le maintien d’un cadre de négociation incluant l’Algérie. Ces décisions et résolutions sont toutes restées insensibles aux plaidoyers des séparatistes, soutenus, ironie du sort, par l'Algérie évidemment et par des pays tous épinglés par le Conseil Mondial des Droits de l'Homme pour des violations graves commises vis-à-vis de leurs propres ressortissants, ce qui n'est point le cas du Royaume, y compris bien sûr dans ses provinces du Sud, d'où l'aisance des diplomates marocains quand ils interviennent devant ces instances, faut-il le rappeler

Morocco 2030: Football as a Geopolitical and Strategic Lever While Waiting for Other Sports Disciplines... 2452

The Kingdom of Morocco, through football, is today establishing itself as a major player in sports geopolitics. It clearly demonstrates its determination to carve out a prominent place on the international stage in this field. This vision comes from the highest levels of the State and is also shared by the Moroccan people, who have embraced this choice. This dynamic is notably illustrated by the co-hosting of the 2030 World Cup with Spain and Portugal, a historically significant event symbolizing a major political and diplomatic victory. This co-organization of the 2030 World Cup alongside two European states is the result of a long, patient, and determined strategy. It stems from an enduring conviction that has never wavered. After five unsuccessful bids, the Kingdom managed to convince FIFA and its member federations, becoming the second African country to host the tournament after South Africa in 2010. In fact, aside from the political contingencies of the time, the global sympathy for Nelson Mandela, and the questionable practices of FIFA decision-makers then, South Africa would never have been able to host the World Cup before Morocco for obvious footballing reasons. The Kingdom has nonetheless been rewarded for its patience, resilience, and conviction. It will host the centennial World Cup, an edition exceptional in every respect and designed under a cost-sharing logic. It will have a considerable economic and diplomatic impact, strengthening ties between Europe and Africa and highlighting football’s role in bringing peoples closer, as well as in the social and sporting development of the region. Never has Europe been so close and cooperative with the African continent—and vice versa. Morocco is organizing on behalf of an entire continent. Football is a true soft power tool that Morocco wields to strengthen its diplomatic relations in Africa. Did His Majesty the King not order the Local Organizing Committee to include expertise from across the continent? The Royal Moroccan Football Federation has long multiplied partnerships with African federations, providing financial and logistical support and inviting many countries to use the country’s numerous modern infrastructures for their training or competitions. This proactive and positive policy naturally consolidates Moroccan influence on the continent, in a context where the country seeks to counter the influence of other regional powers that do not look upon it favorably. From a purely footballing standpoint, Morocco is gradually asserting itself as an African powerhouse. It wins or participates in all major continental finals with a steady rise in the performance of its national teams. This success is supported by massive investments in player development, with the construction of high-performance training centers such as the Mohammed VI Academy in Salé. The Kingdom is also increasingly exporting players and coaches to leagues in Europe, the Middle East, and Africa. This contributes to strengthening its image and influence. For example, Jamal Selami recently qualified Jordan for the World Cup for the first time in its history, a team propelled by his compatriot Houcine Amouta. Moreover, the Moroccan diaspora plays a key role: many players born or trained abroad enthusiastically choose to wear the Moroccan colors, proud and unashamed to represent their country of origin. This mobilization of diaspora talent is a strategic asset that enriches the national teams and enhances their reach. Morocco therefore does not limit itself to mere sporting ambition in football. It conceives football as a vector of international influence, a territorial marketing lever, as evidenced by the strategic agreement “Morocco, Land of Football” signed between the FRMF and the Moroccan National Tourism Office. This alliance reflects the Kingdom’s desire to build a strong, inspiring image and attract enthusiasts and tourists from around the world. It is a continuation of the policy of building and strengthening the Morocco brand, which is increasingly asserting itself globally in the economic sphere. Morocco no longer hesitates to admit it is an industrial power asserting itself more and more every day. This approach fits into a global geostrategic perspective where football is called upon to reinforce Morocco’s position on the African and international stage, assert its continental leadership, and support its diplomatic advances, notably on the sensitive issue of the southern provinces. By using sport as a diplomatic and economic tool, Morocco aims to consolidate its alliances, extend its influence, and prepare a future where it occupies a central position in relations between Africa, Europe, and the world—and it makes no secret of this. Everyone today understands that to engage with Africa, especially on economic issues and certain political aspects, the Kingdom is indispensable. The question now arises for other sports disciplines. In fact, this football policy could only be implemented and succeed thanks to the royal vision in this domain, understood by a federation that, before all others, corrected its course following the royal letter addressed to the world of sport in 2008. The FRMF has smartly set itself in motion, now reaping the first results of its commitment. Unfortunately, other federations have remained in the shadows, mired in a certain mediocrity or even lethargy that makes them increasingly ineffective and criticized. Some, and not the least, are simply insignificant at the continental and global level, or have become so due to lack of foresight and competence, despite the available resources and the green light for sports in general. Developing other disciplines could diversify the country’s sports soft power, strengthen its diplomatic ties, and better distribute the economic and cultural benefits of sporting events across the national territory. Diversification is precisely at the heart of the royal vision. Meanwhile, Morocco is making football a major political asset, blending sport, diplomacy, and economic development to establish itself as an unavoidable player in sports geopolitics. The 2030 World Cup is both a symbol and a catalyst of this ambitious strategy, which promises to reshape regional and international balances around a ball rounder than ever—while awaiting the awakening of other sports disciplines.

Maroc 2030 : le football, un levier géopolitique et stratégique en attendant les autres disciplines sportives… 358

Le Royaume du Maroc, à travers le football, s’impose aujourd’hui comme un acteur majeur de la géopolitique sportive. Il manifeste clairement sa volonté de se tailler une place de choix sur la scène internationale dans ce domaine. Une vision au plus haut niveau de l'Etat, par ailleurs partagé par le peuple marocain qui fait sien ce choix. Cette dynamique s’illustre notamment par la co-organisation de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, un événement d’envergure historique qui symbolise une victoire politique et diplomatique majeure. Cette co-organisateur de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de deux états européennes, est le fruit d’une longue stratégie patiente et déterminée. Le résultat d’une conviction ancienne qui ne s’est jamais altérée. Après cinq candidatures infructueuses, le royaume a su convaincre la FIFA et les fédérations membres, devenant ainsi le deuxième pays africain à accueillir le tournoi après l’Afrique du Sud en 2010. En fait, hormis les contingences politiques d’alors, la sympathie mondiale réservée à Nelson Mandela et les pratiques douteuses des décideurs de la FIFA de l’époque, jamais l’Afrique du Sud n’aurait pu organiser la Coupe avant le Maroc, pour des raisons footballistiques évidentes . Le Royaume a tout de même été récompensé pour sa patience, sa résilience et sa conviction. Il va abriter le mondial du centenaire, une édition à tous points de vue, exceptionnelle, inscrite dans une logique de partage des coûts. Elle aura un impact économique et diplomatique considérable, renforçant les liens entre l’Europe et l’Afrique et mettant en lumière le rôle du football dans le rapprochement entre les peuples, le développement social et sportif de la région. Jamais l’Europe n’aura été aussi proche et coopérative avec le continent noir et inversement. Le Maroc organise au nom de tout un continent. Le football est un véritable outil de soft power que la Maroc manie pour renforcer ses relations diplomatiques en Afrique. Sa Majesté le Roi n'a t il pas ordonné au Comité Local d’Organisation d’inclure des compétences de tout le continent? La Fédération Royale Marocaine de Football a depuis longtemps multiplié les partenariats avec des fédérations africaines, offrant un soutien financier et logistique, et invitant de nombreux pays à utiliser les nombreuses infrastructures modernes du pays pour leurs entraînements ou compétitions. Cette politique volontariste et positive consolide naturellement l’influence marocaine sur le continent, dans un contexte où le pays cherche à contrer celle d’autres puissances régionales qui ne lui vouent pas un grand amour. Au plan footballistique pur, le Maroc s’affirme progressivement comme une puissance africaine. Il remporte ou participe à toutes les finales continentales majeures avec une montée en puissance constante de ses équipes nationales. Cette réussite est soutenue par des investissements massifs dans la préparation des joueurs, avec la construction de centres de formation performants à l’image de l’Académie Mohammed VI de Salé. Le Royaume exporte également de plus en plus de joueurs et d’entraîneurs vers les championnats en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Ceci contribue au renforcement de son image et de son influence. Selami à titre d'exemple vient tout récemment de qualifier la Jordanie pour la 1ère fois de son histoire en coupe du monde, une équipe mise sur orbite par son compatriote Amouta. Par ailleurs, la diaspora marocaine joue un rôle clé : de nombreux joueurs nés ou formés à l’étranger choisissent enthousiastes de porter les couleurs marocaines, décomplexés et fiers de représenter leur pays d’origine. Cette mobilisation de talents diasporiques est un atout stratégique qui enrichit les sélections nationales et renforce leur rayonnement. Le Maroc ne se contente donc pas de la simple ambition sportive du football. Il le conçoit comme un vecteur de rayonnement international, un levier de marketing territorial , comme en témoigne la convention stratégique « Maroc, Terre de Football » signée entre la FRMF et l’Office National Marocain du Tourisme. Cette alliance traduit la volonté du Royaume de bâtir une image forte, inspirante, et d’attirer passionnés et touristes du monde entier. C’est le prolongement de la politique de construction et de renforcement de la marque Maroc, qui s’impose chaque jour un peu plus dans le monde économique à l’échelle universelle. Le Maroc n’a plus de complexe à s’avouer être une puissance industrielle qui s’affirme chaque jour un peu plus. La démarche s’inscrit dans une perspective géostratégique globale où le football est appelé à renforcer la place du Maroc sur la scène africaine et internationale, à affirmer son leadership continental et à soutenir ses avancées diplomatiques, notamment sur la question sensible des provinces du sud. En utilisant le sport comme un outil diplomatique et économique, le Maroc vise à consolider ses alliances, à étendre son influence et à préparer un avenir où il occuperait une position centrale dans les relations entre l’Afrique, l’Europe et le monde et il ne s'en cache point. Tout le monde a aujourd’hui compris que pour traiter avec l’Afrique, notamment pour les questions économiques et certains aspects politiques, le Royaume est incontournable. La question se posent désormais pour les autres disciplines sportives. En fait, cette politique du football n’a pu se mettre en place et réussir que par la compréhension de la vision royale dans ce domaine, de la part d’une fédération qui, avant toutes les autres, a rectifié le tir, suite à la lettre royale adressée au monde du sport en 2008. La FRMF s’est mise en marche de façon intelligemment construite, récoltant aujourd’hui les premiers résultats de son engagement. D’autres fédérations, hélas, sont restées dans l’obscurité, empêtrées dans une certaine platitude voire une léthargie qui les rend de plus en plus médiocres, de plus en plus décriées. D’ailleurs. Certaines, et non des moindres, sont simplement insignifiantes au plan continental et mondial, ou le sont devenues par manque de clairvoyance et de compétence, alors que les moyens sont là et que tous les voyants sont au vert pour le sport en général. Le développant des autres disciplines, pourrait diversifier le soft power sportif du pays, renforcer ses liens diplomatiques et mieux répartir les retombées économiques et culturelles des événements sportifs sur l’ensemble du territoire national. La diversification étant justement au cœur de la vision royale. En attendant, le Maroc fait donc du football un atout politique majeur, mêlant sport, diplomatie et développement économique pour s’imposer comme un acteur incontournable de la géopolitique sportive. La Coupe du Monde 2030 est à la fois un symbole et un catalyseur de cette stratégie ambitieuse, qui promet de redessiner les équilibres régionaux et internationaux autour d’un ballon plus rond que jamais et ce en attendant le réveil des autres disciplines sportives ?

Mauritania Facing Security, Diplomatic, and Geopolitical Recomposition Challenges in the Sahel.. 3024

After four years of intervention, the Russian paramilitary group Wagner officially announced its withdrawal from Mali in June 2025. It had been active in the region since 2021. This departure occurs in a context marked by a resurgence of jihadist attacks weakening Malian and regional stability. Wagner’s departure does not signify a Russian disengagement, as its missions are being taken over by a new paramilitary organization, the Africa Corps, directly controlled by the Russian Ministry of Defense. This group, born after the failed coup attempt by former Wagner leaders in 2023, continues Russia’s strategy of influence in Africa, notably in what is declared to be the training of Malian forces to face the rising terrorist threats. This transition illustrates the complexity of the security context in the Sahel, where Wagner’s relative failure to stabilize Mali and contain Tuareg and jihadist armed groups forces Moscow to readjust its methods while maintaining its strategic influence. This new situation raises serious questions about the real capacity to contain terrorism in the region, especially at Mali’s border with Mauritania. Meanwhile, the Polisario Front, a separatist movement, is increasingly associated with terrorist activities. In Spain, a militant affiliated with the Polisario was arrested for preparing terrorist acts against Morocco, with evidence of incitement to jihadism and acquisition of explosive materials. This radicalization fits into a dynamic where the Polisario cooperates more closely with Islamist groups, notably benefiting from the support of Iran and its proxies including Hezbollah. Well-documented longstanding links exist between the Polisario and terrorist groups in the Sahel, such as the Islamic State in the Greater Sahara, whose founders were former Polisario fighters. This collusion manifests through logistical support, arms transfers, and increased militarization, including the use of suicide drones supplied by Iran. These facts reinforce the perception of the Polisario not only as a separatist actor but also as a vector of instability and terrorism in the region. At the same time, Morocco has recorded numerous diplomatic breakthroughs and growing international pressure to formalize Moroccan sovereignty over the Western Sahara provinces. In 2024, Morocco achieved several major victories in the international recognition of its sovereignty over its southern provinces. More than 116 countries, including powers like France, now support the Moroccan autonomy plan as the only viable solution to the conflict. This position was recently shared by the United Kingdom following the United States. Influential African countries such as Côte d'Ivoire and, more recently, Ghana have done the same. The fresh stance of Zuma’s party in South Africa further confirms this evolution. Morocco’s diplomatic progress relies on skilled international relations management and active engagement in regional security, notably in the Sahel. The Kingdom’s tact is evident as it avoids embarrassing its southern neighbor Mauritania, which has long recognized the so-called RASD puppet entity. It is also important to recall the U.S. intention to classify the Polisario Front as a terrorist organization, a measure supported by analyses documenting its links with Hezbollah, the PKK, Iran’s Islamic Revolutionary Guard Corps, Cuba, Venezuela, and other states unfriendly to the U.S. This classification aims to reveal the true nature of the Polisario. In this context, Mauritania finds itself in turmoil. Things have moved too fast. The comfort it once enjoyed is gone. The conjunction of these developments forces the country’s authorities to rethink their political positioning. Faced with the recurring fragility caused by the Polisario, which hinders its development and threatens its stability, and observing Algeria’s inability to move beyond Boumediene’s legacy to ensure effective security, Mauritania is inevitably pushed toward rapprochement with Morocco. Morocco is perceived as the only actor capable of guaranteeing lasting security in the region, especially against rising terrorist threats and current geopolitical challenges. Some Mauritanian publications already address this question very directly. This shows that Mauritanian decision-makers are indeed embracing this paradigm shift. Recent movements by the Mauritanian army align with this trend, especially as some Polisario cadres no longer hesitate to threaten Mauritania, which they label as a traitor. This tension further complicates Mauritania’s capacity to secure its borders, a young country whose resources remain very limited given the vastness of its borders, notably with Mali and Algeria. In this environment, Algeria, a blind and staunch supporter of the Polisario, today appears more trapped in rhetoric without real capacity for action, which weakens its regional position. Mauritania seems to have understood this for some time, though perhaps not openly. Conversely, Morocco, strengthened by its diplomatic successes and proven commitment to counterterrorism, appears as an indispensable partner for Mauritania in its quest for stability and prosperity. It would therefore not be surprising to see Mauritania in the very near future withdraw its recognition of the so-called RASD puppet entity or at least move away from what it has so far called a positive neutrality. In fact, Mauritania has already distanced itself somewhat from the separatists, which does not please Algeria, which is losing influence. The withdrawal of Wagner from Mali, the radicalization of the Polisario which seems overwhelmed, Morocco’s diplomatic successes, and the likely imminent designation of the Polisario as a terrorist organization by the U.S. clearly redraw the geopolitical map of the Sahel and the Maghreb. Mauritania is probably preparing for this and even taking the lead. In this shifting context, it is pushed toward a natural strategic realignment with Morocco, the only actor capable of offering a credible security alternative against terrorist threats and development challenges. This repositioning marks a major step in the reshaping of regional alliances, with profound implications for the future stability of the Sahel and the reconfiguration of North Africa.

His Majesty King Mohammed VI: Heir to a Tradition, Architect of Sovereign Modernity 3031

Long before the major transformations of the 1920s, Morocco experienced significant attempts at modernization under the reign of Hassan I (1873-1894). A visionary Sultan, Hassan I undertook reforms of the administration, strengthened the army, and developed infrastructure, notably roads and communications. His efforts encountered a conservative internal context, marked by resistance from the fouqahas (Islamic scholars) and elites attached to traditional structures. He also faced increasing pressure from European powers seeking to establish themselves in Morocco. These dual obstacles limited the scope of the reforms but nevertheless laid the foundations for gradual modernization. Before him, Sidi Mohammed ben Abdallah, an enlightened 18th-century Sultan, had already played a major role in opening Morocco to the world. He notably founded and developed the port of Essaouira (then Mogador) in 1765, conceived as a strategic commercial hub to control foreign trade. Thanks to its geographic position and infrastructure, Essaouira quickly became an essential crossroads for exchanges between Sub-Saharan Africa, Europe, and the Mediterranean, thereby strengthening the kingdom’s economic and diplomatic ties. Other sovereigns continued this dynamic. Moulay Abdelaziz (1894-1908) pursued certain military and administrative reforms despite increasing instability. Under the French protectorate, Moulay Youssef (1912-1927) had to navigate colonial domination while trying to preserve some Moroccan sovereignty. Ascending the throne in 1927 at only 19 years old, Mohammed V became a symbol of Moroccan resistance against the French protectorate. Rejecting colonial domination, he supported the nationalist movement, notably during his historic speech in Tangier in 1947, where he called for Moroccan unity and independence. Exiled from 1953 to 1955, his triumphant return marked the beginning of the end of the protectorate. In 1956, he proclaimed independence and laid the foundations of a sovereign Morocco. He then engaged in building a modern state by reforming institutions, unifying the territory, developing education, and initiating economic modernization, creating the Royal Armed Forces and other security bodies while affirming national cultural identity. Son of Mohammed V, Hassan II (1961-1999) consolidated the Moroccan state by establishing a constitutional monarchy and developing essential infrastructure. He skillfully combined tradition and modernity, strengthening national sovereignty while opening the country to foreign investment and international exchanges. Under his reign, Morocco made major advances in economic, social, and cultural fields, laying the groundwork for sustainable modernization and preparing the terrain for current transformations. Hassan II is remembered for gradually recovering the territorial integrity of the Kingdom in a difficult, even hostile, internal and international context. Under Mohammed VI, Morocco is undergoing a profound transformation, comparable in scale to that of the 1920s but within a sovereign and globalized context. His reign, marked by a clear vision and firm will, combines respect for traditions with openness to modernity. The country is investing massively in transport infrastructure: roads, high-speed trains, airports, and public and private facilities throughout the territory. Integration with Western economies has strengthened, making Morocco a preferred destination for foreign direct investment, attracting billions of dollars annually. Flagship projects, especially in preparation for the 2030 World Cup, are stimulating the development of sports, tourism, and cultural infrastructure, affirming the country’s international influence. At the same time, social and economic modernization is underway, with initiatives to improve education, health, innovation, and sustainable development, positioning Morocco within a global and modern dynamic. The country has simply tripled its GDP in less than twenty years. All this reflects continuity and renewal. Morocco is, in fact, in perpetual reinvention. The parallel between the major transformations of the 1920s and the era of Mohammed VI reveals a Morocco capable of constant reinvention. While the metamorphosis of the 1920s was dictated by a colonial context, today’s transformation is the fruit of a sovereign ambition, focused on balanced, inclusive, and sustainable development. It embodies the will of a sovereign with a multilateral vision. No domain is left aside or forgotten. The great projects of yesterday and today testify to an even stronger and more determined energy for transformation, with different goals: to move from a Morocco under tutelage, dependent and powerless in the face of circumstances, to a major player on the international stage, capable of attracting and cooperating with the world and building its future with confidence. Today, Morocco fits into a long tradition of historical metamorphoses. Each era has shaped a dynamic country, attempting modernity and ambitions, sometimes successful, sometimes aborted. Yet it has remained faithful to its millennial history and cultural heritage. Today it is rising, modernizing, and asserting itself as an emerging country on which one can rely. The Kingdom of Mohammed VI is thus ready to meet the challenges of the 21st century with boldness and determination, armed this time with institutions, clear and powerful visions and strategies. The royal will thus guides the country toward genuine development benefiting all, an indispensable geostrategic position, sustainable economic breakthroughs, a reliable political system, and truly irreversible progress.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI : Héritier d’une Tradition, Artisan d’une Modernité Souveraine 410

Bien avant les grandes transformations des années 1920, le Maroc a connu d’importantes tentatives de modernisation sous le règne de Hassan Ier (1873-1894). Sultan visionnaire, Hassan Ier a entrepris de réformer l’administration, de renforcer l’armée et de développer les infrastructures, notamment les routes et les communications. Ses efforts se sont heurtés à un contexte interne conservateur, marqué par la résistance des fouqahas et des élites attachées aux structures traditionnelles. Il a dû faire face également aux pressions croissantes des puissances européennes cherchant à s’implanter au Maroc. Ce double obstacle a limité la portée des réformes, mais a néanmoins posé les bases d’une modernisation progressive. Avant lui, Sidi Mohammed ben Abdallah, sultan éclairé du XVIIIe siècle, avait déjà joué un rôle majeur dans l’ouverture du Maroc sur le monde. Il est notamment à l’origine de la fondation et du développement du port d’Essaouira (alors Mogador) en 1765, conçu comme un hub commercial stratégique pour contrôler le commerce extérieur. Grâce à sa position géographique et ses infrastructures, Essaouira est rapidement devenue un carrefour incontournable des échanges entre l’Afrique subsaharienne, l’Europe et la Méditerranée, renforçant ainsi les liens économiques et diplomatiques du royaume. D’autres souverains ont poursuivi cette dynamique. Moulay Abdelaziz (1894-1908) a continué certaines réformes militaires et administratives malgré une période d’instabilité croissante. Sous le protectorat français, Moulay Youssef (1912-1927) a dû composer avec la domination coloniale tout en tentant de préserver une certaine souveraineté marocaine. Monté sur le trône en 1927 à seulement 19 ans, Mohammed V est devenu le symbole de la résistance marocaine face au protectorat français. Refusant la domination coloniale, il a soutenu le mouvement nationaliste, notamment lors de son discours historique de Tanger en 1947, où il a revendiqué l’unité et l’indépendance du Maroc. Exilé de 1953 à 1955, son retour triomphal a marqué le début de la fin du protectorat. En 1956, il a proclamé l’indépendance et posé les fondations d’un Maroc souverain. Il a ensuite engagé la construction d’un État moderne en réformant les institutions, en unifiant le territoire, en développant l’éducation et en amorçant la modernisation économique, en créant les Forces Armées Royales et les autres corps sécuritaires tout en affirmant l’identité culturelle nationale. Fils de Mohammed V, Hassan II (1961-1999) a consolidé l’État marocain en instaurant une monarchie constitutionnelle et en développant des infrastructures essentielles. Il a su allier tradition et modernité, renforçant la souveraineté nationale tout en ouvrant le pays aux investissements étrangers et aux échanges internationaux. Sous son règne, le Maroc a connu des avancées majeures dans les domaines économique, social et culturel, posant les bases d’une modernisation durable et préparant le terrain pour les transformations actuelles. Hassan II va rester dans l’histoire pour avoir progressivement recouvert l’intégrité territoriale du Royaume dans un contexte interne et international difficile, voire hostile. Sous Mohammed VI, le Maroc connaît une transformation profonde, comparable en ampleur à celle des années 1920, mais dans un contexte souverain et globalisé. Son règne, marqué par une vision claire et une volonté affirmée, conjugue respect des traditions et ouverture vers la modernité. Le pays investit massivement dans les infrastructures de transport : routes, trains à grande vitesse, aéroports et dans les équipements publics et privés à travers tout le territoire. L’intégration avec les économies occidentales s’est renforcée, faisant du Maroc une destination privilégiée pour les investissements directs étrangers, attirant chaque année des milliards de dollars. Des projets phares, notamment en préparation de la Coupe du Monde 2030, stimulent le développement d’infrastructures sportives, touristiques et culturelles, affirmant le rayonnement international du pays. Parallèlement, une modernisation sociale et économique est engagée, avec des initiatives pour améliorer l’éducation, la santé, l’innovation et le développement durable, inscrivant le Maroc dans une dynamique globale et moderne. Le Maroc a simplement triplé son PIB en moins de vingt années. Le tout s’inscrivant dans la Continuité et le renouveau. C’est en fait un Maroc en perpétuelle réinvention Le parallèle entre les grandes transformations des années 1920 et l’ère Mohammed VI révèle un Maroc capable de se réinventer constamment. Alors que la métamorphose des années 1920 était dictée par un contexte colonial, celle d’aujourd’hui est le fruit d’une ambition souveraine, tournée vers un développement équilibré, inclusif et durable. Elle incarne la volonté d'un souverain avec une vision multilatérale. Aucun domaine n'est laissé de côté ou oublié. Les grands projets d’hier et d’aujourd’hui témoignent d’un énergie de transformation encore plus forte et plus déterminée, avec des finalités différentes : passer d’un Maroc sous tutelle, un Maroc dépendant, subissant impuissant les conjonctures, à un acteur majeur sur la scène internationale, capable d’attirer et de coopérer avec le monde et de bâtir son avenir avec confiance. Aujourd’hui, le Maroc s’inscrit dans une longue tradition de métamorphoses historiques. Chaque époque a façonné un pays dynamique, tentant une modernité et des ambitions des fois réussies des fois avortées. Il est tout de même resté fidèle à son histoire millénaire et à son héritage culturel. Aujourd’hui il se redresse, se modernise et s’affirme comme un pays émergeant sur lequel on peut conter . Le Royaume de Mohammed VI est ainsi prêt à relever les défis du XXIe siècle avec audace et détermination et cette fois ci il s'arme d'institutions de visions et de stratégies claires et puissantes. La volonté royale oriente ainsi le pays vers un développement véritable profitant à tous, un positionnement géostratégique incontournable, une percée économique durable et un système politique fiable, des avancées véritablement souveraines et irréversibles.

La Mauritanie face aux défis sécuritaires, diplomatiques et à la recomposition géopolitique au Sahel... 380

Après quatre années d’intervention, le groupe paramilitaire russe Wagner a officiellement annoncé son retrait du Mali en juin 2025. Il était actif dans la région depuis 2021. Ce départ intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques jihadistes fragilisant la stabilité malienne et régionale. Le départ de Wagner ne signifie pas un désengagement russe, puisque ses missions sont reprises par une nouvelle organisation paramilitaire, l’Africa Corps, directement contrôlée par le ministère russe de la Défense. Ce groupe, né après la tentative de coup d’État ratée de ses anciens dirigeants Wagner en 2023, poursuit la stratégie russe d’influence en Afrique, notamment dans ce qui est déclaré être la formation des forces maliennes pour faire face à la montée des menaces terroristes. Cette transition illustre la complexité du contexte sécuritaire au Sahel, où l’échec relatif de Wagner à stabiliser le Mali et à contenir les groupes armés Touaregs et jihadistes oblige Moscou à réadapter ses méthodes tout en conservant son influence stratégique. Cette nouvelle donne induit un véritable questionnement quand à la capacité véritable de contenir le terrorisme dans la région et notamment à la frontière du Mali avec la Mauritanie. Parallèlement, le Front Polisario, mouvement séparatiste, est de plus en plus associé à des activités terroristes. En Espagne, une militante affiliée au Polisario a été arrêtée pour préparation d’actes terroristes contre le Maroc, avec des preuves d’incitation au jihadisme et d’acquisition de matériel explosif. Cette radicalisation s’inscrit dans une dynamique où le Polisario coopère de plus en plus étroitement avec des groupes islamistes, bénéficiant notamment du soutien de l’Iran et ses proxys dont le Hezbollah. Des liens anciens documentés, existent bien entre le Polisario et des groupes terroristes du Sahel, comme l’État islamique dans le Grand Sahara, dont les fondateurs étaient d’anciens combattants du Polisario. Cette connivence se manifeste par un soutien logistique, des transferts d’armes et une militarisation accrue, y compris l’usage de drones kamikazes fournis par l'Iran. Ces faits renforcent la perception du Polisario non seulement comme un acteur séparatiste uniquement mais aussi comme un vecteur d’instabilité et de terrorisme dans la région. En parallèle, sont enregistrés de nombreuses percées diplomatiques du Maroc et une montée des pressions internationales pour entériner la marocanité des provinces occidentales du Sahara. le Maroc a engrangé en 2024 plusieurs victoires majeures dans la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur ses provinces du sud. Plus de 116 pays, dont des puissances comme la France, soutiennent désormais le plan d’autonomie marocain comme unique solution viable au conflit Cette position, récemment, a été partagée par le Royaume uni dans les pas des USA. Des pays influents sur le continent africain comme la Côte d'Ivoire ou tout récemment le Ghana, ont fait de même. La position toute fraiche du parti de Zuma en Afrique du Sud conforte l'évolution. L'avancée diplomatique marocaine s’appuie sur une gestion habile des relations internationales et sur un engagement actif dans la sécurité régionale, notamment au Sahel. L'habilité du Royaume Chérifien est manifeste quand celui ci évite d'embarrasser son voisin du sud la Mauritanie qui reconnait depuis fort longtemps l'entité fantoche dite RASD. Ici il faut aussi rappeler la volonté des USA de classer le Front Polisario comme organisation terroriste, mesure soutenue par des analyses documentant ses liens avec le Hezbollah, le PKK, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran , Cuba, le Venezuela et autres états qui n'aiment pas trop les américains. Cette classification vise à montrer ce qu'est véritablement le Polisario. Dans ce contexte la Mauritanie se retrouve dans la tourmente. Les choses sont allés trop vite. Le confort dans lequel elle se plaisait jusqu’ici, n’est plus. La conjonction de ces évolutions contraint donc les autorités du pays à repenser leur positionnement politique. Confrontée à la fragilité récurrente que lui cause le Polisario, freinant son développement, menaçant sa stabilité, et constatant l’incapacité de l’Algérie à dépasser l’héritage de Boumedienne pour assurer une sécurité effective, la Mauritanie se trouve inéluctablement poussée vers un rapprochement avec le Maroc. Ce dernier est perçu comme le seul acteur capable de garantir une sécurité durable dans la région, notamment face à la montée des menaces terroristes et aux enjeux géopolitiques actuels. Certaines publications en Mauritanie même, posent déjà la question de manière on ne peut plus directe. C’est dire que le décideur mauritanien est bien dans cette logique de changement de paradigme. Les mouvements de l’armée mauritanienne ces derniers temps vont dans le même sens, d’autant plus que certains cadres du Polisario n’hésitent plus à proférer des menaces contre la Mauritanie qu’ils qualifient de traitre. Cette tension rajoute donc de la difficulté en matière de capacité de sécurisation des frontières du jeune pays qu’est la Mauritanie dont les moyens restent tout de même très limités au regard de l’étendue de ses frontières notamment avec le Mali et l'Algérie. Dans cet environnement, l’Algérie, soutien acharné, aveuglé, du Polisario, semble aujourd’hui davantage enfermée dans des discours sans capacité réelle d’action, ce qui atrophie sa position régionale. La Mauritanie semble l'avoir intégré depuis un bout de temps déjà sans peut être le manifester ouvertement. En revanche, le Maroc, fort de ses succès diplomatiques et de son engagement prouvé dans la lutte contre le terrorisme, apparaît comme un partenaire incontournable pour la Mauritanie dans sa quête de stabilité et de prospérité. Il ne serait donc pas étonnant de voir la Mauritanie dans un futur plus que proche, retirer sa reconnaissance de l’entité fantoche dite RASD ou tout au moins sortir de ce qu’elle appelait jusqu’ici une neutralité positive. Dans les faits la Mauritanie a déjà pris quelques distances avec les séparatistes ce qui n’est pas pour plaire à l’Algérie, en perte de vitesse. Le retrait de Wagner du Mali, la radicalisation du Polisario qui ne sait plus où donner de la tête, les succès diplomatiques marocains et la probable désignation très proche du Polisario comme organisation terroriste par les USA redessinent clairement la carte géopolitique du Sahel et du Maghreb. La Mauritanie est probablement en train de s’y préparer et semble même prendre les devants. Dans ce contexte mouvant, elle est poussée à un réalignement stratégique naturel vers le Maroc, seul acteur capable de lui offrir une alternative de sécurité crédible face aux menaces terroristes et aux défis de développement. Ce repositionnement marque une étape majeure dans la recomposition des alliances régionales, avec des implications profondes pour la stabilité future du Sahel et la reconfiguration de l'Afrique du Nord.

Moroccan cybersecurity dangerously undermined by successive attacks 3238

Since April 2025, Morocco has been facing a series of major cyberattacks claimed by a collective of hackers allegedly Algerian, named "JabaRoot DZ." These cyberattacks have targeted key economic and administrative institutions, notably the Ministry of Employment, the National Social Security Fund (CNSS), and more recently the Ministry of Justice, as well as platforms related to land registry and property conservation. What is clear, let’s say it outright, is that Algeria does not possess the technological power or expertise for such operations. It is highly likely that its services call upon "skills," notably from Eastern Europe, to attack the Kingdom’s interests in its ongoing global war against its "classic enemy." If this hypothesis proves true, the question would then be who else might have the hacked information and for what purpose. The first intrusion, which occurred in early April 2025, began with the hacking of the Ministry of Employment’s website and quickly extended to the CNSS database. This attack led to the leak of thousands of sensitive documents, exposing the personal information of nearly two million employees and the administrative data of about 500,000 Moroccan companies. Among the leaked data were pay slips detailing names, social security numbers, salaries, and sometimes identity card numbers of very important personalities and leaders of Royal Air Maroc, Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire, and the Mohammed VI Investment Fund. Less than two months later, in June 2025, JabaRoot DZ claimed a new "large-scale" cyberattack against the National Agency for Land Conservation, Cadastre, and Cartography (ANCFCC). Although the ANCFCC denied any direct intrusion into its servers, it was revealed that the vulnerability originated from an electronic platform used by some notary offices for archiving land documents. The hackers claim to have obtained about 4 terabytes of data, including millions of land titles, contractual documents, copies of identity cards, passports, as well as banking documents and information concerning high-ranking officials and public figures. This leak led to the temporary shutdown of the platform by the ANCFCC for security reasons. The hackers justify these attacks as retaliation for alleged Moroccan hacking attempts against Algerian institutions, notably the Twitter account of the Algerian Press Agency (APS). They also threatened further actions in case of future attacks against Algerian interests. These events occur in the context of geopolitical tensions between Morocco and Algeria, exacerbated by recent developments related to the Sahara issue and regional rivalries; Morocco has been recording victory after victory at a rapid pace. Algeria, in its official and unofficial media, no longer hides and even implicitly claims responsibility for the hacking, ignoring that this amounts to a form of state terrorism. These cyberattacks have had serious consequences: they have eroded citizens’ trust in digital public services, increased the risks of identity theft and banking fraud, and damaged the reputation of the affected companies. The Moroccan government has condemned these acts as "criminal" and announced measures to strengthen cybersecurity while launching internal investigations. The series of attacks especially highlights major vulnerabilities in the cybersecurity of Moroccan institutions. The massive centralization of sensitive data on single platforms and the creation of junctions between multiple actors and platforms facilitate things for citizens and institutions in the context of digitalization, but also make it easier for hackers to gain massive access in case of a breach. It is therefore crucial to thoroughly and promptly review the national data protection strategy. To better distribute its data and strengthen its security, Morocco could adopt several complementary strategies, relying notably on the 2030 National Cybersecurity Strategy and international best practices. It should likely avoid excessive centralization by distributing sensitive data across multiple secure systems, segment networks to limit lateral movements by hackers, and use data transmission techniques through several distinct channels to reduce the risk of simultaneous theft. Morocco must also integrate decentralized cybersecurity solutions based on blockchain and collective intelligence, establish a national sovereign cloud with local hosting and end-to-end encryption guaranteeing the protection of critical information. Moreover, the country should develop an agile and adapted legal framework, build a national pool of qualified cybersecurity professionals through specialized curricula and certifications, and establish a high-performance Security Operations Center combining advanced detection tools and local teams capable of managing threats specific to the Moroccan context. A higher cybersecurity school, where carefully selected students—true specialists—would be trained, could be a major strategic advance guaranteeing both competence and independence in this field. Faced with rising cyber threats, it is urgent for Morocco to adopt a proactive and innovative cybersecurity policy based on a decentralized technical architecture. Strengthening regional and international cooperation is not a luxury here. The real-time exchange of critical information is crucial; as is encouraging public-private collaboration through threat intelligence-sharing platforms to anticipate and respond quickly to incidents. Today, it is clear that many claim to master the issue, offering services that will soon expose their limits and incompetence. Administrations and companies must be very cautious before engaging or hiring skills in this very sensitive domain. This sphere relies on agile governance, the development of human skills, and active cooperation at national and international levels. An integrated approach is essential to build a resilient, sovereign cyberspace capable of supporting the country’s ambitious digital transformation while effectively protecting its security, institutions, citizens, and economy.

La cybersécurité marocaine dangereusement mise à mal par des attaques successives. 375

Le Maroc fait face depuis avril 2025 à une série d’attaques informatiques majeures revendiquées par un collectif de hackers supposés algériens nommé «JabaRoot DZ». Ces cyberattaques ont ciblé des institutions économiques et administratives clés, notamment le ministère de l’Emploi, la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), tout récemment le ministère de la justice ainsi que des plateformes liées au cadastre et à la conservation foncière. Ce qui est claire, disons-le de suite, est que l’Algérie n’a aucunement la puissance technologique et de savoir-faire pour ce genre de besognes. Il est fort probable que ses services fassent appel à des « compétences » notamment à l’est de l’Europe pour s’attaquer aux intérêts du Royaume dans sa guerre globale à l’encontre de son «ennemi classique ». Si cette hypothèse se vérifiait, la question serait alors de savoir qui d'autres disposerait des informations piratées et pour quel usage. La première intrusion, survenue début avril 2025, a débuté par le piratage du site du ministère de l’Emploi et s’est rapidement étendue à la base de données de la CNSS. Cette attaque a conduit à la fuite de milliers de documents sensibles, exposant les informations personnelles de près de deux millions de salariés et les données administratives d’environ 500 000 entreprises marocaines. Parmi les données divulguées figuraient des bulletins de salaire détaillant noms, numéros de sécurité sociale, salaires, et parfois numéros de cartes d’identité de personnalités très importantes et de dirigeants de Royal Air Maroc, d'Attijariwafa Bank, de la Banque centrale populaire, du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Moins de deux mois plus tard, en juin 2025, JabaRoot DZ a revendiqué une nouvelle cyberattaque « de grande ampleur » contre l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). Bien que l’ANCFCC ait démenti toute intrusion directe dans ses serveurs, il a été révélé que la faille provenait d’une plateforme électronique utilisée par certains bureaux de notaires pour l’archivage des documents fonciers. Les hackers affirment avoir obtenu environ 4 téraoctets de données, comprenant des millions de titres fonciers, des documents contractuels, des copies de cartes d’identité, de passeports, ainsi que des documents bancaires et des informations concernant de hauts responsables et personnalités publiques. Cette fuite a conduit à la fermeture temporaire de la plateforme par l’ANCFCC pour des raisons de sécurité. Les hackers justifient ces attaques comme des représailles à des tentatives présumées de piratage marocain contre des institutions algériennes, notamment le compte Twitter de l’Agence de presse algérienne (APS). Ils ont également menacé de nouvelles actions en cas de futures attaques contre les intérêts algériens. Ces événements s’inscrivent dans un contexte de tensions géopolitiques entre le Maroc et l’Algérie, exacerbées par des enjeux liés au développement récents de l'affaire du Sahara et des rivalités régionales; le Maroc depuis quelques temps enregistrant victoire sur victoire à un rythme effréné. L'Algérie, dans ses médias officiels et officieux, ne se cache même plus et va jusqu'à implicitement revendiquer le piratage, ignorant le fait que se soit là une sorte de terrorisme d'état. Ces cyberattaques ont eu des conséquences graves : elles ont érodé la confiance des citoyens dans les services publics numériques, augmenté les risques d’usurpation d’identité et de fraude bancaire, et porté atteinte à la réputation des entreprises concernées. Le gouvernement marocain a qualifié ces actes de « criminels » et a annoncé des mesures pour renforcer la cybersécurité tout en ouvrant des enquêtes internes. La série d’attaques met surtout en lumière des vulnérabilités majeures dans la cybersécurité des institutions marocaines. La centralisation massive des données sensibles dans des plateformes uniques et le fait de créer des jonctions entre plusieurs intervenants et plateformes, facilitent les choses pour les citoyens et les institutions dans le cadre de la digitalisation certes mais facilite aussi l’accès massif des hackers en cas de brèche. Il est donc crucial de revoir en profondeur et sans plus tarder la stratégie nationale de protection des données. Pour mieux répartir ses données et renforcer sa sécurité, le Maroc pourrait adopter plusieurs stratégies complémentaires, en s’appuyant notamment sur la Stratégie nationale de cybersécurité 2030 et les meilleures pratiques internationales. Il devrait sans doute éviter la centralisation excessive en répartissant les données sensibles sur plusieurs systèmes sécurisés, segmenter les réseaux pour limiter les mouvements latéraux des hackers, et utiliser des techniques de transmission des données par plusieurs canaux distincts, afin de réduire les risques de vol simultané. Le Maroc se doit aussi intégrer des solutions de cybersécurité décentralisée basées sur la blockchain et l’intelligence collective, mettre en place un cloud souverain national avec hébergement local et chiffrement de bout en bout garantissant la protection des informations critiques. Le pays devrait par ailleurs, développer un cadre juridique agile et adapté, former un vivier national de professionnels qualifiés en cybersécurité via des cursus spécialisés et certifications, et mettre en place un Security Operations Center performant combinant outils de détection avancés et équipes locales capables de gérer les menaces spécifiques au contexte marocain. Une école supérieure de cybersécurité ou encadreraient des étudiants parfaitement sélectionnés, de véritables spécialistes, peut être une avancée stratégique majeure garantissant et la compétence et l’indépendance dans ce domaine. Face à la montée des cybermenaces, il est urgent que le Maroc adopte une politique de cybersécurité proactive et innovante, reposant sur une architecture technique décentralisée. Renforcer la coopération régionale et internationale n’est ici pas un luxe. L’échange d’informations critiques en temps réel est crucial; comme il est vital d'encourager la collaboration public-privé via des plateformes d’échange de renseignements sur les menaces, pour anticiper et réagir rapidement aux incidents. Aujourd’hui force est de constater que nombreux sont ceux qui prétendent maitriser la question, offrant des services qui vont très vite mettre à nu leurs limites et incompétences. Les administrations et les entreprises doivent faire très attention avant de s’engager ou d’engager les compétences dans ce domaine fort sensible. C'est une sphère qui repose sur une gouvernance agile, sur le développement des compétences humaines et la coopération active au niveau national et international. Une approche intégrée est essentielle pour bâtir un cyberespace résilient, souverain et capable de soutenir la transformation digitale ambitieuse du pays, tout en protégeant efficacement sa sécurité, ses institutions, ses citoyens et son économie.

The Polisario Front Confronted with Increasing Accusations: Moving Towards Being Designated as a Terrorist Organization 3758

For several years now, the Polisario Front, a separatist movement supported and armed, as everyone knows, by Algeria, which has provided it with an entire territory in the Tindouf area, has been at the center of a growing international controversy. In the United States, Japan, and Europe, voices are rising to have this group officially classified as a terrorist organization. This shift is based on tangible evidence of its links with actors qualified as terrorists, its involvement in violent actions, but also on a network of international alliances that go beyond the regional framework. While Algeria, Iran, and Hezbollah are often cited as the main supporters of the Polisario, as well as South Africa, Cuba has also played a historic and decisive role in the military and logistical training of separatist fighters. As early as 1977, under the impetus of Fidel Castro and at the request of Algeria, a tripartite military agreement was signed between Cuba, Algeria, and the Polisario, paving the way for intensive cooperation. This agreement allowed the sending of many separatist fighters to Cuba to receive specialized military training. Dedicated military schools were created on the island, where Polisario recruits were trained in guerrilla tactics, special operations, and military logistics. A Cuban delegation even went to Tindouf in 1988 to study Moroccan defenses and help develop strategies to breach the defense wall erected by the Kingdom. Cuba also provided naval logistical support, notably in the waters near the Canary Islands, where Cuban ships were involved in operations to facilitate Polisario infiltrations. Between 1975 and 1991, Cuba delivered to the Polisario a significant arsenal including assault rifles, mortars, rocket launchers, and ammunition, thus strengthening its military capabilities. Even after the 1991 ceasefire, Cuba maintained its support, continuing to train warriors especially in special operations. The last known class trained in Cuba dates back to 2003. More recently, six-month training courses have been given to groups of about forty separatists, focused on special forces tactics. Moreover, for a long period, damning testimonies report the kidnapping of children from the Tindouf camps, sometimes as young as 9 years old, to send them to Cuba on a "youth island" under high military surveillance. They undergo intensive military training mixed with strong political indoctrination. These children, isolated from their families, are trained to become soldiers in the service of the Polisario, under conditions denounced as inhumane by witnesses and former detainees. Some recent signals suggest a possible repositioning of Havana. Indeed, at the 2019 Non-Aligned Movement summit, Cuban President Miguel Díaz-Canel omitted any reference to the Polisario, marking a break with the tradition of support displayed by Fidel and Raúl Castro. This evolution could reflect a diplomatic realignment, notably after the resumption of diplomatic relations between Morocco and Cuba in 2017, relations broken for nearly 37 years due to Cuban support for the Polisario. However, to date, the aforementioned tripartite agreement has not yet been repealed. Cuba's role is part of a larger network of Polisario alliances. Algeria, the main political and military supporter, continues to arm and shelter the movement. Iran, through Hezbollah, provides military and logistical support, notably also training fighters and delivering sophisticated weapons. This is well documented. There are also hundreds of Polisario mercenaries captured in Syria, where they operated alongside Assad's army, reinforcing the image of a group involved in international terrorist conflicts. On the ground, the Polisario is also accused of violence against civilians in southern Morocco. The missiles launched against the city of Smara bear witness to this, in addition to the blockage of the strategic Guerguerat passage. The sequestration of Sahrawi populations in the Tindouf camps, where it refuses, with Algerian support, any official census, is another proof of the true nature of the movement. Faced with these elements, several American, European, and Asian political leaders advocate for the Polisario Front to be quickly listed as a terrorist organization. American Congressman Joe Wilson has proposed a bill to this effect, denouncing the use of the Polisario by Algeria and its accomplices to destabilize the Kingdom of Morocco, a long-standing strategic ally of the United States in the region. This eminent designation would deal a major blow to Algeria, which seems tireless in supporting the Polisario for nearly 50 years, while it simply costs the country development. It would further strengthen Morocco's position on the international stage, notably after the American recognition in 2020 of Moroccan sovereignty over its southern provinces, that of Spain, France, the recent one of the United Kingdom, and many other African and Latin American countries. The historical, military, and educational support of Cuba, combined with the role played by Algeria, Iran, and Hezbollah, places the Polisario in a network of actors with manifest destabilizing and terrorist activities. The rise in calls for its classification as a terrorist organization fits into a logic of regional and international security, requiring a coordinated response to restore stability in North Africa, the Sahel, and beyond. This page must be quickly turned for the good of the populations of the entire region

Le Front Polisario face à une montée des accusations : vers une désignation comme organisation terroriste... 436

Depuis plusieurs années déjà, le Front Polisario, mouvement séparatiste soutenu et armé comme chacun sait par l’Algérie, ayant mis à sa disposition tout un territoire dans la zone de Tindouf, est au centre d’une controverse internationale grandissante. Aux États-Unis, au Japon et en Europe, des voix s’élèvent pour que ce groupe soit officiellement classé comme organisation terroriste. Ce tournant s’appuie sur des preuves tangibles de ses liens avec des acteurs qualifiés terroristes, son implication dans des actions violentes, mais aussi sur un réseau d’alliances internationales qui dépasse le cadre régional. Si l’Algérie, l’Iran et le Hezbollah sont souvent cités comme les principaux soutiens du Polisario, voire aussi l’Afrique du Sud, Cuba a également joué un rôle historique et déterminant dans la formation militaire et logistique des combattants séparatistes. Dès 1977, sous l’impulsion de Fidel Castro et à la demande de l’Algérie, un accord militaire tripartite avait été signé entre Cuba, l’Algérie et le Polisario, ouvrant la voie à une coopération intensive. Cet accord a permis l’envoi de nombreux combattants séparatistes à Cuba pour recevoir une formation militaire spécialisée. Des écoles militaires dédiées ont été créées sur l’île, où les recrues du Polisario ont été formées aux tactiques de guérilla, aux opérations spéciales et à la logistique militaire. Une délégation cubaine s’est même rendue à Tindouf en 1988 pour étudier les défenses marocaines et aider à élaborer des stratégies pour percer le mur de défense érigé par le Royaume. Cuba a également assuré un soutien logistique naval, notamment dans les eaux proches des îles Canaries, où des navires cubains ont été impliqués dans des opérations pour faciliter les infiltrations du Polisario. Entre 1975 et 1991, Cuba a livré au Polisario un important arsenal comprenant fusils d’assaut, mortiers, lance-roquettes et munitions, renforçant ainsi ses capacités militaires. Même après le cessez-le-feu de 1991, Cuba a maintenu son appui, continuant à former des guerriers notamment dans les opérations spéciales. La dernière promotion connue formés à Cuba remonte à 2003. Plus récemment, des formations de six mois ont été dispensées à des groupes d’une quarantaine de séparatistes, centrées sur les tactiques de forces spéciales. Par ailleurs, pendant une longue période, des témoignages accablants font état d’enlèvement d’enfants des camps de Tindouf, parfois dès l’âge de 9 ans, pour les envoyer à Cuba sur une « île de la jeunesse » sous haute surveillance militaire. Ils y subissent un entraînement militaire intensif mêlé à un fort endoctrinement politique. Ces enfants, isolés de leurs familles, sont formés pour devenir des soldats au service du Polisario, dans des conditions dénoncées comme inhumaines par des témoins et anciens détenus. Certains signaux récents laissent entrevoir un possible repositionnement de La Havane. En effet, lors du sommet du Mouvement des Non-Alignés en 2019, le président cubain Miguel Díaz-Canel a omis toute référence au Polisario, marquant une rupture avec la tradition de soutien affichée par Fidel et Raúl Castro. Cette évolution pourrait refléter un réalignement diplomatique, notamment après la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Cuba en 2017, relations rompues pendant près de 37 ans à cause du soutien cubain au Polisario. Cependant, à ce jour, l’accord tripartite mentionné plus haut n’a pas encore été abrogé. Le rôle de Cuba s’inscrit dans un réseau plus large d’alliances du Polisario. L’Algérie, principal soutien politique et militaire, continue d’armer et d’abriter le mouvement. L’Iran, via le Hezbollah, fournit un appui militaire et logistique, notamment en formant également des combattants et en livrant des armes sophistiquées. Ceci est parfaitement documenté. Il y a aussi que des centaines de mercenaires du Polisario ont été capturés en Syrie, où ils sévissaient aux côtés de l'armée d’Assad, renforçant l’image d’un groupe impliqué dans des conflits terroristes à l’international. Sur le terrain, le Polisario est aussi accusé de violences contre des civils dans le sud marocain. Les missiles lancés contre la ville de Smara en témoignent fort bien et s’ajoute au blocage du passage stratégique de Guerguerat. La séquestration des populations sahraouies dans les camps de Tindouf, où il refuse, avec l’appui d’Alger, tout recensement officiel est une autre preuve de la nature véritable du mouvement. Face à ces éléments, plusieurs responsables politiques américains, européens et asiatiques militent pour que le Front Polisario soit au plus vite inscrit sur la liste des organisations terroristes. Le député américain Joe Wilson a proposé un projet de loi en ce sens, dénonçant l’utilisation du Polisario par l’Algérie et ses acolytes pour déstabiliser le Royaume chérifien, allié stratégique séculaire des États-Unis dans la région. Cette désignation éminente porterait un coup majeur à l’Algérie, qui semble ne pas se lasser de soutenir le Polisario depuis près de 50 ans, alors que cela lui coute simplement le développement du pays. Elle renforcerait davantage la position marocaine sur la scène internationale, notamment après la reconnaissance américaine en 2020 de la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud, celle de l’Espagne, de la France, celle toute récente du Royaume-Uni et celles de très nombreux autres pays africains et d’Amérique Latine. Le soutien historique, militaire et éducatif de Cuba, conjugué au rôle joué par l’Algérie, l’Iran et le Hezbollah, inscrit le Polisario dans un réseau d’acteurs aux activités déstabilisatrices et terroristes manifestes. La montée des appels à sa classification comme organisation terroriste s’inscrit dans une logique de sécurité régionale et internationale, exigeant une réponse coordonnée dans le but de restaurer la stabilité en Afrique du Nord, dans le Sahel et au-delà. Cette page doit rapidement être tournée pour le bien des populations de la région toute entière.

A Major Geopolitical Transformation in the Middle East 3803

The Middle East is undergoing a major geopolitical transformation, marked by a strategic realignment between Israel, the United States, and the Gulf powers. These latter, long marginalized from traditional alliances or subjected to them, are now asserting themselves as indispensable actors on the political, economic, and military stage, reshaping balances once considered historic and immutable. Since its creation in 1948, Israel has been the main Western ally in the Middle East, notably of the United States, which initially opposed its establishment, in a region marked by recurring conflicts. Its expansionist and influential policies, supported by Washington, have long crystallized tensions with several Arab countries and armed groups. However, this belligerent stance now seems contested, both by its neighbors and some of its traditional allies. In any case, it is widely disapproved of and even condemned by civil society everywhere. This cannot last. The most notable evolution in the region has come from the Gulf monarchies. After decades of hostility, they initiated a historic rapprochement with Israel, formalized by the Abraham Accords in 2020, under American impetus. These accords, signed notably by the United Arab Emirates and Bahrain, opened the way to strengthened cooperation, especially against Iranian influence, while fostering unprecedented economic and technological exchanges. The monarchies that did not sign these accords also have no qualms about dealing with Israel. Strong relations are also often mentioned between the Israeli state and Turkey, especially since it has been governed by Erdogan, a champion of Islamism. In this rapidly changing context, the United States has gradually reoriented its regional policy, focusing more on the Gulf monarchies, which offer political stability, financial power, and strategic positioning. The American military presence in the region, notably at the Al-Udeid base in Qatar, illustrates this new reality. During the 2025 American tour of the Middle East, nearly two trillion dollars in investments were announced, particularly in defense, technology, and artificial intelligence sectors. At the same time, Washington seems to adopt a more nuanced stance towards Israel, especially in the framework of negotiations with Iran, reflecting a diversification of regional alliances. Despite its military weight, Israel is gradually losing its exclusive influence, increasingly perceived as a source of tension. The current policies of Netanyahu’s cabinet, leading to a near-genocide in Gaza, do not help matters. Unlike previous decades, Arab countries, especially those in the Gulf, no longer systematically respond to Israeli provocations with force. Current leaders favor a pragmatic approach, now distinguishing the Palestinian cause from the actions of armed groups like Hamas. This evolution marks a turning point compared to the belligerent attitudes of past military regimes, which over time became de facto allies of the Zionist cause. Hassan II, a visionary, once said on this subject, "Hatred of Israel and the Jew is the most powerful aphrodisiac in the Arab-Muslim world." The Gulf monarchies, long proponents of a moderate discourse favorable to dialogue, are now imposing themselves as regional models of stability and cooperation with the West, as well as with Asian powers. Israel’s traditional role as the pivot of Western interests in the Middle East seems to be eroding in favor of a dynamic where Gulf monarchies take center stage. The multiplication of conflicts and the perception of an increasingly isolated Israel on the international stage—albeit mostly among populations—weakens its position. Europe, while hesitant, shows a hardening of tone towards Israeli actions, notably after recent incidents in the West Bank where diplomats were targeted by heavy fire from the Israeli army. This change in attitude can only strengthen the legitimacy of the Gulf monarchies as reliable partners for the West, as guarantors of regional stability and calm. The recent organization of a global conference on the Palestinian issue in Morocco, a signatory of the Abraham Accords and co-chaired by the Netherlands, illustrates this new dynamic. It is worth noting again that Morocco is a strategic ally of the Gulf monarchies, linked by multiple agreements, including defense. The words of Moroccan Foreign Minister Nacer Bourita are clear about the need to condemn all extremisms—implicitly Hamas extremism but also that of the current Israeli government. This discourse symbolizes hope for political renewal in the region, emphasizing respect for international law and the only possible solution: two states living side by side. This is also the position of France, whose president no longer hesitates to speak of recognizing the Palestinian state, making it a key element in his discussions during his many foreign visits. Addicted to blood and violence, Netanyahu no longer hesitates to accuse President Macron of crusading against the Jewish state. Excuse me? The Israeli leader is deeply wounded and has no plausible argument except to hide behind his own definition of antisemitism, which he throws around indiscriminately. It must be said that repeated American vetoes at the Security Council somewhat reinforce his delusion. Israel’s disproportionate reaction following the senseless Hamas attacks has become counterproductive for the Jewish state. As it seems to lose its role as the undisputed leader of Western interests in the region, the Gulf monarchies appear as the new stabilizers and promoters of peace in the Middle East. This geopolitical reshuffling could well redefine the balance of power in a region marked by incessant conflicts. The strong interconnection of the American economy with these countries, in light of the latest announced investments, will inscribe this emerging situation in a stable and likely lasting perspective. Israeli voters would do well to understand this quickly. At the next election, they should definitively rid themselves of these zealots who have only death on their lips and the extermination of a legitimate people as their goal.

"Moyen-Orient : le basculement stratégique vers les monarchies du Golfe" 377

Le Moyen-Orient vit une transformation géopolitique majeure, marquée par un repositionnement stratégique entre Israël, les États-Unis et les puissances du Golfe. Ces dernières, longtemps en marge des alliances traditionnelles ou les subissant, s’affirment désormais comme des acteurs incontournables sur la scène politique, économique et militaire, redessinant des équilibres que l’on considérait historiques voire immuables. Depuis sa création en 1948, Israël a été le principal allié occidental au Moyen-Orient, notamment des États-Unis, pourtant opposés à leur création au départ, dans une région marquée par des conflits récurrents. Sa politique d’expansion et d’influence, soutenue par Washington, a longtemps cristallisé les tensions avec plusieurs pays arabes et groupes armés. Toutefois, cette posture belliqueuse semble aujourd’hui contestée, tant par ses voisins que par certains de ses alliés traditionnels. En tous cas elle est amplement désapprouvée voire condamnée par la société civile, partout. Cela ne saurait durer. L’évolution la plus notable dans la région est venue des monarchies du Golfe. Après des décennies d’hostilité, elles ont amorcé un rapprochement historique avec Israël, officialisé par les Accords d’Abraham en 2020, sous l’impulsion américaine. Ces accords, signés notamment par les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont ouvert la voie à une coopération renforcée, notamment contre l’influence iranienne, tout en favorisant des échanges économiques et technologiques sans précédent. Les monarchies n’ayant pas signé ces accords, non plus, n’ont aucunement de complexe à traiter avec Israël. Souvent on évoque aussi les relations très fortes entre l’état hébreu et la Turquie notamment depuis que celle-ci est gouvernée par le chantre de l’islamisme que représente Erdogan. Dans ce contexte en pleine mutation, les États-Unis ont progressivement réorienté leur politique régionale, misant davantage sur les monarchies du Golfe, qui offrent stabilité politique, puissance financière et position stratégique. La présence militaire américaine dans la région, notamment à la base d’Al-Udeid au Qatar, illustre cette nouvelle donne. Lors de la tournée américaine au Moyen-Orient en 2025, près de deux billions de dollars d’investissements ont été annoncés, notamment dans les secteurs de la défense, de la technologie et de l’intelligence artificielle. Parallèlement, Washington semble adopter une posture plus nuancée vis-à-vis d’Israël, notamment dans le cadre des négociations avec l’Iran, ce qui traduit une diversification des alliances régionales. Israël, malgré son poids militaire, perd progressivement de son influence exclusive, perçu de plus en plus comme un acteur source de tensions. Les dérives de la politique actuelle du cabinet Netanyahu menant un quasi génocide à Gaza, ne sont pas là pour arranger les choses. Contrairement aux décennies précédentes, les pays arabes, notamment ceux du Golfe, ne répondent plus systématiquement aux provocations israéliennes par la force. Les dirigeants actuels privilégient une approche pragmatique, distinguant désormais la cause palestinienne des actions de groupes armés comme le Hamas. Cette évolution marque un tournant par rapport aux attitudes belliqueuses des régimes militaires du passé. Ces régimes étaient en fait, au fil du temps, devenus des alliés objectifs de la cause sioniste. Hassan II, avant gardiste, avait dit à ce sujet que" La haine d'Israël et du juif est l'aphrodisiaque le plus puissant du monde arabo-musulman" Les monarchies du Golfe, longtemps porteuses d’un discours modéré et favorable au dialogue, s’imposent désormais comme des modèles régionaux de stabilité et de coopération avec l’Occident, mais également avec les puissances d’Asie. Le rôle traditionnel d’Israël comme pivot des intérêts occidentaux au Moyen-Orient semble s’effriter au profit d’une dynamique où les monarchies du Golfe prennent le devant de la scène. La multiplication des conflits et la perception d’un Israël de plus en plus isolé sur la scène internationale, ne serait qu’au niveau des populations, fragilisent sa position. L’Europe, de son côté, même tergiversant, manifeste un durcissement de ton face aux actions israéliennes, notamment après les récents incidents en Cisjordanie où des diplomates avaient été la cible de tirs nourris de la part de l’armée de l’état hébreux. Ce changement d’attitude ne peut que renforcer la légitimité des monarchies du Golfe comme partenaires fiables pour l’Occident car désormais garant de la stabilité et du calme dans la région. L’organisation récente d’une conférence mondiale sur la question palestinienne au Maroc, signataire des Accords d’Abraham, coprésidée par la Hollande, illustre cette nouvelle dynamique. Le Maroc faut-il le souligner encore une fois est un allié stratégique des monarchies du golfe auxquelles il est lié par de multiples accords, allant jusqu’à la défense. Les propos du ministre des Affaires étrangères marocain, Nacer Bourita, sont on ne peut plus clair quant à la nécessité de condamner tous les extrémismes, sous-entendu l’extrémisme du Hamas mais également celui des composantes du gouvernement actuel d’Israël. Ce discours symbolise l’espoir d’un renouveau politique dans la région insistant sur le respect du droit international et la solution unique possible, celle de deux états vivant côte à côte. C'est la position également de la France dont le président n’hésite plus à parler de reconnaissance de l’état palestinien, en faisant même un élément capital dans ses discussions là où il se rend dans ses multiples visites à l’étranger. Addicte au sang et à la violence, Netanyahu n’hésite même plus à accuser le Président Macron d’être en croisade contre l’état juif. Excusez du peu. Le leader israélien est touché dans le vif et n’a plus d’argument plausible sinon de s’abriter derrière sa définition propre de l’antisémitisme qu’il distribue un peu à tout le monde. Il faut dire que les vétos répétitifs des américains au Conseil de Sécurité, le conforte en quelques sortes dans son délire. La réaction démesurée d’Israël suite aux attaques insensées du Hamas est devenue contreproductive pour l’état hébreu. Alors qu’il semble perdre son rôle de leader incontesté des intérêts occidentaux dans la région, les monarchies du Golfe apparaissent donc comme les nouveaux stabilisateurs et promoteurs de la paix au Moyen-Orient. Cette recomposition géopolitique pourrait bien redéfinir durablement l’équilibre des forces dans une région marquée par les conflits incessants. L’imbrication forte de l’économie américaines avec celle de ces pays, au vu des derniers investissements annoncés, va inscrire la situation naissante dans une perspective stable et sans doute durable. Les électeurs israéliens ont tout intérêt à le comprendre vite. Dès la prochaine échéance électorale ils devraient se débarrasser définitivement de ces illuminés qui n’ont que la mort à la bouche et l’extermination d’un peuple légitime comme objectif.

John Bolton and His Controversial Op-Ed Against Morocco: Hostility with Troubled Roots... 4485

John Bolton, former U.S. National Security Advisor under Donald Trump, has just published an op-ed in the Washington Times, notably favorable to the Polisario thesis and thus to the Algerian position. The text recycles arguments Bolton has already put forward in the past. He notably defends the outdated idea of a self-determination referendum and accuses Morocco of obstructing the implementation of UN resolutions. It should be recalled once again that the referendum proposal, which Morocco had put forward in Nairobi, has been obsolete and abandoned by the Security Council since 2007; as for accusing Morocco of hindering the process, this is simply false in light of the UN resolutions over the past 20 years. Bolton lies, and he knows it. He is accustomed to it. How can one not think that this is clearly an attempt by this forgotten figure of history to regain relevance, a will to manipulate public opinion, but above all an intention to harm by pleasing the enemies of the Kingdom. This position strangely fits, without surprising, into the continuity of the official rhetoric of the Algerian military junta, the main supporter of the Polisario. It is a blatant alignment and rapprochement that raises questions about Bolton’s integrity. Let us just recall that Bolton was abruptly dismissed by Donald Trump in 2019, officially for strategic disagreements, but according to some observers, also due to questionable connections. Regarding the matter concerning the Kingdom, Bolton regularly frequents Algiers and collaborates with well-paid Algerian lobbyists such as David Keene, former NRA president, engaged in defending the Algerian cause in the United States. This closeness fuels suspicions of a relay role for Algerian interests, aiming to influence American policy. Nothing to be proud of for the jubilant military junta. It is used to contradiction and blunt communication turning the slightest detail into a victory. Bolton no longer counts and has no impact. In his rhetoric, Algiers pretends to ignore that the same Bolton supports the use of force against Iran, Algeria’s strategic ally. Iran, which the Algerian president will soon visit... It is also this same Bolton who pushed for the transfer of the U.S. embassy from Tel Aviv to Jerusalem... A strange supporter of the Palestinians to take one of their enemies as a reference. Bolton’s article fits into a morbid continuity. He shamelessly and unashamedly tries to discredit Moroccan policy and its growing influence on the international stage while defending separatism. He ignores the terrorist nature of the Polisario, opposing an entire faction of Republicans with Joe Wilson as spokesperson. The latter is logically pushing for a vote very soon in the U.S. Congress on a law designating the Polisario as a terrorist organization. Paradoxically, Bolton’s desperate offensive comes at a time when Morocco is achieving major diplomatic successes. The Kingdom has recently further strengthened its ties with several African countries, Kenya being the latest example. Thanks to its autonomy plan for the Sahara, widely recognized and supported by the international community, Morocco is reaping success after success. The vote on the latest Security Council resolution on the issue shows that even countries that once voted out of ideological principle against anything favorable to Morocco no longer do so, quite the opposite. Moreover, the closure of the Polisario Front’s office in Damascus illustrates Morocco’s growing influence in the Middle East. Thus, unanimity is almost reached in favor of Morocco at the Arab League today, with the obvious exception of Algeria alone, perfectly isolated, even neutralized and weakened in everyone’s eyes. At heart, Bolton’s op-ed seems intended to soothe the wounds of Algiers and the separatists, who are losing ground to Morocco’s assertion. The autonomy plan proposed by Rabat is increasingly endorsed on the international stage, while the Polisario sees its influence diminish. It is becoming inaudible and has no other escape than to cling to a few fringe extremist demonstrations here and there. This stance therefore appears as a last gasp from a retreating camp. Lacking any real leverage to influence American or global policy, Algiers and the separatists quench their thirst by drinking the words of marginal figures without substance. To better understand this posture, it must be recalled that John Bolton is a controversial figure in American politics, known for his ultra-conservative positions and aggressive foreign policy approach, often described as neoconservative. His dismissal in 2019 was marked by major disagreements with the Trump administration, but also by suspicions of dubious connections with certain foreign circles. Bolton is suspected of involvement in several controversial international operations, including organizing coups d’état, reinforcing the image of a man with brutal methods and strongly marked convictions. In sum, John Bolton’s recent op-ed in the Washington Times illustrates a persistent hostility towards the Kingdom by a fading figure; a pontiff driven by an outdated political vision. The signatory’s stance is disconnected from current geopolitical developments. It once again shows that Algiers, through its parrot media, is ready to cling to any nonsense, provided it fits its outdated narrative. Above all, it highlights the irreversible decline of the Polisario and Morocco’s growing success on the international stage.